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© Casterman

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Frankenstein
ScénarioDeprez Denis
DessinDeprez Denis
CouleursDeprez Denis
Année2003
EditeurCasterman
CollectionUn monde
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

On ne présente plus Victor Frankenstein, ni sa créature monstrueuse. Il importe alors de s'attacher au traitement, à l'adaptation possible d'une histoire si connue. Ici, tout se joue à demi-mot, dans des cris jamais complètement poussés, des malédictions pas entièrement prononcées, des pleurs étouffés, des soupirs. De même, les silhouettes se distinguent à peine dans le brouillard ou les ténèbres– mais de quelles ténèbres s'agit-il véritablement, celles de l'âme et du désespoir? Et, soudain, de même que ces cris inachevés transpercent le silence des non-dits, des couleurs sans équivoque, violets, jaunes, rouges, crèvent la page.

 

2 avis

petitboulet
Je ne vais pas revenir sur l'intrigue de Frankenstein, elle est assez connue et cette version bd est fidèle au roman de Mary Shelley.

Là où l'auteur Denis Deprez interpelle et étonne, c'est par son dessin et ses couleurs. Les cases de Frankenstein sont de véritables tableaux, et le choix des couleurs est très important et dénote le parti prix de Deprez: pour lui, le monstre est Victor Frankenstein, représenté en couleurs sombres, des noirs, des rouges sombres, avec des traits flous la plupart du temps, le visage à peine esquissé... la créature est certes monstrueuse et commet meurtre sur meurtre, mais elle garde une pureté et une innocence grâce aux couleurs claires, lumineuses dans lesquelles elle se trouve baignée, à part quand elle se souvient des traitements infligés par le docteur Frankenstein. Son visage lui-même contraste avec le reste par sa couleur claire, une paleur de mort mais en même temps une certaine pureté, une innocence. Deprez a choisi de le faire proche du visage de Boris Karloff, et en même temps assez éloigné pour que ne transparaisse pas le côté stupide de la créature jouée par Karloff. Il s'avère très intelligent et torturé par ses bas instinct qu'il tente de réfréner tout en adorant y succomber.

Frankenstein est responsable des meurtres que sa créature commet, car il lui a refusé le droit d'être humain, il a commis le sacrilège de se prendre pour Dieu mais n'a pas fini son travail. Tout repose la dessus. A mon sens, le fait que Frankenstein refuse à sa créature son alter ego féminin représente une faute plus grave que celle de se prendre pour Dieu.

Au final, Frankenstein est un album sombre, dense, pas forcément facile d'accès, remarquable par ses dessins et ses couleurs, avec un petit bémol technique: avait-on vraiment besoin de faire des bulles carrées à l'ordinateur avec ce type de dessin? Ca jure et fait sortir de l'histoire.
isaac
Premier contact, une couverture mystérieuse qui renvoie l'écho d'une créature bien connue de certaines adaptations cinématographiques. Pourtant, la couverture suggère plus qu'elle ne montre. Déjà, le lecteur sait que dans cet album, le graphisme ne sera pas traditionnel. De plus, son auteur, Deprez est un ancien de chez Frémok. Pas mal de données qui éloigneront donc de nombreuses personnes de cet album et... en rapprocheront d'autres, tout comme moi. Je ne le cache pas, je trouve la couverture superbe et c'est elle qui m'a incitée à acheter l'album. Toutefois, je ne le regrette pas, loin de là. Un graphisme en suggestion, tout en pastel. Le début est quelque peu difficile, la narration peine un peu, quelques petites erreurs pointent dès les premières pages (celle où le capitaine donne à Victor Frankenstein son qualificatif de docteur alors que ce dernier ne le lui a pas dit), l'histoire a du mal à accrocher. Pourtant, passé ces dix premières pages, le graphisme prend le pas, l'ambiance est envoûtante, elle suggère sans montrer, elle renforce la torture de l'âme du docteur Frankenstein. Le lecteur participe à cette folie colorée, en tant que spectateur impuissant, une longue descente dans le royaume des enfers et de la folie. Son auteur qui a choisi d'être le plus près possible du roman prend toutefois la liberté de n'illustrer que de court morceaux choisis. L'histoire pourra donc sembler ici assez succincte et hachée. Une réelle expérience colorée, qui devrait ravir les personnes qui se donnent la peine de plonger dans cette lecture. Néanmoins, il est clair qu'il faut avoir pas mal de "bouteille" pour se lancer dans cette aventure graphique. Une adaptation bd étonnante, qui montre à ceux qui le refusent encore que la bd est un art à part entière, et que dans l'adaptation de roman, elle peut se révéler exemplaire en apportant un regard différent sur une œuvre (comme ici) déjà classique.
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