J'ai aussi aimé le K, et je te conseille sa récente parution francaise "nouvelles inquiètes" qui est dans la continuité du K, des nouvelles parfois d'une page parues dans un journal italien, et je me demande même si ce n'est pas mieux que le K, au fur et à mesure que j'avance.
Aaaaaaahhh merci Damlec ! Je me sens moins seul... :o)
(J'ai rien contre de grands moments de solitude, mais quand même...)
J'aime bien connaître les goûts des gens que j'cause avec. Et puis ça me donne des idées de lecture (même si j'en ai déjà toute une liste dans la tête que je n'arriverai sans doute jamais à lire avant de clamser...)
Je trouve ça sympa ton système de liste "chronobiographique" (je sais pas si ce terme existe mais ça me plaît bien... :o))
Et sinon oui, c'est pas simple de ne se focaliser que sur 20 titres... Je remarque d'ailleurs que nous n'en avons aucun en commun, même si j'ai dû me résoudre à éliminer les Pennac, Huxley, Orwell et Borgès que tu as cités dans ma liste (provisoirement) "finale"...
Le reste, je ne l'ai pas lu !... :o)
Pourquoi pas. Je croyais difficile au départ de trouver 20 livres à lister mais en fait ce fut le contraire. Il m'a donc fallu tailler dans le vif pour n'en garder que 20 (Il ne peut en rester qu'(v)un). Mais alors sur quel critère établir cette sélection ? Je me suis rendu compte qu'une bonne partie des ouvrages que je voulais citer était des lectures de "jeunesse". Je vais donc établir ici la liste des 20 livres qui m'ont le plus bouleversé lors de leur lecture, pas forcément ceux que je préfère aujourd'hui, un peu comme Charlie Brown je crois. Je met entre parenthèses l'âge (environ) auquel je les ai lu. Ca justifiera sans doute le choix de certains ouvrages qui ne sont pas forcément des chefs d'oeuvre de la littérature mais qui m'ont profondément marqué à l'époque.
L'île mystérieuse - Jules Verne (8) Histoires extraordinaires - Edgar Allan Poe (10), surtout la nouvelle "Le Scarabée d'Or" Bilbo le Hobbit / la trilogie du Seigneur des Anneaux - J. R. R. Tolkien (11/12) L'Odyssée - Homère (12) Perceval ou la Quête du Graal - Chrétien de Troyes (12)
Le Meilleur des Mondes - Aldous Huxley (13) Quand j'avais 5 ans je m'ai tué - Howard Buten (13) Le K - Dino Buzzati (14) Arabesques - Nicolas Gogol (14) Sa Majesté des Mouches - William Golding (14)
Kiss Kiss / Bizarre ! Bizarre ! - Roald Dahl (15) L'Enchanteur / La Tempête - René Barjavel (15/16) La trilogie des Fourmis - Bernard Werber (15/18) La "saga" des Malaussène - Daniel Pennac (15/18) La Ferme des Animaux - George Orwell (17)
Le Pape des Escargots / Les étoiles de Compostelle - Henri Vincenot (18/19) La boîte noire et autres nouvelles - Tonino Benacquista (21), surtout la nouvelle "La boîte noire" La Maladie de Sachs - Martin Winckler (22) Fictions - Jorge Luis Borgès (24) La caverne des idées - José Carlos Somoza (26)
Comme vous pouvez le voir j'ai une tendresse prononcée pour les nouvelles et j'aurais pu ajouter celles de Maupassant.
J'ai beaucoup hésité aussi mais j'ai du retirer Pierre Mac Orlan, Anthony Horowitz, Robert Van Gulik, John Steinbeck ou Jack London... C'est un crève-coeur :(
Je me suis également épris un temps (assez court au final) des ouvrages de Paulo Coelho... Haaaaa la jeunesse !
Cette semaine, Télérama a demandé à 100 écrivains de dresser une liste de 10 livres (leurs préférés ou ceux qui ont comptés dans leur vie ou ceux qui les ont inspirés... etc... peu importe les motivations).
Bon, je ne suis pas écrivain et Télérama ne m'a absolument rien demandé (vous non plus d'ailleurs !), mais je ne résiste pas au plaisir à la fois hédoniste, narcissique, inutile et futile de vous présenter le top 20 (soit 2x10, soyons pas rat, doublons la liste et faisons fi des règles du jeu téléramiennes) des bouquins - hors BD et parmi les rares que j'aie pu lire jusqu'à présent (oui, parce qu'il y a des centaines d'auteurs, et pas des moindres, que je n'ai jamais lu !) - qui ont compté à un moment ou à un autre de ma pauvre et fort peu passionnante vie (mais c'est comme ça que je l'aime ma vie, pauvre et fort peu passionnante... :o))
Et donc, hop !
Mon top 20 à moi que j'ai :
A la recherche du temps perdu de Marcel Proust La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole La modification de Michel Butor W ou le souvenir d'enfance de Georges Perec Les mots de Jean-Paul Sartre
Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline L'insoutenable légèreté de l'être de Milan Kundera Le meurtre de Roger Ackroyd d'Agatha Christie Pensées de Blaise Pascal Le procès de Franz Kafka
Si c'est un homme de Primo Levi Les justes d'Albert Camus L'arrache-coeur de Boris Vian Les robots d'Isaac Asimov Les Ritals et Les Ruskoffs de François Cavanna
Le portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde Un pur espion de John Le Carré Germinal d'Emile Zola L'aiguille creuse de Maurice Leblanc Changement de décor de David Lodge
Nota Bene :
1- Il va sans dire que je n'ai toujours pas terminé la Recherche de Proust mais à chaque fois que je m'y plonge pour poursuivre ma lecture, c'est un plaisir sans cesse renouvelé...
2- Non, y'a pas de BD, mais j'ai précisé en préambule que ce serait l'effarante condition sine qua non de cet exercice débile (et, accessoirement, c'est pour ça que j'ai choisi ce topic pour poser ma crotte...)
3- Si le coeur vous en dit, j'aimerais bien que vous fassiez votre top 20 sans intérêt vous aussi... :o)
une histoire de deuil, traitée avec la poésie et l'onirisme qu'on attend du chanteur de Dionysos. Il y a du style et de l'émotion, même si il m'a semblé manquer parfois de rythme et de liant. Mais Malzieu a une voix bien reconnaissable, qui me touche. Evidemment, l'ombre de Tim Burton n'est jamais très loin. j'ai aussi pensé au Neil Gaiman/Dave McKean, et les images qui se sont imposées à moi pour représenter Giant Jack semblaient sortir tout droit de MirrorMask.
cadeau de Noel que ce gros succès de librairie, et je suis assez circonspect. J'ai du mal à comprendre le succès imense de ce roman à la fois bien tourné, mais justement, trop attendu. Sa construction est tellemet classique que je voyais venir la fin à toute allure. Reste le portrait un peu caricatural d'une bourgeoisie sclérosée face à finesse orientale, et un personnage trop improbable pour être crédible. J'ai l'impression d'un catalogue d'éléments qui visent à flatter le lecteur un peu bobo, le faire se sentir intelligent, et tourner en ridicule une intelligentsia parisienne de sitcom. Ca raille l'intellectualisme (mais ce n'est pas ça qui va me donner des insomnies :o)), ça promeut la nippophilie (Ozu en tête, il y a pire comme référence, et en filigrane on met en exergue la beauté zen dépouillée), ça encense Tolstoi en général et Anna Karénine en particulier (oui, bon pas lu, mais je vais pas tarder à m'y mettre, pour voir, et nous sommes, il me semble, dans une culture classique et romantique, pas honteuse mais sans risque , ni épines)... Il y a donc quelques phrases bien tournées, des références qui font se sentir intelligents et originaux, des bons sentiments avec une pincée d'anti-confirmisme, d'un point de vue purement conformiste... mais j'ai trop l'impression de ma faire caresser dans le sens du poil pour adhérer pleinement. J'ai limie l'impression qu'on se fout de ma gueule.
Etrange sensation a la lecture de ce roman.
D'abord les points positifs: un style magnifique, un talent de conteur hors-norme, une science du recit sans faille, une fresque sentimentale que nous suivons sur plus de 50 ans, sans tomber dans la facilite ou la redite, une grande intelligence, mais...
pour les points negatifs, disons que les personnages m'ont parus tellement peu sympathiques qu'il devenait difficile pour moi de sentir la moindre empathie pour eux. Fermina Daza me semble une abominable enfant gatee, Fiorentina Aviva est pathetique et parfois franchement detestable dans ses rapports avec les femmes alors Juvenal Urbino me semble d'une mediocrite certaine et transparent au possible. Comment de passionner pour une histoire d'amour dont les protagonistes n'arrivent pas a susciter d'emotions en moi ? C'est sans doute la plus grande reussite de ce livre qui reussit malgre tout a intriguer et rendre belle cette histoire d'amour ?
Je ne sais pas si d'autres ont ressenti la meme antipathie pour les personnages.
J'ai pris ce livre en derniere minute avant de m'embarquer lundi matin, puis m'a cherie m'a rappele qu'on y faisait allusion dans "Entre les murs". Et cela renvoye a la discussion plus bas sur les classiques que l'on conseille aux adolescents. Zadig est-il un livre a faire lire aux adolescents ? Je me rappelle d'avoir etudie le passage sur le conflit entre Setoc et un juif avaricieux qui refusait de lui rembourser un pret. Le recit est simple et amusant. Zadig a tout pour lui, mais le destin lui fera vivre de nombreuses mesaventures, en fera un esclave, un vagabond... en chapitres de quelques pages, Voltaire s'interroge sur la destinee, fait l'eloge de la raison et semble multiplier les piques envers les meours de la cours. Sans doute y-a-t-il une certaine part inspiree directement de la vie de Voltaire dans celle de Zadig. Le livre est amusant, insolent et intelligent. Sans doute est-ce aussi un livre qui se prette parfaitement a lancer debats et discussions parce qu'il reste finalement tres moderne. En transposant des critiques de son temps dans une Arabie de legende, Voltaire donne a son propos un ton intemporel.
Quant à Proust, ah la la, quel bonheur de lecture ![...]En plus, je trouve que Proust est plein d'humour. Un humour qu'on ne saisit pas forcément de prime abord, mais plus on avance, plus on cerne le personnage et son esprit, et plus on sourit (enfin moi, ça me fait bien marrer en tout cas).
Bref, dès que j'ai envie de lire pour lire - juste pour le plaisir de lire - j'ouvre mon bouquin de Proust là où je l'avais laissé 6 mois auparavant et la magie opère... Si c'est pas la classe, ça !
& ben , on va bien finir par faire quelque chose de toi
dans un autre univers , mais grand plaisr de lecture aussi , joseph conrad
une petite delicatesse : "souvenirs sur ma vieille robe de chambre" de diderot
J'ai personnellement reussi a passer entre les mailles du filet qui veut qu'on doive lire du Zola a l'ecole. Yesssssss, je n'ai jamais ouvert un livre de Zola, et j'ai louvoye pour que Proust reste loin de moi. Mais a l'heure ou grisonnent mes tempes, j'ai tres envie d'attaquer ces 2 auteurs, avec l'envie pour seul moteur.
Je te dirais bien que tu vas te régaler mais, comme je ne te connnais pas, je ne le dirai pas... :o) (Si ça se trouve, tu vas trouver ça à chier !)
Pesronnellement, on m'a forcé à lire Zola, en 4ème si mes souvenirs sont bons... Germinal. Au début, ce fut un vrai calvaire. Je trouvais ça d'un chiant, mais d'un chiant... J'ai dû mettre 3 mois à lire les 100 premières pages ! Mais alors après, j'ai avalé 500 dernières avec plaisir en moins de 2 semaines. Et les quelques Zola que j'ai lu ensuite sans qu'on me force furent un plaisir aussi... Comme quoi, parfois, ça a du bon les lectures obligatoires en cours de français...
(En revanche, on m'a aussi forcé à lire Balzac... mais après le premier - Eugénie Grandet, le livre le plus chiant de la terre - j'ai laissé tomber Balzac à jamais !... Je devrais peut-être réessayer maintenant que mes tempes ne vont pas tarder à grisonner non plus... :o))
Quant à Proust, ah la la, quel bonheur de lecture !
Je m'y suis mis de moi-même vers 18-20 ans, sans qu'on me force, à cause de la première phrase - "Longtemps, je me suis couché de bonne heure" - et je crois bien qu'à l'allure où je le lis, je lirai la dernière phrase d'A la recherche du temps perdu à l'heure de mon dernier souffle.
Proust, c'est un plaisir de gourmet. Je trouve ça totalement poétique. Pour moi, c'est ça, la prose poétique. Même sans prêter une réelle attention au fond, rien que la forme vaut le détour, chaque phrase est un plaisir en soi. En plus, je trouve que Proust est plein d'humour. Un humour qu'on ne saisit pas forcément de prime abord, mais plus on avance, plus on cerne le personnage et son esprit, et plus on sourit (enfin moi, ça me fait bien marrer en tout cas).
Bref, dès que j'ai envie de lire pour lire - juste pour le plaisir de lire - j'ouvre mon bouquin de Proust là où je l'avais laissé 6 mois auparavant et la magie opère... Si c'est pas la classe, ça !
J'ai parlé de ce livre à des bibliothécaires et à des lecteurs assidus. Résultat : "Balzac ? ô mon Dieu..."
J'en viens même à me demander si certains qui conseillent ce livre pour les 15-16 ans l'ont lu eux-mêmes.
La lecture obligee de Balzac releve de la tradition qui ne perdure que parce qu'il n'y a pas de raisons que les nouvelles generations echappent a ce qu'ont du endurer les generations precedentes :o)
Peut-etre est-ce par peur que si on n'oblige pas les jeunes a lire du Balzac, certains craignent qu'ils n'essayent jamais par eux-memes. mais cette approche resique d'ecoeurer a jamais des jeunes qui auraient pu avoir envie d'en lire plus tard, sans l'epee de Damocles du Programme Scolaire.
J'ai personnellement reussi a passer entre les mailles du filet qui veut qu'on doive lire du Zola a l'ecole. Yesssssss, je n'ai jamais ouvert un livre de Zola, et j'ai louvoye pour que Proust reste loin de moi. Mais a l'heure ou grisonnent mes tempes, j'ai tres envie d'attaquer ces 2 auteurs, avec l'envie pour seul moteur.
Toujours dans une optique de savoir ce que racontent réellement certains grands classiques, j'ai enfin fini "La Peau de Chagrin".
Je suis souvent étonné du fossé qu'il peut y avoir entre l'image que la propagande livresque donne d'un ouvrage, ou l'a priori qu'on a d'un texte, et le bouquin lui-même.
J'ai plusieurs fois vu "La peau de Chagrin" proposée comme idée de lecture dans des listes d'ouvrages destinées aux adolescents. J'ai un "Je bouquine" dont la petite bande dessinée incitatrice concerne "La Peau de Chagrin" (elle m'avait laissé un très bon souvenir)
Ce livre assez court pour du Balzac (mon édition fait environ 250 pages) est peut-être un bon moyen de commencer Balzac... mais ça reste du Balzac. C'est-à-dire qu'il décrit, il décrit. Et par conséquent les préléminaires sont très très long. Et il m'a fallu du temps pour traverser les 2 premiers chapitres (sur 3).
Oué, j'ai vaincu la Bête.
Pour caricaturer, l'histoire commencerait vraiment qu'après 160 pages. Ce n'est bien sûr pas vrai car tout ce qui se dit dans celles-ci n'est pas innocent.
Toutefois, on y revient, la propagande autour de ce livre insiste sur le côté fantastique (la peau de chagrin) de l'ouvrage. Alors que l'utilisation du fantastique par Balzac n'est qu'un moyen. Son but est toujours sa chère étude des moeurs, ou plutot ici de la volonté humaine. Ce livre s'inscrit dans sa comédie humaine (on croise par exemple Rastignac). La publicité est quelque peu mensongère.
Le livre n'est pas difficile à lire au sens où le style est relativement accessible. Néanmoins, comme sus-dit, les 160 premières pages ne sont pas particulièrement palpitantes (elles ne prennent du relief que par la suite). Et finalement, je ne connais pas beaucoup "d'ado moyens" (oui, je sais. Ca ne veut pas dire grand chose) qui liraient ça sciemment et par plaisir.
J'ai parlé de ce livre à des bibliothécaires et à des lecteurs assidus. Résultat : "Balzac ? ô mon Dieu..."
J'en viens même à me demander si certains qui conseillent ce livre pour les 15-16 ans l'ont lu eux-mêmes.
Quoi qu'il en soit, je suis tout de même bien content d'avoir lu cette variation sur le thème du pacte avec le diable.
Blague a part, je n'ai pas le recueil sous la main, mais je l'ai trouve assez inegal. Certaines nouvelles sont simplement magnifiques, je pense surtout a L'Homme Hilare. Mais d'autres me semblent plus creuse, mais superbement ecrite. Je comprend les critiques qui lui etaient adressees, par Normal Mailer, par exemple.
j'oubliais... ca se laisse lire sans etre transcendant. C'est meme assez anecdotique, mais je ne deteste pas. On peut malgre tout se limiter a "l'attrape-coeur" sans regret.
Si tu le permets, je te conseille vivement Franny et Zooey.
"Se limiter à L'Attrape-Coeur"?! Malheureux! Il n'y a rien à jeter chez Salinger. Ce mec est un véritable génie!
Meme que Nicola Sirkis lui a consacre une chanson. Il y a des signes qui ne trompent pas :o)
j'oubliais... ca se laisse lire sans etre transcendant. C'est meme assez anecdotique, mais je ne deteste pas. On peut malgre tout se limiter a "l'attrape-coeur" sans regret.
Si tu le permets, je te conseille vivement Franny et Zooey.
"Se limiter à L'Attrape-Coeur"?! Malheureux! Il n'y a rien à jeter chez Salinger. Ce mec est un véritable génie!
Une lacune comblee dans ma bibliotheque. Que dire de ce petite merveille, cinglante et magnifique ? Ca m'a arrache des larmes. Et en lisant l'introduction de Kessel, j'ai eu l'impression que les freres Hernandez, a travers Palomar, se situent dans la meme approche que le Steinbeck de Tortilla Flat. Me trompe-je ?
j'oubliais... ca se laisse lire sans etre transcendant. C'est meme assez anecdotique, mais je ne deteste pas. On peut malgre tout se limiter a "l'attrape-coeur" sans regret.
et j'oubliais, je suis aussi sur
Mon dieu que c'est sec, desesperant et rude. J'aime beaucoup sans etre pourant capable de me plonger completement dedans. La sensation d'etouffement est telle que j'ai besoin de sortir la tete de temps en temps.
Mais l'inquietude me ronge quend je vois qu'on est en train den tirer un film... comment mettre en image l'horreur absolue suggeree par Cormac McCarthy ?
ben selon moi le film des Frères Cooen "no country for old men" est une déception et pourtant c'était pas les plus manchots à s'attaquer à sa prose. je suppose que ce "La route" conduit sur les mêmes chemins, donc oui, il faudrait commencer à avoir un peu peur du résultat.
Apres recherche, le film "The Road" est signe John Hillcoat, qui a signe "The proposition", western australien crepusculaire ecrit et mis en musique par Mister Nick Cave, qui signerait aussi la BO de ce film-ci (quoique j'aurai bien vu un film sans musique aucune, pour conserver l'austerite absolue du sujet). Le pere est joue par Viggo Mortensen, qui semble etre un bon choix, et le film est prevu pour novembre, donc en lice pour les recompenses (GG et AA)... film de prestige, et une equipe qui peut laisser presager une tentative sincere de rester fidele au roman (pas vu le film des freres Coen, et pas lu le roman, donc aucun avis sur NCFOM)
j'oubliais... ca se laisse lire sans etre transcendant. C'est meme assez anecdotique, mais je ne deteste pas. On peut malgre tout se limiter a "l'attrape-coeur" sans regret.
et j'oubliais, je suis aussi sur
Mon dieu que c'est sec, desesperant et rude. J'aime beaucoup sans etre pourant capable de me plonger completement dedans. La sensation d'etouffement est telle que j'ai besoin de sortir la tete de temps en temps.
Mais l'inquietude me ronge quend je vois qu'on est en train den tirer un film... comment mettre en image l'horreur absolue suggeree par Cormac McCarthy ?
ben selon moi le film des Frères Cooen "no country for old men" est une déception et pourtant c'était pas les plus manchots à s'attaquer à sa prose. je suppose que ce "La route" conduit sur les mêmes chemins, donc oui, il faudrait commencer à avoir un peu peur du résultat.
j'oubliais... ca se laisse lire sans etre transcendant. C'est meme assez anecdotique, mais je ne deteste pas. On peut malgre tout se limiter a "l'attrape-coeur" sans regret.
Si tu le permets, je te conseille vivement Franny et Zooey.
j'oubliais... ca se laisse lire sans etre transcendant. C'est meme assez anecdotique, mais je ne deteste pas. On peut malgre tout se limiter a "l'attrape-coeur" sans regret.
et j'oubliais, je suis aussi sur
Mon dieu que c'est sec, desesperant et rude. J'aime beaucoup sans etre pourant capable de me plonger completement dedans. La sensation d'etouffement est telle que j'ai besoin de sortir la tete de temps en temps.
Mais l'inquietude me ronge quend je vois qu'on est en train den tirer un film... comment mettre en image l'horreur absolue suggeree par Cormac McCarthy ?
On parle beaucoup de Madame de Montespan, maitresse de Louis XIV, mais quid de son mari, aprce qu'il y avait un Monsieur de Montespan ! Jean Teule decide de lever le voile sur ce personnage a travers un roman drole et touchant. Montespan est un cocu d'autant plus magnifique qu'il aime sa femme envers et contre tout, d'autant plus tragique qu'il n'a aucune chance de la recuperer. Comment lutter contre le Roi de France ? Et si Le Montespan est avant tout un petit nobliau, joueur malchanceux et endette jusqu'au cou, son cocufiage lui conferra une certaine grandeur. Du petit noble ridicule et malchanceux, esperant se couvrir de gloire dans une des multplies guerres que Louis XIV mene, il devient, simplement parce qu'il ne veut pas que le roi lui vole sa femme. Il lutte avec ses armes, aussi derisoires soient-elles, et tente de conserver une certaine dignite, alors qu'il est la risee de la France, simplement pour ne pas avoir voulu laisser faire et profiter des largesses dont Louis XIV arrose sa femme. Le Montespan est une histoire d'amour, d'autant plus belle qu'elle se conjugue par l'absence de l'etre aime, absence complete, puisque Montespan aime une image, celle du souvenir de celle qu'il a epouse, et non la fvorite du roi, corrompue par les moeurs violentes de Versailles. Il n'est pas etonnant que Jean Teule se soit pris d'effection pour ce personnage, qui aura choisi de rester dans le caniveau par conviction et amour, qu'on meprise mais qui merite pourtant respect et tendresse pour se foi en quelque chose. Il est ridicule et naif par moments, grandiose de noblesse a d'autres et humain a chaque instant. Un bel hommage rendu a un oublie de l'histoire.
Claude Gueux est un court recit prefigurant "Les miserables". Victor Hugo se base sur un fait reel pour livrer un plaidoyer contre la peine de mort, comme il le fit auaravant avec "Le dernier jour d'un condamne a mort". Il y relate la descente aux enfers de Claude Gueux, un misereux condamne a la prison pour avoir vole de quoi le nourrir, lui et sa famille, et que le comportement inhumain du directeur de l'etablissement poussera au meurtre. Le recit est court et sec, et permet a Victor Hugo d'interpeller les politiques, les pressant de prendre conscience du caractere destructeur de la societe.
« Mais pourquoi cet homme a-t-il volé ? Pourquoi cet homme a-t-il tué ? » sont les questions que Claude Gueux pose au tribunal. Victor Hugo répond :
« Le peuple a faim, le peuple a froid. La misère le pousse au crime ou au vice, selon le sexe. »
Recit d'une rare modernite... jusque dans les toutes dernieres pages, ou Hugo se fend de sa vision pour ameliorer la societe. Il faut eduquer les gens, la France ayant alors un taux d'alphabetisation des plus bas.
le peuple est malade mais la société n'utilise pas les bons remèdes et il conclut
« Cette tête de l’homme du peuple, cultivez-la, défrichez-la, arrosez-la, fécondez-la, éclairez-la, moralisez-la, utilisez-la ; vous n’aurez pas besoin de la couper. »
Mais, selon Hugo, il faut etre realiste et la majorite des gens continueront de vivre dans la misere. Il faut dont leur rendre cette misere supportable, et quel meilleur moyen que la croyance en une vie meilleure, apres ? Souffrez en ce bas monde, mes freres, le Paradis vous attend si vous subissez votre peine sans broncher ? Alors que nous nous acheminions vers un texte precurseur du socialisme, nous nous retrouvons avec un texte a la morale petite-bourgeoise. Victor Hugo voulait bousculer l'ordre etabli, d'ou son combat contre la peine de mort, mais sa vision de l'epoque (1834) reste figee dans une certaine fatalite qui condamne les gens sans appel selon leur appartenance sociale. Interessant malgre tout.
Un roman etrange, tout en finesse et en non-dits. A travers les souvenirs d'une jeune femme, qui se souvient de sa jeunesse dans un pensionnat. De cet environnement protege, elle garde une vision de bonheur, mais qui sonne etrangement faux. Ce roman degage une force etonnante. A travers un canevas classique, il touche a un sujet grave, qu'il n'attaque pas de front, mais d'une maniere delicate et originale. Kazuo Ishiguro signe un de ces romans qui marquent de maniere durable... une reussite.
Dans la dêche est incontournable. Hommage à la CAtalogne est assez chiant, mais je l'ai lu il y a 10 ou 15 ans, je le verrai surement sous un autre jour actuellement.
Pour Orwell, il y a deux récits autobiographiques qui sont indispensables à mes yeux : "Dans la dèche à Paris et à Londres" qui raconte ses années de galère dans ces deux villes et ou son rapport à l'argent s'est surement cristallisé et d'autre part "Hommage à la catalogne" où il raconte son expérience dans les brigades internationales républicaines pendant la guerre civile espagnole.
Milgram traite du probleme de la soumission absolue a l'autorite (le respect des instructions donnees au detriment de la plus elementaire ethique personnelle), alors que ce que "La vague" a mis en evidence, ce fut l'impact d'une dynamique de groupe qui efface completement l'individu, au profit de l'appartenance a un groupe, quitte, une fois de plus, a occulter sa propre ethioque personnelle. Cela renvoye plus ou moins a ce que Stassen decrit dans la descente aux enfers de Deogratias. Mais que les 2 elements soient lies est indeniable. Et le le bouquin de Todd Strasser soit une daube ne fait aucun doute non plus :o)
Sinon, il est bon de se rappeler que George Orwell n'a pas ecrit que "1984" et "La ferme des animaux" (deux lectures O combien indispensable, parce que voila bien deux putains de chef d'oeuvre), mais aussi
plus ancien, puisqu'il date de 1936 (et dans lequel il y fait reference au "Meilleur des mondes" de Huxley), et etonnante satire de la societe de consommation, a travers les yeux d'un poete maudit qui a declare la guerre a l'argent tout en en restant indubitablement prisonnier.
alors, en gros, c'est tres mal ecrit, les personnages semblent tires tout droit de "Sauve par le gong" et dans l'ensemble, on se croirait dans un telefilm de deuxieme partie de soiree sur M6, voire AB3. Donc, ce n'est pas tres bon, et 'est un euphemisme... au moins sur le plan de la forme. parce que le sujet du livre est plus qu'interpellant, surtout considerant qu'il est base sur un fait reel, ,a href="http://www.vaniercollege.qc.ca/Auxiliary/Psychology/Frank/Thirdwave.html">survenu en 1969 en Californie. Un professeur d'histoire tente une experience originale pour expliquer a ses eleves de terminale les caracteristiques du systeme nazi et comment il reussit a s'imposer dans la population allemande. Mais l'experience tourne mal et, rapidement, un climat de peur et oppressif s'installe dans tout le lycee... La lecture de ce roman met mal a l'aise, mais son maque de qualite litteraire deforce malgre tout son propos, Interessant malgre tout.
par contre, ca c'est vachement bien et superbement ecrit.
Tiens sinon, depuis qq temps j'ai fini le Alan Moore : "la voix du feu" et je ne m'en suis toujours pas remise.
Il se mérite ce livre là !
Une douzaine de nouvelles ayant pour point commun de se passer à Northampton, de la préhistoire jusqu'à nos jours, chaque histoires ayant une narration assez expérimentale, ce qui nous offre un livre assez unique.
Ma préférée, le récit halluciné d'une tête coupée, placée depuis 2 ans en haut du rempart de la ville.
Le Somoza, c'est peut-être son livre le plus alambiqué et donc le moins crédible. Reste que c'est plutôt bien foutu, comme d'habitude. Pour ma part, je préfère "La caverne des idées" et "Clara ou la pénombre".
Somoza, c'est du très bon.
De toute façon Acte sud (et donc Babel), c'est très souvent du très bon.
Tiens, j'ai d'ailleurs un sp du dernier Siri Hustvedt que je dois commencer là. (miam :)
Le Somoza, c'est peut-être son livre le plus alambiqué et donc le moins crédible. Reste que c'est plutôt bien foutu, comme d'habitude. Pour ma part, je préfère "La caverne des idées" et "Clara ou la pénombre".
un gros air de "Delicatessen" pour ce court roman de Jean -l'assiette anglaise, NPA, gens de france et d'ailleurs, la trilogie des poetes... ce type a un curriculu qui me le rend plus que sympathique- Teule. Dans un monde en pleine decadence, la famille Tuvache tient depuis 10 generations un magasin proposant tout ce que vous desirez pour reussir vore suicide. Si vous avez rate votre vie, trouvez ici de quoi reussir votre mort, satisfait ou rembourse, est la devise de ce drole de magasin, ou l'on trouve tout, du kimono pour sepukku avec croix brodee pour savoir ou planter le sabre, a la corde de chanvre, en passant par tous les poisons possibles et imaginables. Mais alors que les 2 premiers enfants sont de parfaits depressifs, voila que le petit dernier se revele un modele de joie de vivre qui va mettre a mal la disharmonie de cette famille pour qui le bonheur represente une menace pour le commerce. La fable est sombre et grincante, souvent drole, mais il lui manque un petit quelque chose pour etre vraiment epatante. Je me suis amuse a la lecture, mais il manque un je ne sais quoi pour en faire un grand livre.
Toujours aussi boulversant, Aki Shimazaki continue d'explorer le trauma des secrets de famille. Bel objet litteraire, qui allie la desarmante simplicite de l'emotion pure et une structure qui s'apparente au rashomon, chaque recit tournant autour d'un personnage dont le destin influence celui des autres sans avoir pleinement conscience de son role exact, il evite l'ecueil de paraitre artificiel dans son deroulement malgre les coincidences un peu trop nombreuses. En mettant en parallele destins individuels et tragedies collectives (les 2 premiers tomes traitaient fromtalement du bombardement de Nagazaki, ce troisieme tome revient sur la tremblement de terre de Tokyo en 1923), elle reussit a rendre palpable les dilemmes qui dechirent la vie de chque personnage, qui ne sont pas completement maitres de leur destin. Superbe !
L'idée n'est pas nouvelle, mais fait souvent partie du "décor" justement, or là c'est le principal sujet du récit.
la b.d. etait en avance , il y avait une histoire de gaston talon de willem avec ca , sans oublier tintin & l'alph'art; je me rappelle d'un telefilm de cronenberg, aussi; a propos , j'ai vu que von hagens va vendre au plublic des morceaux de sa collec de cadavres ; je peux mettre un lien si ca interesse quelqu'un
Ha oui, Von Hagens , on commence à se rapprocher de l'idée du livre...oui le lien pourquoi pas.
Sinon, je ne vois pas pour le Cronemberg, même si c'est un téléfilm. Si tu te souviens du titre ?
Pour von hagens , j'ai juste vu l'annonce de ses soldes de cadavres dans la presse, le lien je ne l;ai pas , c'etait une blague, je n'ai personnellement aucune envie de jeter ne serait-ce qau'un click sur le site (s'il en a un) de ce neo-nazi
le cronenberg je l'ai vu lors d'une integrale organisee par les cahiers du cinema , tous ses courts & telefims sur 2 jours , je melange un peu les titres; peut-etre "jim ritchie sculptor" ou "the italian machine" ; c'est l'histoire d'un collectionneur d'art qui a dans sa collection une moto qu'il n'utilise pas (ce qui rend fou deux bikers)& un etre humain , entre autres...
L'idée n'est pas nouvelle, mais fait souvent partie du "décor" justement, or là c'est le principal sujet du récit.
la b.d. etait en avance , il y avait une histoire de gaston talon de willem avec ca , sans oublier tintin & l'alph'art; je me rappelle d'un telefilm de cronenberg, aussi; a propos , j'ai vu que von hagens va vendre au plublic des morceaux de sa collec de cadavres ; je peux mettre un lien si ca interesse quelqu'un
Ha oui, Von Hagens , on commence à se rapprocher de l'idée du livre...oui le lien pourquoi pas.
Sinon, je ne vois pas pour le Cronemberg, même si c'est un téléfilm. Si tu te souviens du titre ?
L'idée n'est pas nouvelle, mais fait souvent partie du "décor" justement, or là c'est le principal sujet du récit.
la b.d. etait en avance , il y avait une histoire de gaston talon de willem avec ca , sans oublier tintin & l'alph'art; je me rappelle d'un telefilm de cronenberg, aussi; a propos , j'ai vu que von hagens va vendre au plublic des morceaux de sa collec de cadavres ; je peux mettre un lien si ca interesse quelqu'un
lyaze :
Et j'entends "la pression du marché de l'art" sur les acteurs de cette discipline (et non sur la société), ce qui les oblige à aller toujours plus loin pour se faire remarquer.
ca , depuis quelques annees , c'est de plus en plus vrai
Cela fait froid dans le dos, car il se passe des choses assez extrêmes (ex : les objets humains), impensables à l'heure actuelle, mais crédibles quelquepart. Quand on a connaissance de certaines performances artistiques et de la pression du marché de l'art, on se dit que c'est peut être pour bientôt...
pour rester chez kubrick , on voyait dans "orange mecanique", en 1971, des femmes-meubles; les statues vivantes de gilbert & georges datent des annees 1970, donc c'est pas vraiment nouveau ; quand a la pression du marche de l'art sur la societe...hum...
L'idée n'est pas nouvelle, mais fait souvent partie du "décor" justement, or là c'est le principal sujet du récit.
Et j'entends "la pression du marché de l'art" sur les acteurs de cette discipline (et non sur la société), ce qui les oblige à aller toujours plus loin pour se faire remarquer.
"Clara et la pénombre" de José Carlos Somoza "En 2006, l'art hyperdramatique, ou art HD, a supplanté la peinture sur toile.
bizarre, cette histoire; le texte a ete ecrit il y a 20 ans , ou c'est une uchronie ?
Blade Runner se déroule bien en 1984, 2001 se passe en 2001, et on ne sait pas trop quand se passe 1984 :o)
Oui c'est bien vu, je me demandais si quelqu'un allait relever. En fait, ce texte date de 2003, et je pense que l'auteur a voulu signifier que ce qu'il raconte pourrai tout à fait se passer maintenant.
il fait donc comme k.dick , greg egan (& d'autres , comme orwell, qui a publie 1984 en 1948) , qui situent l'action de leurs livres dans un futur tres proche
lyaze :
Cela fait froid dans le dos, car il se passe des choses assez extrêmes (ex : les objets humains), impensables à l'heure actuelle, mais crédibles quelquepart. Quand on a connaissance de certaines performances artistiques et de la pression du marché de l'art, on se dit que c'est peut être pour bientôt...
pour rester chez kubrick , on voyait dans "orange mecanique", en 1971, des femmes-meubles; les statues vivantes de gilbert & georges datent des annees 1970, donc c'est pas vraiment nouveau ; quand a la pression du marche de l'art sur la societe...hum...
"Clara et la pénombre" de José Carlos Somoza "En 2006, l'art hyperdramatique, ou art HD, a supplanté la peinture sur toile.
bizarre, cette histoire; le texte a ete ecrit il y a 20 ans , ou c'est une uchronie ?
Blade Runner se déroule bien en 1984, 2001 se passe en 2001, et on ne sait pas trop quand se passe 1984 :o)
Oui c'est bien vu, je me demandais si quelqu'un allait relever. En fait, ce texte date de 2003, et je pense que l'auteur a voulu signifier que ce qu'il raconte pourrai tout à fait se passer maintenant. Cela fait froid dans le dos, car il se passe des choses assez extrêmes (ex : les objets humains), impensables à l'heure actuelle, mais crédibles quelquepart. Quand on a connaissance de certaines performances artistiques et de la pression du marché de l'art, on se dit que c'est peut être pour bientôt...
Sinon, je savais bien que j'avais oublié de parler d'un livre.
Chronique du règne de Nicolas Ier de Patrick Rambaud Amusé, atterré, ébloui, agacé par la passion, l'amour et l'attention que suscite notre nouveau président Patrick Rambaud s'est lancé dans une chronique un peu particulière : conter l'éclosion de ce nouveau monarque, se fondant sur des faits vrais. Dans cette chronique, on croise ainsi un souverain trépident, une impératrice pincée qui règne sur son empereur, un dauphin de dix ans, des ministres empoudrés et fébriles, un duc de Bordeaux tragique, des barons à genoux... Rien n'échappe à la plume du chroniqueur, ni le short, ni le renouveau de la lampe Empire, ni les flagorneries des princes, ni les courbettes des petits marquis... ni, enfin, la folie amoureuse d'autres chroniqueurs et portraitistes un peu moins agacés.
Un satire très bien ficellée, finement écrite.
Là aussi ça fait froid dans le dos, sauf que cela n'est malheureusement pas une uchronie.
mais... tu le trouves où le temps, pour lire tout ça en plus des bédés ?
Et encore je crois que je n'ai pas tout mis, et le mois de février ne fait que 29 jours car sinon j'aurai surement rajouté le bouquin d'Allan Moore que je vais commencer tout à l'heure. ;)
"Clara et la pénombre" de José Carlos Somoza "En 2006, l'art hyperdramatique, ou art HD, a supplanté la peinture sur toile. Des personnes deviennent, le temps d'une expo et de la vente de l'oeuvre, des peintures inédites. Lorsque la toile vivante Annek Hollech est sauvagement détruite, le policier viennois Félix Braun mène l'enquête. Les 'oeuvres' du peintre Bruno Van Tysch, comme Clara courent-elles un risque ? "
Sacré Somoza, bien que le livre soit assez gros, impossible de lacher le livre avant la fin.
Un style dynamique, un suspens prenant, une ambiance presque irréelle et une histoire sacrement originale.
"La Route" de Cormac McCarthy "L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. On ne sait rien des causes de ce cataclysme. Un père et son jeune fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Il ne reste des hommes que les cadavres ou des silhouettes implorantes proches de leur dernier souffle. Le père et le fils ont peur, mais marchent vers la mer."
Une lecture dure, brute, froide, implacable et sans fioritures.
Le texte est assez court, mais très marquant et dérangeant.
Pour m'en remettre, j'ai enchaîné avec un bon gros livre "pour enfant".
"La Cité des livres qui rêvent" de Walter Moers "Le récit fantastique, onirique et horrifique d'Hildegunst Taillemythes, jeune dragon et poète qui bravera tous les dangers des catacombes de Bouquinbourg, hantées par le Roi des ombres, pour retrouver l'auteur du manuscrit parfait."
Quelle surprise ! J'ai rarement lu un livre aussi riche et original sur le thèse de l'écriture. J'ai même envie de le rapprocher du "Nom de la rose" d'Umberto Eco.
Avec une imagination sans bornes, des personnages dignes d'un bestiaire, un environnement cryptique et fantatique, l'aventure du héros devient une épopée qui le dépasse, mais qui au fond relate tout simplement l'amour de l'écrtiture et de la lecture.
C'est un livre récent, mais malheureusement épuisé, quel dommage.
"Le Cas Leon Meed" de Josh Emmons "A Eureka, Californie, dix personnages se trouvent confrontés - séparément, en divers lieux et à divers moments - à l'apparition (suivie de l'immédiate disparition) d'un certain Leon Meed, septuagénaire porté disparu. Leurs existences se trouvent durablement modifiées et liées par cette expérience étrange... "
Le début m'a fait penser à "Short Cuts" de Robert Altman, des petits bouts de la vie d'américains moyens dans une ville moyenne de Californie du Nord. On est bien plongé dans leurs histoires et c'est très attachant. L'élément perturbateur (apparation/disparition de Meed) est interprété de différentes manières selon les personnages (hallucination due à la drogue, manifestation du plan astral, prestidigitateur, intrus manipulateur...). Et cela aura un impact tout aussi différent dans leur destin.
Un bien beau texte qui fait réfléchir.