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crepp, 06.12.2020 à 18:25374279
Thierry :
Ce tome 2, il était attendu et il déçoit relativement.
Après une première partie dense et impertinente, cette conclusion est plus convenue et linéaire. Tout ce qu'il reste, c'est un long siège et une fable sur la corruption de pouvoir. Certes, le travail d'orfèvre de Pedrosa est toujours un régal pour les yeux, mais il n'est plus soutenu par une histoire aussi forte. Je ressens la même frustration que dans 3 Ombres, qui s'essoufflait dans sa dernière partie. Cela reste très bien, mais en deça des attentes qu'avait fait le premier livre.


Pas mieux.
Relecture du premier qui me plait toujours autant, mais de ce second je n'en retiens que la fable sur la corruption du pouvoir. C'est toujours aussi beau, même si je préfère les couleurs du premier tome. Cela n'a pas pris l'envergure que j'espérais.

3 livres

Mr_Switch, 04.12.2020 à 13:49374254
Les débuts de Bibi Fricotin. Bien sur, c'est devenu quasi illisible, tellement cette forme de proto-bande dessinée était une impasse.
Bizarrement, on ne doute pas que Bibi Fricotin soit de la bande dessinée, alors que l'on va plus en douter sur Bécassine.
Pourtant sur Bécassine, une image correspond bien à un récitatif. Mais sur Bibi Fricotion, la prosodie graphique et la prosodie textuelle sont différentes. Texte et image ne sont que rarement synchrones. Ils racontent la même chose, mais l'un le fait légèrement avant l'autre.
La vocation de Bibi Fricotin est pour ses débuts de proposer l'astuce, la ruse, le gag de la semaine. On ressent la marque d'une publication non destinée à devenir un recueil livresque. C'est la somme d'un an et demi de publication dans Le petit Illustré que l'on retrouve dans cet album. On est loin des 4 Bibi Fricotin par an de Pierre Lacroix...

crepp, 03.12.2020 à 11:31374252


"Face au mal incarné,
Je ne peux rester coi.
L'amour saura m'aider,
Je suis le fils du roi"

Je continue ma découverte de Stanislas Moussé avec ce dernier opus "le fils du roi". Ce n'est pas réellement une suite de "longue vie", là aussi c'est un one shot, et il est toujours en noir et blanc ainsi que muet. On reconnaît tout de suite le trait de l'auteur mais ici il y a deux changements . Le premier: un autre format, plus grand, que je trouve très adapté pour les détails de certaines planches. Le second, le plus important, c'est de sortir de cette page unique, cette fois ci, les cases existent, et cela permet une narration beaucoup plus fluide et plus agréable à suivre. Sinon on y retrouve quêtes, poursuites, combats, héroïsme , amour, avec cette fois une certaine émotion. Bref j'ai préféré cet album.

4 morts

Thierry, 03.12.2020 à 9:42374251
Presl propose cette fois une fable d'anticipation sur l'explosion des inégalités. L'eau est exploitée, pompée, détournée et envoyée par containers géants sur la Lune ou les plus riches vivent dans l'opulence pendant que la misère envahit la Terre. Ce n'est pas le meilleur album de son auteur. Il manque un peu de souffle et la multiplication des personnages empêche d'atteindre la profondeur de [i]Divine Colonie[/i], mais un album de Nicolas Presl sera toujours meilleur que la majorité de la production.

crepp, 01.12.2020 à 20:49374247




"Dans la montagne ensanglantée,
je n'étais que berger,
O vengeance, guide mes pas,
Un jour je serai roi."

Stanislas Moussé raconte une histoire de vengeance, de construction de soi avec ses "petits personnages". Chaque page est composée d'une seule planche, très riche en détails, on s'y attarde beaucoup (il y a un côté "ou est Charlie" quelque fois), tout est fait au Rotring. Son dessin paraît donc enfantin, mais la violence , la cruauté des hommes, des animaux y est très présente, ainsi que l'amour, la poésie ... c'est vraiment la grande force de l'album, ce contraste fonctionne bien. Le seul hic c'est sur la narration, quelques fois ça bloque un peu, moins fluide, il me manque aussi de l'émotion. Mais quand même, que c'est beau, j'adore me plonger dans chaque "illustration" pour y chercher des détails.

3 arbres.

Mael, 01.12.2020 à 16:43374246
J'étais assez curieux, bien que je n'ai plus aucune idée de ce que raconte Shangri La j'en ai un bon souvenir. Ce nouveau Bablet débutait bien, plutôt une interrogation pertinente des IA, dessin et couleurs forts beaux, on voit les questionnement de temps et d'éthiques à venir... Mais c'est long, effroyablement long, au bout de cent page on a fait le tour des idées et tout ce qui s'y rajoute est plutôt de la métaphore lourdaude qu'une complexification subtile. Je suis resté en dehors et n'ai pas finir. 2 bof car quand même de chouettes trucs au début.

Thierry, 01.12.2020 à 10:04374244
Ce tome 2, il était attendu et il déçoit relativement.
Après une première partie dense et impertinente, cette conclusion est plus convenue et linéaire. Tout ce qu'il reste, c'est un long siège et une fable sur la corruption de pouvoir. Certes, le travail d'orfèvre de Pedrosa est toujours un régal pour les yeux, mais il n'est plus soutenu par une histoire aussi forte. Je ressens la même frustration que dans 3 Ombres, qui s'essoufflait dans sa dernière partie. Cela reste très bien, mais en deça des attentes qu'avait fait le premier livre.

crepp, 21.11.2020 à 16:09374222
j'ai lu dans plusieurs articles qu'il s'agit bien du texte original complet.
Pour Dautremer, j'avais vu une expo en 2017 pas loin de chez moi, c'était très intéressant même si j'avais raté la visite guidée faites par Rebecca elle même.

lanjingling, 21.11.2020 à 15:14374221
Rebecca Dautremer est une illustratrice connue, autrice du superbe Princesses oubliées et inconnues, dans lequel elle utilisait déjà quelques techniques de la B.D., comme les bulles.
Des extraits que j'ai vus du Steinbeck, elle utilise en tant qu'illustratrice les outils graphiques et narratifs de la bande dessinée, qui fait que ce n'est pas une adaptation en B.D. d'un roman, qui vu la différence de densité entre les deux media est en général une condensation, mais au contraire un redéploiement.
D'ailleurs, le roman original est assez court, alors que la version de Dautremer fait 420 pages. Y a-t-il d'autres cas où une adaptation est plus volumineuse que l'œuvre originale ? D'habitude, c'est le contraire. A-t-elle transcrit intégralement le texte original ?
Merci d'avoir signalé ce bouquin, crepp, il fait très envie.

crepp, 21.11.2020 à 11:47374219




Je voulais relire juste le texte de Steinbeck avant de m'attaquer au tout, en fait ce fut impossible. Très vite, je suis pris par le travail de Rebecca Dautremer, par une construction répétitive des chapitres elle accentue l'inéluctabilité du récit, par ses différents styles graphiques elle me plonge dans la vraie vie, tout comme dans les rêves illusoires des personnages. Elle fait plus que peindre les mots de Steinbeck, elle leur donne vie. Comme adaptation, "Des souris et des hommes" est dans le haut du panier. Un régal.
P'tain cette année 2020, il y a vraiment des sacrées sorties.

Coup de coeur.

Mr_Switch, 17.11.2020 à 14:45374172
Un album assez étonnant. Une biographie des moines de Tibhirine, bien sûr. Ce n'est pas vraiment hagiographique, mais nos moines n'y ont pas de moments de doute, comme dans Des hommes et des dieux. Bah les deux oeuvres n'ont pas le même but, pas le même temps. Nous dirons qu'elles sont complémentaires.

Pas le même temps ? Le temps, voilà bien ce qui est étonnant dans ce livre. Alors que ce genre d'ouvrage en bd est souvent linéaire, chronologique, celui-ci non. L'ensemble est assez déstructuré, non linéaire, et pas seulement du fait qu'il y ait plusieurs biographies à exposer. On revient plusieurs fois à un début, plusieurs fois à la fin. On revient sur telle étape, puis sur telle autre.
La lecture n'est pas simple : ce n'est pas lénifiant. La lecture n'est pas simple, et c'est plutôt une bonne initiative. La lecture n'est pas simple, et on finit quand même par ne plus trop savoir où le scénariste où veut en venir, on finit par ne plus trop relier les wagons, à ne plus trop savoir combler les ellipses.

Mr_Switch, 13.11.2020 à 19:03374151
Il y a, pfffiu, disons 15 ans, des bouquins des éditions Focus ont été insérés dans la base. Editions confidentielles, de la fin des années 1970, ce n'était pas simple de trouver les couvertures.
Je ne sais pas vraiment pourquoi, c'était un nom d'éditeur qui m'a marqué. Enfin si, je sais : les premières publications étaient clairement très amateurs (dans tous les sens du terme). Il me semble que certaines étaient reliées à la relieuse-perforeuse. Trouver la couverture du Roméo Brown fut un challenge.

Bref, il y a quelques mois, j'ai trouvé cet X9 d'occasion. Je suis donc fort aise d'avoir pu découvrir l'agent X9, d'avoir un Focus dans ma bibliothèque, et d'être le seul à ce jour à avoir bullenoté un Focus...

crepp, 08.11.2020 à 14:53374135
Mr_Switch :
"Romans sans paroles" est une expression consacrée, donc elle n'est pas forcément malvenue.
Elle est à rapprocher de cet ouvrage, d’ailleurs

Cela dit, qu'elle soit employable ne veut pas dire qu'elle soit bien employée, j'en conviens.


merci pour l'info, et je n'avais pas fait le rapprochement avec Masereel. Donc "mea culpa"

Mr_Switch, 08.11.2020 à 14:46374134
"Romans sans paroles" est une expression consacrée, donc elle n'est pas forcément malvenue.
Elle est à rapprocher de cet ouvrage, d’ailleurs

Cela dit, qu'elle soit employable ne veut pas dire qu'elle soit bien employée, j'en conviens.

crepp, 08.11.2020 à 14:36374133




Sacré oeuvre, sacrée édition. La plus grande force reste sa manière de raconter une histoire par ses gravures, sa notion de temps et d'espace est très forte. Il y a une sacrée finesse dans ses gravures. Le seul hic que je mets, je le comprends en terminant la lecture de "Vertigo", je me dis que presque toutes les autres histoires sont là pour aboutir à la pépite. Même si j'ai un très gros faible pour le récit le plus court "Song without words".
Par contre la présentation de l'oeuvre, pfff le truc qui me gonfle le plus, je n'ai jamais aimé le terme de "roman graphique à la base" mais le coup du :" ...ces récits en gravures sur bois, ou romans sans paroles...". Romans sans paroles ?!! ben oser dire que cela a un rapport avec de la BD, ça arrache surement la gueule .

bref 4 étoiles.

Mr_Switch, 07.11.2020 à 14:41374127
Album emprunté un peu avant que je fasse s'exprimer NDZ sur la collection Disney de Glénat. J'ai attendu un peu avant de le lire.
Alors, le dessin de Cosey fonctionne toujours étonnamment sur Mickey, ou plutôt sur Minnie. Il a une saveur certaine. L'hommage au style Gottfredson, avec ce trait non lissé, fait encore son petit effet.
Minnie est une souris indépendante, frondeuse, qui n'hésite pas à braver la pluie et la neige à moto. Ça me va !
Mais au-delà de ça, il y a peu d'enjeu dans cette histoire, peu d’antagonisme. On ne s'inquiète pas trop pour nos héroïnes. L'histoire de yéti (je ne spoile pas, la couverture le cache si peu) est... convenue.
Cosey aime dessiner la neige. Et ça se ressent. Mais... enfin bref, je ne vais pas faire une comparaison métaphorique entre la beauté de ce vide et le vide de l'histoire.

Pour tout vous avouer, si j'ai emprunté ce bouquin à la biblio, c'est également à cause d'un étonnement de ma part. Ce livre est sorti en 2019 dans une certaine indifférence. Alors que le premier Mickey Cosey a fait parler de lui, ce second non. Indifférence totale.
Pierre qui s'était enthousiasmé pour le premier n'a fait aucun cas du second.
Si je comprends un peu cette différence de traitement collectif, je reste quand même un peu circonspect sur son ampleur.

Quant à l'objet, c'est un livre dos toilé (comme je lis ces Mickey en biblio, je ne me rend pas toujours compte des dos toilés, à cause de la plastification). Et les pages ont les coins arrondis. Bref un "beau livre".

Conclusion ?
La collection Disney est-elle une collection jeunesse qui plaira aussi aux adultes ? Ou une collection pour les adultes que les enfants peuvent aussi regarder ?
Ou encore une collection à destination des bédéphiles avertis ?
A cette heure, je pencherais pour la deuxième hypothèse, mâtinée de la troisième. Après une douzaine de tomes, le malentendu n'a plus lieu d'être. Ce ne sont pas les enfants qui sont les cibles, ce sont des adultes, ou des anciens enfants.
Ça semble peut-être une évidence. Et ce n'est certes pas une découverte pour moi. Disons que ce qui me semblait une vérité discrète avant le message de NDZ, m’apparaît comme assourdissante depuis. Tout est ou hommage, ou parodie, ou "le Mickey de tel grand auteur", si ce n'est objet de collection.

Les Camboni font sans doute encore illusion (hélas je n'ai plus grand souvenir de Mickey et l'océan perdu. Je trouve la couverture de Mickey & la terre des anciens pas terrible, too much, alors qu'elle semble plaire aux mômes).

---

Pour finir sur le présent album, un ultime point qui me chiffonne.
Une recette de pâtisserie clôt l'ouvrage. Dans cette recette, on propose de faire infuser des aiguilles de pin ou de sapin dans dans la crème. Et de décorer le gâteau avec des aiguilles hachées. Sans plus de précisions. Alors oui, c'est possible de le faire, ce n'est pas si abscons que ça. Sauf qu'un sapin, tout le monde voit grosso à quoi ça ressemble. Ce n'est pas comme un petit cyprès, plus comme un petit if.
Je ne vais pas ironiser plus longtemps. Vous l'aurez compris, je trouve ça un poil irresponsable d'inciter à la consommation de conifères sans plus d'explication. Manger des aiguilles tendres de pin commun, ok. Manger du bon if bien tendre, mauvaise idée.

Mr_Switch, 03.11.2020 à 15:12374118
Alors oui, il y a sûrement pas mal de choses à redire. L'histoire est sans doute assez vaine au final (!). Du moins, on peut avoir l'impression qu'à un certain moment MAM a perdu de vue son histoire. Ça commence bien comme une histoire de Julius Corentin Acquefacques, mais celui-ci finit par ne plus être si nécessaire à l'intrigue. Quoique...
Alors oui, il y a des passages qui font remplissage, de manière parfois même assumée. Alors oui, la forme prend parfois le pas sur le fond.

Oui, mais voilà. MAM est assez doué pour que ces points faibles ne le soient pas tant que ça, notamment par une certaine transversalité.
Et puis, ça a beau ne pas être une astuce inédite, MAM réussit l'air de rien à faire un album cyclique. Il pousse l'exercice assez loin, puisque, et ce n'est pas vraiment un spoiler, aucune page n'est pas une planche (couvertures plus ou moins incluses). Les mentions légales sont réduites à la portion congrue.
Cet album est un peu une bouteille de Klein, dans l'idée.

crepp, 02.11.2020 à 18:02374116




Jérémie Moreau continue son bout de chemin avec cette fable écolo, se penchant sur l'égalité entre les animaux et les humains.
Intéressante dans sa seconde partie (à partir de l'arrivée de l'éléphanteau), mais avec du recul trop court.

3 autruches

crepp, 26.10.2020 à 17:51374084




Gipi est juste bouleversant, c'est l'auteur actuel qui me touche le plus.
Coup de coeur.

Thierry, 22.10.2020 à 11:26374063
Gipi est bon; Cette fin d'année réserve quelques très bonnes choses.

Mr_Switch, 21.10.2020 à 18:58374049
Je pense que c'est un sentiment partagé, Thierry :)

Cela dit, il y a parfois des succès qui me dépassent, tel que celui de Mortelle Adèle.
Ou bien, celui de Bienvenue chez les Loud, pour revenir aux dessins animés.
Je ne connais pas assez le dessin animé Bienvenue chez les Loud pour affirmer qu'il vise une niche. Mais a priori, les bandes dessinées ont leur petit succès qui passe inaperçu : on en est déjà à 10 tomes. Je pense que si ça se vendait mal, Hachette aurait vite arrêté... (et je vois mal la série fonctionner grâce à des lecteurs adultes)

---

Quant au côté nostalgico-régressif, on peut reconnaître à certaines sorties comics de ces derniers mois de ne pas être hypocrites : ce sont les héros de votre enfance, mais ce n'est pas pour vos enfants. Je pense au cross-over Les Maîtres de l'univers/Injustice, ou cette semaine, le cross-over Tortues Ninja/Power Rangers.
Il y a eu d'ailleurs une ambiguïté savamment entretenue, il y a quelques années, avec le revival de Mon petit Poney. Le dessin animé, et les comics, n'étaient, semble-t-il, pas destinés qu'aux fillettes... Est-ce pour cela qu'Urban a dû s'y prendre à 3 fois pour finir la série ?

Pierre, 21.10.2020 à 18:56374048
Thierry :
NDZ :
Mr_Switch :
En ce qui concerne Mickey et l'océan perdu, tu as sûrement raison. Dans mes souvenirs, c'était un peu brouillon, en effet. Ce qui le rattrapait, c'était que l'album jouait le jeu malgré tout. C'est vraiment le récit d'une aventure. Ce n'est pas de la parodie pour la parodie. Le public visé reste les enfants.


Il est vrai qu'il peut rester une fascination pour le dessin et les couleurs, mais quel enfant va se passionner pour l'inversion de polarité de l'eau, but affiché de l'aventure ?? ça reste une aventure, certes... qu'il aurait fallu simplifier à l'extrême pour la rendre intelligible à un enfant entre 7 et 12 ans (et encore, je ne parle pas des scaphandres autonomes pilotés par des dispositifs de Réalité Virtuelle). On est loin d'un récit adapté aux enfants à mon avis. Et c'est super ch%/*$ pour un adulte j'ai trouvé...


pas lu, donc je ne peux pas vraiment juger, mais c'est une impression que j'éprouve de temps en temps devant des BD et des dessins animés qui semblent complètement à côté de la plaque, comme s'ils s'adressaient exclusivement à une niche très précise : celle des adultes nostalgiques à tendance régressive
en même temps, c'est un peu le même esprit que les reprises de séries à l'ancienne, qui semblent n'exister que pour flatter les vieux lecteurs, et qui mourront d'elle-mêmes lorsque le lectorat visé aura trépassé à son tour, à moins qu'il subsiste des deuxième génératiuons qui ne sauront pas faire la différence entre Tardi, Martin ou Jacobs et l'un de leurs succédanés


Tu as raison, hélas ! Les marchés de niche n'existaient pas du temps des premiers auteurs de Mickey, Spirou ou Blake et Mortimer, on créait une histoire tout simplement (peu importe le degré de qualité et le niveau des intentions), aujourd'hui on met un produit sur le marché en fonction de cahiers des charges établis à partir d'un dogme construit justement sur ce patrimoine issu d'un temps d'innocence révolu.

Mr_Switch, 21.10.2020 à 18:01374047
Justement, les Mickey de Trondheim, celui de De Poortere me semblent clairement être destinés aux anciens enfants.

Mickey & la terre des anciens doit être attirant pour les enfants, à en juger ceux-ci au rayon de mon supermarché cet aprem. Mais, détail un peu révélateur, le titre est rangé tout en haut du rayon... (avec The Walking Dead tout en bas, Carbone & Silicium à mi-hauteur, au même niveau que les Mordelle Adèle...)

Et pour apporter encore de l'eau au moulin : les Mickey de Camboni sont assez luxueux, donc chers. Donc plus facilement achetés par des parents que par des enfants. Avec le dos toilé, voilà un bel objet, que l'on peut imaginer d'autant plus destiné aux parents.

Le PBE, 21.10.2020 à 17:00374046
Pas lu ces Mickey mais la planche en exemple illustre bien le propos de NDZ. Même en plein trip de super-cacahuètes je n'ai jamais lu Dingo dire « Le fluide est à 38°C, le générateur auxiliaire a assez de coralité pour maintenir un delta de 3°C pendant 30 minutes. ».

Thierry, 21.10.2020 à 16:01374045
NDZ :
Mr_Switch :
En ce qui concerne Mickey et l'océan perdu, tu as sûrement raison. Dans mes souvenirs, c'était un peu brouillon, en effet. Ce qui le rattrapait, c'était que l'album jouait le jeu malgré tout. C'est vraiment le récit d'une aventure. Ce n'est pas de la parodie pour la parodie. Le public visé reste les enfants.


Il est vrai qu'il peut rester une fascination pour le dessin et les couleurs, mais quel enfant va se passionner pour l'inversion de polarité de l'eau, but affiché de l'aventure ?? ça reste une aventure, certes... qu'il aurait fallu simplifier à l'extrême pour la rendre intelligible à un enfant entre 7 et 12 ans (et encore, je ne parle pas des scaphandres autonomes pilotés par des dispositifs de Réalité Virtuelle). On est loin d'un récit adapté aux enfants à mon avis. Et c'est super ch%/*$ pour un adulte j'ai trouvé...


pas lu, donc je ne peux pas vraiment juger, mais c'est une impression que j'éprouve de temps en temps devant des BD et des dessins animés qui semblent complètement à côté de la plaque, comme s'ils s'adressaient exclusivement à une niche très précise : celle des adultes nostalgiques à tendance régressive
en même temps, c'est un peu le même esprit que les reprises de séries à l'ancienne, qui semblent n'exister que pour flatter les vieux lecteurs, et qui mourront d'elle-mêmes lorsque le lectorat visé aura trépassé à son tour, à moins qu'il subsiste des deuxième génératiuons qui ne sauront pas faire la différence entre Tardi, Martin ou Jacobs et l'un de leurs succédanés

NDZ, 21.10.2020 à 15:26374044
Mr_Switch :
En ce qui concerne Mickey et l'océan perdu, tu as sûrement raison. Dans mes souvenirs, c'était un peu brouillon, en effet. Ce qui le rattrapait, c'était que l'album jouait le jeu malgré tout. C'est vraiment le récit d'une aventure. Ce n'est pas de la parodie pour la parodie. Le public visé reste les enfants.


Il est vrai qu'il peut rester une fascination pour le dessin et les couleurs, mais quel enfant va se passionner pour l'inversion de polarité de l'eau, but affiché de l'aventure ?? ça reste une aventure, certes... qu'il aurait fallu simplifier à l'extrême pour la rendre intelligible à un enfant entre 7 et 12 ans (et encore, je ne parle pas des scaphandres autonomes pilotés par des dispositifs de Réalité Virtuelle). On est loin d'un récit adapté aux enfants à mon avis. Et c'est super ch%/*$ pour un adulte j'ai trouvé...

Mr_Switch, 21.10.2020 à 14:21374043
En ce qui concerne Mickey et l'océan perdu, tu as sûrement raison. Dans mes souvenirs, c'était un peu brouillon, en effet. Ce qui le rattrapait, c'était que l'album jouait le jeu malgré tout. C'est vraiment le récit d'une aventure. Ce n'est pas de la parodie pour la parodie. Le public visé reste les enfants.

NDZ, 21.10.2020 à 14:01374041
Légère déception. J'en attendais trop probablement, notamment niveau humour, qui n'est pas le sentiment général à l'issu de la lecture (plutôt l'ennui). On a heureusement quelques moments qui sauvent le livre et un trait qui dynamise ce qui aurait pu rester enlisé dans une pourtant très bonne idée de départ mais mal gérée sur la longueur.



Pourquoi une suite ? Et pourquoi pas ? on retrouve les deux cow-boys frangins (et un peu crétins) pour une suite à la limite du convenu mais pas tout à fait, et du coup, cela suffit à rendre les retrouvailles agréables.


Je n'ai trouvé aucun intérêt à ces récits, lus (et offerts) à mes fils. C'est incompréhensible pour un enfant (vocabulaire, mise en page, action) et ennuyeux pour un adulte (narration indigente et brouillonne, faible originalité du tout).

Thierry, 21.10.2020 à 9:16374035
celui-là semble passer inaperçu, et c'est dommage. A travers ses souvenirs d'enfance, George Takei raconte le calvaire des ressortissants d'origine japonaise aux USA lors de la seconde guerre mondiale. Considérés comme ennemis étrangers, ils furent victime de discrimination organisées et interbés jusqu'à la fin du conflit, dans des conditions indignes. Récit d'un racisme d'état, dans toute son injustice et son hypocrisie, il démontre aussi que l'histoire a tendance à bégayer.
L'intérêt vient aussi de la manière dont George Takei explique comment cela va l'inspirer dans sa vie. Il fut, et reste, un militant infatigable pour la justice sociale et les droits LGBT.
C'est le genre de livre qui ne met pas la forme en avant. Le dessin, d'inspiration très gekiga, est sobre et traduit bien la sensibilité du récit. La narration est fluide et claire, ne cherchant pas l'effet de style. C'est le message qui importe. Et il est plutôt bien délivré.
En aparté, j'ai trouvé ironique que, par la suite, George Takei ait connu le succès dans le rôle de Monsieur Sulu dans Star Trek. Difficile de ne pas voir la modernité du propos de Roddenberry qui avait imaginé en 1966 un équipage qui se voulait repésentatif de l'humanité dans son ensemble (et un peu plus), esprit qui perdure aujourd'hui, la capitaine de la série Star Trek Discovery étant une femme noire. Et tout le monde s'en fout.
Dans le même temps, les fans de Star Wars font un caca nerveux parce qu'il ne peut y avoir de stormtrooper noir, se déchaînent sur un personnage de femme asiatique...
Les trekkies semblent beaucoup plus sympathiques que les autres :o)

lanjingling, 16.10.2020 à 3:36373991
Thierry :
fausse bonne idée, mais peut-on s'attendre à une bonne idée de Zidrou ?


Ce n'est pas un problème, au contraire, Frank a montré que les contraintes les plus lourdes pouvaient le stimuler, il a ainsi fait d'excellents albums malgré le handicap de Bom au scénario.

Thierry, 15.10.2020 à 11:53373989
ah oui, intéressant point de vue

Mr_Switch, 14.10.2020 à 23:09373987
Il y a un problème récurrent dans la revisite graphique du marsu : que faire de ses yeux. Il a de grands yeux, avec une partie sclératique disproportionnée (le blanc de l'oeil). On est au-delà d'une représentation néoténique, on est clairement dans l'exagération comique.
Dès lors que l'on veut rationaliser le dessin, la représentation du marsu, qu'on veut le rendre réaliste, que faire de ce blanc de l'oeil ? Le faire quasi-disparaître ? Le transformer en autre chose ? C'est ce dernier choix qui semble être fait jusqu'à présent. Dans le film Marsupilami, ce blanc était devenu une fourrure au niveau de la fosse orbitaire. Et avec la Bête de Frank, on semble être dans une solution analogue.

e m, 14.10.2020 à 22:21373986
Ahah, je suis curieux de lire les autres albums.
Je passerai pour celui-ci. Je trouve ce Marsu tellement laid que ça ne me donne même pas envie de feuilleter l'album.

Thierry, 13.10.2020 à 9:22373979
c'est peut-être pour inaugurer une collection "Marcinelle, label noir" qui va proposer des relectures adultes des classiques Dupuis.

e m, 12.10.2020 à 20:15373978
C'est censé être le marsupilami, sur la couverture ?!

Thierry, 12.10.2020 à 14:22373970
fausse bonne idée, mais peut-on s'attendre à une bonne idée de Zidrou ? Attention, ce n'est pas un album honteux ou outrageusement raté. Il repose sur des fondations bancales, à savoir intégrer le marsupilami, création profondément fantaisiste, dans un univers réaliste. Le scénario multiplie les références appuyées à Franquin, la Belgique d'après-guere pour bien flatter la croupe du lecteur de franco-belge. L'histoire est facile, jouant sur un petit garçon et sa mère martyrisés parce que le père du gamin est un soldat allemand. Heureusement que son amour des animaux (et de sa moman chérie) lui apporte un peu de réconfort... et puis... vous devinez la suite. Frank Pé reprend le registre visuel de Zoo. C'est joliment dessiné, avec des grandes cases pour remplir 150 planches. Mais le fond du problème, c'est qu'il n'y a ni la fantaisie, ni la touche de poésie qui aurait légitimé l'usage du marsu au lieu de n'importe quel autre animal. Remplacez le marsu par un lémurien quelconque, l'histoire tenait aussi bien. Intrtinsèquement, le marsu ne peut pas être réaliste. Pour l'introduire dans un contexte réaliste, il faut que cela ait du sens. Il n'y a qu'un étalage de bons sentiments et d'effets efficaces, mais faciles. Je suis sûr que beaucoup vont s'extasier de l'ingtelligence du scénario. je n'y vois qu'une fan fiction bien intentionnée qui ne fait que du fan service pour gardiens du temple.

lanjingling, 03.10.2020 à 11:41373944
Ça a un côté album jeunesse par les personnages, le dessin, mais une jeunesse délurée, avec ses personnages bêtes et méchants, et même une jeunesse un peu adulte, par certaines situations scabreuses et un humour qui vise sous la ceinture. Ça tourne un peu en rond dans l'eau.

lanjingling, 03.10.2020 à 7:19373937
Avec son trait minimal, c'est a priori une autre de ces histoires simples au premier abord mais qui prétendent à une dimension philosophique et sont au final lourdes et creuses. Mais ici, l'intelligence du traitement fait dépasser à l'ouvrage l'histoire symbolique gentillette. Le dessin en lui-même n'exprime que l'essentiel, mais avec justesse dans les positions, les expressions, et surtout, graphiquement, et donc narrativement, c'est un conflit, entre le trait et la couleur, les aplats de gris et les crayonnés de bleu.
Quatre profondes étoiles.

lanjingling, 03.10.2020 à 6:51373936
En voulant inclure et faire référence à de nombreuses œuvres, de la littérature, de la bande dessinée, de la peinture, dans un cadre si restreint, ce livre a voulu trop embrasser, et a mal étreint, car la tâche de cet ouvrage est si lourde qu'on a l'impression que pour y parvenir chaque passage doit faire sens, et l'ensemble en est alourdit par des images, dialogues et jeux de mots trop significatifs. Ainsi, Siwel, Lewis passé de l'autre côté du miroir, rencontre Lapinot, qui est son personnage préféré, et lui demande une aide qu'il ne lui donne pas.
Ce livre veut donc rendre hommage à de nombreuses œuvres, à commencer par la plus évidente, Alice, mais veut aller plus loin, dans une réflexion sur le statut de personnage et celui de livre. Ainsi, des arbres peuvent aider Siwel, la petite fille égarée, car ils sont la source du papier, et donc des livres. C'est donc peut-être parce que j'ai lu ce livre en numérique, sans la sensation tangible du papier, qu'il n'a pas fonctionné sur moi.

crepp, 02.10.2020 à 13:44373935




Des petits chapitres pour essayer de faire comprendre aux lecteurs les raisons de la mort de Van Gogh, quelques planches puis une lettre de Van Gogh lui même, écrit pour un proche. Et c'est là que je bloque, 15 fois la même chose, car 15 fois la lettre répète le passage dessinée, pire j'ai trouvé les lettres plus intéressantes, et même si le noir et blanc de Daniejel Zezelj est beau, il n'apporte donc pas grand chose, il ne me reste rien de la lecture. Je devais soit disant "entrer dans la psyché d'un peintre maudit", je me retrouve avec une lecture sans la moindre émotion.
Bref déception.

2 pinceaux (et encore c'est surtout pour le trait de l'auteur).

crepp, 01.10.2020 à 11:32373929
Thierry :
le toujours délicat 'album d'après', même si Bablet s'était investi dans les 'Midnight tales', ce qui lui permet de faire retomber la pression après le succès de Shangri-La
SF toujours, avec encore une fois une pointe de philosophie. Il imagine cette fois 2 IA sur une période de plusieurs centaines d'années. A travers leurs interrogations, c'est la nature de l'humanité qu'interroge l'auteur.
Il y a toujours l'écueil du style graphique très personnel de Bablet, qu'il serait réducteur de qualifier de moche. Mais il faut reconnaître que ses personnages sont assez laids. Par contre, son travail sur les décors et les couleurs est très réussi.
Sur le fond, Bablet brasse beaucoup de sujets. A peu près tous les sujets attendus, mais sans donner l'impression de sortir des clous. Le traitement est aussi attendu que les thèmes abordés. la surprise vient plutôt de l'empathie qu'il réussit à faire naître envers ses 2 protagonistes, jusqu'à une fin bien amenée et émouvante.
Le livre est ambitieux. Un peu trop, sans doute. Au moins y-a-t-il volonté de ne pas se laisser enfermer dans la facilité. C'est en tout cas une confirmation que bablet est un auteur à suivre.


Par rapport à Shangri-la, Bablet est beaucoup plus fin, il assène moins de coups de poing. La BD part faussement dans tous les sens, il choisit ces lieux pour le thème abordé d'une belle manière. Mais c'est vrai que l'œuvre est ambitieuse, il y a des portes que j'aurai voulu voir ouvertes plus longtemps, mais quand même sa représentation du réseau, la classe.

4 robots.

crepp, 27.09.2020 à 15:40373909
"En 1766, un vampire doit quitter Londres après avoir trop montré sa véritable nature, ainsi Lord Pierrefont embarque sur un des navires de la compagnie des Indes en direction des rives de l'Indus. Il pourra ainsi refaire sa vie et redevenir le chasseur qu'il aime être. Enfin le croit il, car dans ces rivages sauvages, il y a aussi des forces anciennes et puissantes."
La première chose qui reste à la fin de la lecture est l'ambiance qui se dégage du trait de Kumar Sumit, pour un premier album, ce dessinateur sort de très belles planches de cette inde du XVIIi ième siècle. J'avais assez peur au début de l'album de me plonger dans une histoire de vampires plutôt classique : fuite du vampire, la chasse pour le retrouver ... mais c'est sans compter l'astuce de Ram V de déployer sa comparaison entre les vieux démons et ce que représente la compagnie des indes, avec toujours cette question en tête "qui sont les monstres ?". J'avoue quand même que les allers-retours entre le vieux continent et l'Inde paraissent un peu trop faciles, et que le coté politique entre le sultan et le jeune prince ne m'a pas emballé plus que cela. Pour le reste l'ambiance joue tout de même son rôle, et la description de cette Inde m'a pas mal intrigué.
Bref lecture sympa.

3 crocs

Thierry, 21.09.2020 à 14:48373900
le toujours délicat 'album d'après', même si Bablet s'était investi dans les 'Midnight tales', ce qui lui permet de faire retomber la pression après le succès de Shangri-La
SF toujours, avec encore une fois une pointe de philosophie. Il imagine cette fois 2 IA sur une période de plusieurs centaines d'années. A travers leurs interrogations, c'est la nature de l'humanité qu'interroge l'auteur.
Il y a toujours l'écueil du style graphique très personnel de Bablet, qu'il serait réducteur de qualifier de moche. Mais il faut reconnaître que ses personnages sont assez laids. Par contre, son travail sur les décors et les couleurs est très réussi.
Sur le fond, Bablet brasse beaucoup de sujets. A peu près tous les sujets attendus, mais sans donner l'impression de sortir des clous. Le traitement est aussi attendu que les thèmes abordés. la surprise vient plutôt de l'empathie qu'il réussit à faire naître envers ses 2 protagonistes, jusqu'à une fin bien amenée et émouvante.
Le livre est ambitieux. Un peu trop, sans doute. Au moins y-a-t-il volonté de ne pas se laisser enfermer dans la facilité. C'est en tout cas une confirmation que bablet est un auteur à suivre.

lldm, 12.09.2020 à 17:43373875
Bon, avec des petits sauts de lignes, ça devrait marcher.
Cinq traits décochés de l'opiniâtre et flamboyante machine
Adverse viennent d'atteindre ma boîte aux lettres ; en
voici une brève évocation qui, j'espère, suffira à vous
jeter sur vos bons de commandes ou sur paypal après un
petit tour par ici : https://www.adverse.fr/

Première publication de Gary Colin en dehors de ses propres
réalisations éditoriales pour "La hyène"
( http://editions-la-hyene.fr), "Il était deux fois" a été
choisi par les éditions Adverse parmi ses travaux
ouvertement les moins narratifs ; ce sont ici le dépliement
formel, les combinaisons à la fois spatiales, processuelles,
récitatives, des couleurs et des épanchements numériques
qui s'assemblent en une organicité joyeuse, bizarre,
gracieuse et grotesque à la fois.

Les deux volumes de Demoniak viennent achever la petite
tétralogie pornographique "Eros Negro" ; nécrophilie,
séquestration, domination, voyeurisme, blaxploitation
sont au programme de cette dérive, aberrante jusque dans
la traduction approximative de sa matrice éditoriale ;
un freak dans le monde conceptualisant et culturellement
défendable de l'appropriationisme, un freak dans le monde
freak de la marchandise pornographique en bandes dessinées.

Doux petit récit tremblant et intime de Jul Gordon,
"De tels baisers" vient offrir aux éditions Adverse
une sorte d'écho atmosphérique et formel, par ses
espaces domestiques évidés et son verbe rare, sa
narration cristalline, au bien joli "Hmmm!" de C. de
Trogoff. Faites d'une pierre deux coups en vous offrant
les deux !

Rosaire Appel, de son côté, en publiant son troisième
livre chez Adverse, inscrit visuellement son "Soundtracks"
dans la grande tradition des partitions graphiques des
années 70 en leur offrant à la fois par la conception
éditoriale et par le processus de germination numérique,
de nouveaux espaces de pensée, entre musique et bande dessinée. D'une certaine façon, "Soundtracks", par
l'ambiguïté affirmée de sa position, fait s'effriter les
vieilles dialogies horaciennes entre poésie muette et
peinture parlante pour produire de nouvelles attitudes de
lectures, de nouvelles attentions du regard, et - qui sait?
- approcher quelques glissements féconds de l'oeil à
l'oreille.

lldm, 12.09.2020 à 14:35373874
je sais pas comment ça marche pour vous
mais voilà une image qui bousille totalement
la lecture du thread...
Il y a quelque chose de faisable
techniquement pour corriger ça ?

Thierry, 09.09.2020 à 13:55373864


une curiosité qui explore la carrière de David Bowie, de ses débuts jusqu'à la fin de l'ère Ziggy Stardust. Malheureusemebt, l'ensemble est plutôt superficiel, sans vrai parti-pris narratif comme celui de Kleist pour Nick Cave. On est plus dans la succession de saynettes qui semblent illustrées de dessin recopié de photos mythique. Pas inintéressant, mais sans releif particulier.

Thierry, 09.09.2020 à 13:47373861
dans l'édition spécial vacances d'Urban à 4.90 EUR. Pencore lu l'équivalent du dernier tome, mais à quoi bon ?
Comme d'hab, une mis en bouche spectaculaire, un début d'intrigue malin et puis... plus rien. Un défilé de super-héros et de super-méchants des plus iconiques aux plus obscurs, histoires de bien montrer qu'il s'agit d'une oeuvre qui s'interroge en profondeur sur le mythe. Les super méchants font des trucs super gentils et posent la question de la pertinence de super gentils qui ne font pas de trucs super gentils, genre fleurir le désert (trop facile pour Poison ivy) ou faire remarcher les paralytiques.
C'est évidemment un piège diabolique et les super gentils se font enquiller comme des bleus, avant de se rebiffer. Rien de neuf sous le soleil, et pas de quoi convaincre un amateur qui se perd un peu dans les 259 personnages qui se succèdent.
Quant au dessin... il faut être sensible au style pompier de Ross, un peu trop dans l'ultra académisme du dieu grec à la machoire parfaitement dessinée. Pas pour moi...

lldm, 03.09.2020 à 22:14373850
ibnalrabin :

En fait je ne comprends pas vraiment pourquoi autant d'adultes munis de leur complète dentition s'excitent autant sur Hergé. Sociologiquement c'est un phénomène intéressant, cette fascination pour cet auteur. Je ne dis pas qu'Hergé est mauvais ou pas important ou tout ce qu'on veut, mais quand-même, y a un tas de trucs vraiment pas terribles, et un livre sur deux qui traite de bande dessinée en fait cause de ce garçon (oui, j'exagère).


Tu n'exagères pas, en fait. C'est au-delà de ce que tu peux imaginer. Et s'il n'y avait que les bouquins ... Pas un article scientifique, un essai, qui n'y revienne au moins pour un tour ; même l'excellente revue "A partir de" sacrifie au sacre de cette vieille cochonnerie. Les rencontres, les expos, les conférences elles-mêmes, viennent à leur tour planter des clous dans le vieux fétiche pourri. Je me tape pas mal de lectures pour Pré Carré, et je suis inlassablement reconduit au sanctuaire, par tous les bouts possibles, sociologie, histoire, esthétique, etc. Les auteurs ne sont pas les derniers à gatifier : dernier en date avant la semaine prochaine...

lanjingling, 01.09.2020 à 14:45373845
ibnalrabin :
C'est un des très rares souvenirs de peur en lisant une Bande Dessinée (le seul, peut-être). Alors l'enfance y fait sans doute beaucoup, mais Hergé a quand-même ce truc des images fortes, comme tu dis, qui ont fonctionné très bien sur le jeune lecteur que j'étais, et qui m'ont marqué.


Moi, c'est le cracoucass qui me faisait peur (dont le croquis de base est de Franquin, si je ne m'abuse), et plus encore, il y avait chez moi un vieux Lucky Luke broché, avec des vignettes de couvertures d'autres albums en quatrième de couverture, celle de La ville fantôme me terrorisait au point que j'avais colle dessus un morceau de papier pour ne plus la voir, ne serait-ce que par inadvertance.
Bref, ce qui fait peur, c'est assez relatif, en dehors de quelques clichés.

ibnalrabin :
En fait je ne comprends pas vraiment pourquoi autant d'adultes munis de leur complète dentition s'excitent autant sur Hergé. Sociologiquement c'est un phénomène intéressant, cette fascination pour cet auteur.

Il doit y avoir un ensemble de facteurs, dont l'ambition et le don pour le marketing d'Hergé, sa faculté à donner des signes de l'apparition d'un mythe (les multiples versions d'une même histoire), l'effet boule de neige...
ibnalrabin :
Je ne dis pas qu'Hergé est mauvais ou pas important ou tout ce qu'on veut, mais quand-même, y a un tas de trucs vraiment pas terribles, et un livre sur deux qui traite de bande dessinée en fait cause de ce garçon (oui, j'exagère).

Non, à peine, il y a encore quelques années, on ne devait pas être loin de ce ratio.

ibnalrabin :
(*) Il est fort possible que cette phrase soit grammaticalement voire même sémantiquement fort bancale.

Je dirais que tomber des nues quant à quelques chose est en effet une première dans la langue française...

ibnalrabin, 31.08.2020 à 21:08373841
lldm :
C'est sans doute le privilège que m'offre la lecture adulte d'Hergé, de n'en avoir eu aucune lecture enfantine. (...) Tout ce que tu me décris, c'est l'espèce de magie hypnotique Hergé : basée sur deux trois cases, sur une image un peu forte ici, une momie collée à un train là, c'est l'imagination de générations de lecteurs qui a fait le reste, qui a rempli ces livres creux, qui a pondu entre ces rarissimes images de quoi combler le manque total consistance, de vigueur, de ces pauvres livres.


J'ai un souvenir très net de ma lecture enfantine d'une scène des 7 boules de cristal: celle avec la momie-squelette qui entre par la fenêtre de Tintin, ça doit faire 2 pages, mais ça m'avait complètement terrorisé. C'est un des très rares souvenirs de peur en lisant une Bande Dessinée (le seul, peut-être). Alors l'enfance y fait sans doute beaucoup, mais Hergé a quand-même ce truc des images fortes, comme tu dis, qui ont fonctionné très bien sur le jeune lecteur que j'étais, et qui m'ont marqué. Les tirades du capitaine Haddock me faisaient mourir de rire, aussi.

Par contre j'ai relu il y a peu l'Etoile Mystérieuse, qui n'est pas considéré comme un chef d'œuvre d'Hergé mais pas non plus mis dans la case des "mauvais" Tintin d'habitude, enfin à ce que je crois. J'étais stupéfié d'à quel point c'était mauvais. J'imagine que quelqu'un le découvrant adulte doit tomber des nues quant à l'idolâtrerie à laquelle est voué son auteur(*).

En fait je ne comprends pas vraiment pourquoi autant d'adultes munis de leur complète dentition s'excitent autant sur Hergé. Sociologiquement c'est un phénomène intéressant, cette fascination pour cet auteur. Je ne dis pas qu'Hergé est mauvais ou pas important ou tout ce qu'on veut, mais quand-même, y a un tas de trucs vraiment pas terribles, et un livre sur deux qui traite de bande dessinée en fait cause de ce garçon (oui, j'exagère).

(*) Il est fort possible que cette phrase soit grammaticalement voire même sémantiquement fort bancale.


lanjingling, 31.08.2020 à 4:45373840
Aba Sourdi :
Hergé arrivait à plaire à mes yeux et à mon "cerveau immergé" (dirons-nous), alors que je trouvais Astérix, les Schtroumpfs et la plupart des autres classiques franco-belges disgracieux.)


Tintin a toujours été le journal des enfants sages et propres sur eux, alors que Spirou (auquel je rattache Astérix et Pilote) celui des garnements.

Cette dame, dont je n'ai jamais aimé les dessins, est assez lucide sur elle-même quand elle dit ne savoir ni dessiner ni colorier.
Par contre, elle confond dessin simplet et élégant d'une part, complexité et laideur de l'autre. Elle dit aimer pratiquer le contraste entre l'écrit farfelu et le dessin simple, effectivement, il n'y a aucune dissonance, aucune tension au sein même de son dessin. Chez Hergé du moins on en trouve parfois dans la mise en page.

Aba Sourdi, 30.08.2020 à 17:12373839
Ha ha, ben oui d'ailleurs j'aimais bien cette dame. Globalement les dessins que j'aimais étaient plutôt dans les "livres illustrés" que dans les "illustrés" et je voyais pas l'intérêt de se fader plein de petites cases bavardes si on supportait pas le dessin.

Mr_Switch, 30.08.2020 à 15:50373838
Aba Sourdi :
alors que je trouvais Astérix, les Schtroumpfs et la plupart des autres classiques franco-belges disgracieux.)

Sors de ce corps, Agnès Rosenstiehl !

Aba Sourdi, 30.08.2020 à 14:39373837
lldm :
Pierre :
Ainsi es-tu demeuré insensible à l'inquiétante étrangeté qui se dégage de cet album ?


Absolument, oui. C'est sans doute le privilège que m'offre la lecture adulte d'Hergé, de n'en avoir eu aucune lecture enfantine. Je le vois, je crois, pour ce qu'il est. Rien. Un rien légèrement élégant dans le meilleur des cas, désespérément lourd à l'encre, maladroit, jacasseur, bête à pleurer, douteux éthiquement sur un nombre de plans rapidement offensant. Tout ce que tu me décris, c'est l'espèce de magie hypnotique Hergé : basée sur deux trois cases, sur une image un peu forte ici, une momie collée à un train là, c'est l'imagination de générations de lecteurs qui a fait le reste, qui a rempli ces livres creux, qui a pondu entre ces rarissimes images de quoi combler le manque total consistance, de vigueur, de ces pauvres livres. C'est le seul talent que je reconnaisse à Hergé : il fabrique des lecteurs plus fins, plus créatifs que lui. Plus narrateurs surtout.

Je suis un cas opposé mais révélateur également pour cela même : Hergé est le seul dessinateur de BD que j'ai eu entre les mains jusqu'à mes 10-11 ans environ. (Si l'on enlève peut-être quelques machins des publications Bayard standards de type "Tom-Tom et Nana"...)
Alors je te vois venir : cela aurait tendance à prouver que ça m'a suffisamment dégoûté pour ne pas me donner envie d'aller voir ailleurs ce que ça pouvait bien donner cette fameuse "bande dessinée" (mais je ne lisais guère autre chose non plus de toutes façons), et en même temps ça a eu un potentiel suffisant de fascination pour me permettre de me contenter de ça quand il fallait me reposer de mes autres activités plus constructives.
Je crois que Swarte et Fresnault-Deruelle ont chacun à leur manière tout dit sur l'énigme Hergé : Swarte en montrant à quel point le canevas "ligne claire" exerce une espèce d'efficacité graphique pouvant mener très loin, et le sémiologue tintinophile (avec sa fameuse citation "une bande dessinée c'est l'aventure du dessin, avant d'être l'aventure du personnage", de mémoire) en essayant de décrire pourquoi ça marche autant pour l'œil et le sens. "Hergé ou la profondeur des images plates", le titre de son dernier bouquin, résume bien mes impressions !
(Il y a sans nul doute une encombrante relation à l'enfance qui fausse tout jugement comme pour toutes les BD de jeunesse, mais je suis personnellement sûr de ce que je ressentais : Hergé arrivait à plaire à mes yeux et à mon "cerveau immergé" (dirons-nous), alors que je trouvais Astérix, les Schtroumpfs et la plupart des autres classiques franco-belges disgracieux.)

lldm, 30.08.2020 à 1:34373836

Editorialement soigné, ce joli livre d'un auteur complètement inconnu de moi est une réussite ; le dessin s'inscrit dans une sorte de mouvance contemporaine assez filaire, draguant le cartoon grotesque, qui aurait tout aussi bien pu être publié par Misma ou Cornelius ; le livre déplie une espèce de construction paranoïde basée sur la ritournelle et l'obsession des signes. D'une certaine façon, on n'est pas très éloigné des déchiffrages du monde dans le Cosmos de Gombrowicz. Les toutes dernières pages sont le seul bémol d'un livre qui n'a pas l'audace - pourtant nécessaire aux grandes oeuvres - de nous laisser nous démerder seuls avec le sens, et révèlent l'angoisse la plus fréquente des auteurs mal assurés (ou trop orgueilleux de leur message), celle de ne pas être complètement compris. Que ça ne vous fasse pas reculer, le bouquin mérite qu'on s'y attarde (sa sortie malencontreuse au début de la crise sanitaire a dézingué ce pauvre livre).

lldm, 27.08.2020 à 15:08373829
Pierre :
Ainsi es-tu demeuré insensible à l'inquiétante étrangeté qui se dégage de cet album ?


Absolument, oui. C'est sans doute le privilège que m'offre la lecture adulte d'Hergé, de n'en avoir eu aucune lecture enfantine. Je le vois, je crois, pour ce qu'il est. Rien. Un rien légèrement élégant dans le meilleur des cas, désespérément lourd à l'encre, maladroit, jacasseur, bête à pleurer, douteux éthiquement sur un nombre de plans rapidement offensant. Tout ce que tu me décris, c'est l'espèce de magie hypnotique Hergé : basée sur deux trois cases, sur une image un peu forte ici, une momie collée à un train là, c'est l'imagination de générations de lecteurs qui a fait le reste, qui a rempli ces livres creux, qui a pondu entre ces rarissimes images de quoi combler le manque total consistance, de vigueur, de ces pauvres livres. C'est le seul talent que je reconnaisse à Hergé : il fabrique des lecteurs plus fins, plus créatifs que lui. Plus narrateurs surtout.

Herbv, 14.08.2020 à 16:00373780
Pierre :
A quand une série Bamboo intitulée "les bibliothécaires" ?

Bamboo n'a rien au catalogue, certes, mais il y existe des mangas à la gloire des bibliothèques

lanjingling, 14.08.2020 à 14:13373779
Mael :
Mael :
On m'avait un jour passé ça, car fonctionnaire et fan de BD

J'ai encore du mal à voir d'ailleurs comment ça pourrait être vu autrement que comme une double insulte sur ces deux points mais bon.


On te l'a offert avec bonnes ou mauvaises intentions ?

Pierre, 14.08.2020 à 12:43373778
A quand une série Bamboo intitulée "les bibliothécaires" ?

Mael, 14.08.2020 à 10:58373777
Mael :
On m'avait un jour passé ça, car fonctionnaire et fan de BD

J'ai encore du mal à voir d'ailleurs comment ça pourrait être vu autrement que comme une double insulte sur ces deux points mais bon.

Mael, 14.08.2020 à 10:57373776
lanjingling :
J'avais lu dans un article sur L'agent 212, Les femmes en blanc, ce genre de séries de Cauvin, que les B.D. dites corporatistes se vendaient assez bien justement aux corporations qu'elles caricaturent.
C'est peut-être aussi le cas de cette série, les profs se sentant tellement abandonnés par le gouvernement que certains lisent cette B.D. en se disant qu'au moins quelqu'un s'intéresse à eux, même à coups de clichés vulgaires.

C'est aussi assez terriblement une série qu'on offre aux profs, et j'imagine aux Pompiers, etc.
Cadeaux diversement appréciés quand même.

On m'avait un jour passé ça, car fonctionnaire et fan de BD, c'est encore pire que les Profs (si si, j'avoue avoir une certaine affection pour le dessin de Tranchand depuis Marine dans Pif, sur les premiers tomes des profs il y avait encore un certain dynamisme).

Pierre, 13.08.2020 à 15:45373775
lldm :

J'ai pensé me laver des deux précédents avec ça. Pourquoi ? Je ne sais pas, on en dit beaucoup de bien. C'est indéniablement moins moche, et puis il y a prescription. Mais y'a pas de quoi faire la fête. Terrible odeur de vieux sapin.
Pas fini non plus, c'est atrocement vain et répétitif. Les efforts de l'auteur pour fermer de temps en temps son clapoir intarissable n'ont pas d'autre fin que de nous amuser un peu, introduire du burlesque, des petits trucs rigolos, des moments slapstick (donc, merci, tout de même, muets). Qu'il est rigolo, le capitaine avec sa tête de vache en carton pâte sur la tête. Ah ah ah. Qu'il est marrant Nestor avec son plateau de bouteilles et le chien, il est rigolo le chien. Quel marrant ce chien. sacré Pilou.
Bon sang, j'ai envie de me pendre.


Ainsi es-tu demeuré insensible à l'inquiétante étrangeté qui se dégage de cet album ? N'insiste pas, tu dois être tout simplement allergique à Hergé (explication qui me paraît plus plausible que l'incompétence totale de cet auteur). Mon ressenti est certainement déterminé par le fait que je l'ai lu enfant et qu'il m'a passablement impressionné et même si j'y décèle à chaque relecture quelques défauts, les 7 boules de cristal reste un de mes albums préférés, avec une tension dramatique à fleur de peau tout au long du récit assez hors du commun pour un album grand public dessiné il y a près de 80 ans, cette omniprésence d'un ennemi insaisissable, et la mise en avant du paranormal (des prédictions, des visions, des maléfices, des cauchemars...) sans sombrer dans le ridicule, une approche psychologique réaliste (la terreur qui saisit le professeur Bergamote, ou l'abattement du capitaine Haddock après la disparition de Tournesol)... Même cette scène burlesque dans les coulisses du music-hall que tu évoques, est une vision chimérique plutôt horrifique (je ne dirais pas surréaliste mais j'y pense un peu). Le contexte de réalisation de cette histoire pendant l'Occupation n'est sans doute pas étranger à tout ça.

Sa suite en Amérique du sud est pleine de péripéties et de pittoresque, mais réserve un dénouement assez décevant au regard du mystère construit dans la première partie. C'est dommage (Hergé regrettait d'avoir fait passer les Incas pour des idiots ignorant tout de l'astronomie, cela afin de se sortir de son imbroglio scénaristique).

e m, 13.08.2020 à 5:02373773
lanjingling :

C'est encore pire que tu ne le penses. BeKa, le nom du scénariste, est en fait le pseudo de deux personnes, ils s'y sont mis à deux pour imaginer cela.

Oh ben zut ! Je viens de regarder la liste des leurs bd... Moi qui attendais le prochain Tunique Bleues, avec ces Beka au scénario et Munuera au dessin) avec une certaine curiosité. Je pense que je vais attendre des avis avant de l'acheter.

lanjingling, 13.08.2020 à 2:31373772
lldm :
Juste pour signaler que ça existe. Vous saviez ? Vraiment ? Merde, on me dit jamais rien, à moi. J'ai un peu triché pour noter. J'ai pas été au-delà de la couverture. C'est une sale note pour une couverture, mais je suis sûr que j'aurais mis moins si j'avais lu le truc.

C'est encore pire que tu ne le penses. BeKa, le nom du scénariste, est en fait le pseudo de deux personnes, ils s'y sont mis à deux pour imaginer cela.

lanjingling, 13.08.2020 à 2:27373771
lldm :
Ce n'est pas une critique que méritent ces auteurs mais d'être lâchés ligotés sur un vrai piquet de grève après distribution de leurs torches culs à ces profs sur lesquels ils se défoulent de façon aussi rance. C'est sale, hideusement vulgaire, terriblement ordinaire dans le mépris qui s'en dégage des profs en particulier et de la fonction publique en général.


J'avais lu dans un article sur L'agent 212, Les femmes en blanc, ce genre de séries de Cauvin, que les B.D. dites corporatistes se vendaient assez bien justement aux corporations qu'elles caricaturent.
C'est peut-être aussi le cas de cette série, les profs se sentant tellement abandonnés par le gouvernement que certains lisent cette B.D. en se disant qu'au moins quelqu'un s'intéresse à eux, même à coups de clichés vulgaires.

lanjingling, 13.08.2020 à 2:27373770
lldm :
Ce n'est pas une critique que méritent ces auteurs mais d'être lâchés ligotés sur un vrai piquet de grève après distribution de leurs torches culs à ces profs sur lesquels ils se défoulent de façon aussi rance. C'est sale, hideusement vulgaire, terriblement ordinaire dans le mépris qui s'en dégage des profs en particulier et de la fonction publique en général.


J'avais lu dans un article sur L'agent 212, Les femmes en blanc, ce genre de séries de Cauvin, que les B.D. dites corporatistes se vendaient assez bien justement aux corporations qu'elles caricaturent.
C'est peut-être aussi le cas de cette série, les profs se sentant tellement abandonnés par le gouvernement que certains lisent cette B.D. en se disant qu'au moins quelqu'un s'intéresse à eux, même à coups de clichés vulgaires.

lldm, 12.08.2020 à 23:39373769

Juste pour signaler que ça existe. Vous saviez ? Vraiment ? Merde, on me dit jamais rien, à moi. J'ai un peu triché pour noter. J'ai pas été au-delà de la couverture. C'est une sale note pour une couverture, mais je suis sûr que j'aurais mis moins si j'avais lu le truc. De toute façon, une couverture, des fois, c'est un monde. Un nouveau monde qui s'ouvre. Une porte entrouverte. Je l'ai refermée rapidement avant que qui que ce soit ait la mauvaise idée d'aller s'y perdre.

lldm, 12.08.2020 à 23:35373768

J'ai pensé me laver des deux précédents avec ça. Pourquoi ? Je ne sais pas, on en dit beaucoup de bien. C'est indéniablement moins moche, et puis il y a prescription. Mais y'a pas de quoi faire la fête. Terrible odeur de vieux sapin.
Pas fini non plus, c'est atrocement vain et répétitif. Les efforts de l'auteur pour fermer de temps en temps son clapoir intarissable n'ont pas d'autre fin que de nous amuser un peu, introduire du burlesque, des petits trucs rigolos, des moments slapstick (donc, merci, tout de même, muets). Qu'il est rigolo, le capitaine avec sa tête de vache en carton pâte sur la tête. Ah ah ah. Qu'il est marrant Nestor avec son plateau de bouteilles et le chien, il est rigolo le chien. Quel marrant ce chien. sacré Pilou.
Bon sang, j'ai envie de me pendre.

lldm, 12.08.2020 à 23:27373767

même source. Tenu 15 pages, en serrant les dents. Ce n'est pas une critique que méritent ces auteurs mais d'être lâchés ligotés sur un vrai piquet de grève après distribution de leurs torches culs à ces profs sur lesquels ils se défoulent de façon aussi rance. C'est sale, hideusement vulgaire, terriblement ordinaire dans le mépris qui s'en dégage des profs en particulier et de la fonction publique en général.
Le dessin est indigent, chaque expression sature des gueules mal équipées pour parler de grimaces et d'emanatas à la benne dans l'espoir de camper un peu ces marionnettes sans grâce dont toutes les jointures cabotinent à chaque case.

lldm, 12.08.2020 à 23:18373766


aaah, trainer l'été dans des bibliothèques inconnues et découvrir 35 ans après tout le monde les merdes ahurissantes qui font le succès des gros éditeurs... Fascinant... Dire que c'est con et écrit à la truelle est très au-dessous de la vérité. Dire que l'auteur est un imbécile misogyne pour lequel les femmes sont soit des intrigantes soit des putes (militaires, elles baisent à l'ordre, hop!) est une litote. C'est régulièrement à peine écrit en français, avec des tronçons de phrase commençant au pluriel et s'achevant au singulier ; et dieu sait comment le bougre se documente pour brosser ses torchons : sa vision de la psyché et des institutions qui la prennent en charge est aberrante. qu'a-t-il lu ? Mystère... Le dessin est mort né, plat, sans vie, ni laid ni pas, il n'est rien, sinon lisible malgré une pelletée de micro mouches de plume bien inutiles qui tartinent de labeur un scenario qui n'en mérite pas tant.
Ai-je été happé ? Désireux de connaitre la suite ?
Rien à foutre.

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