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Les images qui font écho [ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ] retour forum
| bancal, 21.06.2018 à 3:10 | 369261 |
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| Pierre, 20.06.2018 à 19:11 | 369257 |
| | | Messieurs, vos lectures étranges laissent à penser que vous êtes complètement fous ... Mais c'est très bien, continuez ! |
| | | | J'ai quelques fragments de bandes Colargol et le Manège enchanté. Mais c'est moins... déroutant que ton Toutou ;) |
| | | | Voilà une boucle bien bouclée.
Pour des raisons extrêmement obscures je possède de nombreuses bandes dessinées (et non livres pour enfants comme celui qui t'as été proposé ) adaptées de programme de l'ORTF.
Ma préférée est celle de Pépin la Bulle :
Mais les bandes dessinées tirées de Toutou dans Toutou Journal sont très surprenantes, le personnage de Toutou étant véritablement infect et effrayant avec les personnages féminins, passant ouvertement pour un salaud débile. C'est très déroutant.
Par exemple, dans cet épisode, Toutou enlève une bouteille de jus que Kiki la grenouille avait mis dans le frigo, sans lui demander son avis.
L'épisode se termine ainsi :
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| | | | Non, auteur inconnu. Et en effet rien ne dit que ce soit d'origine américaine...
Cependant que je cherchais un peu l'identité de celui-ci, on m'a proposé cette occasion. C'est assez fou...
Je découvre donc que c'est dérivé d'une émission de l'ORTF de 1967 (et rediffusé au Canada)
Je comprends, je comprends...
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| | | | Oho, très beau ! On ne connait pas l'auteur ?
Sinon y'a quelques jours je suis tombé sur cette tête faite par David Lynch en fromage et en viande :
(il vient de sortir une collection de t-shirt pour Amazon, et cette image est l'un des design, oui, c'est désolant) |
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Puisqu'on est là. Le soir où tu nous a présenté Anti Reflux, je suis tombé sur cette page (tirée des Trois Petits Cochons et le Sorcier) en cherchant tout autre chose.
Bon, posément, l'écho est bien faible. Mais sur le moment, j'ai marqué l'arrêt...
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| | | | Deux bouquins ouverts à ces pages sur le même bureau par hasard, sans que je connaisse préalablement le contenu d'un des deux :
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| Le PBE, 19.06.2018 à 13:30 | 369224 |
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Gantois : | C'est moi ou c'est vraiment flagrant..?
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| Herbv, 16.05.2018 à 16:24 | 368947 |
| | | Marrant, du coup, je suis allé lire la suite de la planche, je voulais voir comment l'étranger allait s'en sortir...
Plus qu'une parodie, je parlerai d'hommage parodique à Texas Cowboys et au western de série Z. |
| | | | Ce tome commence avec un extrait parodique de western.
Plus qu'une parodie de western, on dirait une parodie de Texas Cowboys, voire de L'Homme qui tua Lucky Luke (ce qui ajoute à une certaine mise en abyme). |
| | | | En couverture du 31, Ignatz se promène, sur le dos Krazy Kat pleure (le seul exemple que je trouve sur la toile).
Il me semblait que, dans les premières années, recto et verso présentaient des personnages d'une B.D. du magazine, souvent en relation.
Pour le dessin qui se déploie de part et d'autre, j'ai du confondre avec des numéros spéciaux de Spirou des années 60.
Et pour Paulette, je ne suis pas du tout sensible à l'érotisme de Pichard. D'abord, toutes ses héroines ont la même tête. Leiji Matsumoto devait être lecteur de Charlie :)
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| Pierre, 17.03.2018 à 11:37 | 368545 |
| | | Glotz : | J'ai regardé le 56 que j'avais sous la main, le dessin de couverture se déploie également sur le quatrième. |
Ah, c'est vrai (du Wilhem Busch), il doit alors y en avoir d'autres, mais Paulette est plus bandante, non ? |
| Glotz, 17.03.2018 à 11:34 | 368544 |
| | | J'ai regardé le 56 que j'avais sous la main, le dessin de couverture se déploie également sur le quatrième. |
| Pierre, 17.03.2018 à 11:09 | 368543 |
| | | lanjingling : | Vu ceux que j'ai vus, il me semble que tous les rectos des couvertures de Charlie faisaient écho à leurs versos, non ? |
Eh bien non. Même si, parfois, il arrivait que le dessin du quatrième plat rappelait le dessin de couverture, la plupart du temps, il n'y avait pas de rapport entre les deux (hormis les couleurs en bichromie qui assuraient l'unité).
Ici il s'agit d'un cas unique il me semble, où un seul dessin se déploie sur le recto et le verso (Ah ... Paulette !). |
| | | | Vu ceux que j'ai vus, il me semble que tous les rectos des couvertures de Charlie faisaient écho à leurs versos, non ? |
| Pierre, 17.03.2018 à 9:43 | 368541 |
| | | Raboutage du recto et du verso de deux doublons de ma collection de Charlie mensuel (pour répondre à l'esprit du sujet, notons que l'image de gauche fait écho à l'image de droite):
(J'ignore si l'image va s'afficher et si oui, comment elle va demeurer en ligne alors que je n'ai même pas créé de compte pour ce site d’hébergement ...)
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| | | | Le Duke datant de 10 ans après le bouquin Clair de Lune...
L'arme d'Hermann est par ailleurs une belle aberration (elles passent comment les balles dans le canon ?) |
| Mael, 18.02.2018 à 22:30 | 368331 |
| | | Bien vu, du mal à imaginer que l'hommage à Caroline ne soit pas volontaire dans ce look.
En tous cas, en pur hommage volontaire que je ne suis pas sur d'avoir vu là :
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| lldm, 17.02.2018 à 0:05 | 368320 |
| | | Le PBE : | Père et Fils
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et entre eux,
Blessure
(il n'a pas encore de fiche, j'ai triché un peu) |
| | | | Le PBE : | Père et Fils
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Joli. |
| Le PBE, 16.02.2018 à 13:49 | 368317 |
| | | Père et Fils
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| crepp, 14.02.2018 à 12:24 | 368309 |
| | | Mr_Switch : |
Voilà, voilà. Jusqu'où les références vont-elles parfois... |
clap clap clap ... |
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Voilà, voilà. Jusqu'où les références vont-elles parfois... |
| Le PBE, 09.02.2018 à 15:58 | 368287 |
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| | | | La main invisibles des bulles-chefs et adjoints fait aussi miraculeusement que comiquement les choses :) |
| | | | J'avais envie de terminer l'année sur un coup d'éclat :) |
| Glotz, 31.12.2017 à 9:38 | 367559 |
| | | lanjingling : | |
Ce rapprochement audacieux a fait bugger Bulledair pendant 24 heures. J'espère que tu n'es pas fier de toi. |
| | | | ibnalrabin : | Tiens, peut-être que quelqu'un l'avait déjà remarqué, mais je viens de revoir la couverture de Vives du premier numéro de Pandora, et y a quand-même coïncidence avec une série de James Kochalka:
Il y a même une chanson, du même James Kochalka Superstar, sur le même thème.
Je précise que de manière générale j'apprécie beaucoup James Kochalka. Enfin je connais moins ce qu'il a fait ces dernières années, peut-être est-ce devenu moins bien.
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La pochette du dernier EP de Shaka Ponk. Oué bon, bouaf. Elle me fait penser à Pandora 1, donc. |
| | | | Ah mais oui ! Je me disais bien que la photo de Pierre me rappelait une lecture récente ! Merci ! |
| Le PBE, 28.11.2017 à 16:44 | 367126 |
| | | On y trouve une double page reprenant la pochette de Electric Ladyland évoquée (invoquée ?) par Pierre, avec le petit Olivier au milieu de ces dames. |
| Le PBE, 20.11.2017 à 22:53 | 367059 |
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| Pierre, 12.11.2017 à 15:58 | 366987 |
| | | Tellement flagrant que cela m'avait échappé:
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Les Gardes-fous m'avaient laissé un peu froid, comme crepp L'aimant. D'autres similarités ? |
| | | | Bruce Wayne lui cède régulièrement sa place sans que jamais le soupçon ne s'installe, voyons. |
| | | | J'ignorais que Batman aimait la boxe au point d'avoir son siège réservé pour chaque match. |
| Le PBE, 05.11.2017 à 22:33 | 366920 |
| | | (dans ça)
Mr_Switch : | |
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| | | | Mr_Switch : | Recrudescence de gros titres, ces derniers temps ? |
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| Mael, 15.10.2017 à 0:03 | 366738 |
| | | Fichtre, faut dire que c'est évident, mais je ne voulais citer la repris e^^ |
| | | | Mr_Switch : | |
J'l'avais montré ! |
| Mael, 14.10.2017 à 16:59 | 366736 |
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"Corpus Monstrum", de Gary Gianni, Mosquito.
Couv d'une intégrale "Tif & Tondu", de Will & Maurice Rosy, Dupuis. |
| lldm, 06.10.2017 à 18:45 | 366666 |
| | | laurent ambre : | (Je me permets d’intervenir ici, parce qu’on y parle de ma personne. Ce matin, j’avais les oreilles qui sifflaient, je me suis dit : tiens, allons sur un forum). |
Je ne vois pas de raisons pour tes oreilles de siffler à partir de ce que je raconte... Etablir des nuances dans la généalogie des relations aux objets de la citation (conçue comme modalité de la connaissance ou pas), diaprer la question de la source dans le faisceau - précisément - de ces généalogies, voilà ce que je fais (c'est un des objets de Hapax, d'ailleurs).
Le plus singulier dans le fait que tu y voies une attaque (sinon pourquoi tes oreilles auraient-elles dû siffler?) en donnant tes précisions, c'est que tu ne fais que redoubler ce que j'écrivais, à propos de ces relations elles-mêmes : la tienne est documentaire car la situation que tu décris est elle-même une situation documentaire. Qu'elle soit affinée est une chose, ça ne lui fait pas faire un saut de paradigme pour autant.
Une citation peut être critique (recontextualisation critique), analytique (production de formes théoriques prises dans le corps même de la citation, l'assemblant et la désassemblant), hypothético-théorique (assemblages et agencements comme productions de sens inédites), imaginante (par contextes, assemblages, dérives, combinatoires) etc. Elle peut aussi, donc, être documentaire (être au service des effets de réalité d'un récit ou d'une ensemble de formes dénotatives). Le cas que tu me décris est documentaire. Les historiens qui impliquent dans leurs travaux une critique épistémique (Finley, Veyne, par exemple) ne cessent pas d'être historiens dans ce moment d'écriture.
en général, quand je désire être désagréable, Laurent, il n'y a pas d'ambiguïté, pas d'allusion, pas de paroles indirectes, et les insultés étant présent à la table des discussions, on s'en rend compte tout de suite, il n'y a pas tellement de demies-mesures. Du coup, si tes oreilles sifflaient, c'est probablement que quelqu'un d'autre était en train de te tailler un costard un peu plus loin. |
| Claude, 06.10.2017 à 14:50 | 366665 |
| | | laurent ambre : | Sinon, je pourrai présenter ici chaque case de mon dernier livre en regard de tous les éléments pillés avec amour et respect, ce serait un sacré catalogue ! |
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| | | | lldm : |
En papotant un jour avec Ambre d'une cuve baptismale - ottonienne ? je ne sais plus, je n'ai pas le bouquin sous les yeux - qui apparait dans un des volumes de sa "Passion des Anabaptistes", je lui demandais, en la reconnaissant mais en ne me souvenant plus du tout où je l'avais vue (j'étais absolument certain de l'avoir croisée dans une église belge) dans quel endroit ça se trouvait. Il n'en savait rien, il avait juste utilisé la photo d'un bouquin d'histoire ou d'histoire de l'art, et n'avait donc pas choisi l'angle de vue du truc. Ce qui m'avait choqué (ce qui ne veut pas dire que c'est choquant, il peut très bien s'en foutre, évidemment), ce n'est pas du tout son ignorance des fonts batismaux ottonien, des caractères morphologiques et symboliques des constructions ottoniennes, c'est qu'il n'avait lié aucune relation avec cette cuve, qu'elle n'était donc qu'un objet plat en noir et blanc de quelques centimètres de plume couvrant la page et connotant le récit.
Tu t'en doutes bien, tout ça n'est que théoriquement dérangeant, au sens où une relation intime nouée avec un objet cité est elle-même théoriquement acceptable : dans les deux cas, rien n'affleure, je crois, sur la page (mais de ça, en fait, je ne suis pas certains ; j'ai l'illusion de croire qu'une oeuvre qu'on aime est traitée plus profondément qu'une oeuvre à la destinée simplement documentaire). |
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(Je me permets d’intervenir ici, parce qu’on y parle de ma personne. Ce matin, j’avais les oreilles qui sifflaient, je me suis dit : tiens, allons sur un forum). Cette photographie de cuve baptismale provient, si ma mémoire est bonne, de la collection d’architecture romane Zodiaque, je pourrai chercher ces jours-ci dans quel volume. Ce dont j’étais certain, c’était qu’elle n’était pas en Belgique. Mais effectivement, je ne savais plus d’où elle provenait. Je l’ai utilisée comme élément de décor en me disant : mais qu’est ce qui pouvait bien traîner dans une petite église au 16e siècle ? Sans doute des vieux morceaux dépareillés d’anciens monuments pillés ou endommagés, réutilisés, etc. Et en me disant que je ne saurai jamais à quoi ressemblait une église au 16e siècle, car notre vision du passé est documenté, donc déformé. Et je n’aime pas plus ou pas moins cette case qu’une autre, et je n’ai jamais rien fait d’uniquement documentaire. Si tu savais comme j’en chie et combien je suis intransigeant pour chacun de mes traits ! Mes propos détachés sur les « quelques centimètres de plume couvrant la page » sont une coquetterie de ma part pour dédramatiser la chose.
Sinon, je pourrai présenter ici chaque case de mon dernier livre en regard de tous les éléments pillés avec amour et respect, ce serait un sacré catalogue ! |
| | | | lldm : |
En papotant un jour avec Ambre d'une cuve baptismale - ottonienne ? je ne sais plus, je n'ai pas le bouquin sous les yeux - qui apparait dans un des volumes de sa "Passion des Anabaptistes", je lui demandais, en la reconnaissant mais en ne me souvenant plus du tout où je l'avais vue (j'étais absolument certain de l'avoir croisée dans une église belge) dans quel endroit ça se trouvait. Il n'en savait rien, il avait juste utilisé la photo d'un bouquin d'histoire ou d'histoire de l'art, et n'avait donc pas choisi l'angle de vue du truc. Ce qui m'avait choqué (ce qui ne veut pas dire que c'est choquant, il peut très bien s'en foutre, évidemment), ce n'est pas du tout son ignorance des fonts batismaux ottonien, des caractères morphologiques et symboliques des constructions ottoniennes, c'est qu'il n'avait lié aucune relation avec cette cuve, qu'elle n'était donc qu'un objet plat en noir et blanc de quelques centimètres de plume couvrant la page et connotant le récit.
Tu t'en doutes bien, tout ça n'est que théoriquement dérangeant, au sens où une relation intime nouée avec un objet cité est elle-même théoriquement acceptable : dans les deux cas, rien n'affleure, je crois, sur la page (mais de ça, en fait, je ne suis pas certains ; j'ai l'illusion de croire qu'une oeuvre qu'on aime est traitée plus profondément qu'une oeuvre à la destinée simplement documentaire). |
(Je me permets d’intervenir ici, parce qu’on y parle de ma personne. Ce matin, j’avais les oreilles qui sifflaient, je me suis dit : tiens, allons sur un forum). Cette photographie de cuve baptismale provient, si ma mémoire est bonne, de la collection d’architecture romane Zodiaque, je pourrai chercher ces jours-ci dans quel volume. Ce dont j’étais certain, c’était qu’elle n’était pas en Belgique. Mais effectivement, je ne savais plus d’où elle provenait. Je l’ai utilisée comme élément de décor en me disant : mais qu’est ce qui pouvait bien traîner dans une petite église au 16e siècle ? Sans doute des vieux morceaux dépareillés d’anciens monuments pillés ou endommagés, réutilisés, etc. Et en me disant que je ne saurai jamais à quoi ressemblait une église au 16e siècle, car notre vision du passé est documenté, donc déformé. Et je n’aime pas plus ou pas moins cette case qu’une autre, et je n’ai jamais rien fait d’uniquement documentaire. Si tu savais comme j’en chie et combien je suis intransigeant pour chacun de mes traits ! Mes propos détachés sur les « quelques centimètres de plume couvrant la page » sont une coquetterie de ma part pour dédramatiser la chose.
Sinon, je pourrai présenter ici chaque case de mon dernier livre en regard de tous les éléments pillés avec amour et respect, ce serait un sacré catalogue ! |
| lldm, 06.10.2017 à 13:23 | 366662 |
| | | Pierre : | Je m'aperçois que je n'avais pas relevé, alors que cette curieuse accusation mérite tout de même d'être éclaircie : je suis désolé d'avoir pu faire preuve de méchanceté caractérisée à votre égard à l'occasion d'échanges passés (mais passé ... 10 ans, n'y a-t-il pas prescription en la matière ?) |
Si je devais m'affliger aujourd'hui de la façon dont tu traitais mon boulot sur ce forum il y a quelques années, Pierre, ah ah ah ! |
| Pierre, 03.10.2017 à 23:15 | 366643 |
| | | vdm : | Ha ! Ha ! Ha ! Sacré Pierre ! Ça fait combien de temps que vous me détestez ? Je me demande si ce n’est pas depuis ma première intervention sur un forum. Vous savoir aussi désagréable des années après, ça fait ma journée, vraiment.
Voilà que Casanave va être envisagé comme un « indé » à présent. Lui qui est aussi moderne qu’un Francis ou un Remacle et qui, depuis des années, travaille en demi-planches marquées A et B. Pour vous agacer encore plus, je vous rappelle que vous pouvez aussi en vouloir à Néjib, il a sa part dans ce visuel.
Bisou. |
Je m'aperçois que je n'avais pas relevé, alors que cette curieuse accusation mérite tout de même d'être éclaircie : je suis désolé d'avoir pu faire preuve de méchanceté caractérisée à votre égard à l'occasion d'échanges passés (mais passé ... 10 ans, n'y a-t-il pas prescription en la matière ?) cependant si j'ai comme tout un chacun des détestations, celles-ci ne s'appliquent pas particulièrement aux individus mais plutôt à des phénomènes, à des entreprises, à des objets. En l'espèce, les livres qui revêtent une forme de bande dessinée pour vendre la biographie d'un personnage célèbre (la biographie d'un inconnu aurait tellement plus d'intérêt pourtant) me navrent et m'arrachent de larmes chaque fois que j'en détecte un spécimen (et ils sont légion) et plus encore quand c'est à propos d'un auteur que j'aime parce que je me demande alors ce qui justifie qu'on prostitue ainsi mon Flaubert, mon Baudelaire ou mon Nerval. Pour tout dire, je n'avais pas remarqué le nom de l'auteur du forfait mais ai été interpellé par le détournement de ce tableau qui s'est tout à coup trouvé extirpé un peu violemment de mon petit musée imaginaire.
A propos d'"indé", les guillemets étaient mis à dessein, je faisais référence à une certaine esthétique qui pourrait tromper de prime abord, un lecteur peu regardant. |
| | | | Pierre : | Le "comprenne qui peut" a plus de classe à mes yeux. [...]
Je n'ai toujours pas lu Hapax, mais quand je le lirai ce sera certainement d'un oeil plus alerte, informé que je suis à présent du jeu de références qui s'y trouve à l'oeuvre |
Comprend qui peut est le titre d'un album de Boby Lapointe.Il me semble bon d'annoncer la couleur quand des choses sont cachées sous une oeuvre et que la connaissance de leur existence participe de la compréhension ou de l'appréciation de cette oeuvre. Quel interêt d'être déliberement élitiste et excluant ? Une grande partie de la poésie classique chinoise est ainsi conçue, hélas.
lldm : | C'est compliqué, quand les oeuvres citées ne sont pas directement l'objet du récit, de ne pas être trop lourd ... |
Exercice d'équilibre. Quand je lis une oeuvre qui me plait et a un grand appareil de notes, je ne sais pas si je dois lire ces notes lors de la première lecture, pour avoir une seconde lecture libérée mais informée, ou préférer une première lecture fluide...
Lire nécessite aussi une balance.
Parfois savoir qu'il existe une source est inutile. Dans l'exemple mis par lldm, celle-ci transparait dans son retraitement.On sent la morgue et l'assurance de ces administrateurs coloniaux sûrs de leur force et de leur bon droit, et le détail qui n'en est pas un du pain et du vin souligne l'esprit missionaire qui , autant que leurs canons et l'appat du gain, sous-tend leur légitimité.
lldm : | Pierre : | S'agissant de la couverture de l'album incriminé un peu plus bas, il s'agit manifestement d'un démarquage assez plat et qui plus est porteur d'un contresens. Tout le potentiel érotique de l'esclave blanche vient de ce qu'elle est rousse: la teindre en brune abolit sa charge. |
Clairement, c'est une méprise complète. |
La rousseur ajoute à l'érotisme dans le contexte du harem (et de tout un tas de préjugés historico-religio-raciaux), mais décadrer l'oeuvre est entièrement légitime a priori.
Après, peut-être que l'effet tombe effectivement à plat, mais il faudrait lire la couverture en regard de l'album pour en juger réellement.
La couverture d'une B.D. n'est pas hors-contexte. |
| lldm, 01.10.2017 à 22:30 | 366614 |
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"quelques prières d'urgence"
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| lldm, 01.10.2017 à 20:26 | 366613 |
| | | Pierre : | marge tous les détournements qui s'y trouvait. C'était certainement un document à usage personnel et le fait qu'il ait été rendu public après sa mort, est sans doute une erreur - esthétique au moins, comme le dévoilement d'un processus, le truc du magicien. Le "comprenne qui peut" a plus de classe à mes yeux. |
L'exposition explicite de ces oeuvres "embarquées" qui tiquètent un récit en bousillerait probablement le cours, sa fluidité, la parasiterait ; la lourdeur démonstrative, pédagogique, d'un appareil de notes apporterait une impression pédante, m'as-tu-vu. Tout ça m'a toujours retenu de référencer les oeuvres avec lesquelles je dialogue. Sans doute, de la même manière que les innombrables liens à Shakespeare qui charpentent les bouquins de Queneau sans que pour autant leur référence soit utile à la lecture, la plupart des citations sont destinées à disparaitre, comme le croquis sous l'encrage. Pourtant, décelées, ces formes historico-dialogiques apportent une autre forme de pénétration de la lecture. Dispensable, mais fécondantes, disons. C'est compliqué, quand les oeuvres citées ne sont pas directement l'objet du récit, de ne pas être trop lourd ...
Pierre : | Moi-même, écrivant dans un récent message "Quand Parker vit Claire pour la première fois, il la trouva franchement belle" je me faisais plaisir, détournant à la fois l'incipit d'un célèbre roman français du XXe siècle |
J'aalis causer étoffes et cheveux, mais je suis assez nul pour filer les blagues.
Pierre : | S'agissant de la couverture de l'album incriminé un peu plus bas, il s'agit manifestement d'un démarquage assez plat et qui plus est porteur d'un contresens. Tout le potentiel érotique de l'esclave blanche vient de ce qu'elle est rousse: la teindre en brune abolit sa charge. |
Clairement, c'est une méprise complète. |
| Pierre, 29.09.2017 à 18:21 | 366606 |
| | | La citation et le détournement sont au coeur du processus créatif et la mention de la source dans ce contexte ne me paraît pertinente, je ne l'exigerai pas.
Je me souviens que Guy Debord avait annoté pour lui une édition de la Société du spectacle, mentionnant dans la marge tous les détournements qui s'y trouvait. C'était certainement un document à usage personnel et le fait qu'il ait été rendu public après sa mort, est sans doute une erreur - esthétique au moins, comme le dévoilement d'un processus, le truc du magicien. Le "comprenne qui peut" a plus de classe à mes yeux. Moi-même, écrivant dans un récent message "Quand Parker vit Claire pour la première fois, il la trouva franchement belle" je me faisais plaisir, détournant à la fois l'incipit d'un célèbre roman français du XXe siècle (qui a compté dans ma formation intellectuelle - en classe de première étudiant ce texte, pour la première fois je trouvais un réellement bonheur dans l'exercice scolaire du "commentaire composé") mais aussi la première phrase du roman que je suis en train d'écrire: on s'amuse comme on peut (il y a là-dedans une dimension onaniste assurément).
Je n'ai toujours pas lu Hapax, mais quand je le lirai ce sera certainement d'un oeil plus alerte, informé que je suis à présent du jeu de références qui s'y trouve à l'oeuvre.
S'agissant de la couverture de l'album incriminé un peu plus bas, il s'agit manifestement d'un démarquage assez plat et qui plus est porteur d'un contresens. Tout le potentiel érotique de l'esclave blanche vient de ce qu'elle est rousse: la teindre en brune abolit sa charge. |
| lldm, 29.09.2017 à 15:51 | 366605 |
| | | Pierre : | Je me souviens de ce tableau - L'esclave blanche - pour ce qu'il fût l'un des premiers souvenirs d'émotion érotique quand je visitais le musée des Beaux-arts de la ville de Nantes au début des années 90, bien que je fus déjà tout à fait conscient qu'il n'était qu'une fade déclinaison de la Grande odalisque d'Ingres. |
Heureusement que personne ne fait pas les comptes des tableaux qui apparaissent dans mes albums sans citation d'auteurs, hein ! Bon, c'est vrai que les pompiers orientalistes s'y font rares, mais pour le reste, tous siècles et pays confondus ou presque, ça fourmille plutôt. Y'a pas mal de films, aussi, des sculptures, toutes osrtes de choses glanées dans mes visites de musées, de villes, d'églises.
C'est une question compliquée à traiter, celle du travail avec des oeuvres ne ressortissant pas à notre champ disciplinaire, prises dans le dessin, dans les pages, avec ou sans lien direct avec l'objet du récit (ou de ce qui s'y apparente).
Tout dépend sans doute du lien entretenu avec ces oeuvres, ces tableaux, ces fresques, ces objets d'art ; bien que ce lien soit invisible (au lecteur, je veux dire), peut-être est-il fondateur de sens dans un cas, ou pure cuistrerie culturelle dans d'autres. Ou d'autres formes d'insouciance, d'un regard promeneur sur les oeuvres du passé, comme sil elles faisaient aprite d'une sorte de paysage humain, une naturalité seconde, anthropologique...
En papotant un jour avec Ambre d'une cuve baptismale - ottonienne ? je ne sais plus, je n'ai pas le bouquin sous les yeux - qui apparait dans un des volumes de sa "Passion des Anabaptistes", je lui demandais, en la reconnaissant mais en ne me souvenant plus du tout où je l'avais vue (j'étais absolument certain de l'avoir croisée dans une église belge) dans quel endroit ça se trouvait. Il n'en savait rien, il avait juste utilisé la photo d'un bouquin d'histoire ou d'histoire de l'art, et n'avait donc pas choisi l'angle de vue du truc. Ce qui m'avait choqué (ce qui ne veut pas dire que c'est choquant, il peut très bien s'en foutre, évidemment), ce n'est pas du tout son ignorance des fonts batismaux ottonien, des caractères morphologiques et symboliques des constructions ottoniennes, c'est qu'il n'avait lié aucune relation avec cette cuve, qu'elle n'était donc qu'un objet plat en noir et blanc de quelques centimètres de plume couvrant la page et connotant le récit.
Tu t'en doutes bien, tout ça n'est que théoriquement dérangeant, au sens où une relation intime nouée avec un objet cité est elle-même théoriquement acceptable : dans les deux cas, rien n'affleure, je crois, sur la page (mais de ça, en fait, je ne suis pas certains ; j'ai l'illusion de croire qu'une oeuvre qu'on aime est traitée plus profondément qu'une oeuvre à la destinée simplement documentaire).
Si un jour on se rencontre (tout arrive), on pourra faire une promenade ensemble en Europe, si ça t'amuse, à travers toutes les choses qui apparaissent dans Hapax (violemment transformées, c'est sûr. Je ne voudrais pas mausoléifier les choses dont je célèbre la vie dépassant la vie!) |
| vdm, 29.09.2017 à 14:22 | 366603 |
| | | Ha ! Ha ! Ha ! Sacré Pierre ! Ça fait combien de temps que vous me détestez ? Je me demande si ce n’est pas depuis ma première intervention sur un forum. Vous savoir aussi désagréable des années après, ça fait ma journée, vraiment.
Voilà que Casanave va être envisagé comme un « indé » à présent. Lui qui est aussi moderne qu’un Francis ou un Remacle et qui, depuis des années, travaille en demi-planches marquées A et B. Pour vous agacer encore plus, je vous rappelle que vous pouvez aussi en vouloir à Néjib, il a sa part dans ce visuel.
Bisou.
Pierre : |
Regrettable que les auteurs de cet album n'aient pas jugés utile que l’honnêteté intellectuelle requérait de mentionner le tableau de Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouÿ comme source pour la couverture de ce qui s'annonce comme l'un de ces sempiternels "biopics" cautionnés "indé", dont les éditeurs frileux et en panne d'imagination croient bon de nous dispenser saisonnièrement. Prochain Bulle d'or de la cuistrerie paresseuse auto-satisfaite ?
Je me souviens de ce tableau - L'esclave blanche - pour ce qu'il fût l'un des premiers souvenirs d'émotion érotique quand je visitais le musée des Beaux-arts de la ville de Nantes au début des années 90, bien que je fus déjà tout à fait conscient qu'il n'était qu'une fade déclinaison de la Grande odalisque d'Ingres. |
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| Pierre, 28.09.2017 à 22:31 | 366598 |
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Regrettable que les auteurs de cet album n'aient pas jugés utile que l’honnêteté intellectuelle requérait de mentionner le tableau de Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouÿ comme source pour la couverture de ce qui s'annonce comme l'un de ces sempiternels "biopics" cautionnés "indé", dont les éditeurs frileux et en panne d'imagination croient bon de nous dispenser saisonnièrement. Prochain Bulle d'or de la cuistrerie paresseuse auto-satisfaite ?
Je me souviens de ce tableau - L'esclave blanche - pour ce qu'il fût l'un des premiers souvenirs d'émotion érotique quand je visitais le musée des Beaux-arts de la ville de Nantes au début des années 90, bien que je fus déjà tout à fait conscient qu'il n'était qu'une fade déclinaison de la Grande odalisque d'Ingres. |
| lyaze, 11.08.2017 à 15:05 | 366275 |
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Monkey Versus Robot !
(Bin oui, je suis toujours là, dans l'ombre, mon petit Aba Sourdi) |
| lyaze, 10.08.2017 à 11:39 | 366268 |
| | | Je connaissais déjà la chanson mais pas le clip.
Merci Ibn Al Rabin et Vives James Kochalka ! |
| | | | Tiens, peut-être que quelqu'un l'avait déjà remarqué, mais je viens de revoir la couverture de Vives du premier numéro de Pandora, et y a quand-même coïncidence avec une série de James Kochalka:
Il y a même une chanson, du même James Kochalka Superstar, sur le même thème.
Je précise que de manière générale j'apprécie beaucoup James Kochalka. Enfin je connais moins ce qu'il a fait ces dernières années, peut-être est-ce devenu moins bien.
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| Glotz, 27.07.2017 à 17:30 | 366218 |
| | | Un éditeur de la Fox fan d'Adamson aurait donc agi pernicieusement ? |
| | | | Mouais. Adamson ressemble à Homer Simpson dans sa version secondaire.
C'est moins vrai pour ses prémices
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