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Spirou Spirou Spirou Spirou (etc.) [ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ] retour forum
| | | | Charlie Brown : | Parfois, j’étais choqué que ma fille de 8/10 ans ait pu lire certaines choses... |
Sans être choqué, je me demande en effet quel effet la phrase tirée d'Ingmar, sympathique série pour public assez jeune (des aventures comiques de vikings ça peut plaire dès 8 ans) "Il viola à lui seul les 53 femmes d'un village", censée faire rire, peut avoir sur de jeunes enfants.
Je ne parle pas de morale ou de pudeur ici, juste de compréhension, de lisibilité, d'efficacité du récit et de l'humour.
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| | | | En tout cas, dans la série Pythagore, on sent que Derib est allé à l'école Peyo. C'est vraiment prégnant. |
| | | | Charlie Brown : | lanjingling : | 5 ans; il est vrai que je n'ai commencé Spirou qu'à 10 ans; mais j'avais commencé les albums des Schtroumpfs, et ceux de Johan et Pirlouit dans lesquels ils apparaissent, à 4 ans. Mais, selon ce que tu dis (cela ne plairait que difficilement aux gamins), je préfre commencer assez vite le lavage de cerveau :) |
Je ne sais pas si c’est tellement que ça plairait ou non aux gamins (de moins de 8 ans), c’est juste que la teneur n’est souvent pas de leur âge (c’est pour ça que je dis que je suis peut-être vieux jeu...). |
Ce que je disais, c'était par rapport à ceci Charlie Brown : | Je ne connais pas l’âge moyen exact des lecteurs de Spirou, mais je ne serais guère étonné s'il tournait au-delà de l’âge limite des jeunes ados, je ne serais guère étonné d’apprendre qu’il soit lu autant par des adultes dans la force de l’âge, comme ma pomme, que par leur progéniture, qui, si ces mêmes adultes ne lui avaient pas forcé la main, ne se serait sûrement pas précipité d’elle-même sur ce genre de magazine. | comme quoi un gamin actuel n'irait pas spontanément vers Spirou, mais vers, heu, j'en sais trop rien...des mangas ?
Charlie Brown : | Ce que je veux dire c’est que, dans l’idée qu’on peut se faire d’un journal de BD pour la jeunesse (soit un journal lisible par des enfants de primaire d’abord, au moins jusqu’au CE2, comme pouvait l’être le journal de l’"âge d’or"), le Spirou d’aujourd'hui n’a plus rien à voir avec ce qu’ont connues les générations précédentes, jusqu’au années 80 peut-être.
Avant, les BD franco-belges pour la jeunesse étaient vraiment accessibles à tous publics et une grande part de la production était tournée vers l’aventure ou le gag bon enfant (sans forcement être puéril hein).
Aujourd’hui, quand tu lis Le Petit Spirou, où quasiment tous les gags sont à caractère "obsédé sexuel" (de même que des gens comme Yann tirent constamment la série Spirou vers le graveleux), Tamara, qui parle plutôt de l’adolescence et qui aborde en permanence les sujets liées à celle-ci (sexualité comprise, parfois crûment même si parfois intelligemment), Les Nombrils (idem), Maki le Lémurien (qui est carrément trash pour un très jeune lectorat), Seuls ou Alexia (qui font parfois preuve d’une grande violence sanguinolente)... etc... tu comprends très vite que le lectorat a changé, que le public visé, plus pré-ado qu’enfant, a changé aussi (question d’époque aussi, sûrement, vu qu’on baigne dans une société saturée de sexe et de violence). Parfois, j’étais choqué que ma fille de 8/10 ans ait pu lire certaines choses... |
Petite réflexion spontanée: à l'époque où les adultes étaient censés ne pas lire de B.D., jusque vers les années 70 en gros, Spirou conenait nombre de séries que ceux-ci pouvaient (et peuvent encore) lire avec beaucoup de plaisir (Gaston, Spirou, Gil Jourdan, Lucky Luke...), maintenant que la B.D. a "acquis ses lettres de noblesse" (Angoulême, numéros spéciaux de Beaux-Arts Mag,...), le public visé s'est rétréci tant du bas (exit les séries pour plus petits comme Boule et Bill, Benoit Brisefer...) que du haut (il y a de bonnes séries ados, mais adultes? C'est pas parce qu'une B.D. parle de sexe qu'elle est adulte, je pense qu'on est d'accord). Paradoxe ?
Charlie Brown : | A côté de ça, heureusement, il reste de très bonnes choses, s’adressant à un jeune lectorat sans le prendre pour un imbécile, et/ou lui fournissant une dose d’imaginaire intéressante. Et, paradoxalement (quoique non), ce sont des auteurs issus de la BD plus "indé" et adulte qui savent faire ça assez intelligemment | J'interprète ce paradoxe qui n'en est pas un par le fait que, s'exprimant librement et intelligemment ailleurs, leurs B.D. jeune public ne sont pas saturées de frustrations; mais je me trompe peut-être ?
Charlie Brown : | lanjingling : |
Plus de Scrameustache ? Ni de Sophie ? Ni de Petits hommes ? Argl, mon coeur, ma jeunesse qui s'enfuit... |
Plus rien ! (à part Les Tuniques Bleues). | La nuit d'après avoir lu ce message, j'ai rêvé (cauchemardé plutôt) que Lambil mourait, et j'apprenais aussi que Cauvin était mort en mars. Faut vraiment que je prenne des vacances (je rentre en France après-demain si la police chinoise me rend mon passeport visé de visa à temps)
Charlie Brown : | Pour Derib, j'y arrive pas (faudrait peut-être que je lise Attila quand même, un jour...). Yakari, j'arrive vraiment pas a faire rentrer ce trait dans l'école de Marcinelle. Désolé. | Ah oui? Pour moi, Derib dans Yakari, c'est vraiment un mélange de Jijé et Peyo.
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| | | | lanjingling : | 5 ans; il est vrai que je n'ai commencé Spirou qu'à 10 ans; mais j'avais commencé les albums des Schtroumpfs, et ceux de Johan et Pirlouit dans lesquels ils apparaissent, à 4 ans. Mais, selon ce que tu dis (cela ne plairait que difficilement aux gamins), je préfre commencer assez vite le lavage de cerveau :) |
Je ne sais pas si c’est tellement que ça plairait ou non aux gamins (de moins de 8 ans), c’est juste que la teneur n’est souvent pas de leur âge (c’est pour ça que je dis que je suis peut-être vieux jeu...).
Ce que je veux dire c’est que, dans l’idée qu’on peut se faire d’un journal de BD pour la jeunesse (soit un journal lisible par des enfants de primaire d’abord, au moins jusqu’au CE2, comme pouvait l’être le journal de l’"âge d’or"), le Spirou d’aujourd'hui n’a plus rien à voir avec ce qu’ont connues les générations précédentes, jusqu’au années 80 peut-être.
Avant, les BD franco-belges pour la jeunesse étaient vraiment accessibles à tous publics et une grande part de la production était tournée vers l’aventure ou le gag bon enfant (sans forcement être puéril hein).
Aujourd’hui, quand tu lis Le Petit Spirou, où quasiment tous les gags sont à caractère "obsédé sexuel" (de même que des gens comme Yann tirent constamment la série Spirou vers le graveleux), Tamara, qui parle plutôt de l’adolescence et qui aborde en permanence les sujets liées à celle-ci (sexualité comprise, parfois crûment même si parfois intelligemment), Les Nombrils (idem), Maki le Lémurien (qui est carrément trash pour un très jeune lectorat), Seuls ou Alexia (qui font parfois preuve d’une grande violence sanguinolente)... etc... tu comprends très vite que le lectorat a changé, que le public visé, plus pré-ado qu’enfant, a changé aussi (question d’époque aussi, sûrement, vu qu’on baigne dans une société saturée de sexe et de violence). Parfois, j’étais choqué que ma fille de 8/10 ans ait pu lire certaines choses...
A côté de ça, heureusement, il reste de très bonnes choses, s’adressant à un jeune lectorat sans le prendre pour un imbécile, et/ou lui fournissant une dose d’imaginaire intéressante. Et, paradoxalement (quoique non), ce sont des auteurs issus de la BD plus "indé" et adulte qui savent faire ça assez intelligemment : Trondheim avec Ralph Azham ou Zizi Chauve-Souris (avec Bianco), Bouzard avec Tim-Tim et Doum Doum, Libon avec Jacques le Petit Lézard Géant ou les Cavaliers de l’Apocadispe. Mais aussi Feroumont avec Le Royaume, Bruno Madaule avec Givrés, Ian Dairin avec Katz, Cuadrado avec Parker et Badger... etc... Bref, des gens qui ont compris qu’il y a un certain esprit pour l’enfance à respecter.
Après, qu’on aime ou qu’on n’aime pas, c’est une autre histoire.
lanjingling : |
Plus de Scrameustache ? Ni de Sophie ? Ni de Petits hommes ? Argl, mon coeur, ma jeunesse qui s'enfuit... |
Plus rien ! (à part Les Tuniques Bleues).
lanjingling : |
Oui, sauf pour le "majoritairement travaillé chez Spirou". Derib a débuté dans Spirou avec Attila, et son style pour Yakari est typique de Marcinelle, et pareil pour le style de Turk, qui a aussi commencé dans Spirou, c'est pourquoi je les y ai inclus aussi. |
Pour Derib, j'y arrive pas (faudrait peut-être que je lise Attila quand même, un jour...). Yakari, j'arrive vraiment pas a faire rentrer ce trait dans l'école de Marcinelle. Désolé. |
| | | | Charlie Brown : | lanjingling : |
Drapé dans mon sublime purisme, mon passéisme d'avant-garde et mon amour (aveugle, comme tout amour), je refuse d'admettre que tu aies raison! (Mais tu me donnes une idée, là, je sens que pour son prochain anniversaire, mon neveu, qui commence à savoir lire, va recevoir un superbe abonnement à un non moins superbe journal pour la jeunesse, le dernier de son espèce.) |
Je ne sais pas quel âge à ton neveu (6-7 ans ?), mais vu la teneur actuelle du journal de Spirou, je n'en ferais pas commencer la lecture avant 8 ans (ce que j'avais fait pour ma fille à l'époque... Mais peut-être suis-je un peu vieux jeu...) | 5 ans; il est vrai que je n'ai commencé Spirou qu'à 10 ans; mais j'avais commencé les albums des Schtroumpfs, et ceux de Johan et Pirlouit dans lesquels ils apparaissent, à 4 ans. Mais, selon ce que tu dis (cela ne plairait que difficilement aux gamins), je préfre commencer assez vite le lavage de cerveau :)
Charlie Brown : | <lanjingling : |
Charlie Brown : |
Il faut se faire une raison : l’âge d’or des publications franco-belges pour la jeunesse est révolu et l’"école de Marcinelle" est morte. Ou presque... (je tiens Lambil, Jidéhem, Walthéry, Derib, Fournier, Gos, Seron, Turk, pour ses derniers représentants...). |
J'ai corrigé les légers oublis involontaires de ton message :)
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En fait, si je ne retiens que Lambil, c’est parce que c’est le seul à encore publier dans le journal de Spirou (Les Tuniques Bleues). :o) |
Plus de Scrameustache ? Ni de Sophie ? Ni de Petits hommes ? Argl, mon coeur, ma jeunesse qui s'enfuit...
Charlie Brown : | Cela dit, qu’est-ce que l’"école de Marcinelle" ?
Dans ta liste, j’écarte Derib, dont je n’arrive pas à faire entrer le style de dessin dans cette case. Et aussi parce que Derib, c’est Le Lombard et le journal de Tintin. J’écarte Turk pour cette dernière raison aussi, même si son style "gros nez" le rattacherait à cette école. Les autres, je veux bien.
Pour moi, appartenir à l’"école" dite "de Marcinelle" consiste à :
- Avoir en majorité travaillé pour la maison Dupuis.
- Avoir majoritairement publié dans le journal de Spirou.
- Avoir adopté un trait, un style de dessin, plutôt rond, mobile et à tendance humoristique, bannissant un trop grand "réalisme" et favorisant le style dit "gros nez", en vogue des les années 50 et 60, durant ce qu’on peut appeler une sorte d’âge d’or de la BD franco-belge.
Les maîtres en sont pour moi : Franquin, Morris, Peyo, Roba, Will et Tillieux. Auxquels je veux bien ajouter Jidéhem, Remacle, Lambil, Séron, Francis ou Walthéry, par exemple.
Vous avez la même vision des choses que moi ou non ? |
Oui, sauf pour le "majoritairement travaillé chez Spirou". Derib a débuté dans Spirou avec Attila, et son style pour Yakari est typique de Marcinelle, et pareil pour le style de Turk, qui a aussi commencé dans Spirou, c'est pourquoi je les y ai inclus aussi. |
| | | | lanjingling : |
Drapé dans mon sublime purisme, mon passéisme d'avant-garde et mon amour (aveugle, comme tout amour), je refuse d'admettre que tu aies raison! (Mais tu me donnes une idée, là, je sens que pour son prochain anniversaire, mon neveu, qui commence à savoir lire, va recevoir un superbe abonnement à un non moins superbe journal pour la jeunesse, le dernier de son espèce.) |
Je ne sais pas quel âge à ton neveu (6-7 ans ?), mais vu la teneur actuelle du journal de Spirou, je n'en ferais pas commencer la lecture avant 8 ans (ce que j'avais fait pour ma fille à l'époque... Mais peut-être suis-je un peu vieux jeu...)
lanjingling : |
Charlie Brown : |
Il faut se faire une raison : l’âge d’or des publications franco-belges pour la jeunesse est révolu et l’"école de Marcinelle" est morte. Ou presque... (je tiens Lambil, Jidéhem, Walthéry, Derib, Fournier, Gos, Seron, Turk, pour ses derniers représentants...). |
J'ai corrigé les légers oublis involontaires de ton message :)
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En fait, si je ne retiens que Lambil, c’est parce que c’est le seul à encore publier dans le journal de Spirou (Les Tuniques Bleues). :o)
Cela dit, qu’est-ce que l’"école de Marcinelle" ?
Dans ta liste, j’écarte Derib, dont je n’arrive pas à faire entrer le style de dessin dans cette case. Et aussi parce que Derib, c’est Le Lombard et le journal de Tintin. J’écarte Turk pour cette dernière raison aussi, même si son style "gros nez" le rattacherait à cette école. Les autres, je veux bien.
Pour moi, appartenir à l’"école" dite "de Marcinelle" consiste à :
- Avoir en majorité travaillé pour la maison Dupuis.
- Avoir majoritairement publié dans le journal de Spirou.
- Avoir adopté un trait, un style de dessin, plutôt rond, mobile et à tendance humoristique, bannissant un trop grand "réalisme" et favorisant le style dit "gros nez", en vogue des les années 50 et 60, durant ce qu’on peut appeler une sorte d’âge d’or de la BD franco-belge.
Les maîtres en sont pour moi : Franquin, Morris, Peyo, Roba, Will et Tillieux. Auxquels je veux bien ajouter Jidéhem, Remacle, Lambil, Séron, Francis ou Walthéry, par exemple.
Vous avez la même vision des choses que moi ou non ? |
| | | | Charlie Brown : |
Ben oui mais c’est fini tout ça, mon vieux. |
Toi, vas voir dans les années 60/70 si j'y suis :)
Charlie Brown : | En soi, le journal de Spirou est déjà une anomalie temporelle. Non seulement c’est le seul journal de prépublication de BD franco-belge historique à avoir survécu au XXème siècle, mais en plus, depuis la mort de Tchô !, c’est peut-être le seul journal à encore publier exclusivement de la bande dessinée franco-belge à destination de la jeunesse.
Enfin, quand je dis jeunesse... Je ne connais pas l’âge moyen exact des lecteurs de Spirou, mais je ne serais guère étonné s'il tournait au-delà de l’âge limite des jeunes ados, je ne serais guère étonné d’apprendre qu’il soit lu autant par des adultes dans la force de l’âge, comme ma pomme, que par leur progéniture, qui, si ces mêmes adultes ne lui avaient pas forcé la main, ne se serait sûrement pas précipité d’elle-même sur ce genre de magazine. |
Drapé dans mon sublime purisme, mon passéisme d'avant-garde et mon amour (aveugle, comme tout amour), je refuse d'admettre que tu aies raison! (Mais tu me donnes une idée, là, je sens que pour son prochain anniversaire, mon neveu, qui commence à savoir lire, va recevoir un superbe abonnement à un non moins superbe journal pour la jeunesse, le dernier de son espèce.)
Charlie Brown : |
Il faut se faire une raison : l’âge d’or des publications franco-belges pour la jeunesse est révolu et l’"école de Marcinelle" est morte. Ou presque... (je tiens Lambil, Jidéhem, Walthéry, Derib, Fournier, Gos, Seron, Turk, pour ses derniers représentants...). |
J'ai corrigé les légers oublis involontaires de ton message :)
Charlie Brown : |
Cela dit, et contrairement à ce que tu penses, je trouve qu’un des intérêts de Spirou est aussi de faire découvrir de nouveaux auteurs qui, au côté de l’infatigable Raoul Cauvin et de ses inusables dessinateurs (Lambil, Hardy, Bercovici, Laudec, Kox, Bedu...) et de quelques piliers récurrents (De Gieter, Leloup, Weyland, Ernst... ou encore Dodier, Darasse, Zidrou, Letzer & Cromheecke, Tome & Janry...etc...), | (Sur le coup, ta distinction m'a interloqué, mais en fait, tu sépares les dessinateurs et les auteurs complets; d'accord.) Charlie Brown : | deviennent des sortes d’auteurs maison : des Feroumont, des Bonhomme, des Vehlmann, des Delaf & Dubuc, des Ers & Dugommier... etc... Le tout accompagné de débauchés d’ailleurs qui assurent quand même comme des chefs : des Trondheim, des Libon, des Bouzard... par exemple.
Bon, après, on n’est pas obligé d’aimer hein, | Oui, d'ailleurs, tu oublies (involontairement toujours) Yann dans ta liste des auteurs maison :)Charlie Brown : | mais je pense qu’il faut saluer la chose comme il se doit. | A cause de mes mauvaises lectures comme "L'Armée nouvelle" de Jaurès,j'ai du mal à me faire à l'idée de la necéssité de mercenaires (soupir)...
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| | | | lanjingling : | temporelle,
depuis laquelle j'écris, celle du Spirou de mon enfance, dans lequel les "auteurs maison" en étaient comme des spécialités, qu'on ne trouvait pas ailleurs, qui me fait ressentir le Spirou actuel comme un supermarché qui étalerait différemment les mêmes marchandises qu'ailleurs.
Et pour enfoncer le clou de mon aigreur de ce matin ( à laquelle le fait que les bureaucraties chinoise et française se liguent pour m'enquiquinner n'est pas êtranger), je ne vois pas la raison d'être d'un magazine ne découvrant pas de nouveau auteurs et se contentant de faire de la prépublication d'albums.
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Ben oui mais c’est fini tout ça, mon vieux. En soi, le journal de Spirou est déjà une anomalie temporelle. Non seulement c’est le seul journal de prépublication de BD franco-belge historique à avoir survécu au XXème siècle, mais en plus, depuis la mort de Tchô !, c’est peut-être le seul journal à encore publier exclusivement de la bande dessinée franco-belge à destination de la jeunesse.
Enfin, quand je dis jeunesse... Je ne connais pas l’âge moyen exact des lecteurs de Spirou, mais je ne serais guère étonné s'il tournait au-delà de l’âge limite des jeunes ados, je ne serais guère étonné d’apprendre qu’il soit lu autant par des adultes dans la force de l’âge, comme ma pomme, que par leur progéniture, qui, si ces mêmes adultes ne lui avaient pas forcé la main, ne se serait sûrement pas précipité d’elle-même sur ce genre de magazine.
Quelque part, la survie de ce titre et sa santé correcte forcent le respect. Et si c’est au prix de contorsions éditoriales qui ne satisfont pas complètement les "puristes", eh bien tant pis. Il faut se faire une raison : l’âge d’or des publications franco-belges pour la jeunesse est révolu et l’"école de Marcinelle" est morte. Ou presque... (je tiens Lambil pour son dernier représentant...).
Cela dit, et contrairement à ce que tu penses, je trouve qu’un des intérêts de Spirou est aussi de faire découvrir de nouveaux auteurs qui, au côté de l’infatigable Raoul Cauvin et de ses inusables dessinateurs (Lambil, Hardy, Bercovici, Laudec, Kox, Bedu...) et de quelques piliers récurrents (De Gieter, Leloup, Weyland, Ernst... ou encore Dodier, Darasse, Zidrou, Letzer & Cromheecke, Tome & Janry...etc...), deviennent des sortes d’auteurs maison : des Feroumont, des Bonhomme, des Vehlmann, des Delaf & Dubuc, des Ers & Dugommier... etc... Le tout accompagné de débauchés d’ailleurs qui assurent quand même comme des chefs : des Trondheim, des Libon, des Bouzard... par exemple.
Bon, après, on n’est pas obligé d’aimer hein, mais je pense qu’il faut saluer la chose comme il se doit.
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| Mael, 22.06.2013 à 8:59 | 351590 |
| | | Pierre : | SydN : | Pierre : | Le meilleur dessin de Bilal depuis des années en tout cas ... |
je le trouve immonde.
Ca fait plus dessin de trondheim coloré par Bilal, ca fait pas dessin de Bilal. Après c'est une question de gout, mais pour a part je le trouve tellement peu inspiré pour reprendre ainsi un style trondheimien, alors que les autres dessinateurs de "l'atelier" ont leur propre style... C'est berk berk |
La reprise des personnages de Trondheim nous épargne au moins, dans ce dessin, les sempiternelles figures exsangues aux cheveux bleus qui ressemblent à des photos barbouillées (ce qu'elles sont sans doute). Mais la dimension sarcastique de mon commentaire n'était peut-être pas suffisamment éloquente, je le conçois. |
Le fait que Bilal ne soit pas inventif ne me surprend pas, dans les faits je trouve ça plutôt drôle.
Alors oui c'est moche (je trouvais que c'était une parodie de Bilal donc je reste sur cette ligne), mais ça reste en effet à mes yeux le meilleur dessin de Bilal depuis longtemps. Voilà des années qu'il s'autoparodie perpétuellement, là au moins il y a un (minimum, oui il ne fait que calquer Trondheim et ne va pas plus loin) de réflexion. ça change un peu de "tiens je dessin un visage de fantôme bleu sur un tableau" ou "tiens je vais foutre du bleu en glacis sur une photo". |
| | | | temporelle,
depuis laquelle j'écris, celle du Spirou de mon enfance, dans lequel les "auteurs maison" en étaient comme des spécialités, qu'on ne trouvait pas ailleurs, qui me fait ressentir le Spirou actuel comme un supermarché qui étalerait différemment les mêmes marchandises qu'ailleurs.
Et pour enfoncer le clou de mon aigreur de ce matin ( à laquelle le fait que les bureaucraties chinoise et française se liguent pour m'enquiquinner n'est pas êtranger), je ne vois pas la raison d'être d'un magazine ne découvrant pas de nouveau auteurs et se contentant de faire de la prépublication d'albums.
Charlie Brown : | Charlie Brown : |
un atelier fictif de dessinateurs bien réels qui racontent leur pseudo-quotidien sous la férule d’un Trondheim tyrannique à souhait (cf. la couverture de l’album).
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Voilà que tu hallucines des couvertures maintenant, preuve définitive de l'invalidité ton point de vue :) |
| Pierre, 22.06.2013 à 0:14 | 351585 |
| | | SydN : | Pierre : | Le meilleur dessin de Bilal depuis des années en tout cas ... |
je le trouve immonde.
Ca fait plus dessin de trondheim coloré par Bilal, ca fait pas dessin de Bilal. Après c'est une question de gout, mais pour a part je le trouve tellement peu inspiré pour reprendre ainsi un style trondheimien, alors que les autres dessinateurs de "l'atelier" ont leur propre style... C'est berk berk |
La reprise des personnages de Trondheim nous épargne au moins, dans ce dessin, les sempiternelles figures exsangues aux cheveux bleus qui ressemblent à des photos barbouillées (ce qu'elles sont sans doute). Mais la dimension sarcastique de mon commentaire n'était peut-être pas suffisamment éloquente, je le conçois. |
| SydN, 21.06.2013 à 13:57 | 351576 |
| | | Pierre : | Le meilleur dessin de Bilal depuis des années en tout cas ... |
je le trouve immonde.
Ca fait plus dessin de trondheim coloré par Bilal, ca fait pas dessin de Bilal. Après c'est une question de gout, mais pour a part je le trouve tellement peu inspiré pour reprendre ainsi un style trondheimien, alors que les autres dessinateurs de "l'atelier" ont leur propre style... C'est berk berk |
| Mael, 17.06.2013 à 19:49 | 351530 |
| | | Même si je le trouve assez moche, je suis d'accord sur ce point (le côté dessin humoristique change un peu de ses sempiternels trucs même si...). |
| Pierre, 17.06.2013 à 19:37 | 351528 |
| | | Le meilleur dessin de Bilal depuis des années en tout cas ... |
| Moi, 17.06.2013 à 17:52 | 351527 |
| | | le gag :
A part ça, c'est un fourreau signé Bilal mais le bouquin a bien aussi une couverture de Trondheim (format à l'italienne) :
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| | | | C'est un gag en soi. Tous les auteurs ont mis leur nom sur un papier pour déterminer par tirage au sort qui dessinerait la couv'. Et l'un d'eux a mis Bilal, ahahah.
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| Mael, 17.06.2013 à 17:37 | 351525 |
| | | Mael : | Surtout que j'ai du mal à voir le sens de cette parodie de Bilal vu le fond du bouquin. Bizarre. Et pas très beau. Et peu approprié. |
Ha merde, après vérif il semble que ce soit du vrai Bilal. Mais quelle idée ? |
| Mael, 17.06.2013 à 17:35 | 351524 |
| | | Charlie Brown : |
Charlie Brown : |
En août 2011, à l’initiative de Lewis Trondheim, apparaissent dans le journal de Spirou les premières demi-planches de l’Atelier Mastodonte, un atelier fictif de dessinateurs bien réels qui racontent leur pseudo-quotidien sous la férule d’un Trondheim tyrannique à souhait (cf. la couverture de l’album).
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C'est malin d'avoir changer la couverture ! Maintenant, mon allusion à celle-ci ne rime plus à rien ! |
Surtout que j'ai du mal à voir le sens de cette parodie de Bilal vu le fond du bouquin. Bizarre. Et pas très beau. Et peu approprié. |
| | | | lanjingling : |
Ce qui me dérange a priori (je n'ai pas lu l'album, juste quelques épisodes dans le journal), c'est qu'à la différence de Gaston , Lampil, Le trombone, etc., ce ne sont pas de vénérables auteurs maisons qui se mettent à faire les potaches trublions, mais des auteurs invités spécialement pour ce faire, et cela me donne un désagréable gout d'artificiel (pour ne pas dire de cynisme). |
Je ne pense pas qu’il faille raisonner en ces termes.
D’abord parce que certains de ces auteurs sont devenus des "auteurs maison" (certes pas forcément vénérables) depuis quelques années, à commencer par Lewis Trondheim, qui, en plus d’avoir pondu un "Spirou vu par..." avec Parme, a investi les pages du journal depuis 3-4 ans, avec un mini-récit, un épisode des Formidables aventures sans Lapinot et la création de la série Ralph Azam.
Yoann, qui a lui aussi signé un "Spirou vu par...", est le repreneur officielle de la série mère de Spirou depuis 4 albums. Pedrosa a pré-publié les 2 volumes de La brigade fantôme dans le journal, de même que Guillaume Bianco pour son Ernest & Rebecca. Ce dernier travaille de plus avec Trondheim sur Zizi-chauve-souris.
Certes, Alfred, Tebo et Julien Neel étaient jusqu’ici en dehors de l’affaire, mais cet Atelier Mastodonte est un témoin de l’évolution récente du journal de Spirou, disons depuis 4 ou 5 ans, depuis que Frédéric Niffle a pris les choses en main (ce même Niffle qui est parfois l’objet de blagues de la part de l’Atelier).
Je l’ai déjà dit mais, pour moi, l’influence de Trondheim est une des causes de l’évolution positive du journal depuis quelques années. Et, pour l’instant, je trouve que le travail de Niffle pour lui donner un nouveau souffle est globalement positif. Et L’atelier Mostodonte participe pleinement de ce renouvellement.
Charlie Brown : |
En août 2011, à l’initiative de Lewis Trondheim, apparaissent dans le journal de Spirou les premières demi-planches de l’Atelier Mastodonte, un atelier fictif de dessinateurs bien réels qui racontent leur pseudo-quotidien sous la férule d’un Trondheim tyrannique à souhait (cf. la couverture de l’album).
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C'est malin d'avoir changer la couverture ! Maintenant, mon allusion à celle-ci ne rime plus à rien ! |
| | | | Charlie Brown : |
Bref, Trondheim et sa bande poursuivent et renouvellent de belle manière une sorte de "tradition" du journal de Spirou qui courrait de Gaston (où l’on cause de monsieur Dupuis dans les locaux du journal) à la Spirou Dream Team (dont je ne suis pas client, à cause du côté cynique et trash que je trouve inapproprié à l’esprit du journal), en passant par Pauvre Lampil ou le Gang Mazda. |
J'ai les mêmes affections et réticences que toi envers ces séries fictionnalisant la vie du journal, donnant au lecteur une impression de transgression du miroir.
Charlie Brown : | Parfois, à l’occasion d’Angoulême par exemple, des guest stars (Bouzard, Vivès, Libon, Feroumont, Stan & Vince, Plessix... etc...) viennent foutre leur grain de sel dans le bouzin avec plus ou moins de bonheur, et c’est assez cocasse. |
Je mettrais aussi "Le trombone illustré" dans ce groupe de séries mettant en scène la fausse vraie vie du journal et de ceux qui le font, et lui aussi invitait des auteurs très éloignés de "l'esprit Spirou" de l'époque, pour le plus grand bonheur de nombreux lecteurs.
Charlie Brown : | En août 2011, à l’initiative de Lewis Trondheim, apparaissent dans le journal de Spirou les premières demi-planches de l’Atelier Mastodonte, un atelier fictif de dessinateurs bien réels qui racontent leur pseudo-quotidien sous la férule d’un Trondheim tyrannique à souhait (cf. la couverture de l’album). Yoann, Guillaume Bianco, Julien Neel, Cyril Pedrosa et Alfred, bientôt rejoints par Tebo, enchaînent les situations, chacun avec sa patte et son trait, se répondant les uns les autres. |
Ce qui me dérange a priori (je n'ai pas lu l'album, juste quelques épisodes dans le journal), c'est qu'à la différence de Gaston , Lampil, Le trombone, etc., ce ne sont pas de vénérables auteurs maisons qui se mettent à faire les potaches trublions, mais des auteurs invités spécialement pour ce faire, et cela me donne un désagréable gout d'artificiel (pour ne pas dire de cynisme). |
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En août 2011, à l’initiative de Lewis Trondheim, apparaissent dans le journal de Spirou les premières demi-planches de l’Atelier Mastodonte, un atelier fictif de dessinateurs bien réels qui racontent leur pseudo-quotidien sous la férule d’un Trondheim tyrannique à souhait (cf. la couverture de l’album). Yoann, Guillaume Bianco, Julien Neel, Cyril Pedrosa et Alfred, bientôt rejoints par Tebo, enchaînent les situations, chacun avec sa patte et son trait, se répondant les uns les autres. Légèrement amusant au début, de plus en plus jubilatoire au fil du temps, à mesure que la mécanique s’huile, que les automatismes se mettent en place, que les liens se font, que les délires s’amorcent, que les gentilles (quoique...) provocations fusent. Potache, bon enfant et plein d’autodérision.
Parfois, à l’occasion d’Angoulême par exemple, des guest stars (Bouzard, Vivès, Libon, Feroumont, Stan & Vince, Plessix... etc...) viennent foutre leur grain de sel dans le bouzin avec plus ou moins de bonheur, et c’est assez cocasse.
Bref, Trondheim et sa bande poursuivent et renouvellent de belle manière une sorte de "tradition" du journal de Spirou qui courrait de Gaston (où l’on cause de monsieur Dupuis dans les locaux du journal) à la Spirou Dream Team (dont je ne suis pas client, à cause du côté cynique et trash que je trouve inapproprié à l’esprit du journal), en passant par Pauvre Lampil ou le Gang Mazda.
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| | | | Pierre : "Ai-je loupé quelque chose ?"
Non. |
| | | | Que te dire. Peut-être es-tu dans une phase plus rétro et as-tu du mal avec l'humour belgo-franchouillard de Tome et Janry en cette fin des années 1980 ?
Pour moi, c'est le paroxysme de Spirou par TJ. Le premier complètement détaché de tout hommage à Franquin (plus encore que pour le diptyque précédent puisque ce Spirou à Moscou se place plus dans l'humour quand dans l'aventure.
Le dessin m'enchantait. Je n'ai pas senti de problème de fluidité (mais des bandes censées être ultra fluides me tombent parfois des mains...)
Le coup du marteau dans les thermes m'enchantait. Le défi de mettre le plus possible de statues absurdes de Lénine à travers la bande, je trouvais ça vraiment super. Spirou à Moscou fourmille de détails, tu le lisais et après tu recherchais tous les gags cachées. Tu jouais à où est Charlie.
Tanaziof me faisait peur. Vraiment. Zorblug était trop grandiloquent pour me faire vraiment peur (il me faisait peur dans Panade, car il n'est justement plus grandiloquant). Tanaziof, je sentais qu'il s'inspirait de personnages ayant pu exister.
Le côté non pas raciste, mais plutôt "xénophobisant", tu ne le sentais pas à l'époque. Car cet humour était encore possible. Car l'humour vicié du Petit Spirou n'avait pas encore fait son oeuvre rétro-active.
Donc oui, tu as raté quelque chose car tu le lis trop tard. C'était vraiment un bouquin qui devait être lu et relu, examiné etc. En grandissait, tu avais le droit de prendre conscience des limites de certains points. |
| Pierre, 26.05.2013 à 10:50 | 351234 |
| | | Soucieux de réparer un oubli dans ma carrière de lecteur de bande dessinée dite "classique", je viens de lire Spirou et Fantasio à Moscou, le 42e tome de la série:
Eh bien je dois à la vérité historique de reconnaître n'avoir rarement lu quelque chose d'aussi intrinsèquement mauvais, n'en déplaise aux nombreux amateurs de Tome & Janry.
Il n 'y a rien à sauver: c'est graphiquement hideux. Jusqu'à la fin des années 80 le duo s'en tenait à un hybride du style Greg/Dupa mâtiné de sous-Franquin, ce qui était tolérable, mais en cours de route sur la Frousse aux trousses (quelque part après les 15 premières pages si je me rappelle bien, le changement est sensible), ils se sont piqué de moderniser leur dessin, en y injectant des velléités réalistiques -et c'est ainsi que nos héros se retrouvèrent affublés d'une anatomie hogarthienne ... Mais cette prétention n'est pas réalisée quand on voit à quel point l'anatomie de Spirou et Fantasio est bancale: on dirait vraiment des mannequins de bois mal emmanchés (exemple 5e case de la page 16). Quant à dessiner correctement un imperméable, cela semble au delà de la compétence de Tome & Janry ... Mais le pire est atteint à la page 19, quand le dessinateur se toquant encore d'effet réalistes, s'escrime à rendre un clair obscur par de petites hachures croisées au rotring dont le maniement lui échappe totalement. A cet égard, la 10e case de cette page présente des éléments graphiques inintelligibles (peut-être l'artiste a-t-il voulu évoquer une tenture ?). Outre le fait que tous les personnages sont moches (y compris ceux qui devraient ne pas l'être: voir les danseuses du Bolchoï qui ont des faces de babouins), les visages sont dépourvus d'expressivité, oscillants entre atonie et grimace de gargouille. Que doit-on comprendre du regard pourtant lourd de sens que jette Fantasio à la 5e case de la page 24 ? Quelle subtilité toujours dans l'expression du même personnage à la deuxième case de la page 25 ? En définitive il n'y a guère que dans le travail des décors (froids, tracés au cordeau, sans imagination mais crédibles) et des éléments techniques (voitures, armes ...) que le dessin parvient à ce hisser à niveau acceptable.
Mais ce n'est pas tout. Il faut dire quelque chose de la narration. La première page est éloquente de médiocrité, d'absence de fluidité sinon d'inventivité: déjà, avec une composition sur 5 bandes, difficile de respirer (pourquoi 5 bandes ? Parce que les auteurs n'ont pas réussi autrement à faire tenir sur une page tout ce qu'ils voulaient dire). Donc un panoramique d'aéroport chichiteux, puis nos héros tous tassés dans leurs cases mesquines, des plans tronqués par manque de place, une ellipse foireuse et une dernière case censée nous tenir en haleine. Après ça s'améliore quelque peu, mais globalement, le découpage est emprunté au cinéma d'action américain (exemple type: les accidents de voiture), mais que de maladresses (on ne sait pas si cette voiture entre ou sort, on ne sait pas dans quelle direction va réellement ce personnage ...), que d'angles mal choisis, de compositions qui étouffent, un manque de liant.
L'histoire, pour être gentil, elle est, c'est le moins qu'on puisse dire, ténue: nos héros en partance pour Tahiti sont enlevés par les services secrets français pour une mission à Moscou ayant pour objet de mettre hors d'état de nuire un certain Tanaziof qui projette d'escamoter la momie de Lénine. Voilà c'est tout. On nous refait Spirou à New York de l'autre côté du mur avec la même recette à base de clichés racistes navrants (tous les Russes sont bêtes et délateurs), l'essentiel de l'album est une visite guidée de photos de Moscou décalquées pour servir de décor à l'album, plus quelques pointes de grotesque intempestives (Fantasio en tutu). La grande trouvaille comique de l'album est de faire parler les Russes avec des "N" et "R" calligraphiés à l'envers. Ah ce n'est pas Astérix chez les Bretons ... De Zantafio (parce que c'était lui !), les auteurs ne parviennent pas à tirer le moindre élément dramatique, on n'a aucune idée des démons qui l'animent (à peine la soif de pouvoir, et même pas la vengeance contre son antagonistique cousin), ce n'est qu'un fantoche, un ectoplasme, un méchant qui ne fait pas peur.
Bref, pour paraphraser un homme politique du siècle dernier, Spirou à Moscou: bilan globalement négatif. Mais pourtant, quand je regarde a posteriori la moyenne obtenue par ce album dans la bullebase (sur un grand nombre de votes), j'ai comme un frisson. Ai-je loupé quelque chose ?
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| | | | Que Thiriet n'ait jamais eu aucun album édité par Dupuis (hormis "La vie est courte" avec Larcenet), c'est quand même un scandale. Sur le site, avec sa bio, on a comme biblio sa participation au 1er tome de "Game Over", ouais génial, hyper représentatif... http://www.dupuis.com/catalogue/FR/au/70/thiriet.html
En même temps c'est vrai que nombre de ses participations rentraient dans le cadre "animation d'un journal" avec clins d'oeil, bouche-trous et compagnie et avaient donc leur raison d'être au sein d'un magazine. Mais quand même c'est triste ce genre d'art éphémère, vu sa drôlerie et son talent. |
| | | | Ah, Thiriet est revenu ? Parce que c'est un pilier des années 90 et du début des années 2000, hein, mais il était parti à ma connaissance, il était surtout pote avec Tinlot à la base. Il est donc revenu. Très bien.
Bon, quel éditeur se colle pour éditer l'intégrale de Thiriet dans Spirou ? Dans le Panthéon de l'Absurde tout public, il se pose là, comme on dit. |
| | | | Pierre : | J'ai compulsé à la Fnac le dernier recueil du journal de Spirou. Johan et Pirlouit en couverture, j'ai cru qu'il s'agissait d'une erreur. A l'intérieur, le Tuniques Bleues, les Psys et l'Agent 212. Moi qui pensais que Lambil était mort ! J'ai regardé à deux fois car il me semblait avoir sous les yeux les numéros que je lisais au début des années 90, mais non. Le Journal de Spirou ou le pari gagné de l'immutabilité (au prix d'une légère odeur de formol). |
Boah... Si t'avais regardé entre les tranches de Cauvin, t'aurais trouvé de la garniture fraîche. Pas toujours de grande qualité, certes, mais parfois très comestible, voire carrément goûtue.
Je trouve quand même que, depuis que Thiriet et Trondheim se sont infiltrés dans les rouages de la machine, ça prend une tournure intéressante...
(Et puis d'ailleurs, les derniers Tuniques Bleues ne sont pas si mauvais... Miss Walker était même un bon cru, j'ai trouvé...)
A part ça, merci pour ce retour sur l'intégrale Rob-Vel, Mr_Switch. On me l'a récemment offerte, je vais donc pouvoir y jeter plus qu'un oeil. |
| Pierre, 07.03.2013 à 22:17 | 350278 |
| | | J'ai compulsé à la Fnac le dernier recueil du journal de Spirou. Johan et Pirlouit en couverture, j'ai cru qu'il s'agissait d'une erreur. A l'intérieur, le Tuniques Bleues, les Psys et l'Agent 212. Moi qui pensais que Lambil était mort ! J'ai regardé à deux fois car il me semblait avoir sous les yeux les numéros que je lisais au début des années 90, mais non. Le Journal de Spirou ou le pari gagné de l'immutabilité (au prix d'une légère odeur de formol). |
| Mael, 07.03.2013 à 8:43 | 350246 |
| | | Glotz : | Mael : | (d'ailleurs le scénariste de ce bref retour robvelien était l'alors jeune Cauvin) |
Pas si jeune quand même ;) |
Certes mais plus qu'aujourd'hui ! |
| Glotz, 07.03.2013 à 8:40 | 350245 |
| | | Mael : | (d'ailleurs le scénariste de ce bref retour robvelien était l'alors jeune Cauvin) |
Pas si jeune quand même ;) |
| Mael, 06.03.2013 à 22:33 | 350240 |
| | | Mr_Switch : | Dessin tardif (1988). Rob-Vel se plaint du dessin alors qu'il n'a sans doute jamais aussi bien dessiné le groom... :) |
ça me rappelle un passage marrant dans l'intégrale, De Kuysche parle des planches qu'il avait commandé à Rob Vel à la fin des 70' et s'attriste d'un dessin bien plus faible qu'à l'époque, moins moderne.
Pourtant quand je vois ces planches elles me paraissent beaucoup moins maladroites et bien plus dynamiques que les anciennes ! Enfin bon...
(d'ailleurs le scénariste de ce bref retour robvelien était l'alors jeune Cauvin) |
| Pierre, 06.03.2013 à 20:29 | 350239 |
| | | lanjingling : | Mr_Switch : | Alors que je suis en plein Rob-Vel, je tombe par hasard sur cette dédicace. |
En cherchant un truc sur e-bay, tu es tombé sur cette dédicace que son propriétaire essaie de revendre ? :) |
Allons, tu ne vas tout de même pas nous faire croire que Raoul Cauvin en réduit à d'aussi méprisables expédients ? |
| | | | Mr_Switch : | Alors que je suis en plein Rob-Vel, je tombe par hasard sur cette dédicace. |
En cherchant un truc sur e-bay, tu es tombé sur cette dédicace que son propriétaire essaie de revendre ? :) |
| | | | Alors que je suis en plein Rob-Vel, je tombe par hasard sur cette dédicace.
Dessin tardif (1988). Rob-Vel se plaint du dessin alors qu'il n'a sans doute jamais aussi bien dessiné le groom... :) |
| Pierre, 03.03.2013 à 21:48 | 350187 |
| | | Aba Sourdi : | "Spirou par Rob-Vel - L'intégrale 1398-1943" ???? Je ne savais pas que Spirou était si vieux, je n'y connais décidément rien en BD classique. |
Ah bah, ça c'est le b.a. ba de la B.D., Aba. |
| | | | Classique, classique... Le mot "classique" est quand même mal approprié ici. Le Spirou de Rob-Vel n'est pas un classique puisque méconnu (voire inconnu). La forme des planches est peut-être "classique" si tant est qu'il y ait une définition de ce classicisme. |
| | | | "Spirou par Rob-Vel - L'intégrale 1398-1943" ???? Je ne savais pas que Spirou était si vieux, je n'y connais décidément rien en BD classique. |
| | | | Charlie Brown : | Quelqu'un sait si ça comprendra les planches où, pendant la guerre, Rob-Vel fut relayé par d'autres auteurs, dont sa femme et Jijé ?
En tout cas, comme dit Mael, c'est une chouette nouvelle. |
Cette intégrale Rob-Vel est donc le petit événement spiruvien de ce début 2013. Elle répond à diverses interrogations plus ou moins conscientes que l'on pouvait avoir. Pourquoi pas d'intégrale avant ? Sans doute, en partie, parce qu'après quelques gags, Spirou devient aventurier... mais sa première histoire d'aventure est assez mauvaise, posément. Et oui, plus ça va, moins Rob-Vel peut réellement contribuer à la réalisation de la série, puisque la guerre l'appelle toujours un peu plus près du front. A Blanche Dumoulin (Mme Rob-Vel) de trouver de l'aide ou de faire les choses elle-même. Et l'on sent que si elle est dessinatrice, elle peine à prendre le style de son époux. Sur la fin de cet épisode, on s'amuse à compter combien de fois le dessin "Spirou épouvanté" est décalqué.
L'épisode a tout de même un intérêt réel, a posteriori : Spirou délivre Spip. Bon, il délivre l'écureuil avant qu'on l'ai réellement vu. Bon, il part "délivrer Spip" et l'on se demande comment il sait que cet écureuil à le nom de Spip. Mais il délivre Spip et l'on est bien content.
Quoi d'autres ? Ah oui. Sur la frise des Spirou, celui de Rob-Vel ressemble à cela.
Bien ce dessin est piqué sur une case. Et sur cette case, Spirou n'a pas réellement un aussi propre calot. Non, sur la case, il a mis plein de plumes à son calot ! Oui, il y a censure ! (bon en réalité, il s'était déguisé en Gilles)
Et grâce à cette intégrale, tout le monde saura que Spirou est allé dans l'espace AVANT ce suiveur de Tintin. Et puis lui ne s'arrête pas à la Lune fait son jogging, il va sur une planète plus lointaine !
Tintin apparait d'ailleurs dans cette intégrale. Et oui ! Dans quelques pages de 1970. Ces pages sont sous-estimées. Plutôt, l'idée de départ, le concept de départ (où vont les premières versions d'un personnage, quand celui-ci est upgradé) se transforme un peu trop vite en une course-poursuite scoubidoo-esque.
L'avant-propos en est bien un. Il n'analyse pas trop l'oeuvre alors encore inconnu du lecteur. Il retrace l'itinéraire de Rob-Vel et apporte pas mal d'éclairage sur Davine. Davine qui n'est pas Blanche Dumoulin mais Luc Lafnet tout en étant quand même Blanche Dumoulin. Pour simplifier Davine est un pseudonyme de Luc Lafnet puis un pseudonyme de Blanche Dumoulin scénariste du dessianteur Luc Lafnet.
Et donc oui, il y a toutes les planches de Rob-Vel ou assmiliées, d'après ce qui est dit. Planches de Blanche Dumoulin comprise. Ainsi que 2 planches de Jijé qui closent les aventures de Rob-Vel d'avant-guerre. (Rob-Vel reprendra la série quelques mois après, entre temps Jijé a fait de l'intérim)
L'impression est de bonne qualité. Les planches sont dans leur jus. C'est du fac-similé. Certaines sont un peu crades ? Peut-être mais je préfère ces copies d'ancien que des planches karcherisées et recolorisées à l'ordi. L'intérêt de cette intégrale est documentaire. Faire des planches proprettes n'aurait pas grand sens. L'impression d'époque donne même une certaine patine aux planches maladroites. |
| | | | Rob-Vel ne nous apprend rien. C'est simplement l'existence même d'une archive télévisuelle du sieur que je souligne. |
| | | | Les reconstitutions permettent d'ancrer dans le temps et étaient donc une bonne idée, mais c'est en effet parfois pénible.
Le gros inédit reste l'extrait d'entrevue avec Rob-Vel. |
| Glotz, 06.02.2013 à 19:37 | 349642 |
| | | Toujours agréable de voir les auteurs mais c'est vrai que l'on n'en apprend guère. Et les reconstitutions sont assez pénibles. |
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Vu l'autre jour sur Arte. Ça cassait pas des briques mais c'était bien sympathique. Dur de démêler l'écheveau, de faire un truc concis, complet et clair de l'aventure plus ou moins chaotique du journal, du personnage, de la saga, des auteurs, éditeurs et autres rédac'-chefs... Un vrai bordel plein de rancoeurs, mais toujours dans la bonne humeur... La Belgique, quoi ! |
| e m, 27.01.2013 à 11:39 | 349332 |
| | | Je poursuis mes relectures de Spirou...
Les marais du temps...
On dirait que F.Le Gall a bien cerné les perso et l'esprit de la série. Ça fait plaisir de lire un Spirou qui ressemble à du Spirou.
Dommage que tout ça soit gâché par les grosses facilités du scénario. Le champignon qu'on trouve partout, le petit neveux à la fin... Le genre de truc qui ne passe pas et me gâche la lecture.
2 champignons
Lune Fatale...
Un de mes Spirou préférés.
Même si le scénario est un peu bancal.
- au niveau de la gestion temps : on n'a pas l'impression qu'il s'écoule 56 heures. Je dirais plutôt 2 heures, tout au plus.
- l'arme secrète des chinois : difficile à croire que tous ces italiens amoureux ne (re)connaissent pas Luna. (Où alors Vito a séquestré sa fille pendant 20 ans et ses hommes ne l'ont jamais aperçue...)
Mais c'est pas grave, j'adore quand même ce bouquin, et je suis aussi amoureux de Luna 8)
5 lunettes
Alerte aux Zorkons...
J'avais bien aimé la première fois. A la relecture ça ne me plait plus tant que ça. Au contraire, j'y retrouve les mêmes défaut que dans le tome 53.
Finalement le seul truc que je trouve réussi, c'est Zorglub. Zorglub, le grand le mégalo-gaffeur.
5 armures |
| | | | A mon tour ! :) Et bien moi, je pense que...euh, en fait, j'ai pas d'avis clair sur la question.
SydN : | Le problème, comme tu dis, c'est qu'il y a une tendance à penser à la cible avant d'écrire un nouveau Spirou. Pourtant parler à tous ces publics (adulte, ado et enfant) , c'est possible, d'autres séries y arrivent. Donjon par exemple, pour ne citer que la 1ere qui me vient à l'esprit. Alors pourquoi pas Spirou ? | C'est l'évidence.
Le problème du "tout public" est un vrai problème actuel, qui se pose aussi au cinéma, comme le problème du personnage "mythique" qui se pose pour, au hasard, James Bond.
Je ne pense pas qu'avoir été fan enfant soit un problème, T&J, Fournier n'avaient-ils pas été fans ? Au contraire, si le personnage fait partie de l'auteur depuis toujours, il pourrait n'avoir pas le besoin de sentir devoir prouver quelque chose , comme les minables James Bond ou Spirou qui en font trop dans la surenchère d'effets spciaux, de citations, de références, ou autres courses-poursuites.
Je crois l'avoir déjà dit, les bons repreneurs étaient tous jeunes au moment de la reprise, ce qui est un avantage sur les professionnels aguerris qui veulent démontrer leur savoir-faire et qu'ils ne sont pas dupes du mythe. |
| SydN, 15.01.2013 à 23:28 | 348922 |
| | | Moi je pense que pour faire un bon Spirou dans la série ordinaire, il faut ne pas être fan. Les avoir lu, en comprendre l'univers, les tenants et aboutissant, mais ne pas avoir peur d'apporter des choses nouvelles, plus personnelles, qui en ferait pour cet auteur "un super bon Spirou" (puisque je le rappelle l'auteur en question ne serais pas super séduit par cette série)
Le problème, comme tu dis, c'est qu'il y a une tendance à penser à la cible avant d'écrire un nouveau Spirou. Pourtant parler à tous ces publics (adulte, ado et enfant) , c'est possible, d'autres séries y arrivent. Donjon par exemple, pour ne citer que la 1ere qui me vient à l'esprit. Alors pourquoi pas Spirou ?
Je pense que c'est tout simplement dût au mythe, à l'âge de la série originelle (comment la moderniser sans être ridicule?), et au fait que les auteurs qui la reprennent en ai été fan enfant... |
| | | | J'ai donné des pistes de réflexion (autant pour moi-même que pour autrui). Cela ne veut pas dire que je honnis les nouveaux albums.
THYUIG : Spirou a un problème de public. C'est une série jeunesse, mais elle est mythique pour un public adulte alors même que Spirou Magazine vise de plus en plus un public adolescent.
Ainsi V&Y s'amusent à placer un personnage féminin, généralement svelte mais avantageusement pourvu, et généralement volontaire. Un vrai cliché pour ados ? Certes mais on sent l'ironie pour adulte là-dedans.
La ligne de conduite des auteurs semble être l'ironie jusqu'à présent, et dans ce troisième tome, c'est particulièrement vrai. Cette ligne permet de servir autant l'ado dans l'adulte. Le personnage de Ninon permet à l'enfant d'avoir un personnage en qui se projeter. (Mention spéciale pour Ninon, elle n'est pas horripilante, à la différence du Jean-Eudes de Le Gall)
Ce troisième tome a une volonté de mise en abyme évidente. Que Spirou soit à la fois un personnage existant et un personnage de BD dans ces propres histoires n'est pas nouveau (c'était déjà le cas dans les années 1950, même si ce n'était pas dit ainsi). Mais c'est la première fois que ça devient le thème de l'histoire. Et c'est un thème assez en phase avec notre époque (ne pas oublier que les Spirou de TJ étaient clairement des Spirou d'actualité la plupart du temps)
Bref, on le redit à chaque fois, mais faire du Spirou est très compliqué, au sein de la série ordinaire.
Il faut être en phase avec un public d'enfants mais que les ado puissent aimer aussi. Mais si l'on en reste là, les adultes vont grogner.
Si l'on fait une histoire pour adulte, en laissant les enfants à l'écart, c'est raté. (Et d'ailleurs les adultes eux-mêmes seront mécontents...)
Faire une histoire pour enfants subtilement réalisée pour plaire aux adultes aussi, mais en abondant tous personnages secondaires de l'univers. C'est possible mais très dur (ça fait un chef d'oeuvre comme QRN... mais il avait le Marsu. Le dernier à réussir le pari, c'est Spirou à Moscou. Et avant, il y avait le diptyque de la Vallée des Bannis. Ce diptyque est aussi l'amorce de l'auto-analyse de Spirou ainsi que de l'ironie que Spirou Magazine et sur la double nature de Spirou. Fantasiiiio Mangaziiiine !!!).
Bref, c'est un challenge et ça attire certains auteurs de le relever. Mais ça reste un sacré challenge !
Le dernier Spirou à avoir touché du doigt l'alchimie d'un Spirou pour tous est celui de Trondheim et Parme : dessin que les enfants peuvent apprécier, hommages, ironie mais modérée, antagonisme réel et aventure réel. Mais c'est un Spirou rétro, ce qui n'est pas possible dans la série ordinaire, dans la façon dont elle est abordée actuellement.
Ce challenge, d'aucuns le pensent non relevable et voudraient voir la série stoppée...
L'histoire de Spirou étant un recommencement, je ne perds pas espoir. TJ ont fait un bon premier album puis les suivants étaient inférieurs pour ensuite atteindre un sommet.
Comme on peut faire des analogies entre T&J et V&Y, on peut encore espérer de V&Y ! |
| | | | SeBso : | Suis-je le seul à trouver excellente cette reprise de Spirou par V et Y ? |
Si j'en juge par les bullenotes, non, tu n'es pas tout à fait seul. :o)
Cela dit, je me joins à la cohorte des non convaincus. Ça fait des années que je n'accroche plus à la série principale.
Pour moi, les seuls bons Spirou récents sont ceux de série "Spirou vus par..." et essentiellement les volumes signés Bravo, Frank Le Gall, Trondheim et Parme.
Vehlmann et Yoann était déjà très moyens dans leur hors-série, je trouve. |
| SeBso, 15.01.2013 à 6:47 | 348853 |
| | | Suis-je le seul à trouver excellente cette reprise de Spirou par V et Y ? Dans cet album comme dans les deux précédents, il y a pour moi juste le bon équilibre entre 1er et 2e degrés, entre humour et action, entre fidélité à l'historique de la série et renouvellement ...
En plus Yoann dessine super bien : son style très vif est parfaitement adapté à la série... |
| e m, 14.01.2013 à 23:08 | 348850 |
| | | La couv' n'est pas vraiment représentative du contenu de l'album.
Mais je la trouve pas mal (le premier plan), j'aime bien le côté poseur de Spirou.
(C'est moins réussi au niveau de l'arrière plan, on dirait que la maison manque de volume.)
Le coup du costume de groom à chaque album ne me dérange pas, c'est un des trucs que j'apprécie encore assez. Par contre essayer de caser un maximum de références, ou faire revenir sans cesse des anciens personnages (Champignac, Seccotine & cie...) ça me fatigue déjà.
Est-ce vraiment nécessaire de faire appel à tout le background complet de la série à chaque nouvel album... ? Ça me donne une impression de superficiel.
Pour comparer avec les tomes 51, 52 et 53, je viens de commencer à relire Les géants pétrifiés, des mêmes auteurs. Et bien là ça fonctionne, je suis en train de lire du Spirou.
(et je préfère nettement le style de dessin de ce one-shot aux autres albums) |
| THYUIG, 14.01.2013 à 22:44 | 348849 |
| | | Mr_Switch : | ''Qui arrêtera Cyanure'' n'est pas franchement le meilleur des TJ, pour moi. Même si je commence à l'apprécier avec le temps.
[spoileries]
Le dernier Spirou semble tourner dans le vide ? Pas faux. La course poursuite en soi ne m'a pas gêné. C'est juste que l'on a l'impression que l'intro s'éternise, alors que l'on n'est plus dans l'intro... Spirou n'a pas le temps d'être ambigu, au contraire de ce que la couv' présente.
La fin est un peu raté. Pas dans le fond, plutôt dans la forme. Le gag du dénouement aurait gagné à être franchement appuyé. Effet domino ou papillon.
[spoileries finies]
L'idée de départ ne me déplait pas. Elle pouvait être une bonne base réflexive. Mais d'un autre côté, ça en fait encore un tome qui regarde en arrière. C'est encore l'ironie et/ou de l'hommage qui prévaut. Le running gag du pourquoi Spirou sera en groom est encore bien assuré mais ça devient déjà lassant. Le personnage féminin de chaque tome semble être lui aussi un running gag.
Il semble qu'il soit difficile encore une fois de lire cet épisode au premier degré...
Le cliffhanger n'est pas mauvais, même s'il ressemble plus à une boutade des auteurs "vous pensiez que telle chose était une facilité scénaristique mais non mais non, vous verrez les tenants et aboutissants la prochaine fois.
Bon faut que je relise. Je ne sais plus quoi penser. |
Moi y'a ça qui me titille, tu me dis si je me trompe. MAis avec Spirou, on a un héros de son temps, et ce quelque soit l'époque. Personnellement, si je devais acheter un héros de son temps, je n'acheterais pas un "vieux" Batman ou un vieux Indiana Jones. Mais j'aurais ces héros dans leur temps également.
Que Vehlmann trouve rigolo de déguiser Batman et Jones en vieilles biques, ça le regarde (ça louche surtout vers Fuide Glacial si tu veux mon avis) mais ça déséquilibre son idée de base : le méchant patron achète des héros pour qu'ils s'évadent, nul doute qu'un jeune Batman (avec le background "secret" lié au personnage) se serait depuis longtemps sorti du piège, d'autant que Bruce Wayne, il a pas attendu cette aventure de Spirou pour savoir jouer en bourse.
bref, selon moi, une aventure qui pêche une nouvelle fois dans ses prétentions, alors que j'avais beaucoup aimé le ton des Zorkons, et que le passage sur la lune avait révélé une absence de vision à terme du personnage.
Et sinon, selon moi le dessin manque toujours de finition, j'espère que Yoann ne me lit pas parce que c'est jamais facile de voire son travail critiqué, mais j'avoue sans préfèrer milles fois ses Toto et Donjon que ses Spirou, décididemment trop vides et branlant. |
| | | | ''Qui arrêtera Cyanure'' n'est pas franchement le meilleur des TJ, pour moi. Même si je commence à l'apprécier avec le temps.
[spoileries]
Le dernier Spirou semble tourner dans le vide ? Pas faux. La course poursuite en soi ne m'a pas gêné. C'est juste que l'on a l'impression que l'intro s'éternise, alors que l'on n'est plus dans l'intro... Spirou n'a pas le temps d'être ambigu, au contraire de ce que la couv' présente.
La fin est un peu raté. Pas dans le fond, plutôt dans la forme. Le gag du dénouement aurait gagné à être franchement appuyé. Effet domino ou papillon.
[spoileries finies]
L'idée de départ ne me déplait pas. Elle pouvait être une bonne base réflexive. Mais d'un autre côté, ça en fait encore un tome qui regarde en arrière. C'est encore l'ironie et/ou de l'hommage qui prévaut. Le running gag du pourquoi Spirou sera en groom est encore bien assuré mais ça devient déjà lassant. Le personnage féminin de chaque tome semble être lui aussi un running gag.
Il semble qu'il soit difficile encore une fois de lire cet épisode au premier degré...
Le cliffhanger n'est pas mauvais, même s'il ressemble plus à une boutade des auteurs "vous pensiez que telle chose était une facilité scénaristique mais non mais non, vous verrez les tenants et aboutissants la prochaine fois.
Bon faut que je relise. Je ne sais plus quoi penser. |
| Pierre, 14.01.2013 à 20:32 | 348845 |
| | | Je regarde juste la couv'. Ne me cachez rien, le sujet c'est Spirou qui fait la pute sur la Côte d'Azur ? |
| e m, 14.01.2013 à 19:24 | 348841 |
| | | Spirou #53...
Décidément je suis de moins en moins convaincu, voire plus du tout, par cette reprise de Spirou.
L'idée de départ de ce nouvel album ne me plait pas, même pour du Spirou je ne le trouve pas crédible. La course poursuite sur 40 pages, le dénouement vite emballé en 2 pages, le côté moralisateur bien appuyé... Et au final une grosse impression que ça tourne à vide.
J'aime bien ce que fait FV en général, mais je n'arrive pas avec son Spirou. Peut-être que je ne fait pas parti du public auquel il s'adresse...? Où c'est la nostalgie du Spirou de T&J...?
Je n'ai pas l'impression de lire un Spirou. Pas celui que j'attends en tout cas.
1 île (parce que Spip qui "kiffe" ça fait baisser direct la bullenote)
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| e m, 01.01.2013 à 20:22 | 348402 |
| | | Je viens de relire Spirou #52 :
La première lecture m'avait laissé une mauvaise impression, rebelote avec cette relecture. Il y a de l'humour, mais qui ne m'amuse pas, il y a plein de péripéties, mais je trouve que ça ne forme pas une grande aventure. Seulement des scènes qui se suivent, mais qui ne forment pas véritablement une histoire.
Et je n'arrive pas à vraiment apprécier le dessin. Peut-être parce qu'il me fait penser au dessin de Janry (?)
J'attends de voir ce que donnera le #53, mais je pars quand même avec un à priori négatif.
C'est bête parce que j'avais beaucoup apprécié Les Géant pétrifiés et Alerte aux Zorkons.
Après le #51, troisième album de Y&V, j'ai relu le troisième album de T&J. Juste pour comparer :
De l'humour, de l'aventure, du suspens, une histoire (même si finalement ça n'est qu'une course-poursuite), etc... Tout ce qui me plait dans spirou !
T&J, revenez-donc nous faire une one-shot ! (qui s'intitulerait Spirou à Cuba, par exemple 8)) |
| | | | Pas que je sache, si ce n'est dans le Cadavre Exquis
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| | | | Mr_Switch : |
Je pense qu'il serait difficile de ne pas intégrer les planches sur lesquelles Davine a plus que contribué... (Et oui, Davine est la seule femme a avoir dessiné du Spirou, officiellement...). |
Il y en aurait d'autres, officieusement? Ce serait , pour moi du moins, le scoop bd de l'annee.. |
| | | | Charlie Brown : | Quelqu'un sait si ça comprendra les planches où, pendant la guerre, Rob-Vel fut relayé par d'autres auteurs, dont sa femme et Jijé ?
En tout cas, comme dit Mael, c'est une chouette nouvelle. |
Bin moi aussi je dis que c'est potentiellement chouette, hein ! Moi d'abord !
Je pense qu'il serait difficile de ne pas intégrer les planches sur lesquelles Davine a plus que contribué... (Et oui, Davine est la seule femme a avoir dessiné du Spirou, officiellement...) Et j'espère que les planches co-attribuées à Luc Lafnet sont présentes aussi. Remarquez que l'on parle souvent de Lafnet mais celui-ci meurt en 1939, au tout début de la guerre donc. |
| effer, 13.09.2012 à 17:27 | 346460 |
| | | Jolie couverture d'Olivier Schwartz! |
| | | | Ah et sinon, cette semaine, le journal de Spirou fête les 60 ans de Johan et Pirlouit, si ça vous tente.
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| | | | Quelqu'un sait si ça comprendra les planches où, pendant la guerre, Rob-Vel fut relayé par d'autres auteurs, dont sa femme et Jijé ?
Et d'ailleurs, quelqu'un sait si, après, y'aura un volume Jijé à partir de 1943 ?
En tout cas, comme dit Mael, c'est une chouette nouvelle. |
| | | | Oui j'ai vu ça. Je ne savais pas trop comment comprendre son message. Soit il s'indigne réellement et alors bon, bref, oui, reun reum. Soit il s'étonne juste que Dupuis ose une telle couverture. Ce à quoi on répondra que l'ouvrage est certes plus à destination des curieux de l'histoire du personnage qu'à nos jeunes marmots. Alors cette couverture gagne en signification.
Enfin, espérons que les planches ne seront pas trop karcherisées et repensées à coups de Studio Léonardo. |
| | | | il travaille à la RATP, sans doute |
| Pierre, 12.09.2012 à 20:05 | 346440 |
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Amaury Gravy Euh Spirou avec un cigare au bec, il n'y a que moi que ça frappe ? Bon à l'époque on ne parlait pas des dangers du tabac comme maintenant, mais pour une couverture actuelle, c'est peut être pas top ?
Hier, à 02:54 |
Excellent. |
| Mael, 12.09.2012 à 15:39 | 346439 |
| | | C'est une chouette nouvelle, voulà qui complètera avantageusement ma lecture du Nic&Cauvin. |
| | | | [mode Lobster=on]
C'est fou comme du Conrad actuel peut ressembler à du très mauvais sous-Bodart, c'est paradoxal. Même Krings fait mieux, c'est pas peu dire. Mieux vaut ne pas commencer si haut, ça évite de tomber si bas (je sais, je n'ai pas ce genre de problème).
[mode Lobster=off]
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| Pierre, 21.06.2012 à 21:49 | 345115 |
| | | Le pastiche du marsu par Conrad état assez bluffant. Va-t-il donner dans la même veine ou bien nous pondre un truc à sa sauce (l'image postée plus bas répond en partie à la question mais on ne sait jamais) ? |
| | | | Charlie Brown : | Mael : | (quoique l'image est moyen rassurante par contre) |
[mode Lobster=on]
Elle est à chier !
[mode Lobster=off] |
[mode Lobster=on-bis]
D'ailleurs, Conrad c'est un anagramme de conard
[mode Lobster=off-bis] |
| | | | Mael : | (quoique l'image est moyen rassurante par contre) |
[mode Lobster=on]
Elle est à chier !
[mode Lobster=off]
Et ça fait peur ! |
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