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Lock Groove Comix Volume 1 - 2008
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| En VF dans:
| Lock Groove Comix #1 |
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| Volume 2 - 2008
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| En VF dans:
| Lock Groove Comix #1 |
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| Volume 1 - 2017
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  NDZ
| Les liens entre BD et Musique sont devenus tellement évidents qu'ils sont à l'origine d'un véritable genre (on a les yeux, les mains, le nez pris par la lecture... restent les oreilles). Est-ce dû à Crumb seul et à ses pochettes ? Si le lien ne venait que de là, l'art graphique qui ne sert qu’à illustrer, à proposer des visions à peu de frais en des périodes propices à l'hallucinogène, ça serait triste. Mais c'est plutôt au croisement de deux contre-cultures, carrefour qui a nourri des fanzines puis des magazines, qu'il faut rechercher l'origine de cette alliance trans-sous-arts. On peut épingler Crumb, Pekar et toute une batterie US de créateurs de pages-musicales, de récits de chineurs-collectionneurs maladifs (à l’instar de Bouzard, aussi en chasse...). On a aussi nos spécimens, qui ont creusé, eux aussi, leur sillon. La liste est infinie. Comme le sillon. (pêle-mêle, de l'excellent et de l'exécrable : les collectifs sur Goldman, Motorhead ou Ferré - ou Christophe Maé ? - les Playlist ou Petit livre du Rock, les pages de Bouzard dans Autobiography of Me, Billie Holiday de Munoz et Sampayo, les BDJazz dans lesquelles certains ont fait leurs premières armes comme les Kerascoët, Luz que cite Menu, rock'n'roll Baru et cie, Total-Jazz Blutch et cie, Bézian et sa musique classique…
Menu nous sert quoi ? A la carte. Des anecdotes d'un amateur érudit qui pourraient virer à l'encyclopédie chiante (du type « comme la confiture, moins on a de culture et plus on l'étale ») si elles étaient moins bordéliques, moins subjectives; des souvenirs de concerts, de rencontres, de témoignages; des confessions honteuses sur la construction d'une oreille désormais sélective; des partages sincères et généreux d'émotions auditives...
On a parfois des parallèles faits avec la bande dessinée qui sont parfois mous du genou (l'évolution d'un style) mais parfois perspicaces ou générateurs efficaces d'une réflexion : le contournement de la production industrielle pour plus de création (édition artisanale, édition originale, édition pirate), inféodation à un support (le 48CC, heu non, ces 33t ou 45t remplis de lock groove, et la comparaison cruelle avec la forme numérique) pour la liberté de l'œuvre - dont l'exemple par excellence est celui du lock groove... Les fans d'OuXPo apprécieront.
On pourra crier au fait que ça ressemble à du fanzine (de collège - comme les pages sur La route du Rock). On se trompera peut-être. Pour moi, un des tous meilleurs Menu, la suite autobiographique à Livret de Phamille, avec un autre angle d'approche de la chose vécue. Malheureusement, on n'aura pas de suite.
Quoique... le manifeste de l'Apocalypse en est la suite logique et protéiforme.
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