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Léon le Wacky
| Lucky Luke est chargé d'escorter une diligence de la Wells Fargo dans un voyage extrêmement périlleux. Et cela donne une histoire savoureuse, très représentative de la grande époque qui a vu Morris et Goscinny plancher ensemble sur les aventures rocambolesques du cow-boy solitaire.
Le principal attrait de cet épisode est la fabuleuse galerie de personnages qu'il nous offre. Hank Bully, le jovial conducteur de la diligence, aussi habile à manier le fouet qu'à mémoriser les noms des chevaux de la compagnie, est une figure truculente et réjouissante. Quant aux passagers, ils sont tous plus colorés les uns que les autres : le photographe Jeremiah Fallings, le chercheur d'or Digger Stubble, l'étrange révérend Rawler, le timide Oliver Flimsy et son intraitable épouse Annabella, sans oublier Scat Thumbs, le pilier des tables de jeux, tricheur professionnel que l'on voit quitter chaque étape assis sur un rail et couvert de goudron et de plumes, comme le veulent la tradition et le folklore.
Le voyage est pimenté d'une étape chez les Cheyennes, d'attaques de bandits et desperados dignes des Marx Brothers, et d'agréables running gags (les paris incessants entre Scat et Digger, les patates et le lard au menu de chaque relais...). On sait que Goscinny aimait aussi faire intervenir des personnages légendaires du Far-West dans la saga de Lucky Luke : cette fois, c'est Black Bart, le mystérieux brigand poète, qui a cet honneur. Son apparition et sa défaite clôturent un récit mouvementé dont la morale est explicite et sans équivoque : la Wells Fargo passe toujours. |
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