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Dusk maiden of Amnesia Dessin et scénario : Maybe Albums indépendants, en cours |
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  Herbv
| Yûko avait tout pour devenir un fantôme : elle était morte de façon violente et n’avait pas pu bénéficier des rites funéraires indispensables au repos de son âme. C’est ainsi qu’elle se retrouve attachée à l’école privée Seikyô, son squelette se trouvant toujours au fond d’une cave dans une aile abandonnée d’un ancien bâtiment. Teiichi Niiya, un garçon nouvellement arrivé dans l’établissement, la rencontre dans le couloir d’un des bâtiments désaffectés. Il va essayer d’aider Yûko à retrouver son passé que l’on devine bien sombre, tout en cherchant à résoudre les phénomènes étranges qui frappent leur école.
Dusk Maiden of Amnesia est composé de récits plus ou moins indépendants dont Yûko est le fil rouge. La série totalise dix tomes parus originellement entre 2009 et 2013 dans le magazine Monthly Gangan Joker qui vise un public plus ou moins otaku, ce qui explique la poitrine opulente de l’héroïne et les gros plans récurrent sur les décolletés. Pourtant, le manga ne se limite pas à exciter un lectorat comme on aurait pu le penser de prime abord, d’autant plus quand on sait que les auteurs qui se cachent sous le pseudonyme de Maybe sont deux spécialistes du manga pour adulte (C’est la fiche Wikipédia japonaise qui le dit !). Si un tel choix peut sembler étonnant, il faut savoir que les auteurs sont de moins en moins enfermés dans leur genre de prédilection, surtout ceux exerçant dans le manga dit de cul, les éditeurs cherchant à insuffler du sang frais dans leurs magazines. C’est ainsi que plusieurs auteures de yaoi se retrouvent à faire du seinen ou, comme ici, des auteurs de hentai venir au shônen. Les mangashi sont de plus en plus multi-audiences : il faut ratisser large ; le lectorat se rétrécit.
Nous sommes ici en présence d’un manga d’épouvante avant tout, la peur jouant sur les nombreuses légendes urbaines qui sont racontées dans l’école. La narration est vive, nerveuse, on ne s’ennuie pas un seul instant. Les phases d'épouvante alternent avec bonheur avec de petites touches d'humour. Il n'y a que certaines poses que prennent les personnages féminins et la façon, plus ou moins réaliste, qu'ont les auteurs de dessiner leurs seins ou leurs jambes qui sont assez agaçantes. Plusieurs cadrages et déformations des plans peuvent faire penser à des titres résolument modernes, comme Soul Eater (édité dans un magazine proche). Le dessin est, lui, typique des titres édités par Square Enix. La série monte petit à petit en puissance. Mise à part la première partie du tome 3 qui est assez faible et qui n'apporte pas grand chose, les deux auteurs réussissent à installer une ambiance et à développer les différents protagonistes.
Yûko est à la fois sexy, donc, touchante, amusante. Elle est surtout régulièrement très inquiétante. Malheureusement, à partir du tome 4 et surtout du tome 5, la romance commence à prendre un peu trop d’importance surtout que cela concerne des ados de 11 ans (pour Teiichi) et de 12 ans (pour les filles). Il en résulte toutefois un mélange intrigant entre mangas de genre : l'horreur et le fantastique se développent comme dans du shôjo manga alors que le graphisme des filles est digne d’un young seinen racoleur. Intéressant, non ?
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