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Delisle, un délice d'auteur !

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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chrisB, 20.11.2007 à 19:55298329
Quelle classe ce Wandrille, il corrige même les fautes des posts des autres :o))


Perso je pense que plutot c'est surtout une histoire de clans cette histoire.

wandrille, 20.11.2007 à 19:38298327
lyaze :

Ha bon, Sfar avait son mot à dire dans la politique éditoriale de l'association ?


Ben oui, figure toi qu'il faisait partie du comité de lecture de l'Asso... Information.

lyaze :

Le fait que Trondheim l'ait accepté ne veut pas dire non plus que ce livre aurai été accepté à l'époque des "6 têtes".

Les lignes éditoriales de shampooing et de l'association sont tout de même assez différentes, même si celui qui dirige shampooing est issu de l'association.


Amusant, c'est justement le contraire que reproche Menu à Trondheim, tu es plus royaliste que le roi, toi.

lyaze :
Il faut arrêter la mauvaise foi !


Exactement ce que je te réponds. Penser que Trondheim n'a pas eu une influence déterminante sur les choix éditoriaux de l'Association, c'est soit de l'aveuglement volontaire, soit de la bêtise, je te laisse choisir.

lyaze, 20.11.2007 à 19:27298326
wandrille :


Peut-être que l'absence de piètres personnalités éditoriales, telles que Lewis T. Joann S. ou David B., a pu jouer dans le fait que l'Asso refuse ce livre.


Ha bon, Sfar avait son mot à dire dans la politique éditoriale de l'association ?

Je me suis effectivement demandée si le fait que l'hydre n'avait plus qu'une tête avait joué sur le refus de ce livre.
Le fait que Tronheim l'ai accepté ne veut pas dire non plus que ce livre aurai été accepté à l'époque des "6 têtes".
Les lignes éditoriales de shampooing et de l'association sont tout de même assez différentes, même si celui qui dirige shampooing est issu de l'association.

Il faut arrêter la mauvaise fois !

Pierre, 20.11.2007 à 19:26298325
A quand Michel Schetter à l'Association ?

Nicolas, 20.11.2007 à 19:15298323
wandrille :
Thierry :

une librairie bruseloise a decrit le derapage comix comme evoquant Tati. On est loin des dorures, derriere tout ce rose.


P'tin qu'est ce qui faut pas entendre et lire...

Pour revenir au sujet de fond me demande bien en quoi Chroniques Birmanes ne serait plus digne de l'Asso.


J'ai cru, comme d'autres, que la remarque sur Tati est liée à la couleur des magasins plutôt qu'au cinéma...

Sinon, si j'ai bien compris Menu, l'Association (de Menu s'entend) se consacrerait principalement à l'édition d'albums que les autres éditeurs se refuseraient à publier. Du radical, du neuf, du dérangeant (Ruppert & Mulot, Joe Daly)... Sauf Satrapi bien sûr, faut pas déconner quand même...

wandrille, 20.11.2007 à 18:54298321
Thierry :

une librairie bruseloise a decrit le derapage comix comme evoquant Tati. On est loin des dorures, derriere tout ce rose.


P'tin qu'est ce qui faut pas entendre et lire...

Pour revenir au sujet de fond me demande bien en quoi Chroniques Birmanes ne serait plus digne de l'Asso.

Plutôt que justifier l'absence de valeur de ce dernier opus en invoquant que "l'Asso l'a refusé", je me permet de noter que peut être qu'à l'époque des deux premiers opus, le comité de lecture était nettement plus étoffé à l'Asso (peut être, hein... mais c'est vrai que, tout seul, c'est plus facile de prendre les décisions).

Peut-être que l'absence de piètres personnalités éditoriales, telles que Lewis T. Joann S. ou David B., a pu jouer dans le fait que l'Asso refuse ce livre.

L'Association telle qu'on la connaît actuellement n'est pas exactement celle qui a édité les premiers opus. On pourrait donc en déduire (on pourrait) que ceux qui ont influencé la décision à l'époque auraient vraisemblablement poussé vers l'édition du troisième tome, et que la voix d'un Trondheim aurait vraissemblablement poussé à l'édition.

Evidemment, je fabule : rien ne dit que Trondheim aurait cautionné ce livre. Après tout, avec des si on éditerait des livres en shampooing.

THYUIG, 20.11.2007 à 18:18298317
enfin il ets quand même bien vide ce delisle, hein. Bref, même pour un petit shampooing, je ne vois pas trop l'intérêt.

lyaze, 20.11.2007 à 18:12298316
KangourouMauve :

C'est tout à fait ça ! J'aurais dit 100% la même chose de la même façon ! :)

Alala, on va commencer à croire que j'ai créé un autre compte !

KangourouMauve, 20.11.2007 à 17:48298311
lyaze :
Je disais donc que pour moi l'Association est une maison d'édition qui publie des livres qui très souvent me surprennent, m'étonnent, m'interloquent, me mettent mal à l'aise (je me souviens de ma première lecture de Franck). C'est très souvent une "expérience", et je trouve toujours du plaisir à relire ces livres.
"Chroniques birmanes" est bien sympathique, Delisle nous raconte ses petites histoires (ses "petits riens") et puis voilà, ça nous fait un petit "shampooing", et c'est tant mieux.

C'est tout à fait ça ! J'aurais dit 100% la même chose de la même façon ! :)

ingweil, 20.11.2007 à 15:58298305
Merci pour tes précisions.
Ça me semble assez proche de l'idée que je me fais des raisons pour lesquelles Menu a refuser de publier ce livre à l'Association.

lyaze, 20.11.2007 à 15:41298304
ingweil :
lyaze :
KangourouMauve :
Et c'est ici.

"J’ai présenté ce projet à L’association. La personne qui dirige maintenant seule la structure a lu le premier tiers et ça ne lui a pas plu. Je suis donc allé voir ailleurs…"
Mais qui est donc cette "personne" ??? Le mystère reste entier.

Bin, cette "personne" a bien eut raison, je trouve que ce livre n'a pas sa place à l'association.

Pourquoi ?


Parceque je suis snob ! ;)

Bin, j'étais entrain de répondre, puis petit bug, et je vois que kang est de mon avis.
Je disais donc que pour moi l'Association est une maison d'édition qui publie des livres qui très souvent me surprennent, m'étonnent, m'interloquent, me mettent mal à l'aise (je me souviens de ma première lecture de Franck). C'est très souvent une "expérience", et je trouve toujours du plaisir à relire ces livres.
"Chroniques birmanes" est bien sympathique, Delisle nous raconte ses petites histoires (ses "petits riens") et puis voilà, ça nous fait un petit "shampooing", et c'est tant mieux.

Sinon, juste pour préciser que je me fous complètement que Delisle soit publié par Delcourt, tant mieux pour lui.
Et j'ai pleins de Delcourt chez moi d'abord! :p

KangourouMauve, 20.11.2007 à 15:09298302
lyaze :
KangourouMauve :
Et c'est ici.

"J’ai présenté ce projet à L’association. La personne qui dirige maintenant seule la structure a lu le premier tiers et ça ne lui a pas plu. Je suis donc allé voir ailleurs…"
Mais qui est donc cette "personne" ??? Le mystère reste entier.

Bin, cette "personne" a bien eut raison, je trouve que ce livre n'a pas sa place à l'association.

Tout à fait d'accord avec toi ! Je comprends tout à fait le choix de Menu et j'y souscris entièrement. Ce n'est plus le rôle de L'Association d'éditer des livres comme "Chroniques birmanes", bien que celui-ci ne soit pas sans qualités. C'était juste la manière qu'avait Delisle de le dire qui m'a fait sourire (ne pas nommer Menu).

(Et puis "La vie secrète des jeunes" est un chef-d'oeuvre de la sociologie contemporaine qui méritait bien son doré tellement c'est grandiose.)

yan, 20.11.2007 à 14:50298296
Pour les bulledairiens qui ne seraient pas trop loin, et dont le snobisme ne serait pas trop heurté à l'idée de lire un Delisle publié chez Delcourt, l'auteur dédicacera ce vendredi 23 novembre à la librairie 9e Quai à Annecy (où il y a des chances qu'on boive un petit coup de "caribou"…)

ingweil, 20.11.2007 à 14:48298295
lyaze :
KangourouMauve :
Et c'est ici.

"J’ai présenté ce projet à L’association. La personne qui dirige maintenant seule la structure a lu le premier tiers et ça ne lui a pas plu. Je suis donc allé voir ailleurs…"
Mais qui est donc cette "personne" ??? Le mystère reste entier.

Bin, cette "personne" a bien eut raison, je trouve que ce livre n'a pas sa place à l'association.

Pourquoi ?

Thierry, 20.11.2007 à 14:41298292
lyaze :
wandrille :
C'est sûr, ça manque de doré rigolo sur la couv'

On sait que tu es jaloux Wandy.

une librairie bruseloise a decrit le derapage comix comme evoquant Tati. On est loin des dorures, derriere tout ce rose.

lyaze, 20.11.2007 à 14:28298290
wandrille :
C'est sûr, ça manque de doré rigolo sur la couv'

On sait que tu es jaloux Wandy.

wandrille, 20.11.2007 à 14:12298287
C'est sûr, ça manque de doré rigolo sur la couv'

lyaze, 20.11.2007 à 14:09298285
KangourouMauve :
Et c'est ici.

"J’ai présenté ce projet à L’association. La personne qui dirige maintenant seule la structure a lu le premier tiers et ça ne lui a pas plu. Je suis donc allé voir ailleurs…"
Mais qui est donc cette "personne" ??? Le mystère reste entier.

Bin, cette "personne" a bien eut raison, je trouve que ce livre n'a pas sa place à l'association.

NDZ, 20.11.2007 à 13:12298275
daiboken :
Le régime birman n'est pas au Menu de l'Association.


:)) Joke of the week.

daiboken, 20.11.2007 à 12:56298274
KangourouMauve :
Et c'est ici.

"J’ai présenté ce projet à L’association. La personne qui dirige maintenant seule la structure a lu le premier tiers et ça ne lui a pas plu. Je suis donc allé voir ailleurs…"
Mais qui est donc cette "personne" ??? Le mystère reste entier.


Le régime birman n'est pas au Menu de l'Association.

KangourouMauve, 20.11.2007 à 12:52298273
Et c'est ici.

"J’ai présenté ce projet à L’association. La personne qui dirige maintenant seule la structure a lu le premier tiers et ça ne lui a pas plu. Je suis donc allé voir ailleurs…"
Mais qui est donc cette "personne" ??? Le mystère reste entier.

NDZ, 20.11.2007 à 11:23298265
Delisle répond aux bulledairiens grincheux (enfin, pas directement mais ce qu'il dit peut apporter des gravats aux moulins de ceux qui le ctritiquent ici, plus bas) dans une courte interview sur ActuaBD... dans laquelle il aborde notamment "l'intention de l'auteur". Intéressant.

chrisB, 08.11.2007 à 14:36297450
philig :
pas besoin de descendre a la cave non plus
de plus je donne rarement des avis negatifs meme pour des bds profondement ratées

je te suggeres donc indispensable bd
excellente bd
bonne bd

ça aura le merite d'etre clair
car un bon album profondement raté hum...


ok on se rappelle et on se fait une bouffe

daiboken, 08.11.2007 à 13:44297439
pessoa :

C'était juste en réponse à l'hypothèse comme quoi chroniques birmanes ne serait pas "engagé". Pas spécialement envie de débattre sur le bien-fondé ou non de la présence de Total en Birmanie.


Moi non plus, pas spécialement envie.
Quand je dis "je m'en cogne", c'est juste de connaître l'opinion de Delisle sur la question. D'autant plus qu'elle ne me parait pas particulièrement éclairante quant au reste du livre.

pessoa :
Là, je ne sais pas trop quoi répondre : je suis d'accord sur l'analyse, sauf que je trouve que le mélange fonctionne aussi bien dans les chroniques birmanes.


Ah, ben, je ne force personner à partager mon avis, hein...
Et c'est tant mieux si plein de gens ont pris du plaisir en lisant l'album.

pessoa, 08.11.2007 à 13:36297436
daiboken :

Ca nous apprend juste que Delisle est en faveur de la présence de Total dans le pays.
La belle affaire.
Personnellement, je m'en cogne.


C'était juste en réponse à l'hypothèse comme quoi chroniques birmanes ne serait pas "engagé". Pas spécialement envie de débattre sur le bien-fondé ou non de la présence de Total en Birmanie.

daiboken :

La force de Shenzhen, c'était que la somme des anecdotes créait une tapisserie dont le motif global était profondément révélateur à la fois d'une situation psychologique individuelle et d'une réalité du terrain et que ces deux éléments se nourrissaient l'un l'autre grâce au talent de Delisle.
Dans Chroniques birmanes, le mélange ne fonctionne pratiquement jamais.


Là, je ne sais pas trop quoi répondre : je suis d'accord sur l'analyse, sauf que je trouve que le mélange fonctionne aussi bien dans les chroniques birmanes.

philig, 08.11.2007 à 12:45297433
philig :
pas besoin de descendre a la cave non plus
de plus je donne rarement des avis negatifs meme pour des bds profondement ratées

je te suggeres donc indispensable bd
excellente bd
bonne bd

ça aura le merite d'etre clair
car un bon album profondement raté hum...


de plus ici c'est plutot quatre tueurs en serie
quatre generaux birmans
trois blondes etc

philig, 08.11.2007 à 12:44297432
pas besoin de descendre a la cave non plus
de plus je donne rarement des avis negatifs meme pour des bds profondement ratées

je te suggeres donc indispensable bd
excellente bd
bonne bd

ça aura le merite d'etre clair
car un bon album profondement raté hum...

chrisB, 08.11.2007 à 12:03297427
Pas de pb Philig, j'ai pigé ton message, je vais descendre d'un cran (au moins) et me mettre à ton niveau : bon, moyen, pas bon :o)

philig, 08.11.2007 à 11:53297426
daiboken :
david t :
je n'ai pas lu chroniques birmanes mais je me demande si les déceptions de chroniqueurs et de lecteurs vues ici et là ne viennent pas en fait d'un malentendu persistant depuis shenzhen, qui voudrait que guy delisle soit un auteur engagé (au sens politique).



Pas en ce qui me concerne.
Chroniques birmanes est juste profondément chiant et raté.


donc en langage chrisB réussi?

daiboken, 08.11.2007 à 11:40297423
pessoa :

Surtout, il prend position explicitement au moins une fois, en faveur de la présence de Total dans le pays.



Ouais, mais qu'est-ce que ça nous apprend?
Rien du tout, parce que l'argumentaire est bien connu, c'est celui des pragmatiques.

Ca nous apprend juste que Delisle est en faveur de la présence de Total dans le pays.
La belle affaire.
Personnellement, je m'en cogne.

La force de Shenzhen, c'était que la somme des anecdotes créait une tapisserie dont le motif global était profondément révélateur à la fois d'une situation psychologique individuelle et d'une réalité du terrain et que ces deux éléments se nourrissaient l'un l'autre grâce au talent de Delisle.
Dans Chroniques birmanes, le mélange ne fonctionne pratiquement jamais.

Alors oui, comme décrit plus bas, c'est sans doute dû aux conditions de réalisation du carnet.
Et comme le disait cobalt60 (si je me souviens bien) à la sfarisation du propos (genre, j'emmerde le monde avec une kyrielle d'anecdotes sans intérêt sur le génie de mes gosses).

pessoa, 08.11.2007 à 11:23297417
Delisle parle beaucoup de politique dans les chroniques birmanes.
Il parle à de nombreusues reprises d'Aung San Suu Kyi (dont il est plus ou moins voisin, mais l'accès à la rue où elle est assignée à résidence est bouclé), de la vie quotidienne des Birmans sous la dictature (comme en Corée, il se demande s'ils croient à la propagande officielle), il évoque la place et la (maigre) liberté des ONG dans le pays, quelques anecdotes sur les généraux au pouvoir...
Surtout, il prend position explicitement au moins une fois, en faveur de la présence de Total dans le pays.

Ca reste donc un peu engagé, même si c'est mélangé avec de l'anecdotique ou du pittoresque ("oh, un moine qui achète des biscuits"). En ce sens, je ne vois pas de rupture de ton depuis Shenzen et Pyongyang.

daiboken, 08.11.2007 à 11:23297416
chrisB :
Il y a bien un petit coté "notes de blog", anecdotique drole digéré dans l'instant, qui m'a deplu, mais je l'ai trouvé très bien dans le genre.


Mieux vaut ne pas demander ce que vaut le genre, alors.

chrisB, 08.11.2007 à 11:13297410
Il y a bien un petit coté "notes de blog", anecdotique drole digéré dans l'instant, qui m'a deplu, mais je l'ai trouvé très bien dans le genre.

daiboken, 08.11.2007 à 11:03297408
david t :
je n'ai pas lu chroniques birmanes mais je me demande si les déceptions de chroniqueurs et de lecteurs vues ici et là ne viennent pas en fait d'un malentendu persistant depuis shenzhen, qui voudrait que guy delisle soit un auteur engagé (au sens politique).



Pas en ce qui me concerne.
Chroniques birmanes est juste profondément chiant et raté.

Pierre, 07.11.2007 à 22:59297383
Dans Shenzhen un chinois demande à Delisle pourquoi il arbore un T-shirt rouge étoilé de jaune. Je ne me rappelle plus vraiment la réponse de Delisle mais elle devait être embarrassée.

david t, 07.11.2007 à 22:10297382
je n'ai pas lu chroniques birmanes mais je me demande si les déceptions de chroniqueurs et de lecteurs vues ici et là ne viennent pas en fait d'un malentendu persistant depuis shenzhen, qui voudrait que guy delisle soit un auteur engagé (au sens politique).

dans ce nouvel album, pour ce que j'en comprends, l'auteur élude beaucoup de questions par rapport à la politique birmane.

pourtant, dans shenzhen comme pyongyang il y avait au moins l'ambiguïté qui permettait de voir l'oeuvre autant comme un commentaire politique que comme une simple chronique de voyage. peut-être que pour delisle ce travail n'a toujours relevé que de la chronique, sans vélléité d'énoncer (ou de dénoncer) quoi que ce soit.

peut-être donc que certains lecteurs reprochent finalement à delisle de prendre ses périples en terrain "chaud" (politiquement parlant) un peu trop à la légère...

Le PBE, 07.11.2007 à 20:31297379
Précision sur sa méthode (je ressors l'interview de Delisle dans le dernier CanalBD mais je ne prends pas la peine de citer) :
- Pour Shenzen et Pyongyang il a juste pris des notes sur place, utilisées a posteriori.
- Pour les Chroniques Birmanes: prise de notes puis choix d'une anecdote à traiter en temps réel mais il n'est pas entièrement satisfait de la méthode et au retour relecture, tri, etc pour une intégration globale.

chrisB, 07.11.2007 à 20:12297377
MR_Claude :
posterieure il me semble


Bah ca explique pas mal de choses sur l'angle d'ecriture du bouquin, nan ?

Si l'ecriture de Chroniques Birmanes, se rapproche effectivement des petits riens de Lewis, c'est peut etre sans doute dans cette instantaneité du regard.

philig, 07.11.2007 à 18:21297374
lanjingling :
philig :


un bon livre
si l'on n'y cherche pas ce qui ne s'y trouve pas comme la chroniqueuse de chronicart et certains ici

qui y cherche quoi sans le trouver ? tu es bien enigmatique


oups alors deja mon clavier a fourché c'est dans du9 la chronique
brievement
je suis d'accord avec wandrille qui a deja a mon avis donné des reponses
de plus comme le souligne m claude
contrairement a ces deux premiers opus delisle n'est plus seul ce n'est pas non plus son travail qui l'amene a frequenter ce pays
donc plus de dessinateurs a corriger plus d'interprete plus de chambres d'hotels plus de repas etc etc
il a une vie de famille ,la barriere de la langue qui etait lourd a supporter pour lui n'existe plus

ce qui deçoit bcp de lecteurs ou chroniqueurs
ce sont donc des chroniques et il nous parle de son gosse parceque il vit avec
avant c'etait son interprete ou ses dessinateurs
apparait la notion d'inaction pas presente avant
et quand je lis tes interventions du 30.10 je trouve dommage de parler que du texte d'intro qui est sans doute plus l'oeuvre d'un salarié de chez delcourt que de delisle
je develloperai demain

lanjingling, 07.11.2007 à 18:10297373
MR_Claude :

Deuxieme piste, qui me parait probable, c'est le rapport au pays. C'est quelque chose de tres subjectif, mais finalement il s'emmerde peut etre reellement plus en Birmanie qu'a Shenzhen, il est peut etre plus "isole" des locaux qu'en Coree (ou il pouvait toujours se raccrocher aux cliches de depart sur le pays (ca aide pour faire des gags, ou de l'ironie)), le fait qu'il n;y travaille pas change peut etre aussi sa vision. Finalement il est peut etre moins implique.
ca me semble tres difficile d'etre isole en birmanie, beaucoup de gens recherchent le contact avec les etrangers , alors a moins de s'auto isoler dans un hotel 5 etoiles ou un bunker , les contacts se font tres aisement ; il y est reste 14 mois , il a donc eu le temps d'apprendre des rudiments de la langue
alors 2 hypotheses : il a evite le contact, pour de mysterieuses raisons ; il a eu des contacts , mais ne les a pas vraiment retranscrits dans son livre (d'apres les commentaires), le personnage guy delisle est donc assez eloigne de l'experience de l'auteur guy delisle, & la ca commence a devenir interessant

MR_Claude, 07.11.2007 à 18:08297372
posterieure il me semble

chrisB, 07.11.2007 à 18:05297371
Sait on si l'ecriture de Shenzhen date de son sejour en Chine ou si elle est posterieure ? avec ce que cela peut expliquer sur la digestion par l'auteur de son séjour, son recul dessus etc

MR_Claude, 07.11.2007 à 17:40297369
daiboken :
Mouais, certains réagissent aux critiques de Chroniques birmanes de manière ma foi assez intéressante, mais en untilisant des arguments qui s'appliquent à tous les albums réalisés par Delisle lors de ses séjours à l'étranger.
Pourquoi pas?
Mais ce n'est pas ça qui me fera changer d'avis sur le fait que je trouve que Shenzhen est un album très réussi et que Chroniques birmanes n'est pas loin d'être une belle grosse purge.


tiens je reprends ce bout la.
Bon, sans avoir lu Chroniques Birmanes, ca va etre juste des pistes, mais tant pis, je fais ce que je veux picetou.
Premiere piste : la recette est la meme et du coup il semble n'avoir plus rien a dire et tourner en rond. Possible.
Deuxieme piste, qui me parait probable, c'est le rapport au pays. C'est quelque chose de tres subjectif, mais finalement il s'emmerde peut etre reellement plus en Birmanie qu'a Shenzhen, il est peut etre plus "isole" des locaux qu'en Coree (ou il pouvait toujours se raccrocher aux cliches de depart sur le pays (ca aide pour faire des gags, ou de l'ironie)), le fait qu'il n;y travaille pas change peut etre aussi sa vision. Finalement il est peut etre moins implique.

lanjingling, 07.11.2007 à 17:39297368
philig :


un bon livre
si l'on n'y cherche pas ce qui ne s'y trouve pas comme la chroniqueuse de chronicart et certains ici

qui y cherche quoi sans le trouver ? tu es bien enigmatique

MR_Claude, 07.11.2007 à 17:33297367
euh, vous vous emballez la, vous faites dire a Manu Temj ce qu'il ne dit pas, il regroupe juste les differentes interrogations soulevees ici et la dans un meme paragraphe.

Charlie Brown, 07.11.2007 à 17:33297366
Tout ça ne me dit pas si ce que fait Guy Delisle c'est bien ou non...
Mais, à en juger par les débats passionnés que ça entraîne, je pense que je ne vais pas tarder à aller lire ça... (jusqu'à présent, ne me demandez pas pourquoi, à chaque fois que je tombais dessus à la bibliothèque, je n'avais pas envie de m'y arrêter... J'adore ce site !)

philig, 07.11.2007 à 17:30297364
tout a fait un mec qui s'obstine a suivre une femme dans un pays lointain sous pretexte que c'est la mere de son enfant je comprends pas et ils vivent ensemble en plus
et qu'il fasse en plus une bd la dessus sous pretexte qu'il est auteur de bds
ça me depasse

chrisB, 07.11.2007 à 15:26297322
Manu Temj :
Pourquoi aller faire aujourd'hui en Birmanie ce que Trondheim fait mieux depuis 20 ans sans sortir du pays ?


Il n'y que moi qui ai lu dans le bouquin qu'il suivait sa compagne (mission avec MSF) en Birmanie ?
La mission de sa femme durant plusieurs années, n'est il pas normal qu'il concoive le projet d'en faire un livre ?

lanjingling, 07.11.2007 à 15:16297318
pessoa :
Il y a des bd sérieuses, mais pas d'ouvrage sérieux dont le titre se termine par "... en bd".
je ne sais plus le titre exact , c'etait en chinois, je voulais dire que c'etait la vie de confucius en bd

pessoa, 07.11.2007 à 14:32297303
Il y a des bd sérieuses, mais pas d'ouvrage sérieux dont le titre se termine par "... en bd".

Désolé du HS. Sinon, j'ai beaucoup aimé les chroniques birmanes mais je ne sais pas trop pourquoi.

lanjingling, 07.11.2007 à 12:33297290
Manu Temj :

Au contraire, tu me confortes dans mon opinion. Je ne suis pas certain pour ma part qu'il soit facile - en situation d'expatriation - de prendre suffisamment de distance pour se rendre compte de la vacuité - voire de l'indécence - de ces existences protégées.
Après on peut effectivemment se poser la question des intentions de Delisle. Est-il véritablement dans l'autocritique subtile ou dans le témoignage de premier degré ? Ça reste à déterminer, mais le résultat n'en est pas moins intéressant.

admettons que la vie de nombre d'expats privilegies & proteges soit vide (elle semble telle , mais je ne connais pas leur pensee ni leurs sentiments , & pourquoi serait-elle plus vide que celle du francais, chinois ou birman moyen...) & indecente (la, je suis assez d'accord , mais c'est aussi discutable) ; il me semble que nombreux sont ceux qui s'en rendent compte, mais comme ce n'est pas evident a admettre , ils refoulent derriere un discours assez cynique, proche de celui de delisle dans shenzhen & pyongyang (je n'ai pas lu "chroniques birmanes" ); c'est pour cela que j'ai infiniment de mal a lire ces livres comme auto-critiques , & que donc , si on les prend comme cela, je trouve le resultat rate ; mais comme je n'y cherche pas d'auto-critique, je les apprecie pour autre chose (subjectivite, ironie, passages hors du temps que l'on peut effectivement qualifier de vides)
MR_Claude :
Moi j'ai fait lire Shenzhen et Pyongyang (en version anglaise) a une amie expat philippine, sans en discuter avant pour voir sa reaction, et elle l'a directement pris pour ce que c'est, a savoir la vision d'un occidental, et pas un guide de voyage/article journalistique.
jai fait lire "shenzhen" a une japonaise expatriee a hongkong (tous les expatries ne sont pas occidentaux, on trouve beaucoup de japonais & de coreens en asie du sud-est, & ils sont souvent parfois assez gratines) , elle partageait entierement la vision de delisle
MR_Claude :
Elle m'a juste dit que c'est normal que tous les livres ne racontent que la vision de l'auteur. Du coup elle a mis tout le debat par terre, j'avais plus rien a dire, et je lui ai file Maus, pour lui apprendre (je dois etre le meilleur - le seul - client BD de Virgin).
il y a quelques jours, je feuilletais dans une librairie, en compagnie d'une amie chinoise , "confucius en b.d." (fait par un singapourien , si je me souviens bien); je lui dis :"ca ne m'a pas l'air tres serieux.."; elle :"bien sur, cest une b.d. !"
j'ai l'intention de lui filer Maus , pour lui apprendre

MR_Claude, 07.11.2007 à 11:14297281
daiboken :
Mouais, certains réagissent aux critiques de Chroniques birmanes de manière ma foi assez intéressante, mais en untilisant des arguments qui s'appliquent à tous les albums réalisés par Delisle lors de ses séjours à l'étranger.
Pourquoi pas?
Mais ce n'est pas ça qui me fera changer d'avis sur le fait que je trouve que Shenzhen est un album très réussi et que Chroniques birmanes n'est pas loin d'être une belle grosse purge.

Bon, ceci dit, mieux vaut ça que de voler des enfants au Tchad, hein...


ah mais j'ai pas lu les choniques birmanes, ceci expliquant cela :o)
Je crois me rappeler qu'il ne s'agit que d'un court sejour, ou bien le soleil m'a definitivement tape sur la tronche?


(Mau Temj, si tu veux c'est par ici, mais c'est vraiment sans grand interet, des photos qui me font au moins sourire, moi grand benet d'expatrie occidental priviliegie :) ).

philig, 07.11.2007 à 11:06297279
bon je l'ai fini et si j'ai preferé les deux premiers
je le trouve neanmoins reussi
manu temj ou mr claude ont des avis que je rejoins pour tout ou partie
mais je sais pas citer les messages

un bon livre
si l'on n'y cherche pas ce qui ne s'y trouve pas comme la chroniqueuse de chronicart et certains ici
bon c'est du delcourt il est vrai

daiboken, 07.11.2007 à 10:29297268
Mouais, certains réagissent aux critiques de Chroniques birmanes de manière ma foi assez intéressante, mais en untilisant des arguments qui s'appliquent à tous les albums réalisés par Delisle lors de ses séjours à l'étranger.
Pourquoi pas?
Mais ce n'est pas ça qui me fera changer d'avis sur le fait que je trouve que Shenzhen est un album très réussi et que Chroniques birmanes n'est pas loin d'être une belle grosse purge.

Bon, ceci dit, mieux vaut ça que de voler des enfants au Tchad, hein...

Manu Temj, 07.11.2007 à 9:33297260
MR_Claude :
toi, t'as ete voir mon blog, recemment.


Ben non, j'ignore où le trouver...

Manu Temj, 07.11.2007 à 9:30297259
lanjingling :
c'est ca par contre que je trouve rate , les expats que je connais a shenzhen & hongkong ayant lu ce livre l'ont apprecie, mais n'y ont pas du tout percu de l'auto-critique : "haha, ce bouquin est genial, c'est tellement vrai , ces chinois sont vraiment penibles , & qu'est-ce qu'on s'emmerde en dehors du boulot/bars a biere/salons de massage/eglise" (la quadrité (trinité + un) de l'expat de base)


Au contraire, tu me confortes dans mon opinion. Je ne suis pas certain pour ma part qu'il soit facile - en situation d'expatriation - de prendre suffisamment de distance pour se rendre compte de la vacuité - voire de l'indécence - de ces existences protégées.
Après on peut effectivemment se poser la question des intentions de Delisle. Est-il véritablement dans l'autocritique subtile ou dans le témoignage de premier degré ? Ça reste à déterminer, mais le résultat n'en est pas moins intéressant.

MR_Claude, 07.11.2007 à 8:04297252
lanjingling :
c'est ca par contre que je trouve rate , les expats que je connais a shenzhen & hongkong ayant lu ce livre l'ont apprecie, mais n'y ont pas du tout percu de l'auto-critique : "haha, ce bouquin est genial, c'est tellement vrai , ces chinois sont vraiment penibles , & qu'est-ce qu'on s'emmerde en dehors du boulot/bars a biere/salons de massage/eglise" (la quadrité (trinité un) de l'expat de base)


Moi j'ai fait lire Shenzhen et Pyongyang (en version anglaise) a une amie expat philippine, sans en discuter avant pour voir sa reaction, et elle l'a directement pris pour ce que c'est, a savoir la vision d'un occidental, et pas un guide de voyage/article journalistique. Elle m'a juste dit que c'est normal que tous les livres ne racontent que la vision de l'auteur. Du coup elle a mis tout le debat par terre, j'avais plus rien a dire, et je lui ai file Maus, pour lui apprendre (je dois etre le meilleur - le seul - client BD de Virgin).

lanjingling, 07.11.2007 à 4:09297249
Manu Temj :
mieux vaudra presque toujours pour moi un bon travail de synthèse d'informations réalisé par un pro depuis un bureau parisien que du sous-journalisme militant collecté sur place par un amateur. Ce qui ne remet évidemment pas en cause le journalisme - le VRAI - de terrain).
le top restant tout de meme le pro sur le terrain
Manu Temj :
Dans sa position de simple témoin, Delisle doit-il alors pour autant s'interdire de faire le récit de son quotidien ? J'aurais tendance à dire non, dans la mesure où ce récit peut avoir malgré cela un intérêt.
Quel intérêt peut donc avoir Chroniques Birmanes ? Humoristique ? Touchant ?... tenant purement au talent de raconteur d'anecdotes de Delisle... Sans doute (je connais des gens qui ont adoré ce livre pour ces raisons) mais c'est évidemment discutable. ?
c'est precisement ce que j'aime dans ces livres , le personnage (celui des livres, car je ne connais pas le vrai guy delisle) me tape un peu sur les nerfs, mais je prends plaisir a la narration en forme de digressions , laissant un propos central vide dans lequel on peut mettre ce qu'on veut - c'est peut-etre pour cela que certains detestent & d'autres adorent , c'est un peu le principe du personnage de tintin
Manu Temj :
Pourquoi aller faire aujourd'hui en Birmanie ce que Trondheim fait mieux depuis 20 ans sans sortir du pays ?
je me demande aussi pourquoi il s'obstine a retourner dans des endroits ou manifestement il s'emmerde ; mais je ne comparerais pas les personnages b.d. trondheim & delisle , leurs personnalites & partant leur regard & leur maniere de raconter etant tres differentes
Manu Temj :

Bref, il ne faut pas voir pour moi dans ce livre un récit de "l'étranger" (ce qu'il paraît être au premier abord) mais plutôt une forme d'autocritique occidentale, que je trouve - du coup - plutôt réussie.
c'est ca par contre que je trouve rate , les expats que je connais a shenzhen & hongkong ayant lu ce livre l'ont apprecie, mais n'y ont pas du tout percu de l'auto-critique : "haha, ce bouquin est genial, c'est tellement vrai , ces chinois sont vraiment penibles , & qu'est-ce qu'on s'emmerde en dehors du boulot/bars a biere/salons de massage/eglise" (la quadrité (trinité + un) de l'expat de base)

MR_Claude :
je suis tout a fait d'accord sur la partie description de l'expatriation (forcement, hein...). J'irais [quand] (je me suis permis de rajouter ce mot qui me semblait manquer , mais c'est peut-etre une connerieun OUPOPO rate (& donc genial...) meme pas jusqu'a dire que c'est de l'autocritique, mais les situations qu'il decrit sont tres vraisemblables, dans ce qu'elles disent de l'occidental moyen dans un pays exotique, qui y vit de maniere protege et qui ne fait pas specialement l'effort d'aller reellement a la rencontre des locaux - quand la rencontre est possible (pour diverses raisons), c'est particulierement criant dans Shenzhen ou il laisse entrevoir ce qu'il aurait ete possible de faire et de dire s'il n'etait pas reste dans son coin par routine plus que par contrainte.
Maintenant je concois bien aussi que ca puisse etre handicapant au niveau de l'interet du recit, une suite d'anecdote ca reste une suite d'anecdotes, et leur saveur est fortement variable suivant les individus.

pareil

MR_Claude, 06.11.2007 à 19:29297229
je suis tout a fait d'accord sur la partie description de l'expatriation (forcement, hein...). J'irais meme pas jusqu'a dire que c'est de l'autocritique, mais les situations qu'il decrit sont tres vraisemblables, dans ce qu'elles disent de l'occidental moyen dans un pays exotique, qui y vit de maniere protege et qui ne fait pas specialement l'effort d'aller reellement a la rencontre des locaux - quand la rencontre est possible (pour diverses raisons), c'est particulierement criant dans Shenzhen ou il laisse entrevoir ce qu'il aurait ete possible de faire et de dire s'il n'etait pas reste dans son coin par routine plus que par contrainte.
Maintenant je concois bien aussi que ca puisse etre handicapant au niveau de l'interet du recit, une suite d'anecdote ca reste une suite d'anecdotes, et leur saveur est fortement variable suivant les individus.

Manu Temj, 06.11.2007 à 18:36297220
lanjingling :
NDZ :
Si après ça je ne me suis pas mis tous les journalistes à dos :)) - bien entendu je ne le pense pas entièrement, il y a bien 10% qui font leur boulot et qui servent d'alibi au reste...

ca va alors, ils restent dans la fourchette de sturgeon...
ce que je trouvais bizarre, c'est l'image du journaliste engage qui ecrit un article sur la birmanie sans quitter son bureau parisien
ca existe, mais pour manu temj ca semble definir le bon journaliste (mais j'ai peut-etre compris de travers)


Ah Ah Ah ! A force de vouloir entrer dans les détails on finit par écrire des conneries ! Oui, tu as compris de travers mais à ma relecture je ne t'en veux pas !
Le propos ne portait pas sur le journalisme, mais sur la nature du travail d'un auteur de bande dessinée. J'ai l'impression que certains reprochent à Guy Delisle de ne pas se prendre pour un journaliste. Comme si un récit d'expatriation devait être un travail journalistique (donc noble) ou ne pas être.
Delisle n'est pas Sacco - par exemple - pour la raison première que Sacco EST journaliste (il connaît ce métier, ses ficelles, ses méthodes, ses risques, ses protections...). Delisle lui a l'honnêteté de ne pas se prendre pour ce qu'il n'est pas et de ne pas nous servir une sauce prétentieuse de celui qui veut jouer au grand reporter au seul motif qu'il se trouve dans un pays aux dirigeants hautement méprisables (Auquel cas, je persiste, mieux vaudra presque toujours pour moi un bon travail de synthèse d'informations réalisé par un pro depuis un bureau parisien que du sous-journalisme militant collecté sur place par un amateur. Ce qui ne remet évidemment pas en cause le journalisme - le VRAI - de terrain).
Dans sa position de simple témoin, Delisle doit-il alors pour autant s'interdire de faire le récit de son quotidien ? J'aurais tendance à dire non, dans la mesure où ce récit peut avoir malgré cela un intérêt.
Quel intérêt peut donc avoir Chroniques Birmanes ? Humoristique ? Touchant ?... tenant purement au talent de raconteur d'anecdotes de Delisle... Sans doute (je connais des gens qui ont adoré ce livre pour ces raisons) mais c'est évidemment discutable. Pourquoi aller faire aujourd'hui en Birmanie ce que Trondheim fait mieux depuis 20 ans sans sortir du pays ?
A mon sens (et c'est ce que je voulais particulièrement exprimer dans mon message précédent), ce témoignage de Guy Delisle vaut surtout par sa description très précise et communicative de la médiocrité de la vie d'expatrié occidental au tiers-monde. Pour l'avoir connue, j'y retrouve une foule de choses que j'aurais aimé pouvoir dire aussi subtilement. En ce sens, ceux qui reprochent à Guy Delisle de ne rien leur raconter, de juxtaposer une suite d'anecdotes emmerdantes et sans substance ont à la fois raison et tort. Raison parce qu'effectivemment cette vie la est très banale. Tort, parce que cette banalité à l'occidentale fait substance du fait même qu'elle est transposée naturellement et presque sans changements dans un pays dictatorial d'Asie du Sud Est.
Bref, il ne faut pas voir pour moi dans ce livre un récit de "l'étranger" (ce qu'il paraît être au premier abord) mais plutôt une forme d'autocritique occidentale, que je trouve - du coup - plutôt réussie.

phicil, 01.11.2007 à 8:49296844
lanjingling :

wandrille :
Evidemment, pris au premier degré, c'est pas drôle du tout.

tout juste , pris par derriere, c'est beaucoup mieux



aaAAAaah ! lui donne pas des idées...

arno83, 31.10.2007 à 22:51296836
On ne sait pas dessiner,on a rien à raconter mais on connait des éditeurs alors on sort des livres nuls et on emmerde les lecteurs,elle est pas belle la vie.Et sa se prend pour un auteur en plus.

lanjingling, 31.10.2007 à 17:42296820
wandrille :
lanjingling :
wandrille :
daiboken :

Ca alors, un moine dans le rayon biscuits."


C'est con, hein, mais moi, j'adore ça.
Cet humour absurde et décalé.

c'est de l'auto-ironie envers un americain naif qui decouvre le monde.../...


Ben voilà, j'aime cette façon de se mettre en scène comme un couillon qui s'étonne d'un truc super banal en fait. C'est ce que j'appelle de l'humour, et même l'humour que je prise le plus, l'auto-dérision.
ben, l'absurde decale & l'auto derision , c'est pas pareil ; exprime toi clairement ; bientot, tu vas nous dire que t'adores ca parce que c'est rate...

wandrille :
Evidemment, pris au premier degré, c'est pas drôle du tout.
tout juste , pris par derriere, c'est beaucoup mieux

wandrille, 31.10.2007 à 16:56296816
lanjingling :
wandrille :
daiboken :

Ca alors, un moine dans le rayon biscuits."


C'est con, hein, mais moi, j'adore ça.
Cet humour absurde et décalé.

c'est de l'auto-ironie envers un americain naif qui decouvre le monde.../...


Ben voilà, j'aime cette façon de se mettre en scène comme un couillon qui s'étonne d'un truc super banal en fait. C'est ce que j'appelle de l'humour, et même l'humour que je prise le plus, l'auto-dérision.

Evidemment, pris au premier degré, c'est pas drôle du tout.

philig, 31.10.2007 à 16:30296809
un article certes mais

un bon article?
un mauvais article?
un bon article mais profondement raté (copyright chrisB)
un mauvais article mais profondement bien écrit?

je suis parti

lanjingling, 31.10.2007 à 16:23296808
NDZ :
Si après ça je ne me suis pas mis tous les journalistes à dos :)) - bien entendu je ne le pense pas entièrement, il y a bien 10% qui font leur boulot et qui servent d'alibi au reste...

ca va alors, ils restent dans la fourchette de sturgeon...
ce que je trouvais bizarre, c'est l'image du journaliste engage qui ecrit un article sur la birmanie sans quitter son bureau parisien
ca existe, mais pour manu temj ca semble definir le bon journaliste (mais j'ai peut-etre compris de travers)

NDZ, 31.10.2007 à 15:53296802
lanjingling :
Manu Temj :
Alors oui, nous considérerions tous comme plus noble un travail de journalisme militant, dénonçant à chaque coin de rue la tyranie dictatoriale, prenant à chaque instant une distance critique nourrie d'une grande érudition géopolitique.
Sauf que cette oeuvre là pourrait être entièrement écrite depuis un bureau en France.

t'as une drole de vision du travail du journaliste...


ça c'est bien vrai, c'est bizarre comme conception du journaliste...

pour moi, franchement, c'est plutôt un type à la botte du pouvoir, qui va parler de trucs initéressants au possible, qui ne fâchent pas et racoleurs (le sport et le pipole c'est idéal, bien que les faits divers c'est pas mal aussi : "lui qui était un si bon voisin, jamais on aurait cru ça"), le tout sans trop de recul, sans plus de réflexion que "qu'est ce qui pourrait faire de l'audience sans trop fâcher mes annonceurs ?". J'ai bon ? :-D

Si après ça je ne me suis pas mis tous les journalistes à dos :)) - bien entendu je ne le pense pas entièrement, il y a bien 10% qui font leur boulot et qui servent d'alibi au reste...

{oui je suis de mauvais poil parce qu'en plus certains reçoivent des SP qu'ils ne lisent même pas - sauf les XIII - et qu'ils revendent pour arrondir les fins de mois}

lanjingling, 31.10.2007 à 11:08296770
Manu Temj :
Alors oui, nous considérerions tous comme plus noble un travail de journalisme militant, dénonçant à chaque coin de rue la tyranie dictatoriale, prenant à chaque instant une distance critique nourrie d'une grande érudition géopolitique.
Sauf que cette oeuvre là pourrait être entièrement écrite depuis un bureau en France.

t'as une drole de vision du travail du journaliste...
Manu Temj :

Finalement pourquoi critique-t-on Delisle ? Justement parce qu'il se positionne dans cet "entre-deux", ni touriste (auquel cas il ne nous gratifierai que de carnets de voyages et de vues spectaculaires de sites touristiqques et d'hôtels de luxe), ni militant.
Je crois que Delisle a consciemment choisi par ses récits d'expatriation de témoigner de celà, avec une bonne dose d'autodérision et dans une veine "légère" qui rend son oeuvre d'autant plus efficace qu'elle est très "accessible".

la par contre, je suis assez d'accord , mais ca colle aussi tres bien avec ce que j'ai ecrit plus bas
lanjingling :

delisle se compose un personnage de cynique-gentil qu'on aime ou pas , mais qui peut facilement etre horripilant ou lassant, comme aurelia aurita


Manu Temj :
Je crois que le fait que l'oeuvre de Delisle en aggace plus d'un est une forme de preuve de sa réussite.

Pour avoir vécu quelques temps dans un pays pas forcément très démocratique et fréquenté la joyeuse petite communauté des expatriés du tiers monde, j'ai pu palper cette drôle de forme de néo-colonialisme teinté d'humanitarisme occidental : une vie de "bulle", entre soi, sans contact véritablement approfondi avec la population, mais pas totalement assumée.
Ce dont témoigne Guy Delisle c'est simplement ça. Une expression plutôt sincère de l'égoïsme naturel (et sans doute psychologiquemnt nécessaire) de la majorité des expatriés. Un mélange de recherche forcenée du confort personnel (donc de références strictement occidentales : la piscine, les grillades, la vie de famille...), mâtinée de volonté de bien faire, d'exprimer sa conscience politique, son statut de "citoyen du monde"... mais pas trop finalement.
Le résultat est assez pathétique, mais quiconque a connu cette vie là s'y reconnaîtra.

je ne sais pas qui sont les "plus d'un " qui sont aggaces , mais je peux te dire que "shenzhen" est tres populaire chez les occidentaux de shenzhen (& de hongkong) (enfin, relativement populaire, les expatries lisant tres peu en general)(ma source : la librairie francophone de hongkong ; la version anglaise marche bien aussi chez les anglophones))

MR_Claude, 31.10.2007 à 9:54296762
toi, t'as ete voir mon blog, recemment.

Manu Temj, 31.10.2007 à 9:40296759
Je crois que le fait que l'oeuvre de Delisle en aggace plus d'un est une forme de preuve de sa réussite.

Pour avoir vécu quelques temps dans un pays pas forcément très démocratique et fréquenté la joyeuse petite communauté des expatriés du tiers monde, j'ai pu palper cette drôle de forme de néo-colonialisme teinté d'humanitarisme occidental : une vie de "bulle", entre soi, sans contact véritablement approfondi avec la population, mais pas totalement assumée.
Ce dont témoigne Guy Delisle c'est simplement ça. Une expression plutôt sincère de l'égoïsme naturel (et sans doute psychologiquemnt nécessaire) de la majorité des expatriés. Un mélange de recherche forcenée du confort personnel (donc de références strictement occidentales : la piscine, les grillades, la vie de famille...), mâtinée de volonté de bien faire, d'exprimer sa conscience politique, son statut de "citoyen du monde"... mais pas trop finalement.
Le résultat est assez pathétique, mais quiconque a connu cette vie là s'y reconnaîtra.

Finalement pourquoi critique-t-on Delisle ? Justement parce qu'il se positionne dans cet "entre-deux", ni touriste (auquel cas il ne nous gratifierai que de carnets de voyages et de vues spectaculaires de sites touristiqques et d'hôtels de luxe), ni militant.

Alors oui, nous considérerions tous comme plus noble un travail de journalisme militant, dénonçant à chaque coin de rue la tyranie dictatoriale, prenant à chaque instant une distance critique nourrie d'une grande érudition géopolitique. Pour peu que l'oeuvre soit bédéistiquement efficace, nous crierions tous au génie.
Sauf que cette oeuvre là pourrait être entièrement écrite depuis un bureau en France. La valeur ajoutée de Guy Delisle c'est celle du "résident" et - qu'on l'admette ou non - ce qu'on à témoigner nos expatriés n'a pas grand chose à voir avec ce qu'on souhaiteraient qu'ils soient.

Je crois que Delisle a consciemment choisi par ses récits d'expatriation de témoigner de celà, avec une bonne dose d'autodérision et dans une veine "légère" qui rend son oeuvre d'autant plus efficace qu'elle est très "accessible".

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