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City Hall
Dessin : Lapeyre Guillaume
Scénario : Guérin Rémi

Albums indépendants, en cours


Volume 1 - 2012

Volume 2 - 2012

Volume 3 - 2013

Volume 4 - 2013

Volume 5 - 2014

Volume 6 - 2014

Volume 7 - 2015

 

1 avis


Rohagus
Ce n'est qu'en entamant le second tome de City Hallque j'ai réalisé qu'il ne s'agissait pas là d'un authentique manga venu du Japon mais bien d'une création de deux auteurs européens. Le sens de lecture à l'occidentale aurait dû me mettre la puce à l'oreille mais je m'y suis bien laissé prendre. En effet, tout dans cette série fleure exactement le manga classique, mais qui plus est un bien joli manga.

Le dessin est en effet assez excellent. Soigné, détaillé, il est nickel aussi bien au niveau des personnages que des décors et des créatures et autres robots. Même la narration est quasiment impeccable. C'est du très bon boulot.

Le cadre de l'histoire elle-même fait très manga. Malheureusement de mon point de vue, il rentre, du coup, dans des sentiers un peu trop battus et qui me lassent très vite. Nous sommes ainsi placés dans une ville de Londres fictive, mélangeant aussi bien des aspects de l'ère Victorienne que des technologies futuristes en passant par des véhicules des années 20 ou 30. Et comme c'est une bande dessinée destinée aux lecteurs de manga, les repas, pour leur part, sont japonais.
De la même manière, les personnages sont tout autant de références à de grandes classiques de la littérature, des grandes figures de l'Histoire et de l'imaginaire d'aventure, à commencer évidemment par les héros, Conan Doyle et Jules Verne. Mais dans ce domaine-là, j'ai tendance à préférer les œuvres multi-référencées d'Alan Moore qui a déjà très largement balisé le terrain.
C'est un gros melting-pot de tout ce qu'on peut trouver de séduisant dans les personnages et décors historiques et imaginaires d'époque. Sans compter que, bien sûr, la fille qui impose sa compagnie aux deux héros est gironde et bien dotée en matière... d'arguments.
J'avoue que cet assemblage artificiel a tendance à m'étouffer un peu vite et à me lasser.

Mais le souci essentiel, c'est que je n'ai vraiment pas accroché à l'histoire. Je trouve que le rythme se traîne, que l'adversaire des ennemis manque de charisme, que toute l'intrigue manque d'intérêt. Pour commencer, j'ai du mal à adhérer au concept de base de cette écriture et de ce papier qui deviennent des armes de destruction massive. C'est trop bancal à mon goût. De plus, l'enquête des héros manque singulièrement d'accroche et l'envie de lire la suite s’estompe. Tant et si bien qu'arrivé au second tome, j'ai commencé à sérieusement m'ennuyer. Et je ne pense pas lire la suite.

Pourtant, comme je reconnais l'excellent graphisme et le soin apporté à la création de cet univers fictif et à ses personnages, je pense que ce manga européen a tout à fait de quoi plaire aux amateurs du genre. Mais à moi, non.
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