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ciné, cinéma... [ Discussions générales, Duels, petits jeux rigolos... ] retour forum
| | | | The Bourne Ultimatum pour une fois, je suis alle au cinema. J'avais apprecie le premier volet de cette trilogie et vraiment adore le deuxieme volet, qui avait conserve ce qui fonctonnait dans le premier volet, mais en l'ameliorant grace au style nerveux de Paul Greengrass, un tres bon script et Matt Damon, etonnamment credible dans ce role. Malheureusement, ce troisieme volet d'une trilogie qui semble devoir desormais se decliner en serie (on est passe a "pas de suite", a "une suite si le scenario est bon", a "pas de troiseme film sauf si Paul Greengrass le met en scene mais ce sera une trilogie parce qu'il n'y a que 3 romans signes Ludlum", a "une suite, pourquoi pas, mais dans 10 ans, pour voir comment le personnage a evolue"", a "si possible, un nouveau en 2009") m'a decu.
Cette fois, les auteurs adoptent la methode du "more, more, more...". mais a base d'un scenario beaucoup trop proche du deuxieme film, le cote humain en moins. S'en suit une surenchere parfois carrement grotesque (la poursuite a Tanger, mort de rire, et Paul Greengrass devrait soigner son epilepsie, parce que ca s'aggrave franchement ;o)), meme si certaines scenes d'actions restent palpitantes et si la tension est reelle. Quant au personnage joue par Julia Stiles, son retour dans le deuxieme volet etait justifie, mais le mcGuffin qui la fait reapparaitre dans ce troisieme volet est un peu gros, d'autant que la maniere dont ils semblent vouloir faire evoluer son personnage me semble tellement artificiel. J'attends presque qu'on nous explique qu'elle est la femme de Bourne ;o)) ... A noter par contre une idee amusante en matiere de chronologie (je dis pas pour pas gacher la surprise, mais disons que la conclusion du deuxieme film prend une tournure un peu differente et autrement interessante). Reste que sous-employer Joan Allen comme ils le font est scandaleux, et que si David Straithairn est bon, il a quasiment le meme role que Chris Cooper et Brian Cox (?) dans les deux precedents films, et qu'Albert Finney m'a presque fait de la peine a devoir defendre un personnage si caricatural. j'ai vu nettement pire dans le genre, je ne me suis pas ennuye mais sans plus. |
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Les bouchers verts rattrapage DVD du film precedent de Anders Thomas Jensen, auteur d'un des meilleurs films de ces 10 dernieres annees: "Les pommes d'Adam". La jaquette place ce film entre "Delicatessen" et "Petits meurtres entre amis". La comparaison est en effet pertinente. Svend et Bjarne travaillent dans une boucherie, et reve d'ouvrir leur propre magasin. Mais suite a un malheureux concours de circonstances, ils seront amener a servir de la viande humaine, qui rencontrera evidemment un succes enorme aupres de la clientele. Autant dire que cette comedie est tres noire et tres amorale, mais aussi tres drole. D'autant que Anders Thomas Jensen soigne particulierement la psychologie de ses personnages. On est loin de la simple farce macabre. Et Mads Mikkelsen a un petit air de Christopher Walken, ainsi qu'une coiffure a faire peur ! Essayez Ander Thomas Jensen, svp. Cela en vaut la peine. |
| | | | une vraie comedie pour Lars von Trier. Kristoffer est un acteur au chomage engage par Ravn pour tenir le role du directeur de sa societe IT. En effet, Ravn n'a jamais ose assumer son role de directeur de la societe qu'il a fonde il y a plusieurs annees, et s'est invente un directeur qui regente tout des Etats-Unis. Mais alors qu'il s'apprete a conclure une grosse transaction avec un homme d'affaire islandais, ce dernier exige de rencontrer le directeur, estimant que negocier avec des sous-fifres est une perte de temps. C'est le point de depart d'une comedie acide et delirante. A son habitude, von Trier s'amuse avec les codes du cinema et s'excuse presque de la legerete de son propos. Loin d'une satire mordante, le direktor tient plutot de la comedie legere qui egratigne gentiment le monde de l'entreprise, mais les personnages sont parfaitement campes, malgre leur cote caricatural (quoique...) et le decalage est constant et maitrise (raaah, le regard melancolique et distant, le bon usage des pauses, outsourcing et off-shoring). Puis il y a Jean-Marc Barr, decidement abonne des films de von Trier, formidable dans un petit role d'anglophone qui fait des efforts desesperes pour parler danois (nan, je me sens proche du monsieur, j'ai connu le probleme :o))
Un von Trier leger et mineur, mais franchement drole |
| Nancy, 14.07.2007 à 12:12 | 289242 |
| | | spirou2733 : |
Petit bonus totalement inutile, mais tellement classe : il y avait Julien Neel dans la salle. ^__^
:o))))))))))))))))))))))))))))))))) |
Moi aussi je suis allée voir Amer béton, et pareil, petit bonus ! Y'avait Guillaume Long dans la salle ! |
| | | | Raisons d'Etat : dommage, ç'aurait pu être un très grand film si De Niro avait osé égratigner un peu plus la CIA. Matt Damon est vraiment excellent, Angelina Jolie aussi (surprise ! j'avais toujours trouvé qu'elle était très mauvaise, sa plastique mise à part), mais de limiter le regard sur l'agence de contre-espionnage américain à une vie ratée par manque de cran m'a semblé déplacé : le film aurait pu se passer à ce moment-là de cette étiquette "la vraie histoire de la CIA", ne pas mettre en avant certains noms, certaines situations pour se concentrer plus sur l'environnement du héros (dommage parce que ça commençait bien avec l'histoire du père), un peu ce qu'a fait Scorcese avec Casino. De Niro n'a pas trop creusé non plus la mise à mal de la morale du héros, préférant privilégier l'obsession du travail. Bon il paraît que ce sera une trilogie, l'ensemble sera peut-être plus consistant, mais je suis vraiment resté sur ma faim.
Les 4 fantastiques et le surfeur d'argent : ça vaut pas plus qu'un screener... Le premier opus était sympathique avec la découverte des pouvoirs, l'enjeu du combat, là y a pas grand chose à se mettre sous la dent, pas d'inventivité visuelle (bouh ! le gros méchant directement pompé du 4ème élément !), pas de rebondissement dans le scénario, pas de sentiment border-line (la scène de torture dans le 1). Peut-être que ceux qui connaissent les comics y trouveront leur compte ? |
| Pierre, 21.05.2007 à 21:51 | 285930 |
| | | Dernier achat ciné:
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| | | | Amer Béton. Et bien cette adaptation est très réussie ! J’avais un peu peur, mais dès le début du film mes craintes se sont envolées. C’est à la fois fidèle et intelligemment retranscris. L’animation est bien chouette, les couleurs sont biens vues et les décors sont superbes. Les personnages sont aussi bien réussis, en tout cas comme je les imaginais.
Petit bonus totalement inutile, mais tellement classe : il y avait Julien Neel dans la salle. ^__^
:o))))))))))))))))))))))))))))))))) |
| lyaze, 19.05.2007 à 21:16 | 285802 |
| | | Amer Béton. Et bien cette adaptation est très réussie ! J’avais un peu peur, mais dès le début du film mes craintes se sont envolées. C’est à la fois fidèle et intelligemment retranscris. L’animation est bien chouette, les couleurs sont biens vues et les décors sont superbes. Les personnages sont aussi bien réussis, en tout cas comme je les imaginais.
Petit bonus totalement inutile, mais tellement classe : il y avait Julien Neel dans la salle. ^__^ |
| | | | je me rerere...regarde Il était une fois dans l'Ouest, ah c'est quand même un super film, tout est bon, les acteurs, la musique, l'ambiance, la mise en scène.... Sergio Leone t'était vraiment un grand. Et quand j'entends certaines critiques dire que c'est pas des westerns..... |
| | | | Jusqu'à présent, certes...
Mais qui sait ?... Spielberg est capable du pire comme du meilleur... (Peter Jackson en revanche... mouais... bof...) |
| THYUIG, 16.05.2007 à 20:54 | 285663 |
| | | Charlie Brown : | THYUIG : | Mais Tintin, c'est chiant quand même, non ? |
Non !
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Ben au ciné, si. |
| | | | en même temps, ça fait 20 ans qu'on en parle alors on a ptet le temps de voir venir... |
| | | | THYUIG : | Mais Tintin, c'est chiant quand même, non ? |
Non !
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| | | | Ils ne parlent plus de Binoche pour le rôle de Tintin... |
| effer, 16.05.2007 à 17:38 | 285650 |
| | | Ca fait peur...
0 0 |
| THYUIG, 16.05.2007 à 15:02 | 285639 |
| | | Spielberg a annoncé TOUS les épisodes, pas seulement une trilogie. Mais Tintin, c'est chiant quand même, non ? |
| | | | on annonce deja une trilogie, avec un film realise par spielberg et un par peter jackson, le tout dans une techbique proche de celle utilisee pour le polar express. les scenarios seraient adaptes d'aventures existantes.
mais de l'annonce a la realisation, il y a un grand pas, et meme si ca se fait, je ne sais meme pas si je me deplacerai :o) |
| | | | entre cannes & le festival du film bouddhiste de singapour , certains devront faire des choix dechirants
The first International Buddhist Film Festival (IBFF) in Asia opens in Singapore, Thursday, May 17 for a four day run. Showcasing a diverse program with the theme “Medium of Reflection,” the 2007 IBFF features works from nine nations, with seven Singapore premieres.
The opening night film is the Singapore premiere of the award-winning Shower, by Zhang Yang, from China. A portion of the proceeds from the opening night program will benefit two Singapore charities, The President’s Challenge and Children’s Cancer Foundation, and the guest of honor is Singapore’s Minister for Health, Mr. Khaw Boon Wan.
Ranging from dramas and comedies to documentaries and animation, the IBFF includes the Singapore premiere of the recent AFI Festival Grand Jury Prize winner, Buddha’s Lost Children, a Dutch documentary filmed in Thailand about a former Thai boxer turned Buddhist monk who builds an orphanage, school and clinic--a haven for the children of that strife-ridden region.
Among the other Singapore premieres are rare screenings of Buddhist-themed episodes of international hit television shows The Simpsons and King of the Hill, along with films from China, Bhutan, India, Canada, England and the US. Several of the filmmakers are traveling to Singapore to be on hand for Q & A sessions following their films. A guest speaker, British-born monk Venerable Ajahn Brahm, will give a talk on Sunday, May 20.
Three films connected with noted Bhutan-born Tibetan lama Dzongsar Khyentse Rinpoche will be shown. Two dramatic features he directed, The Cup, and Travellers & Magicians, were filmed on location in India and Bhutan respectively. The third is the Singapore premiere of a documentary by Canadian Leslie Ann Patton, Words of My Perfect Teacher, which follows him from the World Cup in Europe all the way to Bhutan in search of a better understanding of the teacher-student relationship in Tibetan Buddhism.
The Asian premiere of renowned German director Doris Dörrie’s new feature-length documentary How to Cook Your Life will be screened on Sunday, May 20. This profile of San Francisco chef, author and Zen priest Edward Espe Brown explores principles of Zen Buddhism as they apply to the preparation of food as well as life itself. The award-winning Dörrie’s comedy Enlightenment Guaranteed, filmed on location in a Japanese Zen monastery, will be screened on May 19.
Rounding out the program is the Singapore premiere of Compassion In Exile, the award-winning portrait of the Fourteenth Dalai Lama, filmed on location in India by Mickey Lemle.
The IBFF is presented by Singapore’s Asian Buddhist Film Festival (ABFF), a newly formed organization dedicated to this emerging cinema arena. “The festival has been organized to encourage fresh thinking through contemporary reflections on Buddhist ideas, using the internationally potent medium of film. We want to make these films, some of which are not readily available, more accessible to wider audiences,” said Bhavna Vedhara, executive director of ABFF.
The ABFF is in strategic partnership with Buddhist Film Society (BFS), the independent non-profit educational organization based in Oakland, California that founded the IBFF in 2000. BFS’s Advisory Council includes Philip Glass, Lisa Lu, Richard Gere, Maxine Hong Kingston, Robert Thurman and Alice Walker. The Singapore IBFF comes after successful IBFF presentations in Los Angeles, Washington, D.C. and San Francisco in the US, and Amsterdam in Holland.
BFS, through its International Buddhist Film Festival and Festival Media distribution service, offers cinema as a vehicle for wider appreciation and better understanding of Buddhism by general audiences, particularly for the remarkable ethnic and cultural diversity evident among Buddhists worldwide today. “Many of the filmmakers aren’t Buddhists. They’re all artists exploring issues and ideas that are in alignment with any of the wisdom traditions that value compassion. These films can change the way people see the world,” said IBFF’s executive director, Gaetano Kazuo Maida, who will be attending.
Works are chosen through a combination of program committee invitations as well as through international Call For Entries solicitations. The films include English language or subtitled works from all over the world, and embrace a very broad and fluid definition of “Buddhist.”
Visit the ABFF website for more information about the IBFF program in Singapore, including screening schedule, locations and ticket sales.
IBFF |
| | | | Thierry : | Dans le meme genre, j'ai ete terriblement decu par "Munich" de Steven Spielberg. Evidemment, je ne m'attendais pas a un grand film provocateur. Spielberg oblige, le monsieur est consensuel. Mais le sujet etait quand meme brulant. Ben, il reussit pratiquement a eliminer tout enjeu politique en refusant de traiter dans sa globalite le probleme de la Palestine. A l'une ou l'autre occasion, des entames de dialogues laissent esperer une regard critique (je pense a la "cohabitation" forcee entre les terroriste arabes et le commando israelien), mais tout est desamorce en 2 phrases, ramenant le tout au dilemme moral d'hommes executant des ordres qui les depassent. Il aurait ete interessant de parler de l'instrumentalisation de la cause palestinienne par les autres pays arabes, du role hypocrite des grandes puissances (effleuree lors de la tentative avortee a Londres)... Et le comble, le film est chiant |
sans vouloir prendre la defense de spielberg , traiter le probleme dans sa globalite l'aurait force a prendre peu ou prou parti , ce qui lui est impossible vu ce qu'il est (realisateur hollywoodien , qui ne peut donc enfoncer que des portes deja bien entamees). il s'y attaque tout de meme par le biais du dilemme moral que tu cites : comment un etat fonde sous les auspices de la fraternite , de l'egalite & de la tolerance (pensons aux kibboutz , a la construction de tel-aviv , bati selon les principes esthetico-politiques du bauhaus) a-t-il pu devenir un monstre froid comme les autres etats (genre la france du rainbow warrior ou de sa politique africaine)?
Thierry : | des entames de dialogues laissent esperer une regard critique (je pense a la "cohabitation" forcee entre les terroriste arabes et le commando israelien), mais tout est desamorce en 2 phrases, Et le comble, le film est chiant. | si tu veux voir des bons traitements de ce genre de situations ,vas voir les films de johny to ou de ringo lam plutot que ceux d'hollywood
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| | | | Au bûcher daiboken et spirou2733 ! |
| | | | daiboken : | Indiana Jones, c'est nul. |
Blasphème ! Au bûcher ! |
| | | | Thierry : | nuance, c'est une madeleine. |
P'têt, mais c'est nul. |
| | | | daiboken : | chrisB : | et j'attends son nouvel Indiana Jones.
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Indiana Jones, c'est nul. |
nuance, c'est une madeleine, au meme titre que "Sky Captain and the world of tomorrow".
De toute facon, a cote d'Aeon Flux, ca ne peut etre qu'un chef d'oeuvre. |
| | | | chrisB : | et j'attends son nouvel Indiana Jones.
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Indiana Jones, c'est nul. |
| chrisB, 02.05.2007 à 14:39 | 284555 |
| | | Thierry : | Par contre, j'ai regarde son remake de "la guerre des mondes". Si on fait abstraction de Tom Cruise, qui a le charisme d'un pouf et super pas credible en pere de famille, une derniere scene grotesque et j'aurai aime qu'on ne voit pas les envahisseurs (on ne voyait que la main d'un alien agonaisant dans l'original de George Pal... un plan genial), le film se laisse franchement voir et reussit pleinement son pari de divertir pendant 2 heures. Spielberg est un maitre du dibertissment et j'attends son nouvel Indiana Jones. |
Pas mieux :o) (je l'ai vu la semaine derniere) |
| | | | Dans le meme genre, j'ai ete terriblement decu par "Munich" de Steven Spielberg. Evidemment, je ne m'attendais pas a un grand film provocateur. Spielberg oblige, le monsieur est consensuel. Mais le sujet etait quand meme brulant. Ben, il reussit pratiquement a eliminer tout enjeu politique en refusant de traiter dans sa globalite le probleme de la Palestine. A l'une ou l'autre occasion, des entames de dialogues laissent esperer une regard critique (je pense a la "cohabitation" forcee entre les terroriste arabes et le commando israelien), mais tout est desamorce en 2 phrases, ramenant le tout au dilemme moral d'hommes executant des ordres qui les depassent. Il aurait ete interessant de parler de l'instrumentalisation de la cause palestinienne par les autres pays arabes, du role hypocrite des grandes puissances (effleuree lors de la tentative avortee a Londres)... Et le comble, le film est chiant.
Par contre, j'ai regarde son remake de "la guerre des mondes". Si on fait abstraction de Tom Cruise, qui a le charisme d'un pouf et super pas credible en pere de famille, une derniere scene grotesque et j'aurai aime qu'on ne voit pas les envahisseurs (on ne voyait que la main d'un alien agonaisant dans l'original de George Pal... un plan genial), le film se laisse franchement voir et reussit pleinement son pari de divertir pendant 2 heures. Spielberg est un maitre du dibertissment et j'attends son nouvel Indiana Jones. |
| | | | Goodbye Bafana.
Un film de blancs pour les blancs. Peu de choses sur Mandela, peu de choses sur les conflits en Afrique du Sud (deux pauvres scènes, mal jouées et mal filmées), beaucoup de choses sur les atermoiements d'un petit Blanc qui a un peu de conscience. Le film n'est pas mauvais en soit (Mandela est plutôt bien campé, les rapports entre les deux hommes sont plutôt bien menés), mais n'apporte strictement rien. Rien sur la souffrance qu'a dû endurer cet homme extraordinaire, rien sur la souffrance de tout un peuple, rien sur la cruauté et l'aveuglement de toute une caste dirigeante, rien sur les soutiens politiques dont a dû bénéficier ce pays, au moins dans les premiers temps. Là où un film comme The constant gardener réussissait malgré son point de vue "colonial" à rendre la dureté et l'inhumanité de l'Afrique à cause de notre monde occidental et par là à nous interroger sur notre responsabilité en tant que puissance économique et politique, ici rien ne viendra nous déranger dans notre confortable logis, dans notre indifférence de l'époque. Ce film aurait dû être un film engagé, ce n'est qu'une biographie d'un homme qui n'a rien changé d'autre que les conditions de détention de Mandela. Aux yeux d'une Nation, ça ne vaut pas grand chose, même si on comprend bien que ça a pu apporter un soutien à Mandela, mais qu'il n'en a certainement jamais eu besoin pour mener à bien son combat.
Grosse déception. |
| | | | Dans la grande série des rattrapges DVD, et de mon goût parfois honteux pour une certaine forme de popcorn, le tout assaisoné non pas de beurre fondu mais de nostalgie de mes tendres années, j’ ai vu Aeon Flux, l’adaptation live de la série animée de Peter Chung sur MTV.
Je ne me rappelais pas vraiment de la série, si ce n’est que ça ne ressemblait a rien de ce que j’avais vu jusqu’alors. Un petit tour sur wikipedia m’a d’ailleurs donné méchamment envie de m’offrir l’intégrale DVD.
Puis, ils en firent un film avec Charlize Theron dans le rôle principal. Premier enseignement à tirer, qu’il est dur pour la pauvrette de trouver des rôles intéressants depuis son oscar. Un peu comme ce qui arrive à la pauvre Halle Berry. Mais elle a touché le fonds avec cet horriiiiiible chose. Je ne m’ attendais à rien de bien terrible (11% d’ avis favorables sur rotten tomatoes, et ça les vaut à peine), mais la mauvaisitude de la chose m’a laissé sans voix. Mais j' ai ien rien quand même.
Au moins, la plastique de la pauvre Charlize est irréprochable
mais il faut croire qu’elle doit s’enlaidir pour être crédible en tant qu’actrice, parce qu’elle est franchement inexistante dans ce film. Au moins, elle ne doit pas subir l’humiliation suprême des pauvres Frances McDormand et Pete Postlewhaite (qui a raté sa vocation de conehead). Raaah, les costumes, les dialogues, les personnages… c’est pas possible, on a dû les faire chanter pour accepter ces rôles. Ou il y a eu contrainte par corps. Ou on les a drogués…
Outre le fait que, comme souvent, le lien avec la série originale se limite à quelques discrets hommages, le film réussit l’ exploit de condenser en 89 minutes (générique de fin compris) à peu près tout ce qui s’ est fait de pire dans la SF post Matrix. Réalisation ultra-clipée avec effets « jeux vidéos ” qui rendent les scènes d’action incompréhensibles et grotesques, scénario qui multiplie les errements, les lieux communs, les trous et les incohérences, personnages ridicules, decors ringards… sachant qu’ au départ, la série de Peter Chung se voulait une satire du cinéma d’action, au ton ouvertement provocateur, on en arrive à cette situation paradoxale que la série animée Aeon Flux se révèle être la parodie par anticipation du film qui en sera tirée 15 ans après sa création.
En tout cas, Aeon Flux démontre à quel point la liberté de création est morte dans l’industrie mainstream . Sans doute Peter Chung aura-t-il eu la même réaction que Alan Moore : il a pris l’argent et s’est cassé.
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| cubik, 13.04.2007 à 19:46 | 283133 |
| | | je viens de mater la bande annonce de l'adaptation de stardust (elle est sur wart), ca s'annonce pas mal du tout |
| | | | Les contes de Terremer. Plaisant, mais l'ombre de Miyazaki père pèse beaucoup trop sur l'œuvre de Miyazaki fils. Le design, le traitement, la mise en scène, tout rappelle la façon de faire du père, sans la maîtrise. Certaines scènes manquent cruellement de dynamisme, on n'a pas droit à plusieurs degrés de lecture (mise à part l'exécution œdipienne mais ça ne concerne qu'une scène). Apparemment ça a un succès phénoménal au Japon, mais je n'ai pas trouvé que ça arrivait à la cheville des premiers films de Hayao (le château dans le ciel par exemple). |
| | | | Epidemic Enfin ouvert le coffret de la trilogie Europeenne de Lars Von Trier et decouverte de "Epidemic". Lars et Niels pont perdu le scenario de leur dernier film et n'ont que 5 jours pour le reecrire et afin de le presenter au producteur. mais finalement peu satisfait de leur travail, ils decident de se lancer dans l'ecriture d'un nouveau scenario sur la dissemination d'une epidepmie sur base de la grande peste du 14e siecle.
Oeuvre experimentale ou on ressent deja toutes les interrogations de von Trier au medium qu'est le cinema, mais aussi son gout de la manipulation. Il brouille les frontieres entre realistes et fiction et enoncent quelques verites peu reluisantes sur le processus de creation, jusqu'a culminer par une scene finale completement hallucinee, qui a du inquieter mes voisins parce que le volume etait un peu fort ;o)
je crois qu'il s'agit du permier long-metrage de Von Trier, et il fait deja preuve d'une maestria et d'une intelligence rare. On se retourve typiquement devant le film d'une jeune auteur qui n'a peur de rien et invente "son" cinema avec gouaille, une certaine pretention mais aussi, et surtout, talent. C'est fort, intelligent, interpelant, drole (le recit de Niels a propos de ses correspondantes americaines est hilarant)... a revoir, donc. |
| | | | rattrapage DVD de Lemming de Dominic Moll, dans une edition flamande :o)
Ben, contexte de vision, en repassant mes chemises, malade chez moi.
"Lemming" m'a d'abord appris l'origine du jeu du meme nom , auquel j'avais atteint le niveau 72 avant que mon PC ne decede mysterieusement.
Ensuite, l'histoire... un jeune ingenieur en domotique et sa femme vont voir le vie basculer au contact du patron de notre ingenieur et de sa femme. Thriller psychologique a la lisiere du fantastique, "Lemming" m'a decu, la faute a des personnages manquant de profondeur. Andre Dussolier est en roue libre. Charlotte Rampling charlotterampliguise, Charlotte Gainsbourg se debrouille, et, heureusement, Laurent Lucas est pareil a lui-meme, c'est-a-dire excellent. mais face a un scenario tire par les cheveux, qui ne reussit que trop rarement a instiller l'ambiance adequate et peche par trop de non-dits qui finissent par ressembler a des deus-ex-machina, il ne peut pas grand chose pour faire vraiment decoller le film.
Pour etre honnete, je reconnais que j'ai quelquefois releve le fer a repasser pour eviter de ruiner mes chemises et je dois admettre qu'elles ne sont pas nickels, ce qui implique que "Lemming" est 100 fois superieur au duo magique Derrick/Julie Lescaut, mais il n'y a pas de quoi se taper le cul dans les baobabs en fleur, comme on dit. Mais a 7.5 euros le DVD, je vais pas faire la fine bouche (merci 'best films collectie' et mediamarkt ;o)) |
| bat, 15.03.2007 à 9:21 | 280856 |
| | | Vu aussi le Dernier Roi d'Ecosse.
C'est dur à regarder.
Au début, on suit les traces d'un jeune médecin écossais qui arrive en Ouganda. Il est un peu naif et plein d'entrain.
Il devient le médecin d'Amin Dada, et c'est là que commence la descente aux enfers.
On en resort avec un goût doux-amer dans la bouche.
Surtout que j'avais vu Blood Diamonds la veille, donc je cumulais
(mais qu'est-ce que fait Jennifer Connelly dans le film ?? elle est ravissante, mais complètement inutile) |
| | | | ingweil : | La prestation de Whitaker est extraordinaire |
je l'attends avec d'autant plus d'impatience dans le role de boule de neige dans tintin au congo |
| | | | Le dernier roi d'Écosse.
Excellent film. Ce qui est particulièrement intéressant, c'est de ne pas se "limiter" à la description de la folie de Dada ou aux massacres qu'il a organisé, mais aussi à montrer la fascination que ce genre de personnage peut induire, ce qui peut faire que des pourritures pareilles peuvent rester en place aussi longtemps (sans parler de sa police politique). La prestation de Whitaker est extraordinaire dans sa composition d'un homme totalement imprévisible, à la fois complètement fêlé (il faut le voir en conférence déclarer qu'il envoie de l'aide humanitaire à la Grande Bretagne), et finalement assez lucide sur les hommes. La scène finale de torture est très rude, mais termine de nous ouvrir les yeux sur la réalité d'un régime terrifiant.
(À lire l'interview de Barbet Schroeder sur son reportage sur Dada qui a largement inspiré la composition de Whitaker). |
| | | | a ceux qui ne l'auraient pas encore vu , je conseille vraiment le d.a. mcdull, prince de la bun , drole , sensible , plein d'imagination , beau , & meme mignon |
| lyaze, 25.02.2007 à 0:41 | 278912 |
| | | Lady Chatterley...Ce film est vraiment magnifique. Il est d'une justesse, d'une beauté, d'une émotion incroyable.
Je suis vraiment heureuse que ce film ai eut le César, il le mérite vraiment. (c'est peut être con dit comme ça, mais j'ai jamais autant eut ce sentiment pour une remise de prix). |
| mfl, 13.02.2007 à 14:02 | 277897 |
| | | Pas encore vu IE mais vu ça :
Un sujet historique intéressant (un écrivain est surveillé par la STASI), une histoire passionnante jusqu'au bout et franchement émouvante à la fin. Bref, une totale réussite ! Pas vu mieux depuis un moment, moi... |
| | | | il aurait du realiser "le retour du jedi", mais il a prefere tourner "Dune". Ce fut un tel bide qu'il a renonce aux grands studios et gros budgets. |
| fow, 13.02.2007 à 13:37 | 277891 |
| | | Et à part ça c'est quand qu'il sort le prochain jackie chan? |
| | | | je crois qu'on mesestime souvent les qualites de Lynch en matiere de direction d'acteur. Franchement, revoyez "Mulholland Drive" et vous vous rendrez compte que Laura Harring et surtout Naomi Watts realisent des performances incroyables. Il a meme reussi a donner de l'epaisseur a Bill Pullman dans "Lost Highway". |
| lyaze, 13.02.2007 à 10:05 | 277867 |
| | | Alors oui, c'est un film assez spécial, pas facile d'accès au premier abord, car la narration en est assez complexe, et il y a une multitude de personnages. Mais quand on réfléchit 2 secondes, le sujet en est très simple. Je pense qu'« Inland Empire » parle tout simplement de mariage, avec toutes les combinaisons possibles (personnages différents, acteurs différents), mais où la base est toujours : un couple + un élément perturbateur.
Et puis après c'est Lynch qui nous raconte cette histoire, alors du coup ça devient un récit beaucoup plus déstructuré, mais assez cohérent au final.
(attention, je ne pas que j'ai tout compris, mais j'en perçois le fil)
Le thème du double maléfique n'est pas le plus primordial, je l'ai juste soulevé car je ne l'ai vu mentionné nullepart dans les forums qui parlent de ce film, ni l'allusion au magicien d'Oz d'ailleurs...rho personne n'a vu ça ??
Et sinon, je suis d'accord Thyuig, je trouve Laura Dern moche depuis "Blue Velvet", elle est fade en face d'Isabella Rosselini (mais le rôle veut ça). Dans "Sailor et Lula" ce n'est pas une beauté non plus, mais elle dégage une telle énergie (amoureuse/sexuelle) qu'elle en rayonne.
Et dans ce film c'est l'apothéose, elle passe du visage serein sublimé par les lumières au rictus de colère ou de peur qui la défigure complètement...et là vraiment dans ce film, elle m'a époustouflée.
Et finalement, il y a une rupture avec les précédents films où les actrices magnifiques font fantasmer beaucoup de gens, là c'est vrai que je ne crois pas que ce sera le cas...
Lanjingling > tu as mal compris, mon cul je le montrerai sur mon blog quand j'aurai un tatouage de mon chéri sur le bas du dos. Tsss, tu comprends vraiment rien aux blogs... |
| THYUIG, 13.02.2007 à 5:59 | 277847 |
| | | @Lyaze > ce qui est sûr, c'est qu'INLAND EMPIRE ne laisse pas indifférent, malgré l'actrice la plus vilaine du monde (désolé, hein, j'arrive pas à m'y faire à cellle-ci). On sort du film comme sevré, rassasié d'images. Cependant, il me manque du sens, peut-être y en a-t-il trop ? Je comprends cette histoire du double maléfique (quoique chez Matsumoto l'analogie me paraisse plus évidente) mais si elle figure l'apparente clé de voute du film, il demeure tout de même trop de parasites alentour pour extraire simplement d'INLAND EMPIRE un simple histoire fantasmée. (je sais pas si c'est très clair, hein).
Reste que comme le dit Thierry, Lynch reprend les choses où il les avait laissées précedemment, c'est à dire à Hollywood, c'est à dire autour de la figure incarnée de l'acteur. J'ai tout de même le sentiment qu'il s'amuse de plus en plus de son métier, que c'est uniquement parler de celui-ci qui le botte. Lynch met en scène la mise en scène d'une mise en scène d'un film à tiroir qui tourne autour de l'incarnation fantasmagorique des actrices. Pas étonnant qu'il perde quelque fois son spectateur en chemin. Dans les instants où l'alchimie fonctionne le film est simplement magnifique et indépassable. Le reste du temps, comme le spectateur n'est pas réalisateur ni metteur en scène du film, les portes de la compréhension se referment autour de Lynch, qui reste seul avec ses idées.
Alors oui c'est un grand "chose" que ce INLAND EMPIRE, mais surtout pour Lynch, surtout pour le cinéma, pas spécialement pour moi. |
| | | | lyaze : |
J'avais fait un petite crote sur mon blog, finalement plus approfondi ici (mais ya une jolie photo de mon cul là bas ^_^)
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quelqu'un aurait pu se devouer avant moi pour se coltiner l'oupopo le plus attendu de la semaine...faut tout faire soi meme |
| | | | Alors que Mozilla effectivement on sent bien toute la puissance bourrine de l'extreme-orient sans finesse, et Opera, le passeisme reactionnaire.
Ca se tient finalement :o) |
| | | | lyaze : | fow : | >>Oui, dans IE, l'adultère est le noeux de l'affaire...
N'importe quoi... dès fois je me dis que les gens ne savent vraiment pas de quoi ils parlent. Non mais franchement on est en plein délire, je dirais même que j'en reviens pas des bêtises que vous dîtes!!! Soyez réalistes, vous croyez réellement qu'il y a un rapport entre lynch et internet explorer? |
Thierry : | Mais a la difference des pre-cites, IE explore mois la notion de culpabilite. |
C'est vrai qu'à la première lecture du message de Thierry, je ne voyais pas le rapport non plus et je m'inquiétais un peu de sa santé mentale ! ;)
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vous ne vous etes jamais dit qu'en fait, ce ne sont pas des bugs dans Internet Explorer, mais des indices ? Vous n'avez jamais envisage que l'homme aux manettes dans eraserhead est une metaphore a peine voilee de Bill Gates ?
Deja, l'idee qu'un mec qui s'appelle gates mette au point un systeme d'exploitation (et qui exploite dans tous les sens du terme) qui s'appelle windows... je vous laisse mediter la dessus.
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| lyaze, 12.02.2007 à 13:11 | 277802 |
| | | fow : | >>Oui, dans IE, l'adultère est le noeux de l'affaire...
N'importe quoi... dès fois je me dis que les gens ne savent vraiment pas de quoi ils parlent. Non mais franchement on est en plein délire, je dirais même que j'en reviens pas des bêtises que vous dîtes!!! Soyez réalistes, vous croyez réellement qu'il y a un rapport entre lynch et internet explorer? |
Thierry : | Mais a la difference des pre-cites, IE explore mois la notion de culpabilite. |
C'est vrai qu'à la première lecture du message de Thierry, je ne voyais pas le rapport non plus et je m'inquiétais un peu de sa santé mentale ! ;)
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| fow, 12.02.2007 à 12:31 | 277794 |
| | | >>Oui, dans IE, l'adultère est le noeux de l'affaire...
N'importe quoi... dès fois je me dis que les gens ne savent vraiment pas de quoi ils parlent. Non mais franchement on est en plein délire, je dirais même que j'en reviens pas des bêtises que vous dîtes!!! Soyez réalistes, vous croyez réellement qu'il y a un rapport entre lynch et internet explorer? |
| lyaze, 12.02.2007 à 12:10 | 277790 |
| | | Thierry : | lyaze : | Et à l'inverse des journalistes (et aussi de Thierry du coup :) qui comparent volontiers les grands lignes de ce film aux thèmes de"Mulholland Drive" voire de "Lost Higway", j'ai plutôt envie de le rapprocher de "Sailor et Lula" et surtout de "Twin Peaks" (la série |
comment elle s'y croit pas, la gamine !
La comparaison s'arrete au fait qu'il s'agit a mes yeux de films ou une meme histoire est racontee encore et encore, mais sous des perspectives differentes, avec un souci de dissimulation, de refoulement, jusqu'a tenter d'occulter la realite. Mais a la difference des pre-cites, IE explore mois la notion de culpabilite. |
Huhu, commment qu'il me parle le Thierry !
Ben j'ai pas dit qu'on ne pouvait pas comparer ! :)
Oui, dans IE, l'adultère est le noeux de l'affaire comme dans LH, et la vie hollywoodienne est fantasmée comme dans MD
Mais j'avais envie de remonter plus loin dans la filmo de Lynch, primordiale à mes yeux, et qui a tendance à être un peu oubliée...(et encore je n'ai pas parlé des ses séries comme "On the air" ou "Hotel Room") |
| | | | lyaze : | Et à l'inverse des journalistes (et aussi de Thierry du coup :) qui comparent volontiers les grands lignes de ce film aux thèmes de"Mulholland Drive" voire de "Lost Higway", j'ai plutôt envie de le rapprocher de "Sailor et Lula" et surtout de "Twin Peaks" (la série |
comment elle s'y croit pas, la gamine !
La comparaison s'arrete au fait qu'il s'agit a mes yeux de films ou une meme histoire est racontee encore et encore, mais sous des perspectives differentes, avec un souci de dissimulation, de refoulement, jusqu'a tenter d'occulter la realite. Mais a la difference des pre-cites, IE explore mois la notion de culpabilite. |
| lyaze, 12.02.2007 à 11:30 | 277785 |
| | | Bon, juste pour prévenir, je ne crois pas que mes propos soient des spoilers, dans le sens où cela gâcherai la vision du film. Mais j'y donne tout de même mon sentiment (très enthousiaste!). |
| lyaze, 12.02.2007 à 11:23 | 277784 |
| | | Ha ha ha ! ^____^ (rires de satisfaction)
Je n'avais pas remarqué que tu avais aussi vu le film Thyuig sinon je t'aurai répondu avant.
Oui, il semble bien que ce soit Ben Harper au clavier (surtout que c'est le mari de Laura Dern), et la chanteuse, et bien...c'est Nina Simone ! En fait les danseuses font un play back. (et sinon, vu avez vu Nastassja Kinski ? ;)
Les "Lapins" proviennent d'un court métrage fait auparavant par Lynch et inséré dans la narration de ce film. Je pense qu'il symbolise ce triangle amoureux présent tout le long du film, ici représenté par le mari cachant un secret, la femme bafouée, et la femme de ménage en retrait, mais bien présente.
Bon, je dois vous avouer que je suis retournée voir le film ce week end, et que plusieurs de mes idées ont été confirmées.
Il serai difficile de donner une explication, surtout que chacun apporte sa part de subjectivité, il y a sûrement plusieurs interprétations possible ( et Lynch le souhaite je crois). Mais je veux surtout confirmer que même s'il reste des scènes que je n'ai pas comprises, il y a bien une cohérence dans ce film, et il y a surtout une fin ! (contrairement à "Lost Higway" par exemple)
Je ne sais peut être pas qu'elle est vraiment la "fin" de ce film, mais j'en comprends les "moyens", les mécanismes. (bon j'ai 15 ans de visionnage de Lynch, ceci explique peut être cela ;). Je ne peux pas vraiment affirmer qu'il s'agit du cauchemar de la "fille perdue" de l'hôtel polonais qui projette son histoire sur une actrice hollywoodienne (vue à la télé), ce qui lui permet au final une prise de conscience et une certaine résilience. Mais pourquoi pas ? (j'aurai peut être une autre explication à une autre vision)
Par contre, ce qui est sûr, c'est que Lynch utilise des procédés qu'il connaît bien, mais je n'ai pas du tout eut de sentiment de redite.
Contrairement à "Mulholland Drive" qui était un film plutôt glamour, ou à "Lost Higway" qui était assez rock and roll, "Inland Empire" est beaucoup plus rêche, brut, primitif. Et à l'inverse des journalistes (et aussi de Thierry du coup :) qui comparent volontiers les grands lignes de ce film aux thèmes de"Mulholland Drive" voire de "Lost Higway", j'ai plutôt envie de le rapprocher de "Sailor et Lula" et surtout de "Twin Peaks" (la série), mes premiers amours Lynchiens que j'ai découverts à 11/12 ans (et oui je suis précoce en matière cinématographique). Dans "Inland Empire", la peur prends les tripes des personnages, la colère est aussi très présente, j'ai un peu retrouvé là dedans "Bob" l'incarnation de ces troubles émotions dans "Twin Peaks".
Alors je peux vous avouer que j'ai vu pleins de références à l'univers de ses autres films, conscientes ou non, et cela n'est pas du tout loupé, ridicule ou lassant. Je veux dire, Lynch ne fait pas du "Lynch" (genre il se répète, il raconte toujours la même chose). Je trouve qu'avec ce même univers existant depuis Eraserhead, et maintenant bien connu des amateurs, il arrive encore à innover, à expérimenter, et à surprendre.
Juste envie de dire que l'on retrouve en autre le mythe du Doppelgänger (le double maléfique) déjà bien présent dans Twin Peaks (surtout la série) et aussi l'histoire du "Magicien d'Oz" déjà abordé dans "Saloir et Lula". Et si vous vous souvenez de ce que raconte l'étrange voisine au début du film, les clefs sont en fait déjà données à ce moment là. (A little boy/ A little girl...)
J'avais fait un petite note sur mon blog, finalement plus approfondi ici (mais ya une joli photo de mon cru là bas ^_^), et je l'ai intitulé :"Inland Empire, un film à couloirs..."
La première impression serai plutôt film "labyrinthique" (tant sur le temps que sur l'espace), mais je préfère "couloirs" pour cette notion de "passage", d'évolution finalement primordial dans ce film.
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| | | | Vu aussi INLAND EMPIRE (le monsieur tient aux majuscules, parait-il)
Disons que le film n'est pas cartesien. Encore moins que les precedents. Qu'il contient des scenes tout simplement extraordinaires. Mais qu'a d'autres moments, on se demande franchement ce qu'on fout la. A vrai dire, mon admiration pour le bonhomme est telle que je ne peux que trouver son film epatant, mais je ne suis pas sur d'avoir trouve le bout de film pour demeler la pelote de laine, Si tant est qu'il n'y est qu'un seul brin, et pas 25 entremeles jusqu'a devenir indissociable. J'ai aussi eu un sentiment de redite en ceci que Lynch semble y revenir avec des themes et des methodes similaires a Lost Highway et Mulholland Drive.
Mais le resultat est enorme et malgre quelques longueurs, l'exerience peut etre fascinante, ou absolument horripilante. Je me situe plutot dans la premiere categorie :o)
peut-etre apoiler parce que je suis pas sur d'avoir compris et que je veux pas vous induire en erreur
Quant a definir le sens du film, euh... guerison d'un trauma par reconstruction/deconstruction d'un passe douloureux, par couches successives jusqu'a brouiller les limites du soi et du temps, aboutissant a une reconciliation suggeree ? Plus que jamais, Lynch me semble jouer a l'illusioniste, focalisant l'attention loin du sens reel de son film. Autrement dit, je ne pense pas qu'il faille essayer de l'interpreter en fonction de Laura Dern.
fin du spoiler potentiel, mais avant le film il y avait la bande annonde de taxi 4, qui a l'air plus evident dans les ressort scenaristiques
Et je ne sais pas qui chante dans le generique de fin. J'ai essaye de repere sur les credit, mais pas vu.
Par contre, les lapins... qu'est-ce qu'ils foutent la ? |
| THYUIG, 10.02.2007 à 20:52 | 277729 |
| | | Vu "Inland empire" également. Et.
Et rien. C'est beau, plein, Lynch sait comme personne amménager desscènes superbes, incroyables, mais comme il l'affirme, son film tient uniquerment sur des idées, sans lien scénaristique précis. Effectivement. Moi j'ai rien contre les idées, je suis aussi plutôt fan du bonhomme, en particulier de Mulholland Drive, mais là, si j'avoue avoir été bluffé lors de certaines scènes, d'autres m'ont parues complétement plates et sans intérêt. Malgré tout, Lynch reste le plus grand cinéaste du monde lors des nombreux instants où il réussit à combiner ses idées et la pertinence de l'action. Et on tombe à la renverse.
Lyaze, t'as pigé quoi dans ce film, sérieusement, hein ?
(qui s'est la black qui chante lors du générique (Lauryn Hill ?) et au clavier (Ben Harper ???) ????
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| lyaze, 07.02.2007 à 19:44 | 277513 |
| | | "Inland Empire", le dernier David Lynch.
J'ai rien compris mais j'ai adoré !
Ce film ravira les amateurs de l'univers de Lynch, les autres détesteront peut être...
Je n'en dis pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de certains, mais juste un truc, restez jusqu'au bout : le générique de fin est génial ! |
| chrisB, 23.01.2007 à 14:18 | 275878 |
| | | Hier j'ai vu "Mauvaise foi" de Roschdy Zem, très bon film, plus subtil et interessant que je ne pensais.
Et je dis pas ca parcequ'on voit l'album "Couma Aco" de Baudoin en gros plan :o) |
| | | | j' ai deja fait mention de l'histoire dans "l'ordre des don quichotte"
je suis assez d'accord avec sa vision du cinema; en francais,realiser assonne autant avec reel qu'avec royal
Zhang Yu, 28 ans, actrice chinoise. En échange de rôles, elle a couché avec des producteurs qui n'ont pas tenu parole. Pour se venger, elle diffuse sur le Net les
videos de leurs ébats.
Caméra couchée
Par Pascale NIVELLE
QUOTIDIEN : vendredi 8 décembre 2006
Le film de sa vie, c'est Sexe, mensonges et vidéo , non ? Zhang Yu décoche un sourire aux canines effilées : «Connais pas.» Certains l'aiment chaud, alors ? Non plus. Zhang Yu adore le cinéma, «bien sûr», c'est son premier métier. Mais elle ne se souvient pas des noms. Son actrice préférée ? «Moi-même !» Repli frileux dans le col de renard et fin de la conversation cinéphilique. Ce n'est pas l'objet.
Le 14 novembre, Zhang Yu, actrice totalement inconnue, annonçait sur son blog : «Je ne resterai pas une femme silencieuse.» Le 15, les sites web de Chine s'arrachaient ses films. Décor, un lit. Personnages : un réalisateur célèbre et une starlette, nus tous les deux. Action : un coït. Le tout signé furax. «Ce n'est pas de la fiction, explique Zhang Yu. J'ai couché avec vingt producteurs, réalisateurs ou directeurs de casting pour avoir des rôles qu'ils ne m'ont jamais donnés. J'ai tout filmé. Et maintenant, je me venge.» Les vidéos mises en ligne respectent la censure, corps floutés et visages nets. Les hommes, connus dans le milieu des feuilletons télévisés, sont parfaitement reconnaissables. Sur l'un des films, l'action se corse : l'homme aperçoit la caméra dans un angle de la pièce et se rue hors du lit pour l'arracher. La scène se termine dans un fracas noir. En fond, la voix stridente de l'actrice : «Si tu arraches la caméra, j'appelle au secours.» Telle Lauren Bacall racontant un tournage épique, Zhang Yu sourit : «Celui-là n'était pas content. Les autres savaient qu'ils étaient filmés, ça leur plaisait.»
Parfois, elle épiçait la scène avec une amie : «Ces hommes n'ont peur de rien, s'indigne Zhang Yu. Ils se croient intouchables.» Elle sortait de la chambre d'hôtel avec ses cassettes et l'assurance de contrats pour une figuration ou un petit rôle dans l'un des soap operas qui coulent sans fin à la télévision chinoise. Le lendemain, souvent, la promesse s'était envolée : «Certains ne me reconnaissaient même pas, me confondaient avec une autre actrice avec qui ils avaient couché la veille. Ou alors, je m'apercevais que l'homme m'avait menti et qu'il n'était pas le réalisateur.»
Ce n'est pas pour dénoncer ses amants qu'elle aurait commencé à filmer, mais seulement pour apporter une preuve : «Sinon les types ne se souvenaient pas de moi.» Une larme perle, menaçant le rimmel. Son assistante, toute jeune et un peu gauche, tend une assiette de gâteaux roses. Refus dans un mouvement de boucles brunes. A ce stade, le récit répété cent fois reste un moment d'émotion. «Je l'ai fait, dit Zhang Yu. Sinon, je n'aurais jamais eu aucun rôle.» Parfois de simples apparitions en servante, payées 50 yuans (5 euros) la journée. L'actrice se redresse : «Je suis très en colère. J'irai jusqu'au bout, maintenant c'est moi qui fais les films et qui soumets les autres à ma loi. C'est ma création.» Deux vidéos ont été diffusées. Il en reste dix-huit.
Ce n'est pas sa première offensive contre «la loi cachée du cinéma». En 2003, déjà pleine de colère, Zhang Yu avait enregistré et diffusé en petit comité les ébats sonores d'une amie avec un réalisateur célèbre, Huang Jianzhong, qui promettait la lune contre le septième ciel. Les voix avaient été identifiées, mais l'affaire avait fini en pétard mouillé dans la presse professionnelle. «Je ne me souviens de rien, j'étais ivre», s'était repenti le réalisateur accusé. Deux ans plus tard, Zhang Yu a attaqué trois poids lourds de l'audiovisuel devant les tribunaux, réclamant 500 000 yuans (50 000 euros) pour préjudice . «Elle mord les gens célèbres pour devenir célèbre», s'est emporté un autre Zhang, l'un des accusés.
Un autre a déclaré : «Elle est folle, complètement folle !» Les juges l'ont déboutée, arguant que les propos des accusés respectaient «les critères sociaux et moraux». L'actrice a fait appel et a de nouveau perdu début septembre. Elle a alerté le bureau de défense des droits des femmes, organisation d'Etat, qui lui aurait conseillé de médiatiser son affaire. C'est alors qu'elle a sorti son artillerie lourde sur le Web, et qu'elle est devenue célèbre : 300 000 internautes ont cliqué en douze heures sur le site qui a publié les vidéos, et des millions d'autres depuis, selon le très officiel China Daily, quotidien en anglais qui lui a consacré une pleine page. L'actrice, haute comme trois pommes, minaude : «Le monde entier doit savoir ce que les gens riches et puissants sont capables de faire à une petite comédienne comme moi. On en a déjà parlé à Hongkong et à Taiwan. Tant pis pour l'image de la Chine.» Dans une Lettre ouverte au peuple de Chine reprise par les médias, elle s'interroge : «Pourquoi les femmes devraient-elles rester vertueuses et douces ?»
Qu'en pense sa famille ? «Ils vivent à la campagne et ne sont pas au courant, répond Zhang Yu, et je ne veux pas qu'ils le soient.» Elle raconte une enfance de Cendrillon, entre deux parents petits employés dans un village du Hubei, province paysanne du centre de la Chine. Sa mère refusait de la voir partir dans la capitale : «Mais je le voulais à tout prix. Au début, je rêvais de devenir chanteuse. J'avais une belle voix quand j'étais petite.» Zhang Yu aimait la variété et la musique chinoise traditionnelle et populaire. Elle chantait et dansait, caressant l'espoir de quitter sa province poussiéreuse. A dix-neuf ans, elle arrive en ville, le coeur à prendre et sa voix pour seul bagage. «Mais le sort a voulu que je devienne actrice... j'avais davantage de talent pour cela.» Zhang Yu, «un peu bouddhiste», croit au destin qui lui commande aujourd'hui de «devenir la porte-parole des femmes». Sa réputation ? Un éclair dans ses yeux noirs, elle martèle le sol d'une botte vernie à talon aiguille : «Je m'en fous, comme les hommes s'en foutent.»
Son affaire fait l'objet de chauds débats. Zhang Yu est-elle une victime ou une intrigante ? Chacun y va de son commentaire : «C'est un phénomène banal en Chine, a déclaré Xiao Qiang, actrice de Taiwan. Mais c'est aussi le cas pour les acteurs quand le réalisateur est une femme.» Manfred Wong, président de la Hong Kong Film Awards Association, a un réflexe corporatiste : «Seules les actrices qui ne réussissent pas par les canaux normaux vendent leur sexe.» Un autre a conclu : «Cela arrive partout, dans tous les secteurs. Mais, au cinéma, sous l'oeil du public, tout prend des proportions énormes.» Les experts du régime, toujours gardiens de la bonne moralité, s'indignent. Ils sont effarés par l'effet bombe de l'Internet relayé par les médias traditionnels, de l'agence Chine Nouvelle aux journaux people. L'affaire Zhang Yu a fait presque autant de bruit que le tir nucléaire nord-coréen en octobre : «Les médias, disent les experts, ont complètement perdu le sens de leurs responsabilités sociales. Le succès commercial ruine le débat public.»
Zhang Yu, sollicitée aux quatre coins de la Chine pour des interviews, exhibe un agenda de star et promène une maquilleuse dans son sillage parfumé. Elle déguste sa célébrité, bien méritée, dit-elle. Sa prochaine salve est déjà prête : un roman vérité, Jours dans le show-biz, mis aux enchères chez les éditeurs. Elle y dit «tout».
Zhang Yu en 5 dates 1978 Naissance. 1999 Premier amant, un assistant réalisateur, et première vidéo. 2005 Attaque en justice trois réalisateurs. Septembre 2006 Perd en appel. 15 novembre 2006 Un site chinois, YoQoo.com, met en ligne deux vidéos. |
| | | | cacadoie : | je viens de regarder infernal affairs 1 2 et 3
j'ai adore!!!!!!!
surtout le deuxieme;
du coup je me demande si le remake de scorcese vaut le coup;
qqu'un a vu les deux films?
y a t'il des differences , notamment une fin differente? | tu as la une revue de presse ainsi que des avis de fans des films d'andrew law |
| | | | je viens de regarder infernal affairs 1 2 et 3
j'ai adore!!!!!!!
surtout le deuxieme;
du coup je me demande si le remake de scorcese vaut le coup;
qqu'un a vu les deux films?
y a t'il des differences , notamment une fin differente? |
| | | | continuons sur la coree (apparte: c'est dingue le nombre de coreens qui viennent apprendre le chinois en chine; a shenzhen, ils sont au moins 3 fois plus nombreux que toute autre nationalite)
de kim ki-young,"la servante"m'avait beaucoup marque, a la fois tres naif & totalement frappe
C'est pas n'importe Kim
En exhumant les films du Coréen radical Kim Ki-young, la Cinémathèque française redécouvre un grand cinéaste des tabous et des fantasmes.
Par Samuel DOUHAIRE
QUOTIDIEN : mercredi 6 décembre 2006
Rétrospective Kim Ki-young Dix-huit films et un panorama en cinq courts et cinq longs métrages des «héritiers de Kim Ki-young». Jusqu'au 24 décembre à la Cinémathèque française, 51, rue de Bercy, Paris XIIe. Rens. : 01 71 19 33 33 et www.cinematheque.fr
avec
Ses admirateurs l'appelaient Mister Monster. Un surnom affectueux qui désigne tout autant la place hors norme de Kim Ki-young dans le cinéma coréen que les excès d'une oeuvre phénomène aussi perturbante que jouissive, où le dérèglement des désirs et le grotesque ont force de loi. Après avoir présenté quatre titres dans le cadre de son cycle «cinquante ans de cinéma coréen» ( Libération du 19 janvier 2005), la Cinémathèque française propose jusqu'à Noël la plus vaste rétrospective jamais consacrée à Kim Ki-young avec 18 de ses 32 films. Un petit miracle quand on sait que neuf de ses longs métrages sont considérés comme perdus, et qui incitera les spectateurs de la Cinémathèque à se montrer indulgents sur la qualité parfois limite des copies projetées...
Né à Séoul en 1922, Kim Ki-young passe le début des années 40 au Japon, où il se forge une intense culture cinéphilique. De retour au pays en 1945, il s'inscrit à l'université de médecine dentaire, et monte en parallèle des pièces de théâtre. Pendant la guerre de Corée, il participe à des reportages d'actualité dans le service d'information de l'armée américaine. C'est là qu'il empruntera la pellicule et le matériel nécessaire au tournage de son premier film, la Boîte de la mort (1955), sur les orphelins de guerre, très influencé par le néoréalisme. De cette époque, la Cinémathèque n'a retrouvé que la Province de Yang-san (1955), drame en costumes très inégal mais qui révèle déjà quelques obsessions majeures du réalisateur (la puissance du désir, les poules, les éclairs...). Les ravages du temps nous ont privés de la fin originale du film. Dommage, car son résumé annonce les audaces futures de Kim : après le suicide du héros, sa mère poignardait sa bien-aimée sur sa tombe et, avant de mourir, avait une hallucination élégiaque : les deux amants montaient au ciel en faisant l'amour...
«Démons vengeurs». Cette fusion de la réalité et des fantasmes se retrouve, cinq ans plus tard, dans la Servante (1960), qui a valeur de résumé de l'oeuvre tout entière. Kim Ki-young inaugure ici un schéma narratif qu'il reproduira dans la plupart de ses films : une femme séduit un homme marié et affronte son épouse, brise le couple et se détruit elle-même. «Je crois que toutes les filles sont bonnes, au moins avant le mariage. Mais, une fois qu'un homme a poignardé leur coeur, elles deviennent des démons vengeurs», assurait le cinéaste. Dans Ban Gum-yon (réalisé en 1975 mais bloqué par la censure jusqu'en 1981), une courtisane aveugle les deux premières femmes de son mari puis empoisonne la troisième. Dans Une expérience qui vaut la peine de mourir (tourné en 1995 mais sorti après la mort du réalisateur, brûlé vif dans l'incendie de sa maison en février 1998), deux femmes abusées par leur mari décident d'assouvir chacune la vengeance meurtrière de l'autre. Moins misogyne qu'entomologiste féroce d'une humanité prisonnière de ses pulsions sexuelles, Kim précisait que «ce sont les hommes qui ont appris aux femmes à se comporter violemment» .
Pour développer cette vision radicale de la guerre des sexes qui rappelle les films du Japonais Yasuzo Masumura ( Tatouage, Passion , etc.), le cinéaste coréen utilise presque toujours le canevas du mélodrame. Mais un mélodrame dont tous les codes seraient pervertis, contaminés par l'humour noir et les emprunts à d'autres genres a priori antinomiques. La Servante ressemble ainsi beaucoup à un film d'épouvante gothique avec maison hantée, où la femme par qui le malheur arrive apparaît régulièrement derrière une vitre tel un fantôme menaçant, où la bande-son, mélange de mélodies doucereuses au piano et de partitions dissonantes, ajoute à l'atmosphère anxiogène. Cas rarissime dans l'histoire du cinéma, le film a fait l'objet de deux autoremakes. «Mon père voulait montrer l'évolution de la société coréenne à travers la même histoire», explique le fils du réalisateur, Don Kim. Et, au passage, multiplier les expériences formelles. Pour la Femme de feu (1972), Kim Ki-young abandonne le noir et blanc expressionniste de la Servante pour des couleurs psychédéliques. Et les cadrages, déjà peu réalistes, deviennent franchement baroques dans la Femme de feu 82 (1982).
Mutilés par la censure. A l'image de cette évolution esthétique, Kim lâche la bride à son imagination dans les années 70. «Avec les réalisateurs coréens, tout était prévisible. Mais avec Kim Ki-young, tout était inattendu» , raconte Lee Hwa-si, son actrice fétiche (sept films ensemble). Trente ans avant l'affaire des bébés congelés de Séoul, la Femme insecte (1972) montre un enfant abandonné dans un frigo. Pour Kim Ki-young, le sexe, dont «la nature profonde relève autant du sadisme que du masochisme», débouche presque toujours sur le sang et les larmes. Le réalisateur qui, cas unique en Corée du Sud, était également son propre producteur, profite alors de sa liberté créatrice pour flirter de plus en plus avec les tabous. Au risque de voir ses films mutilés par la censure féroce de la dictature militaire. L'Ile d'I-eoh (1976), histoire délirante d'une communauté féminine qui fait appel aux esprits pour lutter contre la pollution et la stérilité, a ainsi été amputé de deux séquences chocs : un coït nécrophile avec un noyé et le plan d'une chamane qui fait bander un mort avec son couteau. Et quand Kim se retrouve contraint de tourner un film anticommuniste, il se débrouille pour détourner la commande et en faire un film personnel. Lee Hwa-si en femme fatale du marxisme-léninisme dans l'Amour du lien et du sang (1976) «est le personnage le plus fort de tous les films de propagande coréen», assure l'historien du cinéma Kim Hong-joon.
Les années 80 furent beaucoup plus dures pour un cinéaste alors marginalisé comme auteur de séries B. «Si Kim Ki-young s'est montré très critique sur la dernière partie de son oeuvre, il visait moins la qualité de ses films que les conditions difficiles dans lesquelles il a dû les tourner», assure Kim Hong-joon. De fait, c'est pour des titres aussi étranges et subversifs que Carnivore (autoremake de la Femme insecte, sorti en 1984) ou la Chasse des idiots (1984) que Kim Ki-young est devenu un réalisateur culte auprès des jeunes cinéphiles coréens nourris à la vidéo, comme Bong Joon-ho. «Choqué» à la première vision de la Femme insecte , le futur réalisateur de The Host ( Libération du 22 novembre) explique avoir été séduit par «le mélange de suspense et de comique, très novateur à une époque où les cinéastes coréens décrivaient les problèmes sociaux de manière littérale» . Et «vraiment impressionné par l'imagination délirante de Papillon meurtrier (1977), avec sa figure de squelette revenu d'entre les morts qui doit avoir des relations sexuelles et manger un foie humain pour rester en vie» .
Héritage. Cinéaste dont deux films sur trois furent des échecs publics ( «trop avant-gardistes, trop complexes pour l'époque» , assure l'actrice Lee Hwa-si), artiste sans disciple de son vivant, Kim Ki-young aura pourtant influencé en profondeur le cinéma coréen. «En les revoyant aujourd'hui, on a l'impression que Kim ne faisait pas ses films pour ses contemporains, mais pour les générations futures , assure l'historien Kim Hong-joon. Leurs préoccupations sont les mêmes : la fascination pour les films de genre et les symptômes de la transformation de la société coréenne, comme l'effondrement du modèle familial de la petite bourgeoisie.» L'héritage de Kim se retrouve notamment dans les films du quadra Im Sang-soo, virtuose de la rupture de ton déstabilisante, chroniqueur de la condition féminine dans Une femme coréenne , historien satirique de son propre pays dans le grotesque et génial The President's Last Bang . Soit ce qui se fait de plus excitant aujourd'hui à Séoul, dans ce qu'il faudra bien, un jour, arrêter de surnommer «le pays du Matin calme»...
Pour en savoir plus sur Kim Ki-young, on recommande le site Internet (en anglais) www.asianfilms.org/korea/kky |
| | | | The Host : Excellent ! Un film très caustique sur la Corée qui moque avec beaucoup de tendresse les travers des Coréens, s'insurge contre l'interventionnisme américain et la machine politique grotesque. Un jeu très subtil entre le film de monstre basique et une désamorce du sérieux souvent complètement inattendue. Encore meilleur que Memories of murder du même réalisateur. |
| THYUIG, 21.11.2006 à 18:46 | 270044 |
| | | LOS ANGELES (AP) -- Le réalisateur Robert Altman, auquel on doit notamment "M.A.S.H", "The Player" et "Gosford Park" est décédé à l'âge de 81 ans, a annoncé mardi sa maison de production.
Il est mort lundi soir dans un hôpital de Los Angeles, a déclaré à l'Associated Press Joshua Astrachan, un producteur de la société Sandcastle 5 Productions à New York.
La cause de son décès n'a pas été précisé. Un communiqué doit être rendu public dans la journée. AP |
| | | | Vu le Labyrinthe de Pan hier... belle claque. Du féérique qui me fait plus penser à Neil Gaiman qu'à Burton (le Gaiman des bouquins, pas celui des comics...pas lus).
J'ai vu qu'un Carlos Giménez était crédité pour les décors, je me demandais si c'était le dessinateur de BD ? |
| | | | mfl : | Comme d'hab., Inarritu entremêle les destins et bouscule la chronologie mais cette fois-ci sur plusieurs continents.
Ben, malgré un connard qui a eu l'idée lumineuse d'amener ses gamines d'une dizaine d'années se baffrer de qq seaux de pop-corn et autres cochonneries bruyamment déballées devant un film de 2h15 en v.o., j'ai trouvé ça brillant, cahotique et généreux
Les Inrocks, Chronic'art et les Cahiers trouvent ça boursouflé, je crois... non, franchement, en matière de snobisme, bubulle, c'est quand même de l'amateurisme... |
puis-je abonder dans le meme sens ? Puissant et bouleversant, tout simplement. |
| mfl, 19.11.2006 à 14:06 | 269797 |
| | | Comme d'hab., Inarritu entremêle les destins et bouscule la chronologie mais cette fois-ci sur plusieurs continents.
Ben, malgré un connard qui a eu l'idée lumineuse d'amener ses gamines d'une dizaine d'années se baffrer de qq seaux de pop-corn et autres cochonneries bruyamment déballées devant un film de 2h15 en v.o., j'ai trouvé ça brillant, cahotique et généreux
Les Inrocks, Chronic'art et les Cahiers trouvent ça boursouflé, je crois... non, franchement, en matière de snobisme, bubulle, c'est quand même de l'amateurisme... |
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