Mia se retrouve à effectuer des missions dans l'espace, avec pour but de sauver des bâtiments de la désolation. Elle y croise donc un équipage qui va être sa nouvelle famille. C'est au même moment qu'elle va se remémorer ses années lycéennes, et surtout de son premier amour :"Grace".
Tillie Walden plonge le lecteur dans une SF décrivant une passion amoureuse. Il y a une douceur dans le sentiment, une finesse dans la description des héroïnes. L'autrice prend son temps pour compléter ses personnages, cela donne une sacrée profondeur pour la seconde partie qui rentre plus dans une intrigue "classique".
Son trait décrit la simplicité du sentiment, et les grands espaces de l'infini, vraiment très beau.
Contrairement à d'autres lecteurs, le fait de ne pas avoir de personnage masculin (Ily a juste Ellie qui se dit non-binaire), plutôt de ne pas expliquer le pourquoi de cette absence, ne me pose aucun problème, ce n'est absolument pas le point important dans cette lecture.
Alors il y a un coté "fleur bleue" par moment dans la description de cet amour, mais je pinaille tout de même.
Sans être un coup de coeur (vraiment pas loin), je ne serai pas surpris de voir cette BD dans mon top pour l'année 2019.
Ca me donne l'envie de lire le roman d'Ursula le Guin :"la main gauche de la nuit" (depuis le temps que je le dis)
[citer auteur=Mr_Switch]Oui, oui. C'est général. C'est chiant. Et ça risque de durer encore quelque temps ainsi. Sans nulle doute que ça va être corrigé, hein. Mais impossible au PBE et à moi de vous donner une date... [/citer]
du coup, comme j'aurai des références à rajouter à la bullebase, et sans doute des images de couv, je fais quoi : j'attends que tout soit remis d'aplomb ou j'envoie déjà des images ?
Oui, oui. C'est général. C'est chiant. Et ça risque de durer encore quelque temps ainsi. Sans nulle doute que ça va être corrigé, hein. Mais impossible au PBE et à moi de vous donner une date...
alors alors, une petite question technique : chez ouam, toujours pas d'apparition des vignettes dans certains échanges, ni dans certaines rubriques de l'interface. D'autre part, dans l'interface toujours, les accents sont toujours oblitérés par un autre glyphe (un point d'interrogation dans un losange). Est-ce général ? (j'écris sur un Firefox à jour, dans un système zindoz 7)
Je dois en oublier, mais niveau vue synthétique je me pose là :)
Peut-être même un peu trop, mon cher chrisB.
J'imagine que La traversée dont tu parles est celle de 2019, pas celle de 2011, et qu'il s'agit de Milliards de miroirs, ce qui est déjà pas mal, pas de Mille milliards :)
Ce bouquin a l'air intéressant, d'après cet entretien.
Quant à Trap, je crois bien reconnaitre là ton goût sûr pour l'humour débile, dans la lignée de Bouzard et Fabcaro, avec un zeste de Grand Méchant Renard.
(Mr_Switch en vrai est un personnage extrêmement sympathique mais il suffit d'un message pour dévoiler la psychopathie de cet Hannibal Lecter de la bédé ;o)
Il y a 9-10 ans, cette série avait été insérée, vraisemblablement parce que l'éditeur l'avait annoncée. Quand avec Le PBE, nous nous sommes retroussés les manches pour compléter les fiches sans autorité, elle s'est rappelée à notre souvenir.
Editeur obscur, livres jamais vus en librairie. Aucun site commercial ne donnait d'auteurs. Si, en fait : souvent la traductrice devenait l'auteur de la série. Bref, une série qui s'annonçait assez freaky.
Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé un exemplaire, il y a quelques mois. Aucun auteur, tout au plus comprend-on que c'est du matériel D. C. Thomson, donc écossais.
Nous voilà donc dans l'univers des clubs équestres. Nous sommes en Bretagne (à Tréblec donc)(comme les farines ? Oui et ce ne doit pas être un hasard), cette fameux région de France où toutes les voitures ont une conduite à droite (ce qui les poussent à rouler à un peu à gauche).
Non mais ce n'est pas si mauvais en réalité. C'est seulement très vide, et peu cohérent. C'est assez bizarre pour en devenir presque amusant.
Le déploieemnt -> bof
Green Classe (ado) -> bof
Mille milliards de miroirs -> très très bien
Shangri-la -> Pas mal
Mon père ce poivrot -> pas bon
La traversée -> grosse déception
Tête de gondole -> bof
Le Rêve de mon père -> pas mal
Trap -> adoré
Je dois en oublier, mais niveau vue synthétique je me pose là :)
[vignette album=foot_furieux17] J'ai une règle en ce qui concernemes gamins. Je n'interfère pas sur ce qu'ils lisent. On m'a trop fait chier, gamin, à m'expliquer d'un air condescendant que je ne lisais pas ce qu'il fallait. Les goûts se construisent de soi-même. Je leur conseille des trucs, parfois leur met un livre en main.Ils se servent aussi d'eux-même et le résultat est parfois surprenant (ils m'ont ruiné Père & fils à force dele lire et le relire). Et je suis tombé sur les Foot-Furieux. Mon aîné aime et il a convaincu son grand père de lui en acheter un. Curieux, j'ai lu la chose. je croyais avoir touché le fond mais j'avais tort. C'est mal dessiné, limite amateur. Les gags (appelons-les comme ça, faute de terme plus adéquat) tombent systématiquement à plat. De toute façon, même Franquin n'aurait rien pû faire pour essayer de rendre les trucs un tant soit peu amusant. Le pire, ce sont les gags homophobes bien lourds. Je crois que je vais m'autoriser un droit de véto sur cette merde-là.
[buzzelli2 : album sans vignette] je suis dans le tome 2 de l'anthologie Buzzelli. On y trouve une des histoires les plus déchirantes et tragiques que j'ai lu: le dernier étage. Décidément Buzzelli m&rite d'être redécouvert.
[buzzelli2 : album sans vignette] je suis dans le tome 2 de l'anthologie Buzzelli. On y trouve une des histoires les plus déchirantes et tragiques que j'ai lu: le dernier étage. Décidément Buzzelli m&rite d'être redécouvert.
[buzzelli2 : album sans vignette] je suis dans le tome 2 de l'anthologie Buzzelli. On y trouve une des histoires les plus déchirantes et tragiques que j'ai lu: le dernier étage. Décidément Buzzelli m&rite d'être redécouvert.
Eustis vit dans un champ, c'est un marginal, mais qui reçoit plus de visites que les prostituées du trottoir d'en face, car Eustis peut révéler l'avenir en racontant des histoires. En rencontrant Aline, il va devoir se souvenir de sa propre histoire, et c'est là que la quête commence.
amoureux de ma mythologie grecque, cet album est pour vous. Mais résumer cette BD juste à cela serait une grave erreur. C'est une quête, une rencontre avec l'idée de destin, et surtout sur l'idée de la mort. Les choix graphiques changent selon la partie de l'histoire, il y a de nombreux clins d'oeil à des oeuvres et des peintres connus : Klimt, Mattisse, Van Gogh, Gaugin ... Mais ces références forment un tout plus qu’intéressant. Une belle lecture
Un moine se souvient du personnage qu'était Corb Nez, ce soldat impétueux envoyé pat Charlemagne pour retrouver la femme sulfureuse du Roi de Bourgogne. Il raconte donc cette histoire.
Je n'ai pas lu un Civiello depuis les deux premiers tomes de Korrigans. Emprunté à la bibliothèque, j'avoue que l'album m'est presque tombé des mains. Ce mélange d'histoire avec un grand H et de Fantasy ne fonctionne pas. Le rythme est très irrégulier, très cassé, entre le texte du moine et les bulles des personnages, ca coince systématiquement. Quant au trait de Civiello il est devenu si figé (le pire est au niveau des visages, des expressions). Il n'y a que le passage du procès qui reste intéressant (et encore juste le début).
Toujours très (trop) didactique, mais plus de liberté à Lécroart font de ce livre une lecture plus agréable que Panique dans le 16e de la même équipe. Le propos est plus révolté aussi, peut-être grâce à un humour (noir, cynique, désabusé?) beaucoup plus omniprésent. L'intérêt est vraiment de démocratiser le propos et les infos et non pas d'offrir un récit ou une bande dessinée exceptionnelle (sinon un article du Canard suffirait). À partager avec le plus de monde possible, pour mieux comprendre pourquoi certains mettent le feu aux poudres, pourquoi l'insurrection viendra peut-être.
Je ne peux qu'apprécier le trait de Matthieu Bonhomme sur ce Lucky Luke, capable de mettre sa touche, et vraiment de réaliser une adaptation. Mais si tu changes graphiquement, et en plus tu ajoutes un éloignement dans la mentalité, je me dis :" C'est quoi le but ?". J'aurai préféré tout simplement un western de Matthieu Bonhomme.
2 cigares.
Note qu'un western par Bonhomme existe :
Le pire, c'est qu je suis allé voir la liste des albums de Matthieu Bonhomme avant de mettre mon message, car je pensais qu'il existait un western. Ben j'ai mal vu :o)
Je ne peux qu'apprécier le trait de Matthieu Bonhomme sur ce Lucky Luke, capable de mettre sa touche, et vraiment de réaliser une adaptation. Mais si tu changes graphiquement, et en plus tu ajoutes un éloignement dans la mentalité, je me dis :" C'est quoi le but ?". J'aurai préféré tout simplement un western de Matthieu Bonhomme.
2 cigares.
en plus tu ajoutes un éloignement dans la mentalité, je me dis :" C'est quoi le but ?".
bin, je sais pas, multiplier par dix le nombre de ses lecteurs grâce au logo à chapeau dessiné par Morris que tout le monde identifie même quand c'est un autre publicitaire qui le dessine ?
Je suis surement naïf, je crois encore à l'idée que l'auteur a vraiment envie de faire une adaptation de quelque chose qui a peut être marqué sa jeunesse.
en plus tu ajoutes un éloignement dans la mentalité, je me dis :" C'est quoi le but ?".
bin, je sais pas, multiplier par dix le nombre de ses lecteurs grâce au logo à chapeau dessiné par Morris que tout le monde identifie même quand c'est un autre publicitaire qui le dessine ?
Je ne peux qu'apprécier le trait de Matthieu Bonhomme sur ce Lucky Luke, capable de mettre sa touche, et vraiment de réaliser une adaptation. Mais si tu changes graphiquement, et en plus tu ajoutes un éloignement dans la mentalité, je me dis :" C'est quoi le but ?". J'aurai préféré tout simplement un western de Matthieu Bonhomme.
2 cigares.
Ce qui m'amuse, pour ma part, c'est de réfléchir à une notion de Grand Public quand le Public n'est pas là (pas de lecteur, comme une pièce de théâtre avec personne dans la salle mais pour une représentation dont tous les billets ont été vendus).
C'est donc qu'il faut discuter bel et bien d'une notion qui pourrait donc n'être uniquement construite que sur des volumes de ventes (et non pas sur une "accessibilité du dessin ou du texte ou du sujet abordé" ou qqchose du genre comme la formulé ML condre lldm dans le mail publié dans l'ouvrage de ce dernier publié chez Adverse il y a quelques semaines).
Je pense sincèrement que tous les acheteurs de cet ouvrage Grand Public ne l'ont pas lu. Pour ma part, il m'est tombé des mains à la page 2, à la page 7, à la page 9, etc... Certes je n'en avais pas vraiment "envie" (pas acheté) et je l'ai eu entre les paluches car il a été offert à mon fils cadet pour Noël par quelqu'un sans culture BD qui savait toutefois que mon petit en était féru... et qui a été conseillé par un libraire (non mais sérieusement, quel libraire normalement constitué irait conseiller cette chose pour un gamin de 8 ans !!!)... mais je souhaitais réellement le lire. Ne serait-ce que pour en discuter avec mon fils (je suis sincère). Je ne suis donc pas Bon Grand Public
On parlait avec lldm de Grand Public. Comment cette bande dessinée peut-elle être Grand Public ? Pavés de textes inutiles, soporifiques, boursoufflés et pseudo-intelligents, dessin tour à tour figé, bégayant et repoussant, histoire, incohérente, ridicule et inexistante à la fois... et ça se vend par palettes. Les auteurs et éditeurs ont réussi. Faire vendre. En fait, seul le nom suffit (je ne découvre rien, je sais). Une autre piste concernant une certaine veine Grand Public : ça se vend mais ça n'est pas lu, car illisible.TOP9 2018
tu pourrais au moins saluer en tout ça une grande fidélité à la série originale.
Le lecteur de 2018 n'est pas celui de 1958: je pense qu'en ce temps, l'adolescent abonné au Journal de Tintin lisait réellement tous les textes (fussent-ils inutiles, soporifiques ou boursouflés).
On parlait avec lldm de Grand Public. Comment cette bande dessinée peut-elle être Grand Public ? Pavés de textes inutiles, soporifiques, boursoufflés et pseudo-intelligents, dessin tour à tour figé, bégayant et repoussant, histoire, incohérente, ridicule et inexistante à la fois... et ça se vend par palettes. Les auteurs et éditeurs ont réussi. Faire vendre. En fait, seul le nom suffit (je ne découvre rien, je sais). Une autre piste concernant une certaine veine Grand Public : ça se vend mais ça n'est pas lu, car illisible.TOP9 2018
tu pourrais au moins saluer en tout ça une grande fidélité à la série originale.
On parlait avec lldm de Grand Public. Comment cette bande dessinée peut-elle être Grand Public ? Pavés de textes inutiles, soporifiques, boursoufflés et pseudo-intelligents, dessin tour à tour figé, bégayant et repoussant, histoire, incohérente, ridicule et inexistante à la fois... et ça se vend par palettes. Les auteurs et éditeurs ont réussi. Faire vendre. En fait, seul le nom suffit (je ne découvre rien, je sais). Une autre piste concernant une certaine veine Grand Public : ça se vend mais ça n'est pas lu, car illisible.
Ça, ça vaut le coup d'être lu. Un faux roman d'espionnage qui nous questionne sur la mémoire, les images, sur ce que l'on retient de nos expériences-séquences, de nos lectures dans des cases. Quelles images restent en tête, quels traits perdurent au-delà de tout. Magnifique plongée-réflexion. TOP9 2018
[revue_cahiers_bd6 : album sans vignette]
[revue_cahiers_bd6 : album sans vignette] Page après page s'égrène le vide sidéral qui occupe tout l'espace de cette chose ni faite ni à faire. C'est le seul point sur lequel ce numéro consacré à la SF atteint u objectif.
Le badinage des entretiens tartine d'encre inutilement des feuilles dans lesquelles rien ne sera dit sur rien ; de ce qu'est un dessin de presse, de ses enjeux ou de ses faiblesses, des rapports au dessin qui s'institue dans des journaux qui tiennent le gag et la satire pour seul moyen de faire tenir au dessin une place parmi des articles, nous ne saurons rien avec Luz. Tant pis. Un vague espoir avec Corben que démarre une vraie conversation sur les pratiques liant techniques d'atelier et techniques de reproduction tourne court faute de questions à la hauteur. Tant pis. D'une manière générale, quel que soit l'objet abordé, la furtivité ridicule des articulets ou a contrario l'enlisement des interview aboutissent au même résultat : on sort dans l'état où on est entré, avec juste quelques heures de vie en moins dont on se demande où elles sont passées.
Alors, à qui sert cette revue ? Je vois aux commentaires des gros bourrins (ex Filippini sur bdzoom) que ceux-ci trouvent la revue élitiste (leur curseur est décidément si bas que même les éditeurs les plus vulgaires doivent avoir du mal à suivre). Quiconque a envie de lire, vraiment, quelque chose, a l'impression de s'être fait refiler un numéro de Glamour dont on aurait simplement remplacé les fétiches en tissus par des fétiches en papier. Qui aurait envie de découvrir quelque chose aura plus vie fait de cliquer sur les liens affinitaires d'Amazon tellement le panorama est convenu.
Alors qui a besoin de cette revue ?
J’avais vu le dessin animé, sans savoir qu’il s’agissait d’une adaptation. Le contraste fort du noir et blanc de l’album aurait été trop éblouissant dans le dessin animé, donc celui-ci a été fait en nuances de gris. Ce traitement graphique différent donne à chacune un intérêt suffisament propre pour justifier que l’on lise/regarde ces deux excellentes oeuvres.
Trois livres qui se lisent bien, mais ne marquent pas. Peu d'intérêt, surtout de l'ambiance, c'est joli mais un peu creux et, comme dirait un bon vieux copain, "On s'en lasse". Le premier m'a frappé par le trait au crayon de bois qui semble une norme de la BD scandinave (on retrouve ça chez Hellgren) - ce n'est pas spécialement positif comme avis -, le second ne m'a laissé quasi aucun souvenir à peine 3 mois après, le troisième m'a un peu plus accroché, les personnages étant plus amusant et creusés. Bon, ça reste du 2 étoiles, 3 pour Iron Bound.
Alors lui je ne me souviens vraiment de rien du tout, je lui avais mis deux étoiles. Bon. Je l'ai revendu depuis.
J'étais très attiré par celui là (qui avait été recommandé ici je crois), c'est un pavé, au début j'ai trouvé ça très chouette, puis un peu confus et tournant en rond, ça commençait à m'ennuyer après 250 pages, et hier je l'ai terminé en étant très convaincu par l'évolution et la conclusion. Je vois qu'il y a une suite, ce qui m'étonne vu la fin justement, j'ai beaucoup apprécié cette quête et ce qu'elle véhiculait. 4 bateaux.
Une grosse déception car j'avais vraiment aimé Formose, de la même autrice, qui m'avait fait découvrir beaucoup de choses sur Taïwan et sa politique sans être plombant ou pédago. Là Li-Chin revient sur l'île pour parler des questions autochtones de l'île en suivant une amie qui tient une ferme dans un de ces coins. On y parle histoire de la colonisation, lutte contre les projets immobiliers et droits des peuples. Que des sujets qui m'intéressent beaucoup mais malheureusement c'est vraiment ultra descriptif, un journal de prise de note de ce qu'elle voit et quasi rien de plus. 1 grain de sable.
Bon, ce n'était pas une super pioche mais c'est 9a aussi de prendre des livres au hasard (sauf le dernier, et c'était pire), belle découverte de Far Aden, et j'ai quelques autres achats de l'époque qui me plaisaient plus a priori à découvrir, tout n'est pas perdu !
quelle grâce, ce truc. Je connaissais ses films d'animation, très vifs et drôles, et ça marche aussi puissamment en bandes. C'est construit comme un de ces mythes dans lequel un objet est porteur d'histoire (le couteau pris dans des milliers de duels chez Borgès, la Robe - de jurk - de Van Warmerdam etc.), ici la tête d'un chevreuil tué par une voiture. C'est muet, virevoltant, d'une assiduité aux détails qui fait toute la solidité d'une lecture tendue. Elle est brillante, Noémie Marsily.
Très beau Coché, complexe et riche, plein de contradictions (thématiques, visuelles, culturelles, etc.) brisant les hiérarchies habituelles du jugement. C'est drôle et grave, beau et laid, enlevé et maniaque. Et en associant pour la première fois son travail en couleur et celui en pointes sèches, il parvient, par ce chassé croisé impur, à en chasser l'espèce de pompe "décorative" qui menace parfois ses autres livres (le côté "trop joli pour être honnête", qui parait être l'objet même de la critique de celui-ci, entre autres choses). Un bouquin qui mérite de nombreuses relectures ce qui est une vraie source de joie; les rappels connotatifs picturaux appuyés prennent ici une place sensiblement différentes - elles produisent un cadre spécifique du récit - de ce qui est chez lui, d'habitude un mode du travail plutôt qu'un objet.
Je n'avais jamais entendu parler de ce scénariste qui a pourtant fait 112 albums, mais en lisant celui-ci, si tous sont du même modèle, je ne culpabilise pas, ce n'est pas du tout ma tasse de thé. Cela commence comme un roman d'apprentissage, avec une narration et un dessin vus trop souvent, pour se terminer par un renversement qui se veut une allégorie, et ressort de la technique de "c'était donc un rêve!"
Et j'ai été trompé par le titre, m'attendant à une histoire sur Tbilissi.
"Tu ne m'échapperas pas...Même si je dois aller jusqu'en enfer...Jusqu'en enfer, tu m'entends !!"
Actuellement je relis tout Howard, ce qui me fait dire que pour le moment, le début de cette collection de Glénat est loin de mes attentes. De plus cette nouvelle "la fille du géant du gel" est très courte, j'étais dubitatif sur l'adaptation avec cette pagination. Bien, je me suis planté, Robin Recht est le premier a faire sentir l'ambiance d'Howard, c'est cruel, barbare, sauvage, sans complaisance. Il ne faut pas chercher une intrigue ou une histoire surprenante ici, il faut juste prendre cette sauvagerie dans la gueule.
Oui, le meilleur zine que j'ai lu cette année. Ces séries de dessins réalisées en 2010 font prendre, à mon sens, un sacré recul sur ce que le Comics Journal a appelé de façon bien peu heureuse les French Structural Comics, dans cet article publié en 2018 et rédigé en 2016 . Il y aurait une mise en perspective à faire entre le fascinant Ice Age de Steve Peterson et la mode actuelle des bandes dessinées abstraites tournant autour de matières, qui, bien souvent, sont aussi passionantes que les notices de montages de meubles ikéa (il y a des nuances à faire, bien sûr, au sein de tout ce qui est englobé maladroitement et à la truelle par l'article du CJ).
Oui, pas quinze ans, dix (j'ai un peu tendance à propulser la revue "Enculer" dans un très lointain passé)
Oui, le meilleur zine que j'ai lu cette année. Ces séries de dessins réalisées en 2010 font prendre, à mon sens, un sacré recul sur ce que le Comics Journal a appelé de façon bien peu heureuse les French Structural Comics, dans cet article publié en 2018 et rédigé en 2016 . Il y aurait une mise en perspective à faire entre le fascinant Ice Age de Steve Peterson et la mode actuelle des bandes dessinées abstraites tournant autour de matières, qui, bien souvent, sont aussi passionantes que les notices de montages de meubles ikéa (il y a des nuances à faire, bien sûr, au sein de tout ce qui est englobé maladroitement et à la truelle par l'article du CJ).
A noter qu'on peut commander Ice Age ici, et que le livre est très beau, jusque dans sa fabrication.
Comme c'était chouette, au détour d'une incroyable librairie de Bordeaux (Disparate, dont je vous recauserai surement) de retrouver ces belles variations polaires éditorialement invisibles depuis plus de quinze ans réunies dans joli fascicule
C'est parce que selon le titre, on ne peut qu'aimer cet album, qui est un monstre éditorial. C'est tautologique, quoi :)
Plus objectivement, c'est un livre hors-normes, qui ne peut que marquer ceux qui lisent peu et connaissent mal la B.D. (cet album se vend beaucoup en librairies généralistes), c'est un pavé comme on en voit peu, le dessin est atypique, et la présentation sur cahier d'écolière ainsi que la bio de l'autrice ne peuvent qu'émouvoir. Enfin les thèmes abordés (enfance maltraitée, rejet de la différence, féminisme...) touchent l'air du temps. Beaucoup donc de critères pour un succès innatendu réunis dans un seul album (plusieurs points communs avec la série de Satrapi, qui a aussi été un succès en dehors du lectorat bédéphile.)Je soupconne d'ailleurs, vu le pavé, que, comme pour les prix littéraires, beaucoup l'on acheté pour la hype mais ne l'ont pas lu; la B.D. rejoint enfin la place de la littérature :)
Sur BDgest, repaire de bdphiles classiques, succès mitigé, et ceux qui aiment là comme ici sont malheureusement peu diserts.
Maintenant que mes déménagements sont finis, je vais essayer d'expliquer pourquoi j'ai beaucoup apprécié.
je pige pas la hype sur cet album, oui c'est un bon album mais pour moi on est loin des louanges titanesques qu'il reçoit un peu partout (twitter étant ma source n1)
Mais même ici, je ne m'attendais pas à ce défilé de coup de coeur...
Avant, les Vieux Fourneaux étaient une bande dessinnée qui faisait rire. Mais ça c’était avant... J’ai l’impression que Wilfrid Lupano s’est égaré en perdant l’essence même qui ont fait le succès de cette série : l’humour. Aujourd’hui, Les Vieux Fourneaux ne font plus rire, l’auteur voulant dorénavant faire passer des messages politiques, revendicatifs quitte a en oublier totalement le but même de sa série. Les messages en soi sont plutôt honorables (L’écologie, les migrants, la cité, la famille) mais prennent tellement de place dans l’esprit de l’auteur qu’il ne sait même pas comment communiquer avec finesse dessus. Oui quand on lit ce dernier tome, on a l’impression de voir défiler son fil d’actualité Facebook avec tous ces gens engagés a défendre la veuve et l’orphelin, a essayer de t’apprendre comment bien penser de nos jours. Émile, de la BD, en fait d’ailleurs les frais, puisque l’on le culpabilise d’aller se divertir a un match de rugby sans avoir conscience des horreurs du monde... jusqu’à que lui aussi sombre dans une révolution en intervenant sur le terrain déguisé pour faire un show des plus ridicule, mais aucunement drole.
Oui l’auteur s’égare et au lieu de rendre subtil son discours, le rend juste lourd. RIP la série d’humour du moment, bienvenue a la série moralisatrice qui oublie de divertir.
retour sur la croisade des enfants, qui s'est perdue quelque part au XIIIème siècle. Bel album, dans la lign,ée de ce que fait Chloé Cruchaudet et un probable sélectionné pour l'ACBD et Angoulême.
A travers, c'est la vie d'un homme sur 70 ans. A chaque double-page, une année.
Sur la page de gauche, nous voyons le personnage principal. Sur celle de droite, ce qu'il voit.
Ce livre offre donc 2 points de vue: celui, extérieur, d'un observateur qui capture des instants de vie. De l'autre, les images que conservent le sujet de ce livre.
Le principe est simple et on peut se dire que tout cela se "lit" bien vite, puisque ce livre est en plus muet.
En quelques minutes, le lecteur passe d'une page à l'autre, d'une année à l'autre. Pourtant, en deux dessins distincts mais complémentaires, l'auteur distille bien plus d'informations que l'on pourrait croire. Déjà, au fil des années, des tendances apparaissent, comme la nature du lien qui existe entre le père et le fils. Ensuite sur la passion grandissante du sujet pour les étoiles. C'est ensuite le subtil enchaînement des événements, qui, en quelques pages, résument la trajectoire d'un couple, la dégradation de santé d'un personnage...
Tom Haugomat va à l'essentiel. Quadrichromie sans encrage, personnage qui restent à l'état d'ébauche, sans traits identifiables, mise en page minimaliste puisqu'à raison d'une illustration par page, il se prive de toute possibilité d'ellipse autre que celle qui existe dans la temporalité très lâche qui sépare chaque double-page. Le sens de cette histoire se dévoile dans le basculement de point de vue qui est matérialisé par la confrontation entre la représention objective du sujet et la vision subjective de ce qu'il voit. De cette collection d'instants choisis et de points de vue, nous voyons apparaître une vie à la fois banale et grandiose.
l'auteur confirme les promesses de Beverly.
Sabrina, jeune femme comme tant d'autres, sans histoires ni rien de particulier, disparait.
Et puis ?
Tout se passe en hors-champ, Drnaso dressant une nouvelle fois un portrait étouffant de l'Amérique morne et en proie à ses démons intérieurs. plus quele sort de Sabrina, c'est l'effet de cette disparition qui est le sujet de ce livre. Sur Teddy, le petit ami en perdition, sur la soeur de Sabrina et sur Calvin, un ami de Teddy chez qui ce dernier vient se réfugier. Et sur l'inconscient collectif, lorsque ce fait divers commence à alimenter la machine à fantasmes d'une Amérique bien mal en point. Entre suspension et pesanteur, Drnaso distille un malaise diffus. Il expose un monde malade, livrant une fable plus politique qu'il n'y paraîtet terriblement désenchantée.
"A travers" c'est l'histoire d'une vie, donc cela commence dans le ventre de la mère en décembre 1955, pour se poursuivre pendant des années. Ainsi le lecteur va suivre l'histoire d'un homme dans la grande Histoire des hommes, et cela par le bout de la lorgnette.
Car ici Tom Haugomat part d'une idée assez simple: la page de gauche montre un dessin avec un personnage (souvent le "héros") , celle de droite montrera ce que voit le même personnage.
Une image vaut mieux qu'un explication :
Et ça marche, cette description du temps qui passe, pour nous rappeler que nous sommes juste un grain de poussière dans le tout, me touche beaucoup. J'y retrouve l'ambiance que dégage "Ici" de Richard McGuire.
Je pensais que mon album de l'année sera et restera "Moi ce que j'aime c'est les monstres", et ben il y aura match.
coup de coeur
entre celui-là, le Emil Ferris, le Nick Cave (malgré les faiblesses de l'exercice), le Sabrina de Drnaso, le nouveau Cruchaudet (en cours de lecture), Epiphania, l'homme gribouillé (pas complètement convaincu mais c'est du Peeters, quand même), le dévasté de Julia Gfrörer, la fin des anabaptistes d'Ambre et Vandermeulen et en attendant l'âge d'or, je me dis que 2018 n'est pas trop pourrie en terme de bande dessinée
Ha oui ? Bon c'était cet été et c'était assez terrible, déjà le son était pourri et c'était surtout ultra paresseux, très mou. Pas vu une transe pour le coup mais en effet quelques personnes pas très jeunes comme face à Bieber ça oui ^^
(je précise que sans être fan j'ai bien aimé les albums que j'ai écouté par la suite, notamment le très écolo rendez-nous la lumière).
La transe, c'est plutôt vhez Nick Cave :o)
Dominique A, ça dépend de la formule, J'ai vu un concert assez rock et décontracté avec de très beaux moments, entre autres sur une chanson peu connue mais très émouvante qui s'appelle "Manset", mais qui ne parle pas vraiment de Gérard Manset.
J'apprécie l'univers de Dominique A. J'ai un bon souvenir de lui sur scène même si ce n'était pas un de ses concerts, il était invité de Yann Thiersen. Pas lu la bd.
Thierry :
Nick cave a cautionné ce livre. Mais il tient à rétablir la vérité. Il n'a pas tué Eliza Day.
Tiens, tiens, donc finalement le Cave se rebiffe.
(oui je sais, désolé, c'est bientôt l'heure d'aller manger, je n'ai pas pris le temps de peaufiner la manière dont j'allais placer ce bon mot)
Ha oui ? Bon c'était cet été et c'était assez terrible, déjà le son était pourri et c'était surtout ultra paresseux, très mou. Pas vu une transe pour le coup mais en effet quelques personnes pas très jeunes comme face à Bieber ça oui ^^
(je précise que sans être fan j'ai bien aimé les albums que j'ai écouté par la suite, notamment le très écolo rendez-nous la lumière).
Ma remarque visait l'argument de départ, comme quoi des lecteurs non connaisseurs du Nick Cave seraient un peu perdus, et je répondais que pratiquement seuls les amateurs lisaient ce genre de livres de toute façon, donc ce n'était pas vraiment un problème. Que l'on ne soit pas perdu avec le Dominique A en ignorant l'oeuvre vient après.
Moi je connais les deux, alors je suis blindé :)
Et j'avais aussi vu un concert d'A qui m'avait surpris par sa puissance, son intensité, sa violence, qui tranchait avec la retenue, la subtilité pour laquelle il est connu.
Vérification faite, on trouve de tels concerts de lui sur youtube, comme "Rive Electrique".
en effet, le Dominique A est moins référentiel, l'argument étant plus bâtard.
J'ai vu Dominique A en concert et c'était loin d'être cata. Mais c'est vrai qu'on est loin de l'intensité de Nick Cave. J'ai vu des hommes et des femmes proches de la transe, pas loin de l'hystérie de gamines face à Justien Bieber.
Certes, mais qui va lire ce genre de livre, hormis les fans du chanteur? J'avais lu "J'aurai ta peau, Dominique A", parce que j'aime bien ce musicien (moins la B.D.)
Perso j'aime quelques chansons de A, moyennement (et je l'ai vu en concert c'était une cata) et j'ai lu la BD car j'apprécie le dessin de Balez et avait aimé des scénarios passés de Le Goueffec ! Il ne m'a pas renversé mais je le préférai clairement aux chansons de A ^^ bon en plus sans révéler la fin que ce soit Domonique A ou un autre n'a guère d'importance.
Mais peut-on parler de biographie pour ce livre ?
A chaque chapitre, Kleist adopte le point de vue d'une création de l'artiste. Le fugitif de "The Hammer Song", Eliza Day, la rose sauvage de "Where the wild roses grow", Euchrid, héros de son premier roman "And the ass saw the angel", le condamné à mort de "The Mercy Seat"... De là, Kleist mélange faits avérés, demi-vérités, mensonges éhontés et les chansons de Nick Cave pour composer un portrait fascinant de l'artiste, de sa démarche artistique, de ses démons... Les textes de chansons illustrent des visions enfiévrées. D'un chapitre l'autre, certaines scènes sont représentées selon une perspective différente, accentuant le puzzle narratif voulu par l'auteur. Le résultat est un livre fiévreux et habité, dans lequel la voix de Nick Cave s'impose naturellement.
Rien n'est tout-à-fait faux.
Tout est plus ou moins exact.
Approche intéressante, dont on peut attendre mieux que toutes les "Vie de X ou Y" en B.D., ou "les chansons de X ou Y en B.D."
Thierry :
Mais l'âme de Nick Cave est omniprésente, indéniablement.
Son intensité également.
Fascinant et vénéneux, ce livre réussit l'exploit de "dessiner la musique". Il est évident qu'ayant les chansons en tête, elles résonnent naturellement dans ma tête lorsque les paroles débutent. Même lorsqu'il introduit le "gong" de "Red Right Hand", il s'intègre parfaitement dans le rythme de lecture que nous recomposons dans notre tête. Mais si vous ne connaissez pas la chanson, l'effet sera sans doute raté.
C'est sans doute là l'écueil majeur de ce livre. Les fans de Nick Cave seront aux anges. Les autres risquent de ne pas adhérer à cet ovni pour initiés.
Certes, mais qui va lire ce genre de livre, hormis les fans du chanteur? J'avais lu "J'aurai ta peau, Dominique A", parce que j'aime bien ce musicien (moins la B.D.)
J'ai par ailleurs l'impression qu'il y a pusieurs B.D. qui reprennent des musiciens comme personnages (Monk recemment, Daho, d'Alfred(pas dans la bullebase?), j'en oublie, mais pas des acteurs. Quelqu'un pour m'expliquer ou me détromper?