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© Wombat

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L'angoisse de la page blanche
ScénarioKamagurka
DessinKamagurka
Année2013
EditeurWombat
CollectionLes Iconoclastes
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

 

1 avis

Aba Sourdi
Hormis le Max Lampin de Topor qui avait pour objet la colère et ne pouvait donc qu'adopter le principe de gradation, je ne connais pas d'autres recueils de dessins d'humour sur un même thème dont l'effet réside précisément de l'accumulation. Le cartooniste essaye en général de s'en préserver, tout bonnement pour rester efficace et ne jamais verser dans la répétition à outrance. Mais ça peut faire manquer une certaine distance poétique et littérale avec les choses, que Kamagurka adopte ici à merveille.

« L'angoisse de la page blanche », « L'angoisse de la page blanche », « L'angoisse de la page blanche », il faut bien se marteler ce titre en tête pour ne rien perdre de la drôlerie burlesque et désespérée de certains dessins. Il pourrait d'ailleurs en être la seule légende.

Neuf bouts de papier froissés jonchent le sol du trottoir aux pieds de cet agent tenant un carnet de contraventions. Son visage en sueur, ses yeux fixes, comme hypnotisés par le vide, suffisent à déclencher le rire et l'étrangeté. Et ça continue : le releveur de compteur a une barbe de trois mois devant son calepin, le scribouilleur de messages obscènes dans les toilettes se montre particulièrement exigeant avec son art, toute la détresse du monde se lit dans le regard perdu du pâtissier enlumineur en chantilly, même l'indien préposé aux signaux de fumée reste coi devant son feu (« Tu veux que je te remplace, Castor Coincé ? »).

Et ça continue, on ne sait même plus quoi tracer avec son pipi dans la neige (« Même plus ses initiales ! »), les messages dans les bouteilles restent muets, même les bordures de route sont un trop gros fardeau à porter pour un peintre, même Zorro est immobile.

Oui, humour immobile, dépeuplé. Les hommes y sont là mais en arrêt. Monde arrêté, où ne restent que des visages éberlués contenant tout le ridicule et toute la tristesse perplexe qu'il est possible de faire passer dans un dessin d'humour. C'est enfoncer une porte ouverte que de déclamer que Kamagurka est un grand de la discipline. Je le fais quand même.
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