| 
créer | pseudo  mot de passe  |  
 
album
 
coin bordure coin
bordure BullActu

Les Annexes de Bulledair
bordure
coin bordure coin

coin bordure coin
bordure Chroniques

par rohagus


par Xaviar
bordure
coin bordure coin

coin bordure coin
bordure Planche
bordure
coin bordure coin

 
coin bordure coin
bordure

© Éditions du Masque

complétez cette fiche
Auschwitz
ScénarioCroci Pascal
DessinCroci Pascal
Couleurs - N&BCroci Pascal
Année1999
EditeurÉditions du Masque
CollectionAtmosphères
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

 

2 avis

Mr_Switch
Un témoignage de survivants de la seconde guerre mondiale, ce n’est pas une nouveauté. Cela l’est déjà plus en BD, si ce n’est l’existence de LA référence : Maus.
J’aimerais pouvoir dire que Maus est trop à part pour être comparé à un autre ouvrage. Mais décidément, non ! D’ailleurs Croci fait référence à Maus dans le dossier inclus dans son album.
Auschwitz se veut de dessin réaliste, mais «sans effets de style» (dixit Croci). Pourtant à voir toutes les personnes aux yeux exorbités, au visage morbide, le dégoût voulu par l’auteur laisse place à un certain ennui devant ces effets spéciaux.
Acceptons que ce soit escompté.
Ce qui (me) gêne, c’est le rythme de l’histoire : les protagonistes entrent dans le camp de concentration et certains en sortiront. Oh bien sûr, le camp est cruel. Cruauté implicite et explicite : les fours, les kapos immondes, le racisme entre prisonniers comme celui entre captifs et tortionnaires. Mais on a aucune notion du temps : cela dure-t-il 1 semaine, 1 mois, 1 année ? Difficile à dire : le temps à l’air de passer très vite pour eux alors que le lecteur s’ennuie. C’est très perturbant pour une histoire de captivité. Dans Maus, on ressent le temps qui passe. L’auteur prend le temps de faire sentir que les minutes durent une éternité pour les prisonniers. Il est vrai que Maus relate toute la guerre alors que cet album "Auschwitz" se focalise sur 1944.
Comme dans Maus, c’est sûrement l’histoire dans l’Histoire le plus important. Malheureusement, cette histoire est trop hachée pour qu’on s’y intéresse volontiers. C’est regrettable. Cessia et Kazik, les témoins, ont des choses à nous apprendre. En effet, le dénouement éclaire sur la véritable motivation de l'album. On comprend où l’auteur voulait nous emmener : une mort des témoins, fusillés. Non pas à Auschwitz, mais à Tuzla, Ex Yougoslavie, 49 ans plus tard. Bref un triste constat qu’« Il y a toujours des hommes pour en tuer d’autres ». Une démagogie qu’on peut difficilement critiquer.
Je pourrais encore reprocher un titre trop racoleur, mais il ne faut pas non plus trop taper sur ce livre qui narre tout de même un pan de notre Histoire que certains, paraît-il, ne connaissent toujours pas.
Incontestablement, l'auteur a voulu faire un récit honnête. Mais même basé sur des témoignages réels, j'ai ressenti un goût d’artificiel : on voit les souffrances mais on ne les ressent pas vraiment. C’est-à-dire le contraire de Maus où les souffrances ne sont pas toujours explicitement présentées mais se font ressentir parfois vivement. (D’ailleurs Maus n’est pas dépourvu de certaines scènes artificielles mais l’auteur nous persuade habilement de leur nécessité.)
Dernière note : l’auteur n’a pas utilisé la couleur mais le niveau de gris qui peut être rapproché du « noir et blanc » cinématographique. Le niveau de gris donne une touche de tragique, c’est vrai. Mais il donne aussi l’impression d’une histoire vieillotte, qui n’est plus d’actualité. Ce qui contrarie le propos de Croci qui semble démontrer que l’histoire se répète.
Maus qui adopte un vrai « noir et blanc » échappe à la comparaison cinématographique.

Cela dit Maus et Auschwitz ne sont pas comparables en tous points. Le but de leurs réflexions n’est pas le même et le problème posé est différent. Malheureusement Auschwitz n'arrive pas à délivrer son message et le lecteur a envie de passer à autre chose.
oslonovitch
C'est un thème casse gueule mais Croci s'est largement documenté, a bien étudié cette horreur et s'en sort plutôt bien. Auschwitz fait partie de ces BD qui doivent exister pour dénoncer la folie humaine, et déjà en soi c'est important. L'histoire est plutôt bien foutue, on y entre facilement et on ne peut s'empêcher de ressentir un certain malaise face à tout ça, ces cadavres empilés et déchargés sur des brouettes… Mais c'est un malaise nécessaire, nous avons tous un devoir de souvenir.

Le dessin en revanche m'a nettement moins convaincu. C'est bien réalisé, ça y'a pas de doute mais je l'ai trouvé trop lisse, trop limpide, par rapport au propos. Je l'aurai préféré plus suggestif, plus personnel, avec des jeux d'ombres plus puissants... M'enfin, c'est quand même bien. De même les décors sont rares, et c'est ce qu'explique Croci dans le dossier de l'album du reste, mais personnellement, j'aurais aimé voir des décors, pour mieux fixer l'instantané du malheur dans la réalité, pour mieux l'encrer dans un référentiel quotidien qui nous parle (terre, herbe, arbres, tourbes…).
bordure
coin bordure coin
 
coin bordure coin
bordure Achats

Achetez cet album sur amazon.fr
bordure
coin bordure coin