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Albums à paraître - Albums parus [ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ] retour forum
 | |  |  | wandrille : | (...) une typo à empatement assez belle (...) |
Pour faire plus select, tu devrais parler de typo "elzévir" (police de caractère à empattement triangulaire). On est sur Bulledair, ne l'oublie pas. |
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Et c'est moche, pardon, j'oubliais que fallait tout de dire à toi.
C'est d'autant plus moche que mixé une typo à empatement assez belle (celle du titre et du sous titre) avec deux typos batons assez quelconques (celle du logo, mais difficile d'y échapper et celle pour Larcenet), qu'on se permet en plus de souligner avec une couleur qui tranche bien dans tout le reste de la couverture pour attirer l'oeil vers ça, hé ben ça fait vraiment "houhou les gars, c'est LARCENET qui fait ça, tout le monde à bien vu ?"
Ce jaune crado pour souligner le nom déjà en exergue avec la typo moche, ben oui, je trouve ça dommageable sur une très belle couverture.
"le combat ordinaire" est à mon avis une des oeuvres les plus personnelles de Larcenet, même si elle rencontre un grand succès populaire.
Si j'avais eu à me méler de ça, (mais on ne me demande pas mon avis et je sais bien que je ferais mieux de la fermer, mais c'est plus fort que moi et je vous enmerde), hé bien, je pense que j'aurais demandé à Larcenet d'écrire simplement son nom avec son lettrage habituel, et je l'aurais posé dans les mêmes nuances de couleurs pour que le nom s'efface derrière l'oeuvre.
Quand on s'appelle Dargaud et Larcenet, je ne crois pas qu'on ait besoin de rajouter des colifichet commerciaux pour aveugles de supermarché sur les couvertures d'album qui vont de toute façon rencontrer le public et qui, en tant que tels sont déjà des chefs-d'oeuvre.
C'est comme si le livre s'éffaçait derrière l'auteur, alors que ça devrait être l'auteur.
Dernière chose, si j'étais Dargaud, je ferais redessiner mon logo par un auteur, parce que ce gros carré verctoriel sur un dessin hyper crayonné, c'est vraiment une verrue immonde.
On me dira que Dargaud est une grosse boîte, qu'un logo ça se modifie pas comme ça, je répondrais que le Combat Ordinaire est une grande oeuvre d'un très grand auteur, et que parfois, ça vaut la peine de faire de petite anicroche pour faire un bijoux.
Voilà je crois que j'ai encore fait une connerie en ouvrant ma gueule, mais bon, puisque Mossieu Zewed voulait savoir (et que monsieur est graphiste de surcroit d'après ce que je sais), voilà mon analyse.
Satisfait ? |
 | |  |  | Gantois : |
ça fait penser au nouvelles couvs d'adèle... |
Ordure 8) |
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ça fait penser au nouvelles couvs d'adèle... |
 | zewed, 05.12.2007 à 20:13 | 299732 |
|  |  | et ? |
 | |  |  | 4 typo sur la couv de 4 couleurs différentes... zont peur de rien chez Dargaud |
 | |  |  | wandrille : | kstor : | @ Wandrille, ami de l'oubapo : .... J'attends avec une certaine impatience qu'on se cogne le Ulysse de James Joyce. Aimes-tu les défis ? |
Oui mais faut que ce soit des trucs sexuels, sinon bof. Et puis mon truc, c'est l'OuPAbo et non l'Oubapo...
Mais soit je te ferais une planche sur Ulysse ni décor, ni personnage mais tout y sera ! |
bin ça tombe bien vu que Ulysse c'est assez sexuel quand même. rien qu'avec le chapitre du boxon et celui de la branlette sur la plage, il y a du matos.
(bon : sexuel triste, hein) |
 | effer, 05.12.2007 à 17:41 | 299705 |
|  |  | Belle couverture, ça fait envie! |
 | Isaac, 05.12.2007 à 12:34 | 299640 |
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 | THYUIG, 01.12.2007 à 7:45 | 299338 |
|  |  | kstor : | @ Thyuig : 50 ? pourquoi pas 100, ou 212 ?
Les livres qui m'ont marqué cette année ne sont pas aussi nombreux que ça, malheureusement (?).
Et puis citer Hippolyte pour le top 50 me semble un peu discutable. D'une part, il s'agit d'un deuxième tome ; d'autre part, est-ce une commande qui s'inscrit dans la frénésie actuelle ? |
t'as qu'à le mettre dans ton top 212. |
 | |  |  | kstor : | @ Wandrille, ami de l'oubapo : .... J'attends avec une certaine impatience qu'on se cogne le Ulysse de James Joyce. Aimes-tu les défis ? |
Oui mais faut que ce soit des trucs sexuels, sinon bof. Et puis mon truc, c'est l'OuPAbo et non l'Oubapo...
Mais soit je te ferais une planche sur Ulysse ni décor, ni personnage mais tout y sera ! |
 | |  |  | ...juste pour clôre l'anecdote 2001 pour ChrisB, ce qui est croquignolet, c'est que Clarke écrit une nouvelle, La sentinelle, qui titille Kubrick, qui demande donc à Clarke d'écrire en sa compagnie le scénario du film, qui a autant de rapport avec la nouvelle que la cathédrale de Cologne avec une cabane de jardin, et en parrallèle de la rédaction du scénario, Clarke écrit une version roman de sa propre adaptation en scénario de sa propre nouvelle de base (également titré 2001 a space odyssey). Voilà, c'était pour être clair, et je crois que j'ai réussi haut la main. hum. Et j'étais justement convaincu que le lien avec la Sentinelle n'était pas crédité au générique. Mais visiblement non, Je note. |
 | |  |  | Gantois : | david t : |
on s'était tapé dessus déjà? |
oui, pour une histoire de personnages féminins déssinés par des hommes et le contraire |
ah oui d'accord. je devrais apprendre à cultiver ma rancune. ma bonté me perdra. |
 | |  |  | bon, j'abandonne, ce que j'ai dit est une grosse généralité et il y a trop d'exceptions possibles. n'empêche qu'il est fréquent de rencontrer des gens qui ne savent pas trop quoi faire quand ils ouvrent une BD, ils nous font le coup du "est-ce qu'il faut lire d'abord l'image ou le texte?" et c'est immanquable, ils n'ont même pas lu un tintin ou un schtroumpfs dans leur jeunesse. je ne dis pas que c'est impossible de commencer à lire de la bande dessinée plus tard (effectivement ce serait idiot!), juste que c'est moins évident. mais bon, j'affirme ça plus ou moins gratuitement, c'est du ressenti et c'est pas avec ça que je vais m'écrire une thèse universitaire. c'est bon là? tout le monde est content? :) |
 | |  |  | david t : |
on s'était tapé dessus déjà? |
oui, pour une histoire de personnages féminins déssinés par des hommes et le contraire |
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on s'était tapé dessus déjà? |
 | |  |  | david t : | la lecture de la bande dessinée ne va pas de soi, comme pour la bicyclette il faut s'y mettre à un jeune âge, quand le cerveau est en mode "apprentissage". (d'où peut-être le cliché "BD = enfance".) |
c'est vrai que c'est idiot de penser ça ! (revanche !) |
 | |  |  | chrisB : | david t : | la lecture de la bande dessinée ne va pas de soi, comme pour la bicyclette il faut s'y mettre à un jeune âge, quand le cerveau est en mode "apprentissage". (d'où peut-être le cliché "BD = enfance |
Pas daccord, mais alors pas du toutn avec ca, je lis des Bds depuis debut 2000 seulement (et j' ai 31 ans, c'etait pas mon enfance) |
il y a aussi des gens qui se mettent à la bicyclette à 30 ans. :) et puis qui nous dit que tu sais vraiment lire de la bande dessinée, hein?!?!
(tiens, je suis pas mal moi aussi pour la mauvaise foi.) |
 | chrisB, 30.11.2007 à 20:29 | 299326 |
|  |  | david t : | la lecture de la bande dessinée ne va pas de soi, comme pour la bicyclette il faut s'y mettre à un jeune âge, quand le cerveau est en mode "apprentissage". (d'où peut-être le cliché "BD = enfance |
Pas daccord, mais alors pas du toutn avec ca, je lis des Bds depuis debut 2000 seulement (et j' ai 31 ans, c'etait pas mon enfance) |
 | |  |  | wandrille : | On tombe là dans un des pires clichés sur la BD, celle qui voudrait que "la bd c'est plus facile, oh ça se lit bien, comme une bédé". |
je suis tout-à-fait d'accord et c'est à ça que je voulais en venir avec mon post labyrinthique et ampoulé de ce matin (très très tôt ce matin pour moi). la lecture de la bande dessinée ne va pas de soi, comme pour la bicyclette il faut s'y mettre à un jeune âge, quand le cerveau est en mode "apprentissage". (d'où peut-être le cliché "BD = enfance".)
(tout-à-fait d'accord aussi à propos du cul de la... oh pardon, je sors.) |
 | kstor, 30.11.2007 à 18:42 | 299321 |
|  |  | @ Wandrille, ami de l'oubapo : pour abonder dans ton sens, c'est vrai que jean-françois Ayroles a très bien su adapter la Recherche de Proust en une seule planche sans personnage ni texte. J'attends avec une certaine impatience qu'on se cogne le Ulysse de James Joyce. Aimes-tu les défis ? |
 | asacem, 30.11.2007 à 17:47 | 299316 |
|  |  | kstor : |
dans mon vieux dico il est écrit :
"adapter : arranger (une oeuvre littéraire) pour la rendre conforme au goût du jour ou la transposer dans un autre mode d'expression".
l'adaptation est donc, selon mon vieux dico (...) un exercice assez calibré. |
Ouais voilà c'est plutôt un exercice vaguement calibré. On pourrait parler de courant que si on trouvait des points communs formels aux adaptations qui sortent, et ça me semble pas du tout évident là.
Dans J'aime lire on adapte toujours en BD le début d'un roman tous les mois? |
 | |  |  | asacem : | lanjingling : | bah, dans le cinema aussi il y a des vagues |
Et dans le cinéma aussi il y a des adaptations, mais ce n'est pas et ne sera jamais constitutif d'une vague. | pas une vague, mais des tendances tres fortes : tres peu d'adaptations dans la Nouvelle vague ou dans le neo-realisme , beaucoup d'adaptations a hollywood ou dans la production chinoise de la revolution culturelle
asacem : |
Je ne pense pas que l'adaptation constitue une démarche à elle seule, c'est ce que j'ai écrit je crois. Trop de possibilités, et ça peut permettre de parler de soi jusqu'à l'ivresse aussi bien que l'autobio. Imagine qu'on adapte la Nausée de Sartre hé hé. Oups.
Donc l'adaptation n'est ni un courant, ni un genre, ni une démarche. Elle doit se juger au cas par cas. | au cas par cas , justement, la demarche de daniel casanave semble bien privilegier l'adaptation litteraire (9 titres sur 10 en sont) |
 | asacem, 30.11.2007 à 17:28 | 299314 |
|  |  | lanjingling : | bah, dans le cinema aussi il y a des vagues |
Et dans le cinéma aussi il y a des adaptations, mais ce n'est pas et ne sera jamais constitutif d'une vague.
lanjingling : | je ne parlais pas de qualite , je disais bien qu'il s'agissait de 2 demarches tres differentes; & meme si les oeuvres sont individuelles , on peut parler de demarches communes ou non |
Je ne pense pas que l'adaptation constitue une démarche à elle seule, c'est ce que j'ai écrit je crois. Trop de possibilités, et ça peut permettre de parler de soi jusqu'à l'ivresse aussi bien que l'autobio. Imagine qu'on adapte la Nausée de Sartre hé hé. Oups.
Donc l'adaptation n'est ni un courant, ni un genre, ni une démarche. Elle doit se juger au cas par cas. |
 | |  |  | asacem : |
Bah là on retombe sur une autre vieille question: vaut-il mieux mettre la BD en parallèle avec des courants artistiques ou avec une industrie? La BD de ce point de vue est proche du cinéma parce qu'on est à la frontière de l'industrie et de l'art... | bah, dans le cinema aussi il y a des vaguesasacem : |
C'est drôle qu'on parle du respect de l'oeuvre car la question serait plutôt: jusqu'où peut-on être irrespecteux, s'éloigner de l'oeuvre originale en prétendant à l'adaptation? | un peu le meme probleme pour les traductions ; qui parlait de "belle infidele"?
autant la fidelite a la lettre , a une trame dans le cas de l'adaption d'une histoire, peut n'etre qu'un probleme technique, autant le respect de l'esprit peut preter a beaucoup de polemique : un auteur pensant etre fidele a l'idee qu'il se fait d'une oeuvre pourra produire un ouvrage mal vu par d'autres (ce probleme de la representation de l'image est tres bien exprime dans
l'excellent entretien fait avec fabrice neaud par SeBsoasacem : | Et puis on peut mettre énormement de soi dans une adaptation, je ne crois pas qu'un courant, ni un genre, ni une démarche, ni même un style, ne soit gage de qualité ni d'expression de soi. Au cas par cas, on ne peut juger qu'au cas par cas! | je ne parlais pas de qualite , je disais bien qu'il s'agissait de 2 demarches tres differentes; & meme si les oeuvres sont individuelles , on peut parler de demarches communes ou non |
 | |  |  | En ce qui concerne l'adaptation, et en contradiction totale avec mon entrée en matière provoc associant la carence de bon scénariste à l'actuelle vogue des adaptations bd, j'aimerais qu'on coupe le cou à une idée qu'on a vue apparaître plusieurs fois comme quoi, la bd ce serait un "digest" du livre, que ce serait plus facile etc.
On tombe là dans un des pires clichés sur la BD, celle qui voudrait que "la bd c'est plus facile, oh ça se lit bien, comme une bédé".
Une adaptation, n'est pas forcément une simplification d'un texte. Avec la bd, comme avec le cinéma, on peut faire passer beaucoup plus avec moins de moyens (moins de pages) : un découpage, un silence, un dessin est parfois mille fois plus éloquent.
Je travaille avec quelqu'un (le sinistre B.Preteseille) qui a, surement du fait de sa formation de scénographe, besoin de partir d'un texte pour créer. Pour autant, ses travaux d'adaptation ne sont pas pour autant de la "mise en image" d'un texte éxistant.
Ce qui est dérangeant dans cette floraison d'adaptation c'est que bon nombre d'entre elles (tch tch pas de nom) ne sont rien d'autres que ça : une mise en image.
On assiste ni plus, ni moins qu'à un storyboardage (comme sabordage) d'un texte.
Alors, c'est joli, c'est bien dessiné...soit. Les grosses maisons qui ouvrent ces collections ont les moyens de s'offrir les dessinateurs qui vont bien. (sans décrier certains TRES beaux travaux qui ont été nommés entretemps).
S'agit il pour autant d'une véritable "adaptation" en bande-dessinée ?
(sic...)
En matière d'adaptation cinématographique, je suis par exemple très fan du "nom de la rose" dont j'ai aussi adoré le livre : il y a un vrai travail de recréation dans le film, qui a volontairement laissé de côté l'inadaptable (la présentation encyclopédique et passionnante des congrégations religieuses à l'époque du récit) pour se focaliser sur l'enrichissement des personnages et de leurs rapports entre eux (surtout le petit moine là, avec la sauvageonne).
Ils ont donc choisis de avorisé un des aspects (l'enquête) pour re-créer un objet artisitique propre, indépendant, et pourtant fidèle.
Et je vous défend de parler du petit cul de la sauvageonne, on va me reprocher d'enterrer le débat (interdiction de rebondir dessus)
(rebondir dessus le petit cul, de la sauvageonne, là)
(bon dieu, quelle est ... sympathique)
Je m'égare soyons sérieux et revenons au coeur du débat pour conclure...
chrisB : | je ne pretends pas non plus que "Mad Max" est une adaptation de "Petit Ours Brun" |
Ah bon ?
On m'aurait menti ? |
 | |  |  | lanjingling : | Cobalt 60 : | Puisqu'on parle de mise en abîme : "Boule de Suif" de Maupassant est la source d'inspiration admise en France du film de John Ford "Stagecoach" (la Chevauchée fantastique). En réalité, Ford a racheté les droits d'une nouvelle écrite en 1937 par un certain Ernest Haycox "Stage to Lordsburg", pourtant, personne n'est en mesure de dire si Haycox s'est inspiré de Maupassant. Pour autant, c'est lui qui est crédité au générique et non Maupassant. |
pour info, les etats-unis ont signe la convention de berne sur la protection internationale des droits d'auteur , creee en 1886 a l'initiative de victor hugo (entre autres ) en...1989 ; pendant plus de 100 ans , ils ont eu les mains a peu pres libres pour adapter ce qu'ils voulaient sans trop payer de droits ; maintenant, ils pestent contre les chinois qui font la meme chose |
l'un des premiers films de l'histoire du cinema s'appelait "l'arroseur arrose" |
 | asacem, 30.11.2007 à 16:17 | 299295 |
|  |  | lanjingling : | d'un autre point de vue , je me demandais si ce n'etait pas un reflux par rapport a la vague de b.d. autobiographiques qui a precede ; l'histoire de l'art, & particulierement les arts plastiques du 20eme siecle pour une version acceleree , est pleine de ces flux & reflux
reflux , parce que ,meme si un auteur met beaucoup de lui-meme dans une adaptation , le fait de raconter sa propre vie (ou une partie) me semble tres different de celui d'adapter une histoire inventee, & par quelqu'un d'autre
p.s.: "vague de b.d. autobiographiques" : certes une vaguelette en pourcentage d'oeuvres sur la masse de b.d. publiees , mais grande vague vu le nombre d'ouvrages de qualite & les effets crees chez les amateurs de b.d. |
Bah là on retombe sur une autre vieille question: vaut-il mieux mettre la BD en parallèle avec des courants artistiques ou avec une industrie? La BD de ce point de vue est proche du cinéma parce qu'on est à la frontière de l'industrie et de l'art...
Mais il est clair que l'adaptation littéraire en elle-même n'est pas un genre, à peine une démarche. Ca peut donner le pire comme le meilleur, et il n'y a pas de règle... Donc en fait est-ce qu'on peut même qualifier ça de courant? Entre "Une trop Bruyante solitude" de Hbaral/Tran/Berge/Ambre et "les précieuses ridicules" de Molière/Léturgie/Léturgie est-ce qu'il y a vraiment quelque chose en commun? C'est drôle qu'on parle du respect de l'oeuvre car la question serait plutôt: jusqu'où peut-on être irrespecteux, s'éloigner de l'oeuvre originale en prétendant à l'adaptation?
Et puis on peut mettre énormement de soi dans une adaptation, je ne crois pas qu'un courant, ni un genre, ni une démarche, ni même un style, ne soit gage de qualité ni d'expression de soi. Au cas par cas, on ne peut juger qu'au cas par cas! |
 | |  |  | Cobalt 60 : | Puisqu'on parle de mise en abîme : "Boule de Suif" de Maupassant est la source d'inspiration admise en France du film de John Ford "Stagecoach" (la Chevauchée fantastique). En réalité, Ford a racheté les droits d'une nouvelle écrite en 1937 par un certain Ernest Haycox "Stage to Lordsburg", pourtant, personne n'est en mesure de dire si Haycox s'est inspiré de Maupassant. Pour autant, c'est lui qui est crédité au générique et non Maupassant. |
pour info, les etats-unis ont signe la convention de berne sur la protection internationale des droits d'auteur , creee en 1886 a l'initiative de victor hugo (entre autres ) en...1989 ; pendant plus de 100 ans , ils ont eu les mains a peu pres libres pour adapter ce qu'ils voulaient sans trop payer de droits ; maintenant, ils pestent contre les chinois qui font la meme chose |
 | |  |  | Puisqu'on parle de mise en abîme : "Boule de Suif" de Maupassant est la source d'inspiration admise en France du film de John Ford "Stagecoach" (la Chevauchée fantastique). En réalité, Ford a racheté les droits d'une nouvelle écrite en 1937 par un certain Ernest Haycox "Stage to Lordsburg", pourtant, personne n'est en mesure de dire si Haycox s'est inspiré de Maupassant. Pour autant, c'est lui qui est crédité au générique et non Maupassant. |
 | chrisB, 30.11.2007 à 14:55 | 299279 |
|  |  | kstor : | @ chrisb : en poussant ton raisonnement, toute activité artistique ne serait qu'adaptation, dans la mesure ou chaque auteur se nourrit forcément d'un travail préexistant pour composer son oeuvre. |
Je suis daccord avec ça :o)
Plus serieusement, je ne pretends pas non plus que "Mad Max" est une adaptation de "Petit Ours Brun", je n'ai pas lu la nouvelle et pas revu le film depuis un bail, donc je marche à l'aveugle. Enfin si Kubrick annonce dans son générique la filiation avec "La sentinelle" on reste dans la mesure.
kstor : | dans mon vieux dico il est écrit :
"adapter : arranger (une oeuvre littéraire) pour la rendre conforme au goût du jour ou la transposer dans un autre mode d'expression".
l'adaptation est donc, selon mon vieux dico et contrairement à ce que tu envisages, un exercice assez calibré. |
Le gout du jour, c'est vague, chaque personne est le produit de son temps, donc niveau calibre c'est très lache en fait.
Mais attention de ne pas faire dire à mes mots ce que tu as envie de lire, je n'ai pas dis qu'une bonne adaptation etait necessairement non fidele (ex celle de Kafka par Mael et Sylvain Ricard) |
 | |  |  | chrisB : | Justement ce que vous precisez sur le boulot de Kubrick avec la nouvelle de Clarke est tres interessant.
Comme il en a extrait ce qu'il en a voulu, et de là developpé sa propre creation, vous semblez dire que ce n'est plus de l'adaptation. Je suis pas de cet avis, si il n'avait pas lu la nouvelle, aurait il pu aboutir au film ? je pense que lorsqu'on regarde la filiation d'une oeuvre à l'autre, nous ne devons plus nous attacher au details (ex le monolithe), mais aux intentions, à la manière. |
la , tu parles de difference entre adaptation & inspiration; dans le premier cas, on adapte pour un autre media la trame d'un roman , le plus souvent (ce que faisait hitchcock), & l'adaptation peut etre plus ou moins libre; l'inspiration est beaucoup plus vague ; pour kubrick , vu l'importance qu'avait pour lui les formes (visuelles, sonores...), & maniaque du detail comme il l'etait , on ne peut pas considerer le monolithe comme un detail
maintenant, ce qu'on met au generique d'un film, ou sur la couverture d'une b.d. , "adapte" ou "librement inspire de" , ca doit dependre de questions juridique
pour la complementarite , je trouve que "l'annee des 12 singes" a repondu pauvrement a nombre de questions posees par "la jetee" ; & , jugees independement , "la jtete" ,dans son economie de temps & de moyens recele plus de choses que la debauche de "l'annee des 12 singes" |
 | kstor, 30.11.2007 à 14:43 | 299273 |
|  |  | @ chrisb : en poussant ton raisonnement, toute activité artistique ne serait qu'adaptation, dans la mesure ou chaque auteur se nourrit forcément d'un travail préexistant pour composer son oeuvre.
dans mon vieux dico il est écrit :
"adapter : arranger (une oeuvre littéraire) pour la rendre conforme au goût du jour ou la transposer dans un autre mode d'expression".
l'adaptation est donc, selon mon vieux dico et contrairement à ce que tu envisages, un exercice assez calibré. |
 | chrisB, 30.11.2007 à 14:24 | 299271 |
|  |  | Justement ce que vous precisez sur le boulot de Kubrick avec la nouvelle de Clarke est tres interessant.
Comme il en a extrait ce qu'il en a voulu, et de là developpé sa propre creation, vous semblez dire que ce n'est plus de l'adaptation. Je suis pas de cet avis, si il n'avait pas lu la nouvelle, aurait il pu aboutir au film ? je pense que lorsqu'on regarde la filiation d'une oeuvre à l'autre, nous ne devons plus nous attacher au details (ex le monolithe), mais aux intentions, à la manière. |
 | |  |  | frederik peeter : | aaahh, ça pinaille ça pinaille. Bon, mais on ne peut pas vraiment dire que le film est une adaptation de la nouvelle. |
Le générique précise tout de même que c'est d'après "La Sentinelle". Bon, c'est vrai que quand j'ai lu la nouvelle en question, je me suis demandé où était le rapport avec le film. :-)) |
 | |  |  | d'un autre point de vue , je me demandais si ce n'etait pas un reflux par rapport a la vague de b.d. autobiographiques qui a precede ; l'histoire de l'art, & particulierement les arts plastiques du 20eme siecle pour une version acceleree , est pleine de ces flux & reflux
reflux , parce que ,meme si un auteur met beaucoup de lui-meme dans une adaptation , le fait de raconter sa propre vie (ou une partie) me semble tres different de celui d'adapter une histoire inventee, & par quelqu'un d'autre
p.s.: "vague de b.d. autobiographiques" : certes une vaguelette en pourcentage d'oeuvres sur la masse de b.d. publiees , mais grande vague vu le nombre d'ouvrages de qualite & les effets crees chez les amateurs de b.d. |
 | |  |  | aaahh, ça pinaille ça pinaille. Bon, mais on ne peut pas vraiment dire que le film est une adaptation de la nouvelle. La nouvelle de base ne pose que l'idée de la forme de vie sur la lune, et sauf erreur ce n'était pas un monolithe. Mais le propos du film est vraiment d'une toute autre ampleur. La nouvelle a joué le rôle d'étincelle. Et c'est l'auteur lui-même qui développe son propre travail initial.Le vrai livre 2001 a été écrit en fait en même temps que le film. Il est très intéressant d'ailleurs. Mais c'est vrai que le cas 2001 est une drôle de mise en abîme dans le cadre d'une discusssion sur l'adaptation livre-ciné. |
 | NDZ, 30.11.2007 à 12:18 | 299257 |
|  |  | chrisB : | tobal(cris) : | moi, que l'educ nationale conseille la lecture de mon bouquin aux élèves, que ceux ci aient envie après coup de lire des romans, je m'en fous total, c'était pas ma vocation au départ et d'ailleurs on m'a dit chez delcourt que des profs trouvaient mon adaptation mauvaise parce qu'elle n'était pas littérale.
En fait mon erreur a été d'appeler mon bouquin "robinson crusoé " j'aurais du appeler ça, je ne sais pas.... "seul au monde" par exemple. |
On va tout de meme pas parler de la fausse idée répandue, qu'une bonne adaptation est forcément de Fidel Castro... |
ça n'engage que toi mon p'tit B... :) |
 | |  |  | Non."2001" était à l'origine une nouvelle de Clarke intitulée "La Sentinelle" (Sentinel of Eternity, 1951), base développée ensuite pour le film qui lui-même généra le roman du même titre. |
 | chrisB, 30.11.2007 à 12:09 | 299254 |
|  |  | tobal(cris) : | moi, que l'educ nationale conseille la lecture de mon bouquin aux élèves, que ceux ci aient envie après coup de lire des romans, je m'en fous total, c'était pas ma vocation au départ et d'ailleurs on m'a dit chez delcourt que des profs trouvaient mon adaptation mauvaise parce qu'elle n'était pas littérale.
En fait mon erreur a été d'appeler mon bouquin "robinson crusoé " j'aurais du appeler ça, je ne sais pas.... "seul au monde" par exemple. |
On va tout de meme pas parler de la fausse idée répandue, qu'une bonne adaptation est forcément fidele... |
 | |  |  | >Qui a cru que Lolita ou 2001 l'odyssée de l'espace étaient des histoires originales ?
Biiip, mauvais exemple. 2001 est une histoire originale. Ecrite par Kubrick et Clarke ensemble. Le livre est sorti après, comme une sorte de complément. C'était ma minute nerd minable. |
 | |  |  | moi, que l'educ nationale conseille la lecture de mon bouquin aux élèves, que ceux ci aient envie après coup de lire des romans, je m'en fous total, c'était pas ma vocation au départ et d'ailleurs on m'a dit chez delcourt que des profs trouvaient mon adaptation mauvaise parce qu'elle n'était pas littérale.
En fait mon erreur a été d'appeler mon bouquin "robinson crusoé " j'aurais du appeler ça, je ne sais pas.... "seul au monde" par exemple. |
 | chrisB, 30.11.2007 à 11:20 | 299247 |
|  |  | labelliser pas é |
 | chrisB, 30.11.2007 à 11:19 | 299246 |
|  |  | Je pense que la "vente" d'un produit (film, bd, roman, polanski, etc) est beaucoup plus pragmatique, ces commercants (ceux qui donnent les sous) se fichent bien de la position de tel media par rapport à tel autre. Le but est clairement de faire reconnaitre au paresseux client, de labellisé en balisant le chemin vers le produit.
Des fois on a meme droit au fameux "par les producteur de X", alors que franchement qu'est ce qu'on a carrer du producteur, il a vu le film ? c'est meme pas sur... |
 | |  |  | kstor : | @ ingwell : la plupart des très nombreux films constuits à partir de nouvelles ou de romans évitent de mettre en gros sur l'affiche, comme argument de vente, "d'après l'oeuvre de machin", parce qu'ils s'envisagent (à tort ou à raison, d'ailleurs) comme des oeuvres originales qui s'inspirent mais qui n'adaptent pas. Sauf dans le cas où le nom de l'écrivain dont on s'est inspiré constitue la motivation et l'argument principal du film. |
Tu es sûr ? Tu en es vraiment sûr ? Genre Harry Potter, Le Seigneur des Anneaux, Sin City, 300, j'en passe et des meilleurs n'avaient pas un gros "d'après machin" sur l'affiche (personnellement je les ai vus et ça a été l'argument de vente de ces films) ? Personne ne pensait que Harry Potter était adapté du bouquin ? Qui a cru que Lolita ou 2001 l'odyssée de l'espace étaient des histoires originales ?
Je ne comprends pas en quoi le cinéma s'inspirerait et la BD adapterait et où est la nuance entre les deux.
kstor : | Quant à vouloir écarter d'un souffle las le fameux débat sur la place de la bd dans l'art et l'avis des gens qui ne lisent pas la bd, je pense - pardonne moi - que c'est un peu facile et très limitatif. Explique-moi d'où sort cette vogue de l'adaptation systématique, si on sort de cette soumission à la Grosse Culture d'une part, et de cette volonté d'aller chercher de nouveaux lecteurs (pour de mauvaises raisons) d'autre part ? |
Je n'y crois pas. Je ne crois pas un seul instant qu'un auteur (un vrai hein pas un type qui fait des guides Vent d'Ouest ou un livre de blague sur les blondes) fasse un bouquin en se disant qu'il va conquérir des lecteurs qui n'ont jamais lu une BD, que son objectif soit de faire de la BD un art "noble", en allant piocher dans les classiques ce qui a anobli la littérature. NDZ a très bien dit plus bas ce qu'une adaptation pouvait apporter, et sur le fait que l'art l'a toujours fait. Tu supportes très bien que le cinéma le fasse sans crier à la disparition du cinéma en tant qu'art, mais pas la BD pourquoi ?
Et puis adaptation systématique, faut arrêter hein. On est à combien de titres cette année ? Qui se sont vendus à combien d'exemplaires ? |
 | asacem, 30.11.2007 à 11:07 | 299242 |
|  |  | Qui est de mauvaise foi? Une chose est de vendre un livre, une autre son contenu, et une autre encore les objectifs pédagogiques que l'on peut mettre autour de la BD.
Tu ne veux pas que les livres soient vendus sous une caution éducative, ok. C'est bien d'avoir une éthique. Mais ça n'a rien à voir avec une volonté pédagogique d'apprendre aux étudiants à lire la BD.
Et la collection Ex-libris de chez Delcourt, pour mémoire, a aussi publié le Gauthier, le Stanislas Gros, le Marion Mousse, etc. Libre à toi de considérer tout ces travaux comme des pièges à prof. Ce n'est pas mon cas. |
 | chrisB, 30.11.2007 à 10:59 | 299240 |
|  |  | On en revient à la paresse des lecteurs (spectateurs, etc). Pour les adaptations télés (qui stigmatisent bien le truc je trouve), je suis en général contre, pour la simple et bonne raison que j'ai deja evoquée hier : l'histoire on s'en balance.
Regarder Guerre et Paix, c'est connaitre l'histoire du bouquin d'un point de vue enchainements des actions (grosso modo), mais on n'a rien (ou trop peu) de l'auteur, de ce qu'il a mis dedans.
L'adaptation, c'est un travail à 2 niveaux, le premier c'est la transformation pour le média (roman vers bd, roman vers ciné, etc), le second c'est l'assimilation par l'auteur.
On ne compte plus les auteurs des trucs originaux se facher avec l'auteur de l'adaptation pour non respect de l'oeuvre (surtout dans le milieu du cinéma, où bien souvent les 2 auteurs étaient contemporains), ce n'est pas etonnant et parfois salutaire, preuve du boulot réalisé sur la source pour en faire une vraie adaptation. |
 | |  |  | asacem : | Ah mais les fiches pédagogiques dans la collection d'adaptation de chez Delcourt ne concernaient que l'élaboration de la BD et sa création, pas l'oeuvre originale. Elles ont pour objectif d'apprendre aux ados à lire et à faire de la BD, c'est tout. Tu as les mêmes objectifs que JD Morvan et Delcourt. |
peu importe ce qu'ils racontent dans leurs fiches pédagogiques (que j'aurais lues comment?), ça reste une collection d'adaptation et les romans originaux servent de caution "éducative". ne tombons pas dans la mauvaise foi...
mais si les profs ont à coeur de faire lire des livres classiques (i.e.: "à l'usage des classes") ils n'ont qu'à sortir palomar ou 120 rue de la gare. nul besoin de delcourt ou de JD morvan (le reste de ce commentaire a été censuré par son auteur, par décence). |
 | asacem, 30.11.2007 à 10:23 | 299235 |
|  |  | david t : |
et même si la bande dessinée n'amenait jamais un seul lecteur au roman! je ne peux m'empêcher de répéter mon souhait premier qui est d'éduquer les étudiants à la lecture de la bande dessinée pour elle même, comme une littérature propice à l'intelligence, ni inférieure ni supérieure à la littérature écrite, point. la lecture de bandes dessinées comme activité du coeur et de l'esprit, point. non mais!
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Ah mais les fiches pédagogiques dans la collection d'adaptation de chez Delcourt ne concernaient que l'élaboration de la BD et sa création, pas l'oeuvre originale. Elles ont pour objectif d'apprendre aux ados à lire et à faire de la BD, c'est tout. Tu as les mêmes objectifs que JD Morvan et Delcourt.
Je ne vois pas en quoi cette intervention serait en aucune de ses parties provocantes. |
 | kstor, 30.11.2007 à 10:17 | 299234 |
|  |  | @ ingwell : la plupart des très nombreux films constuits à partir de nouvelles ou de romans évitent de mettre en gros sur l'affiche, comme argument de vente, "d'après l'oeuvre de machin", parce qu'ils s'envisagent (à tort ou à raison, d'ailleurs) comme des oeuvres originales qui s'inspirent mais qui n'adaptent pas. Sauf dans le cas où le nom de l'écrivain dont on s'est inspiré constitue la motivation et l'argument principal du film.
Quant à vouloir écarter d'un souffle las le fameux débat sur la place de la bd dans l'art et l'avis des gens qui ne lisent pas la bd, je pense - pardonne moi - que c'est un peu facile et très limitatif. Explique-moi d'où sort cette vogue de l'adaptation systématique, si on sort de cette soumission à la Grosse Culture d'une part, et de cette volonté d'aller chercher de nouveaux lecteurs (pour de mauvaises raisons) d'autre part ? |
 | |  |  | je dévie quelque peu du sujet, mais puisqu'on mentionne le fait qu'on se serve d'adaptation de romans classiques en bande dessinée pour amener les lecteurs vers les "vrais livres"... j'ai eu la réflexion récemment qu'au contraire, il serait temps de faire lire de la bande dessinée, justement, pour apprendre à lire... la bande dessinée!
passer par la bande dessinée pour faire apprécier la littérature écrite, c'est le pire des deux mondes. hormis tardi je ne vois pas grand auteur de bande dessinée qui soit capable de faire apprécier l'écrivain original à travers une adaptation. on se retrouve donc avec un nouvel objet, qui peut s'avérer tout à fait réussi en soi, mais qui n'a qu'un rapport abstrait avec l'oeuvre sur laquelle elle est basée.
l'adaptation, je suis plutôt pour, ça peut enrichir la bande dessinée d'aller puiser ailleurs ses idées (de la même manière qu'on ne vilifie pas un film parce qu'il est adapté d'un roman!) mais c'est stupidité de croire qu'une adaptation de proust, de kafka ou de jack london puisse significativement "amener à la lecture de vrais livres". en fait, la lecture de n'importe quelle bande dessinée le moindrement bien faite enrichira son lecteur, attisera son intelligence et sa curiosité, l'amènera peut-être vers proust ou ailleurs... alors qu'une adaptation paresseuse de proust ne donnera envie de lire rien d'autre, ni roman, ni bande dessinée.
et même si la bande dessinée n'amenait jamais un seul lecteur au roman! je ne peux m'empêcher de répéter mon souhait premier qui est d'éduquer les étudiants à la lecture de la bande dessinée pour elle même, comme une littérature propice à l'intelligence, ni inférieure ni supérieure à la littérature écrite, point. la lecture de bandes dessinées comme activité du coeur et de l'esprit, point. non mais!
(pas que je croie être polémique en disant tout cela sur bulledait, mais... il reste que l'essentiel de la raison d'être de ce genre de collection du type "adaptation de romans classiques" disparaît lorsqu'on élimine comme il se doit l'argument "éducatif"... en bref une collection "éducative" devrait simplement consister de vrais classiques de la bande dessinée, adaptation ou pas. une sorte de pléiade ou de garnier-flammarion de la bande dessinée.) |
 | NDZ, 30.11.2007 à 10:14 | 299231 |
|  |  | hippolyte : | Après, moi je ne considère pas l'adaptation comme un genre mineur et la référence au cinéma n'est pas sote, au-delà d'Hitchcock parlons de Kubrick. Il a puisé dans des romans la sève de ses plus grands chefs d'oeuvres, dans des styles et des univers totalement différents et en se renouvellant sans cesse. Là il y a une vision d'auteur et là ça devient intéressant. |
Tout à fait d'accord !! Tout le monde a vu Eyes Wide Shut (ahhhhh Nicole....) mais qui a lu Schnitzler... auparavant ? Les deux sont complémentaires = adaptation réussie :) |
 | NDZ, 30.11.2007 à 10:11 | 299230 |
|  |  | La question peut donc se résumer à cela : faut-il lire les adaptations en tant que substitut à l'oeuvre initiale, bien entendu NON ! Mais malheureusement, c'est comme cela qu'elles nous sont vendues par les éditeurs et leurs services marketing !!
C'est comme La guerre et la paix, Les misérables ou Les Thibault adaptés en feuilletons télévisés : "regardez votre écran et vous n'aurez pas à les lire !" Sauf qu'au final on a des oeuvres complètement dénaturées car la patte de l'auteur n'est pas derrière (il y a très peu d'auteurs TV), on transforme le matériau initial en easy-watching, le romantisme devient bleuette, la puissance revient dans la musique de l'orchestre de France2, etc. Parce qu'on a reformaté aux goûts du public (pour un marché, via une niche). Alors, quelles collections BD "adptation littéraire" sont dignes de la TV, et lesquelles sont dignes de la Littérature (dans la Littérature). Encore une fois : du dicernement, du cas-par-cas.
En fait il faudrait exiger de tous les lecteurs qu'ils aient lu l'oeuvre originale avant de lire l'adptation pour que leur jugement soit fiable. Mais encore une fois, cela va à l'encontre de la démarche marketing de certaines de ces collections. Juger à l'aune de l'intention de l'éditeur ? :)) |
 | asacem, 30.11.2007 à 10:11 | 299229 |
|  |  | asacem : |
Et c'est le co-directeur de collection, Art Spiegelman, qui avait eu l'idée de cette adaptation ,après sa rencontre avec Auster, ah ah. Bon c'est Art Spiegelman mais comme quoi.
|
Euh peut être que j'écris des bêtises là. J'ai un souvenir vague de la préface à la première édition dans laquelle Spiegelman raconte tout ça. Et j'ai pas le livre sous la main... Peut être qu'il a plutôt rencontré Auster à l'occasion de cette adaptation...
Mais bon, il me semble bien que l'initiative de l'adaptation venait de l'éditeur. Si quelqu'un peut confirmer ou infirmer...
Il ne s'agirait pas de lancer une rumeur hu hu. |
 | |  |  | bonjour braves gens, juste pour répondre à l'interrogation de kstor Ballantrae était tout sauf une commande. C'est un projet que j'ai porté seul pendant des mois et que tous les éditeurs m'ont "sympathiquement" refusés(29/30 environ), notamment ceux où ils allaient faire des collections, enfin bon ils avaient peut-être pas encore fini l'étude de marché ou bien ils avaient d'autres plats de nouilles sur le feu, allez savoir...
Après, moi je ne considère pas l'adaptation comme un genre mineur et la référence au cinéma n'est pas sote, au-delà d'Hitchcock parlons de Kubrick. Il a puisé dans des romans la sève de ses plus grands chefs d'oeuvres, dans des styles et des univers totalement différents et en se renouvellant sans cesse. Là il y a une vision d'auteur et là ça devient intéressant. Après évidemment refaire des adaptations déjà vues et revues en tablant sur un lectorat ou des spectateurs potentiels c'est une vaste annerie qui concerne plus les vendeurs de lessive que ceux qui veulent faire avancer le schimili.. le schmilibli.. enfi le bazar quoi.
bon je sors je vais me faire des ennemis..
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 | NDZ, 30.11.2007 à 9:58 | 299222 |
|  |  | ingweil : | frederik peeter : | moi je propose un nouveau concept... l'adaptation de BD en BD, c'est porteur, il y a une niche... |
Ça se fait au cinéma depuis des années. Ça a même donné de bons films (L'armée des 12 singes par exemple). Alors pourquoi pas ? |
La jetée et L'armée des 12 singes sont deux bons (excellents ?) films qui sont, au final complémentaires. Je m'inspire de la réflexion faite sur Cité de verre que j'approuve totalement.
Il y a de belles passerelles (jetées) entre littérature et BD (les adaptations qui sont des réappropriations, des sublimations avec TOUJOURS une volonté initiale de l'auteur et très très rarement d'un éditeur), comme il y en a entre cinéma et BD (L'affaire du siècle, ...), journalisme et BD (Sacco, Davodeau, ...), etc. :)
Un adaptation peut faire l'objet d'un travail monumental de réécriture comme il peut faire l'objet d'une mise en image molasse. Il faut juger au cas par cas et non mettre dans le même paquet "les adaptations en BD", on est tous d'accord là-dessus.
L'art s'est toujours auto-pillé, auto-inspiré, auto-critiqué et l'intertextualité (Ulysse, La vie mode d'emploi et tant d'autres qui invitent les autres lectures du lecteur dans le roman pour jouer avec, très loin des tics de certains écrivaillons contemporains qui pensent faire la même chose en abusant du name-dropping) a donné certaines des plus belles pages de la littérature alors pourquoi cracher sur un travail à l'identique entre Littérature et BD qui partagent au moins en commun (la plupart du temps) une narration via le texte (mais le dessin aussi est écriture alors...). D'où l'intérêt du cas par cas. Une bonne adaptation est un travail qui apporte quelque chose de plus à l'oeuvre initiale - ce qui est donc très dépendant de la subjectivité du lecteur/de sa culture/de sa sensibilité ; cela peut aller d'une lecture-vision personnelle à une réécriture, une complétion des hyperboles, une broderie autour d'un motif discret intialement ou un trait de caractère intéressant d'un personnage, un détournement, etc. |
 | asacem, 30.11.2007 à 9:57 | 299221 |
|  |  | dampremy jack : | chrisB : | Mr_Switch : | D'ailleurs, c'est peut-être un des rares exemples ou l'on peut dire que roman et bandes dessinés sont complémentaires, non ? |
Pour ma part j'ai toujours trouvé que sur cité de verre le livre d'Auster et le comics de Karasik/Mazzucchelli étaient complémentaires |
Totalement d'accord |
Et en plus ce livre là s'inscrivait dans une collection d'adaptation littéraire, Neon Lit, lancée par Avon Books. Et c'est le co-directeur de collection, Art Spiegelman, qui avait eu l'idée de cette adaptation ,après sa rencontre avec Auster, ah ah. Bon c'est Art Spiegelman mais comme quoi.
Ce que disait Scott Gillis, l'autre directeur de collection, à propos de Neon lit:
« More than ten years ago I had the opportunity to compile a first anthology of some of the better works from the entire New Comics movement in a book called, originally enough, the New Comics Anthology. After falling even more deeply in love with the still untapped potential of the comic book format, I managed to talk Art Spiegelman into co-founding a series called Neon Lit. What we have attempted to do is take some of the finest, meanest, darkest novels published in the postmodern era, and translate or adapt them into a series of brilliantly designed, truly weird and nasty comic books. Why do we do this? Who knows. Maybe it's just our own little way of saying "we care."
The first book in this series was Paul Auster's City of Glass, adapted by Paul Karasik and David Mazzucchelli. Then we did the Gifford. And now Spain Rodriguez is putting the final touches on his adaptation of William Lindsay Gresham's Nightmare Alley. And Mary Gaitskill has just completed a brilliant script for the next book, Vladimir Nabokov's Laughter in the Dark. » |
 | |  |  | kstor : | Dans ce débat sur le pourquoi du comment de la "niche de l'adaptation de la littérature en BD", je n'ai rien lu sur le cliché toujours vivace selon lequel la bande dessinée évoluerait dans les caniveaux de la Culture, bien en dessous de la sublime Littérature, la vraie, celle sans image. Ce point de vue de soumission n'est certainement pas celui de tous ceux qui font de la bande dessinée, heureusement, mais c'est par contre celui de nombreuses personnes qui ne la lisent pas. |
Quel intérêt de parler de gens qui donnent un avis sur une BD (ou sur La BD) sans jamais l'avoir ouverte ? Par rapport à l'intervention de chrisB sur Hitchcock, dirais-tu que le cinéma évolue dans le caniveau de la Littérature au prétexte qu'il en a fourni des adaptations ? Ce fameux débat sur la place de la BD dans l'art commence à me lasser...
Je voudrais revenir sur ce qu'a dit wandrille
wandrille : | Ben peut être devant la carence cruciale de bon scénariste depuis des années, bon nombre d'éditeur se sont dit qu'au moins il pouvait pas trop se tromper en piquant dans les valeurs sûres. |
En tant qu'auteur de BD, est-ce que tu trouves qu'il suffit de transposer une histoire pour en faire une BD ? tobal(cris) a expliqué qu'il avait été obligé de faire un gros travail d'adaptation sur le bouquin de Defoe. Ça revient à poser la question de savoir si un bouquin est juste une bonne idée (i.e. un scénario) ou un style, une mise en mot... C'est évident que tu ne vas pas résumer Les misérables par exemple à son pitch. Il y a quelque chose dans toute bonne œuvre qu'on ne peut pas passer simplement d'un medium à un autre, et c'est ça qui fait que n'importe quelle adaptation peut être valable ou complètement ratée, et c'est ça qui fait l'intérêt d'une adaptation.
frederik peeter : | moi je propose un nouveau concept... l'adaptation de BD en BD, c'est porteur, il y a une niche... |
Ça se fait au cinéma depuis des années. Ça a même donné de bons films (L'armée des 12 singes par exemple). Alors pourquoi pas ? |
 | kstor, 30.11.2007 à 9:09 | 299211 |
|  |  | @ Thyuig : 50 ? pourquoi pas 100, ou 212 ?
Les livres qui m'ont marqué cette année ne sont pas aussi nombreux que ça, malheureusement (?).
Et puis citer Hippolyte pour le top 50 me semble un peu discutable. D'une part, il s'agit d'un deuxième tome ; d'autre part, est-ce une commande qui s'inscrit dans la frénésie actuelle ? |
 | |  |  | chrisB : | Mr_Switch : | D'ailleurs, c'est peut-être un des rares exemples ou l'on peut dire que roman et bandes dessinés sont complémentaires, non ? |
Pour ma part j'ai toujours trouvé que sur cité de verre le livre d'Auster et le comics de Karasik/Mazzucchelli étaient complémentaires |
Totalement d'accord |
 | THYUIG, 29.11.2007 à 21:51 | 299203 |
|  |  | kstor : |
Contrairement à ce que j'ai lu plus haut, à mon humble avis, on cherchera ailleurs les ouvrages importants de l'année. |
sauf que si tu devais pondre une liste de 50, ces adaptations figureraient surement dans la liste.
Et pour combien de corties cette année ? Donc pour moi, oui, il y a parmi ces adaptations quelques très bons livres de ectte année, le Hippolyte et le Gaultier en tête, suivis de près par le Stanislas Gros, et le Chabouté. |
 | kstor, 29.11.2007 à 21:29 | 299202 |
|  |  | Dans ce débat sur le pourquoi du comment de la "niche de l'adaptation de la littérature en BD", je n'ai rien lu sur le cliché toujours vivace selon lequel la bande dessinée évoluerait dans les caniveaux de la Culture, bien en dessous de la sublime Littérature, la vraie, celle sans image. Ce point de vue de soumission n'est certainement pas celui de tous ceux qui font de la bande dessinée, heureusement, mais c'est par contre celui de nombreuses personnes qui ne la lisent pas.
Quand les amateurs ou héritiers de Proust célébrent l'immonde BD de Heuet au simple prétexte qu'elle honore le travail de l'ancêtre, ça pose question. Une question à laquelle ont sans doute répondu certains éditeurs sous la forme suivante : "adaptons, adaptons, et il y a aura toujours d'éminents experts de l'éducation nationale (ou autres) pour saluer l'initiative et en faire la pub". En l'occurence, saluer l'initiative consiste à dire que la BD peut donner envie aux jeunes de découvrir des vrais livres et des vrais auteurs, en leur donnant un peu le goût de la lecture.
De mon point de vue, l'adaptation littéraire de commande est donc artificielle, bien sûr, mais surtout très malsaine. En produisant de tels albums à la chaîne, les acteurs du medium se tirent une fois de plus une balle dans le pied, en avalisant le principe de soumission à des modes d'expression "plus nobles".
Maintenant, tout ne se vaut pas, et certaines démarches sont appréciables car vraiment ambitieuses d'un point de vue créatif et narratif, elles apportent quelque chose de neuf, une vision, une interprétation originale qui sort des tripes de celle ou celui qui s'y attèle.
Ce n'est malheureusement pas le cas de la plupart des livraisons actuelles, de tous ces bouquins ni faits ni à faire qui arrivent par paquets de douze dans les rayons, et dont le seul mérite est d'assurer un revenu à ceux qui se sont coltinés le boulot.
Contrairement à ce que j'ai lu plus haut, à mon humble avis, on cherchera ailleurs les ouvrages importants de l'année. |
 | THYUIG, 29.11.2007 à 19:20 | 299201 |
|  |  | tu as raison wandrille, il m'a dit la même chose.
(ceci dit, avec ces éditeurs qui crachent sur son boulot et qui lui proposent une adaptations en suivant, on a vite fait de faire sien un bouquin qui nous nous plaisait pas trop...) |
 | |  |  | ingweil : |
Pour Stan Gros, d'après ce que j'en sais, le projet venait de lui. |
C'est marrant, il m'a dit le contraire la semaine dernière... (mais j'ai peut-être mal compris, mais il me semble bien avoir entendu, de sa bouche dans mon oreille, que Morvan serait venu le chercher avec ce projet d'adaptation particulier pour lui).
Ce serait bien qu'il confirme ou infirme ce point là, parce que ça risque de tourner vite à la rumeur. |
 | chrisB, 29.11.2007 à 19:15 | 299199 |
|  |  | Mr_Switch : | D'ailleurs, c'est peut-être un des rares exemples ou l'on peut dire que roman et bandes dessinés sont complémentaires, non ? |
Pour ma part j'ai toujours trouvé que sur cité de verre le livre d'Auster et le comics de Karasik/Mazzucchelli étaient complémentaires |
 | |  |  | Notons qu'il existe des Bd novelisées. Enfin plutot des romans jeunesses inspirés de héros de BD.
- Cédric, Petit Spirou, Kid Paddle, Laufeust de Troy.
- Au moins indirectement Lucky Luke, Tintin.
- Quelques nouvelles de Gil Jourdan. Les fameux Robinsons du Rail pour Gaston
----
Dans les Poulpes en BD, il y a des adaptations de roman ("Les jarnaqueurs" existe dans les 2 supports), il y a également des inédits.
D'ailleurs, c'est peut-être un des rares exemples ou l'on peut dire que roman et bandes dessinés sont complémentaires, non ? |
 | chrisB, 29.11.2007 à 18:02 | 299195 |
|  |  | ingweil : | chrisB : | Quelle question de l'auteur ?
Si tu penses à sa sincérité, la plupart du temps je n'en doute pas une seconde |
Non je pense plutôt à ce qu'il peut apporter à l'œuvre, ce qui fait que son bouquin est valable. |
Ok mais c'est autre chose.
L'adaptation existe depuis au moins hier, et tout médias confondus.
Quasi tous les films de Hitchcock sont des adaptations, et c'est un des plus grands réalisateurs du cinéma. je pense que le noeud du truc c'est pas le principe d'adaptation en tant que tel, c'est l'envie de l'auteur de raconter l'histoire.
Tu as dit que S.Gros l'avait en lui, c'est aussi le cas de C.Gaultier, les resultats sont bons, je ne vais pas chercher plus loin :o) |
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