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© Delcourt

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Tome 6
ScénarioHashimoto Izo
DessinTanaka Akio
CouleursNoir et Blanc
Année2004
EditeurDelcourt
CollectionMangas
SérieCoq de combat, tome 6
autres tomes... 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 ...
Bullenote [détail]

A l'instigation de Okahara, le scénariste engagé par la productrice du Lethal Fight, une équipe se met en place pour entraîner Ryô dans les montagnes afin de le préparer à affronter des poids lourds tels que Sugawara. Pourtant cet entraînement ne lui permettra pas d'obtenir dans un premier temps ce combat. C'est face à un jeune champion de boxe thaï que Ryô va se retrouver..

 

1 avis

Nicoromanista
[Attention, cette chronique contient des éléments susceptibles de gâcher la découverte lors de la lectur]

Pour commencer ce qui frappe dans ce sixième volume de Coq de Combat c'est la pochette. L'utilisation de couleurs pastelles contrastent avec le regard de démon et les traits durs de Ryô, comme pour insister sur cette nouvelle mutation; le Coq de Combat va devenir un adulte.
Notre héros retrouve enfin son maître, Kurokawa qui va participer à la transformation de son disciple en "bête de foire" afin d'assouvir une vengeance personnelle: contre Mochizuki, président du Lethal Fight. On peut donc se demander de quelle nature est la relation entre Ryô et son maître. En effet, il est toujours question d'interdépendance, mais ici elle renvoie à deux vengeances; celle de Ryô contre l'élite, les hommes puissants et irréprochables sous toutes les apparences tels que l'étaient ses parents qu'il matérialise en la personne de Naoto Sugawara, et celle de Kurokawa contre Mochizuki en personne qui l'avait dénoncé à la police, mais à travers lui c'est aussi toute la perversion des arts-martiaux et de la culture japonaise par le lethal-fight que Kurokawa vise.
Ce sont deux démons, de deux époques, devant lesquels la société ne sait pas réagir; ils sont haïs, en témoignent les sifflets que récoltent Ryô malgré ses victoires et son bon combat contre Rangsan... mais Kurokawa et son terrible disciple sont bien déterminés à utiliser le système pour le détruire; Ryô est déterminé à donner sa vie pour détruire Naoto Sugawara.

Nouveau tour de Izo Hashimoto, Ryô ne reçoit de l'amour que de la part de prostituées; Megumi était tombée amoureuse de lui, puis dans ce volume Ryô retrouve tous les soirs une prostituée qui semble participer à sa préparation et le couve à la façon d'une compagne... ou d'une grande soeur, car ces deux femmes, plus agées à chaque fois, ne sont pas sans rappeler la grande soeur de Ryô, Natsumi, qui est devenue prostituée aprés son renvoi de l'école suite au massacre de Ryô.

Le combat contre Rangsan reprend le stéréotype de joute entre le valeureux guerrier, ici Rangsan qui se bat pour la survie de sa famille, et le chevalier noir, Ryô, pour mieux briser la morale. Celui qui se bat pour sauver ses parents, contre celui qui a tué ses parents...mais ici Izo Hasimoto prend le contre-pied de la tradition bien pensante en proposant une autre version de l'histoire; le chevalier noir se bat pour vivre, il ne sauve que lui dans un monde où tout le monde est contre lui; il est seul, et s'il ne se bat pas, s'il ne se dépasse pas, il mourra. En face de lui, c'est toute une société qui le pointe du doigt, qui le rejette et qui lui oppose des archétypes du chevalier blanc.
Dans ce combat se repose donc toute la problématique du manga; Ryô, enfant étouffé par une élite inhumaine, envoyé dans l'enfer des prisons pour mineurs, relâché dans une société en pleine décadence, doit se tuer pour ne pas se faire tuer; Ryô veut détruire tout ce qui fait cette société, toutes ses valeurs... tout comme avait voulu le faire son maître dans sa jeunesse.

Le combat tourne vite à l'avantage de Rangsan, aguerris aux règles de la boxe (gants, ring...) alors que Ryô débute péniblement; il ne peut utiliser sa technique du karaté et son expérience du combat de rue. Rangsan, homme intègre et accepté comme un héros, est dans son élément dans un tel combat. Mais le passé de Ryô et les motivations de Rangsan vont se mêler au combat, Rangsan apprend par son coach que Ryô a tué ses parents et Ryô de son côté sait lui aussi pourquoi son adversaire se bat... les motivations du thaïlandais prennent le dessus, ce que symbolise magnifiquement Tanaka Akio dans une scène où Ryô, dans un accès de folie, se voit aggripé par la famille de Rangsan qui sort du sol, avant de se faire envoyer au tapis.
Cependant Ryô se relève, et son instinct de survie hors norme va faire la différence; sa détermination à tuer pour vivre va le sauver. Il décide d'envoyer un coup de pied à la verticale droit dans l'oeil de Rangsan. Le volume finit sur une apothéose à l'image du manga; le pouce du pied de Ryô planté dans l'oeil droit de Rangsan. Le trait de Tanaka Akio dans cette dernière image est une démonstration de la saisissante impression de douleur et de folie qui parcourt ce manga...
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