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| J-C, 08.01.2007 à 16:24 | 274073 |
| | | Entretien avec Jacques Attali, ex-conseiller de François Mitterrand
La démocratie à l'épreuve du futur
LE MONDE | 06.01.07
Face au réchauffement climatique, à la raréfaction de l'eau, à la gestion future de 9 milliards de Terriens, dont 6 milliards dans des villes, nos sociétés démocratiques n'ont-elles pas une vraie difficulté à penser l'avenir ?
Le grand problème de la démocratie, c'est qu'aujourd'hui il n'est presque plus possible à un dirigeant d'être provisoirement impopulaire. C'est pourtant ce que doit pouvoir être un homme d'Etat qui pense au long terme. Cette incapacité à se projeter dans l'avenir risque de ne pas s'améliorer, alors qu'un peu partout on commet l'erreur de réduire la durée des mandats. Prenez l'exemple du financement des retraites, un énorme enjeu pour les prochaines décennies : la situation est catastrophique dans de nombreux pays, notamment en France. Chaque année, l'argent que l'on est supposé y consacrer est utilisé à autre chose. Il suffirait même de comparer les fonds de réserve créés pour la retraite pour avoir un index de la préoccupation du long terme selon les pays.
De fait, la fonction de prévisionniste connaît un discrédit quasi général. Sans doute souffre-t-elle de son utilisation par le système soviétique, qui assimilait prévision et propagande. Les entreprises, en particulier familiales, ont mieux compris que les Etats qu'il faut changer sans cesse pour durer. Paradoxalement, les nations - qui sont appelées à durer plus que les entreprises - se crispent trop souvent sur le maintien du présent et refusent de changer : l'incapacité de penser l'avenir, c'est le refus d'organiser le changement.
Quelles peuvent être les conséquences de cette incapacité ?
Les dangers à venir, notamment ceux liés à la montée générale de la précarité, n'ont pour l'instant pas de réponse. Et c'est cela qui fait peur. Cette difficulté des démocraties face à l'avenir entraînera, une fois de plus, des crispations. Les totalitarismes nationalistes ou religieux refont surface. On voit même poindre des totalitarismes involontaires. Comme dans la bouche de Nicolas Hulot, certainement un démocrate sincère, mais qui affirme qu'aucune décision ne doit être prise dans aucun domaine sans être soumise au diktat écologique. Un totalitarisme vert va-t-il apparaître ? Ce n'est pas impossible. Dans un autre domaine, je n'oublie jamais que le premier à avoir mis en application la politique des grands travaux de Keynes s'est appelé Mussolini, que le deuxième a été Hitler. Roosevelt ne fut que le troisième.
Quels sont, dans l'histoire, les moteurs de la prévision ?
Il y en a deux. Le premier est une vision mégalomaniaque du dirigeant qui veut laisser une trace : elle le pousse à réfléchir à ce qu'il est utile de faire à long terme. Comme François Mitterrand, par exemple. Il ne désirait pas seulement inscrire son nom sur un bâtiment, mais aussi savoir ce qu'on penserait de lui trente ans plus tard. Cela l'a conduit à s'entourer d'un personnel politique très jeune, car, expliquait-il, "on dira que c'est grâce à moi qu'ils sont entrés dans la carrière". Cette prémonition se vérifie aujourd'hui avec Ségolène Royal et la nouvelle génération qui est aux marches du pouvoir.
Le second moteur consiste à s'appuyer sur la peur pour justifier d'agir à long terme. Par exemple, la construction européenne - qui commence en 1947-1948 avec la guerre froide et se termine avec la chute du mur de Berlin en 1989 - se fait sur quatre peurs : celle du retour du démon allemand, celle du retour de la lâcheté française, celle de la puissance soviétique, et enfin celle du départ de l'armée américaine. Aujourd'hui, ces quatre peurs ont disparu et du coup la construction de l'Europe est en panne.
Entre les Etats-Unis, l'Asie et l'Europe, qui est le mieux armé pour penser le futur ?
Certainement les Asiatiques. Par peur et par mégalomanie, les Indiens et les Chinois jouent avec plusieurs coups d'avance. Même si, pour ces immenses nations, les paramètres à prendre en compte sont extrêmement nombreux. Aux Etats-Unis, la communauté qui pense l'avenir est infiniment plus nombreuse qu'en France et les think tanks y sont très respectés. Les mieux armés sont, selon moi, les petits Etats. Il est vrai que les équations pour penser l'avenir y sont plus simples. Singapour, 2 millions d'habitants, des ennemis à ses portes, sait qu'il lui faut une forte armée, pas trop d'étrangers, parier sur les hautes technologies et, surtout, être capable d'attirer des élites. La Corée du Sud, avant d'opter pour une stratégie concernant la Corée du Nord, a envoyé des experts en Allemagne. Ils en ont déduit qu'une réunification trop rapide serait une folie, donc ils la retardent au maximum et pensent à long terme cette transition.
En Israël, prévoir l'avenir est une question de vie ou de mort. Cela a conduit à une stratégie à long terme, secrète, très intéressante, sur les nouvelles technologies et la nature de la guerre. La Norvège, qui n'a que 4 millions d'habitants et dont la conscience environnementale est ancienne, est la seule puissance pétrolière à avoir mis en place un fonds de réserve de plus de 200 milliards de dollars pour alimenter les retraites et financer la reconversion du pays quand il n'aura plus de pétrole.
Quelles peuvent être les solutions pour les démocraties des grands pays ?
Une des réponses actuelles est le rajeunissement de la classe politique, alors que le monde vieillit. Le pouvoir est ainsi donné à des personnes qui vont en rendre compte pendant vingt ans, d'où leur intérêt à s'occuper du long terme. C'est déjà fait partout dans le monde, sauf en France. L'opinion publique va dans ce sens. Les jeunes sont mûrs plus tôt. Même s'ils ne votent pas, ils s'inquiètent du monde qu'on va leur laisser. D'autant plus qu'ils ont à leur disposition des moyens d'expressions de plus en plus efficaces : Internet, les blogs, le Web 2.0.
Les démocraties arriveront-elles assez vite à se projeter dans l'avenir ? Rien n'est moins sûr. Le retour de la dictature est possible. Ainsi, dès aujourd'hui, l'émergence des nouvelles technologies et des techniques de surveillance menace les libertés individuelles. Il faut donc les intégrer dans une nouvelle conception du droit. Si cela n'a pas lieu, le XXIe siècle sera peut-être aussi terrible que le XXe siècle, avec la même parenthèse totalitaire (1917-1989), mais avec encore plus de dommages.
Un gouvernement mondial pourrait-il nous aider à penser l'avenir ?
Les intérêts des grandes nations sont contradictoires. Et elles ne sont tombées d'accord qu'après des crises majeures : la Société des nations est née après la première guerre mondiale ; les Nations unies après la seconde. Il ne faudrait pas que nous attendions la troisième pour mettre en place un gouvernement mondial. Le projet est assez simple - fusionner le Conseil de sécurité et le G8.
Cette solution serait légitime et représentative. Les Chinois et les Indiens y ont intérêt. Encore faudrait-il que les Européens et les Américains le veuillent. Mais là, Shakespeare, et ses luttes de pouvoir, reprend ses droits.
Propos recueillis par Laure Belot et Emmanuel de Roux |
| J-C, 08.01.2007 à 16:11 | 274069 |
| | | toujours est-il que son point de vue n'est pas inintéressant. |
| J-C, 08.01.2007 à 16:05 | 274067 |
| | | :-)) |
| | | | Minc, c'est bien le type qui est conseiller de ministres, est dans plusieurs CA de grosses entreprises, au directoire du Monde, a un avis sur tout, s'est plante sur a peu pres le meme nombre de sujets, publie regulierement des livres dont au moins un a fait l'objet d'un proces pour plagiat caracterise? :o) |
| J-C, 08.01.2007 à 14:43 | 274046 |
| | | Alain Minc : " La pensée unique est devenue populiste "
Le conseiller des patrons porte un regard critique sur la pré campagne électorale, dénonce le populisme ambiant et annonce son soutien à Nicolas Sarkozy.
Il y a deux mois, les socialistes ont choisi leur candidat. Dans huit jours, ce sera le tour de l'UMP. La pré-campagne est déjà engagée. Comment appréciez-vous sa tonalité ?
Les tenants de la " pensée unique ", dont je serai éternellement, sont sur la défensive car le créneau politique dominant consiste à aller conquérir les voix marginales sur une tonalité populiste. Chaque candidat apporte son obole au point qu'on en arrive au paradoxe de voir François Bayrou, l'héritier de la démocratie- chrétienne centriste, inventer un populisme qui serait, paraît- il, du centre. En matière économique, on crie haro sur la banque centrale européenne, ce qui est pour moi le marqueur absolu du populisme et le comble de l'absurdité : si la préoccupation majeure est de défendre le pouvoir d'achat, la meilleure manière de le faire, c'est de tenir les prix . Et de ce point de vue, il n'y a pas de meilleur défenseur du pouvoir d'achat que la Banque centrale européenne. Mais qui ose tenir ce discours ? Personne, parce qu'on pense que c'est une machine à perdre des voix. C'est quand même affligeant !
Vous évoquez la quête de " voix marginales ", mais en réalité c'est une majorité de Français qui a voté non au référendum sur l'Europe en 2005 . Les candidats sont bien obligés d'en tenir compte !
Prétendre que le peuple a voté contre les élites à 55/45 est une formidable escroquerie intellectuelle, lancée par ceux qui désormais ont l'ascendant intellectuel, c'est-à-dire en réalité les populistes.
Ils seraient donc devenus les nouveaux maîtres à penser ?
Oui, la pensée unique a changé de camp. Elle est devenue populiste, économiquement laxiste, anti-européenne. Nous , nous sommes désormais des francs-tireurs. Des marginaux.
Vous avez échoué à convaincre les français ?
Nous avons été desservis par le bilan calamiteux du président de la République. Dans un pays aussi politique que le nôtre , la parole du " Roi " compte. Or, le " Roi " a subi la réalité économique plus qu'il ne l'a acceptée ; il n'a jamais fait de pédagogie à l'égard du pays. Il en est résulté, en douze ans, une forte détérioration de l'esprit public .
Comment expliquez-vous qu'aucun candidat ne parvienne à se démarquer de cette tentation populiste ?
Parce qu'ils commettent tous l'erreur de penser que le discours raisonnable, rationnel, pédagogique et ennuyeux ne permet pas de dépasser 40% des voix. Ils se trompent. Ils sous-estiment les Français. Et Ils aggravent le mal en noircissant la réalité. La France n'est quand même pas l'Argentine . Le pays connaît certes des problèmes , il s'est endormi dans une illusion économique dont la droite chiraquienne et la gauche jospinienne partagent la responsabilité. Mais il n'est pas pour autant condamné au déclin économique . Voyez la métamorphose fiscale dont on peut créditer le ministre de l'Economie : la fiscalité française est en train, progressivement, de revenir dans la norme européenne.
Vouloir être en empathie avec le peuple, est- ce vraiment condamnable ?
Théoriser, comme le fait Ségolène Royal, la démocratie participative, est l'une des plus grandes inepties démagogiques que j'ai jamais entendue. Prétendre qu'il n'y a pas de légitimité intellectuelle , que tous les citoyens sont des experts que tout le monde est égal face aux enjeux majeurs, quelle absurdité ! Les hussards noirs de la République doivent se retourner dans leur tombe en entendant ça! Eux reconnaissaient le pouvoir intellectuel. Ils se battaient pour qu'un plus grand nombre puisse y accéder .
Quelle est votre définition de la démocratie ?
C'est le suffrage universel, plus un jeu de pouvoirs et de contre-pouvoirs entre des corps intermédiaires. Si l'on partage cette définition, les enjeux publics résultent d'une négociation avec les corps intermédiaires et le peuple, s'il n'est pas content, change de dirigeants tous les 5 ans.
Comment faire lorsque les corps intermédiaires sont aussi faibles ?
Quand on réfléchit aux vrais handicaps français, il n'y en a en réalité que deux ou trois . Le premier c'est effectivement la faiblesse des syndicats . La France a le taux de syndicalisation le plus faible de l'OCDE et si l'on enlève les gros bataillons de la fonction publique, il n'y a pas pour ainsi dire pas de syndiqués dans le secteur privé. Une partie de nos problèmes macro-économiques découle de cette faiblesse : la répartition de la valeur ajoutée dans les entreprises pourrait être plus favorable aux salariés mais comme il n'y a plus de dialectique sociale, il ne reste plus que l'arme de la grève. Chaque grève salariale dans le privé devrait être saluée comme une bonne nouvelle. Malheureusement, il y en a très peu..
Vous, Alain Minc, vous appelez à des grèves salariales ? On rêve !
Quand le prix de revient usine comporte 15% de coût du travail, qu'on ne me dise pas qu'on ne peut pas accorder 4% d'augmentation salariale au lieu de 2% ! Les patrons ont été tellement formés à la désinflation compétitive que l'idée d'augmenter les salaires leur paraît aujourd'hui obscène. Il faut avoir le sens des réalités, raisonner entreprise par entreprise et comparer avec ce qui se passe à l'étranger : les hausses salariales dans les entreprises concurrentes y sont plus fortes parce que les syndicats y sont plus forts. Ceci dit, le système français retombe à peu près sur ses pieds grâce au développement de l'actionnariat salarié qui tempère les revendications salariales.
Mais ce type d'actionnariat existe aussi dans d'autres pays.
Certes, mais pas au même niveau qu'en France. Je crois qu'on n'a pas encore suffisamment mesuré les spécificités du capitalisme français. J'en vois trois : c'est le seul capitalisme à avoir autant développé l'actionnariat salarié. C'est le seul capitalisme à disposer, grâce aux mutualistes cotés, d'hybrides efficaces. Enfin c'est le seul capitalisme où les entreprises avec contrôle familial sont les plus importantes. La France est certainement le pays qui a vu apparaître les entrepreneurs les plus toniques du monde occidental depuis 15 ans, ce qui est quand même un signe de bonne santé .
Vous pensez à qui ?
A Bolloré, Pinault, Arnault, Naouri... Il en résulte une nouvelle appropriation familiale du capital, extrêmement importante.
L'un des aspects souvent dénoncés de ce capitalisme , ce sont les rémunérations excessives de leurs dirigeants.
Il faut, à mon avis, distinguer les salaires, les stock-options et les retraites. Les salaires sont grosso modo dans la norme des rémunérations internationales ; Les stock-options, s'ils sont accompagnés d'actionnariat salarié important, sont tout à fait légitimes. En revanche, je suis viscéralement hostile aux retraites d'entreprises. Les entreprises n'ont pas à se transformer en Etat- providence pour leurs dirigeants.
Et que leurs patrons gagnent 300 fois le SMIC, cela ne vous gêne pas ?
Il paraît que cela crée le désordre. Je ne le crois pas
Vous n'êtes pas pour l'ordre juste.
Non pas celui-là. ll faut avoir l'honnêteté de reconnaître qu'après impôts, ce n'est plus 300 fois, c'est 150 fois le SMIC. Je ne crois pas à la limitation des revenus primaires, je crois en revanche au rabot fiscal. Regardez le classement de Davos, sept des principaux pays les plus compétitifs redistribuent plus de 50% de leur produit intérieur. Donc le dogme libéral qui consiste à dire que l'efficacité est inversement proportionnelle au taux de prélèvement, est parfaitement faux. Mieux vaut en revanche ne pas combiner des inégalités à l'américaine avec une fiscalité à la suédoise, ce qu'a eu fâcheusement tendance à faire la France.
Au rayon des handicaps français, quelle est la deuxième préoccupation que vous évoquiez plus haut ?
L'enseignement supérieur. Son déclin est terrible. Nous vivions jusqu'à présent avec un système, au fond complètement hypocrite, mais très efficace, qui consistait à dire : pas de sélection dans l'enseignement universitaire mais une hyper sélection dans les usines à faire les chefs, que l'on considérait au meilleur niveau mondial. Le problème c'est que la compétition internationale porte sur les usines à faire les chefs et que nos grandes écoles sont devenues des microbes par rapport à la concurrence actuelle. Il faut réagir et vite. Je suis très hostile à la vulgate ambiante qui consiste à dire qu'on va les marier avec les universités car ce serait prendre le risque de détériorer nos centres de compétence. Il faudrait en réalité les fusionner " au sabre ", c'est-à-dire les réunir dans une ou deux grandes écoles, de taille équivalente aux grandes institutions internationales. Quand on pense qu'on n'a pas réussi à fusionner l'Ecole des Ponts et l'Ecole des Mines, parce que le corps des Mines n'a pas voulu de cette confusion vulgaire avec le corps des Ponts, on rêve ! On rêve, quand on voit des patrons , champions de la mondialisation, devenir des caricatures de conservateurs. quand ils se retrouvent dans les conseils d'administration de leurs grandes écoles !
Un autre élément me préoccupe beaucoup : le déclin intellectuel, culturel qu'est en train de vivre la France . Je le mets sur le compte de l'exception culturelle. Nous avons bâti une espèce d'écosystème qui fait que l'intellectuel ou l'artiste peut assez bien vivre dans sa bulle sans avoir besoin de se confronter au marché culturel, ou intellectuel mondial. C'est une grave erreur car l'ordre de l'esprit est aussi un ordre de compétition . C'est pourquoi, dans le programme de " la pensée unique ", la suppression de l'exception culturelle et son remplacement par l'acceptation de la compétition culturelle non marchande devrait figurer comme une grande priorité.
Ce programme de la pensée unique , pouvez-vous nous le résumer ?
D'abord il consisterait à dire que le plein emploi existe pour ceux qui peuvent et qui veulent travailler et que nous avons, par conséquent, besoin d'une immigration professionnelle. Si l'on décrivait ainsi le marché de l'emploi, on ferait déjà progresser la discussion. La campagne idéale de la pensée unique serait de dire qu'il y a du pouvoir d'achat à distribuer dans certaines entreprises mais certainement pas dans l'administration ni dans l'ensemble des services publics. Elle plaiderait pour une négociation sociale globale, troquant du pouvoir d'achat contre de la flexibilité. Elle expliquerait le rythme auquel les effectifs de la fonction publique devraient décroître. Le tout compensé par une meilleure rémunération au mérite et le tout accompagné, sauf pour les fonctions régaliennes, par la disparition du statut pour les nouveaux embauchés. C'est ce qu'ont fait les Italiens sous le premier gouvernement Prodi.
Vous croyez vraiment que les syndicats seraient d'accord ?
Je pense qu'on peut réformer avec les syndicats. François Chérèque a validé la réforme des retraites. Il est prêt à des compromis. Simplement il ne faut pas l'humilier.
Et Bernard Thibault ?
Il fait de son mieux. Il a même voulu voter oui à l'Europe avant d'être désavoué. Et quand vous interrogez les patrons des grandes entreprises privées, ils vous disent qu'ils ont un dialogue très constructif avec la CGT. Je continue : la campagne de la pensée unique serait de supprimer l'ISF mais d' augmenter légèrement les droits de succession...
Le contraire de ce que préconise Nicolas Sarkozy...
...qui ont été formidablement diminués ces dernières années et enfin de rétablir une liberté fondamentale : celle de tester. Nous avons une démocratie qui accepte le mariage homosexuel mais qui ne donne pas la liberté de tester. C'est absurde. Enfin le paroxysme de la campagne idéale de la pensée unique serait de dire que le coeur de la politique française, c'est l'Europe et que le devoir du chef de l'Etat est de se remettre dans le sillage de Valéry Giscard d'Estaing et de François Mitterrand. Mais avec ça on ne fait pas, paraît il, 51% des voix .
Le rejet de l'Europe ne vient il pas du fait qu'on a voulu faire l'Europe économique avant l'Europe politique ?
C'est plus compliqué. Nous payons au prix fort les lacunes abyssales du discours politique . Il y a vingt ans les Etats Unis étaient considérés comme la zone du monde la plus respectueuse des libertés publiques, Aujourd'hui c'est l'Europe. Mais qui le dit ? personne . J'en veux à la classe politique, et en particulier au président de la République : Il a subi l'Europe plus qu'il ne l'a aimée, il l'a vilipendée plus qu'il ne l'a défendue. Il ne l'a pas comprise alors qu'il aurait dû la construire.
Mais, l'Europe c'est aussi une zone de dépression démographique, de dépression économique, de rigidités...
Le principal problème européen, c'est la démographie. Si nous avions une démographie à l'américaine, nous aurions une croissance à l'américaine. C'est pourquoi il faut souhaiter ce sel de la terre qu'est l'immigration . Quant au modèle économique, comment voulez-vous parler d'Europe économique quand vous voyez le gouvernement français dégainer son patriotisme économique comme un pistolet ?
Tous les pays du monde utilisent le patriotisme économique, le gouvernement américain, le gouvernement espagnol...
Si vous faites allusion à Endesa, il faut faire la part des choses. Endesa est le premier opérateur électrique espagnol. L'offre d'OPA de E.On sur Endesa est l'équivalent de ce qu'aurait été en France une OPA sur EDF. Vous vous rendez compte du choc. Cela n'a rien à voir avec le patriotisme économique français qui a été brandi pour défendre les centrales nucléaires belges achetées par une société française ! En réalité ce qui pose problème en Europe , c'est l'irruption, dans le jeu énergétique, d'acteurs qui n'appartiennent pas à la Communauté , qui profitent des règles du marché mais qui n'appliquent ni les mêmes codes ni les mêmes objectifs que nous. Les Russes utilisent les armes capitalistes à leur profit au nom d'une stratégie de puissance. Le capitalisme chinois pratique l'accumulation primitive au sens le plus marxiste du terme. Il n'y a, là bas, ni autorité boursière, ni autorité de la concurrence. Nous avons besoin d'une golden share européenne pour protéger BP, Shell, ENI et Total de Gazprom ou demain de " China Oil Corporation. " De la même manière que nous avons besoin d'une golden share européenne pour préserver les entreprises électriques et surtout nucléaires européennes des prises de contrôle qui vont arriver.
N'êtes- vous pas en train de rejoindre Emmanuel Todd sur l'idée d'un protectionnisme européen ?
Ne gâchez pas ma journée! Emmanuel Todd, qui se trompe toujours d'enjeu, défend le protectionnisme des biens et services alors que le vrai sujet est la protection des entreprises européennes limitée à certains secteurs stratégiques. Le yaourt n'est pas un secteur stratégique, le pétrole en est un, d'une certaine manière les bourses l'étaient peut-être aussi.
N'a- t-on pas trop privilégié en Europe les règles de la concurrence au détriment d'une véritable politique industrielle européenne ?
C'est vrai que très bizarrement le traité de Rome a adopté la conception anglo-américaine de la concurrence et non pas celle de sa principale économie, qui était l'économie allemande. Le choix fait à tout prix du consommateur contre le producteur a conduit à des excès. Mais l'ajustement peut se produire de façon empirique car les deux politiques ont toujours cohabité à l'intérieur de la Commission.
Vu la façon dont le débat politique s'engage, les acteurs économiques ont- ils intérêt à s'exprimer dans cette campagne ?
Bien sûr que oui ! les patrons doivent faire entendre la voix de l'entreprise, avec ses salariés, ses stakeholders et ses shareholders. Mais trop souvent ils s'inhibent . Ils ont des " peaux de jeunes filles ", ils n'ont pas la même résistance au débat public que les hommes politiques parce qu'ils sont trop protégés par la bulle de communication dans laquelle ils vivent.
Leur discrétion ne tient- elle pas aux relations traditionnelles assez étroites entre le pouvoir politique et le pouvoir de l'entreprise ?
Les jeunes générations sont libérées de ça. Les patrons de 45 ans aujourd'hui, ont été fonctionnaires jusqu'à 25 ans. Ils sont plutôt décontractés. Regardez Henri de Castries, vous ne pouvez pas dire qu'il est inhibé par le pouvoir d'Etat.
Ils ne sont pas nombreux comme lui.
Ils ont bien tort.
Un ancien patron Jean Peyrelevade proche du PS a annoncé qu'il voterait pour François Bayrou en 2007. Et vous, quel sera votre choix ?
D'abord une précision : je ne suis pas un patron, je suis un hybride. Maintenant, je vais vous dire mon choix. En 2002 j'ai voté pour François Baryou . Je le regrette. Je n'imaginerais pas qu'il oserait greffer le populisme sur la culture centriste française. Il a trahi sa famille politique. J'aurais voté pour Dominique Strauss-Kahn avec enthousiasme, je ne voterai pas pour Ségolène Royal . Je pense que son discours populiste est là aussi contraire à la tradition historique républicaine et socialiste. On est comptable de sa famille politique. Et je crains qu'elle ait une culture socialiste embryonnaire.
Certains disent qu'elle est comme François Mitterrand ?
Non car lui ne transigeait jamais sur l'essentiel. J'ai toujours voté pour lui car il n'a jamais cédé sur l'Europe, sur l'anti-communisme, et sur le lien américain.
Pour vous, ce sera donc Nicolas Sarkozy ?
Je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il dit mais il est d'une trempe politique peu banale et me paraît le plus à même de remplir " la fiche de poste". On sous estime de surcroît le gymkana politique que le chiraquisme en action lui a imposé depuis cinq ans .
Propos recueillis par Erik Izraelewicz et Françoise Fressoz |
| | | | pessoa : | L"edition spéciale" jamais diffusée où le "journaliste" Jean-Claude Narcy fait le VRP entre feu le dictateur turkmène et quelques industriels français sans scrupules
Comment des types pareils peuvent encore se regarder dans la glace, ça m'échappe. Vraiment. | ben quoi, en investissant chez les pauvres, ils leur donnent du travail & leur permettent de sortir de la pauvrete & tout le monde est content, hormis les eternels grincheux socialo-judeo-poeto-ecolos (mais j'ai rien contre la poesie, hein, victor hugo , ca se vend tres bien) |
| pessoa, 24.12.2006 à 17:47 | 273311 |
| | | L"edition spéciale" jamais diffusée où le "journaliste" Jean-Claude Narcy fait le VRP entre feu le dictateur turkmène et quelques industriels français sans scrupules :
C'est ici.
Comment des types pareils peuvent encore se regarder dans la glace, ça m'échappe. Vraiment. |
| | | | plus exactement, le lien "temps de parole de l'opposition" qui amene vers rezo.net dit a peu pres tout. Rezo.net est un portail d'info alternatif (a la sauce indymedia), anciennement uzine, sans forcement de tendance politique clairement affichee, mais quand meme plutot du genre altermondialo-gaucho dans l'ensemble (mais pas que).
Brave Patrie est donc une emanation vraisemblablement du meme noyau dur de pionniers du "web independant francais" a la davduf, Lazuly, etc...
Apres, lire plein de pages d'un coup, c'est quand meme ecoaurant, on est d'accord. |
| effer, 15.12.2006 à 19:25 | 272571 |
| | | MR_Claude : | brave patrie est un site parodique, et tres realiste, donc pas forcement hilarant. |
effectivement... |
| | | | brave patrie est un site parodique, et tres realiste, donc pas forcement hilarant. |
| | | | Grâce aux efforts du chef de la police fluviale du Yang-Tsé, la navigation sur le majestueux fleuve chinois est enfin sûre.
Il semblerait en effet que le baiji - dangereux mammifère à nez pointu sur lequel il avait l’habitude de faire tourner les ballons volés aux petits enfants - ait été éradiqué une bonne fois pour toute.
Signe certain de sa nature sournoise et ingrate, le dernier dauphin du Yang-Tsé ne nous a même pas remerciés pour le poisson avant de se faire hacher par une hélice de porte-conteneurs.
Interrogé par Greenpeace, le célèbre poète Mourad Kahoul a déclaré : « Je m’en branle que Flipper se soit fait niquer sa mère. Moi, tant que je peux bouffer du thon et que la queue fonctionne, tout va bien, hein ! »
je ne connais pas les orientations politiques de ce blog decouvert a l'instant
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| | | | Uranium Poisoning Still Plagues the Navajo Nation
They built their homes out of uranium mill waste because, "it made good concrete." They drank the water of lakes that appeared "as if by magic" on the arid reservation in the 1950s and 1960s. What they didn't know was that these lakes were actually pools covering abandoned uranium mines.
Fifty years ago, reports Judy Pasternak in the Los Angeles Times, cancer rates on the Navajo reservation in the desert southwest were so low that a medical journal published an article titled "Cancer immunity in the Navajo." Then, from 1944 to 1986, 3.9 million tons of uranium ore were chiseled and blasted from the mountains and plains, with radioactive waste piles, open tunnels and pits left behind. Few companies bothered to fence the properties or post warning signs. Federal inspectors seldom intervened.
Not until 2000 were some families warned that they were living in homes as radioactive as uranium mines. The U.S. government still hasn't cleaned it up. Read more about the cruel legacy uranium has left for this tribe in Pasternak's heartbreaking series, running this week.
—April Rabkin
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| | | | bat : | Vue imprenable sur l'océan, pas moins de huit salles de bains, une piscine, un court de tennis, un golf... A Malibu, le refuge des stars sur la côte californienne, la villa que vient d'acquérir Teodoro Nguema Obiang est évaluée à 35 millions de dollars par les agences immobilières. C'est beaucoup pour quelqu'un dont le salaire officiel ne dépasse pas 1 500 dollars.
| bah, il a du obtenir un micro-credit (enfin, plusieurs, tout de meme), ca se pratique de plus en plus parait-il.tuquo se prenomme jean pierre ?j'aurais pas cru... |
| | | | bat : | la villa que vient d'acquérir Teodoro Nguema Obiang est évaluée à 35 millions de dollars par les agences immobilières. C'est beaucoup pour quelqu'un dont le salaire officiel ne dépasse pas 1 500 dollars.
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Ah ben alors, si on peut trouver de pareilles occases, je vais me mettre à prospecter. |
| bat, 14.11.2006 à 12:11 | 269199 |
| | | Court, mais efficace :
35 MILLIONS DE DOLLARS : UNE MAISON A MALIBU
LE MONDE
Vue imprenable sur l'océan, pas moins de huit salles de bains, une piscine, un court de tennis, un golf... A Malibu, le refuge des stars sur la côte californienne, la villa que vient d'acquérir Teodoro Nguema Obiang est évaluée à 35 millions de dollars par les agences immobilières. C'est beaucoup pour quelqu'un dont le salaire officiel ne dépasse pas 1 500 dollars.
Mais Teodore Nguema Obiang n'est pas un salarié ordinaire. Il est ministre de l'agriculture et des forêts en Guinée Equatoriale. Un pays pétrolier dont son père est le président. Avec une population inférieure à un million d'habitants, il devrait être le Koweït du continent africain. Ce n'est pas le cas. La majorité de la population doit se contenter de moins de 1 dollar par jour pour joindre les deux bouts.
Jean-Pierre Tuquoi
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| | | | je me demande si mon regret que la chanson ne soit pas tres bonne est bien moral |
| | | | Matthieu : |
"la vulgaire et médiocre Miss Maggie"
Sinon ca ca me fait bien marrer quand meme :o) |
Mouais, médiocre, il a pas tort... |
| | | | tant que j'y suis...
Inde, la microfinance en crise
Par Esther DUFLO
QUOTIDIEN : lundi 30 octobre 2006
Esther Duflo est professeure au Massachusetts Institute of technology et à l'Ecole d'économie de Paris.
Mohammad Yunus a reçu le prix Nobel de la paix, récompensant une innovation qui a donné à des millions de femmes la possibilité d'accéder au crédit. Le génie de Yunus est d'avoir réalisé que les familles pauvres ne manquent pas d'occasions d'investir, mais seulement de garanties bancaires. En revanche, elles sont prêtes à payer des taux d'intérêt élevés: ces revenus permettent de payer une main-d'oeuvre importante pour surveiller l'usage des fonds prêtés et assurer un bon taux de remboursement. De plus, l'accès au crédit est précieux pour les familles pauvres, la menace de perdre cet accès en cas de non-remboursement peut jouer le rôle d'une garantie. Enfin, les emprunteurs d'un même village sont les mieux placés pour se surveiller mutuellement, et utiliser cette ressource peut permettre de réduire les coûts des prêts aux plus pauvres.
C'est sur ces principes que Yunus a fondé la banque Grameen. Un groupe de cinq femmes est responsable conjointement de la dette de tous ses membres et ne peut emprunter à nouveau que si tous les membres ont remboursé à temps. Les remboursements sont hebdomadaires et les montants prêtés progressent au fur et à mesure que les clients remboursent. Les taux de remboursement sont très bons (99 %). Le taux d'intérêt de 20 % permet à Grameen d'être (presque) rentable.
Ce modèle est devenu extrêmement populaire dans le monde entier. Dans l'Etat d'Andhra Pradesh, dans le sud de l'Inde, la croissance du mouvement a été fulgurante. Deux organisations créées sur le modèle de Grameen, Spandana et Share, touchent quasiment tous les villages dans les districts côtiers de cet Etat. Créé en 1999, Spandana avait presque 800 000 clients en mars 2006.
Mais, au moment même ou Mohammad Yunus reçoit le prix Nobel, le microcrédit connaît dans l'Andhra Pradesh une des crises les plus sévères de son existence. Le terreau même de cette crise est dans son succès: les organisations qui opèrent dans la région se font une concurrence intense dans le recrutement des clients. Cela diminue le pouvoir de la menace de ne plus prêter aux mauvais payeurs: si un groupe ne rembourse pas, il a toujours la possibilité d'emprunter ailleurs. Pour atteindre leur quota, les employés des organisations acceptent des clients sans vérifier leur capacité à rembourser. Et, pour maintenir le remboursement à 100 % malgré des clients plus fragiles et des incitations plus faibles, ils doivent se faire de plus en plus persuasifs...
Une crise politique a mûri sur ce terrain. Aux dernières élections, un nouveau gouvernement a été élu, en partie sur la promesse d'offrir à tous l'accès au crédit à un taux d'intérêt subventionné de 3 % par an. La Banque mondiale soutient ce programme financièrement. Ces prêts sont octroyés par l'intermédiaire de «groupes d'entraide», une vingtaine de femmes qui commencent par épargner pendant six mois, puis sont liés à une banque publique qui prête au groupe en utilisant les sommes épargnées comme garantie. Le programme est populaire, mais beaucoup de clients ont continué à emprunter aussi auprès de Spandana ou Share malgré leurs taux d'intérêt élevés, car elles peuvent leur prêter plus, et plus rapidement (puisqu'elles n'ont pas besoin de l'épargne comme garantie).
Le gouvernement a commencé à les percevoir comme des concurrents et est entré en compétition avec eux de manière peu déontologique: cela a commencé par des articles de presse accusant (sans fondement) ces organisations de faire payer des taux d'intérêt illégaux et (sans preuve) d'utiliser des moyens illicites pour recouvrer leurs créances; cela a continué par une tentative avortée d'imposer des plafonds sur les taux d'intérêt incompatibles avec la rentabilité de ces institutions; cela a culminé par l'intervention du chef de l'un des districts qui a envoyé, la nuit du 8 mars 2006, la police dans cinquante-sept branches de Spandana et Share, saisi tous leurs livres de comptes et déclaré leurs opérations illégales. Les branches ont rouvert rapidement, mais les employés intimidés ont cessé de recouvrer les créances, et les taux de remboursements sont tombés à 10 %. Les fonctionnaires du programme gouvernemental répandent dans le district la nouvelle qu'il n'est plus nécessaire de rembourser les dettes à ces organisations, puisque les clients peuvent maintenant emprunter auprès du gouvernement. Depuis mars, Spandana et Share ont baissé leurs taux d'intérêt (de 34 % à 15 %), et progressivement reconsolidé leur portefeuille. Mais la crise n'est pas finie et laissera une trace durable dans la microfinance indienne.
La couverture de ces événements par la presse locale, puis nationale, puis internationale, était étonnamment biaisée en faveur de la version des faits donnée par le gouvernement. Le contraste avec l'attribution du prix Nobel de la paix à Yunus est intéressant, puisque ces organisations en sont ses héritières directes: la rentabilité financière, glorifiée par les uns comme une vertu cardinale de la microfinance, est considérée par les autres comme de l'extorsion. Il y a certainement du vrai dans certaines des accusations du gouvernement: mais ce que cette crise nous apprend, c'est surtout que la concurrence acharnée n'est pas bonne pour la microfinance. Ce qu'un gouvernement devrait faire, plutôt qu'être l'une des parties de la compétition, c'est fournir à tous les acteurs un cadre pour réguler la concurrence. |
| pessoa, 03.10.2006 à 19:57 | 265635 |
| | | C'est quand même le moins qu'on puisse demander à Renaud que de froisser les morts-vivants du Figaro.
Sinon je pense qu'Amouroux trouve Banlieue Rouge nostalgique parce que c'est l'histoire d'une "exclue" qui ferme sa gueule. Le nostalgique est ici le chroniqueur du Figaro. |
| | | |
A quand le réhabilitation des pelotons d'execution ? |
| | | | Matthieu, lecteur du figaro !
un mythe s'ecroule... |
| | | | "mais aussi la nostalgique Banlieue rouge"
Ayé je viens de comprendre pourquoi il dit que Banlieue rouge est nostalgique... il a du confondre avec "Rouge-gorge"
"la vulgaire et médiocre Miss Maggie"
Sinon ca ca me fait bien marrer quand meme :o) |
| | | | Du bon (et du mauvais) usage du mot «facho»
Par Henri Amouroux. Le 02 octobre 2006
Le Figaro
Rouge sang, le nouvel album de Renaud, est aujourd'hui dans les bacs. Déjà, il a fait beaucoup parler; il fera beaucoup écrire. La vedette en est une électrice du « 93 », « aryenne jusqu'au fond des yeux », détestant « les jeunes qui vont à vau l'eau, les pédés, les bicots » et regrettant très fort le temps des colonies. Bref, une « facho ».
Pour titre à sa chanson, l'une des sept de l'album, Renaud a d'ailleurs choisi Elle est facho et, comme il lui fallait trouver une rime... riche, il a tout simplement écrit : « elle est facho, elle vote Sarko ». Cette « assimilation » faite, spontanément, mais volontairement, à l'enregistrement, Renaud assure dans une interview au Parisien qu'elle a fait « marrer tout le monde ». Fera-t-elle marrer les millions d'électrices et d'électeurs de Sarko, qui vont inévitablement se sentir assimilés ainsi à des « fachos » ?
Ce n'est pas évident. Il est vrai que le bon public paie souvent pour se faire engueuler, fait un triomphe à ceux qui dégradent famille, fric et société, qu'il aime ça et même en redemande, surtout lorsque l'artiste a le talent et la complexité de Renaud.
Docteur Renaud et Mister Renard est double, en effet. Il a écrit Où c'est que j'ai mis mon flingue ?, chanson dont son biographe de frère dit qu'il s'agissait d'un « appel au meurtre », mais aussi la nostalgique Banlieue rouge, la vulgaire et médiocre Miss Maggie mais la très belle Morgane de toi...
Ses amis s'inquiètent lorsqu'il suit sa pente... en descendant, et, soudain, il rebondit. On le trouve, alors, prenant la tête d'un vaste mouvement en faveur de la libération d'Ingrid Betancourt. Double et complexe Renaud !
Mais avec son « elle est facho, elle vote Sarko », entrant dans la campagne présidentielle, il vise le président de l'UMP dans l'espoir d'ébranler psychologiquement des millions d'électrices et d'électeurs. Et qu'importe la stupidité de l'image !
Dans son interview au Parisien, Renaud a eu cette phrase : « Je n'ai plus 15 ans. Je n'ai plus l'âge des slogans CRS-SS. » Justement !
A quinze ans, lorsque Renaud, comme tant de fils de bourgeois, courait de barricades en barricades et, dans les rues du Quartier latin, criait avec le choeur des copains : « CRS-SS », si le slogan était politiquement redoutable, il était odieusement caricatural. Les CRS de Mai 68 ne ressemblaient nullement, en effet, aux SS de mai 1944. Avec leurs munitions de pavés, les défenseurs des barricades, face aux SS, n'auraient pas tenu trente secondes et les manifs auraient immédiatement tourné à la fuite désespérée ainsi qu'au massacre.
Or, à Paris, faut-il le rappeler, il n'y a eu, pendant les violentes journées de Mai 68, aucun mort à déplorer. « CRS-SS » ne rimait donc à rien... mais ce slogan, historiquement ridicule, était une arme, dans la lutte contre de Gaulle, traité d'« assassin », et contre le gouvernement gaulliste.
Il en va de même du « facho, sarko » de Renaud Séchan, qui, du fascisme de droite ou de gauche n'a rien connu... S'il avait vécu ce passé criminel et tragique, peut-être - on peut espérer, ou rêver - peut-être se garderait-il, aujourd'hui, d'assimilations blessantes et fausses. Même pour les besoins de la rime !
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Dans Le Figaro du lendemain :
La chanson Elle est facho, portrait «d'une électrice lambda du Front national» est ainsi entrée dans le débat préprésidentiel avec trois mots glissés à la coda : «Elle vote Sarko.» Manichéisme ? L'ancien «chanteur énervant» s'en défend : «Ça fait une polémique sans nom : Renaud a traité Sarko de facho, Renaud est fâché avec Johnny ! Hallucinant. La chanson ne parle pas de ça ; seulement, elle finit par un petit croche-pied à Sarkozy, évoquant l'éventualité, voire la certitude, qu'une électrice du Front national va voter Sarko au second tour. Je n'ai plus seize ans, j'ai plus d'arguments politiques et philosophiques à lui opposer que «Sarko-facho». D'ailleurs, Elle est facho est loin de la violence forcenée qu'on a connue à Renaud : «Il y a vingt ans, j'aurais été plus manichéen, plus caustique, plus haineux. Là, il y a de la compassion parce que c'est une femme, victime de la société dans laquelle elle vit, de la télévision, du discours d'un tribun qui sait manipuler les foules et les âmes perdues.»
Decidement, il est bien ce journal qui se tappe dessus tout seul :o) |
| | | | Tempête dans un verre de pils
JEAN-FRANÇOIS MUNSTER
mercredi 27 septembre 2006, 02:00
Horeca Wallonie et Flandre ne veulent plus entendre parler des nouveaux verres de Jupiler, plus grands que les anciens. Les cafetiers portent plainte contre Inbev.L es organisations professionnelles de l'horeca en Flandre et en Wallonie ont mis leurs menaces à exécution. Elles ont porté plainte ce mercredi devant le Conseil de la concurrence contre Inbev pour abus de position dominante. En cause, l'introduction en début d'année de nouveaux verres de Jupiler. Des verres qui arborent le nouveau logo de la pils mais qui sont aussi plus grands de 2,5 centilitres que les anciens. S'ils veulent respecter les exigences de qualité d'Inbev et remplir correctement le verre, les cafetiers sont obligés de faire couler plus de bière. Selon leurs calculs, ils ne peuvent plus tirer que 175 verres d'un fût de 50 litres, soit 17 verres de moins qu'auparavant. Si on arrondit ce chiffre à 15 verres, on obtient un manque à gagner de l'ordre de 22,50 euros, font-ils remarquer.
Le problème, c'est que ce manque à gagner n'a pu être compensé par une hausse des prix, continuent-ils. A cause du contexte : le changement de verre est intervenu entre deux augmentations de prix de la bière imposées par Inbev en novembre 2005 et mai 2006. A cause de la concurrence : le changement de la taille du verre ne concerne que les cafetiers qui vendent de la Jupiler, pas les autres. Autrement dit, les cafetiers sont piégés : « Inbev maximise ses profits sur notre dos », expliquent-ils.
Les cafetiers seraient aussi fiscalement pénalisés par la mesure. « Pour le fisc, les verres de 27,5 centilitres n'existent pas, explique Pierre Poriau, secrétaire général d'Horeca Wallonie. Ils font partie de la catégorie des verres de 25 cl. Lorsque le fisc calcule les recettes d'un café, il considère qu'un fût vide est égal à 192 verres vendus, pas 175. Nous allons avoir des surprises lors des contrôles. » Les plaignants reprochent non seulement à Inbev d'imposer ses verres mais aussi de refuser d'offrir la possibilité de se voir restituer les anciens. Ils demandent au Conseil de la concurrence qu'il force Inbev à restituer les anciens verres à ceux qui le désirent.
Des standards de qualité
Inbev, de son côté, nie avoir mis sur le marché ces nouveaux verres pour doper ses volumes de vente. « Nous avons changé les verres parce que nous avons lancé un nouveau logo pour Jupiler, explique Lian Verhoeven, porte-parole. La seconde raison a trait à nos critères de qualité. Sur les anciens verres, l'endroit où devait s'arrêter la bière et commencer le col de mousse n'était pas clairement défini. Sur le nouveau verre, nous avons tracé un tiret pour indiquer où doit être cette frontière. Nous avons mis ce tiret à 25 cl parce que le client aurait pu légitimement se plaindre de ne pas avoir 25 cl de bière. Les trois centimètres restant doivent être réservés au col de mousse. »
Pour Inbev, cette plainte est avant tout une réaction émotionnelle. « On nous attaque parce que nous sommes les plus visibles, explique Lian Verhoeven. Il existe des verres de vin de toutes les tailles mais personne n'y trouve rien à redire. » |
| bat, 26.09.2006 à 18:25 | 265055 |
| | | j'en ai marre des helpdesks qui foutent completement la merde sur mon ordi...
j'arrive avec un truc qui marche pas, et je repars avec 10 qui marchent pas.
la magie des helpdesks... |
| | | | Thierry : | je savais que c'etait un groupe de fachos ! | ouais,mais d'avant-garde ('toutes facons,deja,les bruitistes futuristes...:o)) |
| | | | je savais que c'etait un groupe de fachos ! |
| | | | pourquoi cela me donne l'impression d'etre une vaste blague ? |
| | | | Amigurumi: the slime of empathy
Your first thought on seeing one of the Japanese knitted dolls known as amigurumi might be "Aw, so cute! Hey, honey, look at this!" But, increasingly, experts are coming to see these knitted critters as something much more sinister. And it's precisely in their universal appeal that the danger lies.
In the last few months the amigurumi industry has grown to an astounding 57 trillion yen concern, outstripping even Japan's auto manufacturing sector.
It's not hard to see why an amigurumi makes the perfect fascist trojan horse.la suite ici |
| | | | lanjingling : | ben, d'un cote,ils semblent avoir de bonnes basespour dominer totalementlanjingling : | The four major record labels claim they have a combined global market share of 82% -- and a full 90% in Thailand. |
de l'autre, vu ce qu'ecoutent en general les thais,j'ai l'impression que les "4 grands" se surestiment un peu - mais juste un peu :o( |
Soyons fou, ca va forcer les autres radios a faire preuve de creativite et peut-etre meme permettre a des artistes d'etre mieux diffuses.
Je sais, je suis naif. |
| | | | ben, d'un cote,ils semblent avoir de bonnes basespour dominer totalementlanjingling : | The four major record labels claim they have a combined global market share of 82% -- and a full 90% in Thailand. |
de l'autre, vu ce qu'ecoutent en general les thais,j'ai l'impression que les "4 grands" se surestiment un peu - mais juste un peu :o( |
| | | | j'ai mal compris ou on est en face d'une enormite absolue, genre reve humide d'un Jean-Marie Messier avant qu'il ne se ramasse comme le cours de l'action Enron ? |
| | | | l'imperialisme en marche.
Mcot signs exclusive music megadeal
Thailand's media firm Mcot announced it is about to sign a deal to become the exclusive Thailand broadcaster for four of the world's top music firms.
Mcot president Mingkwan Sangsuwan is to sign the deal tomorrow with executives of EMI, Sony BMG Music Entertainment, Universal and Warner Music Group.
The four major record labels claim they have a combined global market share of 82% -- and a full 90% in Thailand.
According to Mr Mingkwan, the deal was reached after months of discussions with the four record labels. He called it a new "radio and universal music phenomenon" in Thailand.
Mr Mingkwan is also to announce the relaunch of Bangkok FM 107 radio station, which will become the hub of universal music from the "Big Four."
A signing ceremony and a press conference will be held tomorrow (Wednesday) afternoon at Studio 1 of Mcot on Rama IX Road. |
| | | | Thailande
Narathiwat school closed after brutal attack on teacher
Narathiwat - Ban Bue Rang School will be closed for one week as pupils and staff recover from the shock of seeing a teacher brutally murdered in a classroom.
Caretaker principal Adul Cheyeng said all 209 students were still traumatised, particularly the primary 4 students who saw their Thai language teacher Prasarn Makchoo shot dead.
"Several students are still in shock. Some break into tears when the incident and the dead teacher are mentioned," Adul said.
He said closing the school would allow staff to discuss security with officials and to introduce measures to prevent further attacks. It would also allow the remaining 13 teachers to recuperate from the tragedy.
Yesterday the school was quiet and deserted as no teachers or students had turned up. A reporter from The Nation observed that the entrance was locked with a padlock and chain.
On Monday morning, a gunman disguised in a school uniform shot dead Prasarn while he was teaching his class.
Pairaj Saengthong, director of Narathiwat education zone 1, said a group of provincial psychologists would assess the mental health of the pupils.
He said 10 neighbouring schools would also be closed for one week. The reopening of Ban Bue Rang School would depend on its administrators.
Initial assistance for Prasarn's family would include a grant of Bt500,000 and a scholarship for his two children until they finish their bachelor degrees.
Teachers at Ban Bue Rang School and other schools in the area would be allowed to ask for relocation, he said.
Prasarn is the 44th teacher to have lost his life since violence broke out in the three southernmost provinces in early 2004.
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| | | | Les femmes du Kerala contre Coca-Cola
Par Vandana Shiva
Directrice de la Research Foundation for Science, Technology and Ecology (RFSTE, Inde), auteure notamment de La Guerre de l’eau, L’Aventurine, Paris, 2003, et de La vie n’est pas une marchandise, L’Atelier, Paris, 2004.
Expulsé en 1977 par le gouvernement, Coca-Cola a repris pied en Inde le 23 octobre 1993, au moment même où Pepsi-Cola s’y implantait. Les deux entreprises possèdent 90 « usines d’embouteillage » qui sont en réalité... des « usines de pompage » : 52 unités appartiennent à Coca-Cola et 38 à Pepsi-Cola. Chacune extrait entre 1 million et 1,5 million de litres d’eau par jour.
En raison de leurs procédés de fabrication, ces boissons gazeuses présentent des risques. D’abord, parce que le pompage des nappes pratiqué par leurs usines dépouille les pauvres du droit à se fournir en eau potable. Ensuite, parce que ces usines rejettent des déchets toxiques qui menacent l’environnement et la santé. Enfin, parce que les sodas sont des boissons dangereuses – le Parlement indien a mis sur pied une commission mixte chargée d’enquêter sur la présence de résidus de pesticides.
Pendant plus d’un an, des femmes des tribus de Plachimada, dans le district de Palaghat, au Kerala, ont organisé des sit-in pour protester contre l’assèchement des nappes phréatiques par Coca-Cola. « Les habitants, écrit Virender Kumar, journaliste au quotidien Mathrubhumi, portent sur la tête de lourdes charges d’eau potable qu’ils doivent aller chercher loin, pendant que des camions de boissons gazeuses sortent de l’usine Coca (1). » Il faut 9 litres d’eau potable pour faire 1 litre de Coca.
Les femmes adivasies (2) de Plachimada ont entamé leur mouvement peu après l’ouverture de l’usine Coca-Cola, dont la production devait atteindre, en mars 2000, 1 224 000 bouteilles de Coca-Cola, Fanta, Sprite, Limca, Thums Up, Kinley Soda et Maaza. Le panchayat local (3) lui avait accordé sous conditions l’autorisation de puiser l’eau à l’aide de pompes motorisées. Mais la multinationale s’est mise à puiser, en toute illégalité, des millions de litres d’eau pure dans plus de six puits forés par ses soins et équipés de pompes électriques ultrapuissantes. Le niveau des nappes a terriblement baissé, passant de 45 mètres à 150 mètres de profondeur.
Non contente de voler l’eau de la collectivité, Coca-Cola a pollué le peu qu’il en restait, rejetant les eaux souillées dans les forages à sec creusés sur ses installations pour enfouir les déchets solides. Auparavant, l’entreprise déposait ses déchets en dehors, si bien qu’à la saison des pluies leur dissémination dans les rizières, les canaux et les puits constituait une menace des plus sérieuses pour la santé publique. Ce n’est plus le cas. Mais la contamination des sources aquifères n’en est pas moins réelle.
D’où l’assèchement de 260 puits, dont le forage avait été assuré par les autorités pour subvenir aux besoins en eau potable et à l’arrosage agricole. Dans cette région du Kerala, appelée « grenier à riz », les rendements agricoles ont diminué de 10 %. Et Coca-Cola, c’est le comble, redistribue ses déchets toxiques aux villageois sous forme d’engrais. Les tests ont pourtant montré que ceux-ci ont une forte teneur en cadmium et en plomb, substances cancérigènes.
Des représentants des tribus et des paysans ont donc également dénoncé la contamination des réserves aquifères et des sources, et les forages effectués à tort et à travers, qui ont gravement compromis les récoltes ; ils ont réclamé la protection des sources d’eau potable, des mares et des réservoirs, l’entretien des voies navigables et des canaux.
Sommé de s’expliquer, Coca-Cola a refusé de fournir au panchayat les explications demandées. Ce dernier lui a donc notifié la suppression de sa licence d’exploitation. La multinationale a essayé d’acheter le président, M. Anil Krishnan, en lui offrant 300 millions de roupies. En vain. Toutefois, si le panchayat lui a retiré son permis d’exploiter, le gouvernement du Kerala a continué à protéger l’entreprise. Il lui verse quelque 2 millions de roupies (36 000 euros) au titre de subvention à la politique industrielle régionale. Dans tous les Etats où ils ont des usines, Pepsi et Coca touchent des aides similaires, pour des boissons dont la valeur nutritionnelle est nulle, en comparaison des boissons indiennes (nimbu pani, lassi, panna, sattu...).
De plus en plus, l’industrie des boissons gazeuses utilise le sirop de maïs, à haute teneur en fructose. Non seulement cet édulcorant est néfaste pour la santé, mais la production de maïs sert déjà à la fabrication industrielle d’aliments pour le bétail. C’est autant de moins pour la consommation humaine, et, en réalité, cela prive les pauvres d’un produit de base essentiel, à bon marché. En outre, le remplacement d’édulcorants plus sains tirés de la canne à sucre, tels que le gur et le khandsari, lèse les paysans, à qui ces produits assuraient des moyens de subsistance. Bref, Coca-Cola et Pepsi-Cola ont sur la chaîne alimentaire et l’économie un impact énorme.
En 2003, les autorités sanitaires ont informé les habitants de Plachimada que la pollution de l’eau la rendait impropre à la consommation. Les femmes furent les premières à dénoncer cet « hydropiratage » lors d’un dharna (sit-in) devant les grilles de la compagnie.
Amorcé à l’initiative des femmes adivasies, le mouvement a déclenché une vague de soutien nationale et internationale. Sous la pression de ce mouvement de plus en plus puissant et en raison de la sécheresse venue encore aggraver la crise de l’eau, le chef du gouvernement du Kerala a enfin ordonné, le 17 février 2004, la fermeture de l’usine Coca-Cola. Les alliances arc-en-ciel forgées au départ entre les femmes de la région ont fini par mobiliser l’ensemble du panchayat. De son côté, celui de Perumatty (au Kerala) a déposé auprès du tribunal suprême de cet Etat une plainte contre la multinationale, au nom de l’intérêt public.
Le 16 décembre 2003, le juge Balakrishnana Nair a ordonné à Coca-Cola de cesser ses pompages pirates dans la nappe de Plachimada. Les attendus du jugement valent autant que la décision elle-même. En effet, le magistrat a notamment précisé : « La doctrine de la confiance publique repose avant tout sur le principe voulant que certaines ressources telles que l’air, l’eau de mer, les forêts ont pour la population dans son ensemble une si grande importance qu’il serait totalement injustifié d’en faire l’objet de la propriété privée. Lesdites ressources sont un don de la nature et devraient être gratuitement mises à la disposition de chacun, quelle que soit sa position sociale. »
Et le magistrat de poursuivre : « Puisque cette doctrine impose au gouvernement de protéger ces ressources de telle sorte que tout le monde puisse en profiter, il ne peut autoriser qu’elles soient utilisées par des propriétaires privés ou à des fins commerciales (...). Tous les citoyens sans exception sont les bénéficiaires des côtes, des cours d’eau, de l’air, des forêts, des terres fragiles d’un point de vue écologique. En tant qu’administrateur, l’Etat a de par la loi le devoir de protéger les ressources naturelles, ne peuvent être transférées à la propriété privée. » En clair : l’eau est un bien public. L’Etat et ses diverses administrations ont le devoir de protéger les nappes phréatiques contre une exploitation excessive, et, en la matière, leur inaction est une violation du droit à la vie garanti par l’article 21 de la Constitution indienne. La Cour suprême a toujours affirmé que le droit de jouir d’une eau et d’un air non pollués faisait partie intégrante du droit à la vie défini dans cet article.
Même en l’absence d’une loi régissant l’utilisation des nappes phréatiques, le panchayat et l’Etat sont tenus de s’opposer à la surexploitation de ces réserves souterraines. Et le droit de propriété de Coca-Cola ne s’étend pas aux nappes situées sous les terres lui appartenant. Nul n’a le droit de s’en arroger une grande partie, et le gouvernement aucun pouvoir d’autoriser un tiers privé à extraire cette eau dans de telles quantités. D’où les deux ordres émis par le tribunal : Coca-Cola cessera de pomper l’eau pour son usage dans un délai d’un mois jour pour jour ; le panchayat et l’Etat s’assureront que, passé ce délai, la décision sera appliquée.
La révolte des femmes, cœur et âme du mouvement, a été relayée par des juristes, des parlementaires, des scientifiques, des écrivains... La lutte s’étend à d’autres régions où Coca et Pepsi pompent les réserves aquifères. A Jaipur, la capitale du Rajasthan, après l’ouverture de l’usine Coca-Cola, en 1999, le niveau des nappes est passé de 12 mètres de profondeur à 37,5 mètres. A Mehdiganj, une localité située à 20 kilomètres de la ville sainte de Varanasi (Bénarès), il s’est approfondi de 12 mètres, et les champs cultivés autour de l’usine sont désormais pollués. A Singhchancher, un village du district de Ballia (dans l’est de l’Uttar Pradesh), l’unité de Coca-Cola a pollué eaux et terres. Partout la protestation s’organise. Mais, le plus souvent, les autorités publiques répondent aux manifestations par la violence. A Jaipur, le militant pacifiste Siddharaj Dodda a été arrêté en octobre 2004 pour avoir participé à une marche exigeant la fermeture de l’usine.
Des chaînes humaines autour des usines
A l’assèchement des puits s’ajoutent les risques de contamination. Le tribunal suprême du Rajasthan a interdit à la vente les boissons produites par Coca et Pepsi, car ces derniers ont refusé de détailler la liste de leurs composants, alors que des études ont montré qu’elles contenaient des pesticides dangereux pour la santé (4). Les deux géants ont porté l’affaire devant la Cour suprême, mais celle-ci a rejeté l’appel et suivi le tribunal du Rajasthan en ordonnant la publication de la composition précise des produits. Pour l’heure, ces boissons demeurent interdites dans la région.
Une étude menée en 1999 par All India Coordinated Research Project on Pesticide Residue (AICRP) a montré que 60 % des produits alimentaires vendus sur le marché sont contaminés par des pesticides et que 14 % d’entre eux contenaient des doses supérieures au maximum autorisé. Cela remet en cause le mythe selon lequel les multinationales privilégient la sécurité, ce qui les rendrait plus fiables que le secteur public. Ce préjugé contre l’administration publique des biens et des services a contribué à faire accepter la privatisation. Pourtant, ce recours au privé ne permet pas de fournir une eau de qualité à un prix abordable.
Le 20 janvier 2005, dans toute l’Inde, des chaînes humaines se sont formées autour des usines Coca et Pepsi. Des tribunaux populaires ont notifié aux « hydropirates » l’ordre de quitter le pays. Le cas de Plachimada prouve que la population peut l’emporter sur des entreprises privées. Les mouvements pour la préservation de l’eau vont d’ailleurs bien au-delà. Ils concernent aussi les barrages – et les grands projets qui prévoient de détourner le cours de toutes les rivières de la péninsule indienne suscitent une opposition croissante (5). Ils dénoncent les privatisations encouragées par la Banque mondiale et la privatisation de la fourniture d’eau à Delhi (6). Le pillage ne pourrait avoir lieu sans l’aide des Etats centralisateurs. Cette bataille contre le vol de l’eau ne concerne pas que l’Inde. La surexploitation des nappes phréatiques et les grands projets jouent à l’encontre de la préservation de la Terre. Il faut savoir que si chaque partie de la planète recevait autant de précipitations, à la même fréquence et selon le même schéma, les mêmes plantes pousseraient partout et l’on trouverait partout les mêmes espèces animales. La planète est faite de diversité. Le cycle hydrologique est une démocratie – un système de distribution pour toutes les espèces vivantes. Faute de démocratie de l’eau, il ne peut y avoir de vie démocratique.
Vandana Shiva.
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(1) Virender Kumar, « lettre ouverte au chef du gouvernement », Mathrubhumi, Thiruvananthapuram (Kerala), 10 mars 2003.
(2) NdT : le terme « adivasi » désigne les tribus autochtones où le système de castes n’a pas cours.
(3) Conseil exerçant l’autorité au niveau du village.
(4) Les boissons contenaient divers pesticides. La commission du gouvernement a conclu que ces résidus étaient « dans les limites des normes » acceptées en Inde... Aux Etats-Unis, les bouteilles de Coca ne contiennent aucune trace de pesticides.
(5) Arundhati Roy, Le Coût de la vie, Gallimard, Paris, 1999.
(6) Le retraitement des eaux a été confié à Degremont, filiale de Suez. A Delhi, les prix de l’eau ont été multiplié par dix ces dernières années. |
| cubik, 09.08.2006 à 13:31 | 261433 |
| | | ah ben oui, j'apprends des choses, tiens |
| pessoa, 09.08.2006 à 13:00 | 261430 |
| | |
Je confirme et j'applaudis. Le meilleur texte que j'aie lu sur le sujet. |
| Pierre, 17.06.2006 à 19:02 | 256739 |
| | | Enfin, ce n'est que partie remise. Certains membres de la commission devraient lire cet album:
|
| | | | en fait, non ,mais d'autres pays sont encore attendus. |
| Pierre, 17.06.2006 à 13:08 | 256711 |
| | | La Commission baleinière pourrait favoriser les chasseurs de cétacés
LE MONDE | 15.06.06 | 17h19 • Mis à jour le 15.06.06 | 17h19
TOKYO CORRESPONDANT
Le Japon et les pays favorables à la reprise de la chasse commerciale à la baleine pourraient obtenir la majorité au sein de la Commission baleinière internationale (CBI) - organisme qui réglemente la pêche aux cétacés - lors de sa prochaine assemblée qui se tiendra aux Caraïbes du 16 au 20 juin. Signe du poids de la position japonaise au sein de la CBI, Tokyo se propose d'annoncer au cours de cette réunion la création d'un forum des partisans d'un retour aux principes de base à l'origine de la création de la commission. Selon Hideki Moronuki, chef de la section baleinière à l'Agence des pêches japonaise, la CBI "visait à l'origine à réglementer la chasse à des fins de protection mais aussi de survie de l'industrie baleinière dans un esprit de développement durable des ressources en cétacés".
En 2005, les Japonais avaient le soutien de plus d'une trentaine des 66 membres de la CBI mais, pour des raisons diverses (absence, retard dans le paiement des cotisations), certains n'avaient pu voter. Cette année, tout pourrait basculer. Cependant, même si le Japon et ses alliés obtiennent la majorité, ils n'auront pas la possibilité d'abolir le moratoire de 1986 sur la chasse à la baleine, car cela requiert l'approbation des deux tiers des membres de la commission. Mais ils pourront faire adopter des résolutions permettant la reprise de la chasse commerciale de certaines espèces. Un éventuel renversement de la majorité au sein de la CBI "ouvrira la porte à une catastrophe écologique", fait valoir le Fonds international pour la protection des animaux. L'évolution des rapports de force au sein de la commission se traduira par la mise à l'écart de sujets (telles que les méthodes de chasse réduisant la souffrance des animaux) auxquels sont attachés les pays protecteurs des cétacés. Le Japon pourrait aussi écarter des discussions des questions relatives aux petits cétacés comme les dauphins.
La percée japonaise au sein de la CBI est le fruit d'une bataille menée depuis vingt ans. Lorsque, dans les années 1980, la CBI n'avait que 35 membres actifs, le Japon ne pouvait compter que sur une douzaine de partisans de la reprise de la chasse. Il a donc déployé une stratégie sur deux plans. D'abord, en jouant sur la clause du moratoire permettant la chasse à des "fins scientifiques" (destinées à enrichir les connaissances sur les cétacés) qui a tendu à devenir une pêche commerciale déguisée, font valoir ses adversaires.
Objet de vives critiques internationales, Tokyo a en outre cherché à légitimer sa position en gagnant à sa cause des petits pays au fil d'une augmentation des membres de la CBI, aujourd'hui au nombre de 66, dont certains n'ont pas d'accès à la mer. Selon les adversaires du Japon - l'Australie en tête -, Tokyo a dépensé des dizaines de millions de dollars sous couvert d'aide au développement pour "acheter" les voix de petits Etats du Pacifique et des Caraïbes mais aussi d'Afrique de l'Ouest. Ce que Tokyo nie. Conscient de pouvoir disposer d'une majorité au sein de la CBI, le Japon est favorable à l'instauration du vote à bulletin secret, ce qui, selon ses adversaires, permettra à un nombre croissant de pays "vassaux" de soutenir sa politique.
Le renforcement de la position de Tokyo s'est traduit ces dernières années par une augmentation des prises par les baleiniers nippons. Au début de la nouvelle saison de chasse, fin mai, le Japon a annoncé qu'il comptait prendre 260 baleines dans le Pacifique nord. Arguant de l'augmentation du nombre des baleines de Minke (petits rorquals), il a décidé de doubler les prises annuelles de celles-ci, dont le quota est passé de 440 à 850. Il compte aussi pêcher 50 baleines à bosse en Antarctique, une des régions les plus importantes pour la migration.
Un des arguments évoqués par le Japon pour la reprise de la chasse de certaines espèces de baleines est sa tradition ancestrale de consommation de chair de cétacés. De 220 000 t en 1960, les Japonais n'en consommaient cependant plus que 20 000 il y a vingt ans et 1 500 en 1990. Cette année, la consommation devrait progresser et atteindre 5 500 t. La majorité des Japonais manifestent-ils un goût immodéré pour la chair de baleine et sa rareté explique-t-elle, à elle seule, la chute de la consommation ? Selon Greenpeace, les Japonais mangent 40 fois plus de viande de boeuf que de baleine : seulement 1 % d'entre eux sont amateurs et fréquentent une poignée de restaurants spécialisés. Mais, au Japon, au-delà des arguments scientifiques, la chasse est devenue un sujet émotionnel dont joue un néonationalisme rampant.
Philippe Pons
Article paru dans l'édition du 16.06.06 |
| cubik, 31.05.2006 à 11:31 | 254930 |
| | | sinon, je viens d'apprendre que des pedophiles ont decides de creer un parti au pays-bas
genre qu'il ne faut pas avoir peur d'eux, qu'ils veulent eduquer les enfants pour que le sexe ne soit pas un mystere
...
franchement, depuis qu'ils avaient inventes big brother, je pensais qu'ils s'arreteraient la, mais là, ils me deviennent sincerement antipathiques, les kreukreus |
| cubik, 31.05.2006 à 11:27 | 254927 |
| | | tiens, j'avais po vu qu'on m'avait repondu
donc evidement, je mets au moins du sel, mais ca, j'en mets sur tout, ca compte po |
| | | | cubik : | tout le monde me dit qu'ils m'en font des vrais, et c'est toujours fadasse et sans gout
j'en ai mangé des romains, ben c'est pareil!
Après on s'etonne qu'on ait inventé la sauce tomate pour manger avec. | parce que tes cartoufles,tu les manges nature, sans beurre, sans sel , sans sucre, sans rien, peut-etre ? (pareil pour les pates ) |
| chrisB, 23.05.2006 à 16:15 | 254225 |
| | | Un bon gnocchi sublime une sauce tomate, après le choix de la patate est crucial aussi.
Le fameux coup de fourchette magique n'est pas une légende, c'est un vrai coup de main à prendre.
Et puis le must est de les preparer la veille...on en reparlera un jour Cubik, foie malade de ChrisB |
| cubik, 23.05.2006 à 16:12 | 254222 |
| | | tout le monde me dit qu'ils m'en font des vrais, et c'est toujours fadasse et sans gout
j'en ai mangé des romains, ben c'est pareil!
Après on s'etonne qu'on ait inventé la sauce tomate pour manger avec.
Mort aux gnocchis, c'est tout pourri!! |
| chrisB, 23.05.2006 à 16:07 | 254217 |
| | | Ptain de ta race maudite !!!
t'en as deja manger des vrais de vrais ?
je me demande ce qui me retient d'organiser une bullegnocchiparty chez moi afin de convertir les nazes comme toi !!! |
| cubik, 23.05.2006 à 15:35 | 254191 |
| | | bon, pour répondre à ChrisB, les gnocchis, c'est le maaaaaaalllllll
c'est bien le seul truc avec des patates qui ne soient pas mangeable
ca devalorise completement le nom sacré de la sainte patate
a mort les gnocchis >) |
| Fufu, 11.05.2006 à 0:51 | 252557 |
| | | Chez certains oui... y'en a qui oublient un peu les enjeux et qui s'étonnent à la fin. ;o) |
| | | | ah? s'entrainer aurait une influence? :o) |
| J-C, 09.05.2006 à 12:21 | 252276 |
| | | c'est parce que les femmes patrons y ont déjà pensé ! :-)) |
| | | | Bon faut que ça sorte !
Tous les matins sur Inter on a droit à une pub pour la transmission de sa boîte et on entend que des "j'y pense" sur tous les tons (en plus le concept est vraiment saoûlant). Ce qui me gonfle c'est que c'est que des voix de mecs. Il faut croire qu'au CIC on ne pense pas qu'il puisse exister des femmes patrons. Et après paf ! le slogan qui tue : "Parce que le monde bouge". Apparemment pas pour tout le monde... |
| | | | "pas digne des Skyblogs", l'insulte qui tue :o)) |
| cubik, 03.05.2006 à 13:05 | 251327 |
| | | 'tain, c'est vraiment des nazes sur skyblog!
oui, je sais, c'est vraiment pas une nouvelle, mais à ce point là, j'imaginais pas
sur un autre forum, une nana dit qu'elle s'est faite piquer un de ses dessins sur son skyblog, et que ca commence à circuler, certains rajoutant carrement leur signature dessus
et en fait, dans l'aide skyblog, on trouve ça:
"Pour recopier les textes, mais aussi les photos ou la musique de quelqu'un, tu dois avoir son autorisation écrite."
sauf que toujours dans la même aide skyblog, quelques lignes plus loin, on trouve aussi ça comme comportement à adopter si jamais vous êtes victimes de plagiat:
"t'écris un com' ou un message bien gentil en lui demandant soit d'enlever tes photos, tes textes, ou, au moins de faire référence à ton Skyblog en mettant un lien et un petit texte expliquant que c'est de là que viennent les tofs et les textes. Si il t'envoie péter, méprise-le ou la ! il n'est pas digne des Skyblogs et tâche de te surpasser pour avoir toujours un Skyblog mieux que le sien."
en gros, faut pas piquer chez les autres, mais si tu te fais piller, tu t'ecrases
c'est pas un peu illegal ce genre de conseils de la part d'un hebergeur? |
| | | | pour commemorer les 10 ans d'une attaque d'israel au liban , le hezbollah fait defiler des gamins en uniforme porteurs de (fausses) rockets . (photo 6). la paix est pour demain... |
| | | | daiboken : | C'est cool, L'exorciste chinois.
daibo (fan de Sammo Hung) |
oui, un des acteurs/realisateurs chinois des plus injustement ignore en occident. |
| | | | C'est cool, L'exorciste chinois.
daibo (fan de Sammo Hung) |
| | | | Thierry : | lanjingling : | ca, c'est l'autre argument des capitalistes : "nous, on ne fait que proposer, c'est pas de notre faute si les gens preferent acheter de la merde".
(argument tres demagogique) |
Eviv Enihcodni te Acissej Ydnalb... aaargh... exorcisez-moi ! | a ton service
sinon, putains de cinema qui mettent la clim a 20 quand la temperature exterieure est de 35. un coup a se chopper la creve (d'ailleurs, c'est fait). |
| | | | lanjingling : | ca, c'est l'autre argument des capitalistes : "nous, on ne fait que proposer, c'est pas de notre faute si les gens preferent acheter de la merde".
(argument tres demagogique) |
Eviv Enihcodni te Acissej Ydnalb... aaargh... exorcisez-moi ! |
| | | | ca, c'est l'autre argument des capitalistes : "nous, on ne fait que proposer, c'est pas de notre faute si les gens preferent acheter de la merde".
(argument tres demagogique) |
| | | | lanjingling : | Thierry : |
Les economistes ont oublie que la nature n'est pas un coupe-gorge ou seul le plus gros survit, mais un savant equilibre ou chacun sa place.
| ils ne l'ont pas oublie, ils l'ignorent. dans une economie de marche , ou la mode est reine , mieux vaut etre inculte & avoir la memoire courte. |
qu'attendre d'une societe qui idolatre paris hilton et ou Pascal Negre, patron d'Universal Muzak, declare qu'une bonne chanson doit etre avant tout une bonne sonnerie de portable. Cela dit, il n'a pas tort. 'Kashmir' en sonnerie de protable, ca arrache ;o) |
| | | | Thierry : |
Les economistes ont oublie que la nature n'est pas un coupe-gorge ou seul le plus gros survit, mais un savant equilibre ou chacun sa place.
| ils ne l'ont pas oublie, ils l'ignorent. dans une economie de marche , ou la mode est reine , mieux vaut etre inculte & avoir la memoire courte. |
| | | | "cela dit, c'est un des arguments qui m'enerve le plus chez les capitalistes :"le liberalisme (ils preferent s'appeller comme ca) est le systeme le plus rationnel & efficace , puisqu'il suit la loi de la nature. "
Ca me rappelle un excellent bouquin que j'ai lu "The nature of economies" de Jane Jacobs, qui faisait le parallele entre ecologie et economie. Elle ne tenait absolument pas un discours ultra-liberal mais insistait sur le fait que le systeme actuel est une monstruosite.
Les economistes ont oublie que la nature n'est pas un coupe-gorge ou seul le plus gros survit, mais un savant equilibre ou chacun sa place. Un lion dans un monde sans gnous, tout roi des animaux qu'il est, ben il crevera de faim et se fera devorer par les hyenes. Pi les hyenes qui auront mange tous les lions s'entredevoreront et il ne restera que les fourmis pour nettoyer les derniers nonosses.
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