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© Futuropolis

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L'Argentine
ScénarioAndreas
DessinAndreas
CouleursCochet Isabelle
Année2019
EditeurFuturopolis
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

 

1 avis

rohagus
Pour un grand fan d'Andreas comme moi, plonger dans n'importe laquelle de ses œuvres récentes, c'est comme plonger dans un univers doux et familier. Tout y respire la personnalité artistique de l'auteur, tant sur le plan graphique que narratif ou encore simplement dans l'esprit du scénario. J'y retrouve énormément d'éléments que j'aime chez lui, et en même temps il explore ici quelques horizons qui lui sont nouveaux.

Graphiquement, son trait est immédiatement reconnaissable. Il se fait pourtant beaucoup plus épuré, plus marqué, et aussi parfois beaucoup plus géométrique qu'à son habitude. Il n'y réalise aucun ombrage ni hachures, afin de laisser davantage s'exprimer les couleurs d'Isa Cochet. Celles-ci sont en simples aplats mais leurs choix sont judicieux, élégants et ajoutent à l'âme visuelle et narrative de l’œuvre.
Je crois aussi que c'est la première fois que je vois Andreas dessiner de tels yeux à certains de ses personnages principaux, des yeux tout ronds et très expressifs. C'est le cas notamment pour la détective qui est sans doute le protagoniste auquel je me suis le plus attaché dans cette histoire.

Au niveau du scénario, cela commence comme un pur polar... mais peu à peu des éléments étranges s'insèrent dans le récit. Et sur les dernières pages, on se retrouve finalement en plein dans l'ambiance de fantastique et d'imaginaire de l'univers d'Andreas.
Les habitués de l'auteur ne seront donc pas dépaysés.

Et pourtant il s'est vraiment lancé ici sur de nouvelles pistes. C'est la première fois notamment qu'il axe aussi précisément son récit dans un cadre explicitement français, avec en toile de fond l'élection d'un nouveau président d'extrême-droite. C'est aussi la première fois que la politique et les jeux de pouvoir sont autant au cœur de son intrigue. C'est bien cela qui laisse penser en début d'album à un récit policier réaliste, ce qui est bien évidemment un leurre. L'Argentine aussi est un cadre qu'il n'a jamais utilisé auparavant mais, malgré le titre de l'album, elle n’apparaît que peu et sert uniquement de trame de fond à l'intrigue, parmi d'autres.

Inversement, ce récit contient énormément d'éléments propres à Andreas que les fans auront déjà vus auparavant. L'intrigue policière et ses parts de fantastique rappelleront Coutoo. La maison d'architecte rappellera celles du Triangle Rouge, inspirées évidemment de F.L. Wright. Sans vouloir dévoiler l'intrigue, à partir d'un certain stade, on retrouve aussi plusieurs éléments qui rappelleront le troisième cycle d'Arq. Et pour finir, une scène très spécifique et fourmillant d'indices en rappellera une similaire dans ce même cycle d'Arq mais aussi dans le court récit inédit en album, X-20.

Comme de coutume avec Andreas, le lecteur se devra d'être aux aguets de tous les indices et de maintenir son attention et sa réflexion en éveil s'il veut pouvoir ne rien manquer de la clé des mystères qui nous sont présentés. J'aime ça et j'ai apprécié cette recherche de la vérité sur la grande majorité de cet album. L'intrigue est très bien construite, et comme je l'ai dit plus haut, j'ai surtout aimé suivre la détective, même si le côté arrogant et un peu détestable du politicien est également intelligemment fait, et même si l'enquête parallèle de l'adolescente révoltée est aussi intéressante.

Plus la fin de l'album approchait, plus j'angoissais à l'idée du peu de pages qu'il restait pour conclure et expliquer de manière satisfaisante cette intrigue de plus en plus mystérieuse. L'explication vient bien enfin et une petite poignée de pages lui suffisent, à condition d'avoir toujours les sens bien en éveil évidemment, mais... mais j'avoue qu'elle m'a un peu déçu. En grand amateur d'Andreas, je la trouve presque trop simple, trop facile. Après tout, nous sommes à peu de choses près dans la caricature de la révélation bateau quand on ne sait pas comment expliquer quelque chose de trop étrange. En outre, elle utilise une mécanique déjà tellement usitée dans les ouvrages précédents d'Andreas que j'ai presque l'impression d'une redite.
Mais peut-être ma déception vient-elle justement du fait que je suis trop habitué à ses œuvres et à la grande complexité et originalité de beaucoup d'entre elles. C'est comme si ici il avait fait le choix d'une intrigue finalement presque plus grand public que d'ordinaire.

Je ressors donc de cette lecture avec un sentiment mitigé. Il y a beaucoup de choses que j'ai adorées, tant dans le graphisme que dans l'intrigue, les dialogues et les personnages, et surtout dans le fait de retrouver une atmosphère si propre à Andreas que j'aime tant. Mais il y a cette fin qui me laisse indécis, avec à la fois une mécanique que j'aime et des indices qui fonctionnent et tiennent la route, mais en même temps cet aspect trop stéréotypé et presque trop facile, voire même vain.
Je relirai forcément cet album et peut-être que mon avis évoluera à ce moment-là.
En attendant, pour ceux qui l'ont lu et se poseraient la question, je pense que le fameux principe que l'un des personnages-clés cherche à renier est le principe de réalité...
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