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© Glénat

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Féroce
ScénarioOmond Eric
DessinSupiot Olivier
CouleursSupiot Olivier
Année2005
EditeurGlénat
CollectionCarrément BD
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

Bödvar, fils de Grimr, erre sans but sur la banquise interminable et immaculée, avec pour seuls compagnons sa fourrure, son casque, sa hache et son bouclier. Le tout frappé aux armes d'Odin. Car Bödvar, malgré sa détresse et sa solitude, appartient toujours au fier peuple viking. Soudain, un ours blanc attaque et les deux créatures luttent pour leur survie. Si Bödvar l'emporte, il n'en est pas moins mortellement blessé. Il est recueilli par un shaman et un jeune enfant, Qaasaaluk, habitants tous deux de cette terre désolée, à la peau jaune et aux yeux bridés. Le shaman sent qu'un esprit mauvais suit les pas du viking et tente de l'aider. Ce dernier raconte alors sa vie remplie de bruits et de fureur, de combats et de carnages. Et surtout de ses monceaux de morts : Bödvar est le digne héritier d'une longue lignée de berserker, ces créatures assoiffées de sang et de rage que plus rien n'arrête. Cependant, Bödvar n'est pas dupe, cette vie de guerrier qui est la sienne entraîne plus de questions que de réponses ; et lorsque la mystérieuse créature s'est mise à décimer les siens et à s'attacher à sa route, plus qu'une seule solution : partir sur les lointaines mers du nord. Le shaman qui parle aux esprits entrevoit un échappatoire. Il faut trouver et tuer l'ours de cendre qui le libérera de sa malédiction. Ainsi , Bödvar, accompagnéde Qaasaaluk, part à la recherche de sa nemesis...

 

1 avis

vacom
Seul, perdu dans le froid du Grand Nord, Bödvar le viking s'apprête à livrer son dernier combat, c'est l'ultime confrontation d'un homme face à ce qu'il est devenu : un animal sanguinaire. Recueilli par un shaman et son protégé, il s'en ira en compagnie du jeune inuit, parcourant les contrées sans fin de ce monde de glace. Que pourra-t-il retirer de ce voyage au plus profond de lui-même ?

Féroce est une fable, un ballet artistique, un tour de force graphique : impossible ici de dissocier le fond de la forme tant le dessin de Supiot et ses couleurs flamboyantes accompagnent à merveille le conte poétique d'Omond. D'une complémentarité rarement atteinte, ces deux auteurs nous offrent une histoire qui, derrière une apparente simplicité, nous renvoie à des problèmes graves qui ont trait à la nature de l'homme. On assiste à cette débauche de violence, à ce sang versé en masse, à ces morts innombrables… et le dégoût fait bien vite place à une triste évidence : ce n'est plus la vie de ce Bödvar que nous suivons mais celle de l'Homme, celui qui a bâti son Histoire sur la guerre et la destruction.

Féroce est empli de la force des légendes humaines, de ces histoires toute simples qui se font l'écho de notre nature profonde. Plus contemplatif que véritablement frénétique, ce récit est étrangement calme. De cette dichotomie naît un rythme lent et une ambiance qui s'installe peu à peu, comme pour inviter le lecteur à accompagner le héros dans son cheminement intérieur.

Féroce est fait de grands espaces que Supiot met à profit pour faire la démonstration d'un art qui toise la perfection. Il nous dépeint ces grandes étendues au blanc éclatant, ce ciel rougeoyant aux teintes lumineuses, ces vastes plaines baignées de la lumière du jour… avant de replonger dans la folie de ce monde barbare : ces massacres inhumains, ce sang qui dégouline, ces rêves fantasmatiques d'un noir si lugubre et si oppressant… C'est sûrement dans une telle variété de tons et d'ambiances qu'on reconnaît la patte d'un grand artiste, un artiste qui se met avant tout au service d'un univers et de personnages.

Féroce est un livre qui fascine, à tel point qu'on en oublierait presque un point essentiel : il est finalement très court, vite lu, et ne s'encombre pas d'un scénario vraiment construit ni d'une réflexion vraiment aboutie. Il pourra donc aussi bien décevoir le lecteur en quête d'un album vraiment "fini" qu'enthousiasmer celui qui aime les histoires moins approfondies.

Féroce est de ces albums qui s'offrent en pâture à l'imaginaire de ceux qui veulent bien s'y plonger.
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