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L'Adaptation...

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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Pages : 1 - 2 - 3

loic, 07.03.2007 à 22:48280240
la philosophie existentialiste en bande dessinée...pourquoi pas !
mais pas pour moi !

SydN, 07.03.2007 à 21:45280239
JDMorvan :
hmm, pour ce qui est des fiches, elles ne seront pas par livre.
Elle apprendront comment faire de la BD, puis comment on aborde l'adaptation.
Ce qui est bien dans ce cadre, c'est que justement les élèves ont du mal à oser inventer des histoires. Là, ils choisissent une partie du roman et ils travaillent dessus.
Ainsi, il y a un comparatif possible entre eux pour le professeur.


Celà me parait être une bonne chose, alors :D

JDMorvan :

Voilàvoilà, je retourne dans word écrire quelques pages :)


retourne retourne ;)

Loïc> OK. mais je pense aussi que Camus est adaptatble... Sartres par contre... c'est adaptable aussi, mais pour en faire quelque chose qui transcende le propos, ben faut être fortiche!
mais c'est peut etre possible, remarque^^

JDMorvan, 07.03.2007 à 21:02280228
hmm, pour ce qui est des fiches, elles ne seront pas par livre.
Elle apprendront comment faire de la BD, puis comment on aborde l'adaptation.
Ce qui est bien dans ce cadre, c'est que justement les élèves ont du mal à oser inventer des histoires. Là, ils choisissent une partie du roman et ils travaillent dessus.
Ainsi, il y a un comparatif possible entre eux pour le professeur.

Je crois que la BD comme le cinéma n'a rien à perdre en adaptant des œuvres. De grands films sont des adapt, ça n'a jamais posé de pb.

Voilàvoilà, je retourne dans word écrire quelques pages :)

JD

loic, 07.03.2007 à 20:29280225
Sydn -> je vais me permettre de répondre à la place de Jean David...(si je me trompe, jd me reprendra).

Jean David a deux casquettes.
Celle de scénariste et celle de directeur de collection.

En qualité de scénariste, il fait ces livres et il fait des propositions autour de ses livres...mais il n'a pas le même "pouvoir decissionaire" qu'un éditeur.

En qualité de directeur de collection, il est à l'implusion et à la prise de décision. C'est beaucoup beaucoup plus facile.

point n°2
J'ai dit que certaines oeuvres étaient pour moi inadaptable.
Mais je ne suis pas le point zéro... le calibre absolu...
Lors d'une table ronde avec Jean david Morvan et Daniel Casanave...J'ai expliqué que pour moi, Camus n'était pas adaptable. A la fin de la table ronde, Daniel m'a dit "tu m'as bien fait rire..moi je pense que c'est parfaitement adaptable".
C'est docn juste une question de point de vue.

SydN, 07.03.2007 à 20:10280223
JDMorvan :
SydN,

ce que tu écris pose le problème à l'envers.
Nous n'avons pas dit que nous nous posons comme les plus apte à les faire, nous avons dit que nous le faisons.
Si tu penses que tous les albums devraient avoir ce type de fiche, alors c'est aux autres qu'il faut demander pourquoi ils ne le font pas. Pas à nous, car nous ne sommes pas, par définition, les autres.


Certes, je n'avais pas vu les choses comme ça.
Mais vous bossez quand même avec Delcourt, vous êtes en contact avec d'autres éditeurs, avec le grand chef. La question de faire ca ailleur ne c'est jamais posée???

Si c'est le cas, c'est vraiment dommage. Je pense que le top serait vraiment de faire UNE plaquette, la plus esxhausitve possible, et qui serait dans toutes les BD (Delcourt donc, puisque le coté relationnel s'impose) voire même de les distribuer dans les librairies comme planete delcourt, et de les envoyer directement aux CDI, professeurs, bibliothécaires qui les demandent.
Je trouverai ca plus cohérent de faire de l'explication de BD dans de l'adaptation de romans...

JDMorvan :
On a cependant tous envie de faire mieux connaître notre média, mais il faut trouver le moyen d'intéresser les gens à s'y ouvrir. Passer par des textes qu'ils connaissent est une possibilité de les intéresser.


je n'ai jamais dit le contraire :)
Je ne suis pas contre les adaptations. même si je pense que certains romans sont inadaptables (Loïc l'a dit aussi)... (mais j'attend quand même qu'on me prouve le contraire sait-on jamais^^).
Après, oui, ca peut être un moyen d'interresser les gens. Mais ça n'est pas ça je pense qui valorisera la bande dessinée ni auprès du grand public ni aupres des "littéraires". Car on aura l'impression (je dis bien l'impression) que même si c'est bien adapté, ca sera l'oeuvre initiale qui fera la qualité... L'apport de la BD (s'il y a) sera relégué au second plan...
C'est peut être pour ça d'ailleur que tu te sens un peu obligé de mettre en avant la BD dans les plaquettes, c'est un moyen de dire "hé ! ho! si ca fonctionne c'est parce que c'est fait de cette manière là!"
Mais pour moi ca restera toujours moins interressant pour le lecteur qu'une plaquette sur l'adaptation elle même, où on pourrait mettre en avant justement les spécificité narratives de la BD, ses différences et ressemblences avec la narration romanesque. Faire quelque chose qui soit pédagogique sur 2 plans quoi^^
N'est pas non plus quelque chose qui valorisera la BD que de dire que "c'est bien parce que c'ets plus facile à lire"... Ca fait de suite lecture pour cancre... C'est pas comme ca qu'il faut vendre la chose, je pense. Je verrais plutot quelque chose qui dirait qu'il s'agit d'UNE vision de l'oeuvre originale, ou un truc du genre. Ca soulignerait vraiment le travail d'adaptation et valoriserait le travail d'auteur. Tout en mettant l'eau à la bouche, puisqu'on se demanderait quelle est donc cette vision, est-elle différente de la mienne? Apporte-elle quelque chose?


JDMorvan :
je dirais qu'adapter n'a rien à voir avec la manque d'imagination. Tous les auteurs avec qui je travaille en ont, il n'y a qu'à voir leurs bibliographies pour s'en persuader.


je n'ai jamais dit le contraire, j'ai juste dit que ca risquait d'être perçu comme ça par des non-connaisseurs.

JDMorvan :
Dire que Stanislas Gros a fait, à mon goût, un superbe "dernier jour d'un condamné". C'est sa vision du texte, il a eu le courage de le prendre à bras le corps et d'oser. Et il a fait un album osé. Le tout sans se croire supérieur à Hugo.
Ce mec a un grand talent, original.
C'est peut-être pour ça que personne ne voulait lui signer de contrat. C'est moi qui l'ai contacté et lui ai demandé si ça l'intéressait


tu seras certainement béni pour ça! :D
j'aime bien ce que fais Stanislas Gros également. Je le répète je n'ai jamais critiquer la démarche d'adaptation. Surtout si elle est pertinente, tu en conviendras^^

Enfin, je tiens à bien préciser que je ne critique personne, je veux juste ouvrir le dialogue sur quelques points que je ne trouve pas très clair, voire pas très pertinents. et je suis ravi que vous échangiez à ce sujet^^
Après, bon, on sera peut etre jamais d'accord, mais je trouve, au moins, que ca n'est pas une discussions stérile comme il peux y en avoir des tas sur le net.
C'est d'ailleur pourquoi j'y participe, les discussions stériles j'abandonne vite^^

THYUIG, 07.03.2007 à 17:21280199
lanjingling :
THYUIG :
Comment savoir qu'en lisant Sanctuaire en français on se trouve face à une oeuvre majeure ? Tout simplement parce que le livre est ailleurs que dans les mots choisis de l'auteur, il est dans le traitement du sujet, comme dit F.P., la question initiale est de savoir "De quoi je vais parler" et non "Comment j'en parle".
y'a pas une petite contradiction? pour moi, "le traitement du sujet" c'est justement "comment j'en parle" & pas "de quoi je vais parler".


Ben non y'a pas de contradiction, tu le comprendrais si tu ne faisait pas la mauvaise tête. Faukner se dit, je vais parler d'un viol, d'une histoire très très noire, tout son talent est de réussir à nous amener à son sujet alors qu'il évoque sensiblement autre chose au préalable. Le sujet s'impose à lui, le fait demarrer, et la mise en place du roman est déterminé par ce sujet. C'est plus cohérent ?

JDMorvan, 07.03.2007 à 15:05280176
Bah Loïc
Je ne me sens pas critiqué (comment serait-ce possible car aucun livre n'est sorti).
Je trouve que tous les avis sont justes... Pour le personne qui les profère. J'accepte ça.
Il ne me viendrait pas, perso, de dire que telle voiture est à chier parce que la pub est mauvaise, mais c'est autre chose...
Je pex comprendre qu'on puisse ne pas avoir envie de lire des adaptations, c'est simple, il suffit de ne pas ouvrir les livres. Si on ne veut juste pas les acheter, on peut les lire à la FNAC. Après, dire que personne ne devrait en faire, car c'est nul d'avance, ça me paraît juste un peu éxagéré. Mais c'est le net...
On me dit d'un côté : c'est commercial les adapt. Que c'est fait pour vendre. Puis on me dit que les dessinateurs ne sont pas commerciaux. Que ça ne vendra pas. Ces deux arguments s'annulent d'eux-même.
La collec est comme j'aime la BD : avec plein de styles différents d'auteur. Venez chez moi, vous verrez l'étendue stylistique de ma "collec" :) Vous verrez aussi que je ne suis pas si méchant. HAHAHA
L'idée de la collection, c'est justement de regrouper des gens sous un concept global qui leur donne la chance de faire leur propore travail. Elle a permis à Stanislas, de signer son premier livre, à Christophe de faire ce qu'il avait vraiment envie de faire, à Olvier Deloye de se lancer sur un projet au long cours. C'est un déclencheur d'envies. Des collections, il y en a aussi chez L'assoc' finalement. alors, pour ou contre la concept de patte de mouche ? Peut-on dire que tous les livres dedans se ressemblent ?
Alors bon, lisez, ne lisez pas, faites comme cous voulez.
Aimez, n'aimez pas, faites comme vous pouvez.
Aimez la BD et gardez a pour vous comme un trésor personnel. Ou aimez la BD et partagez là avec les autres pour les rendre aussi ouverts que vous... Chacun son truc. C'est ça qui est bien.

loic, 07.03.2007 à 14:43280175
Tiens, un Jean-David Morvan !

loic, 07.03.2007 à 14:34280171
C'est la que c'ets drôle....

Vous critiquez (avant d'avoir lu) le boulot de Jean David Morvan. Hors, c'est lui qui a developpé cette logique de pédagogie.

Vous êtes nombreux à lui reprocher son travail...mais je peux vous assurer que Jean-David n'est pas moins amateur de bande dessinée que vous, que moi, que xavier...etc...

Cette idée de travail autour des albums pour mieux faire comprendre la bande dessinée....c'est lui...et personne d'autre.

JDMorvan, 07.03.2007 à 14:21280169
Stanislas Gros
pas Gras

JDMorvan, 07.03.2007 à 14:21280168
Ah si :)
Dire que Stanisla Gras a fait, à mon goût, un superbe "dernier jour d'un condamné". C'est sa vision du texte, il a eu le courage de le prendre à bras le corps et d'oser. Et il a fait un album osé. Le tout sans se croire supérieur à Hugo.
Ce mec a un grand talent, original.
C'est peut-être pour ça que personne ne voulait lui signer de contrat. C'est moi qui l'ai contacté et lui ai demandé si ça l'intéressait. Il a dit oui, et a fait SON livre.

JDMorvan, 07.03.2007 à 14:16280167
SydN,

ce que tu écris pose le problème à l'envers.
Nous n'avons pas dit que nous nous posons comme les plus apte à les faire, nous avons dit que nous le faisons.
Si tu penses que tous les albums devraient avoir ce type de fiche, alors c'est aux autres qu'il faut demander pourquoi ils ne le font pas. Pas à nous, car nous ne sommes pas, par définition, les autres.

Pense juste que d'une certaine manière, tout le monde ici est spécialiste de la BD, mais ce n'est pas le cas du grand public. On a cependant tous envie de faire mieux connaitre notre média, mais il faut trouver le moyen d'intéresser les gens à s'y ouvrir. Passer par des textes qu'ils connaissent (mais n'ont peut-être pas lu, car combien ont VRAIMENT lu Robinson ou les trois Mousquetaires ?... Il est amusant de penser que finalement (et c'est indéniable) la plupart d'entre nous a connu ces textes par des adaptations audiovisuelles) est une possibilité de les intéresser.

Pour le reste, je pourrai répondre pendant de pages, justifier l'idée et l'envie de la collection, mais est-ce vraiment utile.
Finalement, le différence entre parler et faire, n'est ce pas... Faire ?

Moi, je suis fan de ce que font ceux qui œuvre dans la collection. Et ce justement parce qu'ils nont pas la même vision que moi du texte !

JDM

PM : Pour finir, je dirai qu'adapter n'a rien à voir avec la manque d'imagination. Tous les auteurs avec qui je travaille en ont, il n'y a qu'à voir leurs bibliographies pour s'en persuader. Dit on que Perec manquait d'imagination parce qu'il a adapté un roman de Goodis pour faire série noire ?

ps' : Qui, ici, a vraient lu cette plaqette, et qui sait pour qui elle était faite ?

SydN, 07.03.2007 à 13:48280156
Oui Loïc!
tout à fait d'accord!

je dis juste qu'alors on devrait faire ca pour toute les BD, où faire une plaquette globale d'explication narrative qu'on envois dans les écoles et les bibliothèques... Pourquoi poser cette collection comme la plus apte à apprendre la Bande dessinée, alors que cette même collection se base sur des romans?

la logique m'échappe^^

loic, 07.03.2007 à 13:37280154
La bande dessinée est maintenant au programme scolaire.
De la maternelle à... pfff!

J'ai la chance de travailler en qualité de formateur pour l'université bordeaux IV.
Je vois passer des agents (A B C) biblithecaire et des instituteurs.

Je vous le promets, c'est de la poésie.

Dans les bibliothècaires, je sens que le média commence à être pris en compte. Il reste quelques rats hermetiques...mais globalement, ils ont compris que la bande dessinée était une écriture par l'image.

Par contre, du coté des instituteurs et des profs...il faut commencer par la base. Il y a bien sur quelques personnes très savantes...mais dans 80 % des cas, c'est
"et le dialogue, vous l'ecrivez à la fin ?"
je devrais prendre des notes... c'est un vrai bonheur.

Et je ne parle pas de vieux enseignants...non des personnes plus jeunes que moi.

Donc, je suis désolé mais je préfére que Delcourt réalise des plaquettes pour parler de la narration et des techniques de la bande dessinée plutot que de voir ce que je vois régulièrement.

Concernant les ouvrages de référence que tu cites...je suis parfaitement d'accord avec toi...Il faudrait que les professeurs commencent par les livres...mais dans combien de CDI pouvons nous trouver ces livres ?

Vous seriez surpris du niveau de culture de l'image des enseignants et professeurs. Moi, je veux rester dans une dynamique positive....formons pour que notre media soit compris.

ps - j'ai montrer une analyse de la planche pour une lecture en Z.
Je vous invite à regarder la planche 2 d'Oliver Twist sur le site Delcourt. Ce n'est pus une lecture en Z mais une lecture en opposition.

J'ai vu une des plus sequence narrative avec Christophe sur son Robinson. Il s'agit de la derniere page de l'album. Une construction en spirale...interessant faire comprendre que la lecture d'une page de bande dessinée n'est pas necessairement en Z.

loic, 07.03.2007 à 13:23280152
June...nous sommes globalement d'accord !

Toi qui aime la musique, tu ne juges pas un album sur un morceau...tu attends d'avoir un écoute attentive...
Ou sinon, si tu dis, cet ouvrage, c'ets de la merde...c'est pas un avis sein.

On peut attaquer la plaquette marketing, je trouve ça intéressant à partir du moment ou la plaquette est disponible.
Pas avant...
Dans notre cas, c'est possible
Par contre, attendez de voir les livres avant de cracher dessus. Vous n'en serez que plus fort.
J'invite d'ailleurs une nouvelle fois à contacter François Capuron pour avoir son avis. Si vraiment on veut faire avancer ce débat sur le marketing en bande dessinée, il faut une personne du marketing.

june, 07.03.2007 à 13:00280149
SydN :
Xavier à bien répondu, et je n'ai vu dans son propos aucune attaque envers le travail des auteurs (si ce n'est sur les 3 mousquetaires).


Et encore, attention à ne pas confondre critique et attaque, en plus, hein...
On peut largement émettre toutes les réserves du monde que cela ne voudrait pas dire que l'on conchie les auteurs et le travail qu'ils auront effectué. Il n'y pas d'attaque contre un auteur porteur de projet ; il y a commentaires sur une manière dont est amené une série de projets, tous différents les uns des autres (et pour cause...), et réunis sous une grosse banière qu'on essaie de bien secouer devant nos yeux de gentils lecteurs consommateurs...
Il me semble un chouia naturel d'exprimer que cette manière de faire (au delà de la pertinence de l'adaptation, autre sujet) ne nous excite pas plus que ça, bien au contraire.
Que de voir certains des plus grands auteurs présentés comme étant "adaptés en bd" au sein d'une même collection peut dérouter le lecteur (le lecteur, pas le monomaniaque pour qui la lecture se limite à la seule bande dessinée) que nous sommes.
C'est largement légitime d'epxrimer un point de vue à l'égard d'un tel sujet, quitte à passer pour des enculeurs de mouche.
On va pas se repasser la discussion, mais quand on feuillette le "Ballantrae" version Hippolyte, l'adaptation de Hrabal faite par Ambre/Tran/Berge, ou "L'homme qui s'évada" version Maffre, au delà de toutes appréciations personneles, de toutes approche de critique (ouuuuaaaais le dessssiiiinnnn booooofff...), il se passe quand même autre chose que lorsque l'on feuillette les adaptations des Leturgie chez Vents d'Ouest, les "Proust en bd", ou les premières planches des Trois Mousquetaires, qui font à peine office d'accompagnement visuel au truc originel, sans rapprochement d'un soupçon de fidélité narrative, rythmique, sans un gramme de restitution de la finnesse d'une elipse, d'un non-dit, que sais-je...

Les plus grands objecteurs aux adaptations, même s'ils s'opposent au simple fait d'adapter (ce qui est largement compréhensible, même si on est pas obligés d'adhèrer, après avoir pris dans la tronche des Ibicus et autres Décaméron de Vanoli), auront l'honneteté, je pense, de reconnaître quand un auteur s'empoigne réellement avec une oeuvre, avec un espace d'émotions déjà défini, déjà écrit, mais avec lequel ils essaieront de composer autre chose, de travailler dans une autre palette avec quelques gros objectifs : restituer une oeuvre, qui avec un peu de chance, procurera énormément de satisfaction et d'émotions à la lecture, tout en espérant que le lecteur, une fois l'ouvrage refermé, ai pu approcher l'amour, l'intérêt qui fut/est celui de celui qui adapte...
(Tobal, tu la sens, la pression, là ? 8) )

Loic :
"Pour moi, le réel soucis, c'est que, a priori, la démarche semble vouloir alléger le roman à sa simple histoire."
as-tu lu ?
...je ne pense pas.
...alors c'est comme en bouffe, "mange un morceau, ensuite, tu pourras dire que tu n'aimes pas."


Ouais, bien sûr, attendons que la daube arrive pour s'en plaindre. Et ne ne nous enthousiasmons plus à l'annonce d'un truc exaltant.
En sommes, laissons les auteurs créer, et nous, bougre d'andouilles, taisons-nous et regardons passer les wagons.
Je suis, est-il besoin de le préciser, pas d'accord du tout.

SydN, 07.03.2007 à 12:26280144
Ben en fait, je trouve pas ca forcément judicieux car ca reste peut etre vachement technique.
Peut etre mieux aurait-il vallu parler de votre travail d'adaptation en lui même, plutot que de parler de la narration spécifique BD (qui est sur TOUTES les BD, enfin un max). Qu'est-ce qui fait que cette adaptation est intérressante? quels sont vos choix? votre approche? Pourquoi? Quels sont les thématiques que vous vouliez développer et celles que vous délaissez un peu? Pourquoi?

Si ces fiches servent à apprendre à lire une BD, tu leur donne à lire les ouvrages techniques de Will Eisner, ou de scott MC cloud, ca sera toujours plus complet et plus instructifs... Bon OK ca reste plus longuet^^ et pas publié par Delcourt ni Soleil, c bête^^

Non sérieusement, quel intérêt d'apprendre aux prof ou aux bibliothécaires (surtout que j'en suis un, on est pas tous tartes lol) à lire une BD?
Puisque vous faite des adaptations littéraires, pourquoi ne pas parler de l'adaptation elle même?
Parce que si on suit votre raisonnement (si je l'ai bien compris), il faut apprendre à ceux qui ne les connaissent pas les techniques narratives de la BD, afin de savoir les déceler et les interpréter (mise en scène, découpage, mise en page...)... Soit l'intention est peut etre louable.Ca ferait pas de mal à certains. Mais alors je veux la même chose dans tous les Marc Antoine Matthieu, et allez soyont fous, dans toutes les BD (sauf les blondes, là je m'en balance^^)

Cette collection est faite pour valoriser la bande dessinée en tant que médium d'adaptation littéraire efficace? Et bien soit, parlons de votre travail d'adaptation alors.

Si cette collection est faite pour montrer que la BD est un art à part entière, en montrant ses spécificités et ses points fort, et bien elle se fourvoit. Pas besoin de s'appuyer sur des oeuvres littéraires pour ça, au contraire même...

Ce qui me gène c'est cette attitude me semble être le constat d'un besoin de reconnaissance du médium plus qu'une réelle volonté artistique... Et pour moi c'est pas en faisant des adaptations que la Bande Dessinée gagnera en prestige... au contraire, on pourrait penser à priori à un manque de créativité.
Ce qui je sais n'est pas le cas, mais ca peut être facilement percu comme ça par des non connaisseurs.

loic, 07.03.2007 à 11:37280134
"je trouve pas ca forcément judicieux"

tu parles de fiche pedagogique bande dessinée...
si c'est le cas, je suis curieux de savoir pourquoi.

suite à ta réponse, je t'expliquerai pourquoi moi, ça me semble indispensable !

loic, 07.03.2007 à 11:10280132
Xavier -> ;)))))

J'entends parfaitement la nuance...
nous dirons donc -> "Xavier nous traite de possible sous-littérature".
N'empêche que tu le dis et que les rapprochements sont faciles à faire.

Concernant les fiches pédagogiques.
Il me semble qu'il y a une mauvaise comprehension.
Il ne s'agit pas de faire un profil d'une oeuvre...mais de proposer un fiche pédagogique sur la bande dessinée.

Un exemple de point abordé avec Frédérique (la rédactrice).
Il s'agit de la composition d'une planche.
la façon dont le dessin et le découpage oriente la lecture



case 1
le bébé regarde vers la droite.
La masse noir placé à gauche de la case permet de bloquer la direction du regard vers la gauche.
Il nous guide automatiquement vers la case 2

case 2
premier contact, le medecin.
à coté une bulle donc, on lit la bulle (nous ne sommes pas bête).
On voit une bulle en dessous pour la bonne-soeur.
nous ne sommes pas idiot..on lit la bulle.
l'orientation du regard du medecin nous pousse
vers en bas à gauche.

case 3
même principe que la case 1
avec une bulle en plus

case 4
même principe de fonctionement que la case 2
on commence par la bulle du medecin
on prolonge avec la soeur.
au passage on chope la bulle du bébé.
Les regards nous poussent à regarder en bas à gauche

case 5 - 6
plan séquence.
le chemin des bulles permet de renforcer le mouvement
case 5 main en haut - bulle en bas
case 6 main en bas - bulle en haut

case 7
Même principe que la case 2 et 4
Nous sommes poussés vers le bas à gauche.

Case 8
Le medecin et la bonne soeur nous montre quelques choses.
on se doute qu'il s'agit de l'enfant.
la position de bulle permet de faire le lien directe (fleche pointillée)

Case 9
juste besoin de suivre les bulles
La page finie sur une suspence ?mais pour comprendre, il faut le texte.

SydN, 07.03.2007 à 10:59280130
loic :

Pour moi, le sujet, c'est l'adaptation.
Ce forum ne se limite pas au problème marketing.
On peut aussi bien parler du fond, que de la forme, que du papier cadeau. Prenons le problème dans sa globalité. C'est très enrichissant.


Mais je l'ai dit, votre débat est interressant!
Le truc c'est qu'on éludait pour moi le propos central de Xavier, ce que je trouvais dommage car il est interressant également. Je voulais juste recentrer le débat sur autre chose (pensant qu'on avait fait le tour de l'adaptation en tant que telle)

loic :

Excuse-moi, mais xavier est bien en train de qualifier notre travail de "sous littérature". Il ne juge donc pas que le forme marketing mais aussi le fond.


Xavier à bien répondu, et je n'ai vu dans son propos aucune attaque envers le travail des auteurs (si ce n'est sur les 3 mousquetaires). C'est normal que tu le prennes aussi pour toi, étant directement concerné. Mais quand il parlait de sous-littérature, il parlait de l'approche que semble vouloir donner le dossier de presse, à savoir réduire le texte à sa trame pour que ca soit "plus facile à lire". Avec une approche pareille, je pourrais comprendre que des critiques littéraires ou des journalistes lambda parlent de sous littérature... Heureusement certains auteurs oeuvrant pour cette collection me semblent motivé par tout autre chose ;) Comme je l'ai dit vous n'êtes pas des tacherons, ouf^^

loic :

---> "Pour moi, le réel soucis, c'est que, a priori, la démarche semble vouloir alléger le roman à sa simple histoire."
as-tu lu ?
...je ne pense pas.
...alors c'est comme en bouffe, "mange un morceau, ensuite, tu pourras dire que tu n'aimes pas."


je parlais de la démarche éditoriale. et ai dit avec réserve "a priori", car il se peux que ma réaction et celle de xavier soit une interprétation d'un texte peut etre pas super bien rédigé. L'erreur et le fourvoiement est toujours possible. Je ne tiens pas à attaquer gratuitement l'éditeur pour ça.

loic :

je pense que le meilleur moyen, c'est d'écrire au service marketing pour obtenir des précisions.


Je pense que ca n'est pas à moi de le faire. Alexandre Dumas, peut être? lol


loic :

Dans le cas d'Oliver Twist, la séquence de travail tourne autour de la façon dont nous avons travaillé...ce n'est pas une fihe pédagogique sur l'oeuvre littèraire...mais sur notre travail en bande dessinée.


Je regarderai l'autre post pour plus de précision, parce que là, je trouve pas ca forcément judicieux non plus^^

THYUIG > Certes mon propos n'était pas exhaustif, difficile de faire une synthese de tout ca sans oublier quelque chose. Je ne voulais pas réduire la qualiter d'un roman à sont simple style d'écriture, mais à l'ensemble de son écriture (style, manière de racconter, construction narrative...). Pour moi l'histoire est (presque) secondaire. J'ai adoré Stupeur et Tremblement de Nothomb (bon pour ne pas prendre un exemple de chef d'oeuvre littéraire non plus). Pourtant l'histoire est d'un inintérêt total. C'est sa manière de racconter, cynique, et sa narration, rythmée et farfelue qui fait la force du bouquin. Bouquin d'ailleur super dur à adapter, y a qu'à voir le ratage cinématographique (les seules réussites du film sont Testud, et quelques éléments du livre) pour en juger...

lanjingling, 07.03.2007 à 9:53280120
je me permet une refernce: "sur un fond blanc" ; c'est une anthologie , abondamment commentee ,par vera linhartova, des theories picturales japonaises depuis les origines
& dans le domaine chinois , "propos sur la peinture du moine citrouille amere" , & "le jardin grand comme un grain de moutarde"

Xavier, 07.03.2007 à 9:49280119
loic :
--->"Xavier ne critiquait en aucune façon le fait de faire ou pas des adaptations littéraires!"

fin de l'article de Xavier :
"A moins que, comme les "ex-libris" de Delcourt, il ne s'agisse la que d'une nouvelle gamme de créativité réduite mais vissibilité maximale-méritant pour le coup, le qualificatif de "sous-littérature".

Excuse-moi, mais xavier est bien en train de qualifier notre travail de "sous littérature". Il ne juge donc pas que le forme marketing mais aussi le fond.


Pour être tout à fait précis, voici l'intégralité du paragraphe, qui change un peu le "jugement" que tu veux me faire porter:

Mon article :
Mais bon, pour juger, il faudra s’armer de patience, avant de savoir si l’on pourra y trouver des pépites s’approchant du Cité de verre de Paul Auster, revisité par Paul Karasik et David Mazzucchelli. A moins que, comme pour les « Ex-Libris » de Delcourt, il ne s’agisse là que d’une nouvelle gamme à créativité réduite mais visibilité maximale — méritant, pour le coup, le qualificatif de « sous-littérature ».


Je l'ai répété à deux reprises dans cet article, j'attendrai pour juger des oeuvres en question. Je doute de l'intérêt de la chose, tant d'un point de vue artistique que bédéphilique, mais j'attends de voir -- même si je ne nourris pas beaucoup d'espoir pour les Trois Mousquetaires.

Pour recentrer les choses et éviter qu'on me fasse dire des choses que je n'ai pas dites. Mon approche, je le répète, portait principalement sur l'intention affichée de Delcourt d'avancer sur un concept vendeur (les classiques en bande dessinée, et en plus c'est pédagogique), qui faisait écho à d'autres approches du même genre, comme chez Vents d'Ouest.

En relisant cette conclusion, c'est vrai que la nuance est un peu passée à la trappe, mais c'est un peu radicaliser mon propos que de procéder au raccourci "Xavier nous traite de sous-littérature".
Cette conclusion est à prendre dans la continuité de cette remarque plus haut dans le texte, et que SydN avait bien soulignée:

Mon article :
Alors que la bande dessinée « assure lisibilité, clarté, et facilité de lecture », et « est une façon originale de donner le goût de la lecture aux plus jeunes ». Bref, de la bande dessinée pas prise de tête, pas compliquée, une béquille à la littérature trop assommante, une manière de séduire le cancre le plus récalcitrant. Une histoire mise en image, rien de plus.


Et plus loin encore:

Mon article :
l’ambition d’un nivellement par le bas, en déclinant (dégradant ?) la littérature en concepts immédiatement marketables


Bref. Ce que j'ai exprimé là, c'est mon ressenti en tant que lecteur à qui on propose un concept de ce genre comme étant la meilleure chose depuis l'invention du fil à couper le beurre. Et je ne suis pas convaincu, même si je dois dire que j'ai été plutôt très agréablement surpris et même rassuré de voir les réactions des auteurs à ce billet d'humeur. Franchement, je n'en demandais pas tant. :-)
Mais encore une fois, j'attendrais de juger sur pièces.

loic, 07.03.2007 à 9:44280118
Comme lanjingling, je pense que nous faisons de la créatio en référence à....

Cela ne veut pas dire que nous faisons ne copie de...
Cela veut dire que nous donnons notre vision d'un sujet, d'une dramaturgie....nous pouvons nous mettre en harmonie ou en opposition.

Lorsque j'écris, j'ai besoin de musique.
Ma compagne m'a fait remarqué que j'écoutais des musiques en répétition. J'ai tenté de comprendre et je me suis appercu que cela correspondait à des cycles d'écriture.
En faites, la musique a une influence sur mon écritrue.
Je pourrais donc dire que l'album CE QU'IL EN RESTE fait appel au mélodie de Dominique A.
Je n'ai pas plagié Dominique A. Il m'a porté.

Passages fait clairement reference aux maîtres Sempé et Tatie...
C'est donc une création en réaction à un etat sociétal (je sais pas si c'ets français) aussi bien qu'à des oeuvres qui m'ont construit ou que je deteste.

Pour réagir au post de lanjingling.
Les auteurs ont l'impression de batir oeuvre.
C'est sûrement pour cela qu'il y a autant d'ego.
Moi, je me place dans une logique de constrution de moi-même ..et je peux vous dire que c'ets déjà larguement suffisant.

loic, 07.03.2007 à 9:35280115
Thuyuig ->"ces deux romans resteront là comme inébranlables"

C'est dingue mais je suis parfaitement en accord avec toi...
l'idée n'ets pas d'effacer l'oeuvre de son créateur...c'est d'apporter un autre regard...

loic, 07.03.2007 à 9:33280113
Mr Claude -> dans mes bras !

loic, 07.03.2007 à 9:31280112
"Ca ne donne pas une resucée du bouquin mais bel et bien un livre neuf."
merci...je le pense également

loic, 07.03.2007 à 9:28280110
---> "j'ai l'impression que depuis le début personne n'est réellement dans le sujet !"

Pour moi, le sujet, c'est l'adaptation.
Ce forum ne se limite pas au problème marketing.
On peut aussi bien parler du fond, que de la forme, que du papier cadeau. Prenons le problème dans sa globalité. C'est très enrichissant.

--->"Xavier ne critiquait en aucune façon le fait de faire ou pas des adaptations littéraires!"

fin de l'article de Xavier :
"A moins que, comme les "ex-libris" de Delcourt, il ne s'agisse la que d'une nouvelle gamme de créativité réduite mais vissibilité maximale-méritant pour le coup, le qualificatif de "sous-littérature".

Excuse-moi, mais xavier est bien en train de qualifier notre travail de "sous littérature". Il ne juge donc pas que le forme marketing mais aussi le fond.
Pour être plus précis, il juge les 3 ouvrages de la collection sur 5 pages disponible sur le site delcourt et sur le prospectus de présentation de la colection Ex-libris Pour Noctambule: 1 page, voir une illustration sur le prospectus.


---> "Ce qu'il critique c'est plutôt la manière dont elles sont "vendus" par les éditeurs..."

Vous avez parfaitement le droit de considèrer cela comme de la merde...et je n'en tiens pas rigueur. Mais pour moi, c'est comme juger un film sur son pitch !
Depuis un moment, j'ai compris que je ne pourrais jamais avoir le dessus sur le marketing....donc, je dis ce que j'en pense aux interessés mais je n'ai nullement l'intention de me battre là dessus.
Par contre, je serai toujours la pour ouvrir ma tronche et jouer du poing si j'estime que mon droit moral est mis à mal. (Par exemple, si un éditeur place des arguments marketing comme "Venez nous aider à choisir le meilleur titre ou la meilleure couverture"). Ce n'est pas le cas pour Ex-libris.

Concernant le principe de collection....des le départ la création d'une collection est une connerie...
C'est un peu comme creer un tiroir pour ranger ses chaussettes. Moi, j'ai pas de tiroir...je m'en moque.

Personnellement, c'est le livre qui importe..pas la collection ou le stickers qui a été collé dessus.


---> "il existe des adapatations en BD depuis (presque) toujours! (voir Moby Dick ou Don Quichotte de Will Eisner)... "
Interessant.
On parle beaucoup de Don Quichotte...mais qui a déjà lu les deux tomes de ce récit...Parce que moi, j'y reviens regulierement et j'ai beaucoup beaucoup de mal.
C'est de la douleur dans la lecture.
C'est une oeuvre majeur pour la majorité des lecteurs...mais ils ne l'ont jamais lu dans son intégralité

---> "Pour moi, le réel soucis, c'est que, a priori, la démarche semble vouloir alléger le roman à sa simple histoire."
as-tu lu ?
...je ne pense pas.
...alors c'est comme en bouffe, "mange un morceau, ensuite, tu pourras dire que tu n'aimes pas."

--->"C'est vraiment pas le fait d'adapter des romans qui me gène, c'est surtout qu'on essaye de vendre ça en nous faisant croire que l'histoire fait le roman, alors que souvent dans les oeuvres citées, ce qui fait que ce sont des oeuvres d'auteurs ce sont justement le fait que leur écriture est tout à fait spécifique. Ce qui en fait de grandes oeuvres c'est surtout l'écriture..."
Je suis d'accord avec toi !

--->"En BD, on peux compenser par le dessin, ou la narration, mais Le truc c'est que ca ne remplacera jamais le "style" de l'écrivain..."
Parfaitement d'accord avec toi...itoo

---> "Je pense que l'intérêt des adaptations est vraiment dans ce que qu'on peux apporter à l'oeuvre. Réduire l'histoire à sa trame ca n'est pas intéressant."
Putain, mais voilà, tu viens de dire ce que je n'arrivais pas à dire...c'ets exactement cela que je pense...et c'est pour cela que je pense qu'un scénariste (ou dessinateur) ne doit pas s'attaquer aux oeuvres qu'il considére "majeur" ou "fondateur" dans le fond et dans la forme.

--->"Ce que je me permets de mettre en doute, c'est la manière de "vendre" la chose..."
J'entends ;)))
mais je pense que le meilleur moyen, c'est d'écrire au service marketing pour obtenir des précisions.
Je crois que c'est François Capuron qui se charge de ça.
fcapuron@editions-delcourt.fr (tiens nous au courant.)

---> "Des fiches pédagogiques? Qu'est ce que ca vient faire là^^ c'est pour faire plus sérieux? parce que la BD ca reste du petit mickey? A la limite, des fiches avec des explications du travail d'adaptation par les auteurs eux même, là je dis oui."
Dans le cas d'Oliver Twist, la séquence de travail tourne autour de la façon dont nous avons travaillé...ce n'est pas une fihe pédagogique sur l'oeuvre littèraire...mais sur notre travail en bande dessinée.
j'y reviens sur un autre post.

lanjingling, 07.03.2007 à 9:25280108
THYUIG :
Comment savoir qu'en lisant Sanctuaire en français on se trouve face à une oeuvre majeure ? Tout simplement parce que le livre est ailleurs que dans les mots choisis de l'auteur, il est dans le traitement du sujet, comme dit F.P., la question initiale est de savoir "De quoi je vais parler" et non "Comment j'en parle".
y'a pas une petite contradiction? pour moi, "le traitement du sujet" c'est justement "comment j'en parle" & pas "de quoi je vais parler"[.
THYUIG :

Donc oui, adapter un chef d'oeuvre ne garantit pas un bon livre, mais surtout situe ce sequelle d'emblée une mesure au dessous de l'oeuvre originale. Alors quel en est l'intérêt ? Pourquoi comme le dit F.P. ne pas passer à autre chose, creer ses propres références ?
c'est un point de vue tres occidental que de pretendre creer toujours par demarcation ; l'extreme orient depuis 2000 ans au moins dit creer toujours en reference a , a l'interieur de ; on ne compte plus les chefs d'oeuvre de poesie ou de peinture (la poesie muette) intitules "tel paysage d'apres tel auteur"; il n'y a pas eu ici "une renaissance" comme en europe, mais des renaissances permanentes; les periodes de plus grande fertilite artistique sont celles de retour & de retravail des oeuvres du passe
ca existe en occident aussi , hein (j'aime beaucoup les remakes de goya/velasquez par picasso), mais c'est vu comme plus problematique , moins legitime
THYUIG :

Pour parler à nouveau des adaptations réussies, à mon avis elles sont celles qui nous éloignent du livre, celles qui s'emparent du sujet differement. Ca ne donne pas une resucée du bouquin mais bel et bien un livre neuf. Le Maître de Ballantrae adapté par Hippolyte est un très bon bouquin, magnifiquement dessiné, et dont l'auteur s'est emparé avec brio et avec une révérence extrême envers Stevenson. Mais que dire de l'original ? Qu'il reste là tout simplement, qu'il est le chef d'oeuvre toujours génial et que son adaptation, même superbe, ne le dépasse en aucune façon
a part la derniere phrase, c'est la un point de vue extreme oriental, en remplacant simplement "adaptation" par "oeuvre"; & une oeuvre nouvelle n'est pas censee depasser son modele ; il y a toujours en occident , depuis platon au moins , cette notion inavouee mais latente de progres en art

THYUIG, 07.03.2007 à 7:27280099
Je comprends parfaitement qu'on le fasse, hein, surtout quand des gars comme Gaultier, Hippolyte ou Bourgeron nous donnent d'aussi bons bouquins. Mais dans le cas du Defoe ou du Stevenson, ces deux romans resteront là comme inébranlables, bien que nous ayons pris un grand plaisir à lire leurs adaptations. (pour le Gaultier, je m'avance, mais je sais qu'il sera bon :)

MR_Claude, 07.03.2007 à 7:23280098
je pense que ca touche a quelque chose de tres personnel et de different pour chacun. On peut voir l'oeuvre originale comme quelque chose d'insurpassable, et tenter de construire ses propres references a partir de ces oeuvres la, et on peut aussi avoir ce besoin (et pas uniquement l'envie) de s'approprier l'oeuvre, de s'y frotter, peut etre juste de voir si on en est capable. On pourrait dire la meme chose des reprises en musiques (et que dire des standards de jazz?), qui bien souvent n'ont que l'interet tres relatif de rendre hommage a l'original. Sauf que parfois, un type arrive, deballe sort la reprise et ses tripes avec puisque de toute facon elles etaient liees.
C'est un peu ce que je lis dans le message de tobal. Quelque part, Robinson Crusoe il n'avait pas le choix, il fallait qu'il s'y attele un jour ou l'autre.
Bien qu'etant completement eloigne des affres de la creation, je peux comprendre les deux points de vue, ca se saurait si on avait tous le meme rapport avec nos oeuvres phares.

THYUIG, 07.03.2007 à 7:08280097
Deux mots par rapport au message de sydN, un grand roman n'est pas qu'une écriture originale, il l'est aussi par son contexte, son sujet, bien entendu la façon dont il est traîté, mais aussi la façon dont l'auteur va construire son récit, va l'amener au lecteur. Et c'est là que je rejoins F. P. quand il dit qu'il vaut parfois mieux laisser ces oeuvres telles qu'elles sont, elles sont une démarche inébranlable et quoiqu'on dise, l'adaptation ne sera jamais au niveau du roman original.
S'il suffisait de bien écrire pour faire un grand bouquin, alors pas de doute, on compterait les chefs d'oeuvres à la pelle. Mais alors comment comprendre une traduction ? Comment savoir qu'en lisant Sanctuaire en français on se trouve face à une oeuvre majeure ? Tout simplement parce que le livre est ailleurs que dans les mots choisis de l'auteur, il est dans le traitement du sujet, comme dit F.P., la question initiale est de savoir "De quoi je vais parler" et non "Comment j'en parle".
Pour parler à nouveau des adaptations réussies, à mon avis elles sont celles qui nous éloignent du livre, celles qui s'emparent du sujet differement. Ca ne donne pas une resucée du bouquin mais bel et bien un livre neuf. Le Maître de Ballantrae adapté par Hippolyte est un très bon bouquin, magnifiquement dessiné, et dont l'auteur s'est emparé avec brio et avec une révérence extrême envers Stevenson. Mais que dire de l'original ? Qu'il reste là tout simplement, qu'il est le chef d'oeuvre toujours génial et que son adaptation, même superbe, ne le dépasse en aucune façon.
Donc oui, adapter un chef d'oeuvre ne garantit pas un bon livre, mais surtout situe ce sequelle d'emblée une mesure au dessous de l'oeuvre originale. Alors quel en est l'intérêt ? Pourquoi comme le dit F.P. ne pas passer à autre chose, creer ses propres références ?

SydN, 06.03.2007 à 23:38280095
Interressant votre débat, mais j'ai l'impression que depuis le début personne n'est réellement dans le sujet!

Xavier ne critiquait en aucune façon le fait de faire ou pas des adaptations littéraires!

Ce qu'il critique c'est plutôt la manière dont elles sont "vendus" par les éditeurs...

il existe des adapatations en BD depuis (presque) toujours! (voir Moby Dick ou Don Quichotte de Will Eisner)... LA différence c'est que maintenant on nous en fait une collection, un genre!
"adaptation littéraire"
Ca fait pompeux, genre on essaye d'entrer dans la cour des grands...

Et paradoxalement on nous vend ça comme de la littérature prémachée: "la bande dessinée « assure lisibilité, clarté, et facilité de lecture », et « est une façon originale de donner le goût de la lecture aux plus jeunes ». Bref, de la bande dessinée pas prise de tête, pas compliquée, une béquille à la littérature trop assommante, une manière de séduire le cancre le plus récalcitrant" (extrait du texte de Xavier)

Ya vraiment quelque chose qui va pas^^

Pour moi, le réel soucis, c'est que, a priori, la démarche semble vouloir alléger le roman à sa simple histoire.
C'est vraiment pas le fait d'adapter des romans qui me gène, c'est surtout qu'on essaye de vendre ça en nous faisant croire que l'histoire fait le roman, alors que souvent dans les oeuvres citées, ce qui fait que ce sont des oeuvres d'auteurs ce sont justement le fait que leur écriture est tout à fait spécifique. Ce qui en fait de grandes oeuvres c'est surtout l'écriture...
En BD, on peux compenser par le dessin, ou la narration, mais
Le truc c'est que ca ne remplacera jamais le "style" de l'écrivain...
et aussi que le roman est finalement tres tres loin de la bd du point de vue rythmique et narratif.

Je pense que l'intérêt des adaptations est vraiment dans ce que qu'on peux apporter à l'oeuvre. Réduire l'histoire à sa trame ca n'est pas intéressant.

Je ne met aucunement en doute le travail de Marc et Loïc, ni celui des autres. Ils m'ont prouvé dans leur propos qu'ils y mettaient vraiment du leur et connaissant le travail des bonhommes, je ne doute pas qu'il en soit ainsi, ca n'est pas le genre à faire du travail de tacherons^^

Ce que je me permet de mettre en doute, c'est la manière de "vendre" la chose...

Des fiches pédagogiques?
tsss
Qu'est ce que ca vient faire là^^
c'est pour faire plus sérieux? parce que la BD ca reste du petit mickey?
A la limite, des fiches avec des explications du travail d'adaptation par les auteurs eux même, là je dis oui. Qu'on puisse voir les differences entre les oeuvre, ce qui change rythmiquement et narrativement, ce qu'on garde ce qu'on enlève, et pourquoi... Quelque chose de documentaire qui met en avant la valeur de l'adaptation, le travail des auetrus (originaux et d'adaptation), et non pas de "pauvres" fiches pédagogiques (elles vont leur apprendre quoi de plus ces fiches?)

loic, 06.03.2007 à 22:51280092
http://www.editions-delcourt.fr/previews1.php?id=1686

loic, 06.03.2007 à 22:45280091
moi je dis, pourquoi je fais des adaptations, au fond. ;)

frederik peeter, 06.03.2007 à 22:27280090
Moi je dis, pourquoi pas faire des adaptations, au fond.

Ok, merci pour tout ça.
Au plaisir.
F.

loic, 06.03.2007 à 22:10280089
Donc, une question me turlupine.
-> Ah!

Toi, tu es scénariste.
-> Je tente de l'être...

Tu n'as pas, chevillée au corps (comme Ségolène), l'envie profonde de tracer ton propre petit sillon, de travailler ton langage, ton style, de te mettre en danger, de sauter dans le vide, et même de te rouer de coups parfois, juste pour voir ce que tu vas cracher?
-> mais je pense que je le fais en parallèle...
La petite famille est une oeuvre très très perso.
Il en va de même pour "Ce qu'il en reste".
Ou encore de la boucherie que je viens de terminer.

Sortir des schémas classiques, quitte à se ramasser ?
-> Pour la question de se ramasser, je connais ! ;)))

Essayer d'étonner, de bousculer, toi-même autant que les gens qui te liront? Je veux dire, avec toutes les BD qui sortent partout, ne ressens-tu pas l'envie de justifier l'existence des tiennes par leur différence, si petite soit-elle?
-> par message privée, passe moi ton adresse postale ;)
je te fais suivre ça !
Tom Tirabosco connait La Petite Famille.
Demande lui son opinion.

Tu vas me dire sans doute (je me permets) que oui, bien sûr, mais tu as aussi l'envie de faire des adaptations.
Alors je me demande, n'as-tu pas l'impression que ta courte vie ne te permettra jamais de raconter ton intérieur jusqu'au bout, et que par conséquent, il vaut mieux laisser les classiques tranquilles?
-> mais pourquoi se limiter...
cette discussion par forum est frustrante. On ne se connait pas. Et j'ai pas envie d'étaler ma vie sur ce forum.
Je suis à fond dans ce que je fais...

Tu peux apprendre en les lisant, non?
-> Moi, je suis un autodidacte...j'apprends en manipulant.

Et dernière chose, il m'a toujours semblé que l'intérêt et la difficulté de faire une oeuvre d'art (je trouve pas d'autre mot), c'était de savoir CE qu'on allait y mettre, et non COMMENT l'on allait l'y mettre. En gros, d'être capable d'affronter l'angoisse de la page blanche, et par conséquent sa propre angoisse? Je déroule un peu, mais ça m'intéresse, et c'est totalement dénué d'aggressivité, je précise parce que j'ai toujours des problèmes avec internet.

-> Je n'ai pas la prétention de batir oeuvre.
Je vais être franc.
Ce que j'aime, c'est faire !
Et je pense que je fais déjà beaucoup trop !

frederik peeter, 06.03.2007 à 21:52280088
Ah, alors si c'est un plaisir....
Ces débats d'idées par écrit sont frustrants en fait, parce qu'on peut relire toutes les conneries qu'on raconte. C'est un bon moyen de se rappeler qu'il veut mieux se taire.
Moi, je me rends compte que je suis très suisse au fond (et hollandais, c'est encore pire..). Je suis saxon, protestant, pragmatique. J'ai assez peu de principes, je m'adapte aux envies, au cas par cas.
Donc, une question me turlupine. Toi, tu es scénariste. Tu n'as pas, chevillée au corps (comme Ségolène), l'envie profonde de tracer ton propre petit sillon, de travailler ton langage, ton style, de te mettre en danger, de sauter dans le vide, et même de te rouer de coups parfois, juste pour voir ce que tu vas cracher? Sortir des schémas classiques, quitte à se ramasser? Essayer d'étonner, de bousculer, toi-même autant que les gens qui te liront? Je veux dire, avec toutes les BD qui sortent partout, ne ressens-tu pas l'envie de justifier l'existence des tiennes par leur différence, si petite soit-elle? Tu vas me dire sans doute (je me permets) que oui, bien sûr, mais tu as aussi l'envie de faire des adaptations. Alors je me demande, n'as-tu pas l'impression que ta courte vie ne te permettra jamais de raconter ton intérieur jusqu'au bout, et que par conséquent, il vaut mieux laisser les classiques tranquilles? Tu peux apprendre en les lisant, non?
Et dernière chose, il m'a toujours semblé que l'intérêt et la difficulté de faire une oeuvre d'art (je trouve pas d'autre mot), c'était de savoir CE qu'on allait y mettre, et non COMMENT l'on allait l'y mettre. En gros, d'être capable d'affronter l'angoisse de la page blanche, et par conséquent sa propre angoisse? Je déroule un peu, mais ça m'intéresse, et c'est totalement dénué d'aggressivité, je précise parce que j'ai toujours des problèmes avec internet.

loic, 06.03.2007 à 21:18280087
Je comprends parfaitement ta position.
J'entends ta façon de voir les choses...

Dans un premier post, je disais que je n'adapterais pas un texte qui me semble majeur (pour moi).
J'ai pris l'exemple de CAMUS.
Pour toi, c'est sûrement HUGO.

J'entends cette différence de vision.
C'est justement cette vision qui rend le travail de l'auteur propre à lui-même.

La force de la bande dessinée, c'est justement sa diversité.
Ton Lupus est bien la preuve que l'on peut raconter un récit de SF sans tomber dans les poncifs.
Tu m'as bluffé.
Je ne suis pas lecteur de SF et tu as réussi à m'accrocher.
C'est donc que je devrais sûrement me pencher...un peu plus sur ce récit de genre afin de m'ouvrir des espaces de création que je n'imagine pas.

Je pourrais cracher sur la SF qui me gonfle...
Mais moi, je me dis que c'ets justement parce qu'il y a des livres qui me gonfle que je trouve LUPUS particulièrement interessant.

Le monde de la bande dessinée souffre de ses rivalités.
Bordel, mais le principal c'est d'en-faire.

Je pense ne pas me cantoner à de l'adaptation.
Par contre, je sais que l'adpatation enrichit mes créations.
C'est un plaisir et un terrain d'exploration narratif.

frederik peeter, 06.03.2007 à 20:59280086
>D'un coté, tu trouves idiot que l'on touche à un texte majeur de la littérature et d'un autre, tu autorises que l'on touche à ton travail.

Je trouve que ça sonne encore plus cohérent quand tu le dis comme ça. Tu me permets d'être encore plus d'accord avec moi-même! Quelle étrange sensation...

>Mais moi, je pense que Les pillules ou Lupus sont des oeuvres majeurs de la bande dessinée (et je plaisante pas).
Donc pourquoi toucher à ces oeuvres ?

Comment traduire pas des mots le sourire qui illumine mon visage...Tu me mets habilement dans une drôle de situation.

Non, mais plus sérieusement, je ne parle pas en termes de permission, d'autorisation, ou d'interdiction. Je ne parlais que de mon point de vue, et je tentais de restituer le contenu de ma réponse à la fille de Soleil. Si quelqu'un vient avec envie et motivation me demander d'adapter un de mes livres, je continue de penser que je n'agirais pas de la sorte, mais je ne veux pas interdire par principe. Pourquoi pas? Cela regarde juste cette personne, ses motivations intimes ne sont peut-être pas les miennes (une fois que je me suis assuré qu'elle na va pas salir mon nom avec dieu sait quelle récupération nauséabonde) . De toute façon, quelle que soit l'adaptation, le livre original restera. Alors si c'est important pour lui... Je serais à nouveau très prétentieux de préjuger par avance du travail de cette personne par rapport au mien. Par contre, et sauf le respect que je dois à la personne qui va adapter Hugo, je peux déjà dire haut et fort que l'original sera de toute façon supérieure! (et pas de couplet du genre "pas supérieure, différente.." svp). Le seul critère qui compte pour moi dans le processus d'élaboration d'une Bd, c'est le plaisir, et donc le moment où je la fabrique. Après, c'est terrible, mais je n'ai plus aucune estime pour mes livres. Ils sont passés, ils sont morts. Je ne veux pas être faussement modeste ou quoi, je suis juste honnête, hein!
Et pour finir, je suis totalement en désaccord sur la parenté cinéma/BD. Je pense même que cette approche fait du tort à la BD. Je ne parle pas de références à des univers cinématographiques, mais d'une volonté de rapprocher le rythme de narration d'un BD de celui d'un film. Je pense qu'il ne faut jamais oublier qu'on lit un livre! Quel qu'il soit, avec des images ou pas. Pour moi, de mon point de vue personnel, hein (je prends des pincettes..), l'art de de la BD, c'est de raconter une histoire ou une sensation en équilibrant la lecture d'un texte et la lecture d'un dessin, et en jouant avec les collisions de l'un et de l'autre. On ne lit pas un film, on le subit. Et c'est sans mépris, je suis un très gros consommateur de films de toutes époques, mais je me bats toujours contre la tentation de vouloir faire du cinéma en livre.

loic, 06.03.2007 à 20:08280076
huhuuhuhu !

ben, tu vois pour moi ton discour ne tient pas.
(mais pour ta défense, je reconnais que je suis un vrai con avec des principes de merde !)

Je m'explique....
Le parallèle est aussi facile à faire entre la bande dessinée et la littérature qu'entre la bande dessinée et le cinéma.

L'un est une comparaison autour de la lettre.
L'autre est une comparaison autour de l'image.

D'ailleurs, la bande dessinée est plus proche du cinéma que la littérature.

Tu dis - "Si les gens veulent l'adapter ou le brûler, je n'y peux rien"

Si c'est le lecteur lamba qui veut bruler son livre...en effet, tu n'y peux rien....maintenant, si c'est la population qui veut bruler ton livre...j'espère que tu entreras en résistance.

Si l'on te propose de l'adapter...tu es parfaitement en droit de faire valoir ton droit moral...et donc de refuser la proposition d'adaptation.

Et c'est donc là que nous ne sommes pas d'accord.

D'un coté, tu trouves idiot que l'on touche à un texte majeur de la littérature et d'un autre, tu autorises que l'on touche à ton travail.

Mais moi, je pense que Les pillules ou Lupus sont des oeuvres majeurs de la bande dessinée (et je plaisante pas).
Donc pourquoi toucher à ces oeuvres ?

Tu parles d'Hugo !
Mais Hugo, il s'en moque...il s'en contre-balance !

Tu es en train de jouer au Colbert...."J'ai besoin d'exporter mes oeuvres mais je n'ai pas besoin d'en importer...".


Tu dis "Et puis le cinéma a une vraie force de frappe qui peut réellement donner raison aux arguments de "redécouverte" d'un classique."
-> personnellement, ça....je m'en moque !

Tu dis "Mais une BD moyenne aujourd'hui se vend entre 2 et 5000 ex. Alors Hugo, il pouffe dans sa barbe."

C'est rigolo parce que d'un coté, on reproche à l'adaptation d'être un "produit" facile à vendre...et toi, tu dis qu'une vente moyenne, c'est entre 2 et 5000 exemplaires. ;)))

l'aspect financier m'emmerde....

frederik peeter, 06.03.2007 à 19:44280073
eh, salut Guillaume!
Euh oui, merde, c'est somnambule. Comme quoi, les gens documentés ne sont pas ceux que je croyais finalement. Me voilà minable.
Ceci dit, je suis pris en flagrant délit d'incompétence, mais reste que Somnambule-Noctambule... on sent qu'il y a une volonté de nouveauté!
Et pis d'abord tout le reste de ce que j'ai dit est vrai, voilà!
Bon je vais manger des petits pois frais avec des oignons entiers.

longg, 06.03.2007 à 19:16280072
frederik peeter :
Je me permets d'intervenir, puisque j'ai été approché par la responsable de la nouvelle collection noctambule de chez Soleil (noctambule était déjà le nom d'une collection à la joie de Lire dirigée par Tom Tirabosco, mais la documentation et l'intégrité ne sont pas les spécialités de ce genre de personne)


Fred, c'est somnambule :),

frederik peeter, 06.03.2007 à 19:08280070
Ah, je sens que monsieur est informé. Je me trompe?
Dans ce cas-là, c'est le problème de l'adaptateur, pas le mien. Je peux ne pas comprendre ses motivations et le laisser faire qu'il veut. A partir du moment où le livre est paru, il ne m'appartient plus de toute façon. Si les gens veulent l'adapter ou le brûler, je n'y peux rien. Et si la personne qui propose est intéressante...
Tu comprends, dans le cas de l'adaptation de Hugo, je comprends très bien la position de Hugo!(sans flagornerie aucune, sinon cette phrase sonne horriblement...) C'est l'autre parti qui me pose question. Je suis auteur de Bandes dessinées, pas cinéaste, et mon point de vue part de là.. Et la question de pose selon moi de façon plus épineuse du roman à la BD, puisque ce sont deux médias de l'écrit, contrairement au cinéma. Et puis le cinéma a une vraie force de frappe qui peut réellement donner raison aux arguments de "redécouverte" d'un classique. Mais une BD moyenne aujourd'hui se vend entre 2 et 5000 ex. Alors Hugo, il pouffe dans sa barbe.
Mais bon, je m'embarque dans des trucs, là, je sais pas trop pourquoi, en fait.

loic, 06.03.2007 à 18:48280069
Frederik, c'est parfois bien de s'enerver...ça fait du bien !

J'entends parfaitement ta position.
Je ne suis pas d'accord avec toi.
Je pense qu'il n'est pas nécessaire de reprendre mes motivations pour justifier mon desaccord.

Question :
Si un producteur de cinéma te proposait d'acheter les droits d'un de tes ouvrages...Si j'ai bien compris, tu dirais non.
C'est ça ? Je ne me trompe pas ?

frederik peeter, 06.03.2007 à 18:38280067
oui je précise juste qu'aux dernières nouvelles Ibn Al Rabin préparait une adaptation de la Bible faite aux feutres prismalo. quand je parlais de prise de rique...

frederik peeter, 06.03.2007 à 18:34280065
Je me permets d'intervenir, puisque j'ai été approché par la responsable de la nouvelle collection noctambule de chez Soleil (noctambule était déjà le nom d'une collection à la joie de Lire dirigée par Tom Tirabosco, mais la documentation et l'intégrité ne sont pas les spécialités de ce genre de personne..), et franchement, je vais répéter ce que je lui ai dit, mais le principe de l'adaptation de romans en bandes dessinées m'échappe complètement. Je ne parlerai même pas des pseudos démarches marketing puantes et des prétextes fallacieux du genre "cela amènera les enfants à la lecture" blabla. Bullshit tout ça. D'abord, je trouve qu'il y a encore suffisamment de pistes scénaristiques à défricher en se concentrant sur les particularités de la narration en cases pour ne pas aller chercher des béquilles ailleurs. Déjà que la plupart des BD actuelles se contentent de reproduire tranquillement ce qui a déjà été fait, je ne comprends pas qu'on veuille aller chercher encore plus de confort en adaptant des textes déjà existants. Brrr, le confort, ça me terrifie. Un peu de danger que diable, essayons de nouvelles choses, prenons des risques, plantons-nous même! ce n'est que de la BD, le monde s'en fout de toute façon! Alors prenons le risque de se planter, mais plantons-nous seuls! Laissons les romanciers classiques en dehors de tout ça! Qu'un livre nous transporte et nous inspire, c'est naturel et souhaitable, mais sachons garder une place d'humble lecteur. Et c'est là que se pose pour moi la question ultime, celle de la modestie. Merde, j'ai lu je ne sais où que quelqu'un, je ne sais qui, va entreprendre d'adapter Le dernier jour d'un condamné de Hugo. On retombe sur la remarque lue plus bas sur les Trois Mousquetaires. Mais il l'a lu le livre de Hugo?? C'est pas possible. (sans compter ses improbables talents de dessinateur!) C'est un texte absolu, tellement énorme, tellement puissant, qui témoigne d'un esprit tellement plus ample que n'importe lequel de nos contemporain. Comment peut-on penser être de taille à s'attaquer à des choses pareilles? "Attends, mon petit Victor, je pense que ton texte, là, il est bon, mais tu vois, peut-être qu'en supprimant quelques mots, en mettant deux trois dessins faits par moi, ce sera plus intéressant..." Soyons sérieux. Personnellement, quand je lis ce livre de Hugo, même juste un paragraphe aux toilettes, je ... je.. j'ai envie de tout bouffer, de vivre, de boire, de mourir, de tout faire, sauf de l'adapter. Alors, restent deux exceptions à mes yeux, la découverte d'un livre inconnu par un auteur inconnu (Ibicus), ou la transcendance d'un "petit" livre populaire par un grand maître (les Tardi). Mais ce sont des exceptions. Enfin voilà, la charmante demoiselle de Soleil, elle est repartie un peu peneaude. Je m'énerve un tantinet, navré. Evidemment, chacun a ses raisons et fait ce qu'il veut, ceci est un coup de gueule, pas une leçon.

loic, 06.03.2007 à 18:33280064
Pour plus de précision, voici une séquence de travail sur la planche 23 du Oliver twist tome 1.

1- je cherche au brouillon, je peux dessiner ou écrire..pas de régle.


2- Je fais un découpage propre. Je ne donne jamais de version dessinée...J'aurai peur d'influencer le regard graphique du dessinateur (même si je dessine comme un âne)


3- Oliver Deloye (http://www.lezitoun.com/clopcoca/) réalise un story. C'est à partir de cette proposition que nous discutons narration et dialogue...Il n'y a pas de régle..On peut tt détruire ou valider rapidement.


4- ensuite, Oliver cleanne


5- puis, c'est au tour d'ISABELLE MERLET et JEAN-JACQUES ROUGER de jouer aux magiciens quadrichromiques

loic, 06.03.2007 à 18:11280059
Le scénariste est dans une situation peu confortable.
(Je ne suis pas en train de pleurer)

Moi, j'ai trouvé un équilibre.
Je propose un découpage très détaillé.
C'est limite castrateur...je le sais !

Mais je dis au dessinateur de faire ce qu'il veut.
Mon travail est une base.

Le dessinateur me fait parvenir un story.
S'il a modifié mon découpage est que c'est mieux, c'est banco...parce que c'est l'histoire qui prime.

S'il a modifié mon découpage est que c'est de la même valeur narrative, nous gardons sa version...car, c'est lui qui tient le crayon pour dessiner.

S'il a modifié mon découpage est que c'est moins bon..alors, là, je fais valoir mes doutes sur son travail.

Comme je dis souvent au dessinateur...'balance moi des graviers...prouve moi que je fais de la merde...ça me fera avancer !"

Maintenant vis à vis de l'oeuvre, je fais comme je veux..si je veux couper une scéne, je la coupe...je ne sacralise pas le texte que j'adapte...

Le PBE, 06.03.2007 à 17:12280053
loic :
-Si je découvre un ouvrage qui me parle graphiquement, qui aborde mon sujet et sur lequel, j'ai la place pour mettre du "moi". Alors je me pose la question de l'adaptation.

En comparaison à un scénariste-dessinateur, est-ce que tu ne te retrouves pas coincé entre la vision du roman telle que tu veux l'adapter et la réappropriation (plus ou moins ?) de ton scénario par le dessinateur ?

à ajouter à la liste des belles adaptations.

tobal(cris), 06.03.2007 à 11:02279989
"on ne traitera pas tel livre de telle ou telle manière selon qu'il fasse partie ou non d'une "collection"... On traitera le livre en tant qu'entité autonome"


voilà !

june, 06.03.2007 à 10:46279984
Je pense que les deux points de vue étalés ici ne sont pas forcément contradictoires, et que l'on peut à la fois trouver nulle à chier la manière dont Delcourt présente son truc (je rejoins à 100% Xavier à ce sujet, et pour ma part, en tant que libraire, ca fait tout sauf stimuler ma curiosité quant à cette collection), et attendre cependant quelques livres, en tant que tels.
Le plus dommage dans tout ça, c'est qu'une fois encore, on se retrouve avec des envies d'auteurs des plus nobles (quand Gaultier parle de Robinson, il me semble évident qu'il lui fallait le faire, et j'espère sinçèrement que ce bouquin, dans lequel il a probablement mis beaucoup de lui-même, sera à la hauteur des mes espérances, et de celles de son lectorat), aplaties par la manière dont l'éditeur réussit à s'approprier le truc. Bien sûr, nous ne sommes pas stupides, et nous savons qu'il ont envie la vendre, leur came ; quelle tristesse de voir simplement des oeuvres assimilées les unes aux autres, dans une "collection d'adaptations" présentée comme telle par l'éditeur, avant d'être présentée comme un endroit où se sont joints plusieurs désirs communs...
Du coup, un zozo comme Gaultier (que l'on aime ou pas son oeuvre relève d'un autre débat), avec son envie et ce projet qui vient du bas-ventre (et tout çà sans TurboLax, hein) se voit mêlé à une foultitude d'autres projets largement moins excitants (l'adaptation de Dumas en est un, pour moi aussi en tout cas). Bon, rien de très surprenant, c'est le jeu quand on signe dans une collection. Reste qu'il est triste de ne pas avoir valorisé ces volontés, ces initiatives personnelles qui trouvent un toit... ...par chance, l'avenir le dira. Du coup, ouais, on attend certains titres avec impatience, on se tamponne de certains projets annoncés, et on ne traitera pas tel livre de telle ou telle manière selon qu'il fasse partie ou non d'une "collection"... On traitera le livre en tant qu'entité autonome, et on regrettera que l'éditeur ne le présente pas davantage de cette manière.

Le Gulliver de Kokor a très bien commencé, j'attend la suite avec impatience. Le bonhomme arrive à s'emparer de l'oeuvre originelle en y injectant sa manière de traiter l'histoire, c'est autre chose qu'une adaptation littérale, qui n'appporte rien, et qui devient de fait une initiative plate et avec autrement moins d'intêret qu'un Vanoli qui empoigne Le Décaméron, ou Breccia, ou Rabaté, par exemple, comme précedemment cités.
J'ajoute à la petite liste l'un des meilleurs livres de l'année dernière, pour moi, le très bon boulot fait par Laurent Maffre sur "L'homme qui s'évada" d'Albert Londres.

lanjingling, 06.03.2007 à 6:26279964
Xavier :


loic :
Concernant soleil...
Vous ne trouvez pas étrange qu'il annonce la création de Nocturne juste après que Delcourt balance l'information de la création de la collection ?


Oh non, ce n'est pas surprenant. En fait, je discutais avec les gens de Six Pieds Sous Terre à Angoulême (entretien à venir sur du9 ce Vendredi, petite pub éhontée), qui me disaient que les adaptations, il allait en pleuvoir, et que c'était un peu le dernier concept d'une bonne partie des grands éditeurs.
Ca ne m'étonne pas particulièrement, puisque sur le plan marketing, c'est l'un des derniers leviers simples et existants de visibilité, après ceux que j'avais mentionnés dans l'autre fil (grosses séries bien établies, chansons, comiques, séries TV, cinéma, etc.)..

ca se fait beaucoup dans les domaines en crise , hollywood passe son temps a faire des adaptations de comics; ca entre parfaitement dans leurs productions en forme de fuite en avant dans les effets speciaux

a cote des adaptations, on a aussi les appropriations de personnages classiques ,comme breccia & dracula

loic, 05.03.2007 à 21:44279946
asacem, tu as bien raison

asacem, 05.03.2007 à 21:28279945
D'accord, je me posais la question, puisque vous prenez la peine de venir nous expliquer votre démarche sur ce forum. Merci pour cette réponse.

loic, 05.03.2007 à 21:15279943
Asacem -> c'est drôle parce que moi, Fagin n'ets pas necessairement un juif....et non, ça ne me dérange pas..c'est clairement un clin d'oeil !

asacem, 05.03.2007 à 21:08279941
Loic:
"-Si je découvre un ouvrage qui me parle graphiquement, qui aborde mon sujet et sur lequel, j'ai la place pour mettre du "moi". Alors je me pose la question de l'adaptation."

Oliver Twist, donc. Et Fagin le juif d'Eisner, ce n'est pas gênant?

Xavier, 05.03.2007 à 21:05279939
loic :
pour finir....j'ai une question pour Xavier Guilbert.
Ca veut dire quoi : "réduit à leur seule trame narrative" ???


Quand je vois les premières pages de l'adaptation des Trois Mousquetaires, je me dis qu'en dehors de la trame narrative (D'Artagnan débarque sur sa jument jaune, on se moque de lui, il fout la pâtée à un paquet de sous-fifres avant de voir Rochefort lui échapper, mais pas avant qu'il n'ait aperçu furtivement Milady de Winter), on perd tout ce qui fait pour moi le plaisir de Dumas, à savoir la beauté de la langue et tout un tas de choses qui ancrent ce récit dans un genre romanesque.
Au passage, puisqu'on eset sur les Trois Mousquetaires, il est à noter que quasiment toutes les adaptations se limitent à l'affaire des ferrets de la Reine, la partie pleine d'action du livre, et passe sous silence la deuxième partie du bouquin et la lutte contre Milady, justement, qui se termine dans une scène d'une noirceur impressionnante. Ben oui, mais la seconde partie, il y a moins d'action, c'est plus compliqué, ça se passe sur plus de temps (notamment le récit de l'emprisonnement de Milady de l'autre côté de la Manche), et puis c'est moins connu aussi.

Pour revenir à l'adaptation, les cinq pages qui sont sur le site de Delcourt me montrent un dessin qui ne me fait absolument pas vibrer, qui appliqué aux Trois Mousquetaires, me bloque complètement pour le coup, et dans lequel je retrouve tout sauf le plaisir de l'écriture de Dumas -- plaisir qui n'est compensé par aucun autre.
Alors que tiens, quand je lis 120 rue de la Gare, la gouaille de l'écriture de Léo Malet et cet argot désuet est compensée par l'amour de l'époque qui ressort de chacun des traits de Tardi.

loic :
Concernant soleil...
Vous ne trouvez pas étrange qu'il annonce la création de Nocturne juste après que Delcourt balance l'information de la création de la collection ?


Oh non, ce n'est pas surprenant. En fait, je discutais avec les gens de Six Pieds Sous Terre à Angoulême (entretien à venir sur du9 ce Vendredi, petite pub éhontée), qui me disaient que les adaptations, il allait en pleuvoir, et que c'était un peu le dernier concept d'une bonne partie des grands éditeurs.
Ca ne m'étonne pas particulièrement, puisque sur le plan marketing, c'est l'un des derniers leviers simples et existants de visibilité, après ceux que j'avais mentionnés dans l'autre fil (grosses séries bien établies, chansons, comiques, séries TV, cinéma, etc.).
Après, comme tu (vous? bon, allez, tu) le signales, l'approche Vents d'Ouest dénote d'une volonté différente, et c'est là que je trouve dommage que le marketing de Delcourt ne mette pas plus en avant cette démarche d'auteur, qui à mon sens est un argument de qualité plus important que celui d'être accompagné de fiches pédagogiques à l'usage des bibliothécaires.

loic :
Concernant les collections "adaptation", connaissez-vous le projet Gallimard Jeunesse....on parle même d'une adaptation du Petit Prince...mais rassurez-vous...par un auteur..un vrai !

Concernant la "sous littérature"....connaissez vous le projet Glenat autour de Fantomas ?


Je tiens à souligner que mon intention avec cet article était de faire un billet d'humeur, pas forcément un tour exhaustif de tout ce qui se faisait en matière d'adaptation. J'ai donc par exemple décidé de laisser de côté Petit à Petit, autre éditeur spécialisé dans l'adaptation, etc.
Ma remarque sur la "sous-littérature" porte plus particulièrement sur ce qui était évoqué dans l'autre fil, à savoir qu'au lieu de mettre en avant la bande dessinée comme domaine culturel à part entière, pouvant vivre sans rougir à côté de la littérature ou du cinéma ou des autres arts narratifs, elle se retrouve inféodée à la littérature, servant de "vulgarisation" -- parce que la bédé, c'est rigolo et c'est facile.

Et si vous, messieurs les auteurs, vous nous livrez des choses qui justement, vont à l'encontre de cette approche dévalorisante, je serai le premier à applaudir.

loic, 05.03.2007 à 20:51279934
je comprends pas la question ?

asacem, 05.03.2007 à 20:50279933
Et Fagin le juif d'Eisner ce n'est pas gênant alors?

loic, 05.03.2007 à 20:38279930
"Dans ce cas, vous pouvez tous vous retourner contre le responsable marketing de Delcourt, qui visiblement n'a pas à coeur de mettre en avant cette approche, cette démarche d'auteur. Et avec un concept identique, il faut bien reconnaître que Soleil présente un Noctambule autrement plus alléchant que cet Ex-Libris qui, comme on le notait dans l'autre fil, semble vouloir se revendiquer des médiocres Classiques en Bande Dessinée."

Je pense que dans la démarche marketing, il n'y a qu'une phrase que je ne valide pas...

Pour le reste, il n'y a pas d'attaque à ma ligne éthique ou moral....donc, je valide...

wait and see

loic, 05.03.2007 à 20:30279929
J'attaque...

Je n'ai pas attendu que Jean David Morvan se lance dans l'aventure pour réaliser des adaptations.
J'ai commencé avec LE PORTRAIT de gogol (avec françois ravard et myriam) pour les éditions Carabas.
Forcement, lorsqu'on se lance dans ce type de projet, on se demande, pourquoi faire une adaptation litteraire ?

Pour ma part, j'ai quelques réponses.

La principale, c'est parce que c'est un vrai plaisir de travailler sur un texte qui resonne en nous. J'éprouve le même plaisir à co-écrire(je viens de découvrir cela avec un nouveua projet).

Lorsque je me lance dans un projet d'écriture (création).
J'aime me documenter. J'aime savoir ce que les autres ont bien pu developper autour de ce sujet.

- Si je trouve une histoire trop proche, ou plus forte que ma vision, j'estime que je n'ai pas à traiter ce sujet. Je ne suis peut être pas prêt. Il faut attendre.

- Si je trouve une histoire sublime, je laisse tomber. Je racroche la veste. C'est pour moi, le cas de "L'étranger" de Camus.

Dernièrement, je voulais écrire l'histoire d'un auteur en fin de vie. Cet auteur avait decidé de ne plus écrire.
Une jeune femme (voisine) venait le voir. Par ses silences, elle redonnerait la foi à ce vieux monsieur... (C'était ma trame.)
J'ai cherché des livres sur ce thème, des films...et je suis tombé sur Hygiène de l'assasin de Nothomb.
Je ne l'avais pas lu car je faisais mon snob devant Nothomb.
J'ai découvert un récit merveilleux.
Elle developpe l'idée avec talent. Son histoire est sublime
Alors pourquoi traiter de ce sujet ?
J'ai abandonné ce projet
Je ne ferai pas d'adaptation de ce livre car je n'y vois pas d'image...

-Si je découvre un ouvrage qui me parle graphiquement, qui aborde mon sujet et sur lequel, j'ai la place pour mettre du "moi". Alors je me pose la question de l'adaptation.

Ce n'est pas une recette de cuisine...

Sur le portait, j'ai profité de l'espace pour me poser des questions sur la naration.


Lorsque j'ai discuté pour la première fois avec Jean David Morvan, il a été très clair. Il ne voulait pas de commande.
Il n'avait pas de liste avec...ça, on veut faire..ça on veut pas faire.

J'ai proposé LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS.
Il a présenté à Delcourt et il a accepté.

J'ai proposé OLIVER TWIST.
Idem.

Jean David est super.
Nous n'avons pas la même façon de raconter.
Il ne me tente pas de me tirer vers les profondeurs sombres de la narration qui me fait chier.
Il a un regard juste...et il m'aide beaucoup en m'offrant le recul que je n'ai plus.

concernant l'article du9.

On reproche la recette de cuisine.
Il est possible que l'on tombe sur des auteurs qui tente de prendre ce chemin pour signer plus facilement. Nous ne sommes pas à l'abri du pire ;)))

Je sais que Jean David ne fait pas cela dans ce sens et moi, ça me va !

Xavier faire réference à la collection chez Vents d'Ouest.
Pour avoir discuté avec Simon Leturgie, je peux dire que ce n'est pas la même façon de voir les choses.
Pour vents d'ouest, Simon a fait une bible. Les dessinateurs et adaptateurs de cette collection doivent rentrer dans le moule et suivre la bible...Ce n'est pas un espace de liberté. C'est une commande selon un cahier des charges précis.

Si l'on faire un rapprochement vis à vis de Vents d'Ouest.
Il faut parler d'Ibicus d'après Tolstoi de Rabaté ou de Gulliver de Kokor. Je sais que Chabouté bosse sur un London...et Supiot sur la suite DES AVENTURES DU BARON...
Admettez qu'il y a pire !

Mais revenons sur la comparaison de plaquette

"L'adaptation fidéle doeuvres de référence..."
Eh bien oui ! Oliver twist est une réfèrence...Le tour du monde aussi...ou est le problème ?

"des dessinateurs choisis pour leur personnalité et leur sensibilité aux oeuvres"
Eh bien oui ! J'aime Oliver Twist...je n'aime pas particulièrement le gosse (bien que) J'aime surtout les mechants Fagin...Bill Sikes...donc, c'est juste.

"une communication tournée vers les librairies et les prescriteurs"
Un communication tournée vers les librairies... super, c'est eux qui vendent les livres.
Et les prescripteurs...
Alors, je peux en parler...Vous n'êtes pas sans savoir que la bande dessinée est entré dans les programme de l'éducation nat.
Les éléves bossent sur la naration sequentielle...si c'ets pas du bonheur.
Sur Oliver Twist, et à la demande de l'éducation nationale, ma camrade Frédérique Voulyzé a travailler sur des séquences pédagogiques autour de l'adaptationd 'oliver Twist.
Nous avons fait parvenir le max d'information pour expliquer notre démarche.
Les éléves ont pris un passage d'oliver et l'on adapté.
un dessinateur est venu pour dessiner leur séquence ou les aider dans le dessin.
A la fin de l'année, ils vont nous montrer leurs réalisations. Ils ont eu le privilège de voir notre travail.
Désolé mais comme cancre, j'aurai adoré !
On parle littérature et bande dessinée...eh ben oui !

Concernant le désir marketing de Delcourt...Je pense effectivement que Delcourt n'est pas une structure à but non lucratif...Donc, il a sûrement des envies...des ambitions...
Eh bien, si c'est pour défendre mes livres..je suis partant.

Il ne fait pas passé cela pour une nouvelle structure éditoriale...même pas comme un nouveau label.
Sur la couverture, il y a le logo delcourt.
C'est une nouvelle collection.

Il ne demande pas l'envie des lecteurs sur le choix de la couverture...ou sur la gamme chromatique...
alors pas de problème...

Il ne se vante pas de developper ses projets dans un esprit rock...ou jazz, ou musique classique....que de bonheur !

La bande dessinée est un art et un commerce....pour être de l'intérieur, je n'ai pas l'impression de faire un produit.
Et comptez sur moi, si l'on tente de m'inposer quelques choses...je sors les dents !!!

Concernant les fiches pédagogiques...j'ai répondu plus haut !

Concernant Jean David Morvan.
C'est lui qui a eu l'idée de la collection.
C'est lui qui dirige la collection.
Et il le fait très bien.

C'est la première fois que j'ai un éditeur qui me telephone pour me parler de mes dialogues....

Concernant les récits...oliver Twist est en 5 tomes...le tour du monde en 4 tomes...Il est vrai qu'il y a pas mal de 3 tomes mais ce n'est pas une généralité.

Concernant la fréquence de publication, c'est vrai qu'ils sont attentifs à ce point.
Le tour du monde en 80 jours tome 1 est fini. Nous avons repoussé la date de publication pour assurer un court delai entre les deux premiers tomes...c'est une forme de respect du lecteur... non ???

Concernant les adaptations de Proust...ils m'intégreront
pas la collection...D'ailleurs, ils ne sont pas "dirigés" par Jean David.

Dans l'article de Xavier Guilbert, on peut lire "Une histoire mise en image"...ça, c'est la définition du livre illustré...moi, "c'est une histoire racontée en image".

Concernant l'accroche....dans mes bras xavier Guilbert.
Oui je trouve ce slogan ridicule. Et je l'ai dis.

Je riens à le redire..."Oui, je suis scénariste...Oui, ej suis dans la collection Ex-libris...mais je ne suis pas le plus grand !" ;))))
Je m'en excuse..je le refais plus

Donc, oui, c'est ridicule !!!
Pour autant, tu as le premier flyer...moi, j'ai reçu le deuxième et ce n'ets plus dessus :)))))


pour finir....j'ai une question pour Xavier Guilbert.
Ca veut dire quoi : "réduit à leur suel trame narrativeé ???

Concernant soleil...
Vous ne trouvez pas étrange qu'il annonce la création de Nocturne juste après que Delcourt balance l'information de la création de la collection ?

Vous ne trouvez pas étrange que Soleil annonce un TOM SAYWER
juste au moment ou Delcourt annonce son programme de publication.
Tiens, il n'est pas dans la collection Nocturne...étrange !

Une chose est certaine, ce sera de beau livre...
Bon, la collection ou le label annonce déjà qu'ils ne vont pas faire que des adaptations littéraires...j'ai un peu de mal à suivre....mais tant mieux !

Concernant les collections "adaptation", connaissez-vous le projet Gallimard Jeunesse....on parle même d'une adaptation du Petit Prince...mais rassurez-vous...par un auteur..un vrai !

Concernant la "sous littérature"....connaissez vous le projet Glenat autour de Fantomas ?

Xavier, 05.03.2007 à 20:29279928
tobal(cris) :
Dans cette collection l'auteur choisis l'oeuvre qu'il veut adapter, et il y est attaché intimement, car faire de la bande dessinée c'est du plaisir, pas du MARKETING. Rien ne lui est imposé sauf que l'oeuvre doit etre libre de droits, il n'y a pas de listes de préparée au préalable des romans à adapter . [...] J'ai quelques potes qui ont rejoins la collec et je peux vous assurer qu'ils ont travaillé dans le même état d'esprit. Après on peut être bon ou mauvais, ça , ça ne change pas.


Dans ce cas, vous pouvez tous vous retourner contre le responsable marketing de Delcourt, qui visiblement n'a pas à coeur de mettre en avant cette approche, cette démarche d'auteur.
Et avec un concept identique, il faut bien reconnaître que Soleil présente un Noctambule autrement plus alléchant que cet Ex-Libris qui, comme on le notait dans l'autre fil, semble vouloir se revendiquer des médiocres Classiques en Bande Dessinée.

tobal(cris), 05.03.2007 à 19:59279924
Xavier :
MR_Claude :
Et je relance d'un journal de Jules Renard par Fred :o)


Toutes ces oeuvres, reprises d'autres oeuvres, correspondent à une démarche d'auteur. Il y a des réussites et des ratés. Ce qui me gêne le plus, le côté systématique d'une collection, le côté formaté, standardisé, décliné en concept marketing, au point que c'est finalement l'aspect "adaptation littéraire" qui prend le pas sur l'idée d'oeuvre, et pas l'inverse comme cela devrait être.

Bref. Je ne vais pas continuer à radoter à vide sur le sujet, je me suis déjà (trop?) largement épanché ailleurs.



cela fait 25 ans que je rêvais d'adapter Robinson Crusoé , j'attendais le moment propice pour me lancer sur ce bouquin et JD Morvan m'a contacté, quel aubaine !
j'ai fait ce que j'ai voulu sur ce projet, j'ai meme pris des libertés par rapport au roman, j'ai créé des dialogues, des situatons et même par moment, dévié de la structure du roman etc.
Dans cette collection l'auteur choisis l'oeuvre qu'il veut adapter, et il y est attaché intimement, car faire de la bande dessinée c'est du plaisir, pas du MARKETING. Rien ne lui est imposé sauf que l'oeuvre doit etre libre de droits, il n'y a pas de listes de préparée au préalable des romans à adapter . Moi j'ai bossé avec passion et sincérité sur ce livre parce que Robinson Crusoé je l'ai lu quand j'avais 10 ou 12 ans et que je l'ai kiffé dru!
tellement dru, qu'une fois terminé je l'ai relu et relu et relu et relu...

j'ai mis toute mon energie dans ce travail d'adaptation, je me suis mis en danger et j'ai appris un tas de choses sur mon dessin. J'ai avancé.
J'ai quelques potes qui ont rejoins la collec et je peux vous assurer qu'ils ont travaillé dans le même état d'esprit. Après on peut être bon ou mauvais, ça , ça ne change pas.

strip, 05.03.2007 à 19:49279921
Les Humanos de la grande époque avaient tenté une collection d'adaptations littéraires, qui s'appelait la "collection noire" qui a donné de jolies choses (Salammbo de Druillet, L'ile au trésor de Pratt, Hamlet de Palacios, Le Cid de je ne sais plus qui) mais qui fut sans doute un échec relatif sur le plan commercial, tout reste de toutes façons dans le choix des auteurs


MR_Claude, 05.03.2007 à 19:32279915
le probleme c'est que c'est vraisemblablement imbrique. Pour l'editeur ca s'inscrit dans un esprit de collection, et il est tout a fait possible qu'a l'interieur de ca, il y ait aussi des demarches d'auteur.
Cite de Verre, deja cite, et en bien, en fait partie. La collection Neon Lit chz Avon, c'etait bien une collection explicitement dediee aux adaptations en bd de romans.

Xavier, 05.03.2007 à 19:17279913
MR_Claude :
Et je relance d'un journal de Jules Renard par Fred :o)


Toutes ces oeuvres, reprises d'autres oeuvres, correspondent à une démarche d'auteur. Il y a des réussites et des ratés. Ce qui me gêne le plus, le côté systématique d'une collection, le côté formaté, standardisé, décliné en concept marketing, au point que c'est finalement l'aspect "adaptation littéraire" qui prend le pas sur l'idée d'oeuvre, et pas l'inverse comme cela devrait être.

Bref. Je ne vais pas continuer à radoter à vide sur le sujet, je me suis déjà (trop?) largement épanché ailleurs.

MR_Claude, 05.03.2007 à 19:12279912
Et je relance d'un journal de Jules Renard par Fred :o)

MR_Claude, 05.03.2007 à 19:12279911
flemme de tout copier les passages dans le sujet 'news'

Je pense que la liste de yan permet eventuellement de repartir avec un peu de grain a moudre
yan :
Sans réfléchir là je pense (et rien que pour la bande dessinée) à la parution récente d'un Gulliver par Kokor. Plus ancien je pense au Roman de Renart de Forest e Cabanes, au 120 rue de la gare de Tardi, à quelques pages de Breccia ou Battaglia d'après E.A.Poe, toujours de Breccia à son extraordinaire Rapports sur les aveugles, au Justine de Crepax, au Décaméron de Vincent Vanoli, au Péplum de Blutch, à Ibicus de Rabaté…
Je m'arrête là :-)
Est-ce que les collections annoncées permettront l'éclosion de tels livres? Je n'en sais rien, je verrai quand les livres seront là.

strip, 05.03.2007 à 19:09279910
Ce qui m'intéresserait c'est une adaptation de "L'Île du docteur Moreau" par Charles Burns et "Le Rivage des Syrtes" par Mattotti, le reste est sans intérêt :-)

karibou, 05.03.2007 à 19:04279909
Que dire? Je dois avouer que généralement, j'ai plus souvent été déçu qu'autre chose par les adaptations en tout genres. Quelques soient les supports.
Bref, du coup, je ne vois pas pourquoi ça serait mieux dans ce cas là.

J'avoue être moi aussi intrigué par l'initiative de soleil. Parcequ'adapter bêtement un roman en BD, je ne vois pas forcément l'intérêt si les auteurs ne s'approprient pas -en bien ou en mal- l'oeuvre originale.

Bref, je jetterai peut être un coup d'oeil sur ce que sortira de Delcourt et sûrement pour Soleil. On en reparlera une fois sorti.

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