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Houppeland Dessin et scénario : Tronchet Didier  Volume 1 - 1997 |  Volume 2 - 1998 |
Sujet sur la collection Aire Libre [forum]   Le Pinguin punk
    | Dans un monde merveilleux où c’est tous les jours Noël et où la bonne humeur est obligatoire (sinon gare aux patrouilles de Joyeux Drilles !), certains résistent en faisant des réveillons à la sardine à l’huile, la biscotte sans sel et autres attentats.
Un petit bijou d’humour noir, un mélange de Brazil et de SOS Bonheur. Une critique acerbe à la Tronchet du bonheur obligatoire des fêtes. Il n’a pas son pareil pour dessiner les pauvres types, les beaufs et autres et il nous offre là une belle galerie de personnages. Entre le Président, les résistants et le héros malgrès lui, c’est une belle brochette de loosers pathétiques. Un univers de cauchemar, délicieusement brossé. Et le scénario est plein de rebondissement, de coup d’état (Carnaval remplacera Noël, etc..). Bref, profitez de sa réédition en intégrale pour faire un joli cadeau a quelqu’un qui a beaucoup d’humour ! |
 bes
    | On connaît le monde totalitaire décrit par Orwell dans "1984" : austère, gris, froid, métallique. Dans "Houppeland", Tronchet prend le contre-pied (et c’est là toute l’originalité du scénario): Noël devient la seule date existant au calendrier officiel, amusements et cadeaux sont obligatoires. Les contrevenants (rabat-joie, pisse-froid et autres trouble-fête) se voient impitoyablement traqués par les Joyeux Drilles, sorte de Gestapo à nez rouge.
Ce "monde à l’envers" permet à Tronchet de mettre en scène des situations aussi absurdes qu’hilarantes : l’attentat contre le président est commis, alors que ce dernier se trouve à son balcon, par un tireur paradant dans une voiture d’un cortège officiel (J.F.K. à Dallas revu à la sauce Tronchet), les matchs de tennis se font clandestinement et par lettres, le sport ayant été interdit par le président...
Les dialogues font mouche ("-Votre suppo du soir, Monsieur le Président... -Haha ! Vous savez où vous pouvez vous le mettre, Nicolas ? –Heu... Sa forme oblongue autorise toutes les spéculations, y compris les plus scabreuses...") et on ne boudera pas son plaisir devant les calembours tordants (cf. le nom du chef des rebelles, Paco Tyson, à prononcer "à la française").
En résumé, c’est drôle et grinçant à la fois et à la lecture de ce livre, certains ne manqueront pas de se remémorer leur dernier réveillon passé en famille...
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