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Une aventure de John Difool - L'Incal Dessin : Moebius Scénario : Jodorowsky Alejandro Volume 1 - 1981 | Volume 2 - 1982 | Volume 3 - 1983 | Volume 4 - 1985 | Volume 5 - 1988 | Volume 6 - 1988 |
John Difool avant l'IncalAprès l'IncalLa Caste des Méta-BaronsLes TechnopèresFinal IncalMéta-Baron  flop
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Pour tout un tas de raison, dont peut etre la principale est le manque complet de recul que je peux avoir face a ce que je considere comme un monument.
Jodorowsy et Moebius qui n'avaient pas encore sombré dans la facilité qui guette la plupart des auteurs passé un certain stade...
Ce cycle narratif, dans un univers d'anticipation/fiction, nous parle a mot couvert de quete intime, de pouvoir, de renonciation, pour des themes qui sont les fondements des travaux de ces deux auteurs.
J'ai decouvert l'Incal alors que j'etais tout gamin. Et de la meme facon que je decouvre encore de temps en temps des jeux de mots dans Asterix, que je n'avais jamais compris, parce que j'etais trop jeune, j'ai recemment relu la serie des Incal avec des yeux plus critiques. Pas simple.
La lecture au 1er degré de cette oeuvre en 6 volumes peut se laisser comprendre comme un beau morceau de sf, a base d'ennemis diaboliques, et de monde a sauver.
La mise en scene, le decoupage, le dessin de Moebius, meme si tout ca a pris un coup de vieux face aux canons actuels, tout reste d'une efficacité redoutable.
La precision et la richesse de l'univers, la diversité et la force des personnages, l'ampleur de la quete de John Diffol et des autres, tout ca donne un resultat qui ne s'essoufle pas sur l'ensemble de ces six albums. il y a de l'action de l'humour, du vécu un soupcon de sexe, trois grammes de violence facon gentlemen...
Vous me direz oui, c'est du classique vieillot, ca va on en a vu a la pelle des series comme ca, a cette epoque. Je repondrais oui, mais tais toi, l'Incal c'est genial mais je sais pas pkoi. Suis tombé dedans gamin et c'est tout.
Parallelement a cette pure histoire de SF, dotée d'un souffle que je comparerais a un DUNE de herbert, la lecture symboliqe de cette serie serait a elle seule une chronique enorme.
Pour rester dans les trucs les plus evidents, et aussi parceque n'ayant aucun recul dessus, je verrais peut etre pas un elephant au milieu de mon couloir, je suis seduit par la critique naturo-ecolo de ces sages disseminé sur la planete devastée et qui réapprennent aux enfants a planter, tisser, vivre dans la nature (theme abordé egalement par Moebius dans sa serie des monde d'Edena). Aimé aussi le theme de la desinformation et du pouvoir des medias, de l'emprise de la passivité dans une société... Les differentes factions politico-armées sont une belle images de partis politiques qui se marchent les uns sur les autres sans autre vue que leur interet a court terme, bref l'ensemble est une satyre de notre petit monde et d'une evolution que l'on espere pouvoir eviter...
L'anti Heros John Difool, loser teigneux, d'une betise et d'une mechanceté crasse, devient sous l'emprise des pouvoirs de l'incal un pouvoir symbolique, chargé de "bien" a l'etat pur... Cet incal justement espece de moralisateur manicheen pseudo divin qui lave plus blanc que blanc n'est finalement pas le plus interessant dans tout ca. Ni le meta Baron, symbole de la violence canalisée, de la mort personnifié. Ni Animah et son statut exclusivement maternel, ou Kill tete de chien et son animosité...
Le plus interessant reste JDF. Le cretin, le loser, peureux mais d'un courage extreme, avide, obsédé de cul mais amoureux comme un fou, JDF, qui est comme nous tous mais plongé dans un engrenage a emmerdes de taille quasi-cosmique...
Parce que et pour paraphraser je sais plus qui "On est tous sublimes, on est tous minables... Enfin on fait c'qu'on peut"
En bref et pour resumer. Y faut lire ca, c'est un incontournable!!
A lire si ce n'est deja fait et que vous etes un inconditionnel: Les mysteres de l'Incal
Flop
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