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DK2 - Dark Knight : La relève
Dessin et scénario : Miller Frank

DK2 - La Relève, terminé


Volume 1 - 2002

Volume 2 - 2002

Volume 3 - 2002

 

1 avis


SeBso
Les trois albums de 'The Dark Knight strikes again' sont très surprenants au premier abord : couleurs criardes, décors inexistants, personnages encore plus schématiques que d'habitude. Ceux qui comptaient retrouver le Miller du premier Dark Knight seront déçus... Miller n'a clairement pas fait une suite à l'identique.

Il y a plusieurs façons de traiter les histoires de super-héros aujourd'hui : au premier degré, comme il y a plus décennies, comme si Moore ou Miller, déjà lui, n'étaient pas passés par là avec le 'Dark Knight returns' ou les 'Watchmen' ; ou en essayant de donner une profondeur psychologique aux personnages, en les rendant plus humains ; ou encore en recherchant, comme le fait Moore dans 'Tom Strong' ou 'Supreme', une spontanéité un peu oubliée.
Miller dans ce nouveau Batman, ne fait rien de tout ça. Il ne chercher ni le réalisme, ni le second degré. Il pousse à l'extrême ce monde irréel de personnages body-buildés qui se baladent en collants multicolores. Miller en rajoute, il tire le récit vers le grand-guignol diront certains, vers l'épopée pour d'autres. Comme si après un récit épique, '300', placé à l'époque adéquate, la Grèce antique et les guerres médiques, Miller souhaitait remettre l'épopée au goût du jour, dans un récit à peu près contemporain.
Il convoque toute la Justice League, les personnages du DC Universe défilent les uns après les autres. Le récit se place dans un futur proche hyper-policé, cauchemardesque. Les supers-héros sont fatigués. Superman notamment est pitoyable, à la merci de Lex Luthor. Batman vient tout remettre en question, et, en s'appuyant sur la jeunesse, cherche à redonner fierté et liberté aux supers-héros d'abord, à l'ensemble de la société ensuite. Miller utilise les supers-héros dans ce qu'ils ont de moins réalistes, de moins vraisemblables, de plus archétypaux. Nous n'avons plus affaire à des personnes mais à des figures quasi-mythiques. Et Miller s'en sert pour écrire un hymne à la liberté et à la jeunesse (même si, comme dans la plupart de ses récits, certaines positions peuvent choquer, quoique cela soit moins le cas ici que dans 'Sin City').

Les dessins et les couleurs peuvent parfois paraître bâclés, le scénario simple et trop peu crédible. Il n'empêche que Miller nous livre une oeuvre réellement originale qui ne laissera pas indifférent.
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