Le journalisme : ce qui ne va pas... ce qui va

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man, 25.03.2003 à 13:47 83635

T'es dératiseur Jip ? :o)) L'éternel problème des journalistes, c'est bien ça : comment parler sérieusement d'un sujet sur lequel on n'a parfois aucune connaissance. On se retrouve alors face au problème du spécialiste : les journalistes spécialistes connaissent en général (je dis bien en général) leur sujet, et sont plus aptes à recueillir l'avis d'experts sans trop les déformer. Mais. Car il y a un mais : à force d'être plongé depuis plusieurs années dans un milieu professionnel fermé (l'univers des rats par exemple ;o), le spécialiste finit par prendre une opinion, préférer des thèses à d'autres, et ce pour des motifs pas toujours avouables. Actuellement on peut prendre l'exemple du journalisme politique dont les dérives éclatent au grand jour. C'est pour ça que le recul du journaliste, se situe plus à mon avis dans le fait de se situer hors des partis-pris, hors des partis tout court. Donc un journaliste qui n'est pas spécialisé dans un domaine pourra avoir plus de recul, et donner un papier peut-être moins fin dans la précision des informations mais plus élaboré dans l'analyse. Ce qui n'empêche pas de le faire bosser en équipe avec un journaliste spécialisé, ce qui est souvent pratiqué et évite un peu plus les risques de dérapage. Maintenant, l'autre problème que Jip évoque est celui de la trop grande rapidité du circuit de l'info. Malheureusement c'est une des composantes du travail de journaliste, on ne peut pas toujours prendre le temps qu'il faudrait pour bien faire son boulot. C'est pas près de s'améliorer, tant les contraintes augmentent, mais sait-on jamais...

Eugène le jip, 25.03.2003 à 11:49 83608

J'ai déjà eu affaire à une journaliste d'un journal réputé en belgique (Le Soir) qui avait besoin d'infos urgentes sur un sujet où je suis en plein dedans niveau boulot. Suite à un fait divers concernant des rats, fallait un papier "un peu en recul" pour expliquer différentes choses (comportement, taux de reproduction, etc...). Conversation intéressante, questions réponses, bref tout se passe bien. Le lendemain, article à la con, avec la moitié des infos déformées. Je pense pas qu'elle l'a fait exprès, simplement elle avait pas tout compris. fallait aller très vite, y a une info qui tombe et faut sortir l'article dans la foulée. En final, n'importe quoi et aucun recul sur l'info.

frads, 25.03.2003 à 11:19 83593

Peut-être que le journalisme peut montrer que l'on peut parler de manière plus ou moins crédible de n'importe quoi si on a une base minimale d'informations sur le sujet? (c'est pas une critique, juste une observation comme ça, moi aussi j'aimerais bien me lancer dans le journalisme :o) )

J-C, 25.03.2003 à 9:19 83581

c'est toujours plus facile de dire ce qu'il ne va pas que ce qu'il va, surtout quand on est pas du métier. je dirais donc ceci, trop de journalistes parlent de ce qu'ils ne connaissent pas et donc ils en parlent mal, trop de journalistes confondent information et spectacle, et beaucoup de journalistes mélangent droit à l'information et voyeurisme malsain ! à leur décharge, il est difficile d'exercer ce métier aujourd'hui alors que tout va plus vite et que les médias qu'ils servent sont poussés par l'appât du gain ! At'chao !

man, 25.03.2003 à 9:04 83579

Voilà, je crée ce sujet par défaut, même si la discussion sur l'autre sujet est plus ou moins terminée, la prochaine fois il y aura ce sujet-là :o) (et oui, il y a des choses qui marchent dans le journalisme, quoi qu'en dise Keyan :)

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