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ciné, cinéma... [ Discussions générales, Duels, petits jeux rigolos... ] retour forum
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Bon, des films qui prennent Hollywood pour sujet et qui prennent le parti de dézinguer ce monde de tarés, de pourriture et de vanité, y’en a déjà eu pas mal. Du coup, on se dit : à quoi ça sert d’en faire encore un autre ? Eh bien, à rien. Oui mais bon, c’est quand même Cronenberg à la manœuvre, ça doit valoir le coup, non ? A priori, oui. Mais en fait, non. On ne s’ennuie pas complètement, mais c’est tellement vain. Et pas subtil pour un sou. Cronenberg semble avoir définitivement perdu la main. C’est triste. Le jury de Cannes a refilé le prix d’interprétation féminine à Julianne Moore, je ne comprends pas pourquoi. Sa prestation n’a rien d’exceptionnel (à moins que jouer une scène de constipée qui pète bruyamment assise sur les chiottes soit considéré comme le must de l’interprétation, de l’innovation, voire de la prise de risque). La seule à tirer son épingle du jeu, la seule satisfaction du film, c’est Mia Wasikowska, qui poursuit intelligemment son petit bonhomme de chemin. |
| SydN, 20.05.2014 à 15:00 | 355187 |
| | | Hello, les gens
je repasse ici vite fait, pour vous dire que je bosse sur une émission youtube dédiée au cinéma.
La chaine Youtube des Thaumatropes
Première émission prévue demain. Sur Skyfall. Elle durera moins de 2min30 seulement. N'hésitez pas à vous abonner, car j'ai pas trop le temps de faire du flood hihi :p
Sinon a propos des films que j'ai vu récemment, comme vous Her m'a bien plut, mais il y avait effectivement possibilité d'en faire un grand film, c'est un peu frustrant.
Sinon j'ai vu 500 jours ensemble. C'est aps mal fichu, bien interprété, mais c'est sacrément nunuche quand même... Y a tout de même une certainement fraicheur, mais c'est tellement englué dans un vision de l'amour passéiste et surfaite que ca m'emmerde un peu. |
| crepp, 24.04.2014 à 13:48 | 354961 |
| | | Vu Mud sur les rives du Mississippi de Jeff Nichols.
L'histoire d'une rencontre entre deux gamins et un fugitif sous les rives du Mississippi, et c'est la grande force du film le lieu. C'est d'une grande beauté, avec une nature présente et marquant ses habitants. Des bons acteurs aussi, que ce soit les deux gamins et bien sur Matthew McConaughey.
Malgré ces compliments il me manque l'émotion, je ne sais pas vraiment pourquoi en fait, il y a tout pour faire du très bon, mais je suis resté quand même distant, assez froid face au film.
Ca reste un bon film.
et sinon vu "Her" de Spike Jonze.
Si la seconde partie du film était du même niveau qua la première moitié j'aurai crié au chef d'œuvre! Mais cela se perd un peu dans un coté répétitif, qui en fin de compte me le fait juste beaucoup aimé (mais il y avait le potentiel pour plus).
Bien entendu à voir en VO, car la voix de Scarlett Johansson comme programme c'est comment dire ...incroyable. Mais même si elle est incroyable, Joaquin Phoenix porte le film d'une manière fantastique, il est tout simplement splendide.
Je pensais vraiment que le sujet ne fonctionnerait pas, que cette histoire d'amour aurait un coté ridicule. En fait c'est une des plus description de l'amour, des besoins et des envies de chacun.Même la fin me surprend.
J'ai lu la comparaison avec Sofia Coppola, mais perso je suis souvent resté froid face à elle. Ici Spike Jonze me cloue sur place avec son rythme, sa mélancolie, ses plans.
Juste un très grand film (mais bordel il y avait le moyen pour le chef d'œuvre). |
| crepp, 17.04.2014 à 14:38 | 354885 |
| | | Vu the Grand Budapest Hotel de Wes Anderson.
Oui c'est Du Wes Anderson, Oui il continue dans son monde dans ses idées, dans sa manière de filmer, mais quelle manière bordel !! Je reste sans voix devant ses images, ses plans. C'est d'une beauté absolue.
Alors oui il se répète surement, mais non je ne m'en lasse pas. |
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Pas mal du tout ce petit film romantique d’anticipation. Même si ce n’est pas vraiment émouvant et qu’on a du mal à croire à certaines choses, ça fonctionne bien et c’est intelligemment mené (et bien joué aussi, Joaquin Phoenix est très bon). Spike Jonze questionne avec une bonne dose d’humour l’universelle et éternelle notion d’amour (et celle d’humanité aussi, comme pouvaient le faire un Isaac Asimov ou un Philip K. Dick), se penche sur l’avenir (et même le présent) de nos vies de plus en plus virtualisées, et baigne le tout dans une ambiance empreinte d’une grande mélancolie. La lenteur du rythme et certaines longueurs pourraient sûrement saouler une partie du public, mais, sur moi, ça a bien fonctionné. Peut-être parce que c’est parfois traité à la Sofia Coppola... :o)
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| crepp, 10.04.2014 à 15:06 | 354825 |
| | | Vu "Le loup de wall street" de Scorcese.
une copie de casino dans le milieu boursier mais raté, avec des longueurs, des personnages secondaires plats, même s'il y a des belles scènes de temps en temps, ça reste une grande déception. |
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Le dernier film du grand Alain Resnais est hélas bien mauvais.
Un vaudeville sans intérêt, pas drôle, mal écrit, mal joué, mal filmé (oui, du théâtre filmé sans invention, les artifices du décor et les dessins de Blutch ne parvenant pas à masquer l’insipidité de l’ensemble). Un film qui porte bien mal son titre tant il ne donne envie ni d’aimer, ni de boire, ni de chanter. S’il existait du mauvais Rohmer (mais ça n’existe pas), je dirais que Resnais a essayé de faire ici du Rohmer, mais du mauvais Rohmer, du Rohmer qui aurait été mal compris, dans la forme et dans le fond. Je dis tout ça à regret, car j’aime souvent le cinéma de Resnais, mais quel ennui et quel manque d’intérêt. J’eusse préféré qu’on en restât aux Herbes Folles.
Bon sang, mettez-moi vite sous les yeux un film qui vaut le coup parce que là, si je ne vois rien d’acceptable d’ici le mois prochain, je sens que je vais péter un câble ! On est bientôt au tiers de la saison et cette année cinématographique m’a l’air encore plus mal partie que la précédente… Misère…
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| | | | Moi, j'ai décroché beaucoup plus vite que toi, il faut dire que le mystico-scientifisme me rebute encore plus que toi les documentaires, et de plus j'étais très fatigué quand je l'ai vu et n'ai pas vraiment suivi l'histoire, par contre, j'ai bien aimé la fin, et je trouve le plésiosaure bien plus sympathique qu'une machinerie servant à explorer l'inconscient. |
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Kiyoshi Kurosawa signe un film fantastique (et "romantique") de série Z. Ou, plutôt, un film qui aurait dû être un film fantastique de série Z. Mais c’est un peu comme Tarantino qui veut faire de la série B avec un talent et un budget de première classe. Ça fait des trucs bancals qui tiennent pas la distance, surtout quand ça dure trop longtemps, ce qui est encore le cas ici. Il faut s’appeler Francis Ford Coppola pour brasser les séries "A" (qu'elles soient "commerciales", "d'art et essai" ou "d'auteur"), B et Z, et réussir l’hybridation.
Bref, ça partait bien. Le petit ami (et ami d’enfance) d’une mangaka dans le coma après une tentative de suicide accepte de participer à un programme qui va lui permettre de pénétrer le cerveau et l’inconscient de sa compagne pour essayer de comprendre et tenter de la faire revenir parmi les vivants. Mais l’intérêt s’émousse en cours de route et l’ennui finit quasiment par guetter, jusqu’à un final grotesque. C’est d’autant plus dommage que le film est vraiment capable de captiver par moments, grâce à quelques fulgurances et bonnes idées, mais ça retombe trop souvent, surtout passée la première heure. Toujours le même problème avec Kiyoshi Kurosawa : souvent trop gourmand (ici, ça se veut à la fois film fantastique, d’horreur, de SF, romantique et "d'auteur"... mais sans que la greffe prenne vraiment), parfois trop ambitieux (sans en avoir totalement les moyens/capacités), presque trop léché, et toujours trop long. J’ai pas détesté pour autant (bien que ça frise parfois le ridicule... et ça finit même par y tomber un peu dedans), mais on sent tellement qu’il en faudrait si peu pour que ce soit vraiment très bon qu’on en ressort un brin frustré.
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| crepp, 20.03.2014 à 21:25 | 354669 |
| | | Vu American Bluff de David O. Russell.
Si on prend le film pour ce qu'il est, c'est à dire un film sur une arnaque, il est plutôt plaisant.
Mais dans un sens j'en attendais plus, c'est sensuel et beau mais je voulais du torride et magnifique.
Des moments de très grandes classes mais perdus dans un rythme en dent de scie.De bons acteurs tout de même.
Bref sympa mais sans plus. |
| chrisB, 18.03.2014 à 18:23 | 354651 |
| | | Très joli autoportrait, un petit coté Ivan Brunetti dans le dénigrement perso (même si tu justifies tes choix).
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| | | | lanjingling : |
Outre les critiques, selon l'affiche, Caetano Veloso adore aussi, tu n'es donc pas musicien de bossa-nova non plus; petit à petit, on va arriver à savoir qui tu es :) |
Allez hop ! Je fais fi de la boutade et m’en vais lever un voile sur ce "mystère" pour couper court à toute supputation (non parce que si c’est pour en arriver à me faire traiter de Caetano Velaso ou presque, je ne joue plus !)
Alors, c’est facile, voici un CV qui devrait te plonger dans la perplexité devant tant de banalité affligeante (on pourrait le baptiser du nom d’un film : Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel)
Age : avancé. Ou dans la force (la fleur ?) de l’âge. L’âge mûr (physiquement trop mûr, je veux, car je ne me suis jamais trouvé très mature). 43 ans. Ce qui est déjà beaucoup trop vieux à mon goût. Et ça va pas aller en s’arrangeant, hélas. Aurais aimé être jeune pour toujours même si je n’ai pas profité de ma jeunesse. Et c’est pas le moindre de mes paradoxes.
Origines sociales : modestes. Issu de la classe moyenne basse. Celle dont les parents n’avaient pas fait d’études supérieures. Eux-mêmes issus de la classe ouvrière (mes grands-parents quoi).
Etudes : pas très longues. Jamais su ce que je voulais faire dans la vie. Toujours su ce que je ne voulais pas faire. Et donc, études en Histoire. Pas dans le but d’être prof ou chercheur, juste par plaisir. Aurais aimé être étudiant en licence toute ma vie. Genre, après ma licence d’Histoire, j’aurais bien fait une licence d’Histoire de l’art, puis de Lettres modernes, de Philo... etc... Mais j’ai dû arrêter. Vie de couple (puis, assez vite, vie de père), besoin de fric, obligation de faire le service militaire. Refus de le faire. Objecteur de conscience.
Parcours professionnel : très simple. Une bibliothèque de la fac (et du CNRS) avait besoin d’un objecteur de conscience. 20 mois. Apprentissage sur le tas. Bonne formation. Ai voulu rester là. J’aime bosser dans le milieu étudiant, le seul milieu dans la société où je me sois jamais senti à l’aise. Impossible dans l’immédiat. Un an et demi de chômage et de RMI. En profite pour faire un DUT Métiers du Livre. Puis, comme j’étais resté dans la même optique (travailler dans cette bibliothèque en particulier) et que tout c’était magnifiquement bien passé, on me propose des vacations, puis des contrats à mi-temps... etc... Au bout de 10 ans de galère, concours et titularisation. Depuis, je végète en catégorie C (en ayant toujours fait un bouleau de catégorie "supérieure", un vrai bouleau de technicien, de bibliothécaire quoi). Flemme de passer les concours. Refus de me syndiquer pour avancer plus vite. (Digression : je refuse beaucoup de jeux de société : mariage, adhésion à tout organisme social, accès à la propriété... etc... ce qui fait de moi un adulte immature qui le paiera sûrement un jour très cher, surtout si, pour x raisons, je me retrouve un jour tout seul. Mais j’assume... pour l’instant). Mais bon, j’ai choisi mon boulot (mal payé) et mon lieu de travail (fort agréable), et je m’y sens vraiment très bien. Privilège qui n’a pas de prix.
Traits caractéristiques physiques : barbu, chevelu (enfin autant que faire se peut... et ça se peut de moins en moins, hélas), lunettes, un brin enveloppé, quelconque.
Traits caractéristiques non physiques :
1. Flemmard.
2. Aucune ambition et aucun esprit de compétition.
3. Spectateur né. Préfère regarder les autres vivre que vivre moi-même. Bien obligé de vivre un peu quand même, en essayant de limiter les contraintes au maximum, même si je n’y arrive pas tout le temps. Aucun besoin de créer, mais besoin de la création des autres. D’où mes centres d’intérêt principaux (voir ci-dessous).
Centres d’intérêt principaux : le cinéma (en tant que spectateur), la musique (en tant qu’auditeur), la littérature - essentiellement sous forme de fiction - et la bande dessinée (en tant que lecteur), la photographie et la peinture (un peu, m’y connais pas assez, hélas), l’amour et la compagnie des femmes (principalement les étudiantes, en fait, mais pas que...), qui me le rendent bien (en tout bien tout honneur, hein). Je ne vis quasiment que pour ces centres d’intérêt futiles. Moi, dans la vie, je demande pas grand-chose. Tant qu’on ne me fait pas chier et qu’on me laisse peinard en compagnie des bouquins, des disques, des films et des femmes, je suis content. :o)
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| | | | chrisB : | Charlie Brown : |
La critique est unanime (et les sélectionneurs de films pour festivals aussi), voici un chef-d’œuvre et une première œuvre de fiction du brésilien Kleber Mendonça Filho incroyablement maîtrisée.
Ça doit être pour ça que je ne suis ni critique de cinéma ni sélectionneur de films pour festivals : je me suis fait chier comme un rat mort. |
Haha, merci pour l'éclat de rire :) |
Outre les critiques, selon l'affiche, Caetano Veloso adore aussi, tu n'es donc pas musicien de bossa-nova non plus; petit à petit, on va arriver à savoir qui tu es :) |
| chrisB, 17.03.2014 à 19:47 | 354632 |
| | | Charlie Brown : |
La critique est unanime (et les sélectionneurs de films pour festivals aussi), voici un chef-d’œuvre et une première œuvre de fiction du brésilien Kleber Mendonça Filho incroyablement maîtrisée.
Ça doit être pour ça que je ne suis ni critique de cinéma ni sélectionneur de films pour festivals : je me suis fait chier comme un rat mort. |
Haha, merci pour l'éclat de rire :) |
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La critique est unanime (et les sélectionneurs de films pour festivals aussi), voici un chef-d’œuvre et une première œuvre de fiction du brésilien Kleber Mendonça Filho incroyablement maîtrisée.
Ça doit être pour ça que je ne suis ni critique de cinéma ni sélectionneur de films pour festivals : je me suis fait chier comme un rat mort. J’ai regardé deux fois l’heure qu’il était en pleine projection. Plus de deux heures de film, j’aurais dû me méfier pourtant, comme à mon habitude...
Sur le fond, ça pourrait ne pas être inintéressant. Tranches de vie d’une famille et de quelques habitants d’un quartier d’immeubles, sur fond de sentiment d’insécurité dans une grande ville du Brésil. Mais le résultat est sans grand intérêt. Trop proche du documentaire (on sent que le réalisateur vient de là, hélas) et pas assez habile dans les séquences plus ou moins fantasmagoriques, le film pêche aussi par un rythme et un montage excessivement et inutilement lents, le tout sans grande profondeur, je trouve. Bon, on ressort quand même un peu mal à l’aise, tant le film brosse une peinture désagréable de la société brésilienne et ne donne pas du tout envie d’habiter Recife en particulier et le Brésil en général (je sens bien que ce n'était pas son but, mais voilà le seul résultat tangible).
Plus tôt dans la journée, j’étais allé voir en copie remasterisée le Persona d’Ingmar Bergman (1966). Et, si je peux me permettre, le contraste est saisissant. Voilà un film, beaucoup plus court, certes, mais au rythme tout aussi lent, sauf qu’on ne s’y ennuie pas une minute, que la tension rend la chose hypnotique et que le montage, les cadrages, la réalisation et l'utilisation de la bande son instillent pour le coup un véritable sentiment d’étrangeté et de fantasmagorie.
Deux solutions : soit notre époque cinématographique est tellement naze que les critiques s'accrochent et s'extasient au moindre truc qui leur paraît singulier, soit je suis un gros naze qui ne comprend rien au cinéma contemporain et/ou qui a des goûts de chiotte (mais ça, je n'en ai jamais vraiment douté, même quand je soutiens que j'ai du goût, à défaut d'avoir bon goût... :o)) |
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Tout comme Jim Jarmusch, Wes Anderson fait partie de ces cinéastes avec lesquels j'aime prendre régulièrement rendez-vous. Comme Jarmusch, Anderson est un styliste, un formaliste, qui s'évertue à insuffler une éthique dans un monde chaotique. Anderson est du côté de l'enfance, toujours. Et du côté du ludique. Il fait des maquettes et il joue aux légo, il construit des châteaux de sable et des cabanes dans les arbres, des maisons de poupées et des théâtres de marionnettes, il joue à cache-cache et à chat perché… Catch me if you can. Du côté des rêves aussi, et de la poésie, faisceaux lumineux qui doivent se frayer un chemin dans l'obscure réalité, même s'ils ne sauvent pas de la réalité.
The Grand Budapest Hotel ne déroge pas et pousse même plus loin le formalisme et l'esthétisme du cinéaste. Trop loin ? Oui, peut-être un peu trop loin... Sa tendance ligne claire "tintinesque" se confirme et s'affirme. C'est beau, c'est tiré au cordeau. Un peu trop ? Oui, presque un peu trop… La mécanique narrative est fluide et impeccable, mais je me suis parfois légèrement ennuyé (même si le débit de paroles est ininterrompu et la mise en scène sans temps morts… A la réflexion, c'est peut-être pour ça que je me suis un peu ennuyé, il manque quelques pauses respiratoires salvatrices, les rares pauses du récit ne remplissant pas leur fonction d'équilibre. Sans compter quelques redondances et quelques passages qui auraient pu être abrégés...), et j'ai beaucoup moins ri et souri que dans ses derniers opus. Ça se laisse bien voir et on passe plutôt un bon moment, mais, au final, ça tourne un peu à vide et ça ne laisse pas beaucoup de traces. Beaucoup moins que l'excellent Moonrise Kingdom ou le barré Darjeeling Limited.
J'oserais presque dire qu'avec ce film, je crains pour l'avenir de Wes Anderson, je crains qu'il n'amorce une trajectoire à la Tim Burton, une lente dérive vers le ressassement et la boursoufflure. J'espère que l'avenir me contredira.
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| effer, 02.03.2014 à 14:19 | 354464 |
| | | The Grand Budapest Hôtel de Wes Anderson ; le film du matin:
Le film retrace les aventures burlesques, hilarantes de Gustave H, l’homme aux clés d’or d’un célèbre hôtel européen de l’entre-deux-guerres et du garçon d’étage Zéro Mustafa, son allié le plus fidèle.
C'est un film picaresque se déroulant entre les deux guerres et marqué par l'instabilité de cette période de la Mittel 'Europa.
Gustave H tantôt brillant à l'hôtel faisant la morale au personnel, à son Lobby boy "Zero" et couchant avec de vieilles rombières riches, cherchant l'héritage, ainsi qu'un tableau "l'Homme à la Pomme",
tantôt se sauvant devant l'avancé des troupes d'un parti ou d'un autre.
Voilà un film difficilement racontable mais bien joué, et tourné ou montrant d'exceptionnels décors.
Inspiré de Stephan Zweig égaré au pays des Pieds Nickelés!
Lien vers les critiques de la presse, un film bien joué et à voir!
http://www.allocine.fr/film/fichefilm-207825/critiques/presse/
(Raté pour le lien direct oups!) |
| | | | Hier soir, j'ai vu un truc affligeant (faut m'excuser, je suis enrhumé et pas très frais depuis deux jours), hier soir, j'ai regardé la cérémonie des Césars. Affligeant n'est pas un mot trop fort. Présentée par une actrice que je n'apprécie déjà pas au cinéma, Cécile de France, je l'ai trouvée insupportable, vraiment en dessous de tout dans cette prestation, absolument toutes ses tentatives de gags et de bons mots tombant systématiquement à plat pour diverses raisons : mauvaise qualité, lourdeur, vulgarité, manque de tact, présomption… Affligeant, vraiment. Quant au reste, tellement insipide et écoeurant à la fois que j'en ai eu mal à mon cinéma et aux gens qui le font. C'est dans ces moments-là que je me rappelle à quel point le cinéma est un des arts que je préfère, dont je ne peux pas me passer, mais dont le milieu est celui qui me fout le plus la nausée. |
| effer, 28.02.2014 à 14:59 | 354438 |
| | | Whatever Works devrait être remboursé par la sécu, tellement c'est bon, une vrai cure d'optimisme et d'intelligence.
Woody ALLEN en grande forme!
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| | | | Sans aller jusqu'au "très mauvais", j'ai pris cela comme u hommage un peu léger, sympathique mais manquant de charme, rendu à Paris, celui à Barcelone était nettement supérieur.Je suis Woody Allen de loin en loin, mais je trouve comme ingweil que "Ça reste malgré tout bien sage, Allen n'est vraiment plus l'auteur qu'il a pu être."
Dans les grosses machines, j’ai vraiment bien aimé Rush , aussi prenant au moment des courses de voitures (une chose dont je me fous completement) que dans les relations entre les personnages, traité sans lourdeur (quelqu’un a du prendre Ron Howard comme pseudo, c’est pas possible autrement); j’ai même trouvé la scène dans laquelle Hunt prend la defense de Niki Lauda devant un journaliste rustre plus forte qu’une similaire dans laquelle la femme du frère de Valeria Bruni-Tedeschi prend celle de son mari face un rustre dans “Un château en Italie”.. |
| chrisB, 26.02.2014 à 23:23 | 354410 |
| | | Sinon, comme Ingweil, midnight in Paris je l'ai trouvé très mauvais.
Là je viens de terminer La Chasse, de Vinterberg. Partagé sur le film, on va laisser reposer un peu :) |
| | | | En lisant ton post juste après le mien, j'ai cru que Charles Bronson était mort hier. Et puis je me suis rappelé qu'on ne peut pas mourir deux fois, même si Robin Cook et Jacques Deray prétendent le contraire. :o) |
| chrisB, 25.02.2014 à 12:14 | 354386 |
| | | Hier Bronson : pfiouu pas mal du tout, Refn me plait plus ici que dans Drive.
Un peu avant : Prisoners, pas mal aussi |
| | | | Merde, pourquoi je mets jamais de "c" à JarmusCh" !?
Et sinon, Harold Ramis est mort.
Ma reconnaissance éternelle pour avoir pondu Un jour sans fin, Harold. |
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Jim Jarmush poursuit ses errances cinématographiques, et c’est toujours aussi bien. Jarmush fait partie de ces cinéastes avec lesquels j’aime bien prendre régulièrement rendez-vous. Cette fois-ci, il investit le film de vampires, qu’il plie à son rythme lancinant et à ses obsessions. Ses vampires du XXIème siècle sont des sages (à part une, qui est encore trop jeune, qui n’a pas vécu assez de siècles), qui ont tiré parti de tout ce qu’ils ont vécu au fil du temps pour mener une vie oisive dédiée à l’art, surtout (incluant la culture et la science), et à l’amour aussi (le "vrai", l’éternel, le romantique...), les deux seules vraies raisons pour lesquelles la vie vaudrait d’être vécue, surtout la vie éternelle, et même si l’éternité peut parfois peser un peu ("L’éternité, c’est long. Surtout vers la fin", comme disait Woody Allen). Dans ce monde de zombies (c’est le nom que donnent les vampires aux êtres humains dans le film), seuls les amoureux (les "vrais", les éternels, les romantiques...) sont capables de vivre et méritent de survivre. Only lovers left alive. C’est la morale-leitmotiv du film, du cinéma de Jarmush et de Jim himself, et c’est déjà pas si mal.
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| | | | ingweil : |
Ah ben je vois qu'on n'aime pas tout à fait les mêmes veines de Woody Allen : effectivement dans le style de contes assez cruels comme Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu, et donc très drôles, même si finalement assez prévisibles dans le déroulé. La performance de Cate Blanchett est vraiment exceptionnelle (marrant de la voir affublée des mêmes tics que DiCaprio-Hughes dans Aviator dans lequel elle était également à l'affiche, je n'ai pas pu m'empêcher d'y voir un clin d'œil à Scorcese). Alors que les titres plus "fantaisistes" tels Midnight in Paris m'ennuient profondément : pas de sursaut, un long défilé de fantasmes même pas subversifs, juste un long name-dropping d'artistes incontournables...
Ça reste malgré tout bien sage, Allen n'est vraiment plus l'auteur qu'il a pu être. |
Je n'ai pas trouvé Cate Blanchett "exceptionnelle". Elle très bien, certes, mais comme d'habitude. Et comme tous les acteurs dirigés par Woody Allen en général, d'ailleurs. C'est une des grandes forces de Woody, tirer le meilleur de ses interprètes tout en les fondant dans son univers.
Après, certains films sont meilleurs que d'autres, mais, pour moi, cela tient plus à l'idée de scénario et à la mise en scène de Mr. Allen qu'au jeu des acteurs, que je trouve presque toujours très bons sous sa direction (il existe quelques rares exceptions).
Et sinon, oui, j'aime bien les "fantaisies" alléniennes, sa veine fantastique et/ou fantasmagorique, dont Midnight in Paris fait partie, aux côtés de La rose pourpre du Caire ou d'Alice, par exemple.
Tout comme j'adore sa veine de comédies "philosophiques", à laquelle appartient l'excellent Whatever Works (si tu ne l'as jamais vu, n'hésite pas à combler cette lacune), aux côtés de Annie Hall, Anything Else ou Deconstructing Harry, entre autres.
J'aime moins les films comme Blue Jasmine ou Vous allez rencontrer en un bel et sombre inconnu, que je trouve plus lourds et plus caricaturaux que le reste de sa production. |
| | | | SydN : | et Snowpiercer, assez décevant de la part de Bong Joon-Ho, même si il contient plein de choses super bien. J'ai bien aimé le coté foutraque, je lui ai trouvé une cohérence dans l'ensemble du film. Plutôt bien filmé avec des scènes jouissives, mais un propos pauvre et banal (à tel point qu'on se demande s'il y en a un), et un manque d'émotion certain.
idem critique ici pour ceux que ca interesse :
http://cinema.krinein.com/snowpiercer-train-comme-les-autres-21702.html |
Sur le contenu, on est d'accord. Sur le manque d'émotion s'il s'agit de l'empathie, oui, sinon le stress est aussi une émotion, et là, on la resent pendant toute la durée du film. J'ai rarement été autant attrapé, scotché à mon siège. L'ultra-violence de ce film est extraordinaire, j'en suis ressorti rincé. Alors, oui, on peut faire une liste longue comme le bras des défauts de ce film (au premier rang desquels on mettra sans conteste l'absence des thématiques chères à Bong Joon-Ho), n'empêche que c'est un putain de film. Il y a de vrais partis-pris de réalisation, notamment sur les alternances des univers des voitures traversées. Est-ce que c'est essentiellement un film formel (pas la première fois qu'on a ce débat) ? Certainement, mais j'ai trouvé ça parfaitement justifié dans ce cadre. |
| | | | Charlie Brown : | Un Woody Allen assez moyen. De bonnes choses, certes, comme cette capacité à me faire rire ou, au moins, à m’amuser, même dans les situations plus ou moins tragiques ; ou comme sa direction d’acteurs, toujours impeccable. Et puis j’ai bien aimé le jeu de massacre, dans le sens où tous les personnages sont, à des degrés divers, détestables (à commencer par la Jasmine en question), qu’ils soient riches ou pauvres, jeunes ou vieux, incultes ou moins incultes (il n’y a pas de gens cultivés, ni d’intellectuels, dans ce film, même dans un sens péjoratif). Woody caricature à tout-va, renvoyant tout le monde dos à dos (OK, il accuse un peu plus de tendresse pour les classes populaires que pour les classes bourgeoises, mais si peu. Il n’essaie pas de les magnifier non plus. Et on ne peut s'attacher réellement à aucun personnage). L’ensemble se laisse voir, mais ne donne pas envie d’être revu. Parmi ses films récents, je le classerais plus dans la veine du déjà moyen Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu que dans celle du jouissif Whatever Works ou du fantaisiste Midnight in Paris (deux films que j’ai déjà revus avec plaisir). Pas indispensable, donc. |
Ah ben je vois qu'on n'aime pas tout à fait les mêmes veines de Woody Allen : effectivement dans le style de contes assez cruels comme Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu, et donc très drôles, même si finalement assez prévisibles dans le déroulé. La performance de Cate Blanchett est vraiment exceptionnelle (marrant de la voir affublée des mêmes tics que DiCaprio-Hughes dans Aviator dans lequel elle était également à l'affiche, je n'ai pas pu m'empêcher d'y voir un clin d'œil à Scorcese). Alors que les titres plus "fantaisistes" tels Midnight in Paris m'ennuient profondément : pas de sursaut, un long défilé de fantasmes même pas subversifs, juste un long name-dropping d'artistes incontournables...
Ça reste malgré tout bien sage, Allen n'est vraiment plus l'auteur qu'il a pu être. |
| effer, 23.02.2014 à 14:14 | 354345 |
| | | J'ai voulu me distraire de la pluie et de l'attente de mes nouvelles lunettes; aujourd'hui.
Je suis allée voir un petit film amusant "LA GRANDE AVENTURE LEGO " de Phil Lord et Chris Miller, je voulais me distraire avec ce petit film bien fait, foutraques , vif et pleins de références amusantes.
Ce n'est pas le chef d'oeuvre de l'année, mais ça lave de tous les soucis. |
| effer, 16.02.2014 à 14:55 | 354280 |
| | | Je suis allée voir, ce matin Twelves years a slave ( 12 ans esclave) de Steve Mac Queen.
C'est un film âpre et fort qui raconte l'enlèvement d'un homme libre par des hommes du Sud, qui le revendent ensuite à un grand propriétaire exploitant le coton.
Mais Solomon Northup qui vient de New York, qui est instruit ( il sais lire, écrire et est un violoniste de grand talent) cherche bien sur à se sauver, ou à écrire en secret pour prouver son bon droit.
Steve Mac Queen sait comment montrer la déchéance de cet homme, ses compromissions pour survivre et conserver sa dignité.
On souffre avec lui sous les coups de fouets qui déchirent les corps.
Mais les esclavagistes croient en leur bon droit, même en distribuant force enseignements religieux à leur "nègres", même quand ils couchent avec des jeunes filles mineures.
Ca attise la jalousie de leur femme et des esclaves.
Le film est tourné en plans serrés, on voit peu le grand fleuve, le Mississippi qui transportait les récoltes de coton.
Tout le film cherche à donner le sentiment d'enfermement,
un beau film plein de force qui montre la traite des esclaves avec une grande précision.
Ce film est inspiré par une histoire vrai. |
| effer, 08.02.2014 à 21:33 | 354187 |
| | | Je n'ai pas trop aimé American Bluff de David O Russell, j'ai trouvé ce film trop long.
Même l'arnaque menée par le F.B.I. pour faire arrêter Polito qui voulait réouvrir Atlantic City aux jeux est complexe et se mêle à des affaires de coeur.
On voit repasser tous les vieux affranchis de la Maffia, près à soudoyer quelques députés véreux pour donner la nationalité Américaine à un faux cheik arabe.
Grace à l'habileté de l'escroc Irving Rosenfeld et à sa femme, quelques députés corrompus vont être arrêtés, mais les maffieux s'en sortent quand même, ils connaissent tous les rouages de ces jeux.
Dans le style sujet financier;
J'ai préféré Le Loup de Wall Street! |
| effer, 02.02.2014 à 14:00 | 354091 |
| | | Je suis allé voir Minuscule, ou la grande épopée de fourmis noires qui ont recueillis une coccinelle blessée à l'aile ainsi qu'une boite de sucre qu'ils convoient non sans difficultés jusqu'à leur fourmilière.
Un grand blockbuster au ras des pâquerettes pleins de sons de fureur, d'eau et de combats.
L'attaque des fourmis rouges est impressionnante;
Le film est de Thomas Szabo et Hélène Giraud
Pour les adultes et les enfants, c'est tout bon! |
| | | | Week-end Karin Viard.
Je l’avais découverte dans son premier long métrage, Delicatessen, à sa sortie, et elle m’avait tout de suite fasciné. Depuis, j’ai une sorte de "passion" pour Karin Viard. Dès qu’elle tourne avec des réalisateurs qui m’intéressent assez ou dans un film qui m’accroche un peu, je vais la voir au cinéma.
Et donc, ce week-end, elle était à l’affiche de deux films et je n’ai su résister à la tentation. Ce qui m’a permis de découvrir le cinéma des frères Larrieu, et de poursuivre ma découverte de l’univers de Sólveig Anspach, dont le Queen of Montreuil avait été une de mes bonnes surprises l’année dernière.
C’est la première fois que je vois un film des frères Larrieu. Je ne sais pas comment sont les autres, mais j’ai beaucoup aimé l’atmosphère de celui-ci, une sorte de flottement nimbé d’irréalité. On ne sait pas comment prendre le film, une espèce de thriller adapté d’un roman de Philippe Djian, que je n’ai pas lu, mais je suis resté assez fasciné par leur manière de filmer, de magnifier esthétiquement les acteurs qu’ils mettent en scène. Les actrices surtout, des premiers rôles aux figurantes. Je ne sais pas comment ils font (le casting ne fait pas tout), mais c’est assez fascinant. La caméra est très fluide et la musique qui parfois accompagne le mouvement ne fait rien pour faire retomber le spectateur.
Mathieu Amalric est parfait en prof de fac, prof de littérature à l’aise avec son corps et avec les mots, qui fascine et séduit ses étudiantes, toutes plus jolies les unes que les autres, sans avoir à forcer le trait. L’histoire commence lorsque l’une d’elles, qui a passé la nuit dans son lit, ne se réveille pas au matin. Portée disparue, il devient le suspect numéro 1. L’intrigue n’a qu’une importance relative, très légère, qui permet de tenir le film, mais elle n’est qu’un prétexte à explorer un milieu et des personnages, des caractères, des folies, des faux-semblants. Sara Forrestier, autre actrice que j’aime beaucoup aussi (et pas seulement pour sa plastique parfaite !), et qui, comme souvent, s’octroie impeccablement le rôle de dingue de service, est finalement et paradoxalement le personnage le plus "sain" de l’histoire. Pour moi, un très bon moment de cinéma, mais je n’arrive pas à conseiller le film, tant il me semble que la plupart des gens devrait trouver ça nul ou ridicule. :o)
Ou quand l’humanité d’Etienne Davodeau rencontre l’humanité de Sólveig Anspach.
J’avais trouvé parfois un peu too much le côté "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" de Queen of Montreuil, même si le résultat avait emporté le tout. C’était un film qui fait vraiment du bien par où il passe. Ici, c’est un peu pareil, mais à un degré moindre. Moins de folie, moins d’amusement. Peut-être est-ce dû à la BD de Davodeau, mais je n’en sais rien, je ne l’ai pas lue. J’adore en général le travail d’Etienne Davodeau, même si cela fait quelques temps que j’ai un peu décroché. Je ne sais pas pourquoi.
Toujours est-il que, même si le film n’a rien d’exceptionnel, cette histoire se laisse bien regarder, avec ses personnages un peu cabossés, toujours touchants, incarnés par des acteurs bien choisis, de Karin Viard à Claude Gensac (que je n’avais pas revue depuis ses rôles en magnifique et éternelle compagne de Louis de Funès, ce qui m’a beaucoup ému), de Bouli Lanners et les deux hilarants bras cassés qui lui servent de frères à Nina Meurisse et Solène Rigot, deux actrices dont j’avais causé l’année dernière car elles tiraient leur épingle du jeu de deux films très moyens, voire assez mauvais : Au bout du compte pour la première, Renoir pour la seconde. Je suis content que Sólveig Anspach les ai repérées elle aussi... :o)
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| effer, 26.01.2014 à 15:46 | 354032 |
| | | Je suis allée voir ce matin Le Vent Se Lève (Kaze Tachinu) de Miyazaki Hayao et j'ai beaucoup aimé.
C'est un film magnifique qui comporte des scènes de vol et de rêve hallucinante, quand Horikoshi Jiro rêve à cet avion qu'il veut voir voler et qu'il veut lui aussi contribuer à changer le visage de l'aviation, comme Caproni.
Caproni apparaît dans les rêves de Jiro, il veut lancer des avions civils après la boucherie de 14-18.
Jiro ne peut voler car il est myope, il devient ingénieur, mais se compromet dans la construction d'un avion de guerre, le mythique "Zero".
Le Japon et l'Allemagne réarment.
Mais ce n'est pas "La Montagne Magique" de Thomas Mann comme le dit Castorp, un allemand pacifiste
Nahoko Satomi se meurt de la tuberculose.
Voici un lien vers un beau dossier consacré au film:
http://www.buta-connection.net/films/kaze_personnages.php
|
| | | | lanjingling : |
Charlie Brown : |
J'ai juste une dernière question : est-ce qu'en plus d'être une femme de goût et un type dans mon genre (librairie, salon de thé, cinéphilie) la patronne est aussi jeune et jolie ? :o) | Jeune, oui, assez, une bonne trentaine, et relativement mignonne, même si elle n'est pas du tout mon genre; par contre, ses deux employé, également cultivées, cinéphiles, maitresses dans la préparation du thé, et que je vois toujours de bonne humeur, pourraient, sans exagérer, être des top models. |
Bon, je réserve le premier avion pour Hong Kong, et je les épouse toutes les trois. :o)
(Je ne suis pas adepte des top models -- oui, les mannequins de mode me rendent triste et ont tendance à stopper net tous mes potentiels élans du coeur -- mais je suppose que c'est une façon de parler...) |
| effer, 21.01.2014 à 15:10 | 353947 |
| | | Pierre : | effer : | J'ai vu ce matin PHILOMENA film de Stephen FREAS qui raconte l'histoire vrai d'une femme qui a un enfant hors mariage.
Confiée à des religieuses (voir Magdalena Sisters), elle travaille à la buanderie et voit son fils adopté par des américains fortunés.
Elle s'engage à la recherche de son enfant avec un journaliste cynique et athé.
Film à la fois émouvant et plein d'humour, je vous le recommande.
|
C'est pas un spin-off de James Bond ? |
Non aucun rapport, plutôt dans la suite de "Magdalena Sisters"; une femme recherche son enfant proposé à l'adoption par les religieuses pour lesquelles elle trime à de riches américains.
Elle part à sa recherche. |
| Pierre, 19.01.2014 à 21:58 | 353913 |
| | | effer : | J'ai vu ce matin PHILOMENA film de Stephen FREAS qui raconte l'histoire vrai d'une femme qui a un enfant hors mariage.
Confiée à des religieuses (voir Magdalena Sisters), elle travaille à la buanderie et voit son fils adopté par des américains fortunés.
Elle s'engage à la recherche de son enfant avec un journaliste cynique et athé.
Film à la fois émouvant et plein d'humour, je vous le recommande.
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C'est pas un spin-off de James Bond ? |
| effer, 19.01.2014 à 16:08 | 353909 |
| | | J'ai vu ce matin PHILOMENA film de Stephen FREAS qui raconte l'histoire vrai d'une femme qui a un enfant hors mariage.
Confiée à des religieuses (voir Magdalena Sisters), elle travaille à la buanderie et voit son fils adopté par des américains fortunés.
Elle s'engage à la recherche de son enfant avec un journaliste cynique et athé.
Film à la fois émouvant et plein d'humour, je vous le recommande.
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| | | | Charlie Brown : |
Alors là, je dis chapeau, soldat lanjingling ! | Masochiste, oui, mais pas au point de faire l'armée, he, ho!
Charlie Brown : |
J'ai juste une dernière question : est-ce qu'en plus d'être une femme de goût et un type dans mon genre (librairie, salon de thé, cinéphilie) la patronne est aussi jeune et jolie ? :o) | Jeune, oui, assez, une bonne trentaine, et relativement mignonne, même si elle n'est pas du tout mon genre; par contre, ses deux employé, également cultivées, cinéphiles, maitresses dans la préparation du thé, et que je vois toujours de bonne humeur, pourraient, sans exagérer, être des top models. |
| | | | lanjingling : |
Pour tout dire, cela se passe dans une librairie salon de thé dont la patronne (qui a écrit la présentation) est cinéphile et pas du tout francophone, du coup, c'est moi qui fait tout: recherche des films (pas facile), avec des sous-titres en chinois (encore moins facile), si possible potables et compréhensibles (de plus en plus difficile, je ne sais pas qui fait les sous-titres, mais c'est souvent du grand n'importe quoi) , bref quand je parviens à trouver de tels films, qui de plus doivent me plaire ou du moins que je considère bon ou intéressant, je suis content, mais cela ne suffit pas, je dois être suis masochiste, et j'essaie en plus de les projeter par thème donc, puis lors des projections je fais une présentation du thème et du film , et j'anime (j'essaie) le débat, tout cela en mandarin, et bénévolement. Si je n'obtiens pas la légion d'honneur pour services rendus à la culture française, c'est à désespérer de tout. |
Alors là, je dis chapeau, soldat lanjingling !
J'ai juste une dernière question : est-ce qu'en plus d'être une femme de goût et un type dans mon genre (librairie, salon de thé, cinéphilie) la patronne est aussi jeune et jolie ? :o) |
| effer, 14.01.2014 à 15:45 | 353655 |
| | | J'ai vu également;
-L’image manquante, de Rithy Panh, sur la disparition; superbe!
- Le Loup de Wall Street, superbe rôle d'escroc de la finance pour Leonardo Di Caprio.
- Blue Jasmine de Woody Allen qui devient dur et amer sur ses vieux jours, Cate Blanchett est étonnante dans ce rôle difficile.
-Le Vent se lève de Miyazaki Hayao est un film que j'attend avec impatience et dont j'espère beaucoup.
- Kaguya Hime no monogatari de Takahata Isao, j'espère voir également ce film et y prendre autant de plaisir qu'à Heisei Tanuki Gassen Pompoko. |
| | | | Charlie Brown : | lanjingling : |
Quant au ciné-club, cela se présente sous cette forme (le texte de présentation n'est pas de moi et comporte de grosses exagérations) |
Oui, écrire les textes en chinois, je trouve ça vraiment très exagéré !
Du coup, j'ai rien compris, mais aux deux ou trois groupes de mots en alphabet latin (je sais pas si y'a des images mais elles ne s'affichent pas sur cet ordi), j'en déduis que la ligne directrice est le cinéma français, toutes époques confondues, ou presque. | Outre le fait d' être français, ces films ont un autre point commun, qui change plus ou moins régulièrement; en fait, comme dans une cinémathèque, les films sont projetés par thème.
Charlie Brown : | A tes posts, j'en déduis que tu n'es pas tout seul et que ce ne sont pas des projections en copies 35 mm. Je progresse, je progresse... | Pour tout dire, cela se passe dans une librairie salon de thé dont la patronne (qui a écrit la présentation) est cinéphile et pas du tout francophone, du coup, c'est moi qui fait tout: recherche des films (pas facile), avec des sous-titres en chinois (encore moins facile), si possible potables et compréhensibles (de plus en plus difficile, je ne sais pas qui fait les sous-titres, mais c'est souvent du grand n'importe quoi) , bref quand je parviens à trouver de tels films, qui de plus doivent me plaire ou du moins que je considère bon ou intéressant, je suis content, mais cela ne suffit pas, je dois être suis masochiste, et j'essaie en plus de les projeter par thème donc, puis lors des projections je fais une présentation du thème et du film , et j'anime (j'essaie) le débat, tout cela en mandarin, et bénévolement. Si je n'obtiens pas la légion d'honneur pour services rendus à la culture française, c'est à désespérer de tout. |
| | | | lanjingling : |
Quant au ciné-club, cela se présente sous cette forme (le texte de présentation n'est pas de moi et comporte de grosses exagérations) |
Oui, écrire les textes en chinois, je trouve ça vraiment très exagéré !
Du coup, j'ai rien compris, mais aux deux ou trois groupes de mots en alphabet latin (je sais pas si y'a des images, mais elles ne s'affichent pas sur cet ordi), j'en déduis que la ligne directrice est le cinéma français, toutes époques confondues, ou presque.
A tes posts, j'en déduis que tu n'es pas tout seul et que ce ne sont pas des projections en copies 35 mm.
Je progresse, je progresse... |
| | | | Sur mon DVD (pirate, mais c'est pour une bonne cause:) il est inscrit "Queen of Montreuil", je me suis dit machinalement que ce devait être le titre international et que pour Bulledair j'allais le remettre en v.o. Voila voila...
Quant au ciné-club, cela se présente sous cette forme (le texte de présentation n'est pas de moi et comporte de grosses exagérations) |
| | | | Eh oui hein... Ça laisse rêveur... :o) (*gros soupir*)
Sinon, dans ton pénultième post, je note (en j'en suis ravi) que tu as miraculeusement vu et apprécié le film de Solveig Anspach. Je me demande juste un truc, c'est toi qui l'appelle La reine de Montreuil au lieu de Queen of Montreuil (car c'est son vrai titre !), ou bien c'est ainsi qu'il était présenté dans l'avion et/ou sur la pochette de ton DVD ?
Enfin, je ne savais pas que tu animais un petit ciné-club. Ça doit être bien sympathique. :o)
Tu fais ça comment ? Dans une salle avec un projecteur (ou un vidéoprojecteur) ? Dans ton salon avec un lecteur DVD ? Un mix de tout ça ?
Tu programmes quel genre de films ? Tous horizons géographiques ? Toutes époques confondues ? Tous genres cinématographiques ? Tu as une ligne directrice ? Vous êtes plusieurs ?
(Bon, t'es pas obligé de répondre à tout, ni à quoi que ce soit d'ailleurs, mais ça m'intéresse quand même...) |
| | | | Mon Dieu, comment ai-je fait pour passer à côté de ce message qui réunit, en plus deCharlie Brown : | Linda Darnell, Veronica Lake et Gene Tierney [...] (du calme, lanjingling !) | Et on voudrait que je reste calme... |
| | | | Alors, voici mon top...attendez que je compte...voila, mon top 9; il y en a certainement d'autres qui auraient pu augmenter le nombre, mais je les ai loupés (indisponibles ou très peu accessibles pour moi) , et puis, comme Charlie Brown, j’ai eu quelques petites déceptions (le dernier Sion Sono , "Why don't you play in hell', trop référencé, trop taratinesque):
-Ilo Ilo, d’Anthony Chen, premier film d’un jeune singapourien, sur l’exil.
-Transit, de Hannah Espia, une réalisatrice philippine a tourné ce film en Israel, avec une équipe et des acteurs locaux (hormis quelques philippins), sur l'exil.
-L’image manquante, de Rithy Panh, sur la disparition.
-The act of killing, de Josuah Oppenheimer, fiction documentée, ou document fictionalisé, sur les disparitions.
-Stratum 1: the visitors, de Cong Feng, sur la disparition.
-When night falls, de Ying Liang, sur la disparition, du meilleur réalisateur de Chine de sa generation (né en 1977)
-Tel père,tel fils, de Hirokazu Kore-eda, sur la disparition; plus facile dans le thème, le traitement, que d'autres de ses films, mais séduit encore par son approche, son ton.
-La reine de Montreuil, de Sólveig Anspach, sur la disparition.
-Le vent se lève, de Hayao Miyazaki, étrangement moralement limite, mais superbe.
Et deux autres que je place à la frontière:
-The Sound of Light , de Yamasaki Juichiro, une tragédie paysanne et affective japonaise, un film totalement autre, mais avec un côté miraculeux qui est peu en trop (en même temps, c'est le sujet du film; mais Ozu, auquel on peut penser, evitait cet écueil); et
-Mary is happy, Mary is happy, de Nawapol Thamrongrattanarit, auteur de 36, film intelligent mais un peu trop froidement conceptuel, qui réalise celui-ci, encore plus conceptuel (l'histoire est construite sur une série de tweet réels d'une adolescente thailandaise), mais qui respire plus, sans compter un humour absurde qui ne gâche rien.
La reine de Montreuil, je l’ai vu par hasard dans un avion de Malaysia airlines, comment a-t-il atterri dans cet avion, cela tient du miracle; par la suite, je l’ai trouvé en DVD à Shenzhen, autre miracle, je l’y ai montré dans un petit ciné-club que j’anime,le public a apprécié, vérifiant ce que les films d'Ozu ont montré, plus on fait local et personnel, plus on peut être universel.
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| effer, 05.01.2014 à 14:35 | 353422 |
| | | Charlie Brown : |
Moins bon que l'excellent Nobody Knows, quelques longueurs inutiles, quasiment pas de surprises scénaristiques, mais un assez bon Kore-Eda quand même, qui se laisse bien voir. Hirokazu Kore-Eda reste un merveilleux directeur d'enfants-acteurs, chose tellement rare qu'elle mérite d'être soulignée.
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| chrisB, 03.01.2014 à 20:21 | 353403 |
| | | Non rien qui merite :)
guillaume et les garcons, bof tres decu, succession de sketchs souvent peu inspirés, peu touché du coup par un recit qui prétends se mettre à nue.
Itou pour les quelques autres 2013 :)
Pour Hapiness Therapy, j'en garde un tres bon souvenir, l'actrice est vraiment géniale ds ce film.
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| crepp, 03.01.2014 à 16:42 | 353401 |
| | | 2013:
2 de mon coté pour les mettre dans un top
Django
Les garçons et Guillaume à table
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| SydN, 03.01.2014 à 14:27 | 353398 |
| | | 2013
moi aussi j'ai du mal a trouver. Les seuls qui me viennent en tete :
The place beyond the pines
Django
Le transperceneige (meme si je ne suis que partiellement convaincu)
et pourtant j'ai vu beaucoup de films cette année. Mais bcp de film "formaté", sympa pour certains mais sans grande saveur. Dans le genre Conjuring et Iron man 3 m'ont quelque peu agréablement surpris. |
| | | | Ah oui tiens, Les garçons et Guillaume, à table ! fait partie de ceux que j'ai loupés et que je voulais voir… Cela dit, il a l'air d'être encore à l'affiche, alors si je n'ai pas trop la flemme ou si l'envie me prend d'un coup, je pourrais peut-être encore réparer cet oubli…
@ chrisB : Tu pouvais vraiment pas tenter un top 5, ou y'a rien d'autre qui t'a plu ? (parce que moi, Tarantino hein… :o)) |
| | | | Sinon, 'les garçons et Guillaume, à table!' m'a beaucoup amusé. En plus, pour un film adapté d'un spectacle, il y a un vrai travail cinématographique.
Et Hunger Games, c'est un peu une auberge espagnole avec des gros morceaux de SF dystopiques des années 70 (Rollerball, l'âge de cristal, même Soleil Vert par moment) mais c'est suffisamment bien foutu pour se poser en blockbuster bien au dessus de la moyenne. |
| | | | j'ai eu mal de voir de Niro cachetonner (une fois de plus) dans Happiness Therapy. C'est un acteur génial et il joue les utilités dans un film médiocre (une fois de plus), sensé servir de véhicule à Bradley Cooper qui joue mal les bipolaires pendant 15 minutes avant de se contenter de jouer un mister nice guy sans saveur.
Heureusement que Jennifer Lawrence est très bien. Cette petite a vraiment un truc qui passe parfaitement à la caméra. pas dans le sens 'jolie poupousse' mais plutôt dans la manière qu'elle a d'accrocher la lumière. Il se passe un truc quand elle est à l'écran. De là à lui filer un oscar, c'était pêut-être excessif. |
| SydN, 03.01.2014 à 10:42 | 353387 |
| | | j'ai trouvé happiness therapy vraiment naze (sauf les acteurs qui s'en tirent bien).
C'était ma première intervention constructive de l'année. |
| chrisB, 03.01.2014 à 10:20 | 353383 |
| | | Je tente mais idem pour la pertinence :
1-Happiness Therapy
2-Django
Pas vu grand chose de 2013, aucun de tes 10 par exemple, mais les 2 qui méritent de remonter sont là :) |
| | | | Du coup, histoire de tourner la page, je me fends d'un top 10 (enfin pas vraiment un top 10, parce que je n'ai vu qu'une demi-douzaine de films qui mériteraient d'être hissés au top…)
Disons donc que ça ressemblerait à ça :
1. Stories We Tell de Sarah Polley
2. Borgman d'Alex van Warmerdam
3. Neuf mois ferme d'Albert Dupontel
4. La Vénus à la fourrure de Roman Polanski
5. Queen of Montreuil de Solveig Anspach
6. Sugar Man de Malik Bendjelloul
Et pour faire 10, malgré quelques réserves, j'ajouterais :
7. Jeune et jolie de François Ozon
8. Shokuzai de Kiyoshi Kurosawa
9. Tel père, tel fils de Hirokazu Kore-Eda
10. Mud de Jeff Nichols
Les crus 2013 de certains de mes cinéastes préférés (Woody Allen, les frères Coen, Sofia Coppola…) n'ont pas été à la hauteur pour entrer dans mon top 10.
Gravity ne valait que pour la sensation en 3D et en salle, mais ça reste un film très moyen.
J'ai loupé certains films qui me paraissaient a priori intéressants, comme Wadjda, par exemple.
Et j'ai volontairement zappé quelques films qui auraient peut-être pu bouleverser mon "palmarès", parce que je ne suis pas fan de leurs réalisateurs, comme Quentin Tarantino ou Abdelatif Kechiche (en plus, des films qui frisent les 3 heures, c'est plus que je ne puis en supporter… Pourtant, dans le second, la seule présence de Léa Seydoux aurait pu être un facteur suffisant pour que je fasse un effort :o), mais je n'en ai pas eu la force…)
Bref, une année très médiocre, vraiment. |
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Moins bon que le cru de l'année dernière, l'excellent I Wish, quelques longueurs inutiles, quasiment pas de surprises scénaristiques, mais un assez bon Kore-Eda quand même, qui se laisse bien voir. Hirokazu Kore-Eda reste un merveilleux directeur d'enfants-acteurs, chose tellement rare qu'elle mérite d'être soulignée.
C'était mon dernier film de l'année 2013 vu en salle. Une année cinématographique vraiment très médiocre.
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| | | | effer : |
2013 a été une hécatombe pour le cinéma, mais c'est une génération qui disparaît... |
Il y en a pas mal qui ont vécu assez vieux (nés dans les années 20), c'était une ancienne génération. Le cinéma conserve. |
| effer, 01.01.2014 à 9:38 | 353355 |
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2013 a été une hécatombe pour le cinéma, mais c'est une génération qui disparaît... |
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Alex van Warmerdam est enfin de retour (sur les écrans français, je veux dire). Un de mes cinéastes préférés des années 90, découvert en France avec son second long métrage, l’excellent Les Habitants. Les distributeurs avaient ensuite eu la bonne idée de sortir son premier film, l’hilarant et tout aussi étrange, absurde et décalé Abel, et de poursuivre avec deux de ses films suivants, La robe (et l’effet qu’elle produit sur les femmes qui la portent et les hommes qui la regardent et Le p’tit Tony. Depuis, plus rien. Il fit trois films dans les années 2000, non distribués en France.
Borgman ayant eu la chance d’être sélectionné pour Cannes, revoilà le gars Alex. Et il est en forme, je trouve. Avec un film moins drôle que certains de ses précédents, mais toujours aussi étrange, absurde et décalé, envoûtant et fascinant, avec une forte dose de fantastique en plus. Dérangeant mais sans jamais être malsain (même si je ne le conseillerais pas à n'importe qui...)
Il serait dommage d’essayer de comprendre ce film, aux interprétations multiples, selon ce qu’on veut y voir ou non (que ce soit dans l’allégorie ou dans la métaphore). Il suffit de se laisser porter par l’exercice de style, au croisement de multiples références, pour passer un bon moment cinématographique, entre thriller, fantatastique et comédie noire. J’ai lu, après-coup (je lis très rarement les critiques, mais quand il m’arrive de les lire, c’est toujours après-coup), qu’on pouvait y voir des allusions à Tati, à Hitchcock, à Losey, à Pasolini, à Buñuel... etc... et c’est tout à fait vrai (j’ajouterais aussi à l’excellente série suédoise Real Humans, diffusée il y a peu sur Arte). Mais, pour moi, c’est avant tout du bon Alex van Warmerdam, et ça, c’est bien ce qui m’a le plus réjoui !
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| | | | Charlie Brown : |
Un tête-à-tête, un huis-clos à la fois brillant et ridicule, subtil et vulgaire, fin et grossier, drôle et moqueur... Polanski ressasse certains de ses thèmes favoris (la manipulation, le désir, le réel et l’imaginaire, l’enfermement, le travestissement, la faiblesse humaine... etc...) dans une forme vive et nouvelle, assez jubilatoire, ma foi. Comme le Dans la maison de François Ozon, La Vénus à la fourrure exploite le thème des relations ambiguës entre le créateur et sa créature/création, entre l’artiste et le spectateur/lecteur, mais sur un mode différent, quoique tout aussi ludique et, parfois, tout aussi "dérangeant". Un brin plus fantasque aussi, Polanski oblige.
Ce n’est pas une adaptation cinématographique du bouquin de Leopold von Sacher-Masoch, mais celle d’une pièce mettant en scène un metteur en scène de théâtre adaptateur du bouquin, qui cherche désespérément une comédienne capable d’incarner le personnage principal féminin, et ladite comédienne qui se présente en retard à l’audition. Les mises en abymes sont nombreuses (d’autant plus qu’Amalric incarne ici, physiquement, un étonnant "double" de Polanski), les frontières troubles entre fiction et réalité, entre le jeu et la vraie vie, sont mises en scène et jouées avec brio. Emmanuelle Seigner apporte la touche ambiguë nécessaire au bon fonctionnement de l’ensemble. Même quand on a l’impression qu’elle en fait trop, c’est pour se rendre compte, dans l'instant qui suit, que c’est en fait juste ce qu’il faut. La vie est un jeu sado-masochiste qu’il ne faut pas trop prendre au sérieux, semble nous dire le misanthrope et narquois Polanski.
Bref, j’ai passé un bon moment, mais, entre ceux qui sont sortis de la salle en trouvant que c’était son plus mauvais film (ils n’ont sûrement pas vu La neuvième porte !), ceux qui sont sortis hilares en trouvant ça d’un ridicule achevé, et ceux qui sont sortis un peu déboussolés, je ne suis pas sûr que ce soit le cas de tout le monde... :o) Pour moi, c'est du bon.
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bien aimé aussi, assez d'accord avec ton avis. |
| effer, 30.11.2013 à 19:06 | 353024 |
| | | Charlie Brown : |
Sympathique, mais sans plus. Les frères Coen continuent de revisiter les mythes et la culture américaine à leur façon. Ils posent cette fois-ci leur regard décalé, goguenard, et ici surtout moqueur, sur la scène folk new yorkaise, Greenwich Village en 1961, à la veille de l’explosion de Bob Dylan. Comme à l’accoutumée, ils mettent en scène des losers, plus ou moins sympathiques, plus ou moins antipathiques. Ici c’est plutôt la deuxième catégorie qui l’emporte, l’antipathique (à commencer par le "héros"). S’ils affichent un goût prononcé pour le folk et une solide connaissance de son histoire (le film est truffé de références que je n’ai sûrement pas toutes relevées), le portrait qu’ils brossent de la bohème et du milieu intellectuel new yorkais de l’époque est cruel. Ils renvoient dos à dos les "puristes" et les "vendus", les folkeux et les jazzeux, les squares et les beats... Pas un pour rattraper l’autre. D’où un minimum syndical de rires assurés et/ou de sourires amusés. L’interprétation et la mise en scène sont toujours impeccables.
Cela dit, ça manque quand même pas mal de souffle, d’émotion et d’intérêt. J’ai même parfois trouvé ça franchement ennuyeux, même lors de l’interprétation de certaines chansons (toujours très bien interprétées et dans leur intégralité). Et pourtant, j’aime la folk music américaine. Un film trop moqueur et pas assez enthousiaste pour provoquer autre chose qu’un minimum de sympathie.
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Je l'ai beaucoup aimé, moins que Fargo quand même, mais cette plongée dans la folkmusic avec l'inénarrable humour et la qualité de réalisation des frères Coen a été un voyage plein de petits plaisirs attachants.
Je pense que j'achèterai le DVD. |
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Sympathique, mais sans plus. Les frères Coen continuent de revisiter les mythes et la culture américaine à leur façon. Ils posent cette fois-ci leur regard décalé, goguenard, et ici surtout moqueur, sur la scène folk new yorkaise, Greenwich Village en 1961, à la veille de l’explosion de Bob Dylan. Comme à l’accoutumée, ils mettent en scène des losers, plus ou moins sympathiques, plus ou moins antipathiques. Ici c’est plutôt la deuxième catégorie qui l’emporte, l’antipathique (à commencer par le "héros"). S’ils affichent un goût prononcé pour le folk et une solide connaissance de son histoire (le film est truffé de références que je n’ai sûrement pas toutes relevées), le portrait qu’ils brossent de la bohème et du milieu intellectuel new yorkais de l’époque est cruel. Ils renvoient dos à dos les "puristes" et les "vendus", les folkeux et les jazzeux, les squares et les beats... Pas un pour rattraper l’autre. D’où un minimum syndical de rires assurés et/ou de sourires amusés. L’interprétation et la mise en scène sont toujours impeccables.
Cela dit, ça manque quand même pas mal de souffle, d’émotion et d’intérêt. J’ai même parfois trouvé ça franchement ennuyeux, même lors de l’interprétation de certaines chansons (toujours très bien interprétées et dans leur intégralité). Et pourtant, j’aime la folk music américaine. Un film trop moqueur et pas assez enthousiaste pour provoquer autre chose qu’un minimum de sympathie.
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Un tête-à-tête, un huis-clos à la fois brillant et ridicule, subtil et vulgaire, fin et grossier, drôle et moqueur... Polanski ressasse certains de ses thèmes favoris (la manipulation, le désir, le réel et l’imaginaire, l’enfermement, le travestissement, la faiblesse humaine... etc...) dans une forme vive et nouvelle, assez jubilatoire, ma foi. Comme le Dans la maison de François Ozon, La Vénus à la fourrure exploite le thème des relations ambiguës entre le créateur et sa créature/création, entre l’artiste et le spectateur/lecteur, mais sur un mode différent, quoique tout aussi ludique et, parfois, tout aussi "dérangeant". Un brin plus fantasque aussi, Polanski oblige.
Ce n’est pas une adaptation cinématographique du bouquin de Leopold von Sacher-Masoch, mais celle d’une pièce mettant en scène un metteur en scène de théâtre adaptateur du bouquin, qui cherche désespérément une comédienne capable d’incarner le personnage principal féminin, et ladite comédienne qui se présente en retard à l’audition. Les mises en abymes sont nombreuses (d’autant plus qu’Amalric incarne ici, physiquement, un étonnant "double" de Polanski), les frontières troubles entre fiction et réalité, entre le jeu et la vraie vie, sont mises en scène et jouées avec brio. Emmanuelle Seigner apporte la touche ambiguë nécessaire au bon fonctionnement de l’ensemble. Même quand on a l’impression qu’elle en fait trop, c’est pour se rendre compte, dans l'instant qui suit, que c’est en fait juste ce qu’il faut. La vie est un jeu sado-masochiste qu’il ne faut pas trop prendre au sérieux, semble nous dire le misanthrope et narquois Polanski.
Bref, j’ai passé un bon moment, mais, entre ceux qui sont sortis de la salle en trouvant que c’était son plus mauvais film (ils n’ont sûrement pas vu La neuvième porte !), ceux qui sont sortis hilares en trouvant ça d’un ridicule achevé, et ceux qui sont sortis un peu déboussolés, je ne suis pas sûr que ce soit le cas de tout le monde... :o) Pour moi, c'est du bon.
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| | | | Petite digression avant de reprendre le cours de mon année cinématographique...
(Et, comme j'ai décidé, depuis le début de l'année, de vous abreuver de mes "verdicts panoramiques de mes dernières projections cinématographiques", il faut que vous sachiez que vous aurez à les subir - si d'aventure il vous vient la malencontreuse idée de cliquer sur la rubrique "ciné, cinéma..." de ce forum - une trentaine de fois dans l'année, vu que ce doit être la moyenne annuelle du nombre de films que je découvre en salle à leur sortie. (Et encore, je vous épargne l'autre trentaine, celle des films dits "de répertoire", ou encore "classiques", ou bien seulement "restaurés" - bref, des "vieux" films quoi... - que je me réjouis de pouvoir découvrir en salle chaque année. Alors estimez-vous heureux, hein !) :o))
Charlie Brown : | Pierre : |
Étrange enfin, ce premier de grand rôle de Veronica Lake alors âgée de vingt-deux ans, incarnant ici une aspirante actrice venue tenter sa chance à Hollywood et qui par dépit, veut renoncer et décide de rentrer chez elle à des milliers de kilomètres en stop ... Cruelle ironie oui, quand on sait le destin qu’il lui fut réservé dix après ce film quand oubliée, elle dut mettre fin à sa carrière (des journalistes l'ont retrouvé dans les années soixante, serveuse dans un bar de Manhattan). Elle ici, déjà telle que la postérité la figera : petit oiseau désabusé, frêle, sans réel charisme, marmottant, le regard fuyant, dont l’œil droit est dissimulé par sa mise en pli fameuse que toutes les jeunes filles de ces années-là ont copiées et qui lui vaudra le surnom de « the peek-a-boo girl » (approximativement: la « fille elle-est-où-elle-est-là »), elle est pourtant si jolie (quoique elle passe une partie du film déguisée en grand frère de Jackie Coogan ...)! et d’une beauté si peu commune, mais trop désincarnée, froide, en définitive peu bandante (dans LA Confidential le film, Bud White dit à Lynn Bracken: vous êtes bien mieux que Veronica Lake). C’est terrible comment elle a fini : seule, alcoolique et folle, j’ai trouvé une photo d’elle prise alors qu’elle avait à peine cinquante ans, on aurait dit une vieille femme à l’air égaré. Sic transit… |
Je crois n’avoir jamais vu de films avec Veronica Lake. Je ne connais d’elle que des photos mettant en valeur son étrange beauté, à laquelle je n’ai jamais été sensible. Et c’est vrai que son destin est tragique.
Ce que tu dis sur ce film est étonnant. Il me semble que c’est un de ses plus célèbres et un des plus cotés. Il faudra que je le voie, un jour.
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Profitant du fait que ce film fut programmé par une salle près de chez moi en copie restaurée, j’ai donc enfin pu voir ce fameux Sullivan’s Travels, et ainsi découvrir son interprète féminine dont je ne connaissais que les photographies.
2 choses :
1. Je suis beaucoup plus sensible au charme de Veronica Lake en mouvement sur grand écran que sur ses clichés photographiques (même si elle ne détrônera jamais mes égéries des années 40-50, au premier chef desquelles figure ma chère Gene Tierney).
2. Pierre, je suis entièrement d’accord avec ton appréciation du film, incroyablement surcoté (même si tu dis qu’il était plus ou moins tombé dans l’oubli) et même assez indigeste :
Pierre : | Quel supplice que la vision de ce Voyages de Sullivan signé Preston Sturges que j'ai eu la mauvaise idée d'acquérir hier ! Lisant la jaquette dans un bac à solde de l'avenue de Clichy, je voyais déjà quelque chose dans la veine de Capra cependant que je m’étonnais que ce film me fût demeuré inconnu jusqu’aujourd’hui ; mais la présence à l’affiche de la troublante Veronica Lake achevait de me convaincre:
L'histoire:
Un réalisateur américain renommé pour ses comédies mais lassé d'Hollywood, décide de produire un film plus dramatique et ancré dans la réalité. Déguisé en clochard, il essaie de comprendre les aspirations des milieux défavorisés.
Mais c’est à juste titre que ce film est aujourd’hui plus ou moins tombé dans l’oubli, car c'est une comédie à l’humour épais, complaisant avec lui-même (je veux dire: Hollywood) affichant sans vergogne un cynisme involontaire, déroulant un récit à la construction maladroite (absence de fluidité dans le Voyage qui –symboliquement peut-être mais contre toutes les règles de la narration, revient sans cesse à son point de départ), avec une ribambelle de personnages tous aussi antipathiques les uns que les autres, exposant un discours démagogique, avec cette façon de filmer la misère en recherchant le pathos (cette longue scène muette dans l'asile de nuit), mais distante hein, en se pinçant le nez. Pouah ! C’est plutôt le film qui pue. Le portrait du cuisinier noir forcément stupide et doté d’un accent « gwotesque » dit tout de l’état d’esprit des auteurs (dans la scène de la projection à l'église, les Noirs roulent tous des gros yeux et font des mimiques simiesques). Scénaristiquement, toute la dernière partie est expédiée, tout va trop vite au mépris de la crédibilité. De façon incongrue, le film se pique de faire de l'esthétisme (les bagnards défilants à contre-jour devant la chapelle) et la fin est insoutenable de lourdeur : les visages des prisonniers en surimpression qui tournoient autour de celui du héros qui nous délivre cette morale finale: plutôt que de faire des films à thèse pour dénoncer la misère, faisons plutôt de la gaudriole, car le rire soulage les malheureux ... Absence de total de l’humanisme cher à Capra ni du brio propre à Lubitsch (ces deux cinéastes étant d’ailleurs cités plusieurs fois dans le film de façon plus ou moins sarcastique).
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P.S. : de Preston Sturges réalisateur (il était avant tout scénariste et n'a réalisé qu'une quinzaine de films dans sa carrière), j'ai récemment vu Infidèlement vôtre (Unfaithfully Yours en VO), avec la divine Linda Darnell (du calme, lanjingling !) et Rex Harrison. Et c'est quand même largement meilleur, et même très recommandable. |
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De la comédie "sentimentale" cuisinée à la sauce Dupontel. C’est goûtu. J’adhère. Hilarant n’est pas un terme trop fort pour qualifier la chose. J’ai ri comme con. Pire, j’ai même parfois littéralement pleuré de rire. Et, putain, ça fait un bien fou !
Sens du rythme, timing parfait, scènes et gags bien fichus et efficaces (même quand on les sent venir), scénario qui peut même pousser à quelques réflexions intéressantes, l’air de rien. Dupontel maîtrise. Depuis Bernie, il a appris à se débarrasser presque entièrement des provocations gratuites et faciles (il en reste quelques unes quand même), à se brider pour laisser éclater sa connerie et ses délires juste au bon moment. Il retrouve ici le haut niveau de son second film, Le créateur (j’avais beaucoup aimé Enfermés dehors, un peu moins Le vilain, mais quand même...). Dans la comédie française actuelle, je pense qu’il n’a pas d’égal. Surtout que le burlesque est une chose mal maîtrisée en France. Albert Dupontel réalisateur n’en est que plus précieux.
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| SydN, 08.11.2013 à 11:31 | 352817 |
| | | Gravity > Tout comme Charlie, comme quoi ça arrive qu'on soit d'accord sur des films :-)
avis approfondit ici :
http://cinema.krinein.com/gravity-renversant--21670.html
et Snowpiercer, assez décevant de la part de Bong Joon-Ho, même si il contient plein de choses super bien. J'ai bien aimé le coté foutraque, je lui ai trouvé une cohérence dans l'ensemble du film. Plutôt bien filmé avec des scènes jouissives, mais un propos pauvre et banal (à tel point qu'on se demande s'il y en a un), et un manque d'émotion certain.
idem critique ici pour ceux que ca interesse :
http://cinema.krinein.com/snowpiercer-train-comme-les-autres-21702.html |
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Un Woody Allen assez moyen. De bonnes choses, certes, comme cette capacité à me faire rire ou, au moins, à m’amuser, même dans les situations plus ou moins tragiques ; ou comme sa direction d’acteurs, toujours impeccable. Et puis j’ai bien aimé le jeu de massacre, dans le sens où tous les personnages sont, à des degrés divers, détestables (à commencer par la Jasmine en question), qu’ils soient riches ou pauvres, jeunes ou vieux, incultes ou moins incultes (il n’y a pas de gens cultivés, ni d’intellectuels, dans ce film, même dans un sens péjoratif). Woody caricature à tout-va, renvoyant tout le monde dos à dos (OK, il accuse un peu plus de tendresse pour les classes populaires que pour les classes bourgeoises, mais si peu. Il n’essaie pas de les magnifier non plus. Et on ne peut s'attacher réellement à aucun personnage). L’ensemble se laisse voir, mais ne donne pas envie d’être revu. Parmi ses films récents, je le classerais plus dans la veine du déjà moyen Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu que dans celle du jouissif Whatever Works ou du fantaisiste Midnight in Paris (deux films que j’ai déjà revus avec plaisir). Pas indispensable, donc. |
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