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Jean-Christophe Menu

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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NDZ, 01.04.2005 à 9:58199418
Réponse de Boudjellal à Menu dans BDMag n°6 (non, je n'achète pas ce genre de truc mais il y a de croustillants extraits - sortis de leur contexte - sur le sujet "Plates-bandes de J-C. Menu" de BDP, post 321 de Coacho).

loic, 16.03.2005 à 14:08197644
ok avec sebastien

seb vassant, 16.03.2005 à 12:21197620

>> Ce qui m'a le plus irrité dans plates bandes, c'est quand même cette tendance à vouloir accorder à l'Association l'exclusivité du bon gout et des justes initiatives.

absolument.. j'étais préparé à ça au début de la lecture pour finalement me rendre compte que l'omniprésence de l'association dans ce "pamphlet" ets normal... autant qu'il parle de choses qu'il connait et finalement c'est tout à fait normal qu'il prenne pour exemple sa propre structure... donc au bout du compte, ça m'a moins irité que prévu

Grunt, 16.03.2005 à 11:39197608
Pour en revenir à Plates bandes, je trouve que Menu tape un peu sur tous le monde, sans trop apporter de choses au triste constat du panorama du monde de la BD de ce jour.
J'ai trouvé cette lecture interessante, même très interessante, mais un tantinet réglement de compte.
Le passage sur "Voici-BD" m'a bien éclaté, et quand Soleil se fait descendre, là, j'avoue, je me suis bien marré. ^ ^

Si j'adhère parfaitement au "combat" de l'Association pour faire sortir de terre une Bande dessinée différente, autre que celle du 48CC, tant au niveau qualitatif et physique, je suis quand même parfois assez réservé sur ses propos.
L'exemple de Blanckets est le plus flagrant : Menu reproche à Thomson d'être "sentimentaliste" plutot que "Sensible"... Que c'est la raison pour laquelle l'Association n'a pas voulut de se projet pourtant initialement pensé pour cet petit éditeur... Qu'on m'excuse, mais si Persepolis n'est pas sentimentaliste, alors j'ai pas tout compris...

Menu présente la BD d'aujourd'hui comme une vaste supercherie, "une tartuferie", et son argumentation tient la route. Mais là où le bas blesse, c'est lorsqu'il met tous les acteurs du monde actuel dans le même panier. On peut, à juste titre selon moi, reprocher à Soleil ou Delcourt de sortir à outrance des tomes 1 qui ne verront jamais de tome 2 derrière, d'en faire trop, de distribuer de la BD commerciale, un peu pourrave, ect. Soit. Je suis daccord. Mais pourquoi s'en prendre à Carabas, à la Boite à Bulle, et à tous les petits éditeurs qui ont souvent choisis des publications parallèles, au même titre que l'Association.

Ce qui m'a le plus irrité dans plates bandes, c'est quand même cette tendance à vouloir accorder à l'Association l'exclusivité du bon gout et des justes initiatives.

Menu est un puriste (c'est une qualité, pour moi) mais ici, il a quand même pas mal chopé le melon. Ce ton "regardez ce qu'on a fait: ces viles gueux tentent de faire pareil, mais c'est pitoyable" m'a vraiment soulé.

En définitive, ce pamphlet m'apparait davantage comme un réglement de compte personnel plutot qu'un bilan de ce qui se trame, depuis une decennie. Bon, ça tombe bien, Plates Bandes est une oeuvre personnelle, mais je souligne juste qu'il y a dans celle-ci à boire et à manger. =o)

seb vassant, 16.03.2005 à 9:32197582
>> Vive la France. Bordel.

ahahah!!!! c'est cynique j'espère...
peut-être peut on déplacer tout ça dans un autre sujet finalement car là ça n'a plus rien avoir avec Menu...

Grunt, 15.03.2005 à 19:46197557
>> explication !

...

>> Le mec m'a avoué qu'il faisait sous-traité l'impression en Espagne.

>> Voila les champions du monde.

Je dois commenter là? Nan parcequ'on pourrait me reprocher de me faire l'avocat du diable quand je cherche à défendre des copains. =o)

Loic, imprimer en Espagne ou ailleurs n'est pas un crime. J'imprime plusieurs de mes titres ailleurs qu'en France, pour des raisons évidentes de coût. Pourtant je m'applique au maximum à faire travailler les français, parce que certains de mes potes travaillent (et survivent tant bien que mal) dans l'hexagone et que, comme je le disais plus bas, je ne veux pas jouer un jeu auquel je risque de perdre mon Job. Pour ce point là oui, je me veux protectionniste, mais, curieusement, je crois que tout le monde cherche à proteger son Job. Mais je peux me tromper...

En ce qui concerne ton commercial qui, finalement, du bout des lèvres, avoue qu'il imprime en Espagne, je ne crois pas qu'on puisse le qualifier de Champion du Monde. =o)
Peut-être champion de la mauvaise foi, à la limite, mais ce qui est sur, c'est que tous les imprimeurs de notre pays ne sont pas ainsi. Bien au contraire. Si tu veux des imprimeurs qui reçoivent les auteurs sur machines, qui les considère avec honeteté et professionalisme, je peux t'en proposer. Mais, s'il te plait, ne les mets pas tous dans le même panier que ton imprimeur-sous-traitant Bordelais...

Vive la France. Bordel.

=o)

malo, 15.03.2005 à 19:16197556
en consultation.

loic, 15.03.2005 à 17:31197546
bon ok!
revenons à un peu d'humour !
je comprends vos réaction...

mais ou est docteur C...

june, 15.03.2005 à 17:31197545
>> "et dire que s'il avait sorti une bd toute normale, y'aurait 4 personnes à l'avoir lue et une à en parler"

c'est clair.

MR_Claude, 15.03.2005 à 17:29197544
"et dire que s'il avait sorti une bd toute normale, y'aurait 4 personnes à l'avoir lue et une à en parler"

c'était ma réflexion du jour :o)))
Cela dit c'est pas inintéressant comme développement (inattendu).

june, 15.03.2005 à 17:24197543
"vous êtes en train de faire du protectionisme"
???
ah bon.
ah ben d'accord, alors.
soit.

chrisB, 15.03.2005 à 17:20197541
>> explication !

>> il y a sur ce forum des perosnnes qui sont surpris de nous voir imprimer en espagne.

>> pour moi, je ne vois pas le probleme..
>> A l'heure ou l'EUROPE economique est active, vous êtes en train de faire du protectionisme.

>> moi je rêve de bosser avec un imprimeur français .
>> la semaine derniere, j'ai reçu un commercial (bordelais)qui m'a dit nous sommes les plus forts du monde et l'espagne, on fait aussi bien qu'eux.
>> j'ai dit ok!
>> il a fait des devis qui était au même niveau que l'espagne.

>> Genial !

>> J'ai donc demandé la possibilité de visiter les locaux et le parc machine qu'il utiliserait pour le tirage.

>> Jusque la, pas de probleme.
>> On a été dans l'atelier.
>> Il y avait un super parc machine.
>> Je dis donc au commercial que nous allions faire affaire et que je viendrais au calage et au tirage.

>> J'ai senti le mec mal à l'aise.
>> Il ne pouvait me dire non mais je sentais bien qu'il ne pouvait me dire oui

>> Le mec m'a avoué qu'il faisait sous-traité l'impression en Espagne.

>> Voila les champions du monde.


La daccord, parcequ'avant j'etais sur Bezian avec Ingweil :o)
(sans allusions scabreuses vous me connaissez)

loic, 15.03.2005 à 17:13197540
explication !

il y a sur ce forum des perosnnes qui sont surpris de nous voir imprimer en espagne.

pour moi, je ne vois pas le probleme..
A l'heure ou l'EUROPE economique est active, vous êtes en train de faire du protectionisme.

moi je rêve de bosser avec un imprimeur français .
la semaine derniere, j'ai reçu un commercial (bordelais)qui m'a dit nous sommes les plus forts du monde et l'espagne, on fait aussi bien qu'eux.
j'ai dit ok!
il a fait des devis qui était au même niveau que l'espagne.

Genial !

J'ai donc demandé la possibilité de visiter les locaux et le parc machine qu'il utiliserait pour le tirage.

Jusque la, pas de probleme.
On a été dans l'atelier.
Il y avait un super parc machine.
Je dis donc au commercial que nous allions faire affaire et que je viendrais au calage et au tirage.

J'ai senti le mec mal à l'aise.
Il ne pouvait me dire non mais je sentais bien qu'il ne pouvait me dire oui

Le mec m'a avoué qu'il faisait sous-traité l'impression en Espagne.

Voila les champions du monde.

june, 15.03.2005 à 16:58197538
ca fait 2 pages que j'ai du mal a suivre, perso.

chrisB, 15.03.2005 à 16:58197537
>> incroyable comme c'est dur de vous suivre dans vos échanges, les gens. je crois que je suis sur le carreau, là.

C'est vrai que la le post de Loic moi pas comprendre :o)

june, 15.03.2005 à 16:55197536
incroyable comme c'est dur de vous suivre dans vos échanges, les gens. je crois que je suis sur le carreau, là.

loic, 15.03.2005 à 16:49197535
Eh les gars nous sommes en train de construire l'europe.
certes, il faudrait peut être une harmonisation économique.

ingweil, 15.03.2005 à 16:46197533
>> >> Allez un exemple du fond et de la forme.
>> >> Je bosse actuellement sur la réédition d’ARCHIPELS de Bezian (oui ! celui qui fait un donjon).

>> Je n'avais même pas relévé cette excellente iniative.
>> Avec le temps cette Bd s'est hissée doucement pour moi comme un incontournable. Si je ne l'ai pas lu 20 fois celle la !!

et c'est prévu pour quand ?
(ingweil heureux !)

chrisB, 15.03.2005 à 16:01197531
>> Allez un exemple du fond et de la forme.
>> Je bosse actuellement sur la réédition d’ARCHIPELS de Bezian (oui ! celui qui fait un donjon).

Je n'avais même pas relévé cette excellente iniative.
Avec le temps cette Bd s'est hissée doucement pour moi comme un incontournable. Si je ne l'ai pas lu 20 fois celle la !!

seb vassant, 15.03.2005 à 14:54197529
je suis d'accord en principe avec toi Grunt... j'ai été voir un excellent imprimeur à paris.. on a pu travailler d'une façon géniale puisque j'étais constamment présent.. sauf que si je devais continuer ces temps ci avec lui je ne pourrais imprimer aucun livre. Dès que j'ai suffisamment d'argent je retourne le voir, on a conclut ça mais pour l'instant je dois aller en espagne.. question de couts.. effectivement.
Après pour l'italie, c'ets encore autre chose.. ils sont moins chèrs qu'en France mais surtout, ils sont meilleurs imprimeurs.. Certains imprimeurs sont la creme de la creme ! Ils sont vraiment pro sur tous les points. Après il faut connaître...
Mais en général, je regarde plutot la qualité de travail plutot que la nationalité d'un imprimeur...

Grunt, 15.03.2005 à 13:58197524
>> >> Pis l'impression est pourrave. =o)

>> non non, maintenant ils font de très jolis recyclés repassés au kaolin, impeccable.
>> mais après, c'est plus trop recyclé, du coup. 8)

Ah mais le Kaolin, t'en trouve effectivement dans le papier recyclé, sauf qu'au niveau pénétration et migration de l'encre, t'as plutot intéret à éviter les aplats sur du recyclé. =o)

Grunt, 15.03.2005 à 13:56197523
Moi je désapprouve completement l'idée d'imprimer à l'étranger, et j'essaie au maximum de faire travailler les imprimeries françaises.
Non pas que les imprimeries italiennes ou espagnoles soient moins pro, simplement que si je dois faire tout imprimer la-bas, en malaisie ou encore au brésil, que resterat-il en france? Et pourquoi mon éditeur n'irait pas non plus chercher son fabricant en Pologne? Pour un tiers de mon salaire, il ferait le double d'horaires...

Bref, chuis pas pour cette tendance à vouloir gagner une petite marge en faisant imprimer-relier ailleurs qu'en france, voire parfois ailleurs qu'en Europe. Ca coute peut-être plus cher, mais au moins, je ne me dit pas que je suis en train de scier la branche sur laquelle j'ai posé mon cul...

june, 15.03.2005 à 13:54197522
>> Pis l'impression est pourrave. =o)

non non, maintenant ils font de très jolis recyclés repassés au kaolin, impeccable.
mais après, c'est plus trop recyclé, du coup. 8)

Grunt, 15.03.2005 à 13:47197521
>> J'ai toujours reve d'imprimer sur des papiers recyclés, ça coute plus cher qu'un papier neuf !

Pis l'impression est pourrave. =o)

loic, 15.03.2005 à 13:45197520
Eugène le jip

Attention, je dis pas que le prix d'un ouvrage cheap et le même qu’un ouvrage luxe.
Je pense que l’on peut réduire des coups mais que cela a des répercussions sur la qualité de lecture .
Je dis juste qu'il y a des frais que nous ne pouvons pas réduire.
Et pour nos petits tirages cela joue en notre défaveur.
On peut presque dire que le prix de fabrication définit le prix de vente final.

D’ou la fabrication en Italie, Espagne….etc…

Pourquoi les diffuseurs travaillent toujours en % et pas à la pièce ?
Ca c’est une bonne question et je n’ai pas la réponse.

Eugène le jip, 15.03.2005 à 13:19197515
bon ben si finalement le prix d'un bouquin bien imprimé sur du beau papier est le même que un mal imprimé sur du mauvais papier, ça valait bien la peine que je m'excite et je retire tout ce que j'ai dis et je m'excuse aurpès de ceux que j'ai pu énerver. (pis fallait me le dire au début, quoi...).
Sinon, le prix du papier, c'est comme les frites avec les patates en Belgique ? Car quand le cours de la patate augmente, le prix du sachet de frites aussi. par contre, quand la patate chute, le vil vendeur de frite n'en pipe pas un mot et ne baisse pas pour autant son prix. A quand l'affichage officiel dans les librairies du cours de la tonne de papier brut.
Sinon, c'est une question que je me pose depuis un certains temps, pourquoi les diff travaillent toujours en % et pas à la pièce ? Même chose pour les libraires. Car avec le système actuel, si augmente les couts de fabrications de quelques centimes, ca fait tout de suite une grosse différence au bout de la chaine. Bon, utopie ou pas ?

Eugène le jip, 15.03.2005 à 13:19197514
bon ben si finalement le prix d'un bouquin bien imprimé sur du beau papier est le même que un mal imprimé sur du mauvais papier, ça valait bien la peine que je m'excite et je retire tout ce que j'ai dis et je m'excuse aurpès de ceux que j'ai pu énerver. (pis fallait me le dire au début, quoi...).
Sinon, le prix du papier, c'est comme les frites avec les patates en Belgique ? Car quand le cours de la patate augmente, le prix du sachet de frites aussi. par contre, quand la patate chute, le vil vendeur de frite n'en pipe pas un mot et ne baisse pas pour autant son prix. A quand l'affichage officiel dans les librairies du cours de la tonne de papier brut.
Sinon, c'est une question que je me pose depuis un certains temps, pourquoi les diff travaillent toujours en % et pas à la pièce ? Même chose pour les libraires. Car avec le système actuel, si augmente les couts de fabrications de quelques centimes, ca fait tout de suite une grosse différence au bout de la chaine. Bon, utopie ou pas ?

loic, 15.03.2005 à 13:07197513
et alors, c'est ça discuter...non ?

xaxa, 15.03.2005 à 12:56197511
marrant,
on est passé de la récupération d'un "concept"
par des grosses maisons d'édition,
aux pourcentages détaillés des contrats d'édition,
en passant par la question de la politique éditoriale,
puis du respect de l'oeuvre (cf traduc),
puis du respect de l'auteur (dans la fabrication
de la BD),
puis du respect du lecteur (dans la fabrication itou)...

du "concept" aux "gros sous" en quelques heures,
quelques phrases...
En fait le résumé d'Oslo n'est pas si merdeux que ça 8)

chrisB, 15.03.2005 à 12:45197509
>> un extrait de contrat

>> 7.11 Pour les albums de la collection courante :

>> * 8 % sur le prix de vente public hors taxes jusqu'à huit mille (8.000) exemplaires ;

>> * 10 % sur le prix de vente public hors taxes de huit mille un (8.001) à douze mille (12.000) exemplaires ;

>> * 12 % sur le prix de vente public hors taxes au-delà de douze mille (12.000) exemplaires.

>> maintenant, ca se negocie...

Et c'est la qu'intervient Capucheman :o)

loic, 15.03.2005 à 12:44197507
un extrait de contrat

7.11 Pour les albums de la collection courante :

* 8 % sur le prix de vente public hors taxes jusqu'à huit mille (8.000) exemplaires ;

* 10 % sur le prix de vente public hors taxes de huit mille un (8.001) à douze mille (12.000) exemplaires ;

* 12 % sur le prix de vente public hors taxes au-delà de douze mille (12.000) exemplaires.

maintenant, ca se negocie...

Babal, 15.03.2005 à 12:29197501
>> Cela vaut pour tous type d'editeur ou il y a des differences entre gros et petits ou avec les independants ?

Presque... Certains éditeurs, comme Paquet, proposent des droits d'auteur plus importants (de l'ordre de 10 à 14 %).
Les auteurs qui vendent beaucoup peuvent aussi généralement négocier ce pourcentage à la hausse (et monter jusqu'à 15 %, voire peut-être même plus).

Thierry, 15.03.2005 à 12:10197497
je me demandais l'impact que pouvais avoir des structure comme "le comptoir des independants", ou l'association DelSol sur les couts de diffusion.

loic, 15.03.2005 à 11:59197495
c'est pour tout le monde pareil.
même dans l'industrie des fruits et legumes.

Thierry, 15.03.2005 à 11:56197494
>>Tous les calculs se font sur le pric H.T.

Librairie- Diff 60% - 6 euros
Editeur - 32 % - 3.2 euros
Auteur - 08% - 0.8 euros

Cela vaut pour tous type d'editeur ou il y a des differences entre gros et petits ou avec les independants ?

loic, 15.03.2005 à 11:25197489
1-Pour chaque livre il y a un coup incompressible
2-Ensuite le prix de vente est plus ou moins cher pour compenser une faible diffusion

tu as parfaitement compris.

Le Gipi chez Actes Sud à 22€
Le Systeme de P.Kuper aux Editions de l'an 2 à 24€

Pour le gipi, je pense que ce livre n'est pas cher.
1- Actes sud a du volume donc, il a un prix de fabrication tres bas (je pense).
2- Je me demande si Gipi n'est pas un livre en Quadri ou Bichromie. Il y a du bleu dans les lavis...
donc, ce serait un livre couleur.


Pour le système.
1- L'an II a beaucoup plus de frais fixe qu'acte sud.
et je ne trouve pas ce livre cher par rapport au tirage et aux ventes


nis, 15.03.2005 à 11:03197487

>> Le Gipi chez Actes Sud à 22€
>> Le Systeme de P.Kuper aux Editions de l'an 2 à 24€

et surtout le recueil d'histoire courte (Short) édité chez Actes Sud à 30 euros.
Ca m'étonne pas que personne n'ait bullenoté ce livre (qui a l'air intéressant avec Gipi, Satrapi, ...)

chrisB, 15.03.2005 à 10:59197486
Oui très interressant ce topic.

Juste une question pour être sur d'avoir compris l'essentiel (ca serait deja pas mal) :

1-Pour chaque livre il y a un coup incompressible
2-Ensuite le prix de vente est plus ou moins cher pour compenser une faible diffusion

Ma question la voila, comment explique t'on les fortes différences que l'on trouve entre différents bouquins ?, exemple de bouquins "chers":

Le Gipi chez Actes Sud à 22€
Le Systeme de P.Kuper aux Editions de l'an 2 à 24€

Comment explique t'on les prix elevés de ces 2 ouvrages par exemple ?

loic, 15.03.2005 à 10:41197484
bien d'accord avec toi !
une belle tranche d'humour !

phicil, 15.03.2005 à 10:01197481
je crois que c'est vraiment un de mes topic preferé de ce debut d'année,
on apprend plein de truc ! merci pour vos info.
ya aussi des moments dramatiques ...
pis enfin on rigole a donf, c'est terrible quoi , on pourrais presque en faire un bouquin...

loic, 15.03.2005 à 9:49197478
que dire de plus que le mail de seb ?

le prix du papier est indexe sur celui du petrole...
le prix de la planche a diminue (avance sur droit)
les marges des gros editeurs ont augmentés.

Moi aussi, je fais imprimer en espagne
deja, je gagne la tva (pour cause de marché intracommunautaire).
soit 5.5% c'est enorme
ensuite, les papiers en espagne et en france n'ont pas le même cout.
Par exemple, je sais que si je veux imprimer sur un papier ivoire, le papier sera moins cher en france.
Par contre le prix des papiers offset tres tres blanc et moins cher en espagne.
et oui! car pour un papier offset, il y a plus couleur de blanc.
J'ai toujours reve d'imprimer sur des papiers recyclés, ça coute plus cher qu'un papier neuf !

grosso modo en espagne on gagne de 15 à 20 %

hoody, 15.03.2005 à 9:45197477
Et bien si quelqu'un veut contredire loic et seb, qu'il se manifeste.
En attendant je considère qu'ils ont raison et j'ai appris pas mal de trucs.

June, peu-etre, sur les marges des libraires?

Thierry, 15.03.2005 à 9:44197476
>> Peut-être que pour un auteur ou un éditeur, c'est gratifiant d'avoir un beau livre. Mais bon, je le répète, côté lecteur, ça la fait pas surtotu si c'est plus cher. On veut des trucs à lire, pas des trucs à ranger sous clé...

je parle surtout, comme daiboken le signale plus bas, des cas de traductions ou l'edition francaise massacre la maquette originale, bacle le travail de traduction ou que sais-je. Le travail de Delcourt sur Jimmy Corrigan est impeccable, mais beacoup plus discutable sur Sandman.


seb vassant, 15.03.2005 à 9:32197475
je pense que Loic va répondre mais en fait l'augmentation des livres viennent juste de l'augmentation du prix du papier, toujours et encore.. ce'st pour cela que tous les livres et magazines augmentent tous les ans. c'est le probleme de la matière première...
Pour faire des livres moins chers, il faut imprimer des quantités énormes... Et ça, les indépendants ne peuvent pas se le permettre malheureusement. C'est pour cela que les prix ne suivent pas. La qualité ensuite du livre ne fait pas forcément bouger le prix. il faut savoir qu'un devis fait avec un apier très fin de 80g et un papier de 120 g n'ont pas vraiment de différence... alors pourquoi se priver du 120g.
Si l'on faisait des bouquins avec un coté cheap, je ne pense pas pouvoir le vendre beaucoup moins chèr qu'un livre avec du beau papier offset plus épais...
La grande différence aujourd'hui c'est de savoir où imprimer... en espagne ou en italie par exemple ça revient beaucoup moins cher car justement ils payent moins les frais de personnels, pour le calibrage etc...

loic, 15.03.2005 à 9:32197474
Osolonovitch.....je comrpends pas ?

loic, 15.03.2005 à 9:31197473
Pour que le prix des inde baisse, il faut que le tirage augmente.

Pour le prix des "48CC"....c'est comme pour le disque.
Même cause, même combat

hoody, 15.03.2005 à 9:23197471
He ben, enfin un truc intéressant. Donc d'après toi, si j'ai compris, en gros, le prix des albums indépendants est incompressible.
Mais en ce qui concerne les albums classiques format A4 (ça doit pas etre le dénomination excate mais tu me comprends), pourquoi sont-ils plus chers qu'il y a 10 ans (j'ai encore des rubriques à Brac à 42 francs), c'est une simple histoire d'inflation?

loic, 15.03.2005 à 9:13197469
Il me semble important de refaire un point sur la répartition du prix d’un livre.

Nous allons partir sur un ouvrage avec un prix public de 10.55 euros TTC
Il faut commencer par la tva qui pour le livr est de 5.5 %.
Donc nous avons un prix public hors taxe de 10 %

Tous les calculs se font sur le pric H.T.

Librairie- Diff 60% - 6 euros
Editeur - 32 % - 3.2 euros
Auteur - 08% - 0.8 euros

Donc il reste le poste le plus important n’est pas celui de l’éditeur ou de l’auteur.
Mais celui du diff – libraire.
Le libraire et le diff font des avancent de trésorerie mais n’ont aucun risque financier.
Ceci grâce à la faculté de retour.

L’éditeur à donc 3.2 euros…il doit payer les frais de pre-presse(scanne et maquette) et la fabrication, et le service de presse….et un peu de marge si il le peut.

Pour le service de presse, que le livre soit luxe ou non, cela ne change rien.
Pour le prix de la maquette, que le livre soit luxe ou non, cela ne change rien.
Pour la fabrication, il y a deux éléments :
1- le prix du façonnage.
2- Le prix de l’impression

Pour le façonnage, on peut toujours faire des économies…exemple la collection COCONINO-VERTIGE….le piquage deux points « métal »(agrafage) ne coute rien.
Un dos carré collé coûte plus cher mais casse très très très rapidement.
Un dos carré collé cousu coûte encore plus mais il tient dans le temps.

Sur mes derniers devis 0.30 euros pour la piqûre métal, 0.89 pour le dos carré cousu.

Attention, le piquage peut aller jusqu'à 60 feuilles pages après, c’est de la merde

Pour l’impression, il y a des frais fixe…calage de la machine et nettoyage.
Apres, on compte en tour de rouleau…c’est à dire au nombre de feuille que l’on passe.
On ne peut réduire ces coûts.
Par contre, on peut faire bouger le prix du papier. C’est le seul poste qui est variable.
Dans le cas de charrette, nous utilisons un offset ou un couché.
Il n’y a aucun luxe la dedans.
Le seul luxe, c’est l’épaisseur du papier.
Pourquoi, car ce papier boit beaucoup et si l’on veut éviter les fantômes et la macules, c’est beaucoup mieux

Fantôme -> c’est le dessin du dos de la page qui apparaît de l’autre coté du papier
Macule -> c’est l’encre qui fait tampon sur la feuille d’en face.

Alors pensez vous que la réduction du prix du papier et de la brochure va réduire de façon conséquente le prix de votre livre.
Il faut savoir que les petits éditeurs, propose des ouvrages qui seront mises en place à 800 voir 1000 exemplaires… (exemple : un lapin, c’est entre 300 et 600 exemplaires vendus).

Donc, on ne peut pas jouer sur le quantitatif pour diminuer le prix du livre.

Un éditeur qui fait 50 livres dans l’année peut se permettre de tirer les prix.


Et pour finir, nous sommes sur un forum qui parle de l’ouvrage plate bande.
Avez vous regardé le prix de cet ouvrage ?
12 euros !


Oslonovitch, 15.03.2005 à 9:13197467
Un petit résumé des débats nocturnes pour ceux qui comme moi arrivent à la bourre :))

Docteur C > les beaux livres, à force ça me fait chier
loic > tu vas être dans le caca
longg > savoir qui fait de la merde
eugène > vous pouvez vous les carrer au Q
eugène > s'essuyer le cul aux chiottes

bref, je pensais qu'on parlais de JC Menu mais en fait on est passé du côté obscur du caca :))

hoody, 15.03.2005 à 9:09197464
Ha merde, je m'avoue vaincu. Il me semblait qu'il était tres cher. Merde, je passe pour un con. T'es méchant Claude quand meme. Mais la personne qui me l'avait offert m'avait dit qu'il était cher. je suis trahi par les radins qui m'entourent. Arg. J'ai perdu la face. Qui veux bien m'assister pour mon suicide rituel?

Cela dit, 10 euros, c'est quand meme un peu cher

crepp, 15.03.2005 à 9:03197463
>> Le noir sera tiré en offset et le gris avec un pantone.
>> L’ensemble sera imprimé sur un papier brillant.
>> Pourquoi ?
>> Car cela génère un effet graphique très intéressant.

pour dormir moins con ce soir. c'est quoi un pantone?? merci.

MR_Claude, 15.03.2005 à 8:52197460
10 euros retour écrémé, c'est horriblement cher?

loic, 15.03.2005 à 8:50197459
« Il semble bien que nous n'ayons pas les mêmes références. »
>> nous n’avons surtout pas la même façon d’interpréter nos références.

Toi tu as le chic pour te foutre des auteurs ou editeurs à dos

- Datavinn
- Phicil
- Longg
- Malo
- Sebastien Vassant (la boite d’aluminium-striburger)
- Et moi (Charrette)

Docteur C merci pour cette ordonnance de rire.
Je suis heureux de lire ta bile sur moi.
J’aurai détestè avoir un peu de sympathie de votre part.
Vous me semblez être une quantité négligeable.

Merci pour cette humour.

hoody, 15.03.2005 à 8:49197458
Hmmm. Je déteste qu'on écorche mon nom, meme quand c'est un pseudo (en fait c'est bien plus qu'un pseudo, mais passons) et j'aime pas trop qu'on s'adresse à moi de la sorte, mais passons encore.

Peut etre. Comme je te l'ai dit en pv, j'y connais rien.

Et donc ça explique que ce soit si cher et l'épaisseur de plaque de marbre de certains albums? Par exemple, l'exemplaire de Retour Ecrémé chez Atrabile est un model du genre: outrageusemant cher, tres difficile à la lecture (reluire et pages bien trop rigides), et tout ça pour imprimé du Noir-Blanc sans nuance. C'est assez abusé. Surtout que j'adore le contenu.
Alors bien sur que l'édition de Jimmy Corrigan est magnifique, mais résultat, j'ai mis 2 ans à me les faire offrir (3 pour From Hell). je discute pas si ça en vaut le coup, mais y'a pas moyen de trouver un juste milieu. C'est déjà ce que vous tentez de faire? Ha merde.

En tout cas ça m'intéresse.

loic, 15.03.2005 à 8:38197457
Daiboken: Merci!

loic, 15.03.2005 à 8:36197456
Hobby ! Comme tu es mignon !
Je t’ai fait un message privé mais je vais répondre également ici.
Je m’occupe d’une structure d’édition depuis 1996….Une petite structure qui se nomme Charrette.

Je n’ai jamais dis que tu n’avais pas de respect pour les livres.
Nous n’avons pas la même vision du livre.
Attention, cela ne veut pas dire que la tienne et moins bonne que la mienne.

Le plaisir de l'auteur d'avoir une belle édition c'est secondaire. C'est peut être un peu violent comme concept mais je m'obstine.
Si je comprends bien, l’auteur est un mal nécessaire. On se moque que l’auteur conçoive son livre en pensant à la forme.

Allez un exemple du fond et de la forme.
Je bosse actuellement sur la réédition d’ARCHIPELS de Bezian (oui ! celui qui fait un donjon). Pour ce livre, il y a un noir et un gris. Le gris étant une valeur du noir.
Nous pourrions imprimer le livre en 1 passage couleur.
Et bien non ! Ce serait trop simple.
Bezian a effectué un travail de sélection entre le gris et le noir.
Le noir sera tiré en offset et le gris avec un pantone.
L’ensemble sera imprimé sur un papier brillant.
Pourquoi ?
Car cela génère un effet graphique très intéressant.

Je pourrais également vous parler de Pirus et Mezzo, les personnes qui n’approchent la réalisation d’un livre qu’en posant une réflexion sur la forme et sur le fond.
Avez vous remarqué le dos rond sur leur petit dernier ?

Ne pas faire attention à ces paramètres, c’est passé à coté de plein de chose.

>>le livre c'est un fond et une forme.
Sans doute mais heureusement que comme en toute chose, le fond l'emporte largement en importance

hoody, 15.03.2005 à 8:05197455
Hmmm, je reste méchamment opposé à ce type. Mais je salue l'explication plutot réussie et la réponse qu'il m'a fait me satisfait (meme si je suis pas d'accord). Je le dis avant que ça dégénère. Moi j'ai dit ce que j'avais à dire, apres je suis out.

malo, 15.03.2005 à 7:55197453
En tout cas, la mienne c'est pas l'orthographe... :-/

malo, 15.03.2005 à 7:22197452
>> Je suis assez mécontent de voir que presque tous les intervenants sur ce forum n'ont de cesse de déformer, amplifier, et caricaturer mon discours. Il semble bien que nous n'ayons pas les mêmes références.

C'est ça retourne bouffer des bordeau-chesnel. Dit-donc, tas specialité ça ne serait pas la proctologie?

longg, 15.03.2005 à 0:50197451
>> manière beaucoup moins décomplexée

Il faut lire : "beaucoup plus decomplexée"
ou alors "beaucoup moins complexée", c'est selon.

longg, 15.03.2005 à 0:12197449
Cher Doctor C;
Voilà typiquement le genre de post qui m'énerve (en fait la plupart de tes posts m'ont énervé, mais celui là me donne envie de rajouter moi aussi mon grain de sel).
Les garants du bon goût dans la BD m'ont toujours irrité et quand je lis ton message, je ne vois que cela : et que je te parle d'"exigeance", de "ma génération", que c'était mieux avant, d'intégrité etc. Sans parler des stupéfiantes leçons de morale vers la fin que tu assènes, et qui frisent l'incorrection et sont un peu trop suffisantes à mon goût.
Je ne vais pas me perdre dans les sempiternelles questions de savoir qui fait de la merde et qui n'en fait pas, je remercie ceux qui font des BD dites "commerciales" (que je ne lis pas forcemment c'est vrai), mais qui abordent le métier de manière beaucoup moins décomplexée et beaucoup plus saine que les "indépendants" (complètement "dépendants" des ventes, hein) et je remercie les "indépendants" de produire des oeuvres de qualité.
Je n'aime pas les clivages, je n'aime pas les familles, et le bon goût et l'exigeance m'horripile. Il faut desfois accepter de se détendre un peu, je trouve.
Maintenant, si tu veux revenir à une exigence de qualité en tant que lecteur de BD, et bien comme tu as la chance d'être auteur : just do it! Je suis impatient de voir où tu places la barre, et surtout curieux de savoir ou ça va sortir.

Docteur C, 14.03.2005 à 23:13197443
Je suis assez mécontent de voir que presque tous les intervenants sur ce forum n'ont de cesse de déformer, amplifier, et caricaturer mon discours. Il semble bien que nous n'ayons pas les mêmes références.

Pour cette raison j'ai décidé de publier une mise au point, qui n'est finalement que ma vision partiale, partielle et totalement subjective de la récente histoire de la bande dessinée en France, qui rebondit sur le texte de Menu mais qui n'en est ni un compte rendu objectif, ni une critique.

Peut être que peu de lecteurs se souviennent combien pour ma génération, Logique de guerre comix et les premiers lapins furent une bombe éditoriale. Alors que j'allais me désinteresser de l'ensemble de la production BD, devenant un fatras de stupidités pour "puceaux philatélistes", certains libraires spécialisés ont commencé à acceuillir des publications à nouveau exigeantes, tant dans la forme (l'objet livre) que dans le fond (contenu de l'ouvrage). Ces publications ouvraient de fécondes passerelles avec certains mouvements littéraires et picturaux, avec des auteurs étrangers dont personne ne parlait ( Julie Doucet, Mike Diana, etc...). Il n'y avait pas que l'Association, même si elle était la plus visible. Il y avait aussi le lézard, Chacal puant etc... Puis sont venus Cornélius, Amok, Ego comme X, Fréon, le dernier cri, les requins marteaux, six pieds sous terre, etc..., chacun creusant des sentiers différents, mais avec une même exigence. Il serait temps de la formuler clairement, cette exigence: des publications adaptées à la volonté des auteurs, la principale finalité de ces éditeurs étant de fournir un beau catalogue, de mettre en avant des auteurs avec lesquels ils partagent une communauté de goût et de pratique artistique, cette communauté se manifestant souvent à travers un collectif ( lapin, ego comme x, Jade, frigobox, hopital brut, le cheval sans tête etc...).

Ces collectifs avaient aussi pour point commun de regarder ailleurs que vers la production BD, on y parlait de beaucoup de choses, mais rarement de la bande dessinée elle-même, et de ses auteurs. Il s'agissait de sortir la bande dessinée d'un microcosme et d'un académisme, d'une perpétuelle reproduction affadie des mêmes recettes. Cette démarche, le microcosme constitué dans le courant des années 80 a refusé à un moment de la voir exister.

C'est une des raisons pour lesquels ces éditeurs ont dû (et un peu voulu aussi) passé par des circuits de distributions alternatifs, aboutissant parfois chez les libraires mais pas toujours ( c'est aussi le fait du refus de droit de retour, d'une remise inférieure aux autres éditeurs selon les cas etc...) Pour accéder à ces productions, il fallait souvent en passer par le VPC, surtout quand on habitait en province. Ces structures diverses étaient relativement unies, faisant souvent relais pour les publications des uns et des autres. Il y avait une petite émulation de communauté alternative, mais avec toujours la même finalité: sortir des oeuvres exigeantes.

Depuis de l'eau est passé sous les ponts. Ces démarches d'auteurs sont maintenant totalement intégrées au circuit général de distribution de la BD, présentes à la Fnac, chez Virgin, et dans toutes les librairies spécialisées. Via le comptoir des indépendants, leur distribution est assurée à valeur égale avec tout autre type de production BD. Il n'y a plus de circuit alternatif de distribution, plus de démarcation claire. Et la plupart des éditeurs s'y sont
de toute façon mis, avec les anciens ou de nouveaux auteurs, avec plus ou moins de cohérence éditoriale.

Il appartient donc maintenant au seul lecteur de faire le tri. C'est cette prise de conscience qui m'a conduit à formuler les choses ainsi: alors qu'à une époque j'avais des points de repères (catalogues des éditeurs cités reçus en VPC) je n'en ai plus aucun ( l'Association m'a renvoyé mon chèque d'adhésion il y a quelques années de ça, du fait du courrier joint au dit chèque). En tant que lecteur de bande dessinée, j'ai vraiment été paresseux, un pauvre flaneur dans des librairies surchargées. Il s'agit maintenant pour moi de revenir à cette exigence de qualité
qui me tombait toute cuite dans le bec, et d'opérer une sélection dans les ouvrages, tous éditeurs confondus ( je ne sais pas trop quoi penser pour les gros...). Y réfléchir à deux fois avant d'alimenter la machine. C'est aussi ma propre intégrité de lecteur que je mets en cause dans tout ça: choisir son camp, mais pas forcément le camp de JC Menu...

Dans tous les noms cités, il n'y a bien que le dernier cri qui soit encore "irrécupérable" et toujours hors circuit. Mais ils ne font pas vraiment de la BD.

L'Association a aussi une part de responsabilité là dedans. Ils sont partis à la conquête de la distribution, sans prévoir qu'ils s'y noieraient, avec les autres.
* * *
Quant à mes "contradicteurs", "Auroress", "loic", "Datavinn", "Phicil" et "hoody", levons toute ambiguïté et brisons là.

Auroress, vous êtes la seule qui a cherché à comprendre mon point de vue. Je vous en remercie.

Loic, vous êtes le plus lache de tous les laches, le plus hypocrite de tous les hypocrites, et vous n'êtes finalement pas drôle du tout. Car sans avancer aucun argument, sans au fond rien dire de votre point de vue d'auteur, s'il existe, vous disqualifiez a priori tout discours vous mettant en cause, vous cachant derrière l'opinion de vos "fans" ou de vos "amis", si tant est qu'ils aient une opinion. Vous êtes le produit le plus avarié de ce "microcosme", louvoyant pour faire votre petit trou. Je suis peut être ridicule, intégriste, comique, mal informé, caricatural, agressif, intello, faux rebelle, mais j'ai au moins le courage de mes opinions, sous mon nom d'auteur. Loic, merci. Merci, car vous m'avez éclairé. J'espère ne plus jamais avoir affaire à votre personne.

Datavinn, vous êtes trop susceptible, et trop sensible. Ce peut être une qualité mais il faut savoir se blinder un peu. Croyez en ce que vous faites, et vous n'aurez plus cette hyper réactivité qui ne peut être que nuisible à votre existence.

Hoody, je n'ai de leçon de vie à donner à personne, je propose ma vision en gueulant peut être trop fort, c'est tout. Et j'ajoute que moi aussi, les beaux livres, à force ça me fait chier. Ce qui n'empêche pas de penser la forme. Que certains auteurs pensent un peu plus au lecteur et un peu moins au public ( ça ne vise personne en particulier).

Phicil, votre discours est plus problématique: vous faites vôtre la logique du marché. Et oui sans doute le marché existe, mais faut-il vraiment "faire avec"? Le marché n'est ni le vôtre, ni le mien, il se suffit à lui même. Vous le subissez autant que je le subis. Nous en sommes tous les rouages, la seule différence c'est que je suis un rouage qui pense et qui couine, et que vous êtes un rouage qui ne fait que tourner. Tournez avec le marché Phicil, puissiez-vous tourner encore longtemps.

daiboken, 14.03.2005 à 23:00197442
>> Euh ben ca dépend, moi j'ai eu en main l'édition originale du Pasolini de Toffolo, ben je préfère très nettement la version française, et je ne pense pas trop m'avancer en pensant que c'est sans doute aussi le cas de Toffolo...

Je te crois sans problème (je ne connais pas l'édition italienne).
Je parlais seulement des traductions d'albums indépendants us, souvent décevantes chez Casterman ou Delcourt.
Alors que Le seuil, particulièrement, réalise un boulot en tous points irréprochable.

Smiley_Bone, 14.03.2005 à 22:57197441
Euh ben ca dépend, moi j'ai eu en main l'édition originale du Pasolini de Toffolo, ben je préfère très nettement la version française, et je ne pense pas trop m'avancer en pensant que c'est sans doute aussi le cas de Toffolo...

daiboken, 14.03.2005 à 22:49197438
Ce qui est quand même dommage chez Casterman avec Ecritures ou chez Delcourt avec Encrages, c'est que pour ce qui concerne les albums traduits, on se retrouve quand même régulièrement avec des objets de qualité nettement inférieure aux versions originales parues chez Fantagraphics, Top shelf, Drawn and quarterly,...

On change le format (Un américain en balade de Thompson), on bacle l'impression (Black hole de Burns), on harmonise tout derrière une maquette de collection qui supprime la spécificité de la maquette originale de chaque livre (Ecritures), on publie des albums incomplets (Les yeux à vif de Tomine est une version courte de Sleepwalk dans un format plus petit)...
Bon bien entendu, il y a des exceptions, comme l'édition de Jimmy Corrigan (de toute façon, Ware n'aurait pas laissé passer une édition dont il n'était pas 100% satisfait), mais quand même, mais dans l'ensemble il y a plus d'exemples qui montre l'irrespect de la version originale que le contraire.

On peut trouver que tout cela n'a pas d'importance.
Ok.
Mais on est aussi en droit de trouver que ceci n'est pas futile.

Et quand on voit le travail réalisé par Le seuil sur Ripple par exemple, je comprends aisément pourquoi Menu salue la qualité du travail de cet éditeur.

hoody, 14.03.2005 à 21:11197422
>> un lecteur, il met 1 heure pour lire ton livre
un auteur, il passe plus d'une année dessus...
il a droit à un bô papier et à un bô livre ?
non !

Pfff, alors là, loic, tu te fourvois complètement. Si tu veux vraiment une belle édition de tes oeuvres, tu te la fais toi-meme ou tu demandes à un artisan de te la faire. T'es auteur par amour de la BD, pas de l'édition, non? J'avoue m'avancer dans un terrain que ne maitrise pas, je ne suis auteur de rien. mais je m'avance quand meme :o)

Ensuite je te défie de venir chez moi et de m'annoncer qu'on respecte plus le livre chez toi que dans ma famille. Le respect du livre c'est pas purement materiel. Ca passe surtout par plein de bouquins de poche annotés et cornés à force d'etre relus et pretés. Heureusement que je m'attache pas trop à la plastique pure de mes BD, parce que sinon je les prettrai plus, or c'est mon plus grand plaisir. Pour moi, c'est ça le respect du livre. Et pas la fabrication de produits de luxe.

Le plaisir de l'auteur d'avoir une belle édition c'est secondaire. C'est peut etre un peu violent comme concept mais je m'obstine. Et si j'aime ce que tu fais, la manière dont c'est présenté importera peu. Et c'est pas la principale source de satisfaction que tu peux avoir en tant qu'auteur? Le reste c'est tient pas plus du caprice?

>>le livre c'est un fond et une forme.
Sans doute mais heureusement que comme en toute chose, le fond l'emporte largement en importance.

MR_Claude, 14.03.2005 à 21:10197421
ce qui est étonnant, c'est que Menu avec sa conception du beau livre (que je ne critique pas, c'est vrai que c'est aussi agréable d'avoir un bel ouvrage), va finalement dans le même sens que les puristes de la couverture carton sur leur album classique, conception à laquelle il semble vouloir s'attaquer. Certes lui met des couvertures brochées, mais à mon sens c'est aussi le même fétichisme qui à la base a fait qu'on a abandonné le bête album broché.

Moi le prix élevé ne me dérange pas, au fond. Nonpas que je sois plein aux as, évidemment, mais ça me permet de réfléchir à ce que je vais acheter. C'est aussi un moyen de construire mon goût. Evidemment, tout à 2 euros, ça me déplairait pas non plus, parce que je passe à côté de plein de trucs, mais l'écueil est de ne plus acheter que parce que "finalement c'est pas très cher, je peux me le permettre". On finit par acheter des trucs qui nous branchent pas tant que ça. Avec un prix plus élevé, au moins je me pose la question de si j'ai envie ou pas de l'acheter (pas de le lire, hein, il y a plein de moyens pour lire un album sans l'acheter). Si l'album me parait le mériter alors je suis prêt à zapper la quantité d'autres bd que je me serais achetée à la place. C'est dans ce sens que je prends le fameux "achetons mieux, achetons moins" Achetons mieux, en tout cas :o) Ca ne m'empêche pas non plus d'acheter certains titres de manière impulsive, ça ne freine pas de ce côté là, c'est simplement de se dire "qu'est-ce qui au moment où je suis dans la librairie me paraît prioritaire?"

loic, 14.03.2005 à 21:02197419
au revoir !

spirou2733, 14.03.2005 à 20:58197418
>> un lecteur, il met 1 heure pour lire ton livre
>> un auteur, il passe plus d'une année dessus...
>> il a droit à un bô papier et à un bô livre ?
>> non !

Ben c'est con de passer un an à faire un livre que personne ne va lire. Pourtant avec sa couverture en or massif il est vachement beau ce bouquin.

loic, 14.03.2005 à 20:57197417
le livre c'est un fond et une forme.

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