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Des bons titres à L'Association ? [ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ] retour forum
| | | | ABDI : | et un Andreas Kündig (et ça m'étonne, je ne pensais pas qu'ils allaient éditer cet auteur). |
Je me dis tout le contraire depuis des années : je n'arrivais pas à comprendre pourquoi ils ne l'avaient toujours pas édité. Il est pour moi incontournable.
(Je me disais la même chose pour Ibn Al Rabin avant que sa Patte de Mouche sorte en juin dernier. Donc en effet, comme dit Maël la présence de Baladi doit jouer.) |
| Mael, 17.10.2012 à 22:31 | 347191 |
| | | ABDI : | et un Andreas Kündig (et ça m'étonne, je ne pensais pas qu'ils allaient éditer cet auteur). |
La présence d'Alex Baladi au nouveau CA de l'asso a du jouer. Mais c'est tant mieux, c'est un très bon auteur.
Le Mahler c'est tip top, je suis curieux du Bertoyas/Quiévreux aussi. |
| ABDI, 17.10.2012 à 22:05 | 347190 |
| | | Les Belles Lettres ont mis en ligne les sorties de L'Association pour début 2013 (bien que l'on sache que cela va inévitablement être repoussé).
À cette adresse.
Il y a des bonnes nouvelles là-dedans... Un nouveau Lécroart, un nouveau Mahler (qui annonce au passage que l'Éprouvette n'est pas morte !), et un Andreas Kündig (et ça m'étonne, je ne pensais pas qu'ils allaient éditer cet auteur). |
| NDZ, 16.07.2012 à 11:36 | 345584 |
| | | Je regoûte avec plaisir l'atmosphère de Brighton Report (cité à juste titre dans le présent volume). Des anecdotes, un temps de vie bien senti. Raconté sans détour, sans artifices, au travers de belles pages.
Grosse claque. Si les mêmes strips avaient été servis en gros-nez, ça aurait été limite sans saveur (bon, il y a de très bons gags quand-même). Mais la forme transcende le tout. Le texte (création linguistique du niveau du Kat?). Le trait. La mise en case. Le découpage. La composition. Les couleurs (ravivées par Dalle-Rive). Tout cet ensemble dynamite le recueil. On a au final un truc exceptionnel. |
| | | | À mon avis il n'y a rien à comprendre de spécial, toute l'Oeuvre de Vanoli est onirique, c'est donc l'occasion de faire une blague prosaïque 'au pied de la lettre', gratuite et bon enfant. |
| | | | En référence aux Contes de la Désolation, non ? |
| lala, 02.07.2012 à 10:05 | 345335 |
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Un petit livre fort sympathique, riche en private joke. Certaines d'entre elles m'ont d'ailleurs échappées.
Quelqu'un pour m'éclairer sur l'onirisme de Vanoli ?? |
| NDZ, 13.04.2012 à 10:10 | 344097 |
| | | Hé bien c'est pas mal... pour une contrainte qui pourrait s'avérer mécanique, l'effet est parfois saisissant et n'apparaît pas trop artificiel (ce qui est souvent rare, en oubapo). Mention spéciale au sonnet autobio sur papa Lécorart... et surtout, pour la perf' double-sens qui clôt l'ouvrage. Le roi du double langage politique fait ici son meilleur discours et lire et faire lire cela à 10 jours d'une échéance de la déchéance, c'est révélateur ET salvateur. |
| NDZ, 13.04.2012 à 10:05 | 344096 |
| | | lanjingling : | une couche, parce que couche sur couche sur couche sur couche etc. |
ça sent mauvais. Vaut mieux descendre la poubelle fissa. Et, non, je ne crois pas trop à l'hygiène naturelle :) |
| | | | De l'ironie sur de l'ironie...je ne vais pas en remettre une couche, parce que couche sur couche sur couche sur couche etc. (la premiere etant celle de Trondheim qui couche avec le fils du patron), on arriverait assez vite a la cinquieme, et ce serait du hors-sujet. |
| Mael, 12.04.2012 à 22:30 | 344093 |
| | | Chère ABDI je te suis sur le fond, mais malheureusement tu n'as rien compris. Quand on regarde ce qu'Eugène le Jip a lu et bullenoté par ailleurs (donc fan de Bramanti, Charb, Ambre, Ware, Guibert... Plusieurs auteurs qui font du N&B là dedans, et d'alternatifs), qu'on lit ses commentaires sur le forum, et qu'on voit la plutôt bonne note donné à ce livre on comprend qu'il s'agit là de troisième degré. C'est assez drôle d'ailleurs. Cette histoire de fils du patron, la conclusion sur le ''petit éditeur peu connu'', c'est de la grosse blague et c'est évident.
En même temps le post d'ABDI, premier sur ce forum, tombe tellement dans le panneau que je ne peux m’empêcher d'imaginer qu'il s'agit d'un faux compte qui fait sembler de s’indigner pour creuser la grosse blague. Et ça marche, je ne peux que réagir, quitte à tomber moi même aussi grossièrement dans un piège.
Ha la dure vie des forums... |
| ABDI, 12.04.2012 à 22:21 | 344092 |
| | | Je suis scandalisé. Pas scandalisé par ce livre, non, mais par la chronique d'un certain "Eugène le jip". Je sais que cela ne se fait pas, mais je le fais. Parce que cette chronique, je vous jure, c'est le mal.
Eugène le jip : | La maquette, rien à dire. Un très beau papier, une impression soignée et une reliure cousue, bref, on a vraiment l'impression d'avoir un livre en main et non pas ces sales BD mal imprimées sur du papier bon marché. Deux bémols, le livre est pas très épais, à peine une trentaine de pages et ils ont oublié la couleur. sans doute que l'imprimeur n'en avait plus.
C'est au niveau du dessin que ça coince. Non seulement il est moche, mais en plus, si on regarde bien attentivement, on remerquera qu'il n'y a en fait que 8 dessins différents, et qu'après, c'est des photocopies et des collages. Mais quel con ce dessinateur, comme si on allait pas le remarquer. C'est quand même étonnant que l'éditeur ne l'a pas vu et qu'il ne l'a pas engueulé. A mon avis, le dessinateur doit être pistonné, genre fils ou petit ami du patron. Avec ça, difficile pour le scénariste de rattraper le truc. S'il s'en tire comme il peu au début, on sent bien qu'a la fin, il est fatigué. C'est sa faute, après tout, il aurait du bosser avec un vrai dessinateur, pas avec cette espèce de grosse feignasse. Ah oui, j'oubliais, c'est édité par un petit éditeur peu connu. A mon avis, c'est pas avec ce bouquin qu'ils vont faire des bénefs. |
Hum... Alors, mon cher Eugène, tu n'as rien compris...
Eugène le jip : | Deux bémols, le livre est pas très épais, à peine une trentaine de pages et ils ont oublié la couleur. sans doute que l'imprimeur n'en avait plus. |
Gh... Vois-tu, mon petit Eugène, une bande dessinée, ce n'est pas forcément en couleur. Eh oui ! L'imprimeur en avait sûrement, et ce n'est pas un bémol. Un bande dessinée est même souvent mieux, sans couleur. C'est la vie, ce n'est pas non plus une histoire d'argent, mon petit.
Eugène le jip : | C'est au niveau du dessin que ça coince. Non seulement il est moche, mais en plus, si on regarde bien attentivement, on remerquera qu'il n'y a en fait que 8 dessins différents, et qu'après, c'est des photocopies et des collages. Mais quel con ce dessinateur, comme si on allait pas le remarquer. C'est quand même étonnant que l'éditeur ne l'a pas vu et qu'il ne l'a pas engueulé. A mon avis, le dessinateur doit être pistonné, genre fils ou petit ami du patron. Avec ça, difficile pour le scénariste de rattraper le truc. |
Eh mais... Mais non ! Le dessin, je veux bien, pensez-en ce que vous voulez... Mais... Tu n'as pas lu la préface, ou quoi ? C'est de l'itération iconique ! C'est voulu, que les dessins soient toujours les mêmes ! Ce n'est pas une arnaque ! Et l'éditeur, eh bien, à cette époque-là, ce sont les auteurs. Tout simplement. Les fondateurs, en 1990. Il n'est pas question de "Fils du patron", ici, la maison vient de se fonder, c'est leur tout premier livre. TOUT LE LIVRE porte sur cette contrainte d'itération iconique. C'est ça, l’intérêt, c'est ça, le but de ce livre, c'est ça, le défi...
Eugène le jip : | S'il s'en tire comme il peu au début, on sent bien qu'a la fin, il est fatigué. C'est sa faute, après tout, il aurait du bosser avec un vrai dessinateur, pas avec cette espèce de grosse feignasse. |
"Espèce de grosse feignasse"... Tss... Tu es bien le prototype de celui qui n'a pas compris, mon cher Eugène...
Eugène le jip : | Ah oui, j'oubliais, c'est édité par un petit éditeur peu connu. A mon avis, c'est pas avec ce bouquin qu'ils vont faire des bénefs. |
Oui. C'est L'Association. C'est la principale maison de bande dessinée alternative. C'est sur eux que porte ce long sujet. C'est eux qui ont édité des tas d'albums célèbres. Et puis, ce truc, c'est du Trondheim... C'est triste de dire ça, mais tout le monde prend du Trondheim...
Enfin, bref, mon petit Eugène, pour résumer : Tu n'as rien compris. Je ne vais pas aller plus loin, je ne veux pas devenir grossier... |
| | | | Thierry : |
l'avocat de DSK dans l'affaire du Carlton est Richard Malka, scénariste de bande dessinée dominante, avocat de Charlie Hebdo dans l'affaire des caricatures de Mahomet et de l'Association pour je ne sais plus quelle histoire (une utilisation illégale de dessins de Satrapi pour un Calliope de cul ?)
Tout est dans tout, décidément |
Ainsi qu'avocat de Clearstream contre Denis Robert, et soutien de Val dans l'éviction de Siné ... |
| | | | THYUIG : | lanjingling : | Juste en écho à ton message (peu structuré si tu veux, mais assez pertinent) et une récente, enflammée mais toutefois fort civile et intéressante conversation: pourquoi dit-on "mainstream" en francais, alors que "dominant" me semble un excellent équivalent ? |
Non, ça signifierait par association que DSK passerait du statut de mâle dominant à celui de mâle mainstream, ce qui ne veut rien dire. Et d'un autre côté, parler de bande-dessinée DSK ne signifie rien non plus. Hum, tous les équivalent ne se valent pas (elle est belle celle-là, je la garde). |
l'avocat de DSK dans l'affaire du Carlton est Richard Malka, scénariste de bande dessinée dominante, avocat de Charlie Hebdo dans l'affaire des caricatures de Mahomet et de l'Association pour je ne sais plus quelle histoire (une utilisation illégale de dessins de Satrapi pour un Calliope de cul ?)
Tout est dans tout, décidément |
| | | | THYUIG : | lanjingling : | Juste en écho à ton message (peu structuré si tu veux, mais assez pertinent) et une récente, enflammée mais toutefois fort civile et intéressante conversation: pourquoi dit-on "mainstream" en francais, alors que "dominant" me semble un excellent équivalent ? |
Non, ça signifierait par association que DSK passerait du statut de mâle dominant à celui de mâle mainstream, ce qui ne veut rien dire. Et d'un autre côté, parler de bande-dessinée DSK ne signifie rien non plus. | Certes, mais parler de bande-dessinée FRMK, par Association aussi (puisqu'on est dans le sujet), tout de suite, ca fonctionne mieux, non ? |
| THYUIG, 30.03.2012 à 16:38 | 343884 |
| | | lanjingling : | Juste en écho à ton message (peu structuré si tu veux, mais assez pertinent) et une récente, enflammée mais toutefois fort civile et intéressante conversation: pourquoi dit-on "mainstream" en francais, alors que "dominant" me semble un excellent équivalent ? |
Non, ça signifierait par association que DSK passerait du statut de mâle dominant à celui de mâle mainstream, ce qui ne veut rien dire. Et d'un autre côté, parler de bande-dessinée DSK ne signifie rien non plus. Hum, tous les équivalent ne se valent pas (elle est belle celle-là, je la garde). |
| | | | Juste en écho à ton message (peu structuré si tu veux, mais assez pertinent) et une récente, enflammée mais toutefois fort civile et intéressante conversation: pourquoi dit-on "mainstream" en francais, alors que "dominant" me semble un excellent équivalent ? |
| | | | justes quelques pensées pas très structurées, mais j'ai trouvé que cette relecture était très intéressante.
En 2005 (je pensais que c'était plus ancien) Plates-bandes fit un certain effet. D'une certaine manière, ce petit opuscule signé Menu fut considéré comme une déclaration de guerre envers le 'microcosme', comme Menu l'appelait. 7 ans ont passé et pas mal de choses se sont produites. Je me suis demandé ce qui restait de ce coup de gueule.
La principale faiblesse de ce texte, c'est lorsqu'il dérape pendant plusieurs pages sur la presse BD et surtout Bande Dessinée Magazine et Calliope. Je n'ai jamais été très fan de Calliope, que je trouvais horriblement léger et superficiel et je n'ai jamais ouvert Bande Dessinée Magazine, dont la vulgarité de la maquette servit de refouloir absolu. Mais le contenu était peut-être très bien. Menu semble s'y complaire dans le dézingage de quelque chose qu'il méprise. Je comprends son point de vue, mais il insiste tellement que cela en devient agaçant. Cela dit, l'épisode très peu classe de la divulgation de courrier privé y est pour beaucoup (pour mémoire, Menu refusait de fournir un exemplaire de Poulet aux prunes au magazine, et après plusieurs refus et ce qu'il considérait comme une ceratine forme de harcèlement, il a envoyé un mail plutôt insultant à la rédaction qui s'est empressé e de le rendre public... un lettre d'insulte n'est jamais une excusable, mais l'insistance de la rédaction que décrit Menu est aussi une forme de vulgarité et d'impolitesse... ne pas accepter un refus, pour quelque chose qui n'est en plus pas un dû, cela situe aussi le niveau de l'interlocuteur).
Quel constat dressait Menu en 2005 ? Qu'après une première diversifivation dans les annés 60 et 70, sous l'impulsion entre autres d'Hara-Kiri, alors que la bande dessinée restait un territoire vierge qui appelait à l'expérimentation et à l création, les années 80 ont progressivement vu s'imposer une nouvelle standardisation qui a amené le standard du 48CC comme norme quasi unique de la bande dessinée franco-belge... format technique et économique plus qu'artistique.. Contrairement à ce qui a été souvent dit, Menu ne rejette pas ce format en bloc. Il déplore juste que ce format ce soit imposé et, avec lui, la toute puissance du personnage et de la série. On pourra lui rerocher une certaine simplification (il passe sous silence Aire Libre) mais dans les grandes lignes, je pense que son interpétation est recevable. D'ailleurs, le symbole parfait reste le sort des romans (A Suivre), format de plus en plus marginalisé au cours des années 80 et 90 (fini, les grandes paginations à la Bran Bruz, par exemple, sauf exeptions) et d'aboutir au saucissonage en couleur de Silence ou du Chninckel (dont on oublie commodément que ce gros livre en noir et blanc est né de l'envie de van Hamme et Rosinski de travailler en n&b sur un format long, donc éloigné du standard 48CC couleur, ce qui rend son découpage en albums standard et colorisé assez incompréhensible)
Menu ne se réclame jamais de l'underground, mais de l'alternatif, faute de mieux. Il n'existe pas de désignation claire pour définir cette bande dessinée qui ne se veut pas 'en dehors' du système (underground, spéciale dédicace à lldm, Aba et Docteur C) mais plutôt 'contre' la bande dessinée 'dominante'. Une autre bande dessinée est possible...
Menu taille un costard en règle à Glénat pour sa revue Circus, et sa copntribution à la standardisation de la production. En effet, sa collection Vécu reste pour moi un des plus grands désastre de la bande dessinée... créée sur base de quelques bons titres qui ne partageaient qu'une vague prétention historique (je préfère parler de bande dessinée 'en costume'), elle fut le siège d'une multitude de séries dont on se demandait parfois si elles n'existaient pas uniquement pour combler un manque sur une hypothétique chronologie historique, parce que leurs qualités intrinsèques se limitaient parfois à pas grand chose. Cela dit, il faut aussi reconnaître à Glénat d'avoir aussi lancé des collections comme Grafica ou Caractères, qui ont tenté de se dégager du carcan de la série classique.
Il s'en prends aux collections nées dans le sillage de l'Association pour surfer sur la vague des 'romans graphiques': Tohu Bohu, Encrages, Romans BD (Menu se montre par contre très conciliant avec Dargaud) et surtout la némésis ecritures (Casterman semble représenter le symbole absolu des errances des éditeurs historiques, massacrant Peplum et refusant de publier Maus, mais aussi retoquant Ibicus... du flair, du flair...). Avec le recul, seul Ecritures a subsisté, avec tous les défauts dont la pare Menu.
On a souvent occulté, ou déformé ce que Menu dit de Poisson Pilote ou Donjon, qui rejoint le fait qu'il n'a jamais dénigré le format du 48CC dans son ensemble, mais plutôt sa domination outrageuse dans le paysage de la bande dessinée franco-belge. Pour lui, il y a une certaine complémentarité entre Poisson Pilote et le travail de l'Assocation, et des autres alternatifs. Ils ne se font pas concurrence, et cela peut même donner de très bons livres, seoln lui. Sa participation à Donjon n'est pas étonnante, en fait. Mais je pense qu'il y a eu une déformation et une caricaturisation de son propos pour le dénigrer, relevant des détails hors contexte pour les monter en épingles. On lui reproche de ne parler que de l'Association, et de passer sous silence les autres alternatifs, au moins aussi méritant que l'Assciation. Il en parle, certes sommairement, et, surtout, son texte n'a pas la prétention d'être un état des lieux exhaustif de l'édition alternative. Il parle en son nom, en se basant sur les raisons qui ont présidé à la création de l'Association, qui étaient autant de réactions à ce qu'il dénonce dans ce texte. Que l'Association apparaisse centrale dans ce discours est normal.
On lui a beaucoup reproché ses critiques envers Blankets et Larcenet. Ce qui est amusant, c'est à quel point on a négligé le fait qu'il reconnaît en filigranes de vraies qualités tant à Larcenet (auteur particulier parce que que indubitablement héritier de la tradition franco-belge mainstream, mais éditeur avisé et passionné, ce qui le rapproche de Menu) Thompson? Sur ce dernier, peut-on lui reprocher un choix éditorial qui semble cohérent avec sa ligne de conduite ? Sa justification tient la route, et rappeler que le format du carnet de voyage dans sa version américaine se réclame explicitement de la collection côtelette, alors que Thompson s'était fait recalé par l'Association et n'a même pas proposé ce projet à l'Association (il devait se douter de la réponse, je crois) est très pertinent. Evidemment, Casterman se fit une joie de le publier en format agrandi et de biffer toute mention de ce format 'hommage' à l'Association. Hypocrisie, hypocrisie.
Mais en 2012, que reste-t-il de tout cela ?
L'Association a explosé en plein vol. Dès 2005, David B s'en va, fâché. Suivront Trondheim et les autres. L'Association est passé par le psychodrame de la grève, les assemblée générales houleuses, la pseudo-réconciliation et le départ fracassant de Menu.
La renaissance de Futuropolis, vomie par Menu dans Plates-bandes, s'est installée de manière durable dans la bande dessinée franco-belge, réalisant ce qui était une crainte exprimée dans ces pages. Menu craignait que la bande dessinée poursuive son travail de récupération en imposant un deuxième format standard. Nous ne sommes plus à l'ère de tout puissant 48CC, mais est apparu, sous l'influence de Futuropolis, un format conceptuel: couleur, de taille variant de quelques mm pour faire différents, pagination variable, dos rond et fini 'luxueux'... les livres ne sont pas formatés au sens que rien ne dépasse tant dans la taille que dans la continuité des tranches, mais au sens qu'ils font 'sérieux' dans leur fausse hétérogénéité. L'impression d'être différent, mais tellement formaté quand même. De fait, le brouillage entre alternatif et mainstream s'en trouve encore renforcé. Ce que dénonce Menu, c'est aussi cette idée reçue que tout forme d'alternative se doit d'être tôt ou tard absorbée par le courant dominant. Le courant dominant peut s'en inspirer, le 'vulgariser' mais n'en gardera jamais l'essence. Avec une mauvaise foi évidente, les adversaires de Menu rappelle que Trondheim ou Sfar on rejoint les 'gros'. On oublie de dire que ce qu'ils font maintenant n'a plus que peu à voir avec ce qu'ils faisaient pour l'Association. Il n'est pas question de dire qu'ils sont rentrés dans le rang où que c'était mieux avant... Il y a eu des glissements, mais comme le rappelle Menu, Donjon n'a jamais été pensé pour l'Association et n'y aurait jamais eu sa place.
Encore une fois, cela ne veut pas dire que tout ce qui porte la marque Futuropolis est mauvais. Quelques très bons livres, mais très vite, un phénomène est apparu, similaire à ce qui est arrivé à Aire Libre: de la liberté vantée et sans doute réelle des début a succédé une nouvelle forme de formatisation et d'affadissement, d'une certaine idée de ce qu'un livre Futuropolis doit être, et qui se retrouve dans un pseudo-style qui, sous des airs de nouvelle diversification, n'est que l'introduction d'un autre standard.
De manière plus marginale, des éditeurs généralistes se sont lancés dans l'édition de bande dessinée, et certains ont plutôt bien relevé le défi, comme Actes Sud.
Reste que Menu citait Pajak, que la bande dessinée ne fait pas rêver, de son propre aveu, tandis que pour Charb, la bande dessinée l'emmerde. Pareil pour moi. La bande dessinée comme institution ou microcosme ne me fait plus rêver. Des bandes dessinées me font ponctuellement rêver. Mais ce gloubi-boulga qu'on tente de vendre comme la grande famille de la BD me fait fuir. En cela, Menu a encore raison. |
| | | | tout le monde s'en fout mais j'ai décidé de relire plates-bandes de JC Menu. je me demande ce qu'une lectuire rétrospective va donner... |
| Herbv, 24.03.2012 à 20:15 | 343761 |
| | | Tiens, je vais peut-être aller y faire un tour, ça me changera des ventes de défraîchis de Cornélius :)
Merci pour l'info. |
| | | | Isabelle Pralong nous invite à un étrange voyage entre onirisme et réalité en mettant en scène Lucie, une jeune femme, qui va remettre en question son rapport à la maternité. C'est beau, c'est fort, c'est poétique... Isabelle Pralong n'a pas son pareil pour faire parler les corps et nous faire saisir l'intime. Puis un titre pareil... comment résister ? |
| Mael, 29.02.2012 à 15:30 | 343229 |
| | | Tu dis assez bien ce que que j'ai ressentis, de manière un peu atténuée. Donjon quest c'est l'exemple parfait de la parodie ratée, pour se moquer d'un truc on en singe les plus mauvais côté et du coup c'est poussif, ennuyeux, long, bref... Une des plus grosse déception de lecture de 2012 pour moi ! |
| crepp, 29.02.2012 à 14:14 | 343228 |
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Millenium Boy est chez lui, et il s'emmerde. Il n' a rien à faire et en plus la télé passe de la merde, alors il décide de passer à l'action , prend son baluchon, et part à l'aventure celle avec un grand A. Pour cela il a besoin de matériel, mais aussi d'une belle équipe de mercenaires pour compléter le mage-poète qu'il espère être.
franchement je ne sais pas quoi en penser. C'est amusant de voir la dérision que prend Joe Daly en inventant des personnages qui vivent comme dans un jeu de rôle ou un MMO. C'est aussi intéressant de voir le décalage entre le monde qui ressemble à une réalité possible si l'homme continue ces conneries, mais en même temps c'est juste une mise en place et 1 tome pour cela ça commence à m'agacer.
Je cherche à chaque page une critique acerbe , mais en je me retrouve avec juste une histoire de potaches, être barge c'est sympa mais faut aussi être intéressant.
deux points de vie.
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| | | | relecture de 2 pattes de mouche réalisées par Thomas Ott.
Ott met en scène une exécution, mais pour montrer cette abomination inhumaine, Ott fait le choix de ne montrer des différents protagonistes que leur main. L'exécution n'est plus le fait d'individus mais le fruit d'une chaîne d'action exécutées par des outils impersonnels... des mains. Sans conscience, sans remords, sans regrets, elles exécutent les tâches qui leur sont assignées, jusqu'à l'hypocrite extrème onction. La dépersonnalisation poussé à son paroxysme, pour perpétrer un acte horrible. Finalement, nous ne savons pas à qui appartiennent ces mains. Qui est le condamné ? Un erreur judiciaire ? Un assassin de sang froid ? Nous ne le saurons pas. Par la distance qu'a installé Ott, l'action est dépassionnée et nous ne sommes que témoin d'un enchaînement absurde et horrible
je pensais à Dino Buzzatti en relisant cette histoire, qui fonctionne sur le malaise d'une situation à priori banale qui dérape, à force d'éxagération. Quoi de plus banal qu'un contrôle douanier, même si les fonctionnaires sont particulièrement peu avenant ? Ils contrôlent. C'est leur rôle. Mais contrôler jusqu'où ? Le malaise progresse en même temps que la situation évolue, jusqu'au dénouement étonnant.
Deux belles pattes de mouche, d'un auteur atypique mais passionnant
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| | | | MR_Claude aurait planté un code pour empêcher les titres de sujet avec calembours. Il faut se limiter à des titres simples, sans frioritures |
| | | | Pour moi, ça marche toujours; peut-etre parce que je n'ai pas la double nationalité bulledair/bdgest :) |
| Moi, 24.01.2012 à 13:25 | 342507 |
| | | la semaine dernière j'ai aussi essayé d'ouvrir un sujet et pas réussi non plus ; si quelqu'un voulait bien me dire quelle est la marche à suivre et pourquoi des fois ça marche et des fois ça marche pas... |
| | | | j'ai essayé, mais ça n'a pas l'air de marcher :o( |
| Gijom, 24.01.2012 à 0:26 | 342492 |
| | | J'ai essayé de créer un sujet pour cette future structure, mais de toute évidence je suis nul ; alors :
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| | | | Oui. C'est ce que j'avais compris.
(Et je l'ai bien vu, moi, mais pas à Paris :p ) |
| | | | Mr_Switch : | Désolé, le Pierre Guitton est déjà sorti depuis quelques mois. Il n'est pas à l'Association mais au Chant des Muses.
C'est Maël qui en avait parlé à l'époque, il me semble.
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On avait tous les deux raison : la nouvelle version sortie ces jours-ci est bien toujours au Chant des Muses et il s'agit apparemment du même livre, simplement c'est L'Association qui s'est occupée de la diffusion vu que Belles Lettres ne voulait pas le distribuer s'il n'était pas considéré comme une publication de L'Association. Mais c'est bien un travail éditorial du Chant des Muses. Mais la première édition n'était vraiment trouvable nulle part ailleurs qu'à Paris donc c'est cool que L'Asso les ait aidés à le diffuser d'une manière digne de ce nom (hi hi, j'y tiens). |
| | | | NDZ : | N'y a-t'il pas eu autre chose que les simples coups de barre de Menu ? Est-ce que David B. ou Trondheim n'ont pas regardé Menu sombrer en se rassurant avec des rancoeurs ? ("on est les seuls non futuro"; "vous n'avez pas voulu que je fasse une collection jeunesse"; "nous on est publiés ailleurs") |
Il y a une page où c'est clairement Trondheim qui fout la merde, il ne s'est pas privé de l'avouer lui-même, c'est quand il décide unilatéralement de faire ses Petits Riens à Shampooing. Même Killoffer l'engueule. Sur ce point-là je pense qu'il assume sa part d'individualisme et de susceptibilité. Tout ça n'a été qu'une réaction en chaîne dont Menu a été le déclencheur, voilà pour moi la théorie du bouquin.
Pour le reste, rien à rajouter. Je comprends tout à fait ton point de vue. |
| NDZ, 06.01.2012 à 9:49 | 341846 |
| | | Aba Sourdi : | NDZ : | Instructif, assez équilibré, parfois sincère, parfois touchant. Des réussites et des coups de mous. Pas indispensable. |
Je ne comprends pas ton "parfois sincère", comment peux-tu savoir ce qui est sincère et ce qui ne l'est pas ? À moins d'être dans le cerveau de chaque auteur, cela me semble impossible. Tout ce qu'on peut dire c'est que c'est franc, salutaire et beau (à mon sens).
À ce propos, si Docteur C pouvait nous éclairer sur sa note salée... Les débats musclés me manquent, hé hé.
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NDZ : | C'est juste que la plupart du temps on a l'impression que david B et Trondheim ont comme modéré leurs propos, le regard croisé apporté par d'autres laissant apparaître des réactions plus violentes, des propos plus durs. Je ne dis pas qu'ils sont faux-culs sur le coup, la plupart du temps, c'est un témoignage sincère et honnête, mais à trop ne pas vouloir faire un bouquin à charge contre Menu, on arrondi maladroitement les angles et la faute en ressort grandie... sur Menu seul. Bouquin salvateur mais pas indispensable, j'insiste. |
Aba Sourdi : | Je pense sincèrement qu'ils sont sincères en ce qui concerne leur relation d'amour-haine envers Menu, ce mélange de tendresse et d'agacement est tout à fait révélateur du lien profond qui s'est tissé entre eux. De quels propos plus durs parles-tu ? Je trouve au contraire que tout le monde témoigne d'un grand respect pour Menu, Sfar par exemple (encore cette semaine sur son blog il précise que seul lui pour l'instant avait su reproduire comme il faut ses aquarelles, dans "La Java Bleue"), mais aussi Mokeït et Killoffer qui manifestement ont encore de réels sentiments d'amitié pour lui. À ce propos les pages de Mokeït sont merveilleuses, on a vraiment un panorama complet et lucide de tout ce qui a fait grand bruit : on a un salarié qui s'est battu contre le patron Menu, mais aussi un fondateur qui était conscient dès le départ que Menu était individualiste et qu'il faudrait pas s'étonner s'il voulait prendre toute la place, point de vue qui est d'ailleurs la conclusion des pages de David B. Rien que pour ce témoignage on ne peut pas mettre une étoile vide, je ne comprends pas. (Seules les pages de Stanislas me semblent inutiles mais nous montrent au moins que celui-ci a des tendances aussi auto-centrées que Menu s'il pense réellement que l'histoire de L'Asso ne se résume qu'à ses propres personnages, ha ha !)
En tout cas c'est sûr que c'est difficile de parler de ce livre, aussi bien quand on a suivi tout ça de loin que quand on a été un témoin actif comme bibi (même si du coup on peut comprendre quelques private-jokes de Jean-Louis Capron comme les savoureux "Robialichon et sa femelle"). Ce qui est le plus difficile c'est que tout ça n'a été qu'une affaire d'humains, comme je le répète depuis le début, avant d'être une affaire d'artistes. Je ne sais pas si Menu pourra répondre un jour à ce livre, étant donné qu'il ne sait être que sur une ligne esthétique quand il polémique. Ce livre est tout le contraire : aucun reproche d'artiste n'est fait à Menu, simplement des reproches d'amis. Et ça c'est toujours beau et précieux dans une BD autobio, il me semble que c'est avant tout ça qu'on aime lire chez Konture, Neaud ou Baudoin, c'est quand ça parle de vrais sentiments profonds et que ça reste pas simplement en surface, non ? |
Mon problème (léger) avec ce bouquin c'est que j'ai du mal à en voir le sujet.
Histoire (bis) de l'asso pour répondre à XX ? Non. Pourquoi après avoir quitté le bateau, on veut reprendre les rennes (re-fondation) en étant un peu forcés par les évènements autour du management (humain surtout, financier un peu) désastreux ? Non. Pourquoi Menu a tout coulé notre belle utopie ?
Ce qu'il manque à mon avis, c'est autre chose que du avant/après comme une pub de lessive (ou de shampooing). Avant/après la rupture... mais pendant? le succès? (Persépolis pour ne pas balancer - tout est en non-dits). Le sujet est aussi la réussite puis la faillite d'une structure éditoriale, d'un projet artistique individualo-collectif, protéiforme, bordélique, exigeant et génial. Car il était porté par des humains.
Tu le dis très bien, c'est une belle histoire humaine. D'amitiés. Brisées. Alors pourquoi ne pas être plus franc: on n'arrive pas à une telle situation que suite aux coups de tête de Menu. Le tout est une accumulation de divergences, de rancoeurs, de mini-clashs, comme dans toute amitié, comme dans toute famille, c'est un effet boule de neige qui fait que tout bascule à un moment. Sur des points artistiques aussi. La responsabilité est plus partagée que "Menu a voulu créer quelque chose, a fédéré mais dès le début n'a pas collectivisé - puis a confisqué". Si on a une histoire d'amis, on s'explique sur les divergences éditoriales (la confrontation/cohabitation des lignes artistiques tradi et expé de l'Asso - Trondheim/Stan/B. vs Menu/Killo/Konture pour simplifier), même s'il est alors difficile de ne pas prendre en otage des auteurs (Sury, Satrapi... Sfar). D'ailleurs, on a un gros manque dans ce bouquin, c'est la disparition quasi totale des contributions "non-fondateurs", prévues initialement. ça fait un peu règlement de comptes entre fondateurs, alors que si on raconte la dérive d'une amitié, d'une utopie portée à bout de bras, les autres "amis" ont voix au chapitre. L'Asso c'est (pour moi) aussi des tauliers comme Vanoli, Lécroart, Ayroles, etc.
N'y a-t'il pas eu autre chose que les simples coups de barre de Menu ? Est-ce que David B. ou Trondheim n'ont pas regardé Menu sombrer en se rassurant avec des rancoeurs ? ("on est les seuls non futuro"; "vous n'avez pas voulu que je fasse une collection jeunesse"; "nous on est publiés ailleurs") Je ne dis pas que c'est pas normal d'être heureux que son travail soit reconnu et accepté ailleurs, je dis que j'aurais bien voulu trois pages sur le déchirement que ça a pu être de ne plus publier à l'Asso (?) - de se sentir trahi par son poulain, par son ami (affaire Persepolis US pour B.) Est-ce que la sortie du comité éditorial (coup de pied aux culs de B. et Lewis) n'aurait pas dû être suivi d'une proposition telle que le comité éditorial (tournant?) tel qu'il est aujourd'hui: un collège d'auteurs historiques, des compagnons de route. Cette solution pouvait-elle émerger avant? J'aurais bien voulu, oui. On a donc des hommes qui voient sombrer leur création et leur ami. Et comme je l'ai déjà dit ailleurs, Menu tel qu'il est et a été est aussi leur création (Dr Frankenstein?). Par amitié (et avec maladresse), ils laissent passer des choses, essaient de lui faire plaisir en prenant de mauvaises décisions (pour lui et pour tout le monde)... mais c'était pas possible autrement. Menu s'est senti libéré, mais trahi, abandonné. On a donc bien une responsabilité associative dans ce gâchis. Ce qui manque un peu au bouquin.
Je ne connais pas les hommes personnellement, je connais mal l'histoire de l'Asso (je ne m'y intéresse qu'à partir de 99/00). J'aurais voulu plus, j'aurais voulu moins. Ce bouquin est bien. Il aurait pu être super.
(les contributions de Mokeit, Jean-Louis et Sfar participent au "bien") |
| | | | Thaaphaed : | Joli cadeau de Noël pour les adhérents, un puzzle représentant un pugilat des 7 fondateurs originels, chacun dessiné par les 5 fondateurs encore là. |
Ha ha, chouette idée ! Pas encore reçu pour ma part, mais ça doit être parce que je ne suis pas parisien. Hâte de voir ça ! |
| | | | Joli cadeau de Noël pour les adhérents, un puzzle représentant un pugilat des 7 fondateurs originels, chacun dessiné par les 5 fondateurs encore là. |
| | | | Thierry : | Nan mais blague à part, ce qui m'avait profondément marqué dans cette lecture, ce fut justement cette dimension cathartique et comment elle est dépassée. J'avais vaguement evisagé d'y consacrer une chronique que j'ai finalement abandonné. |
Tu as bien fait. On se contentera donc de celle de Christian Rosset (et non Clément Rosset, comme je l'ai bêtement écrit dans mon précédent post... Faudrait peut-être que j'apprenne à lire avant de parler de mes lectures... :o))
Thierry : |
On sent la rage et l'urgence qui se dégagent d'un dessin beaucoup plus construit qu'il n'y paraît. Chaque saynette fonctionne pour son immédiateté et parce qu'elles résonnent de mlanière tellement intime sous la plume de Benoît Jacques que je me suis mis à me les approprier. Je me suis rendu compte que la dimension cathartique de ce travail laissait vite la place à une lecture plus large. Il ne s'agit pas que d''artiste qui se livre sans fard, mais c'est aussi une sorte de cri universel.
|
Cri auquel je suis resté totalement sourd. L'universel de ce calibre, ça doit pas être dans mes cordes...
P.S. (au méchant personnage à mauvais fond qui sommeille en toi) : Quant à Vincent Delerm, je persiste et je signe. Même si ce n'est pas pour sa musique que j'ai une inclination, mais pour ses chansons dans leur ensemble, dont la musique n'est qu'un élément, plutôt sommaire mais qui fait sens. J'aime surtout le fait qu'il sache écrire, dans un style qui n'appartient qu'à lui, la manière dont il emballe tout ça et celle avec laquelle il nous restitue le tout, interprétation comprise (sur scène, ses mises en scène sont un régal). Voilà pour l'artiste. Quant au bonhomme, j'aime aussi le fait qu'il ait du recul et de l'humour sur son travail et sur la perception (souvent négative) de celui-ci par une grande partie du public, le fait qu'il ne se prenne pas au sérieux. J'aime les gens lucides qui ne se prennent pas au sérieux et qui continuent leur petit bonhomme de chemin contre vents et marées. |
| | | | Pour remettre les choses dans une plus juste perspective, la personne qui a lancé cette discussion a confessé dans le passé une inclination certaine pour la musique d'un certain Vincent D, poète et penseur, pour qui un tacle de Patrick Viera n'est pas une truite en chocolat (qui fait étrangement écho au Léo Ferré des année 2000, pour qui la vie serait une truite arc-en-ciel qui nage dans son coeur). Faut-il aller plus avant et briser là ? :o)
Je suis méchant, je sais.
j'ai mauvais fond.
Nan mais blague à part, ce qui m'avait profondément marqué dans cette lecture, ce fut justement cette dimension cathartique et comment elle est dépassée. J'avais vaguement evisagé d'y consacrer une chronique que j'ai finalement abandonné.
On sent la rage et l'urgence qui se dégagent d'un dessin beaucoup plus construit qu'il n'y paraît. Chaque saynette fonctionne pour son immédiateté et parce qu'elles résonnent de mlanière tellement intime sous la plume de Benoît Jacques que je me suis mis à me les approprier. Je me suis rendu compte que la dimension cathartique de ce travail laissait vite la place à une lecture plus large. Il ne s'agit pas que d''artiste qui se livre sans fard, mais c'est aussi une sorte de cri universel.
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| | | | Xavier : | Pour ceux que ça intéresse, il y a l'entretien/rencontre que j'avais animée lors du dernier BD à Bastia, retranscrit sur du9, où l'on parle en particulier du choix de cette couverture volontairement souple -- faire un livre fragile et périssable. |
Oui, alors, justement... Intrigué par l’existence même de ce livre (et par ma réaction), je suis allé lire et écouter 2 ou 3 trucs ce le net.
Sur du9 d’abord, forcément.
Ton entretien avec Benoît Jacques, effectivement. Très chouette.
Une chronique de Clément Rosset (après lecture de laquelle on se sent encore plus con de n’avoir pas accroché)
Un entretien vidéo à Angoulême 2011
Bon, premièrement, il en ressort que Benoît Jacques est un personnage intéressant, intelligent, lucide et plutôt sympathique. Cela me réjouit.
Deux choses en particulier ont retenu mon attention, parce qu’elles m’ont titillé en cours et à l’issue de ma lecture de son bouquin :
du9 : |
Xavier Guilbert : Justement, pour revenir encore sur ce projet, tu disais qu’au départ, c’est juste un exutoire, et puis il y a un moment où on se dit qu’on ne va pas laisser ça comme un tas de dessins — à partir de quel moment cela devient un livre ? C’est un projet qui s’inscrit dans la durée, à partir de quel moment ce projet va peut-être inéluctablement devoir devenir un livre ? A partir de quel moment te dis-tu qu’il faudra que tu t’en sépares sous forme d’un livre ?
Benoît Jacques : C’est longtemps — enfin, longtemps après. C’est-à-dire que j’ai terminé les dessins — j’ai eu la sensation que j’avais vidé mon sac, que je n’avais plus rien à dire autour de ça, que — voilà, j’avais dit ce qu’il fallait que je dise dans ce travail. C’était en septembre 2009, et le livre est sorti au mois de juin [2010], c’est-à-dire qu’il y a eu quelques mois où je me suis dit : bon, ben qu’est-ce que je fais de ça ? Et puis, comme je le disais tout-à-l’heure, j’ai réalisé qu’il fallait que je m’en débarrasse vraiment, et c’est à partir de ce moment que la décision de le publier s’est prise, voilà — mais c’est après. Parce que pendant un moment, je me suis dit : bon, ben voilà, c’est fait, qu’est-ce que je fais de ça ? je brûle, je jette, je détruis ? Ce n’aurait pas été une mauvaise solution non plus, d’une certaine manière... Après, il a des infiltrations de l’ego de l’artiste qui reviennent de manière très insidieuse se faufiler là-dedans, et probablement qu’il y a une part de ça qui est responsable de la publication aussi. Il faut accepter de le voir, ça.
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Publier, rendre public, c’est aussi, et surtout, se débarrasser. C’est toute la beauté de l’art et la condition sine qua non de l’équilibre précaire de l’artiste.
Alors, je suis content pour lui que la publication de ce livre l’ait aidé à se débarrasser de tout un tas de choses, et content aussi pour les lecteurs qui ont trouvé l’entreprise passionnante et bouleversante, mais, perso, il s’en serait débarrassé autrement que ça n’aurait rien changé pour moi. Je suis vraiment hermétique aussi bien à la démarche qu'au résultat.
Bon, cela n'avait peut-être jamais été (ou que rarement) fait, et il fallait sans doute que ce fût fait. J'en prends acte. Mais, par pitié, qu'on ne me resserve pas ça tous les jours. Et qu'on ne crie pas au chef-d'oeuvre à chaque fois qu'on veut saluer une entreprise plus ou moins originale, vitale ou marginale.
du9 : |
Xavier Guilbert : Ça veut dire aussi que c’est un livre que tu relisais ? Tu relisais les parties terminées, ou est-ce que c’était quelque chose, une fois que c’était sorti, que tu mettais de côté ?
Benoît Jacques : Non, je ne relisais pas, mais par contre, c’était un peu comme un talisman magique. J’avais tout le temps le paquet de dessins avec moi. Il ne m’a pas quitté. D’ailleurs, ça m’amène à expliquer aussi que, je pense que c’est assez évident, ce n’est absolument pas dans mon esprit une bande dessinée. La bande dessinée est un mode d’expression que je trouve absolument passionnant et fascinant, mais c’est néanmoins un mode d’expression excessivement codé, avec tout un tas d’outillages qui sont indispensables à son bon fonctionnement, et qui font que bien souvent, c’est très préparé. Or, dans le cas de ce livre, une des choses formidables pour moi, dans ce qu’il m’a poussé dans mes retranchements au niveau de la création qui me préoccupait depuis longtemps, c’est qu’il n’y a absolument pas de préparation. Il n’y a aucune scénarisation, évidemment — puisque l’idée, c’est que je me mettais face à une page blanche, et que je ne savais pas ce qui allait sortir. Et ce n’était pas dans l’idée de « je vais continuer ce que j’ai dessiné hier ou avant-hier ». Parfois, c’était ça parce que j’étais dans une mécanique particulière : « je suis en train de dire quelque chose ». On le sent fort quand on le lit, je crois. Il y a des ruptures. Parfois on est dans un univers, et on ne comprend pas très bien quel est le rapport avec les deux pages qui précèdent... c’est comme ça. Comme je disais, c’est craché.
|
Tout cela est très bien dit et ça doit faire partie des choses qui font que je n’ai pas accroché.
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| Xavier, 09.12.2011 à 10:28 | 341483 |
| | | "L", il faut le lire comme un boulot cathartique et par conséquent éminemment personnel. Il faut s'y plonger, et aller chercher le sens -- ce n'est pas une lecture qui se fait facile, c'est une écriture pour soi avant tout. En ce qui me concerne, ça a bien fonctionné et je n'ai eu qu'une envie ensuite, aller trouver d'autres bouquins de Benoît Jacques.
Pour ceux que ça intéresse, il y a l'entretien/rencontre que j'avais animée lors du dernier BD à Bastia, retranscrit sur du9, où l'on parle en particulier du choix de cette couverture volontairement souple -- faire un livre fragile et périssable. |
| Mael, 09.12.2011 à 8:50 | 341481 |
| | | En fait je l'ai acheté, sur de sa valeur et parce que j'aime bien Benoît Jacques. Et à chaque fois que je l'ai entamé ça m'a fatigué, je n'ai rien contre une lecture active comme je l'ai dit j'aime le boulot de Benoît Jacques en soi. Du coup, comme il a été décrit comme un chef d'oeuvre, je me disait "faut pas le gâcher" et le reposais.
A ce jour je ne l'ai toujours pas lu en entier, j'ai fini par accepter l'idée qu'il me tombait des mains. Le deux étoiles cependant car face aux notes ambiantes je me suis dit que j'avais raté un truc, parce que c'est beau visuellement, et que comme je ne l'ai pas terminé ça m'aurait semblé dur de mettre une mauvaise note, et aussi parce que j'aime bien son boulot d'habitude...
Par contre je suis sur d'une chose, moi cette couv papier j'ai trouvé ça naze, parce que je ne suis pas fétichiste et que si je prend soin de mes livres je les vois tout de même avant tout comme un support de lecture qui doit être manipulable dans précautions particulières. Et là ça se déchire en deux deux. |
| | | | Bullenoté suivant l’avis des autres !
Perso, j’ai adoré rien que le concept du gribouillage édité sous une forme de papier empilé avec une couverture en papier !
Fragile comme emballage mais dès le feuilletage une atmosphère se dégage, tout comme le journal de Ruppert et Mulot.
On ressent la colère dans son coup de crayon, la frustration dans son trait qui encombre les pages une à une.
Le lecteur se retrouve à déchiffrer certaines cases puis à tomber devant des scènes incroyables.
C’est remplit d’émotion et de vie dans des esquisses appuyés, l’auteur noircit des pages sans entrevoir une fin…
J’ai été pris dans le tourbillon de ce graphisme instinctif, une lecture unique soit quatre cœurs.
|
| Glotz, 09.12.2011 à 0:48 | 341477 |
| | | Mael et moi avions bullenoté 2, sans nous concerter. Je n'y avais trouvé aucun intérêt mais ne pouvais pas me résoudre à mettre moins vu que tout le monde avais crié au chef d'œuvre. J'essaierai de le relire plus tard. |
| Glotz, 09.12.2011 à 0:48 | 341476 |
| | | Mael et moi avions bullenoté 2, sans se concerter. Je n'y avais trouvé aucun intérêt mais ne pouvais pas me résoudre à mettre moins vu que tout le monde avais crié au chef d'œuvre. J'essaierai de le relire plus tard. |
| | | | lanjingling : | quand je dis "on est au moins deux", je ne parle pas de cet album qui est effectivement un chef d'oeuvre a coté duquel seuls les cons doublés d'un insensible peuvent passer (huhu, je suis taquin, en vrai, je l'ai pas lu, mais j'ai pas envie de passer pour un con doublé...enfin bref), mais si cela te derange tant, as-tu essayé la méthode coué ? ("je suis en train de lire un chef d'oeuvre; putain, mais quel chef d'oeuvre; ce trait, quelle merveille; quelle justesse, quelle profondeur dans les dialogues;je suis en train de lire un chef d'oeuvre;etc") |
:o)
Oui, j'ai essayé la méthode Coué... Mais ça n'a fonctionné que pour "la profondeur dans les dialogues", comme tu dis. C'est ce que j'ai préféré, dans le livre, les dialogues. :o)
(putain, je suis vraiment un rustre !) |
| | | | Charlie Brown : |
j'ai la désagréable impression d'être passé à côté d'un chef-d'oeuvre (la loi des bullenotes), en plus de passer pour un con doublé d'un insensible aux yeux de l'intelligensia (bon, ça, c'est pas trop grave) et, surtout, à mes propres yeux (et ça, ça m'emmerde parfois un petit peu... mais pas trop quand même, j'ai appris à m'accepter tel que je suis...)
Je suis le seul dans ce cas ? | non, on est au moins deux, plus tous ceux qui vont faire leur coming out suite a ton aveux courageux car douloureux Charlie Brown : |
Ça vous a vraiment fait tripper ce truc ? | quand je dis "on est au moins deux", je ne parle pas de cet album qui est effectivement un chef d'oeuvre a coté duquel seuls les cons doublés d'un insensible peuvent passer (huhu, je suis taquin, en vrai, je l'ai pas lu, mais j'ai pas envie de passer pour un con doublé...enfin bref), mais si cela te derange tant, as-tu essayé la méthode coué ? ("je suis en train de lire un chef d'oeuvre; putain, mais quel chef d'oeuvre; ce trait, quelle merveille; quelle justesse, quelle profondeur dans les dialogues;je suis en train de lire un chef d'oeuvre;etc") |
| | | |
Je comprends pas. Il semble que je sois totalement hermétique à ce genre d'ouvrage. Je n'ai absolument rien ressenti, à part l'envie d'en finir au plus vite. Je me suis surpris (chose assez rare) à vérifier régulièrement si j'avais encore beaucoup de pages à tourner, puis surpris à tourner celles-ci de plus en plus rapidement, la main fatiguée, l'oeil indifférent et l'esprit déjà ailleurs, à mesure qu'avançait ma "lecture".
Encore une fois (oui, ce n'est pas la première fois), j'ai la désagréable impression d'être passé à côté d'un chef-d'oeuvre (la loi des bullenotes), en plus de passer pour un con doublé d'un insensible aux yeux de l'intelligensia (bon, ça, c'est pas trop grave) et, surtout, à mes propres yeux (et ça, ça m'emmerde parfois un petit peu... mais pas trop quand même, j'ai appris à m'accepter tel que je suis...). Bref, j'ai rien compris et ça m'a laissé de marbre. J'étais à la limite de m'en foutre, mais j'ai pas pu m'empêcher de vous en causer. Et là, tout de suite, j'ai presque honte et je me hais.
Je suis le seul dans ce cas ? Ça vous a vraiment fait tripper ce truc ? |
| Mael, 30.11.2011 à 18:16 | 341274 |
| | | Tout comme eux deux. J'aime la poésie, j'aime le minimalisme (on ne peut pas soupçonner Sydn d'être gêné par ça) et j'aime les systèmes. Mais je n'aime pas les systèmes inefficaces, le minimalisme vain, la poésie raté et les travaux dégageant de la prétention alors qu'ils n'ont rien de ce qui me plait à vendre.
Je peux paraitre violent mais c'est vraiment ce que je ressens face à Manuel. Du creux, de la laideur, de la facilité. Une grosse arnaque. Je ne dis pas que c'est une vérité absolue, c'est ce que je ressens.
Par ailleurs j'aime beaucoup le trait de Defourny sous son vrai nom. |
| | | | SydN : |
Mais comme Mael, j'ai du mal avec l'oeuvre de Manuel |
Je ne saurais dire mieux. Je ne sais pas ce que ça raconte tellement ça ne m'attire pas. C'est sûrement plein de poésie, mais je trouve cela illisible et graphiquement pas fou.
Pourtant j'aime bien les choses minimalistes.
Mais là non. |
| SydN, 28.11.2011 à 10:40 | 341232 |
| | | Aba Sourdi : | Je ne sais pas si le mot "sensibilité" est le plus pertinent pour parler de Manuel, disons qu'il a mis en place un système à la fois très simple et très complexe qui ouvre de grandes dimensions plastiques et poétiques, oui. Et ça c'est beau. Réduire les dimensions pour en ouvrir de nouvelles, en somme. Je me retrouve tout à fait là-dedans, comme tu t'en doutes. |
Désolé d'avoir un train de retard, mais javais loupé cette conversation.
Mais comme Mael, j'ai du mal avec l'oeuvre de Manuel, pour les mêmes raisons. Et pourtant je suis fan de minimalisme et de "systèmes" comme tu dis, ce qui est assez étrange, non?
En réalité, je trouve que cetes Manuel à trouvé un système, mais que celui-ci est franchement facile... et limité! contrairement à ce que tu à l'air de penser...
Je trouve bien plus de malice et de poésie dans le dernier parrondo sortit chez l'asso: La porte (voir du9).
Mais, oui, comme dit Mael, pour le coup c'est très certainement une affaire de sensibilité, car les arguments sont difficiles à exprimer. |
| Mael, 28.11.2011 à 2:08 | 341230 |
| | | Et puis Mattt Konture n'a jamais quitté l'Asso, il y a toujours publié ses bouquins mais semble se foutre royalement de la cuisine éditoriale. Il le disait déjà dans le petit bouquin d'entretien de l'équipe de l'Asso, ce n'est pas son truc. Géographiquement déjà car à l'époque il était le seul à ne pas vivre sur Paris (mais à Montpellier comme aujourd'hui) mais aussi parce que ça ne l'intéressait pas, tout simplement. Il dit clairement préféré dessiner ses livres et n,e pas avoir envie de s'occuper du reste. Et la sclérose doit pas aider c'est sur.
Je pense sincèrement que s'il ne participe pas au livre c'est qu'il n'a pas envie de parler de tout ça, et s'il y paraît absent c'est sans doute représentatif de son investissement sans doute mince dans le fonctionnement de la structure. |
| | | | kayoo83 : | Gantois : | mais pour moi le gros manque, c’est l’absence de Mattt Konture. Il n’y a pas contribué, mais en plus on ne parle quasi jamais de lui dans les récits. Il est représenté sur les dessins d’hydre ou d’équipe au grand complet, mais pas un mot sur son rôle au sein de l’association, ni ses points de vues ou ses prises de position, même rien sur son départ. Je suppose qu’il a quitté en même temps que Trondheim, Stanislas et Killoffer, vu qu’après ça l’asso est laissé à Menu seul. Et pourquoi n’est il plus présent aux réunions post-rupture avec Menu ? Le mystère reste entier. On en sait plus sur Mokeït que sur lui…
|
L'explication est sans doute médicale (cf son Sclérose en plaques) et je pense qu'il a du rester loin de tous ces débats contrairement à Mokeit. Cela justifie doublement, à mon sens, la discrétion sur son cas. |
Ha oui, je n’avais pas pensé à ça, en effet c’est une explication plausible. |
| | | | Gantois : | mais pour moi le gros manque, c’est l’absence de Mattt Konture. Il n’y a pas contribué, mais en plus on ne parle quasi jamais de lui dans les récits. Il est représenté sur les dessins d’hydre ou d’équipe au grand complet, mais pas un mot sur son rôle au sein de l’association, ni ses points de vues ou ses prises de position, même rien sur son départ. Je suppose qu’il a quitté en même temps que Trondheim, Stanislas et Killoffer, vu qu’après ça l’asso est laissé à Menu seul. Et pourquoi n’est il plus présent aux réunions post-rupture avec Menu ? Le mystère reste entier. On en sait plus sur Mokeït que sur lui…
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L'explication est sans doute médicale (cf son Sclérose en plaques) et je pense qu'il a du rester loin de tous ces débats contrairement à Mokeit. Cela justifie doublement, à mon sens, la discrétion sur son cas. |
| | | | D’accord avec vous ! (Je n’ai pas encore tout a fait fini la lecture) mais pour moi le gros manque, c’est l’absence de Mattt Konture. Il n’y a pas contribué, mais en plus on ne parle quasi jamais de lui dans les récits. Il est représenté sur les dessins d’hydre ou d’équipe au grand complet, mais pas un mot sur son rôle au sein de l’association, ni ses points de vues ou ses prises de position, même rien sur son départ. Je suppose qu’il a quitté en même temps que Trondheim, Stanislas et Killoffer, vu qu’après ça l’asso est laissé à Menu seul. Et pourquoi n’est il plus présent aux réunions post-rupture avec Menu ? Le mystère reste entier. On en sait plus sur Mokeït que sur lui…
A part ça, c’est un super livre, même les pages de Sfar sont bien, c’est vous dire. |
| | | | wandrille : | QUOI !!
J'ai lu. C'est bon. Il manque juste une voix. Et certains trucs sont dispensables, genre les pages de Berbérian, inutile dans le genre bon sentiment, ou celle de Stanislas, qui est vraiment là, pour être là. Mais dans l'ensemble, vraiment très bon.
On sent une véritable envie de faire la part des choses et en même temps de la colère, de l'incompréhension. Un certain désir de se faire justice aussi, de repréciser certaines choses qui semblaient volées (on insiste bien sur qui a eu quelle idée...).
L'ouverture de ce livre m'a ramené des années en arrière, avec toute cette brochette d'auteurs réunis.
Je retiendrais surtout l'histoire de David B. qui ouvre le livre, et celle de Mokeit qui la ferme. Un petit monument pour une page assez triste et qui s'oubliera vite.
On aurait quand même bien vouloir y voir l'intéressé. |
D'accord avec tout ça. Très beau livre qui clôt la période Menu et commence officiellement la nouvelle.
L'absence de Menu est à la fois regrettable et fascinante puisqu'il devient le sujet du livre tout autant que l'histoire de l'association. Il est presque présent sur une demi page effacée au tipex et laissée blanche...
On peut dire aussi que ce livre poursuit de très belle manière un des axes de l'association, l'autobiographie, mais cette fois appliquée au groupe. Ce qui me semble intéressant voir novateur.
La construction chronologique du livre, l'échange entre les différents témoignages et les planches de Trondheim qui forment une sorte de ponctuation permanente (souvent très drôle, aaah le pull rayé à l'aéroport) me permet aussi de dire que c'est avant tout un livre de bande dessinée collectif très réussi. Ce qui est suffisamment rare pour être (bien) noté.
Voilà quelques réactions |
| | | | QUOI !!
J'ai lu. C'est bon. Il manque juste une voix. Et certains trucs sont dispensables, genre les pages de Berbérian, inutile dans le genre bon sentiment, ou celle de Stanislas, qui est vraiment là, pour être là. Mais dans l'ensemble, vraiment très bon.
On sent une véritable envie de faire la part des choses et en même temps de la colère, de l'incompréhension. Un certain désir de se faire justice aussi, de repréciser certaines choses qui semblaient volées (on insiste bien sur qui a eu quelle idée...).
L'ouverture de ce livre m'a ramené des années en arrière, avec toute cette brochette d'auteurs réunis.
Je retiendrais surtout l'histoire de David B. qui ouvre le livre, et celle de Mokeit qui la ferme. Un petit monument pour une page assez triste et qui s'oubliera vite.
On aurait quand même bien vouloir y voir l'intéressé. |
| NDZ, 21.11.2011 à 20:03 | 341142 |
| | | Aba Sourdi : | Si, moi, et il n'y a pas grand chose à dire, c'était chouette et convivial, il fallait y être. Le Conseil d'Administration a été confirmé par vote, il y a juste de légères modifications dans celui-ci qui seront sans doute communiquées dans les jours à venir : en gros, les remplaçants de Menu et Stanislas sont Céline Merrien (ancienne salariée de L'Asso) et Pascal Pierrey (rédac'chef de Picsou Mag et proche de L'Asso), pour que ça fasse de nouveau sept personnes. Quant au Comité Editorial, il reste le même car il est bien lancé et il a eu une réunion dans la foulée, il est simplement amputé de Florent Ruppert qui vient de le quitter pour raisons personnelles. |
ah bah merci :) |
| | | | Si, moi, et il n'y a pas grand chose à dire, c'était chouette et convivial, il fallait y être. Le Conseil d'Administration a été confirmé par vote, il y a juste de légères modifications dans celui-ci qui seront sans doute communiquées dans les jours à venir : en gros, les remplaçants de Menu et Stanislas sont Céline Merrien (ancienne salariée de L'Asso) et Pascal Pierrey (rédac'chef de Picsou Mag et proche de L'Asso), pour que ça fasse de nouveau sept personnes. Quant au Comité Editorial, il reste le même car il est bien lancé et il a eu une réunion dans la foulée, il est simplement amputé de Florent Ruppert qui vient de le quitter pour raisons personnelles. |
| NDZ, 20.11.2011 à 20:22 | 341133 |
| | | Personne n'était à l'AG pour nous faire un p'tit compte rendu?? |
| | | | Je ne sais pas si le mot "sensibilité" est le plus pertinent pour parler de Manuel, disons qu'il a mis en place un système à la fois très simple et très complexe qui ouvre de grandes dimensions plastiques et poétiques, oui. Et ça c'est beau. Réduire les dimensions pour en ouvrir de nouvelles, en somme. Je me retrouve tout à fait là-dedans, comme tu t'en doutes.
Tu devrais quand même lire cet article qui donne des pistes sur comment et pourquoi apprécier Manuel, tout comme moi j'ai lu l'article sur Delisle qui m'a donné envie de relire "Shenzhen" alors que j'ai vraiment du mal à comprendre ce que l'on trouve à cet auteur. Mais ça met le doigt sur des choses alors là pour le coup c'est éclairant. (Par contre, j'ai trouvé que l'article sur Ayroles ainsi que celui sur Sfar n'apportaient rien de nouveau.) |
| Mael, 17.11.2011 à 14:55 | 341093 |
| | | Ha mais je n'ai rien contre l'idée d'un article sur Manuel, au contraire, il faudrait vraiment que quelqu'un se penche sur le nullité, la laideur, et la totale absence de fond d'une des bds alternatives les plus mauvaises de l'histoire, je suis d'accord lç-dessus !
Blague à part, car là c'est un peu gratuit, je ne vois absolument pas ce qu'il y a d'intéressant dans son boulot. Je connais ton avis, celui d'autres gens qui aiment, qui y voient pleins de belles choses, de sensibilité, de tout un tas de trucs que je n'entrapperçois même pas une seconde, et je me suis forcé. Je crois que pour la coup je suis obligé de m'en remettre à la conclusion bateau sur les goûts et les couleurs parce que là rien ne pourra faire évoluer cette position. Étrangeté du monde. |
| | | | L'essai sur L'Association qui vient de paraître aux Impressions Nouvelles est plutôt bien. Plein de documents qui témoignent de toute la force graphique et de l'énergie collective qui s'est déployée durant plusieurs années. Les articles centrés sur des auteurs sont inégaux, ils n'apportent pas toujours quelque chose d'éclairant, mais rien que pour avoir eu l'idée d'écrire sur Manuel ça vaut le coup. Oui oui, Manuel, enfin un article sur son oeuvre si précieuse, n'en déplaisent aux bulledairiens qui le boudent ! |
| | | | Pas mieux, superbe article ! |
| Moi, 09.11.2011 à 12:52 | 340982 |
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Très détaillé, très intéressant, on a enfin une vue d'ensemble des tenants (surtout) et des aboutissants de cette crise. |
| | | | Jamais vu en librairie, pour ma part. Faut dire qu'étant libraire je n'ai pas trop eu le temps cette année d'aller faire des tours dans les bonnes librairies. Ni de lire grand chose, d'ailleurs. C'est trop super ce métier. |
| | | | Sauf que c'est vraiment paru depuis belle lurette et vu en librairie et tout et tout. |
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