J'ai été favorablement surpris par Les Nombrils, alors même que je ne suis pas me public ni client de la BD humoristique. J'ai lu, à l'occasion, un ou deux tomes (mais je ne sais plus trop lesquels) et j'ai trouvé ça plutôt réussi...
Dans un autre genre : Les nombrils #1...
Une série que j'avais envie d'essayer depuis quelques années. Le dessin ne me plait pas plus que ça (surtout le design de la grande fille en fait), l'humour ne m'amuse pas du tout. C'est mal parti.
Mais au fil de ma lecture je me rend compte que les deux pimbêches sont détestables, que la grande dégingandée n'est pas maligne de rester avec les deux autres... Finalement je me prends au truc, c'est plutôt réussi. Je vais poursuivre avec le tome suivant.
2 motos
Les nombrils #3 à 8...
J'ai bien fait de poursuivre la lecture de cette série. Elle s'est révélée bien plus interessante que ce que me laissaient penser les couvertures et les deux premiers tomes.
Ça reste sur du gag en une page, mais les auteurs construisent une histoire au fil des albums et développent la psychologie des personnages principaux (et certains secondaires). Je ne me souviens pas avoir lu beaucoup de série où les personnages étaient aussi travaillés !
Les gags ne fonctionnent pas tous, c'est parfois un peu facile, mais dans l'ensemble c'est plutôt amusant, parfois vraiment marrant, avec une petite touche d'émotion dans le dernier tome.
Je n'aurai pas misé sur ce genre de série quand j'ai commencé le premier tome. Comme quoi les à priori...
4 concerts (5 pour le dernier tome)
Kriss de Valnor #1 à 5...
Ayant lu beaucoup de critiques négatives concernant les scénarios de Y.Sente sur Thorgal, je ne comprends pas vraiment ce qu'on lui reproche. Ça ne part pas dans tous les sens, l'histoire reste cohérente sur l'ensemble des albums. Je trouve qu'il fait un boulot correct.
J'ai l'impression que certains lecture se sont plus à critiquer sans que ça ne soit vraiment fondé.
Je ne suis pas convaincu qu'il était forcement nécessaire d'inventer une jeunesse à Kriss de Valnor, qui était suffisamment interessante et mystérieuse comme ça.
Ça reste plaisant, pas trop bavard.
Le dessin de G.De Vita me plait bien, je trouve (pour ce que je m'en souviens) qu'il est assez proche de ce qu'à pu réaliser Rosinski sur certains albums.
Dommage qu'il y ait un changement de coloriste au cinquième tome. Ça saute (et pique) aux yeux, et on se rend compte que le précédent coloriste faisait du bon boulot.
Je m'aperçois que j'avais déjà lu mais pas aimé les deux premiers tome. Ça me plait plus cette fois.
3 arcs
#6...
Nouveaux scénaristes, nouveau dessinateur...
Ce genre d'histoire d'enfants isolés qui rejettent les adultes a déjà été lue et relues des millions de fois.
Ce n'est pas mauvais, mais pas spécialement intéressant, on devine toute l'intrigue dès les premières pages. Et ça ne fait pas avancer l'intrigue générale.
Le dessin me plait mois que celui de G.De Vita, je ne reconnais pas vraiment Kriss de V.
2 arbres
Dans un autre genre : Les nombrils #1...
Une série que j'avais envie d'essayer depuis quelques années. Le dessin ne me plait pas plus que ça (surtout le design de la grande fille en fait), l'humour ne m'amuse pas du tout. C'est mal parti.
Mais au fil de ma lecture je me rend compte que les deux pimbêches sont détestables, que la grande dégingandée n'est pas maligne de rester avec les deux autres... Finalement je me prends au truc, c'est plutôt réussi. Je vais poursuivre avec le tome suivant.
2 motos
J'ai entendu, il y a quelques semaines une grand-mère proposer un tome de la série à son petit-fils. C'étaient les BD à l'origine des films, donc un gage de qualité.
Il me semble avoir vu une affiche pour un film adapté de cette série (?) J'imagine qu'elle doit rencontrer un certain succès (que je ne m'explique pas)... Tant mieux pour les auteurs.
Trois films mêmes, le dernier étant réalisé par Elie Semoun lui-même (il joue le prof dans les films et les a coscénarisés) et étant sorti en février de cette année. Les films ont l'air bien pire que les BDs et ont un certain succès au box office (le dernier a passé des 14500000 entrées soit en gros le score du premier, ce doit être donc jugé satisfaisant pour les producteurs j'imagine).
J'avais aussi un à priori négatif, et il s'est bien confirmé :)
Il n'y a guère qu'une seule case qui m'ait fait à demi-sourire.
Je profite de l'abonnement izneo pour essayer d'autres séries...
Raoul & Fernand #1...
Un exemplde de gag : c'est la fête des grand-mères. Dernière case le chat assomme la voisine, il lui a fait "sa fête".
Tout le reste est à l'avenant. Je trouve ça consternant.
0 coup de marteau
Bizarrement, j'ai assez apprécié les premiers tomes de la série. Il faut dire que je partais avec un a priori très négatif et j'ai trouvé que les gags étaient plutôt réussis. Bon, par la suite, j'ai décroché, ce qui est normal.
L'élève Ducobu #1...
Une vraie punition que de lire cet album, j'ai dû me forcer pour réussir à le terminer.
Ça se voudrait drôle, mais ça ne l'est pas du tout. Je trouve ce genre d'humour juste navrant.
Il me semble avoir vu une affiche pour un film adapté de cette série (?) J'imagine qu'elle doit rencontrer un certain succès (que je ne m'explique pas)... Tant mieux pour les auteurs.
Ils ont pas arrêté avec le lettrage à l'ordinateur ?... Personne leur a dit que c'était vraiment pas possible ?... (l'une des nombreuses raisons qui ont fait que j'ai arrêté de vouloir être "libraire BD") (si si, ça en faisait partie)
Les Toupouris, tome 1. Un explorateur découvre une tribu de petits monstres intelligents. Il est un peu cupide ; et son vice lui jouera des tours.
Alors voilà un petit album jeunesse qui joue la carte du bizarre et du caca-boudin. On accroche ou non. Moi, bouarf.
Et c'est tout. Bonne nuit.
Et puis, le lendemain, on veut créer la bullefiche du livre. Et on cherche "Toupouris" dans un moteur de recherche. Et on a plein de résultats... mais pas trop sur ce livre-là.
En effet les "Toupouris" existent ; c'est un peuple vivant vers les actuels Cameroun et Tchad.
La coïncidence serait vite oubliée si l'histoire du bouquin n'était pas centrée autour du thème de l'exploitation, de la tromperie d'une tribu exotique.
Quoi qu'il en soit, impossible d'associer les Toupouris du livre aux véritables Toupouris. Et le livre n'en devient que plus bizarre. Les auteurs ne pouvaient pas ne pas savoir cette homonymie et cette homographie. Et si vraiment ils l'ignoraient et si personne ne leur a signalé durant le processus de création du tome 1, peuvent-ils lancer un tome 2 sous le même titre comme si de rien n'était ?
Un jeu du chat et de la souris dans lequel, très vite, on ne sait plus trop qui manipule qui. Une dimension familiale et insider qui ajoute un gros plus au roman "de genre". Un polar très efficace qui serait le cousin éloigné de RG de Dragon & Peeters.
[vignette album=evita]
évocation classique et presque hagiographique d'Eva Peron. On ne retrouvera pas le génie graphique de Breccia, qui illustre sans frioritures un tapuscrit d'Oesterheld. Mais le sujet est intéressant.
[vignette album=paracuellos_2]
une ultime livraison pour la fresque de Carlos Giménes. Deux derniers tomes réalisés en 2016 et 2017 pour clore son évocation entamée 40 ans plus tôt. C'est toujours aussi bien
"En Italie, lors d'un mariage, deux inconnus vont se croiser, en une nuit ils vont apprendre à se découvrir"
Je peux aimer une lecture sans avoir d'empathie pour les personnages, mais pour un album intimiste, ça change quand même la donne. J'ai beaucoup apprécié le personnage d'Elena que je trouve solaire, et très naturel. J'ai eu plus de mal avec le héros (c'est amusant je ne retrouve même pas son prénom), je n'ai pas cru en lui. Graphiquement Alfred dépose de belles ambiances (surtout le parc de l’hôtel).
Donc lecture sympa mais je ne suis pas entré complètement dedans.
C'est en voyant une expo de Riff Reb's à quai des bulles que j'ai voulu m'attaquer à une de ses BD.
Ce tome 1 du "Vagabond des étoiles" me laisse sur ma faim. Je ne sais pas si l'adaptation est bonne ou non, n'ayant pas lu le livre de Jack London. En fait, il me manque de la matière pour rentrer dans l'histoire. La description des différentes vies du héros sont trop légères pour me convaincre. Il reste de belles blanches, et une critique du milieu carcéral, mais pas vraiment de liant.
2 matraques[/citer]
Je ne connais pas non plus le roman de London mais la couverture puis le résumé m'ont fait penser au Viajero de Gris de Breccia et Trillo (inédit en Français a priori) qui raconte comment un prisonnier à l'isolement ''voyage'' à travers les époques.
[vignette album=annee_comete] L'année de la comète, de Clément Vuillier, chez 2024, éditeur qui publie de très bons livres de S.F. , classique et actuelle , et dont j'avais déjà beaucoup aimé "Le voyage céleste extatique", du même auteur. Une histoire ambi gue, car atemporelle, on ne sait pas où en est la comète par rapport à la planète vers laquelle elle approche, elle semble toute proche, puis est de nouveau lointaine, c'est un jeu sur le suspens, cela dure peut-être une année ? Les dessins sont superbe, le seul reproche est que, prosaiquement, c'est frustrant, on ne sait ce qu'il advient du monde après le passage de la comète, j'aurais aimé le voir représenté dans ces dessins incroyables.
[vignette album=faux_pas] Les faux pas, de Marion Fayolle. J'aime le dessin de Marion Fayolle, juste, précis, terriblement imaginatif derrière une fausse fragilité, ayant un lien lointain avec l'encrage tremblé d'Hergé. Elle a ici travaillé avec un chorégraphe, c'est très beau, mais les corps sont un peu trop abstraits et lyriques pour moi.
[vignette album=livre_amis] Un livre pour se faire des amis, de Lukas Verstraete, chez Même pas mal Drôle de nom d'éditeur, qui va très bien à ce livre de format géant. Un polar, mais aussi un livre d'aventure, avec de la jungle, du désert, de l'amour, de la trahison, du fantastique, un livre monde, très violent dans le dessin et l'histoire, perturbant dans le trait et ce qu'il raconte, mais vraiment touchant. Une révélation pour moi.
[vignette album=deraillement] Déraillement de Benoit Carbonnel, éditions Vide Cocagne. Une critique de la société consommation, proche des utopies écolo des années 70, dans le ton et le dessin, mais même maintenant, il en faut encore, d'autant que répeter ce discours 40 ans plus tard apporte un décalage que j'ai beaucoup apprécié.
C'est en voyant une expo de Riff Reb's à quai des bulles que j'ai voulu m'attaquer à une de ses BD.
Ce tome 1 du "Vagabond des étoiles" me laisse sur ma faim. Je ne sais pas si l'adaptation est bonne ou non, n'ayant pas lu le livre de Jack London. En fait, il me manque de la matière pour rentrer dans l'histoire. La description des différentes vies du héros sont trop légères pour me convaincre. Il reste de belles blanches, et une critique du milieu carcéral, mais pas vraiment de liant.
Ils se sont trompés de couverture, c'est celle deBallade pour un bébé robot, de Baudoin et Villani.
Le dessin des arbres est proche de celui de Guibert, un redessin de photos, c'est assez réussi.
Dans un futur (très) proche, Yves travaille dans un bureau de stockage de données mais le monde n'arrive plus à les garder, on arrive à saturation. Il faut donc en éliminer, ainsi pour garder la place pour mettre les albums de famille sur les réseaux sociaux, il faut supprimer des œuvres comme "2001 l’odyssée de l'espace", ce qu'Yves ne peut faire, il va alors jouer à un jeu dangereux, surtout que sa femme n'est pas vraiment d'accord, et qu'il va être père car le robot de la maison (Mikki) porte l'enfant.
Ugo Bienvenu s'attaque à la place de l'homme face à la machine, à la place de l'homme face à son futur, aux choix de l'homme sur ce qui est important (l'art, les réseaux sociaux ?).
Cet album vient de recevoir le grand prix de critique BD, bien c'est loin d'être volé tant c'est d'une grande finesse.
Sacré travail d'Inès Léraud (journaliste à radio france) pour cet album. Partant de la mort d'un cheval, elle en arrive à raconter l'agriculture bretonne,l’omerta des politiques (des petits élus voulant plus de touristes, aux très gros élus voulant juste plaire à des lobbies), et la puissance financière des industriels.
Prenant du début à la fin, Pierre Van Hove montre d'une manière efficace la situation ubuesque actuelle. Bref très bonne BD reportage, à lire.
Une phrase dans cette BD résume dans un sens le pourquoi de cette situation, en 1961 Edgard Pisani (ministre de l’agriculture) dit " Vous produisez peut être le meilleur produit, mais ce n'est pas celui là que l'on veut ! Produisez ce que le marché mondial vous demande...Si demain le lait doit être rouge ou les pommes carrées pour être vendues, il faudra que l'INRA se consacre à cela!"
Après une première partie à l'histoire un peu convenue, la seconde partie est... bin en fait non, elle le reste.
Non, non. L'intérêt de ce livre est dans sa construction. L'histoire en elle-même n'est aussi finalement qu'un support où Hugues Barthe pose ses touches et ses piques d'émotions. Non pas que le bouquin soit « tout plein d'émotion », plutôt que l'auteur s'ingénie à dérouter le ressentiment du lecteur : dégoût, sentiment d'hypocrisie, ou non. Par exemple, utilisation majoritaire d'une bichromie glauque, mais pas forcément pour les moments qu'ils le sont, glauques.
En fait le livre vaut par sa dernière partie. Le dessinateur fait une utilisation de la bichromie bien plus subtile que ce que semble en dire Herbv dans sa chronique. Peut-être pour mieux dérouter le lecteur.
[vignette album=visa] Suis vraiment resté sur le bord de la route. J'aurai nettement préféré un nouveau livre dans la veine fiction de l'auteur, du genre, la suite de Salvatore ou bien de La république du catch... 2 radar 2000
[vignette album=gringos_locos] J'ai l'impression de ce livre tiens lieu de petite fixette de Yann, il fait son affaire dans son coin, avec du fan-service lourdaud. Mais le paratexte vaut vraiment le coup. Heureusement qu'il y a eu des bisbilles avec les ayant-droits du coup :)) 2 vautours
[vignette album=bob_leclerc] Je vais redire des choses entendues ici ou là. On a un livre qui propose clairement une parodie sérieuse (oui, ça existe) de Blake et Mortimer et consorts... On assiste sur presque 200 pages à des préparatifs pour une guerre contre les martiens, avec profusion de clichés des récits de SF des années 50. On a du racisme quasi-tout-droit-tiré de Blake et Mortimer, avec une menace jaune qui se mélange avec une menace martienne à un point du récit. Une misogynie latente et généralisée. Une confiance béate et idiote dans la Science et le Progrès, avec des enfants de réclame qui s'extasient sans cesse devant les progrès de l'aérospatiale/l'armement, on ne sait plus trop :) Et la présence verbeuse de la Publicité et société de consommation sur la bonne mauvaise pente (tant de panneaux en ville et dans les magasins, tant de packaging qui affichent en grosses lettres leurs MARQUES ou slogan - comme dans les livres de Ben Katchor où on a parfois l'impression que même les immeubles parlent, les panneaux et enseignes devenant phylactères). Au final, le récit sur-scientifique avec profusion de termes abscons et, visuellement, profusion de tuyères, de boutons, de manettes et autres font que l'on doit s'accrocher pour arriver au bout, après plusieurs bââââillllements. Une fin plutôt réussie d'ailleurs.
[vignette album=dedales] Comme Thierry, ça commence plutôt bien cette série. On anticipe sur une exploration du sentiment amoureux chez l'ado/jeune adulte comme dans Black Hole, tout en explorant, avec un nouveau pas de côté, la fascination/exposition des jeunes pour les images d'horreur (sous entendu, sexuelles). On verra si ça conduit à une Oeuvre aboutie. Pour le moment, on veut juste lire la suite, ce qui veut dire que cette introduction est très efficace.
[vignette album=indes_fourbes] Oulà. Alors ce récit en 3 parties aurait peut-être dû être dégraissé avant d'être proposé sur les étals. On a une bonne idée de départ, un traitement grotesque mais qui divertit et tient un temps en haleine, mais. On nous a fait le coup 100 fois du récit à la première personne qui se retourne un peu plus loin (alors pas de surprise, du fait des suspects habituels), la partie casse du siècle est amusante et conduit le héros à une fin plus ramassée, plus étonnante. Il n'empêche que la répétition du récit, même en variant les points de vues, lasse. Le scénariste s'écoute écrire autant que le héros s'écoute embobiner, le dessinateur se regarde empiler les planches virtuoses, qui finissent par rendre indifférent dans l'accumulation. Si on enlève 50 pages au tout, notamment dans la deuxième partie, on a un plutôt un bon album Grand Public.
[vignette album=grands_espaces] Anecdotes et témoignages plus ou moins touchants et pertinents suivant notre sensibilité. On croit régulièrement lire le petit Christian à la ferme ou bien le Petit Nicolas chez les babas cools. Mais en fait non. Catherine Meurisse trouve toujours un mot, une image pour nous réveiller d'une claque à un moment donné. Les deux planches au Louvre sur le Romantisme par anticipation sont à ce titre boulversantes et sauvent à elles deux le bouquin. De mémoire "Et tu as perdu quoi, toi ?". Maintenant elle ne le sait que trop bien.
préférence système nettement plus abouti que paiement accepté sans être complètement réussi. On y retrouve une société qui fait le choix du sacrifice de son héritage culturel au profit de la vacuité de l'immédiat. Quelques très bonnes idées qui débouchent sur une fin abrupte et obscure quant aux intentions de l'auteur.
une année sans Cthulu lassitude après l'atome et Diabolik. Un récit un peu trop linéaire, un sentiment de déjà vu avec la déferlente de nostalgie nécrophile des années 80, même si le propos n'est pas à l'exploitation béate d'un stranger things. C'est bien et vain en même temps
Epiphania 3 fin d'une trilogie étrange, fable politique et utopique parfois maladroite mais sincère et qui présente l'avantage d'oser affirmer un point de vue tranché sur la société actuelle. Sans doute pas le travail le plus intéressant de Debeurme, cela ne le disqualifie pas pour autant.
Dédales frustration d'un premier tome qui ne fait que mettre en place. Mais c'est du Burns et malgré le sentiment de trop peu, c'est plus qu'assez pour être un événement
Penss chronique de la tentative d'un homme de renverser l'order naturel en domestiquant la nature. Passer du chasseur-cueilleur à l'agriculteur. Sujet intéressant et traitement intelligent de la part de Jérémie Moreau, qui confirme tout le bien qu'on opensait de lui après la saga de Grimr
Cité Irréelle Tanibis met en avance les influences de Clowes et David Lynch. Ce n'est pas faux. Un permier livre qui pose de belles promesses, pas toujours abouties. Après Nick Drnaso, DJ Bryant semble être un nouvel auteur à suivre...
Une nouvelle adaptation de l'oeuvre de Stoker, ici par Georges Bess qui se fait assez rare en BD. Le coté graphique de la bête est quand même d'une très belle qualité. Bon il y a le choix d'effet "Photoshop" qui me pose soucis par moment tout de même. Il n’empêche que j'aimerai bien voir une expo des originaux.
George Bess prend plutôt le parti de garder le coté "monstre" de Dracula, il s’éloigne d'un coté beau et "glamour" du comte.
La dernière partie, lors de la poursuite, et assez magistrale, je me croyais dans un western. Il n’empêche que malgrè le nombre de pages, la description des personnages reste trop limitée.
Je n'ai pas lu toutes les adaptions BD de "Dracula" mais j'ai toujours une grande préférence pour celle d'Hippolyte en deux tomes chez Glénat.
Toujours aussi méticuleux, toujours aussi froid, toujours aussi dur, toujours aussi réaliste, toujours aussi prenant, Homicide reste une série policière de grande classe.
le chapitre sur l’enquête Wallace est admirable. la page de gauche en gaufrier montrant les détails de tout ce que l'on trouve sur le bureau de l’enquêteur : empreintes, photos, stylos ...tout le travail. Et en face juste le flic sur sa chaise, face à ce putain de bureau où rien n'avance.
Ou le magistral chapitre dans la salle d'autopsie. La page debute toujours par une case montrant en gros plan les yeux des enqueteurs, et le reste montrant les détails plus ou moins sordides de cette salle. Je lis, mais je peux sentir les odeurs, entendre le son de la scie.
Une série sous estimée, p'tain vivement la suite.
Embargo par Pierre-Jean Richard
J'avais acheté, à prix modique, ce truc, presque uniquement pour cette blague. Mais aussi parce que c'est un beau cas d'école d'un bouquin édité par un gros éditeur mais dont on ne sait pas d'où ça sort, pourquoi ça existe.
Le sieur Richard s'est entouré de huit autres auteurs dont on ne sait quasiment pas quel est leur rôle, leur contribution. Bon, le dessin des planches n'étant pas régulier, on peut penser que celui-ci s'est fait à plusieurs.
L'histoire ? Nous sommes en 1979 (le bouquin date de 1979). Khadafi, Khomeiny et Yahani s'allient et décident de ne plus vendre de pétrole à l'Occident. Donc la pénurie de pétrole arrive.
Inaction de l'état, inaction de tous les politiques (on va dire que Marchais est mis à la même enseigne que Chirac, VGE et Mitterand). Au fur et à mesure, on entre dans une dystopie. Plus le pétrole = la société qui s'effondre. Donc, le marché noir revient pour qui veut sucre, viande ou huile. Et bien sûr un radio pirate de résistance émerge.
Enfin bref, vous imaginez le dénouement. Il y a, sans doute en Auvergne, un vaste endroit où l'on a appris à vivre sans pétrole, dans un nouvel habitat. Un retour à la nature, où l'on exploite biomasse, gazogène, moteur à eau, énergie éolienne et où l'on a enfin repris l'exploitation du charbon !
Ahah. Un bel OVNI que voilà. Il arrive à être assez visionnaire tout en nous paraissant à côté de la plaque.
OVNI par le dessin, plutôt médiocre dans l'ensemble mais surtout non homogène. Un coup les visages sont grossiers, un coup un peu moins. Un soin est apporté à la caricature des célébrités (généralement). La transition d'une planche à une autre est parfois abrupte (renforçant l'idée d'un travail à plusieurs)
A vrai dire, ce bouquin est une émanation de la Plateforme 2000. Cette Plateforme 2000 a sorti plusieurs bouquins en 1979 d'après le BnF. Mais cette Plateforme 2000 est surtout connu pour Wattoo-Wattoo qu'elle a produit.
Je soupçonne les dessinateurs de cette bande dessinée d'être issus du milieu de l'animation.
OVNI par son humour référencé dont on peine à partager le sel (Edgar Faure nommé premier ministre, Brice Lalonde et son discours etc.)
La mention du charbon est assez parlante. Ce n'est pas de l'humour, le charbon est bien présenté comme une solution de recours. Le charbon, ça salit un peu mais au moins il y en a (implictement : en abondance).
Le bouquin n'est donc pas terrible. Son discours est déroutant, avec un recul de 40 ans. On comprend que l'idée est plus un refus d'une dépendance envers les pays du Golfe.
Mais ce n'est pas intéressant de voir comment le problème était traité, il y a 40 ans.
Après, d'autres questions viennent. Les autres livres de la Plateforme 2000 utilisaient la figure de Wattoo-Wattoo.
Est-ce que la famille Bauju était destinée à être au centre d'un autre projet audiovisuel ? Ca aurait capoté ?
Oui, j'avais un peu comparé la preview avec la précédente édition. Il y a des différences dans le style, dans les cadrages. Du coup, je suis curieux de cette nouvelle édition.
[vignette album=roi_bourdons_g] Entièrement redessiné et partiellement réécrit.... mais c'est toujours très bon. En revanche, il y a tellement de changements que je n'ai qu'une envie, aussi acquérir l'édition précédente qui avait beaucoup de charme.
Pablos ne veut plus de sa condition, "Gueux j’étais, gueux je resterai… " il ne veut plus l'entendre. Alors il part pour le nouveau monde. A la recherche de la fortune, à la recherche de l'Eldorado, "à la recherche de lui même" surement.
Alain Ayroles imagine une suite à un roman espagnol du XVII ième, et j'avoue, il sort le grand jeu ! Les péripéties de Pablos sur fond de lutte des classes sont haletantes. On passe du tragique, au comique, d'une assez belle manière. Il y a du Cervantès dans cette histoire.
Pour une aventure picaresque, Juanjo Guarnido, quant à lui, offre un dessin haut en couleurs, ses paysages prennent vie, mais j'ai du mal avec ses tics sur les visages de ses personnages.
Il n’empêche que cette lecture est un très bon divertissement.
[citer auteur=lanjingling]En tout cas, la couverture est assez mystérieuse et attirante. Pourrais-tu en dire un peu plus, pour quelqu'un qui n'a jamais entendu parler de cette œuvre ni de cette autrice ?[/citer]
Je suis pas bon en pitch, en tout cas j'ai apprécié le mélange de styles graphiques, car le personnage principale fait de la litho. Les flash-back sont bien amenés aussi.
ici tu trouveras plus d'infos ainsi qu'un extrait de la bd : http://employe-du-moi.org/Morveuse-Rebecca-Rosen
En tout cas, la couverture est assez mystérieuse et attirante. Pourrais-tu en dire un peu plus, pour quelqu'un qui n'a jamais entendu parler de cette œuvre ni de cette autrice ?
J'ai lu le roman d'Alain Damasio il y a peu de temps, j'avoue que de tenter une adaptation sans se planter risque d'être délicat. Avec ce premier tome, Eric Henninot s'en sort pas mal. Le principal intérêt est sur sa représentation du monde, et surtout du vent. En somme la forme m’intéresse, c'est sur le fond que je tique un peu plus, surtout sur deux personnages : Caracole, et Sov. Le premier, je ne suis pas surpris, le Caracole du livre est devenu un de mes personnages fétiches, donc sa représentation graphique avait beaucoup de chance de me décevoir. Pour Sov par contre, cela me gène un peu plus. En fait,c'est la place plus importante qu'il prend, dès le début qui me déplaît, mais c'est vrai que sur un tome, cette évolution fonctionne plutôt bien.
Bref c'est vraiment loin d'être une cata.
Incroyable cette adaptation de la Ferme des animaux : jamais entendu parler ! Au fait, quelqu’un en sait-il un peu sur ces mystérieuses éditions Novedi dont le catalogue avait été racheté par Dupuis à la fin des années 80 je crois ? Blueberry, Barbe rouge, Jeremiah... Je n’ai jamais bien compris qui était derrière tout ça...
Patrice Rouleau faisait partie, jusqu'il y a peu, des auteurs les plus lus en France. De ceux qui ont plusieurs centaines de milliers de lecteurs chaque semaine, durant 30 ans. Chaque samedi, Sud Ouest publiait un strip de son chien philosophe Kaïkou.
Ce livre recueille des strips, avec quelques pages d'activité pour patienter en hôpital (l'auteur ayant eu quelques soucis de santé, il connaissait cet univers. C'est que c'est aussi le seul auteur que je connaisse ayant commencé et fini sa carrière tétraplégique)
Des strips mignons, des strips plus cyniques, du nonsense, il y a de tout.
Un livre à trous, pour adulte, avec une prétention sans doute surréaliste. Si l'exercice peut paraitre trainer en longueur, sur le fond, la forme reste très intéressante, même à l'heure actuelle. Si vous voyez la réédition aux éditions du Sandre, intéressez-vous en (Vous ne verrez jamais ce livre en bibliothèque, je le crains)
Adaptation réputée ratée : « Que diantre Gir venait faire dans cette galère ? »
Bin oui, c'est raté. Tout le côté implicite du roman est ici dit explicitement. Les animaux ne sont pas tellement des moutons de Panurge (ils se rendent compte des modifications opérées par les cochons). Ils suivent bien le mouvement mais...
Le pire reste sans doute Benjamin, l'âne, qui n'est jamais vraiment la voix de zététique. L'adaptation en fait même, involontairement, l'icône du suiveur.
[vignette album=algues_vertes] Une bonne enquête. L'intérêt du choix "bande dessinée" est parfois légitime de manière claire (image fortes de scènes figées macabres, utilisation de la caricature ou du décalage image / texte, synthèse graphique de conglomérats industriels, etc.) même si le style simpliste du graphisme de transcende jamais. Il manque juste, à la fin, une petite liste exhaustive incluant hommes politiques, procureurs et préfets en partie responsables de tout cela (omerta, brouillage des pistes, mensonges). C'est marrant aussi que, sans être manichéen, on voit clairement que dès qu'il y a un intérêt financier ou de pouvoir, les gens mentent...
[citer auteur=Mr_Switch]
Un émouvantail ironiquement nommé en 1996, un émouvantail au nom plus premier degré en 2019. C'est un peu une prophétie qui se réalise inopinément.[/citer]
Dans les années 80, pour se foutre des noms de plus en plus mièvres ou débilitants des émissions pour enfants, les Nuls, dans une parodie de programmes télé façon télé 7 jours, proposait une matinale puérile appelée "youpi les babous". Quelques années après, les véritables noms des émissions pour enfants rendaient incompréhensible le caractère ironique de ce titre...
Tu ne crois pas si bien dire.
« Emouvantail » est un jeu de mot tellement évident qu'on pourrait penser qu'il est utilisé ad nauseam.
Or ce n'est pas le cas. Dillies apparaitrait comme inventeur du calembour. Pourtant, c'était déjà le nom de l'épouvantail dans la VF de Toonstruck.
Et si le bouquin de Dillies est réellement gentillet, ce n'est pas tant le cas de Toonstruck.
Si l'épouvantail de Toonstruck se fait appeler émouvantail, c'est bien parce que le jeu se moque notamment des adaptations maniérées du monde d'Oz.
Un émouvantail ironiquement nommé en 1996, un émouvantail au nom plus premier degré en 2019. C'est un peu une prophétie qui se réalise inopinément.
[citer auteur=lldm][citer auteur=Mr_Switch]William Wallace Denslow, l'illustrateur original du roman.[/citer]
bin ouais, quand même, tant qu'à chercher une généalogie à un -- hmm... mon dieu quel calembour écoeurant de nunucherie -- émouvantail, autant aller aux sources.[/citer]
on peut même y ajouter le lourd tribut que paye cet auteur à l'influence néfaste de Tim Burton (dont les dessins valent pas beaucoup plus cher que les films)
bin ouais, quand même, tant qu'à chercher une généalogie à un -- hmm... mon dieu quel calembour écoeurant de nunucherie -- émouvantail, autant aller aux sources.
[citer auteur=beuzno]une curiosité : "docteur toilette" de kazuyoshi torii chez cornélius
le scato japonais dans toute sa splendeur:potache,grotesque, déjanté
avec miss caca, les chercheurs en cacatologie, des pets, de la constipation, des mouches (?)... "kakawaï"
exemples de titre de chapitre :"ah, si mon cul avait un trou""le bouchon de mamie"
dessins à la dragon ball
[/citer]
Dessins à la dragon Ball, mais bien avant Dragon Ball, on mesure toute l'influence de cette improbable série jeunesse à grand succès sur Toriyama, notamment ses blagues sur le caca dans Dragon Ball (grand moment d'un combat de Goten et Thrunks contre Boo je crois ?) et bien sur surtout dans Dr Slump.
une curiosité : "docteur toilette" de kazuyoshi torii chez cornélius
le scato japonais dans toute sa splendeur:potache,grotesque, déjanté
avec miss caca, les chercheurs en cacatologie, des pets, de la constipation, des mouches (?)... "kakawaï"
exemples de titre de chapitre :"ah, si mon cul avait un trou""le bouchon de mamie"
dessins à la dragon ball
Oui et non. C'est un truc rare mais connu : beuzno s'est déconnecté entre la rédaction de son message et le postage (déconnexion volontaire ou parce que le cookie était expiré).
Bref c'est un bug qui a toujours existé.
Le retour de Claude est souhaité pour des choses plus urgentes à corriger ;) (sans minimiser la gêne pour toi, Beuzno)
Alors ça c'est fort: comment un "compte supprimé" a pu laisser un message sur ce sujet aujourd'hui même ? Il est temps vraiment que MR_Claude revienne parmi nous ...
compte supprimé . 21.07.2019 à 9:21
372102
intéressant : "expérimentation" du collectif beyrouthin "samandal"
sous la houlette d'alex baladi, 4 scénarios sont chacun interprétés par 4 dessinateurs (dont notre estimé bertoyas)
2 de gauche à droite et 2 de droite à gauche et au milieu un peu d'oulipo avec une histoire qui se lit dans les 2sens
Je suis d'accord, d'autant plus qu'avec un tel classement, la réputation de bullelitisme en prend un coup (déjà que Bulledair n'est pas au mieux de sa forme)