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© The Hoochie Coochie

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Projectile
ScénarioLeGlatin Jérôme
DessinLeGlatin Emmanuel
Année2012
EditeurThe Hoochie Coochie
SérieCaporal et Commandant, tome 2
autres tomes1 | 2
Bullenote [détail]

- Mon petit lapin de la guerre haute-fidélité, [Récit complet]
En chair & en os, Turkey Comix n°19 (Turkey Comix #19) [Récit complet]
- Un lapin qui rappelle, [Récit complet]
Tout apprivoiser, Gorgonzola 17 (Gorgonzola #17) [Récit complet]
Test, Turkey Comix n°20 (Turkey Comix #20) [Récit complet]
Lémures, Turkey Comix n°20 (Turkey Comix #20) [Récit complet]
- 1+1, [Récit complet]
- La Moitié d'une tonne, [Récit complet]

Autre publication:

En Chair et en os (caporal victorieux) dans Turkey Comix n°19 (Turkey Comix #19)

 

2 avis

Docteur C
Dès la couverture, tu connais ta mission et ton objectif : t'écraser sur cette ville en ruine, lointaine ligne de fuite.

Le ciel est plein de fumée, les paroles vrombissent. Tu pourras toujours faire le mort ou prétendre être vivant, la poussée fait que tu avances, charogne !

Tu fends l'espace d'un territoire de simulacres, comme un boulet de canon, comme un pigeon voyageur bagué, comme un glaviot voué à l'écrasement.

Les haut-parleurs des petits lapins mignons crachotent quelques mots de réconfort, la vraie vie t'entoure-elle encore ou n'est-ce qu'un énième simulacre ? Le territoire que tu survoles et qui se meut sous tes yeux est-il seulement tangible ? Les personnages qui t'accompagnent – qu'ils s'appellent Caporal, qu'ils s'appellent Commandant, qu'ils ne s'appellent pas – sont si changeants, leurs paroles si fluctuantes, à quoi se fier ?

Tu chutes et les signes sont anormaux, ni vraiment fonctionnels ni vraiment beaux, et pourtant tu les déchiffres, et pourtant ils te guident jusqu'au rire nerveux et à l'instant de grâce, fugaces.

Tu dois te jeter dans le vide, kamikaze sur la ville. Tu hésites, suspendu à ta mémoire, mais tu te jetteras comme tous les personnages se sont déjà jetés. Reproduis leurs gestes !

De toute façon ton corps traversé de soubresauts s'embrase dès à présent et...
Mael
En 2007 avec Faut qu’on rie, les frères LeGlatin signaient une autoproduction magnifique. Violente et rageuse, elle révélait Caporal & Commandant, des duettistes militaires recommençant sans cesse d’étranges ballets explorant les codes du langage dans des polyphonies discordantes. Né dans Porophore deux ans plus tôt, le duo s’était développé au sein des fanzines Turkey Comix et Gorgonzola, et soufflait sans relâche les amateurs de micro-édition.

En 2009, tandis que les frères Bicéphales continuaient d’auto-éditer des opuscules de leurs personnages, Caporal & Commandant recueillis est arrivé dans les librairies. Assemblage des récits épars, puzzle bien avancé quoique toujours inachevé, il en est ressorti bien vite sans obtenir l’attention qu’il aurait méritée. Problèmes de diffusion, explosion du Comptoir, le titre était presque mort-né (presque, car bien existant et disponible pour qui sait chercher).

Qu’importe, sabre au clair les deux soldats sont repartis au front. Continuant de tisser leur toile en perpétuelle (re)construction, leurs enchevêtrements continuèrent. Ne craignant pas la contradiction, chaque court épisode semble revenir à zéro, les marionnettes sont les mêmes, les questionnements semblent proches et les réponses toujours différentes. Fort logiquement, il y a vite de quoi faire un nouveau livre. Et même plus, puisque Projectile contient de nombreux inédits.

N’affichant ni le nom ni l’image des protagonistes en couverture, Projectile impressionne par sa noirceur et semble vouloir conjurer le mauvais sort. Le grand format, étonnant tant on est habitué à les lire dans un volume plus intime, surprend, et joue de la même manière. Le dessin, qui apparaissait parfois un peu plus faible, dans sa rigidité assumée, prend soudain une autre dimension, et s’ouvre comme jamais.

Livre d’une admirable cohérence malgré la diversité des récits – tous sont sous-tendus par l’éternel rapport d’autorité des deux hommes, mais aussi à celle d’un enfoui « Pôpamôman » souvent invoqué –, Projectile porte donc bien son nom, frappe le lecteur et laisse de nombreux points d’impacts. Les éditions The Hoochie Coochie, comme elles l’avaient fait avec le Rénégat d’Alex Baladi, réussissent encore une fois à trouver l’alliage parfait pour servir au mieux le travail d’un auteur. Puissant et radical, Projectile est une bande dessinée de guerre. Pas tant par ses héros gradés, finalement assez secondaires même si l’on ne voit qu’eux, que par le combat qu’elle mène à chaque trait.
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