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Verdict panoramique de vos dernières lectures...

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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crepp, 23.06.2018 à 9:25369281
Mr_Switch :

...Bref, un bonne découverte ! Merci Crepp d'avoir attiré notre attention dessus !


ah ben de rien. De mon coté il était sur ma liste de cadeaux à une époque mais personne ne me l'a acheté :o)
Sinon la réédition, toujours chez 2024, de l'histoire de la sainte Russie de Gustave Doré me fait de l'oeil.

Mr_Switch, 22.06.2018 à 14:52369279
Trois histoires de G.Ri. de 1906, 1912 et 1915. Alternance de planches n&b et couleur. Les planches de la première rappellent un peu la gravure du XIX, du fait de certaines hachures et trames. Par la suite, l'effet s'estompe : le noir et blanc se fait plus contrasté. La ligne plus claire N L'empreinte d'une évolution de l'auteur ?

Quoi qu'il en soit, c'est plutôt beau. On apprécie la (relativr) clairvoyance prédictive de G.Ri. quand il s'agit de représenter la technologie à venir (même s'il n'est pas question de technologie à venir). La seconde histoire ne cache pas son ambition de retracer l'histoire de la Terre, de ses premières heures à celles de G.Ri.

Je ne regrette aucunement que les planches couleur n'aient pas été recolorisées. Bien sûr, elles restent de fait cantonnées à un intérêt documentaire. Mais l'aspect estampe, les ratés d'impression ont leur charme ici. Et il n'était pas question de faire du neuf du vieux. Bref 2024 fait un bon boulot : les planches ne sont ni trop nettoyées ni trop dans leur jus.


Bref, un bonne découverte ! Merci Crepp d'avoir attiré notre attention dessus !

lanjingling, 22.06.2018 à 12:31369278
C'est vraiment le surfer d'argent en couverture ? On dirait qu'il souffre d'une maladie dégénérative.

Mister Miracle, 22.06.2018 à 10:25369275


Trouvé les 5 revues d'occas et comme Panini ne semblait pas à se décider à publier en librairie le Weirdworld d'Aaron et que dans la revue il y avait aussi Where Monsters Dwell d'Ennis j'ai acheté le lot!

Les revues se composent des séries à suivre Weirwold, Where Monsters Dwell, Runaway, Master of Kung-fu et quelques one-shot. Le tout a pour cadre le crossover Secret War qui dispatche differents univers sur une même planète en différentes zones.

Assez déçu car même si certains One-Shot se laissent lire, Runayway et Master of Kung-Fu ne sont pas terrible et même si son histoire se laisse lire, la série d'Ennis ne m'a pas laissé un souvenir impérissable ( après je n'ai pas lu War is Hell dont le personnage principal est tiré).

Venant en donc à Weirdworld ( qui porte bien son nom!) d'Aaron qui voit le barbare Arkon (n'ayons pas peur des mots, clone Marvel de Conan le barbare) perdu dans ce monde de tous les dangers et qui cherche à regagner sa glorieuse contrée qu'est Polemachus. Si Aaron se sert habilement du trait et de la palette de couleurs de Del Mundo, le récit est clairement au dessus du lot des autres histoires ( en même temps pas difficile...) et aurait bien mérité de se voir porté en librairie.
Pas le meilleur travail d'Aaron, mais pas le pire, un bon divertissement sur thème d'héroic Fantasy.

Pierre, 20.06.2018 à 21:43369259
Allister Baudin :
Pierre :
Lauzier avait des choses à dire, et il a utilisé accessoirement la bande dessinée pour s'exprimer: un exemple ? Prenons la tranche de vie "Du côté de chez Chan" qui est une satire délectable de l'endoctrinement maoïste. Ce récit m'avait marqué au point que j'en avais établi une transposition littérale, sans image et de fait, cela pouvait se lire très bien sans le recours au dessin (tiens, il faudrait que je retrouve ça).


C'est peut-être ce qui leur a donné cette idée de BD lue à voix haute..


Contre toute attente, j'ai retrouvé ce texte ! Ainsi donc, pour les curieux, la novélisation de: Du côté de chez Chan.

Allister Baudin, 20.06.2018 à 18:02369254
Pierre :
Lauzier avait des choses à dire, et il a utilisé accessoirement la bande dessinée pour s'exprimer: un exemple ? Prenons la tranche de vie "Du côté de chez Chan" qui est une satire délectable de l'endoctrinement maoïste. Ce récit m'avait marqué au point que j'en avais établi une transposition littérale, sans image et de fait, cela pouvait se lire très bien sans le recours au dessin (tiens, il faudrait que je retrouve ça).


C'est peut-être ce qui leur a donné cette idée de BD lue à voix haute..

Allister Baudin, 20.06.2018 à 17:57369253
Mael :
La réédition toute récente explique les expos je pense, mais il y a des trucs divers (je me souviens qu'Allister m'avait montré un échange croisé avec Sattouf par exemple, tu peux le trouver sur youtube, l'intérêt est quasi nul par contre).

Et oui, le fait est que ses bandes dessinées sont quand même assez réussies, et parfois vraiment très bonnes (idem dans un recueil de dessins gags "Les Cadres", globalement moyen mais tu as quelques éclairs de génie) alors que le reste de sa production bon. Oubliable est le terme juste.


En plus de la rencontre Sattouf / Lauzier en 2006 pour créer des sortes de filiation entre auteurs Dargaud dans le cadre d'un documentaire publicitaire sur Poisson Pilote, il y a eu une étrange (? je ne trouve pas le bon qualificatif) initiative en 2010 au Festival d'Angoulême, qui consistait à faire lire des bandes dessinées de Sattouf par Michael Lonsdale et des bandes dessinées de Lauzier par Mathieu Amalric (trouvable sur youtube).

Pierre, 20.06.2018 à 17:52369252
Lauzier avait des choses à dire, et il a utilisé accessoirement la bande dessinée pour s'exprimer: un exemple ? Prenons la tranche de vie "Du côté de chez Chan" qui est une satire délectable de l'endoctrinement maoïste. Ce récit m'avait marqué au point que j'en avais établi une transposition littérale, sans image et de fait, cela pouvait se lire très bien sans le recours au dessin (tiens, il faudrait que je retrouve ça).

Son graphisme, je le qualifierais faute de mieux d'"utilitariste", il est issu du dessin de presse, c'est dessiné vite, ce n'est pas beau, mais c'est lisible, efficace et tient la route techniquement. Finalement, il n'est pas vraiment daté.

Sinon je ne crois pas avoir lu les Chroniques de l'Île Grande où il évoque son passé de gauchiste clandestin au Brésil (il est revenu sur cette autre "tranche de vie" dans plusieurs interviews), mais on m'en a dit le plus grand bien.





Paradoxalement c'est après Mai 68 qu'il est passé à droite. Je me souviens aussi qu'était évoquée dans cette même interview une fâcherie durable entre Cabu et Lauzier occasionnée par la connerie de Cavanna qui accusa le second d'avoir plagié le premier ...

Glotz, 20.06.2018 à 17:08369250
Et en plus ça a été adapté en chanson.

Le PBE, 20.06.2018 à 16:56369249
Lauzier c'est aussi les scénarios d'Al Crane pour Alexis. Et ça c'est très bien.

Mael, 20.06.2018 à 16:00369247
C'est celui qui était recommandé pour mon BTS ;-) Un bon souvenir de la lecture à ce moment là :-)

Pierre, 20.06.2018 à 14:08369242




Figure parmi les lectures de bandes dessinées qui m'ont le plus marquées, mais cela date d'il y a longtemps. Je crains d'être déçu en le relisant.

Mael, 20.06.2018 à 12:57369241
La réédition toute récente explique les expos je pense, mais il y a des trucs divers (je me souviens qu'Allister m'avait montré un échange croisé avec Sattouf par exemple, tu peux le trouver sur youtube, l'intérêt est quasi nul par contre).

Et oui, le fait est que ses bandes dessinées sont quand même assez réussies, et parfois vraiment très bonnes (idem dans un recueil de dessins gags "Les Cadres", globalement moyen mais tu as quelques éclairs de génie) alors que le reste de sa production bon. Oubliable est le terme juste.

lldm, 20.06.2018 à 10:38369238
Mael :


Certes il n'est pas hyper connu mais loin d'être mésestimé ou dans l'indifférence, il semble même plutôt apprécié des amateurs de BD alternative comme des collectionneurs planplan (le côté de droite y joue sans doute, il le revendiquait d'ailleurs). La seule chose qui fait sans doute qu'il a eu une carrière limitée dans le temps (1974-1986) c'est qu'il a lui même stoppé la bande dessinée pour faire des films, car il trouvait ça mieux (et pour avoir vu une adaptation de sa propre BD "La Course du rat", c'était nettement moins réussi). Et encore son "grand retour" avec un album (Portrait de l'artiste en 1992) lui a valu le Grand Prix à Angoulême.


merci ; tout ça éclaire au moins pour moi la question de la bd " motivée par elle ou branlée par défaut faute d'autre chose,", ce faute d'autre chose étant le cinéma (oui, le film dont tu causes est en effet oubliable, ce qui laisse toute de même penser qu'il y a bien "de la bande" dans ses bandes, en terme de puissance à fabriquer quelque chose de significatif par elle qui ne puisse se déplacer sans perte). Je suis content de voir qu'il ne disparait pas complètement du champ de vision, en tout cas.

Mael, 20.06.2018 à 7:54369235
lldm :
chaque fois que je lis un Lauzier je me dis que sa discrétion dans l'histoire de notre discipline et l'inintérêt visible qu'il suscite est étonnante


Je n'aurai pas dit ça quand même, s'il y a un creux ces derniers temps il a quand même été largement salué et est toujours reconnu. Quand j'étais en BTS (encore récemment donc) et que le sujet de culture gé sur deux était "Rire, pourquoi faire ?" il était la seule BD au programme avec Les Frustré (ce qui me fait penser que les examinateurs avaient grandi à la fin des 70's-début 80's), l'an dernier le Quaid es bulles lui a consacré une expo consacrée, en ce moment à Paris il y en a une chez Huberty & Breyne Gallery, ces expos accompagne la réédition de son intégrale dessinée chez Dargaud, etc.

Certes il n'est pas hyper connu mais loin d'être mésestimé ou dans l'indifférence, il semble même plutôt apprécié des amateurs de BD alternative comme des collectionneurs planplan (le côté de droite y joue sans doute, il le revendiquait d'ailleurs). La seule chose qui fait sans doute qu'il a eu une carrière limitée dans le temps (1974-1986) c'est qu'il a lui même stoppé la bande dessinée pour faire des films, car il trouvait ça mieux (et pour avoir vu une adaptation de sa propre BD "La Course du rat", c'était nettement moins réussi). Et encore son "grand retour" avec un album (Portrait de l'artiste en 1992) lui a valu le Grand Prix à Angoulême.

lldm, 20.06.2018 à 1:23369233

Livre reposant pour le chroniqueur : il n'y a rien à en dire.

lldm, 20.06.2018 à 0:26369230

Jamais su dire si le dessin de Lauzier était complètement laid ou simplement sans soucis d'être quoi que ce soit de précis, si son approche de la bande dessinée était vraiment motivée par elle ou branlée par défaut faute d'autre chose, mais c'est toujours étonnant : étonnant de rythmes coulissants, de subtilité dans le jeu des angles narratifs croisés l'air de rien, sans ostentation, sans truc, fascinant de cruauté et de clarté de vue dans l'analyse des sentiments et dans la mise en scène de leurs compositions sociales ; bref : chaque fois que je lis un Lauzier je me dis que sa discrétion dans l'histoire de notre discipline et l'inintérêt visible qu'il suscite est étonnante au vu de sa singularité et de l'intelligence noire qui se diffuse dans ses pages. Son côté réac, sans doute, sa vraie misanthropie, sont peu raccord avec l'idée nunuche et moralisante de gauche décorative que le monde de la bd se fait de lui-même. Dommage. Trop de voix off dans celui-ci, sans doute, à vrai dire pas assez de bande dessinée dans cette bande dessinée à quelques exceptionnels moments près, mais ça a quand même été une lecture excitante, à laquelle je vous invite.

lldm, 19.06.2018 à 15:09369226
C'est un peu dommage (mais je comprends bien qu'on n'en sortirait plus si on commençait à tremper un pied là-dedans) qu'il n'y ait que des bandes traduites dans la bullebase, qu'on ne partage pas ici nos découvertes dans d'autres langues, étant donné que la plupart d'entre elles sont commandables en ligne et qu'il n'est jamais certains qu'elles soient toutes traduites un jour ou l'autre dans notre langue ; mieux vaut tard que jamais, mais je me décide, en trainant dans la bibliothèque de quelqu'un d'autre, comme je le fais souvent, à me plonger dans des choses que j'avais jusqu'ici laissé de côté (ou dans de visibles horreurs quand j'en trouve). Je viens donc de m'ouvrir enfin un peu aux travaux de Brian Chippendale ; voilà de nombreuses années que Jérôme LeGlatin tente de m'y mettre le nez et que malgré la confiance aveugle que je peux avoir en son jugement, je range ça dans la case post punk pénible qui radote depuis la fin des années 70 et que je sauterais rapidement dans un Kramers Ergot. Hé bien, c'est dommage, parce que son "Maggots" - publié chez Picture Box - est d'une force incroyable, et produit un moment lecture d'une rare intensité ; collé à ce boustrophédon quasi muet, brutal, digressif, graphiquement saturé et hypnotique, on se prend à rêver d'un livre infini. En voyant défiler ces pages ou celles de son imposant "Ninja" (également publié par Picture Box), certains mouvements plastiques et narratifs de jeunes auteurs européens qui ont très certainement autant biberonné à tout ça qu'à Panters s'éclairent d'une généalogie nouvelles, les fécondant de sens nouveaux (ou les détruisant pour les plus subordonnés à leur modèle). Quoiqu'il en soit, cette petite lecture de rattrapage a été assez stimulante et m'a lavé la tête d'autre trucs trouvé dans cette bibliothèque (voir un peu plus bas).
Voilà. Pardon, Jérôme, d'avoir douté de toi, pardon, pardon, pardon (mais ne compte pas sur moi pour lire Jacobs).

lldm, 19.06.2018 à 10:57369221
pas encore de vignette pour le "Parzan et autres saveurs", de Bertoyas, deuxième volume de l'anthologie des comics Kobé en cours de publication, partagée entre Adverse et Arbitraire (publié, pour celui ci, par Arbitraire sous une jolie couverture sérigraphiée). Même les lecteurs de longue date de Bertoyas ont pu passer à côté d'un titre de notre prolifique inventeur ou, tout simplement, souhaiteront partager leur amour inconditionnel de ce travail hors-norme, inépuisable, stimulant et guerrier : de quoi faire de beaux cadeaux, découvrir des pages inédites ou désormais introuvables, se refaire des lectures au long cours.
Pour compléter, donc, votre premier volume de "l'anthologie des narrations décrispées"


.

lldm, 19.06.2018 à 10:01369218
On pourrait difficilement mieux donner du corps au mot "bavardage". De quoi a-t-il été décidé de faire un livre ? Deux vieilles dames qui se pèsent mutuellement la sagacité en radotant et en se flattant la bio autour de notion sur lesquelles elles n'ont rien de plus à dire que la météo. Chacun y fait ce qu'il fait le mieux : Rosset pontifie, namedroppe ; Menu confond, bâcle. Les deux ont en commun cette certitude sans faille : rien de ce qui vient d'eux ne saurait échapper à la publication, car leur respiration même édifie. L'intérêt qu'ils se portent force l'admiration.
Ce minuscule livre s'achève par une note de Menu enjoué de nous informer de ceci : qu'il est malin ce Christian Rosset ! (qu'il est malin, entendons bien, d'interroger Menu). Une sonde parfaitement adaptée à ce type de profondeur, en somme.

Allister Baudin, 17.06.2018 à 11:30369194
Pierre :
beuzno :


Étrange, on dirait presque du Baru ! L'auteure était-elle en âge de lire l'Autoroute du soleil quand c'est sorti au Japon ? Qu'en as-tu pensé ?


J'étais aussi attiré par le dessin mais je suis mort d'ennui et affligé par la bétise générale du ton de ce truc.

beuzno, 17.06.2018 à 11:19369193
oui, c'est le dessin qui m'a attiré et c'est aussi un road movie
elle est née en 1986
je ne l'ai pas encore lue, j'ai du retard
mais herbv l'a noté (4*) et pourra nous en toucher un mot avant moi

Mael, 17.06.2018 à 11:18369192
Vu combien je trouvais excellentes les vulgarisations de Tu mourras moins bête ou son livre sur l'IA, je suis un peu déçu par celui-ci. Il est assurément bien fichu mais un peu long, l'enquillage d'entrainement devenant parfois franchement pénible. Certes le but est justement de monter l'envers du décors et ses aspects moins sexy (l'ennui, les odeurs, les couches...) mais bon. Il y a des passages vraiment très biens mais ça manque globalement de rythme. 3 combis.

Plutôt très bien même si le texte noir sur fond blanc parfois utilisé n'est pas évident à lire. On sent bien la volonté de démanichéeniser la guerre, de parler des civils, des comparaisons qui peuvent se faire. Cette DMZ autonome dans des états américains en guerre où la propagande sert d'arme fatale et où un gamin stagiaire d'une grosse TV va se retrouver reporter respecté est bien fichue. Par contre à la fin du premier volume j'avais l'impression que ça pouvait s'arrêter, c'était intéressant, il y a eu des rebondissements apportant d'autres manières de voir etc. mais je commençais à me lasser. Donc étonné de voir qu'il y a quatre autre tome. M'enfin celui là est très bien, je regarderai les autres, 4 hélicos en flammes.

Baudelaire revient, au XXIème siècle, et zone avec des punks drogués et poètes. Une bonne idée avec des séquences amusantes mais qui tient mal la longueur. Deux poèmes en prose.


Petit livre de dessins d'humour absurde, jouant sur le décalage, le bizarre, le nonsense. Fastier est un auteur rare et très fort, le livre est modeste et le contenu dépasse ses ambitions. C'est drôle et parfois féroce (et surprise j'y ai retrouvé une page publiée dans Gorgonzola quelques années avant). 4 rictus.


Le dessin et les compositions de Marc Bell sont fascinants, les couleurs rajoutent (c'est rare) à son leurs intérêt. Par contre, là où j'avais été vraiment emporté par le précédent livre traduit, celui ci m'a semblé parfois un peu vain dans son décalage, impression vite compensée par des passages très inventifs et une langue rebondissante qui a du faire s'arracher les cheveux aux traducteurs. J'ai pas noté, j'hésite entre 3 et 4.

Très beau dessin de Pichard et scénario inventif de Lob mais récit inachevé et en effet mal édité par Glénat (un noir et blanc pour faire classe mais cela sacrifie justement de très belle couleurs faisant le charme de la BD, certaines pages très mal reproduites, aucun appareil critique, manque tous les récits courts...). 4 et 3 étoiles pour les volume 1 et 2 (mais pas pour l'édition Glénat).

L'équipe de la revue s’agrandit et si elle était déjà intéressante ça devient vraiment très bon. Bon je dis ça j'ai trouvé que la BD de Thomas Mathoieu était une des moins bonnes mais Yoann Constantin m'a agréablement surpris, Frédéric Mancini aussi, toujours fan d'Elsa Abderhamani et Oriane Lassus. Une vraie belle revue politique. 4 cravates.

Pierre, 17.06.2018 à 10:32369191
beuzno :


Étrange, on dirait presque du Baru ! L'auteure était-elle en âge de lire l'Autoroute du soleil quand c'est sorti au Japon ? Qu'en as-tu pensé ?

Mister Miracle, 17.06.2018 à 7:15369188


1er tome intéressant, belle immersion dans l'univers du jazz.

Je ne connaissais pas cet auteur, je jetterai un œil à l'occasion sur Vertical, son autre série.

lldm, 15.06.2018 à 14:23369174
Mael :
Je ne vois pas comment j'aurai pu rater le fond critique et politique quand à la marchandisation du monde, mais ce n'est absolument pas incompatible avec l'aspect pochade et gag. Très réussi et rigolo donc.

Et assurément très profond, d'ailleurs il y a un trou au milieu alors hein.

PS : Je te rappelle que quand je l'ai acheté tu t'es plains que "parmi tant de merveilles sur cette table tu ais choisi cette connerie" (j'ai souvenir que tu ais aussi parlé de "blague potache" mais je doute que ce soit vrai, ça ne me semble pas coller), mon commentaire l'anoblie considérablement.


je me contente de déplier ton commentaire "C'est très bête, j'ai ris" , et je ne veux juste pas laisser imaginer à ceux qui le lisent que je passerais dix secondes de ma vie à mettre en forme un truc juste pour faire un gag (c'est précisément tout ce qui m'énerve dans le monde de la bd) ; que tu le penses ne me fait aucun problème, que tu le laisses publiquement imaginer m'embête, c'est tout. Sinon, "blague potache", non, pas possible, tu bricoles ta mémoire, Maël; Quand à la "connerie", c'est juste une remarque du marchand de soupe qui chouine parce que tu lui achètes la babiole la moins chère de son rayon alors qu'il vient de faire 600 km pour tenter de vendre des bazars exténuants à réaliser dont il espère bien rentabiliser la fabrication le plus vite possible. Pas joli joli, mais c'est le drame quotidien de la micro publication déchirée entre l'économie hardiment sacrificielle et l'envie, pourtant, de continuer à fabriquer soigneusement (de plus en plus soigneusement, d'ailleurs) des bitonios.

lanjingling, 15.06.2018 à 1:48369161
beuzno :


les états-unis dans les années 30 avec ses mythes : le privé, la boxe, hollywood et ses acteurs, le spectacle pour l'armée dans une ile du pacifique...
les relations difficiles mère-fille, frère-soeur
et des dessins époustouflants de Jules Feiffer à 85 ans
la bd est dédié à Eisner (entre autres) mais j'ai aussi beaucoup pensé à Gus Bofa

Depuis le temps que je dis qu'il faut voter Feiffer pour le bulleGP...

Mael, 14.06.2018 à 20:07369157
lldm :
Maël, Maël, Maël, ne serais-tu pas aveuglé par tes habitudes de lecture, trop vite persuadé que se marrer et penser des petits trucs au-delà du double-fond satyrique est incompatible, et sans doute convaincu que la modestie d'un objet est synonyme de la modestie de ses enjeux.


Je ne vois pas comment j'aurai pu rater le fond critique et politique quand à la marchandisation du monde, mais ce n'est absolument pas incompatible avec l'aspect pochade et gag. Très réussi et rigolo donc.

Et assurément très profond, d'ailleurs il y a un trou au milieu alors hein.

PS : Je te rappelle que quand je l'ai acheté tu t'es plains que "parmi tant de merveilles sur cette table tu ais choisi cette connerie" (j'ai souvenir que tu ais aussi parlé de "blague potache" mais je doute que ce soit vrai, ça ne me semble pas coller), mon commentaire l'anoblie considérablement.

beuzno, 14.06.2018 à 18:56369154


Debeurme réussit haut-la-main son entrée en BD "grand public" avec un traitement plus classique de ses thèmes de prédilection tels les problèmes de l'adolescence, la peur de la différence et la difficile relation père-fils
j'attends avec impatience le 3ème et dernier tome

lldm, 14.06.2018 à 14:41369149
lldm :
(qui doit quelque chose, je suis obligé de l'admettre, au joli passage de "l'Homme sans qualité" dans lequel Ulrich s'étonne de l'enchaînement des manies esthétiques de sa soeur


merde, j'ai un trou (lecture qui date beaucoup) ; c'est sans doute pas sa soeur, mais plutôt sa vieille amie qui cintre gentiment, Clarisse... Plus qu'à relire.

lldm, 14.06.2018 à 14:38369148
lldm :
c'est donc un livre curatif et politique à la fois. Sinon, c'est la version papier de ça.


(c'est assez moche et torché, mais ça a été redessiné et mal sérigraphié pour l'occasion)

lldm, 14.06.2018 à 14:37369147
Mael :

En parlant de pochade, j'ai acheté celle-ci au Hoochie coochie Circus. C'est très bête, j'ai ris. 4 bottines.


Maël, Maël, Maël, ne serais-tu pas aveuglé par tes habitudes de lecture, trop vite persuadé que se marrer et penser des petits trucs au-delà du double-fond satyrique est incompatible, et sans doute convaincu que la modestie d'un objet est synonyme de la modestie de ses enjeux. C'est pourtant une critique en profondeur de la marchandise (qui doit quelque chose, je suis obligé de l'admettre, au joli passage de "l'Homme sans qualité" dans lequel Ulrich s'étonne de l'enchaînement des manies esthétiques de sa soeur), dont la mise en forme est également critique. C'est un livre-médecine, destiné à tous ceux qui ont dans leur entourage de fragiles créatures en passe de sombrer dans les mirages de la mode, et qui voudraient les en détourner par la manipulation hypnotique d'un mantra visuel : c'est donc un livre curatif et politique à la fois. Sinon, c'est la version papier de ça.

Mael, 14.06.2018 à 8:10369145
Bertail est un très bon dessinateur et Le Goueffect d'ordinaire un bon scénariste. Je dis d'ordinaire car là c'est vraiment poussif. Le principe de Mondo reverso est simple : un western avec tout ses clichés mais où ce sont des cow-girls qui traversent le monde à cheval, des hommes moustachus portant robes et s'occupant des gosses. La pochade était amusante (et encore) sur un épisode, c'est devenu une série au long court qui tourne complètement en rond, n'est pas drôle et même souvent lourdingue. 1 colt.

En parlant de pochade, j'ai acheté celle-ci au Hoochie coochie Circus. C'est très bête, j'ai ris. 4 bottines.

Anoeta, 13.06.2018 à 7:20369135
OK merci. Vais ptet me laisser tenter.

beuzno, 12.06.2018 à 23:28369134
Anoeta :
C'est une seule histoire ?


oui, il y a 30 courts chapitres
c'est fluide et enlevé
une bonne BD

lldm, 12.06.2018 à 23:11369133
Mael :

Grande question : tu as lu la version courte ou augmentée ? Parce qu’apparemment ça manquait encore de pesanteur donc ils viennent d'en sortir une version dans laquelle tu trouve en plus un entretien pour t'expliquer la BD et un cahier graphique pour continuer à être époustouflé.


ah, je sais pas, c'était déjà très très lourd ; et ça s'achève sur un texte particulièrement grotesque et embarrassant dans lequel McCloud nous explique quelle personne de son entourage a servi à modeler tel personnage, quel écart sépare le héros de McCloud lui-même (à mon avis, rien, ce qui rend si terriblement inopérante toute tentative de construction d'un personnage sculpteur touché par le génie démiurgique), et ce genre de fadaises.

Pierre, 12.06.2018 à 23:10369132
Glotz :
La laideur du dessin et la débilité du propos m'avaient empêché de finir. Je me demande encore pourquoi j'avais mis 1 et pas 0.


Déformation professionnelle: compassion pour le cancre ayant usé son encre et gâché sa copie ?

Glotz, 12.06.2018 à 20:47369131
La laideur du dessin et la débilité du propos m'avaient empêché de finir. Je me demande encore pourquoi j'avais mis 1 et pas 0.

Mael, 12.06.2018 à 20:34369130
lldm :

Pas toujours simple de comprendre comment des proches s'encombrent parfois de cochonneries pareilles dans leur bibliothèque... Bon, je lis, donc, puisque c'est là

Grande question : tu as lu la version courte ou augmentée ? Parce qu’apparemment ça manquait encore de pesanteur donc ils viennent d'en sortir une version dans laquelle tu trouve en plus un entretien pour t'expliquer la BD et un cahier graphique pour continuer à être époustouflé.

Anoeta, 12.06.2018 à 20:17369129
C'est une seule histoire ?

beuzno, 12.06.2018 à 19:16369128


les états-unis dans les années 30 avec ses mythes : le privé, la boxe, hollywood et ses acteurs, le spectacle pour l'armée dans une ile du pacifique...
les relations difficiles mère-fille, frère-soeur
et des dessins époustouflants de Jules Feiffer à 85 ans
la bd est dédié à Eisner (entre autres) mais j'ai aussi beaucoup pensé à Gus Bofa

lldm, 12.06.2018 à 17:04369127

Pas toujours simple de comprendre comment des proches s'encombrent parfois de cochonneries pareilles dans leur bibliothèque... Bon, je lis, donc, puisque c'est là (autant dire que, tout de même, y'a eu de grands moments de survol : difficile de tenir scotché à une telle dose de bêtise, de dramaturgie boursouflée, de laideur batonneuse, de nunucherie, sans relâcher de temps en temps sa lecture).
McCloud n'est, comme on pouvait s'y attendre, même pas foutu de rester fidèle à sa propre conception diagrammatique de la bande dessinée, et il ne peut faire tenir sa volonté acharnée de nous dire quelque chose (au passage une belle palanquée de poncifs sur l'artiste démiurge tout droit sortie des plus poussiéreuses rêveries du dix neuvième) qu'a un incroyable bavardage ; adieu les belles promesses d'une bande qui tiendrait par l'analyse rigoureuse des possibilités qui lui sont propres, bonjour personnages de carton peint destinés à porter des discours interminables dont ils ne sont que les socles pâteux. Des moments de rire assurés par des dialogues idiots ("mais, mais, n'y a t-il donc rien d'absolu ? - si, mais à l'intérieur, pas à l'extérieur") et une conception de la sculpture qui aurait peut-être méritée d'être corrigée par un intérêt réel pour le sujet et une visite au musée. Ou un livre sur la scuplture du XXe. Un seul, un petit, au moins. . 600 pages sur un scuplteur qui est censé incarner la figure de l'artiste et dont la vision est celle des caricatures moquées dans les arrière-plans des comics (cf. Lavier et ses réifications des arrières-plan de Disney), ça nous en dit long sur la vanité de McCloud qui croit qu'on peut tout-à fait causer d'un sujet dont on ne sait rien et que ça passera inaperçu grâce, sans doute, à la lumière éblouissante de l'esprit qui va l'enrober. Raté.
Dernière question, quand même : pourquoi un gars qui écrit "l'art invisible" pour faire du mot Art une espèce de mantra social autoréalisant a-t-il choisi de faire du paradigme de l'art la sculpture et pas la bande dessinée ? C'est un bel aveu d'impuissance à mon avis. McCloud, toujours égal à lui-même : zéro+zéro=la tête à toto.

Mister Miracle, 10.06.2018 à 12:13369114


Shinzo conclut formidablement Tokyo Alien Bros avec un tome 3 bouleversant par moment et avec une très belle conclusion.

Vraiment un auteur à suivre, hâte de découvrir l'anthologie Holiday Junction qui sort ce mois-ci et toujours chez le Lézard Noir.

Mister Miracle, 07.06.2018 à 9:25369097


Un récit surréaliste avec un Morrison des débuts provocateur et outrageux au possible, bref bien loin de ses productions actuelles.

Une relecture sympathique, j'éspère qu'Urban va bientôt publier les Invisibles et la Doom Patrol.

Mael, 03.06.2018 à 14:28369078
Ha bah voilà, ça aura servi à republier la bullevignette pour la promo, et à corriger la bullefiche. 10€+port !

lanjingling, 03.06.2018 à 13:44369077
Mael :
petit moqueur

Oui, mais alors là, je ne peux pas ne pas réagir à la provocation
lanjingling :
Mael :
les mêmes influences - Fleisher, Schlingo, etc.

en vérifiant l'orthographe de Max Fleischer
Mael :
Oui j'ai dit Fleisher car on a édité un gros travail de David dessus (je met pas de liens mais tu peux l'acheter, oxymore 3, c'est vraiment très bien aussi)
Provocation qui te pousse à avoir écorché son nom jusque dans le bullesommaire :)


Mael :
Pour le lien c'est étonnant j'ai directement cité (en enlevant les balises) le message de David.

Ne t'en fais pas, rien de ce qui est étonnant en occident ne l'est en R.P. de Chine.

Mael, 03.06.2018 à 10:45369074
Là j'ai cité une famille proche de Fleisher, Schlingo etc. qui est cohérente avec le travail de David car il est de cette filiation mais je ne garanti pas l'influence de tous les cités sur lui du tout !

Par contre Bouzi évoque un épisode de Dr Slump version triste pour moi. Mais plus que déformé par ma propre connaissance de la BD je suis déformé par ma propre connaissance de l'auteur.

Donc en résumé : 7€ port compris !

Pierre, 03.06.2018 à 10:38369073
Mael :
Oui j'ai dit Fleisher car on a édité un gros travail de David dessus (je met pas de liens petit moqueur mais tu peux l'acheter, oxymore 3, c'est vraiment très bien aussi, en plus le port vers l'étranger est beaucoup moins cher), Schlingo car c'est un des premiers trucs qu'on évoquait ensemble, mais le lien est évident. On pourrait aussi citer Segar, Uderzo, Bottaro, du Disney (mais je dirai pas trop Barks même si je sais que David est expert, plutôt du côté Gottfredson et Mickey) tout une même famille quoi.

Pour le lien c'est étonnant j'ai directement cité (en enlevant les balises) le message de David.


Au cours de ma lecture, Je n'ai reconnu aucun des noms cités plus hauts et j'en ai relevé trois que tu ne cites pas (logique). Rétrospectivement certains me semblent effectivement pertinent. Mais nous sommes déformés par notre propre connaissance de la bd qui nous fait rechercher mécaniquement des filiations là où il n'y en a peut-être pas. Tout cela me paraît finalement accessoire, car c'est la cohérence du résultat qui compte et quelque soit son degré d'appréhension du média, aucun lecteur ne demeurera insensible au destin tragique du pauvre Bouzi.

Mael, 03.06.2018 à 10:22369071
Oui j'ai dit Fleisher car on a édité un gros travail de David dessus (je met pas de liens petit moqueur mais tu peux l'acheter, oxymore 3, c'est vraiment très bien aussi, en plus le port vers l'étranger est beaucoup moins cher), Schlingo car c'est un des premiers trucs qu'on évoquait ensemble, mais le lien est évident. On pourrait aussi citer Segar, Uderzo, Bottaro, du Disney (mais je dirai pas trop Barks même si je sais que David est expert, plutôt du côté Gottfredson et Mickey) tout une même famille quoi.

Pour le lien c'est étonnant j'ai directement cité (en enlevant les balises) le message de David.

lanjingling, 03.06.2018 à 1:19369067
Mael :
les mêmes influences - Fleisher, Schlingo, etc. - [...]comme disait Nylso après l'avoir acheté "comme quoi parfois, réfléchir ce n'est pas mal".

Schlingo, c'est déjà une revivification de Fleischer; un dessin qui fait resortir les différentes strates généalogiques, ce n'est pas exactement un palimpseste, je ne sais pas si cela porte un nom d'ailleurs, mais si c'est ce genre de réflexion graphique que l'on y trouve, cela me tente drolement.
En plus, j'ai cliqué machinalement, sans trop y croire, sur le lien donné par Mael, et pour une fois, il fonctionnait (ce qui n'était pas le cas lorsque Allister Baudin l'avait mis), c'est un signe.
Par ailleurs, en vérifiant l'orthographe de Max Fleischer, j'apprends que son père venait du même patelin (plus précisement de la même voïvodie, Tarnów) qu'une de mes grands-mères. C'est amusant comme on peut trouver des signes partout, en cherchant à peine. Par contre, y croire, c'est moins amusant.

Allister Baudin, 02.06.2018 à 22:07369066
Ahah, sacré Maël et son enthousiasme. Merci pour cette gentille chronique (et merci aussi à Pierre au passage), mais pour éviter toute méprise : Mael voulait sans doute écrire "28 ans à faire zine" et non "Huit ans", pour dire que c'était mon premier fanzine signé de mon nom. Il ne s'agit en aucun cas du produit de 8 ans de réflexions, c'est un assemblage de pages réalisées sans but et rapidement entre janvier et mai.
Un numéro 2 devrait suivre, avec, en encart, le début de "Temps et bandes dessinées" dont on parlait ici il y a un an. Enfin, si tout se passe bien. Ce qui m'étonnerait.

Mael, 02.06.2018 à 19:48369065
A Fanzine! j'ai aussi acheté ça, arrivé en direct de chez le photocopieur, très attendu, le premier fanzine de David Amram. Alors c'est petit, 24 pages de BD en tout de mémoire (sur 40), dénotant d'une évolution forte du style graphique (plus libéré et vrillé dans le cartoon que les BD encore un peu raide d'il y a cinq six ans, où on lisait les mêmes influences - Fleisher, Schlingo, etc. - mais moins digérées) mais surtout un ton assez inédit. C'est un (très) bon ami, du coup j'avais peur, je suis régulièrement gêné devant des travaux moyens de copains. Et là ce couillon a peut-être mis huit ans à faire fanzine mais mince, comme disait Nylso après l'avoir acheté "comme quoi parfois, réfléchir ce n'est pas mal". C'est rageusement drôle et très triste, plusieurs histoires m'ont réellement fascinées (quand certaines m'ont laissé complètement indifférentes, chose que j'ai retrouvé chez plusieurs lecteurs, mais jamais sur les mêmes pages). Pour ma par je salue Bouzi, un mec enterré dans le sable, une pleine page de toboglisse, une plantation d'arbre et une histoire de rêve et d'eau. C'est vraiment brillant et curieux, je l'ai fait lire (voire offert) à plusieurs personnes très différentes qui semblaient toutes un peu désarçonnées.

C'est cinq euros, sept avec le port, ce qui est cher à la page mais cet ahuris a réussi à ne pas gagner un sou sur chaque vente. Faut l'acheter (comme ça il pourra le rééditer en poche moins cher). Depuis que je l'ai acheté je migre du 4 étoiles (car des pages ne m'ont pas spécialement plu) au coup de cœur (car mince, d'autres m'ont vraiment secouées et créé d'étranges sensations).

C'est par ici pour le commander

Mael, 01.06.2018 à 22:15369062
Retour de fanzines! et d'une visite à Mazé

Samplerman, c'est toujours très beau et intelligent mais certains albums fonctionnent mieux que d'autres. Le Ocmics, autour de la lettre O, est une vraie réussite, Bad Ball m'a semblé plus anecdotique. 3 et 4 collages.


Récit à 4 mains de Léo Louis-Honoré et Cléry Dubourg, deux auteurs dont j'aime tellement le travail qu'ils sont de tous les Gorgonzola récent. D'ailleurs ce récit est paru dans le dernier, j'avais doublé une page par erreur, en effaçant une (il y a une feuille corrective insérée dans chaque exemplaire), du coup ils l'ont fait en zine avec des pages en plus. C'est très drôle et à la hauteur de ses ambitions. Leur duo fonctionne bien, les réponses de leurs cadavres exquis ne systématisant pas le "je te piège en renversant l'action" qui lasse vite en devenant sans queue ni tête. 3 bières.


La revue des Machines est toujours très bien, axé sur des histoires simples et de l'humour absurde. Outre mes deux chouchous précités, il y a les très drôles Alexandre Géraudie, Daniel Selig et Robin Cousin. C'est vraiment une bonne grosse revue pour pas cher. 4 Ha ha.


Chez les fanzineux que j'aime bien on trouve aussi Flutiste, ils publient ici leur premier bouquin avec une autrice ayant réalisé un mini-comics chez radio as paper. Le principe est simple, Léa Murawiec s'est inspiré de vaisseaux futuristes dessinés par Krocui pour réaliser une histoire, pas forcément un gag, alternant dans l'album un vaisseau/une histoire, etc. C'est assez convaincant, avec un ensemble futuriste mais pas dans le futur, il y a juste de gros vaisseaux qui vont vite. L'ensemble est un peu cher (12€) et vite lu, ce qui est dommage car c'est rare d'avoir une sorte de semi SF alternative convaincante. Je ne regrette donc pas l'achat. 3 bolides volants.


Ce mini-comics est vendu avec divers pin's bizarres trouvés par les éditeurs (qui font d'ordinaires des comics). La couverture est systématiquement un dessin original d'Olive Booger ou de David Amram créé en fonction du pin's, le mien (photo de la base) étant un pif et hercule moche. Le micro zine raconte où Olive et son acolyte ont trouvé ces trésors (je vous spoiles : perdus et en train de geler dans le désert américain, ils sont tombé sur un restoroute où des bikers en colères se bastonnaient, ayant laissé leurs majestueux cuirs percés de pins sur le côté). C'est assez attendu mais rigolo, et les pin's sont souvent très weird et cool. 3 piquants.


Je suis allé à "La Bulle - Médiathèque de Mazé", pôle ressource BD pour ma région. Une bien belle médiathèque avec une activité d'édition comprenant une revue critique qui était plutôt intéressante, Ellipe(s), malheureusement arrêtée, et plusieurs albums de création. Il y a ces deux collectifs, l'un reprend des histoires du village, une BD locale quoi, illustrée par des auteurs de l'atelier s'y trouvant (les têtes de pont étant Téhem et Supiot), l'autre le résultat d'une semaine de stage encadré par Téhem et Durieux en l'abbaye de Fontevraud avec des jeunes. Aucun des deux bouquins n'est palpitant mais ils remplissent leurs contrats. On s'en passe (notons des tarifs de vente très bas par contre).

Il y aussi un album de Fred Bernard, tout en couleur, sur une animation théâtrale dans une ville voisine, animation dans laquelle les habitants de la ville sont mis en scène par une compagnie. Des spectateurs viennent ensuite observer ce zoo humain, une réserve intime construite à partir de souvenir et récits des mis en scène. Bernard doit renverser le jeu en regardant ceux qui regardent et c'est vraiment raté, un assemblage de poncifs à la limite constante du grotesque et une restitution qui ne donne surtout pas envie de voir cette pièce. Urk.

lldm, 01.06.2018 à 22:13369061
lanjingling :
lldm :
le pauvre Dufaux (ou Grenson je ne sais pas lequel tient le pinceau)

Tu exagères, tu aurais pu prendre trente secondes de plus pour aller consulter la bullefiche, ce superbe outil, en reconnaissance du travail de ceux qui les font.


j'ai honte, quelle paresse, et quelle ingratitude pour ce beau travail collectif...
Donc, le gars qui tient le pinceau, c'est Grenson.

lanjingling :

Parce qu'on y parle sexe, j'imagine. Il semble que ce soit la ligne de démarcation la plus communément admise entre la B.D. pour enfants et celle pour adultes, le sexe.
C'est encore plus flagrant en ce qui concerne le cinéma aux Etats-Unis d'Amérique et en République Populaire de Chine. Que dans un plan se glisse l'ombre d'un sein ou d'une fesse et le film est immédiatement classé comme pornographique (et donc corrupteur de l'enfance). L'extrème violence en revanche ne leur pose aucun problème, et semble parfois même considérée comme éducatrice.


je me souviens d'un truc, dans le genre, assez étrange : une scène coupée d'une apocalypse zombie (je crois que c'est le "dawn of the dead" de 2004) . En effet, parmi la masse de corps pourris ou sanguinolents courant après d'autres corps pour les déchiqueter et les bouffer en gros plan, une femme zombie s'écrasait sur un pare brise, scène vue de l'intérieur de la voiture. On voyait donc ses seins s'écraser sur la vitre. Et ça, vraiment, non, c'était pas possible dans un film pour toute la famille.

Mr_Switch, 01.06.2018 à 21:57369060
Un autre bouquin sur la bande dessinée dans la pub.
Où l'on voit que Bob Fish aurait pû apparaitre dans une affiche pour Vizir, façon où-est-Charlie. Affiche qui est restée dans les cartons
Où l'on peut voir qu'en 1985, on mettait le nom d'Yves Chaland en grand pour vendre une palette Pantone (ainsi que celui de Ted Benoit ou de Pierre Clément). Ironie : cherchez Letrachrome sur le net et vous tomberez sur Chaland... Vampire !
Où l'on voit qu'en 1972, Claire Bretécher était déjà dans la place.
Où l'on apprend qu'au mitan des années 1980 Chaland passait 50% de son temps sur le dessin pour la pub (idem pour Floc'h)
Où l'on apprend que Bergèse a repris Buck Dany grâce à un anti-moustique.

On sourit aux prédictions ratées (le livre est de 1986). Eh non, Phil Perfect n'a pas été la nouvelle série à gros tirage que la pub à récupérer. Pareil pour Freddy Lombard ou Albany. Ray Banana ? Pareil non ? Kebra ? itou. Il n'y a bien que Lucien qui a vraiment perduré.

Au début du livre, le rédactionnel est plutôt présent et critique (à raison). Et à la fin, il s'amenuise et devient factuel. C'est assez curieux. Bref...

Pierre, 01.06.2018 à 21:19369059




Excellent médicament, effets thérapeutiques garantis !

lanjingling, 01.06.2018 à 2:25369055
lldm :
le pauvre Dufaux (ou Grenson je ne sais pas lequel tient le pinceau)

Tu exagères, tu aurais pu prendre trente secondes de plus pour aller consulter la bullefiche, ce superbe outil, en reconnaissance du travail de ceux qui les font.

lldm :
Il semble, contre toute apparence, que ça ait été barbouillé par deux adultes et, plus troublant encore, que la lecture en soit également destinée aux grandes personnes.

Parce qu'on y parle sexe, j'imagine. Il semble que ce soit la ligne de démarcation la plus communément admise entre la B.D. pour enfants et celle pour adultes, le sexe.
C'est encore plus flagrant en ce qui concerne le cinéma aux Etats-Unis d'Amérique et en République Populaire de Chine. Que dans un plan se glisse l'ombre d'un sein ou d'une fesse et le film est immédiatement classé comme pornographique (et donc corrupteur de l'enfance). L'extrème violence en revanche ne leur pose aucun problème, et semble parfois même considérée comme éducatrice.

lldm, 29.05.2018 à 17:11369045
beuzno :
ça, c'est du costard!


le dessinateur ayant beaucoup de mal à habiller lui-même ses personnages (sans doute parce que le scénariste peine à leur donner de l'étoffe), un coup de main s'est avéré nécessaire. J'ai mis beaucoup d'amidon pour que ça tienne debout.

beuzno, 29.05.2018 à 9:22369044
ça, c'est du costard!

lldm, 28.05.2018 à 22:54369042
(j'avais jamais retapé mes notes sur ce truc dont je vous ai causé brièvement je crois)

Niklos Koda

"à l'arrière des berlines"

Les difficultés visibles que le dessinateur éprouve à visser un chapeau sur une tête font peine à voir ; la logique géométrique de la chose, perceptiblement, le dépasse. Quel volume, de la tête ou de la calotte, est la concrétion de l'autre ? Allez savoir... L'aile se retrousse comme l'ourlet d'une matière rebelle à toute mémoire de forme et hésite, de case en case, entre le mou, le cartonneux, l'anneau de canotier ayant perdu une dimension et la langue de bœuf encore vivante, dévorant un visage de poupée.
Toute chose du monde à dessiner lui est un obstacle infranchissable : l'ombre d'une arcade sourcilière avale trop de repère pour qu'il puisse encore placer un œil dans la découpe absurde dont elle frappe un visage; une fumée de cigarette passe de la méduse au polochon épluché sans jamais atteindre la légèreté ni la transparence ; un rai de lumière a la solidité d'un Mr. Freeze.
Alors, se demande-t-on, quel scenario missionnaire, vital, peut bien légitimer la torture que s'inflige le pauvre Dufaux (ou Grenson je ne sais pas lequel tient le pinceau) alors qu'il pourrait très profitablement aller aux champignons? Quelle urgence, quel message impérieux, fondamental, lui et son scénariste doivent-il délivrer au monde ?
Hé bien, par exemple, des aphorismes de ce genre:
"avec les femmes, mon cher, on n'y comprend jamais rien ou presque".
Passé l’éblouissement philosophique, vient la leçon de littérature. Ce "mon cher" a lui tout seul, glissé dans une habile façon de dialogue, montre à quel degré de raffinement l'écriture s'est déshabillée de tous les degrés possibles, un à un, pour revenir un peu au-dessous du premier, quelque part entre le roman écrit par un javascript et le retroussement comme une peau du poncif par un Pierre la Police shizo se rêvant Marc Levy.
C'est un de ces récits où les moricauds sont superstitieux, leurs femelles lascives jusqu'au fourneau slipal, appelant tous les européens "homme blanc" et souffrant d'un invraisemblable sentiment d'infériorité qui les rend tantôt agressifs tantôt voués corps et âmes à leurs colons.
Dire que c'est misogyne est très au-dessous de la vérité. Le héros est une sorte de garçon coiffeur dont le prestige repose sur une aptitude mythologique à pécho toute caille qui bat un peu des ailes à proximité et.
Et c'est tout.
Voilà.
C'est la raison pour laquelle le monde entier a besoin de ses services.
Pour sauver l'humanité.
Mais qui va nous sauver de ce genre de cochonneries ?
Il semble, contre toute apparence, que ça ait été barbouillé par deux adultes et, plus troublant encore, que la lecture en soit également destinée aux grandes personnes.

Mister Miracle, 27.05.2018 à 19:32369038


Dans Hellblazer Pandemonium, Jamie Delano nous dépayse avec le Londres habituel de Constantine en l'emmenant en Irak et c'est rondement bien mené car le récit est passionnant tout du long et le trait de Jock se porte bien à ce type d'histoire.

Ayant les 2 premiers volumes panini, j'éspère vraiment de Urban un Jamie Delano présente: Hellblazer...


Mister Miracle, 26.05.2018 à 20:58369023


Frais, beau et quel plaisir que cette balade dans Tokyo accompagné de nos deux extraterrestres qui découvre notre civilisation et ses moeurs. Un excellent premier tome et un auteur qui s'annonce à suivre, encore une bonne pioche pour le lézard noir!!!

Mael, 26.05.2018 à 19:01369017
Ha tiens je viens de recevoir son nouveau Spirou justement.

Mister Miracle, 26.05.2018 à 15:39369014


Relecture de cet album et cela reste encore un gros coup de cœur. C'est beau, intelligent, je passe certes surement à côté de beaucoup de références car à ce jour et hormis le dessin animé des années 90/2000, je n'ai quasi rien lu de Spirou, mais quelle justesse dans cet album et surtout Bravo à Emile ( oui elle est facile...) de placer cette histoire dans ce contexte historique particulier.

Un sans faute et il faut vraiment que je me penche sur ses œuvres!!!!

Anoeta, 25.05.2018 à 17:43369004
Mr_Switch :
Merci Anoeta !

Et pour être tout à fait complet, on retrouve l'histoire courte Un été mouvementé présente à la fin de Kaikisen dans le recueil Fossiles de rêves (je t'envoie un sommaire dès que possible Switch ;o))

lanjingling, 25.05.2018 à 16:11369003

Et comment se procurer cete merveille épuisée chez l'éditeur ?

Mr_Switch, 25.05.2018 à 14:00369002
Merci Anoeta !

Herbv, 25.05.2018 à 11:01369001
Tout à fait !

Voici la liste des mangas de Satoshi Kon :
- Kaikisen / Le Pacte de la mer et World Appart Horror prépubliés dans Young Magazine (Kodansha) au tournant des années 1990.
- Fossiles de rêves, compilation des premières nouvelles de l'auteur réalisés pour Young Magazine
- Opus et Seraphim chez Tokuma Shoten, les deux étant inachevés.

Anoeta, 25.05.2018 à 7:41368999
Attention, ça ressemble à une réédition de Kaikisen non ?

lanjingling, 25.05.2018 à 4:15368998
Mister Miracle :
Sinon je viens de finir, ( et proposer une autre chronique au passage ^^) Le Pacte de la Mer de Satoshi Kon, et si l'intrigue est "classique" (opposition tradition/modernité au sein d'une famille sur fond de fable écologique) je suis un immense fan des planches de Satoshi Kon...Quelle perte pour le manga et l'animation japonaise!

Admirateur des D.A. de Satoshi Kon, je ne m'étais pas rendu compte qu'il avait fait tant de mangas.
Merci pour le rappel, je vais me chercher tout ça.

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