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Sujet test pour explosion de compteur en live [ Ratatouille, pizza, patates... ] retour forum
 | Thorn, 19.09.2002 à 17:55 | 51145 |
|  |  | | Donc faut absolument avoir un N dans son nom et le sien ? Sinon, comment on fait ? |
 | |  |  | Il faut un relevé d'identité postal ( rip ) pour prendre l'avion ???
Pour les longs courriers, ok ? mais ...
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 | | man, 19.09.2002 à 13:38 | 51045 |
|  |  | | Tiens, c'est bien un truc de grenouille ça... t'aurais pas été transformée par une sorcière, dans une vie antérieure ? |
 | |  |  | je trainasse sue le net, et je viens de trouver un filtre d 'amour du moyen age......
tordant, mais pas facile a faire ...
Vous vous ferez immanquablement aimer de qui vous voudrez, comme il est expérimenté, si vous pouvez avoir de la personne dont vous souhaitez être aimé quelque chose qui sorte de son corps : soit de ses cheveux, de sa salive, soit de son sang, soit du linge où elle ait sué. Mettez cela avec pareille chose de vous, et entortillez-le dans un ruban rouge où vous ferez ces caractères avec votre nom et le sien, de votre propre sang :
Roulez le tout, en sorte que les N. N. qui sont la place des noms se touchent ; puis prenez un autre ruban et liez vos caractères en lacs d'amour. Enfermez le tout dans le corps d'un moineau, et portez cela sous votre aisselle jusqu'à ce qu'il pue ; et ensuite, le mettez dans la cheminée, faisant un bon feu pour dessécher le tout.
Pendant que cela desséchera, allez trouver la personne dont vous voulez être aimé ; vous la trouverez dans une ardeur sans pareille pour vous ; si sage qu'elle ait été auparavant, vous en ferez ce que vous voudrez. Il n'y a rien de si sûr et si expérimenté.
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 | | J-C, 19.09.2002 à 8:12 | 50944 |
|  |  | R.I.P
At'chao ! |
 | |  |  | | Prends plutôt l'avion. :o) |
 | |  |  | | Arghhhh ! Demain matin je vais prendre le train en Angleterre, merci de me faire flipper :o) |
 | | J-C, 18.09.2002 à 17:19 | 50834 |
|  |  | LE MONDE | 18.09.02
La fausse lune de la Terre
Il s'en est fallu d'un rien que Bill Yeung, un citoyen de l'Arizona, ne devienne célèbre. Pendant une dizaine de jours, il a pu croire en toute bonne foi qu'il avait découvert une deuxième lune de la Terre. Une lune minuscule d'une quinzaine de mètres de long, pas très brillante, mais suffisamment pour que cet astronome amateur averti la saisisse au vol le 3 septembre. Aussitôt, il en informe le Minor Planet Center (MPC) de Cambridge (Massachusetts) dont les spécialistes se livrent aussitôt à des calculs pour déterminer l'origine de ce mystérieux objet.
Très vite, les équipes du MPC constatent que J002E3, c'est son nom, est un véloce qui tourne autour de la Terre en une quarantaine de jours selon une trajectoire elliptique l'emportant à plus de 600 000 kilomètres de notre planète.
Un indice qui, combiné à la faible luminosité de l'objet et à sa curieuse trajectoire, laisse à penser qu'il ne s'agit pas d'un astéroïde capturé par le champ gravitationnel de la Terre, mais plus probablement d'un débris spatial.
Surprenant, ont répondu les chercheurs du Near-Earth Object Program Office (NEO) de Californie qui traquent et suivent tous les corps présentant un quelconque danger pour notre planète. Et d'ajouter que le suspect ne pouvait être associé "à aucun lancement spatial récent." Poursuivant leurs investigations, ils ont remonté l'histoire de J002E3. Ils ont démontré que ce débris, en orbite autour du Soleil, avait été capturé en avril par la Terre alors qu'il passait à proximité d'une "porte" connue sous le nom de point de Lagrange L1. Une zone de l'espace très particulière – il en existe cinq – où les forces de gravité du Soleil et de la Terre s'équilibrent, et qui, pour cette raison, a été retenue par les astronomes pour y placer la sonde américano-européenne d'étude du Soleil SOHO.
Cet équilibre étant fragile, J002E3 a soudain basculé vers la Terre. Notre planète l'a capturé comme Jupiter le fait avec certaines comètes qui, au bout d'une plus ou moins longue période, entrent, comme Shoemaker-Levy 9 en 1994, en collision avec la planète géante. Affinant leurs calculs, les chercheurs du NEO ont pu démontrer que la lune de Bill Yeung avait traîné dans la banlieue terrestre à la fin des années 1960 ou au début des années 1970. Le filet se resserrait autour du suspect et les banques de données sur les débris spatiaux n'eurent alors guère de mal à dresser son portrait-robot.
UNE COURTE VISITE
Une fois croisées la taille, la luminosité et la trajectoire, il devint évident, raconte Paul Chodas du NEO, que J002E3 n'était que le reste d'un troisième étage, un S-IVB, des fusées Saturne utilisées par les Américains pour aller sur la Lune. Mieux, le NEO a pu préciser qu'il s'agissait du troisième étage de la Saturne porteuse de la mission Apollo-12. Un étage parti sur sa lancée au-delà de la Lune en novembre 1969 et de retour aujourd'hui pour une courte visite.
Il est possible – 20 % de chances – que J002E3 entre en collision avec notre satellite en 2003. Une aubaine pour les chercheurs ? Certainement pas. La NASA a déjà volontairement précipité cinq S-IVB sur la Lune entre 1970 et 1972 pour étudier sa structure interne. Mais il y a aussi 3 % de chances que J002E3 plonge vers la Terre dans les dix prochaines années. De quoi nourrir les statistiques qui ont déjà enregistré les chutes autrement spectaculaires du Skylab américain, de Saliout-7 et du Comso-954 soviétiques et, plus récemment, de la célèbre station spatiale russe Mir.
Jean-François Augereau
At'chao ! |
 | |  |  | | Personne, le train a démarré tout seul. Si vous allez en Angleterre, prenez plutôt le taxi. |
 | |  |  | Et qui c'est qui conduisait?
:o) |
 | |  |  | Une bien bonne entendue ce midi à la radio.
En angleterre, un type a piqué un sprint à la Tim Montgomery pour essayer d'attraper un train qui démarrait. Le type était vachement motivé et a eu son train. Heureusement d'ailleurs, c'était le chauffeur du train.... |
 | | J-C, 18.09.2002 à 12:12 | 50709 |
|  |  | Hits keep on coming
Ramirez a chart topper as Red Sox record a win
By Gordon Edes, Globe Staff, 9/18/2002
hil Niekro, the Hall of Fame knuckleballer, recorded 188 of his career 318 victories from 1975, when he turned 36, until he retired 13 seasons later.
Make of this what you will, but Red Sox knuckleballer Tim Wakefield, who turned 36 Aug. 2, is enjoying the kind of season that suggests he is not facing a midlife crisis as much as embarking on a latter-day renaissance.
And while Wakefield (11-5) held the Cleveland Indians to a run on five hits in eight innings of a 4-2 Sox win last night in Fenway Park, Manny Ramirez, who comes as close to a Pedro Pan as the Sox have ever had, took a giant step toward his first batting title with three hits against his former team, including a 430-foot home run that rainbowed over the left-field wall.
Ramirez already has his pot of gold, of course. But his seventh home run in 11 games, this one off C.C. ''C Ya Later'' Sabathia in the eighth inning, raised his batting average to .344, which put him in the AL lead, 2 points ahead of Kansas City's Mike Sweeney, who went 2 for 4 in Chicago and is batting .342. The home run also gave Ramirez 100 RBIs for the fifth straight season and seventh time in his career. Twenty-three of Ramirez's RBIs have come in the 17 games he has played this month.
Second baseman Rey Sanchez, whose two-run double with the bases loaded in the fourth gave the Sox a 3-0 lead and improved his average with men in scoring position to .329 (second on the team to Ramirez), was asked if he thought his lockermate could win the title.
''I sure hope so,'' Sanchez said. ''All the things that have been said or written about him, I think it would be a good thing. That would be a reason for people to probably forget about those things. That's why we're pushing him, giving him support.''
The Sox have 11 games left. Ramirez, despite missing 39 games with a fractured left index finger, has 480 plate appearances. To be eligible for a batting title, a player must have 502 (3.1 appearances for 162 games), so if Ramirez stays healthy, he'll qualify.
And if he continues to hit the way he has been lately, he may win the title going away. He has hit safely in 10 of his last 11 games (.463, 19 for 41), and has had two or more hits in seven of those games. Ramirez has reached base in 40 of his last 42 games. Last night, he singled and scored in the second, tapped out to short in the fourth, singled again in the fifth, and with his 33d home run gave those in the crowd of 31,760 who stuck around until the eighth good reason to be glad they did.
''Manny's a good hitter, and a good guy,'' Sanchez said. ''Quiet. Manny doesn't talk to you, but he doesn't talk to us, either. He leaves early. He talks during the game, then he says, `See you tomorrow,' and that's it.
''We don't talk about the game. He's like Nomar, he doesn't talk about himself. He won't even talk to us about how he hit a ball unless we ask him. I mean, he's hit the ball so many times, he doesn't have anything to say about how he feels about it.
''But I do know Manny is proud to be Manny Ramirez, proud that he is a good hitter.''
On the far side of the clubhouse, Pedro Martinez raised his eyebrows when asked if Ramirez wanted to win the batting title.
''Of course,'' he said. ''It's like winning a Cy Young. Being a batting champion doesn't happen every day. You win a batting title, you are recognized as the best hitter in baseball.
''I hope he wins it. I'd love to see him do it.''
The sight of Wakefield winning for the eighth time in 10 decisions, including four wins in a row, while holding the opposition to a single earned run for the seventh straight start (6-1, 1.24 ERA in that span), had the Sox looking down the road. They may not expect him to pitch until he's 49, as Niekro did, but they see his future with the club extending beyond the $3.2 million option they hold on his contract for next season.
At least that's the impression Wakefield got after a chance encounter with his boss Monday.
''Larry [Lucchino] told me yesterday they want me to retire as a Red Sox,'' said Wakefield, who had a shutout until Chris Magruder doubled to open the eighth and scored on a two-out single by Omar Vizquel, who had three of the Indians' five hits off Wakefield.
''That's been my dream since I've been here,'' said Wakefield, who ranks No. 1 in tenure on the current club by surviving since 1995. ''I always wanted to stay with one team and hopefully we can get something done this offseason, or prior to this season ending, that will keep me here for a long time.''
Wakefield said his contract had come up earlier this summer but was put on hold because of the labor negotiations.
''Now that the season is [essentially] over with,'' Wakefield said, ''he just wanted to basically let me know that he appreciated what I did for the team and the community, and he wanted to let me know his thoughts are on the same page as mine.''
Red Sox pitching coach Tony Cloninger, who was a teammate of Niekro on the Braves, has become one of Wakefield's biggest fans, and he tossed out this nugget after last night's 2-hour-and-6-minute exercise:
''Check this out. In the sixth and seventh innings, Wakefield threw only strikes.''
It's true. Wakefield set down the side in order in the sixth inning on eight pitches, all strikes, and did the same in seventh on 10 more pitches, all strikes, part of a stretch in which he set down 14 Indians in order. With that kind of control of a pitch supposedly impossible to aim, Wakefield may pitch not until he's as old as Niekro, but until he's as old as Johnny Pesky.
At'chao ! |
 | | man, 16.09.2002 à 14:02 | 50489 |
|  |  | | Ah bin si se prendre pour le président donne droit à la même impunité juridique, alors je veux bien le faire ! ;o) |
 | | J-C, 16.09.2002 à 8:27 | 50444 |
|  |  | ah bon ! Chirac est journaliste ? ou alors c'est que les journalistes se prennent pour le président ! ça ne métonnerais pas ça, tiens ! :-))
At'chao ! |
 | |  |  | Les alluvions (Georges Cuvier)
Les eaux qui tombent sur les crêtes et les sommets des montagnes, ou les vapeurs qui s'y condensent, ou les neiges qui s'y liquéfient, descendent par une infinité de filets le long de leurs pentes; elles en enlèvent quelques parcelles, et y tracent par leur passage des sillons légers. Bientôt ces filets se réunissent dans les creux les plus marqués, dont la surface des montagnes est labourée; ils s'écoulent par les vallées profondes qui en entament le pied, et vont former ainsi les rivières et les fleuves, qui reportent à la mer les eaux que la mer avaient données à l'atmosphère. A la fonte des neiges, ou lorsqu'il survient un orage, le volume de ces eaux des montagnes, subitement augmenté, se précipite avec une vitesse proportionnée aux pentes; elles vont heurter avec violence le pied de ces croupes de débris qui couvrent les flancs de toutes les hautes vallées; elles entraînent avec elle les fragments déjà arrondis qui les composent; elles les émoussent, les polissent encore par le frottement; mais à mesure qu'elles arrivent à des vallées plus unies, où leur chute diminue, ou dans des bassins plus larges, où il leur est permis de s'épandre, elles jettent sur la plage les plus grosses de ces pierres qu'elles roulaient, les débris plus petits sont déposés plus bas, et il n'arrive guère au grand canal de la rivière que les parcelles les plus menues ou le limon le plus imperceptible.
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 | | man, 16.09.2002 à 1:26 | 50434 |
|  |  | | Si les journalistes doivent témoigner, alors Chirac aussi :o))) |
 | |  |  | Quant a faire temoigner les journalistes ...
Le journaliste sont avant tout un citoyen. Or un citoyen qui sait quelque chose mais le ne dit pas est passible de poursuites, non ?
Mais malheureusement, le pb est plus complexe que ca.
( et j'ai passé un dur WE et j'ai sommeil ;o)
Manu |
 | | J-C, 14.09.2002 à 15:17 | 50300 |
|  |  | c'est clair que sur le recyclage et le traitement des déchets, on dit vraiment tout et son contraire et souvent n'importe quoi !
si déjà les gens ne jettaient pas plein de choses dans la nature, se serait un énorme progrès vers moins de pollution.
At'chao ! |
 | | compte supprimé . 14.09.2002 à 0:00 | 50275 |
|  |  | | Et si je pollue ce sujet ça a un rapport avec l'effet de serre ?? Non ? Bon, pas grave (c: |
 | |  |  | Je suis ok avec JC.
Je suis ok avec ce que tu viens de dire, bien sur
Mais je te parle d'articles tous publics.
Je pense neanmoins que de commencer a faire des articles poussés sur le recyclage, il serait bon de remettre les choses en place.
Par exemple, sur La Rochelle a eu une politique de recyclage menager assez idiote : il fallait laver toutes les boites de conserves, les platiques, etc, avant de les mettre dans la poche de tri selectif...
Resultats : c'est bien il y a recyclage mais il y a aussi création d'eaux usées inutilement...
---> pollution inutile
Certains personnes se sont interrogées sur ce disfonctionnement. Mais la plupart ont suivie la regle a la lettre, n'ayant pas conscient de polluer encore davantage.
C'est tres bien de sensibiliser les gens mais il faut le faire intelligemment.
Car si on dit une chose un jour, et presque le contraire le lendemain, le consommateur va commencer a se desinteresser du traitement de la pollution.
( J'ai , c'est vrai, une vue assez noire du courant actuel pro-ecologiste : pour moi c'est un mvt de mode assez bancal )
Bon voila, moi aussi j'en dit trop ce qui rend mes dires encore plus confus , desolé.
Manu
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 | | J-C, 13.09.2002 à 8:14 | 50171 |
|  |  | oui bon d'accord, j'y ai été un peu fort en utilisant le terme "raccoleur", accrocheur eu été plus correct, ce que je voulais dire, c'est que le sujet n'est pas sur l'effet de serre mais sur le traitement des déchets, sauf que si on ne met que traitement des déchets dans le titre, les gens regardent moins, alors qu'effet de serre, tout de suite ils se sentent plus concerné. voilà, c'est tout mais si ça peut les faire lire ce genre de choses, c'est déjà un point positif. surtout qu'il y aurait des choses à dire sur le traitement des déchets et le recyclage.
At'chao ! |
 | |  |  | | Tout ça ne nous dit pas pourquoi tu montes les escaliers... Ah non, sorry, ça, c'est dans l'autre sujet! |
 | |  |  | "Ce qui me t'etonne tjs un peu c'est qu'on soit encore obligé de faire des articles PROUVANT que les dechets polluent. "
mouais, je pense surout que tu cherches la petite bête, on peut aussi se demander pourquoi faire des articles pour dire que l'extrême droite c'est mal, alors que c'est évident... Je sais je caricature, mais tu simplifie trop l'article. Il explique simplement en quoi ces déchets peuvent être liés à l'effet de serre, il ne s'agit pas de dire "les dechets ça pollue" dans un contexte très général. Et il y a quand même peu d'articles (d'articles sérieux entendons nous bien) qui s'en tiennent à cette considération.
"Quant a "l'effet de serre"... C'est un autre probleme...
Comme le disait JC, le terme "Effet de serre", dans le titre, permet de raccoler le lecteur."
Euh, faut ptetre pas pousser.... raccolage, raccolage... le titre doit à la fois résumer et accrocher le regard. Je pense que celui ci remplit assez bien son rôle non? Quant on fait un article qui montre en quoi la réduction des déchets permet de réduire l'effet de serre (additionnel, même si c'est pas dit), le meilleur résumé qu'on puisse en faire c'est ce titre. Il n'y a quand même pas vraiment de sensationalisme la dedans...
"Les medias nous enfoncent dans la tete que l'effet de serre c'est radicalement negatif , que c'est synonyme de pollution..."
Bin ce n'est pas rigoureux scientifiquement, mais c'est quand même le point essentiel du pourqoi on nous en parle, y'aurait pas vraiment besoin de faire des articles sur l'effet de serre naturel, qui permet juste d'avoir une température convenable (comme dit dans un autre sujet ;o))) ). Donc si l'idée a retenir est qu'il y a un probleme avec l'effet de serre, moi je trouve pas ça gênant, tant pis si on oublie le reste, c'est pas le plus important.
"L'article ci-dessous part du principe que le lecteur sait ce qu'est une pollution.
Et explique bien le traitement mais néglige la maladie."
Oui m'enfin on peut pas demander à ce que tous les articles parlent d'un probleme depuis le debut en expliquant tout non plus. il y a forcément un tas de présupposés. le but de l'article n'était pas d'expliquer l'effet de serre, mais bien de mettre l'accent sur le traitement des déchets dans cette optique là. Et il est compréhensible même si on ne maitrise pas complètement la notion d'effet de serre.
Enfin bref, je vais arrêter la dessus, c'est juste que je voyais pas vraiment ce que tu reprochais a cet article, tu semblais en attendre des choses qu'il ne prétendait pas apporter... ;o)))
J'arrete là pasque y'a un autre article intéressant ;o))) (et pis sinon j'arrive pas à m'arreter ;o))) )
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 | |  |  | Non en fait, ce qui me faisait reagir ce n'est pas l'article en lui meme mais le type d'article dont il fait parti : les articles touchant la pollution
Ce qui me t'etonne tjs un peu c'est qu'on soit encore obligé de faire des articles PROUVANT que les dechets polluent.
Apres, revéler les differentes methodes de recyclage, c'est tres bien et pas forcement "bateau". L'article en question est meme interessant car il aborde des techniques moins connues
Quant a "l'effet de serre"... C'est un autre probleme...
Comme le disait JC, le terme "Effet de serre", dans le titre, permet de raccoler le lecteur.
Moi quand je lis "effet de serre", je pense pollution puis pollution atmospherique...
Et ce n'est qu'apres que je me dis : oui mais c'est aussi un phenomene indispensable et non polluant . Grace a mes "etudes" , ok.
Les medias nous enfoncent dans la tete que l'effet de serre c'est radicalement negatif , que c'est synonyme de pollution...
Or j'ai tres rarement vu un article qui traite le probleme par le debut : qu'est qu'une pollution. Pquoi l'effet de serre n'est pas synomyme de pollution.
Je ne pense pas que tout le monde ait une notion exacte de ce qu'est une pollution, un effet de serre..., moi le 1°.
Pourtant tout le monde en parle.
L'article ci-dessous part du principe que le lecteur sait ce qu'est une pollution.
Et explique bien le traitement mais néglige la maladie.
Manu
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 | |  |  | | mais c'est très constructif tout ça dis moi switchy ;o))) |
 | |  |  | Ou je veux en venir ? facile ;o) Juste te faire tourner en bourrique ;o).
Manu |
 | |  |  | | Euh, l'effet de serres, c'est ce que tu ressens quand un rapace t'agrippe, non? |
 | |  |  | encore une fois je ne vois pas ou tu veux en venir...
d'un coté tu dis que c'est un truc qui devrait être évident (l'article est "bateau"), et de l'autre que c'est un mot à la mode sans qu'on sache ce que c'est vraiment...
Quant au fait qu'il faille faire des études pour comprendre que limiter les déchets ça pollue moins, j'ai jamais dit ça! ;o))) juste que quand un article explique (ou tente d'expliquer) pour quoi ça aide, bin je vois pas ce que ça a de bateau...
et j'ai jamais dit que tu étais specialiste non plus, mais tu y es quand même sensibilisé par tes études qui, que tu le veuilles ou non commencent à être poussées ;o))) |
 | |  |  | Mmmm, ClaudY, je te parle pas d'etudes poussées...
L'expression "effet de serre" est tres mode en ce moment. Disons que ca symbolise la pollution pour le commun des mortels. Et je crois pas qu'il faille faire des etudes pour comprendre que moins les ordures trainent, moins il y aura de pollution...
Quant a l'effet de serre, qu'on se le dise, ce n'est pas "la pollution"; c'est l'exces de pollution qui en est une.
Soit d'y en passant, Claude je ne suis pas ( encore ;o) ) specialiste en pollution.
JC : oui les moyens de recyclage evoqués ont de l'interet, c'est indeniable.
Manu
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 | |  |  | pas de rapport direct avec l'effet de serre (ni indirect d'ailleurs... ne cherchez pas plus loin ;o)) ), mais interessante question :
La justice internationale veut contraindre les journalistes à témoigner
• LE MONDE | 11.09.02 | 12h19
• MIS A JOUR LE 11.09.02 | 12h58
Les journalistes doivent-ils accepter de se transformer en témoins à charge dans les procès pour "crimes de guerre"? La question divise les rédactions du monde entier depuis la décision, rendue le 1er mars par une chambre de première instance du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), de contraindre Jonathan Randal, un ancien correspondant du Washington Post, à déposer contre son gré. Les questions sont d'autant plus vives que, dernièrement, la journaliste britannique de la BBC, Jacky Rowland a, elle, accepté de témoigner les 27 et 28 août devant le TPI dans le procès de Slobodan Milosevic. D'autres journalistes européens ont auparavant accepté de témoigner devant des juridictions internationales, notamment après les exactions rwandaises. Aucun n'aurait jamais été contraint.
Le journaliste américain Jonathan Randal est cité à comparaître depuis le 29 janvier dans le procès de l'ancien vice-premier ministre des Serbes de Bosnie-Herzégovine, Radoslav Brdjanin, accusé de l'épuration ethnique de plus de 100 000 non-Serbes de Bosnie. Le tribunal attend du journaliste qui a interviewé l'accusé le 2 février 1993, à Banja Luka, et publié certains extraits de cet entretien dans un article le 11 février 1993, qu'il accepte de répondre aux questions de l'avocat de M. Brdjanin qui exige de "vérifier la véracité" des propos attribués à son client. L'article du Washington Posta été versé, par le procureur du Tribunal international de La Haye, comme élément de preuve.
Bien qu'à la retraite depuis 1998, M. Randal, qui est toujours actif et est en train de terminer un livre sur le terrorisme international, refuse de témoigner en personne. Il estime qu'obliger les correspondants de guerre à déposer met à mal leur crédibilité auprès de leurs sources d'information et menace leur indépendance.
L'entretien qui a servi de base à l'article de 1993 a été conduit en serbo-croate avec un autre journaliste-interprète employé pour la traduction. Cet intermédiaire, que Jonathan Randal refuse de citer devant le TPI, est pour l'instant protégé et désigné sous le nom de "M. X". L'échange n'avait pas été enregistré.
PROTECTION DES SOURCES
Le journaliste américain est soutenu dans son refus par son employeur, le Washington Post, qui lui a fourni des avocats afin de faire appel de la décision du TPIY. L'appel fera l'objet, le 3 octobre à La Haye, d'une audience présidée par le juge français Claude Jorda. A cette audience participeront comme conseillers (Amici Curiae), les représentants des organes de presse qui apportent leur soutien au journaliste en ayant signé un document collectif envoyé au tribunal le 17 août. Il est "probable", selon nos sources, que la citation à comparaître du journaliste soit maintenue par le TPI. Si M. Randal - qui risque théoriquement une peine de prison -, refuse toujours de témoigner, le Tribunal serait en mesure de lancer "une demande d'assistance" à la France, où il réside. Les décisions du tribunal de La Haye s'imposent à tous les pays membres des Nations unies.
Selon l'une des avocates du journaliste, une telle décision "pourrait faire jurisprudence, obligeant les journalistes à comparaître" systématiquement devant les tribunaux internationaux. "Nous estimons, défend Me Fiona Campbel, que M. Randal ne peut rien apporter de plus à son article et donc son témoignage n'est pas absolument essentiel au procès de M. Brdjanin."Un avis que ne partage pas le procureur du TPI. "Si nous demandons à Jonathan Randal de comparaître, c'est parce que nous estimons qu'il est essentiel qu'il le fasse", explique-t-on à La Haye, en précisant que cela ne remet "absolument pas" en question le principe de la protection des sources. "Pourquoi alors demander au journaliste de témoigner ?, interroge un reporter français, spécialiste du conflit serbe. Soit on estime que l'article publié apporte quelque chose et alors il suffit. Soit on nous appelle pour essayer d'extorquer des informations supplémentaires, et il faut le reconnaître." La plupart des correspondants de guerre américains et européens interrogés par Le Mondecraignent que ce type d'action les fragilise sur le terrain. "Sur le principe, je refuserai de témoigner sauf si je suis l'unique personne à pouvoir raconter, affirme un correspondant de guerre français qui anticipe, le cas échéant, un durcissement des restrictions dans la liberté de mouvement des reporters, et des difficultés croissantes à recueillir des informations.
DEUX ÉCOLES
A l'opposé de ces arguments qu'elle qualifie de "pure construction cérébrale", l'ancienne correspondante de la BBC à Belgrade en 1999, Jacky Rowland, a, elle, voulu témoigner. La journaliste, appelée à la barre fin août dans un débat contradictoire face à Slobodan Milosevic, estime que sa déposition, décidée en son "âme et conscience", ne change rien aux conditions de travail des professionnels engagés sur les zones de conflit. La journaliste a été soutenue par son employeur, la chaîne BBC World, qui a par ailleurs diffusé en direct son audition au tribunal de La Haye. Même si "nous sommes signataires du document de soutien à M. Randal, explique Adrian Van klavere, rédacteur en chef à la BBC à Londres. Nous estimons qu'aucun journaliste ne devrait être obligé de témoigner contre sa volonté."
Dans l'attente de la décision de la cour d'appel du TPI, deux écoles divisent la communauté journalistique internationale : la première défend avec vigueur "le devoir"de la presse d'apporter son soutien actif à la justice internationale ; la deuxième refuse de "jouer au procureur".
Florence Amalou et Afsané Bassir Pour
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 12.09.02
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 | | J-C, 11.09.2002 à 17:47 | 49918 |
|  |  | il y a aussi ceux qui ne connaissent ni la BD ni l'effet de serre !!! ça ne les empèchent pas d'être sympas :-))
Claude, je ne voyais aucune moquerie, et je serais très intéressé de me cultiver sur le sujet, sérieusement !
At'chao ! |
 | | compte supprimé . 11.09.2002 à 17:43 | 49916 |
|  |  | | Dire que certains bulledairiens sont calés en bd ET en effet de serre... Alors que d'autres (genre moi) ne connaissent que la bd... |
 | |  |  | je sais bien J-C, il n'y avait aucune moquerie dans mes propos (pour une fois ;o))) ), et ça coroborre ce que je disais, dès qu'on sert du cercle assez restreints des spécialistes, ça devient flou et c'est normal...
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 | | J-C, 11.09.2002 à 17:28 | 49913 |
|  |  | forcement, je suis pas spécialiste et ne prétend pas l'être. j'attend donc tes explications avec interêt et impatience.
je tenais aussi à préciser que l'article au-delà du l'aspect racoleur du titre sur l'effet de serre est intéressant du point de vu des problèmes du traitements des déchets.
At'chao ! |
 | |  |  | hum... y'a du bon et du moins bon, on va dire... ;o)))
j'explique dès que j'ai un peu de temps ;o))) |
 | | J-C, 11.09.2002 à 17:18 | 49908 |
|  |  | tu veux parler de la détérioration des couches supérieures de notre atmosphère qui laisse passer les rayons lumineux mais qui empèche la chaleur de s'évacuer, ce qui a pour effet petit à petit d'augmenter la température de notre chère planète ?
je suis complètement à coté ou seulement approximatif ? parce que c'est là tout le vague truc que je connaisse sur le sujet !
At'chao ! |
 | |  |  | bin non, Manu, moi ça ne m'étonne pas et euh, l'effet de serre, on peut difficilement faire plus dans mon rayon à moi perso... Il faut se méfier de ce qui peut nous paraitre évident parce que ça rentre plus ou moins dans notre spécialité, ou simplement parce qu'on a fait des études "un peu poussées".
Je suis sur et certain (pour l'avoir presque testé) que si tu interroges dans la rue pour leur demander "qu'est-ce que l'effet de serre?", tu n'auras que très peu de réponses pas trop approximatives et/ou erronées. Je ne trouve pas ça choquant pour autant. Ni même très grave. Et l'article te paraitra bateau à toi, mais il a le mérite d'exister et de mettre en avant une des nécessités de l'importance du retraitement des déchets. (sur la même expérience beaucoup de gens pourront imaginer que ces décharges aient une incidence sur la pollution des sols, mais sur l'atmosphère certainement ils seront a coup sur moins nombreux, donc ça ne coule pas de source)
soyez honnêtes, bulledairiens et bulledairiennes, y'en a combien qui maitrisent la notion d'effet de serre? ;o))) |
 | |  |  | C'est bizarre, "Le traitement des ordures peut aider à limiter l'effet de serre" , ca me semble un pleonasme...
Ca coule de source. Ca m'etonne tjs qu'on est encore besoin de faire des articles bateau comme celui-ci... ( mais qui restent encore malheureusement necessaires )
Manu
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 | | J-C, 11.09.2002 à 16:29 | 49900 |
|  |  | LE MONDE | 11.09.02
Le traitement des ordures peut aider à limiter l'effet de serre
Le débat sur l'incinération et le stockage des ordures ménagères est relancé, dix ans après la loi imposant la disparition des décharges sauvages. De nouvelles préoccupations apparaissent, liées à la pollution atmosphérique et à l'appauvrissement des sols.
Les français redécouvrent leurs déchets. Des polémiques récentes ont souligné la nocivité potentielle des incinérateurs, comme celui d'Angers, et la survivance de nombreuses décharges sauvages, dont la plus célèbre est celle de la Crau, près de Marseille.
Les assises nationales des déchets ménagers et assimilés, les 10 et 11 septembre à Agen, ont conduit gouvernement, élus et professionnels à s'interroger sur la politique menée depuis dix ans. La loi Lalonde du 13 juillet 1992 avait prescrit qu'à dater du 1er juillet 2002 seuls les "déchets ultimes" pourraient être mis en décharge. Mais qu'est-ce qu'un déchet ultime ?
La question fait débat depuis plusieurs années. En 1997, déjà, le député Ambroise Guellec déplorait que l'on assimile le déchet ultime aux résidus d'incinération et écrivait dans un rapport de l'Assemblée nationale : "Dès lors que l'incinération est supposée incontournable, les collectivités locales seront tenues de réaliser des usines aux normes d'émission de plus en plus sévères et tentées de renoncer – pour des raisons financières – aux autres modes de valorisation." Le député prévoyait déjà que cette approche maximaliste ne permettrait pas de respecter l'échéance du 1er juillet 2002.
Aujourd'hui, il ne s'agit plus de faire disparaître au plus vite les ordures ménagères, mais de les traiter selon une approche multi-filières adaptée aux conditions locales. "Le tri sélectif, chez les particuliers ou dans les centres de collecte, permet de récupérer jusqu'à 20 % ou 30 % du tonnage, surtout des emballages, du verre, du papier et des métaux, note Philippe Bageat, ingénieur en techniques des déchets à l'Ademe (Agence de l'environnement). Il permet aussi d'écarter jusqu'à 25 % de matières fermentescibles qui peuvent être compostées (déchets de cuisine...). Mais, dans le meilleur des cas, il reste toujours une fraction égale à près de la moitié du tonnage total." Ce résidu peut être incinéré ou dirigé vers des décharges réglementaires, baptisées centres d'enfouissement technique (CET) ou centres de stockage.
L'incinération consiste à brûler les ordures ménagères à 850°C pendant un minimum de 2 secondes. Aujourd'hui, les installations doivent être impérativement équipées de systèmes d'épuration de fumées pour retenir les polluants qui échappent à la combustion : poussières, oxydes d'azote et dioxines issues de la transformation du chlore. Ces systèmes sont plus coûteux que le four proprement dit et doivent faire l'objet d'un suivi minutieux. Avec un certain optimisme, le ministère de l'environnement évalue à une vingtaine sur un total d'un peu plus de 200 le nombre d'incinérateurs qui ne seraient pas encore aux normes environnementales.
La pertinence de l'incinération passe aussi par la récupération de chaleur. C'est le cas dans la moitié des installations existantes. La chaleur peut être convertie en vapeur pour chauffer des logements collectifs à travers un réseau de chauffage urbain (Paris) ou pour alimenter une usine voisine (Brive- la-Gaillarde...). Parfois, comme à l'usine Arc-en-ciel de Nantes, elle est transformée en électricité par un alternateur et, en complément, fournit de la vapeur aux industriels locaux (technique de cogénération). "Une tonne d'ordures ménagères fournit dans certains cas autant d'énergie que 200 kg de pétrole", estime René Presles, directeur technique de TIRU, un exploitant d'incinérateurs. Les défenseurs de cette technique mettent volontiers en avant ses atouts environnementaux. "La récupération de la chaleur sur les incinérateurs modernes économise du charbon et du pétrole. Elle contribue à la lutte contre l'effet de serre", souligne ainsi Jacques Demblans-Dechans, PDG de Novergie, spécialiste de l'incinération.
Outre les gaz de combustion, l'incinération génère un résidu solide, le mâchefer, à raison de 250 kg environ par tonne d'ordures brûlée. Ce mâchefer est mis en décharge ou utilisé comme remblai sans toujours être bien neutralisé. Mais, de plus en plus, on le valorise en extrayant les métaux et en le transformant en granulats routiers. Restent les cendres volantes provenant de l'épuration des fumées (environ 30 kg par tonne brûlée). Chargées en métaux lourds et autres produits toxiques, elles sont stockées dans les décharges de classe 1 réservées aux déchets industriels spéciaux.
Dans les grandes agglomérations, en l'absence de décharges de proximité, l'incinération est la solution préconisée par les pouvoirs publics, sous réserve d'être associée au tri, au recyclage de certains matériaux et à la récupération de la chaleur. Mais la mise en décharge reste le recours le plus fréquent dans les agglomérations moyennes et les zones rurales. Lorsqu'elle est effectuée dans les règles de l'art, elle satisfait aux exigences environnementales les plus strictes, et les centres de stockage réglementaires n'ont heureusement rien à voir avec les dépotoirs et autres décharges sauvages. On le constate à Changé, près de Laval, ou à Hersin, près de Béthune. Ce dernier site exploité par la SITA correspond au rebouchage d'une ancienne carrière de craie à flanc de colline.
Aujourd'hui, les centres de stockage sont plutôt aménagés dans des terrains plats, de préférence argileux, sous la forme d'alvéoles d'environ 5 000 m2 et de 5 à 10 m de profondeur. Le fond est tapissé d'une géomembrane imperméable. Des bouteurs compactent les ordures et, en fin de journée, les recouvrent d'une mince couche de terre pour éviter odeurs, envols de plastiques et oiseaux. A mesure qu'une alvéole se remplit, l'exploitant installe des drains en vue d'extraire les gaz de fermentation, ou biogaz. Il récupère aussi les jus de décharge (ou lixiviats). Lorsqu'une alvéole est pleine, elle est recouverte d'une couche de terre semi-imperméable. La fermentation se poursuit pendant plus de vingt ans en émettant du biogaz, jusqu'à la stabilisation du matériau. "Nous récupérons généralement ce biogaz pour le transformer en vapeur ou en électricité", précise Bruno Bernard, directeur général de la SITA. Au terme du processus, les emplacements peuvent être convertis en espaces verts tels que des terrains de jeux, parcs, jardins familiaux...
André Larané
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Le recyclage reste limité
La France a produit 26 millions de tonnes de déchets ménagers en 2001, d'après l'Ademe. On estime que la moitié de ce tonnage finit dans des décharges brutes ou dans des centres d'enfouissement technique réglementaires (6 000 sites au total). Si 29 % de ce total sont incinérés avec récupération de chaleur, 6 % le sont dans des installations qui en sont dépourvues ; 8 % font l'objet d'un recyclage matière (essentiellement papier, verre, métaux) ; enfin, 7 % sont compostés.
Les autres techniques restent anecdotiques. Elles visent à stabiliser les ordures dans un délai court et à une température relativement faible. C'est le cas de la thermolyse, un traitement thermique à l'abri de l'air qui est censé produire un résidu combustible (une installation est en construction à Arras). A Amiens, le procédé de méthanisation accélérée de Steinmüller-Valorga donne satisfaction, après avoir connu des déboires. A partir de déchets soigneusement triés, il fournit en quelques semaines un matériau inerte qu'il est ensuite facile de composter.
At'chao ! |
 | | compte supprimé . 10.09.2002 à 20:22 | 49800 |
|  |  | | Tout cela est exact, c'est rapporté par Suétone dans les vies des 12 Césars. |
 | |  |  | Pour relever un peu le niveau:
L'art de péter ou Manuel de l'artilleur Sournois, par le Comte de la Trompette
XI: Avantage des pets pour la société (extraits)
L'empereur Claude, cet empereur trois fois grand, qui ne songeait qu'a la santé de ses sujets, ayant été informés que quelques uns d'eux avaient porté le respect jusqu'au point d'aimer mieux périr que de péter en sa présence, et ayant appris qu'ils avaient été tourmentés avant de mourir, de coliques affreuses, fit publier un édit par lequel il permettait à tout ses sujets de péter librement, même en sa présence, pourvu qu'on le fit clairement. |
 | |  |  | Egocentrisme et vanité (Montesquieu)
Je vois de tous côtés des gens qui, quel que soit le lieu où ils se trouvent, parlent sans cesse d'eux-mêmes; leurs conversations sont un miroir qui présente toujours leur impertinente figure; ils ont tout fait, tout vu, tout dit, tout pensé. Il y a quelques jours qu'un homme de ce caractère nous accabla pendant deux heures de lui, de son mérite, de ses talents. Comme il n'y a point de mouvement perpétuel en ce monde, il cessa de parler. Alors un homme qui paraissait assez chagrin se plaignit de l'ennui répandu dans les conversations : "Quoi! disait-il, toujours des hommes qui se peignent eux-mêmes et qui ramènent tout à eux! - Vous avez raison, reprit notre discoureur; il n'y a qu'à faire comme moi : je ne me loue jamais; j'ai du bien, de la naissance; mes amis disent que j'ai quelque esprit; mais je ne parle jamais de cela; si j'ai quelques bonnes qualités, celle dont je fais le plus de cas, c'est ma modestie." |
 | | J-C, 10.09.2002 à 9:14 | 49668 |
|  |  | pour répondre à une question de poypoy, voilà un article que j'ai réccupéré chez CNN/SI.
U.S. failed to respect game, opponents
Posted: Friday September 06, 2002 1:09 PM
INDIANAPOLIS -- In the end, at these world championships, the U.S. national team lost both ways a basketball team can lose.
The Americans' meeting with Argentina was a classic international game, with the floor spread, lots of motion and backcutting, and action flowing up and down the court, with the U.S. blindly trying to keep up. The hosts could plausibly claim to have been on terra incognita during their 87-80 loss.
But Thursday night Yugoslavia beat a team of a dozen NBA players 81-78 in what had all the earmarks of an NBA playoff game: grind-it-out offense, battles near the basket, each possession squeezed to its final seconds. Again, the Americans' effort fell short. The Yugoslavs, far from rebounding terrors in the tournament, ruled the boards, 40-29. A former national coach of a western European country, watching from the stands, counted only two set plays from the U.S. all game long.
In the end, two guys who have never played a minute of NBA ball executed skills that have been all too rare in the American game of late. One is sinking free throws: Yugoslavia's Marko Jaric knocked down four in a row over the final 23 seconds, while the U.S. couldn't get one to drop for the entire fourth quarter. The other skill in short supply Stateside is face-the-basket play from big men: 6-foot-9 Milan Gurovic dropped three 3-pointers over the final 6 1/2 minutes to help erase a 10-point U.S. lead.
To those who suggest the results would have been different if only the U.S. had sent a better team, I say, perhaps. But would Jason Kidd and Ray Allen have defended Argentina's beautifully choreographed inbounds plays and pick-and-rolls any better? And we know from a few months ago that Vlade Divac, Peja Stojakovic & Co. are capable of playing Shaquille O'Neal, Kobe Bryant & Co. to a virtual standoff.
U.S. basketball stands at a crossroads. If its future is to be dictated by suits, either in Colorado Springs or Manhattan's Olympic Tower, things won't necessarily turn around. The Americans' best hope is for the response to come from the bottom up. I'm reminded of tennis, when John McEnroe got sick of watching the U.S. lose the Davis Cup, his sport's most prestigious international event. He enlisted Pete Sampras to play, which in turn led Andre Agassi to sign on, and Jim Courier, and ... you know the rest. That kind of dynamic -- similar to the brush-fire peer pressure that brought together the original Dream Team for the 1992 Olympics -- is the best way the U.S. can assemble a posse that might restore its honor in Athens in 2004.
But that alone won't change things. The world of basketball is radically different this morning. Gone forever are the days when a U.S. team, by dint of the letters across the front of its jerseys, will by birthright field the most talent, and prevail simply by showing up and playing hard enough. In both their losses, the Americans needed not only to play harder, but to play better -- craftier, with more unity and purpose and poise. At least one U.S. player, Toronto Raptors forward Antonio Davis, seemed to recognize that. "Our coaches of today have to go out and teach guys the game of basketball the right way," he said after the U.S. had been eliminated from medal contention. "We learned you have to respect the game and have to respect other players."
Many Hoop Life readers responded to my earlier dispatch deploring the American fans' apathy for this event, most with explanations for the lousy attendance. (To refresh: Not once in 12 sessions has Conseco Fieldhouse been even half full, and with only two exceptions no more than 8,600 people have rattled around any session in the RCA Dome.) There's merit in virtually all of those explanations, particularly the ones invoking the high ticket prices. But none is an exonerating excuse. The crash of the peso has left their country in ruins, yet Argentines have made it here and shown up, faithfully, for every game. The least a few Yanks could have done was converge on downtown Indy last night, when the tournament had reached its one-and-done phase and the U.S. team, fresh from its loss to Argentina, sorely needed a home-court advantage. Instead, virtually all the red, white and blue came with Cyrillic lettering, and all the eagles were Serbian.
"I was surprised that people in America didn't show more support," Stojakovic said afterward.
So was I. Surprised and disappointed. But at least one of the explanations I've heard -- the U.S. team doesn't play the brand of ball that appeals in these precincts -- evaporated with last night's results. Argentina and Yugoslavia deserve the support not just of Hoosiers, but of anyone who wants to see ball movement and backcuts, and simple team plays like Shooter's "picket fence" of Hollywood fame. Germany and New Zealand, the other semifinalists, overachievers both, deserve support, too. There isn't a high school player or coach in Indiana -- or any neighboring state, for that matter -- who wouldn't learn loads from any of these four teams.
Prices on the cheap seats have been slashed to $20 for the semis and finals, Saturday and Sunday. Here's a last chance to turn out -- lest American fans join the American team in historical ignominy.
At'chao ! |
 | | J-C, 04.09.2002 à 13:52 | 48763 |
|  |  | LE MONDE | 03.09.02
Une tour solaire de 1 000 mètres de haut en Australie
La construction sera entourée de 5 km2 de capteurs solaires. Elle pourrait être inaugurée en 2005, devrait coûter 380 millions d'euros et atteindre jusqu'à 200 MW de puissance. Plus haute tour jamais construite, elle deviendrait également l'une des plus puissantes centrales solaires du monde.
Sydney de notre correspondant
Son principe est tout simple mais ses dimensions sont tout bonnement gigantesques. Une tour en béton de 1 km de hauteur visible à 80 km à la ronde et entourée de panneaux solaires couvrant une superficie de 5 km2 devrait voir le jour dans le bush australien en 2005.
Le gouvernement fédéral a approuvé, en août, le lancement de ce projet mis au point par Jorg Schlaich, un chercheur allemand de l'université de Stuttgart, et qui devrait fournir à terme une puissance maximale de 200 MW.
"VENT ARTIFICIEL"
La Tour solaire - c'est son nom - n'attend plus que l'accord du gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud pour que ses promoteurs commencent les travaux au début de l'année prochaine. A terme, 2 700 personnes travailleront sur ce chantier géant. La technique utilisée a déjà fait ses preuves. L'air réchauffé par les panneaux solaires sera dirigé vers une immense cheminée d'un diamètre de 130 m. Sachant que l'air chaud se dirige toujours vers le haut et que la température dans l'atmosphère chute en moyenne de 1 degré tous les 100 m d'altitude, un courant d'air de 35 à 50 km/h soufflera en permanence dans le tube en béton.
Ce vent artificiel fera tourner trente-deux turbines qui seront construites à la base de la cheminée. Au contraire des autres techniques utilisant l'énergie solaire (des panneaux composés de miroirs chauffent de l'eau qui se transforme en vapeur et alimente des turbines), la centrale mise au point par les chercheurs allemands produira de l'électricité de jour comme de nuit. Sous le clair de lune, la plus haute structure jamais construite par l'homme (les tours Petronas à Kuala Lumpur en Malaisie culminent à 452 m de hauteur et la tour CN à Toronto, au Canada, ne dépasse pas 552 m de haut) devrait fonctionner d'autant mieux que l'air extérieur sera plus frais, accélérant le souffle d'air chauffé par les panneaux solaires.
Le cabinet allemand Schlaich Bergermann and Partner (SBP) a déjà testé avec succès sa technique. Construite en 1982 à Manzanares, en Espagne, sa première centrale solaire, composée d'une cheminée de 194 mètres de haut et de panneaux couvrant une superficie de 6 000 m2, a produit pendant sept ans 50 MW.
Pour fonctionner au mieux, une usine de ce type doit être construite dans une région très ensoleillée et disposant de nombreux espaces inhabités. L'Australie est en cela un terrain d'expérience parfait.
Le site choisi par les promoteurs et le gouvernement fédéral se trouve à Buronga, à 25 km au nord-est de Mildura, à la frontière des Etats de Victoria et de Nouvelle-Galles du Sud, et à 625 km au sud-ouest de Sydney. Cette région, sèche et ensoleillée tout au long de l'année, est également très plate (un facteur déterminant pour la mise en place des panneaux solaires) et proche d'une ligne à haute tension.
Canberra semble très favorable à ce projet. Le ministère fédéral de l'industrie a décidé, en août, de classer ce programme parmi les grands travaux prioritaires du pays. Plus de 90 % de l'électricité aux antipodes est en effet produite aujourd'hui par des centrales au charbon, fortement polluantes. Pour produire 200 MW et éclairer environ 200 000 foyers, ces centrales génèrent, selon l'Institut australien de l'énergie (AIE), près de 900 000 t de dioxyde de carbone par an, ce qui aggrave le phénomène d'effet de serre. La centrale solaire ne dégage, elle, qu'un courant d'air et une fine buée au sommet de sa cheminée. Elle mettra toutefois deux ans et demi à économiser le volume de dioxyde de carbone dépensé par les producteurs de ses différents composants (acier, verre, béton, turbines...).
Ce type d'énergie propre devrait connaître un franc succès dans les années à venir. Les pays signataires des accords de Kyoto doivent en effet trouver des méthodes leur permettant de faire chuter, d'ici à 2010, de 5 % leurs émissions de gaz à effet de serre enregistrées en 1990. L'Australie, qui émet le plus gros volume annuel de gaz à effet de serre par habitant au monde (27 t), s'est refusée à ratifier cette convention.
LES PROMOTEURS CONFIANTS
Espérant "surfer" sur la vague environnementaliste, les promoteurs du projet de Buronga, réunis au sein d'une société baptisée EnviroMission, ne pensent pas connaître de problèmes pour lever les 380 millions d'euros (une centrale au charbon d'une capacité similaire coûterait environ 340 millions d'euros) nécessaires à la construction de la plus haute structure au monde.
"Nous pensons que notre demande de financement ne rencontrera pas de grosses difficultés, estime Roger Davey, le patron d'EnviroMission. Notre appel d'offres sera original et nous prévoyons de développer des partenariats avec les sociétés de construction et les fabricants de matériaux avec lesquels nous allons travailler. Nous allons également signer des accords de production d'électricité avec des entreprises qui ont besoin de nouvelles sources d'énergie verte. Le gouvernement fédéral et ceux des différents Etats peuvent aussi nous aider en nous accordant des déductions fiscales." De grands groupes internationaux pourraient également s'intéresser à un tel projet. En juillet, la Banque mondiale a annoncé que dix-sept multinationales, dont BP, Mitsubishi et le géant allemand de l'énergie RWE, avaient créé un fonds commun destiné à compenser leurs émissions de dioxyde de carbone en investissant dans des énergies propres.
Si le projet de Buronga rencontre le succès escompté, ses promoteurs prévoient de construire en Australie quatre autres centrales similaires d'ici à 2010. Le principal actionnaire d'EnviroMission qui est coté à la Bourse australienne depuis août 2001, Energen Global (il possède 38 % des parts), envisage la construction d'autres centrales solaires en Arizona, au Nevada, en Californie et au Mexique. La société a également acquis les droits pour développer cette technologie en Jordanie, au Vietnam, en Chine, en Inde, au Sri Lanka, au Pakistan, au Canada et en Egypte. Si la centrale de Buronga prouve son efficacité, d'autres tours géantes devraient rapidement être érigées dans des régions désertiques de la planète.
Frédéric Therin
At'chao ! |
 | |  |  | Faut-il encore croire à la philosophie?
Longtemps considérée comme le couronnement des études secondaires, elle inspirait aux "littéraires" de fumeuses élucubrations, mettant au supplice les esprits réputés "scientifiques". La difficulté commence à la définition même, et le premier cours, à la rentrée des classes, plonge aussitôt dans le malaise le malheureux à qui l'on apprend que la définition de la philosophie est déjà de la philosophie!
Tout individu, parce qu'il ne peut s'empêcher de réfléchir, est conduit à s'interroger sur le sens de la vie, à adopter certaines croyances (Dieu, l'esprit, autrui...), et à se conduire comme s'il avait effectué des choix délibérés. Sur un autre plan, les sociétés humaines, si loin que l'on remonte dans l'histoire, ont toujours véhiculé un ensemble de représentations collectives portant sur l'origine du monde, la nature de la divinité, le salut de l'âme, etc. Ces opinions individuelles ou collectives sont, le plus souvent, seulement affirmées, sans qu'aucun processus intellectuel ne tente de les justifier, de leur donner cohérence et rationalité.
Ici commence la philosophie. A partir du moment où vous tentez de construire aussi clairement que possible une conception du monde, mettant à jour des affirmations implicites, établissant des liens logiques entre ces affirmations, cherchant à retrouver un point de départ, vous vous engagez dans la philosophie.
L'affaire a commencé avec ce qu'il est convenu d'appeler le miracle grec. Par rapport aux sophistes, habiles logiciens qui se faisaient fort de prouver n'importe quoi, Socrate et Platon s'efforcent d'utiliser la raison pour dégager des idées qui soient universellement valables. L'ironie socratique, le dialogue platonicien atténuent ce que peut avoir de contraignant une telle exigence de cohérence et d'universalité.
Le malheur veut que cet idéal de rigueur, conçu sur le modèle des mathématiques, s'accompagne aussitôt de la plus grande discorde de nos spécialistes : une philosophie, mais des philosophes. Et les écoles, les tendances, les mots en "isme" vont se succéder, dont il faut dresser le glossaire : l'idéalisme qui affirme que le sens de la réalité est créé par l'esprit; le réalisme qui tient, au contraire, que les idées nous viennent des choses; le rationalisme qui voit notre raison en oeuvre dans l'expérience, ou, à l'opposé, l'empirisme, qui fait venir du contact avec le réel toutes nos connaissances; le spiritualisme qui constitue l'esprit comme substance dernière, tandis que le matérialisme voit dans la matière l'ultime réalité.
Autre malheur de la philosophie, à l'impérialisme succède la colonisation. Dans la conception traditionnelle de la philosophie, la psychologie, la sociologie, la logique, l'esthétique étaient d'humbles servantes que dominait le savoir absolu du philosophe. Elles sont aujourd'hui devenues des disciplines autonomes, que celui-ci s'efforce d'ailleurs vainement de récupérer par le biais de l'épistémologie (philosophie des sciences).
Au total, la philosophie se retrouve, à l'issue d'une longue histoire, comme une vieille dame, certes charmante, mais seule et, qui, n'ayant plus à qui parler, répète inlassablement son passé, égrenant le chapelet de ses gloires posthumes, cultivant pieusement ses principaux prophètes, Platon, pour qui toute réalité est l'ombre d'un "Bien" suprême, être absolu qui est la patrie du philosophe. Aristote, logicien et classificateur, à qui l'on doit précisément le terme de "métaphysique", définissant dans son oeuvre les ouvrages qui venaient après la Physique. Augustin, qui est le premier à donner à l'homme le sens de l'histoire.
Elle cite ensuite René Descartes, dont les Méditations remettent méthodiquement en doute toutes les connaissances pour trouver une première vérité (cogito, ergo sum), et qui introduit finalement le sujet pensant au centre de la philosophie. Spinoza, dont l'Ethique s'astreint à la forme étonnante d'une démonstration géométrique. Kant l'abstrait, qui délimite la validité de la raison par une réflexion sur les rapports des mathématiques et de la physique. (Critique de la raison pure) Fichte, l'idéalisme réputé absolu, où le sujet déploie toutes les catégories du monde pour assimiler le choc de la sensation.
Enfin, des souvenirs plus précis : Hegel, fleuve majestueux où l'Esprit se révèle à lui-même au terme de l'histoire. Marx, le garde-fou qui entend replacer la philosophie sur le terrain concret et qui, sur un registre fondamentalement différent, reprend l'idée d'une humanité à la recherche d'elle-même. Husserl, enfin, dernier philosophe "classique", qui repose avec quelque angoisse la question socratique, dans La crise des sciences européennes et la phénoménologie.
Peut-être cette apparente solitude a-t-elle finalement réduit la philosophie à ce qu'elle est authentiquement : la métaphysique. Mais qu'est-ce que la métaphysique? Précisément l'ultime assomption de la pensée, quand une conception du monde en vient à se déployer majestueusement en un système déductif où se mettent en place et s'engendrent les différents aspects de la réalité. Toute philosophie est d'abord méthode, idéal de rigeur, élimination des présupposés; elle est ensuite édification progressive, visant finalement à dire ce qui est vraiment, à donner le sens.
Philosophie ou schizophrénie? Au lieu d'expliquer le monde, faut-il selon Marx, le transformer? Une double remarque s'impose ici. D'abord la philosophie présente certes une figure changeante, car elle est oeuvre humaine, esprit d'un temps : en ce sens, rien de plus marqué historiquement que la pensée d'un philosophe, qui s'efforce toujours de comprendre les grands problèmes de son époque. Il y a une philosophie antique, une pensée de la Renaissance. Mais, il reste, à travers ces figures historiques, l'exigence d'un sens.
Autre remarque, la philosophie souligne ainsi les temps forts par lesquels l'homme s'approprie la nature, construit son environnement intellectuel, incarne sa recherche du vrai. Si la philosophie était contemporaine de la notion de vérité, peut-être est-elle finalement comme la fleur de l'esprit, l'hommage que l'homme rend au savoir dans sa construction du réel.
(Le grand livre des lettres)
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 | | J-C, 02.09.2002 à 18:52 | 48501 |
|  |  | LE MONDE | 02.09.02
Ciel de septembre
Si, en septembre, la Terre devait être une place de théâtre, un théâtre où se jouerait le grand spectacle des circonvolutions célestes, elle serait sans doute alors un pouilleux fond de loge. Ce mois-ci, en effet, de notre point de – mauvaise – vue, trois des cinq planètes repérables à l'œil nu s'avèrent trop proches du Soleil pour qu'on puisse les contempler.
Ainsi, Mercure, en tournée méridionale, ne daigne pas monter sur la scène française.
Vénus, quant à elle, joue les stars fainéantes. Elle trouve à grand peine la force de se montrer un brin, apparaissant au crépuscule à quelques petits degrés au-dessus de l'horizon ouest. Les 9 et 10 septembre au soir, peut-être les habitants de la côte atlantique auront-ils la chance d'observer un jeune croissant de Lune glisser au-dessus des flots non loin de l'étoile du berger. Mars, enfin, n'est pas encore sortie des coulisses après son passage de l'autre côté du Soleil au mois d'août.
En l'absence des plus proches planètes, on reportera son intérêt sur les deux géantes gazeuses du système solaire. Dans la constellation du Cancer, Jupiter se remet à jouer les premiers rôles, mais il faut se lever de bonne heure pour l'aller admirer. Les 4 et 5 septembre avant l'aube, elle aura rendez-vous avec la Lune. Le lendemain, on se munira de jumelles pour un spectacle prometteur : Jupiter trônant dans l'amas de la Crèche. Semblant une nébulosité lorsqu'on le regarde sans instrument, cet objet, également appelé amas de la Ruche, est un paquet d'environ deux cents étoiles jeunes situées à quelque 500 années-lumière de nous. Quant à Saturne, elle accompagnera la Lune au cours de la nuit du 28 au 29 septembre, se levant à peu près au même moment que notre satellite.
Le lundi 23 septembre, se produira un phénomène qui laissera froids les profanes. Ce jour-là, expliquent les astronomes, le Soleil coupera la ligne invisible de l'équateur céleste, passant du nord au sud. Plus prosaïquement, le 23 septembre marquera le début de l'automne. Comme l'écrivait le poète français Albert Samain il y a un peu plus d'un siècle, dans un recueil intitulé Le Chariot d'or, "Les longues nuits demain remplaceront, lugubres,/ Les limpides matins, les matins frais et fous,/ Pleins de papillons blancs chavirant dans les choux/Et de voix sonnant clair dans les brises salubres."
Pierre Barthélémy
At'chao ! |
 | | J-C, 02.09.2002 à 10:48 | 48426 |
|  |  | LE MONDE | 31.08.02
Kamakura, Tokyo-Plage
A une heure de train de la mégalopole, aux alentours d'Enoshima, les baigneurs, par milliers, investissent 15 kilomètres de grèves.
Kamakura de notre envoyé spécial
L'atmosphère de vacances commence dans le tortillard qui suit la côte depuis la gare de Kamakura et dessert les principales plages de la région de Shonan à l'ouest de la ville : shorts, chapeaux de paille, équipement balnéaire, les parents et la marmaille, jeunes bronzés en débardeur et filles en robe bain de soleil, emplissent les quatre wagons qui sur tout le trajet résonneront de leurs éclats de voix. Le centenaire petit train vert, brimbalant, serpente sur une seule voie à quelques centimètres des maisons dont il frôle les lauriers-roses. A petite vitesse, il suit sur une dizaine de kilomètres la route de bord de mer encombrée de voitures.
La mer scintille piquée des innombrables points noirs des têtes de baigneurs, tandis que par endroits des milliers de surfeurs glissent sur les rouleaux du Pacifique. Les plages de sable gris, de terre volcanique, disparaissent sous les matelas, nattes, serviettes et parasols de couleur. Tout au long du rivage se succèdent les parkings et les baraques des "maisons de la mer", où on loue un espace recouvert de nattes, sous un auvent commun, pour laisser ses affaires ou pique-niquer. La plupart font office de guinguettes servant rafraîchissements et escargots de mer grillés, grande spécialité régionale. Sur la piste cyclable le long de la mer, des surfeurs circulent avec leur planche fixée le long du cadre.
Kamakura, petite ville côtière et résidentielle à une heure de train de Tokyo, siège au Moyen Age du premier gouvernement shogunal qui marqua l'émergence de la classe des guerriers et aussi haut lieu du bouddhisme zen dont témoignent de beaux temples, est avec la péninsule de Miura, au sud-est, la station balnéaire de la mégalopole formée par Tokyo et Yokohama et leurs villes satellites (trente millions d'habitants). La dizaine de kilomètres de bord de mer de la région de Shonan fut autrefois le lieu de villégiature des riches : c'est sur ses plages que s'ébattait la jeunesse dorée du lendemain de la guerre immortalisée par le film Saison au soleil(1956), de Takumi Furukawa. La presqu'île de Miura, au littoral découpé, avec sa villa impériale, reste appréciée pour ses ports de plaisance fréquentés par des vacanciers fortunés qui font de la voile ou du hors-bord.
DÉCOUVERTE RÉCENTE
Plus populaires, les plages de la région de Kamakura, de part et d'autre de l'îlot d'Enoshima, autrefois havre de verdure à quelques encablures de la côte abritant sanctuaires shinto et temples bouddhiques, croulent désormais sous les touristes et les boutiques à souvenirs, rappelant ce qu'il y a de pire au Mont-Saint-Michel. Populaires dans le double sens du terme : parce qu'elles sont les plus fréquentées mais aussi parce qu'elles le sont par le petit peuple en famille, en couple ou entre copains qui s'offrent une journée ou un week-end à la mer. Ceux qui disposent de plus de temps, ou de plus de moyens, vont sur l'archipel subtropical d'Okinawa, à l'extrême sud du pays, ou en Asie du Sud-Est, à Hawaï ou à Palau pour faire de la plongée sous-marine.
Il y a quelques années, les plages de Shonan étaient célèbres pour l'anecdote suivante : un vacancier arrivant face à la mer et, abasourdi, demandant " Mais où est la plage ?", tant celle-ci avait disparu sous les parasols, les nattes et la foule. Près d'un million de baigneurs s'y pressait sur une quinzaine de kilomètres de côtes. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Elles sont encore bondées mais beaucoup leur préfèrent celles de Boso dans le département de Chiba de l'autre côté de la baie de Tokyo – grand rendez-vous aussi des surfeurs – ou celles, mieux entretenues de la péninsule d'Izu, à une centaine de kilomètres à l'ouest, désormais plus accessibles. En dépit de la réputation de civisme des Japonais, leurs grèves sont souvent envahies de détritus.
L'archipel nippon déroule 30 000 kilomètres de côtes d'une extrême variété, et compte 1 400 plages. Mais le littoral est aussi la partie la plus saccagée. Ravagé par l'industrialisation comme par les aménagements de protection contre les raz de marée. Quelque trente millions de Japonais s'y rendent deux à trois fois par an pour de courts séjours. Mais la baignade n'est pour eux que l'un des plaisirs de la saison chaude. Torride et humide, l'été est une période où ils recherchent davantage la fraîcheur en montagne, au bord des lacs, ou en Hokkaido, l'île septentrionale aux vastes étendues vertes qui échappe à la mousson.
Pour les Japonais, la plage et la baignade sont une découverte récente. Espace liminaire, "terre sans seigneur", la plage est associée à l'au-delà : c'est par excellence le lieu où se produit cette évocation d'où sourd un spectacle de nô. Le bain de mer, connu certes pour ses vertus curatives, était lié à des rites de purification, tandis que la natation figurait parmi les arts martiaux. Avec la modernisation de Meiji (seconde partie du XIXe siècle), il devint un loisir. Georges Hilaire Bousquet, juriste français (1846-1937), pourrait bien être l'un des premiers à avoir initié les Japonais à la baignade. Conseiller légiste du ministère de la justice pour la rédaction d'un code civil, il se baigna en 1872 sur la plage d'Enoshima.
UNE JOIE BON ENFANT
Quelques années plus tard, les Japonaises en costume de bain occidental choquèrent tant l'opinion que le département de Kanagawa (Yokohama) décida, pour satisfaire aux bonnes mœurs, de séparer les sexes, et appliqua aux plages les règlements des bains publics. A la fin des années 1960, avec l'élévation du niveau de vie et le début des loisirs, la baignade devint une pratique de masse. Commença alors la vogue de Kamakura célébrée dans une chanson à la mode.
Les plages de Tokyo montrent les Japonais tels que l'étranger les attend : grégaires. Mais il s'en dégage, avec quelques particularités, une joie bon enfant, souvent familiale, une désinvolture vacancière plutôt sympathique. Il y a, au début de l'été, une cérémonie d'"ouverture de la mer", au cours de laquelle un prêtre shinto prie les divinités pour qu'il n'y ait pas d'accident.
Sur la plage, les seins nus sont bannis, même si le bikini y est fréquent. La "bronzette", honnie des femmes mûres pour lesquelles la peau basanée fait "campagnard", est plus appréciée des jeunes. A la mode ces dernières années, la peau hâlée l'est moins aujourd'hui : les Japonaises semblent sensibles aux risques du " Soleil-Lion" de l'été. Les séjours sont courts et les résidences secondaires, apparues comme bambou après la pluie dans la région de Shonan, au moment de la "bulle spéculative" des années 1980, sont aujourd'hui pour beaucoup à l'abandon en raison de la récession.
Philippe Pons
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 | | J-C, 30.08.2002 à 8:14 | 47771 |
|  |  | LE MONDE | 28.08.02
Le virus du Nil occidental poursuit sa progression aux Etats-Unis
Découvert il y a soixante-cinq ans en Ouganda, cet agent pathogène transmissible à l'homme par un moustique a, depuis, été retrouvé au Moyen-Orient, en Inde et en Europe. Après avoir atteint New York en 1999, il progresse avec célérité sur le sol américain vers la côte pacifique.
Les spécialistes de microbiologie disent de lui que c'est le parfait exemple d'"une émergence virale à fort potentiel de réussite". S'il n'est en aucune manière comparable à celui du sida, responsable en moins d'un quart de siècle d'une pandémie hautement meurtrière et sexuellement transmissible, le virus du Nil occidental ou "West-Nile" aura, pour sa part, réussi en un peu plus d'un demi-siècle à élargir de manière considérable son champ d'action pathogène.
Il se déploie aujourd'hui rapidement aux Etats-Unis, où sa présence est signalée sur la majorité du territoire. Près de quatre cents personnes sont atteintes par la maladie, et seize en sont mortes.
Identifié pour la première fois en 1937 dans la province ougandaise dont il porte depuis le nom, ce virus a d'abord progressé vers le nord jusqu'à la Roumanie et la République tchèque. Il a, dans le même temps, gagné le Moyen-Orient jusqu'à l'Inde, puis touché la plupart des pays méditerranéens.
LA PEUR DU BIOTERRORISME
Face à une telle dynamique infectieuse, beaucoup parmi les virologistes redoutaient que cet agent pathogène franchisse un jour l'Atlantique. Ce fut chose faite en octobre 1999, lorsqu'on observa brutalement trente-sept cas a priori inexplicables d'encéphalites, parmi lesquels quatre décès, alors même que de nombreux oiseaux du zoo du Bronx mouraient. Après de nombreux tâtonnements diagnostiques et la crainte, déjà, d'une action bioterroriste conduite par l'Irak, les spécialistes américains reconnurent que le "virus de New York" n'était en fait rien d'autre qu'une souche de virus du Nil occidental très proche d'une souche isolée peu de temps auparavant au Moyen-Orient. Durant cet automne 1999, des tonnes de malathion furent déversées dans les rues de New York et on crut, un instant, l'affaire réglée. Elle ne l'était pas.
Membre de la famille des flavivirus (agents pathogènes responsables de différentes formes d'infections, souvent graves, du système nerveux central humain), le virus du Nil occidental contamine l'homme par l'intermédiaire de piqûres de certains moustiques ornithophiles du genre Culex. On le retrouve de ce fait très fréquemment dans les zones humides où cohabitent les moustiques et des oiseaux aquatiques qui constituent le "réservoir" de cet agent pathogène. L'homme et le cheval peuvent être contaminés, comme ce fut le cas pour la race équine en Camargue, fin 2000.
L'infection se caractérise par une fièvre intense accompagnée de maux de tête, de douleurs dorsales et musculaires, d'une toux, de gonflements ganglionnaires situés au niveau du cou, ainsi que, souvent, d'une éruption cutanée, de nausées et de douleurs abdominales. Dans près de dix pour cent des cas, les médecins observent des complications infectieuses sévères (encéphalites, hépatites, pancréatites ou myocardites), dont l'évolution peut être mortelle, notamment chez les jeunes enfants et chez les personnes âgées. On ne dispose alors d'aucun traitement médicamenteux spécifique efficace.
DISPERSION GÉOGRAPHIQUE
Ces dernières années, plusieurs épidémies dues au virus du Nil occidental ont été observées, notamment en 1996, à Bucarest, où elles étaient directement liées aux très mauvaises conditions d'hygiène. Les habitants de la capitale roumaine, entassés dans des immeubles vétustes, élevaient alors des poulets dans les escaliers et les cours, tandis que des Culex proliféraient dans toute la ville. Cinq cents cas d'infection clinique avaient été recensés, parmi lesquels quarante décès. La même année, grâce aux travaux du docteur Bernard Le Guenno (Institut Pasteur de Paris), le virus du Nil occidental était identifié chez une centaine de chevaux marocains. Le spécialiste concluait que les mêmes oiseaux migrateurs étaient, selon toute vraisemblance, à l'origine des épidémies marocaine et roumaine (Le Monde des 25 septembre et 12 décembre 1996).
"L'aire de dispersion géographique de ce virus est considérable, comprenant de nombreux foyers reliés par les mouvements des oiseaux migrateurs de l'Ancien Monde. Elle s'étend de l'Europe, du Centre et du Sud, à l'Afrique du Nord, au Moyen-Orient, à l'Asie centrale, à l'Inde et à toute l'Afrique tropicale", écrivait dans le numéro daté juillet-août 2000 de la revue Virologie le professeur Claude Chastel (CHU de Brest). Plus que la piste bioterroriste irakienne, ce virologue plaidait pour un scénario beaucoup plus simple pour expliquer l'introduction du virus du Nil occidental sur le sol américain. "Grâce aux grands avions modernes, des moustiques infectés ou des malades a priori contagieux peuvent très rapidement voyager entre le Moyen-Orient et New York : le virus en a profité pour coloniser un nouvel écosystème et, aux Etats-Unis, des oiseaux infectés sont d'ores et déjà parvenus à diffuser cette maladie jusque dans le Connecticut. On craint maintenant que ce virus ne colonise le sud des Etats-Unis, les Caraïbes et l'Amérique du Sud."
Deux ans plus tard, c'est chose faite ou presque, comme en témoignent les dernières observations des épidémiologistes américains. A quoi tient une telle rapidité de la progression qui a conduit ce virus de la Côte est jusqu'aux Rocheuses ? Certains y voient l'une des premières conséquences directes du réchauffement de la planète dans le champ des pathologies animales et humaines via un plus grand champ d'action des moustiques vecteurs. "Il est aujourd'hui à mon sens très difficile de démontrer l'existence d'une corrélation aussi forte, explique Stéphan Zientara (direction de la santé animale, Agence française de sécurité sanitaire des aliments). Si le facteur climatique doit évidemment être pris en compte, nous sommes là en face de systèmes où de nombreux éléments sont étroitement imbriqués, ce qui, en pratique, nous interdit de conclure de manière définitive."
Pour sa part, le professeur Jean-Claude Manuguerra, spécialiste de virologie à l'Institut Pasteur de Paris, estime également ne pas savoir si le changement climatique est en cause. "Des maladies voisines comme la fièvre jaune ou l'encéphalopathie dite de Saint-Louis ont sévi, ou sévissent, aux Etats-Unis, précise-t-il. La dengue hémorragique, affection virale transmise par le moustique Aedes aegypti, est aux portes de ce pays : des victimes viennent d'être recensées au Mexique, et le moustique est d'ores et déjà présent de l'autre côté de la frontière."
Jean-Yves Nau
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Découverte d'un gène de sensibilité
Pourquoi l'infection humaine par le virus du Nil occidental reste-t-elle bénigne, voire inapparente, chez certaines personnes alors qu'elle induit, chez d'autres, des encéphalites mortelles ? Un groupe de chercheurs de l'Institut Pasteur de Paris répond de façon originale dans le dernier numéro des Proceedings of National Academy of Sciences (PNAS). Mené par plusieurs équipes de cet institut (unité de génétique des mammifères, unité des interactions moléculaires flavivirus-hôtes, unité de la rage et unité de biologie des infections virales émergentes) et coordonné par Jean-Louis Guénet et Philippe Desprès, ce travail a mis en évidence, dans un modèle expérimental murin, un gène de susceptibilité à l'infection par le virus du Nil occidental. Sa présence pourrait aussi expliquer la sensibilité aux infections par des virus de la même famille, responsables de maladies mortelles comme la dengue hémorragique, la fièvre jaune ou encore l'encéphalite japonaise chez certaines des personnes infectées.
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 | | J-C, 28.08.2002 à 14:10 | 47468 |
|  |  | Les Jedi existent, on les a comptés
Après la Grande-Bretagne, les guerriers envahissent l'Australie. Lors du dernier recensement, 70.509 Australiens se sont déclarés de religion Jedi...
TF1.fr le 28 août 2002
Quelque 70.000 Australiens ont tenté de se faire enregistrer par les agents de recensement, au chapitre des religions, comme membres de la caste des Chevaliers Jedi, rompus aux combats contre les Forces obscures et aux joutes au sabre laser.
70.509 Australiens, soit 0,37% des dossiers remis aux agents du recensement l'an dernier, ont tenu à revendiquer, dans la case "Religion", leur appartenance à l'ordre des Jedi, popularisé par la série de films "La Guerre des Etoiles" de George Lucas, selon des chiffres officiels rendus publics mardi.
Selon le Bureau australien des statistiques, l'idée aurait germé chez la plupart de ces apprentis Luke Skywalker après l'envoi d'un email qui affirmait que si au moins 10.000 personnes indiquaient leur préférence dans le questionnaire, l'ordre des Jedi serait reconnu comme une religion officielle au même titre que le christianisme, le judaïsme et l'islam.
En octobre dernier, l'ordre des Jedi avait apparemment été revendiqué comme religion par suffisamment de Britanniques pour qu'un code spécial lui soit attribué dans le dernier recensement effectué en Grande-Bretagne.
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 | | J-C, 27.08.2002 à 15:00 | 47227 |
|  |  | LE MONDE | 27.08.02
Quand le ver parasite pousse le grillon des bois à la noyade
Infesté par "Paragordius tricuspidatus", l'insecte tombe sous son influence et se comporte comme s'il se suicidait en se jetant dans un plan d'eau. Les scientifiques étudient les relations entre les parasites et leurs hôtes pour mieux comprendre les mécanismes de l'évolution.
La période estivale engendre une recrudescence de suicides... chez les grillons des bois. Ce n'est pas l'arrivée en masse des touristes qui donne le cafard à toute une population d'insectes. L'explication est tout autre : les espèces en apparence suicidaires sont en fait manipulées par un parasite. Cet être vivant, qui ne peut vivre qu'aux dépens d'un autre organisme, influence directement le devenir de celui qui l'héberge. Même si les mécanismes qui régissent ces interactions sont encore méconnus, les observations confirment le rôle majeur que joue le parasite dans les écosystèmes, et par extension, sur l'évolution de l'ensemble de la biosphère.
Dans le sud de la France, il est courant de découvrir des mares et des étangs couverts de dizaines de grillons des bois ou autres orthoptères. Dès 1943, Pierre Jolivet, chercheur au laboratoire de zoologie de la faculté des sciences de Rennes, avait décrit le retour à l'eau des coléoptères carabiques. Au Centre d'études sur le polymorphisme des micro-organismes de Montpellier, Frédéric Thomas s'est penché sur le phénomène. Pour les scientifiques, "il ne semble pas que les insectes soient attirés par l'eau, au moins à longue distance. En fait, ils développeraient un comportement erratique et ne réagiraient plus à certains stimuli synonymes de danger".
Quelle mouche pique donc ces piètres nageurs ? Chez le grillon, l'espèce incriminée est Paragordius tricuspidatus, un ver nématomorphe. Au stade larvaire, le parasite infecte le grillon dans lequel il va se développer. En quelques semaines, il passe d'un stade microscopique à une taille gigantesque comparée à celle du grillon. Arrivé à maturité, le ver doit impérativement rejoindre l'eau afin d'y poursuivre son cycle de reproduction. Pour cela, il va contraindre son hôte à se "suicider" en gagnant la rivière ou l'étang le plus proche. "Dans un système hôte-parasite, deux organismes aux informations génétiques différentes vivent ensemble, souvent l'un dans l'autre, parfois même génome dans génome, indique Claude Combes, chercheur au Centre de biologie et d'écologie tropicales à l'université de Perpignan. Cette situation donne l'occasion aux gènes du parasite de s'exprimer dans le phénotype (ensemble des caractères apparents) de son hôte, et par conséquent d'en modifier certains caractères..."
Les grillons poussés au suicide ne constituent pas une exception à la règle qui régit l'évolution. Les scientifiques s'intéressent depuis une vingtaine d'années à l'écologie des interactions durables, c'est-à-dire des interactions hôte-parasite-environnement. Ils ont déjà mis en évidence des exemples de manipulation parasitaire pour le moins surprenantes. Ainsi, la larve de la guêpe Hymenoepimecis, parasite de l'araignée Plesiometa argyrava, a été étudiée par William G. Eberhard, biologiste au Smithsonian Tropical Research Institute du Costa Rica (Naturedu 20 juillet 2000). Il a découvert que le parasite, la veille du jour où il tue son hôte, le contraint à tisser une toile anormale en forme de parapluie qui forme un cocon protecteur autour de la future guêpe.
Le gammare, un petit crustacé, adopte également un comportement étrange lorsqu'il est parasité par le ver trématode Microphallus papillorobustus. Alors que les gammares sains se réfugient au fond des mares à l'approche d'un oiseau prédateur, ceux qui sont infectés s'agitent de façon désordonnée à la surface de l'eau. Simone Helluy, alors biologiste à l'université de Montpellier, fut la première à identifier ces "gammares fous" au début des années 1980, qui deviennent particulièrement vulnérables. Le parasite obtient ainsi plus de chance d'être transmis à l'oiseau dans lequel il va achever son développement.
"Le but ultime du parasite est de se reproduire et donc de transmettre ses gènes, indique Claire Villemant, maître de conférences au Museum national d'histoire naturelle de Paris. La relation qu'il entretient avec son hôte ne répond qu'à cette seule exigence." Il arrive parfois que certains systèmes hôte-parasite glissent du statut parasitaire vers le statut mutualiste.
A l'inverse du parasitisme au sens strict, où l'association ne bénéficie qu'à un seul des partenaires, le mutualisme permet aux deux partenaires de tirer avantage de la présence de l'autre. "Ce type de relation a joué et continue de jouer un rôle-clé dans l'histoire de l'évolution", note Claire Villemant. En effet, toute espèce qui se mutualise acquiert un avantage par rapport à ses concurrents potentiels. Le phénomène de compétition se trouve modifié.
Le cerf de Virginie, aux Etats-Unis, par exemple, est "protégé" par un parasite, le nématode. Ce petit ver, fortement pathogène pour certains ongulés, comme l'élan et le caribou, ne lui cause aucun dommage majeur. En revanche, lorsque ces concurrents potentiels tendent à envahir le territoire du cerf de Virginie, ils sont sujets à une forte mortalité. "Cela démontre clairement le rôle d'arbitre joué par le parasite, souligne Claude Combes. Sans qu'il y ait contradiction, celui-ci peut-être à la fois défavorable à l'individu qu'il affaiblit et favorable à la collectivité qu'il protège de la compétition." Ces relations dites "à bénéfices réciproques" permettent aux deux organismes de franchir des paliers évolutifs décisifs. Elles sont à la base de la plus importante transition de l'histoire de la vie : la formation de la cellule eucaryote, siège du matériel génétique, issue de l'association entre une cellule primitive et ses parasites, des bactéries qui ont aujourd'hui pris le nom de mitochondries ou de chloroplastes. "Tout le devenir du vivant aurait été changé si ces associations ne s'étaient pas formées, explique Claude Combes. Et ces mariages entre génomes, fruits de la sélection naturelle, ont peut-être, au fil du temps, conduit à l'émergence des réseaux de neurones du cerveau humain."
William Garnier
At'chao ! |
 | |  |  | | je sais pas, mais l'ile d'Yeu, c'est absolument magnifique. A faire en vélo, ça prend la journée, et c'est extremement agréable. (enfin pas quand il pleut ;o))) ) |
 | |  |  | | L'ile d'Yeu, c'est là où habite eaglee ? ;o))) |
 | | J-C, 08.08.2002 à 11:04 | 44159 |
|  |  | LE MONDE | 07.08.02
L'île d'Yeu en guerre contre l'urbanisme anarchique et l'automobile
Confrontée à la crise de la pêche au thon, qui fut sa spécialité, Yeu se voit contrainte de composer avec le tourisme de masse. Le maire s'efforce d'en maîtriser les conséquences en matière de construction et de circulation afin d'assurer la tranquillité du lieu.
Île d'Yeu de notre envoyé spécial
Au bout du marais vendéen, Fromentine ressemble à un immense parking posé au bord de l'eau. Cette ingrate bourgade est le principal embarcadère pour l'Île d'Yeu.
Deux compagnies maritimes, l'une privée, l'autre régie départementale, se disputent les passagers. Une troisième est basée aux Sables-d'Olonne. La concurrence est féroce, et les deux sociétés sont en procès.
Avant d'atteindre Port-Joinville, on distingue trois silhouettes verticales : le château d'eau, ébouriffé d'antennes, le grand phare et la cheminée de la dernière conserverie encore debout, rose et fine comme un crayon. En se rapprochant de la côte, on voir surgir l'église, arc-boutée sur un gros tas de maisons blanches.
Dès l'entrée de la digue, on déchiffre quelques enseignes : les lettres jaunes sur fond vert du café de L'Artimon ou celles, blanches sur fond bleu, de la poissonnerie Hennequin, le commerce le plus réputé de Port-Joinville qui s'enorgueillit d'être le premier port thonier de France. Celui-ci est d'ailleurs encadré par deux criées aux poissons – à droite, l'ancienne, désaffectée, à gauche, la nouvelle, ultramoderne. Si les conserveries industrielles ont fermé leurs portes – la dernière en 1976 –, deux entreprises artisanales préparent des pâtés et des rillettes de thon, des mousselines de veau de mer, de l'espadon fumé et des soupes de poisson.
Il y a un an encore, 23 armements partaient au large, de mai à octobre, traquer le thon entre les Açores et l'Irlande. Mais, depuis le 31 décembre 2001, la législation européenne interdit la pêche au filet maillant dérivant. Même si une cinquantaine d'unités plus petites pratiquent encore la pêche à la journée, les 400 marins de l'Île se préparent à une reconversion difficile. Et c'est en même temps toute une culture qui risque de disparaître au profit d'un tourisme en plein essor. "Pour l'île, le chiffre d'affaires de la pêche est de l'ordre de 15 millions d'euros. Celui du tourisme est cinq fois plus élevé", indique Bruno Noury, responsable de l'association qui gère la criée.
"Cette année, pour la première fois, on compte 2 800 résidences secondaires pour 2 200 résidences principales", note Maurice Coustillères, le maire de L'Ile-d'Yeu. Son accent méditerranéen atteste que cet instituteur à la retraite n'est pas un "Islais". Il n'est installé ici que depuis un quart de siècle. Malgré cela, sa liste a recueilli près de 80 % des voix en mars 2001.
FLAMBÉE DES PRIX
5 000 habitants vivent en permanence sur ces 23 km2. Mais en pleine saison ce chiffre peut atteindre 30 000 à 35 000, si l'on compte les "mille-pattes", c'est-à-dire les touristes à la journée. Du coup, ce territoire exigu est saturé de véhicules : 20 000 vélos et 6 000 voitures. Le maire ambitionne de réduire, à terme, le parc automobile de moitié. Le succès de la ligne de bus mise en service au début du mois de juillet a dépassé ses espérances.
Autre casse-tête, le plan d'occupation des sols (POS). Si plus de 40 % de l'île, notamment une bonne partie des côtes, inconstructible, sont protégés, un dangereux mitage se poursuit ailleurs. Les maisons se multiplient derrière les haies vives. Cossues près de La Croix, le coin chic au sud-est, plus modestes vers La Cadouère, au nord-ouest, elles finissent par former une seule agglomération entre Port-Joinville et Saint-Sauveur, l'ancien bourg principal. Un vaste quadrilatère est donc en passe d'être entièrement urbanisé, à l'exception de l'enclave boisée du fort de la Pierre-Levée, où fut interné, au lendemain de la seconde guerre mondiale, le maréchal Pétain.
Du coup, les prix s'envolent depuis une dizaine d'années, et les jeunes "Islais" ont le plus grand mal à se loger. La mairie, qui a hérité de l'ancien POS de 120 permis de construire par an, tente de calmer le jeu en préemptant des terrains. "Le rythme des constructions est trop élevé. Même si cela fait vivre 80 entreprises liées au bâtiment", estime le maire.
Réputée paisible et discrète, Yeu a d'abord attiré un tourisme traditionnel et aisé, qui goûtait l'étonnante diversité de ses 40 kilomètres de côtes. Ici, les hortensias bretons cohabitent avec les roses trémières de l'île d'Aix. Les maisons sont presque toutes basses, chaulées de blanc, coiffées de tuiles, avec des volets bleus ou verts et construites en granit. La température de l'eau est plus que fraîche, alors que la douceur du climat a longtemps favorisé la vigne, dont il reste quelques pieds. Il y a même quelques figuiers et l'on commence à voir des oliviers importés à grand frais du sud de la France.
Face à l'océan se déroule un paysage mélancolique de falaises découpées et de landes bretonnes. C'est là que se dressent les ruines du Vieux Château que Maurice Esseul, l'historien de l'île, fait visiter régulièrement. Il narre l'histoire de cette terre battue par les vents d'ouest, depuis les premières civilisations mégalithiques apparues ici il y a six mille ans quand l'île était encore reliée au continent. Elles ont laissé quelques dizaines de menhirs et des dolmens.
Après sa conversion au christianisme, Yeu fut longuement disputée entre la Bretagne et le Poitou mais resta à l'écart des guerres de Vendée, même si le comte d'Artois – le futur Charles X – y fit une courte apparition.
La discrétion de l'endroit a longtemps été le prix de sa tranquillité. Aujourd'hui, deux mois d'invasion bruyante sont la rançon de sa prospérité. L'île a toujours su s'adapter, comme en témoignent les changements de nom de sa capitale. Avant de devenir Port-Joinville, au XIXe siècle (en hommage au second fils du roi Louis-Philippe), elle s'est appelée successivement Port-Breton, Port-de-la-Pélagie et Port-de-la-Sans-Culotterie. Elle saura sûrement faire face à la marée des "crabezailles", les estivants.
Emmanuel de Roux
At'chao ! |
 | | J-C, 06.08.2002 à 16:16 | 43955 |
|  |  | pour répondre à Morti ! voilà ce que j'ai trouvé sur senestre !
SENESTRE, SÉNESTRE, adj. et subst. fém.
I. Adjectif
A. 1. Vx ou littér. Synon. de gauche1 (v. ce mot I A 1). Le volet senestre (d'un tryptique). Jeanne (...) fit mettre (...) [sur son étendard] Notre-Seigneur, assis sur son trône, bénissant de sa dextre levée et tenant dans sa main senestre la boule du monde (FRANCE, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 264). Du consentement général la gauche, la déclinaison senestre, est considérée comme le côté de la réprobation, vers quoi l'intention bienfaisante n'est pas dirigée. Aller à gauche, c'est (...) pécher (CLAUDEL, Poète regarde Croix, 1938, p. 113).
2. HÉRALD. (Le côté) senestre (d'un blason, d'un écu). (Le côté) gauche. Taillé. Se dit de l'écu divisé en deux parties égales par une ligne diagonale allant de l'angle senestre du chef à l'angle dextre de la pointe (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 765).
B. CONCHYLIOL. Coquille senestre. Coquille hélicoïdale regardée du côté de la pointe dont l'enroulement se fait dans le sens inverse du mouvement des aiguilles d'une montre, c'est-à-dire de droite à gauche. La coquille est enroulée en spirale, dextre chez certaines espèces (comme chez l'immense majorité des Gastéropodes), sénestre chez d'autres espèces et la dissymétrie viscérale est corrélative de celle de la coquille (CAULLERY, Embryol., 1942, p. 53).
Empl. subst. fém., p. ell. Comme il est peu de gauchers parmi les hommes, il est peu de coquilles qui, vues par le sommet, montrent une spirale qui s'écarte de ce point en procédant de droite à gauche (...) la statistique des dextres et des senestres accuse une forte préférence pour les premières (VALÉRY, Variété V, 1944, p. 16).
II. Subst. fém., vieilli
A. P. plais. La main gauche. Je te serre cordialement la dextre et la senestre (VERLAINE, Corresp., t. 1, 1868, p. 23). Mon père, bien droit, bien calme, le haut de forme assuré, la dextre sur la manette [la voiture « sans chevaux»], la senestre sur la hanche, semblait parfaitement maître de cette force tempêtueuse (DUHAMEL, Terre promise, 1934, p. 85).
B. 1. Le côté de la main gauche. Dextre et senestre.
À senestre
À gauche. Dieu qui vient en aide à ses saints les a fait s'endormir tous les deux, l'un à dextre, l'autre à senestre (BARB. D'AUREV., Memor. 2, 1838, p. 235).
Vers la gauche. La passion est une roue qui tourne, à senestre dans le mal; imbécillité de l'arrêter. Il faut la faire tourner à dextre, dans le bien (PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 327).
2. HÉRALD. Le côté gauche de l'écu. Dextre et senestre. Pour l'observateur, rappelons que la dextre correspond à son côté gauche et la senestre à son côté droit (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 759).
À senestre. Un écusson (...) supporté à dextre par un lion lampassé, à senestre par un lévrier (FLAUB., Champs et grèves, 1848, p. 325).
De senestre. À gauche. L'écu était soutenu, de dextre et de senestre, par deux chimères d'or (ZOLA, Rêve, 1888, p. 61).
REM. Senestro-, élém. formant. V. senestrogyre et sinistrogyre (s.v. -gyre II A 2) et aussi a) Senestrochère, subst. masc., hérald. ,,Figure en forme de bras gauche, mouvant du flanc dextre de l'écu`` (PAST. Hérald. 1979). L'écusson de M. Dambreuse (...) était de sable au senestrochère d'or, à poing fermé, ganté d'argent, avec la couronne de comte, et cette devise: Par toutes voies (FLAUB., Éduc. sent., t. 2, 1869, p. 228). b) Senestrorsum, adj. inv. et adv. [En parlant d'une hélice circulaire, pour un observateur supposé placé à l'intérieur du cylindre, parallèlement à l'axe (d'apr. BOUVIER-GEORGE Math. 1979)] (Qui s'enroule en spirale) de la droite vers la gauche. On dit aussi sinistrorsum (Nouv. Lar. ill.,Lar. 20e, ROB.). En France, le sommet d'un filetage d'une vis est en général une hélice dont le sens est senestrorsum (BOUVIER-GEORGE Math. 1979).
Prononc. et Orth.: [], [se-]. Ac. 1762-1878: sé-, id. ds LITTRÉ; 1935: se-; DG: sé- et ,,mieux`` se-. V. séneçon. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 adj. « gauche » (Roland, éd. J. Bédier, 2830); fin XIIe s. subst. fém. sa sinestre « la main gauche » (Sermons St Bernard, 16, 15 ff ds T.-L.); 2. fin XVe s. hérald. au senestre côté (MOLINET, Chroniques, éd. G. Doutrepont et O. Jodogne, t. 2, p. 480); 1875 sénestre subst. « le côté gauche de l'écu » (Lar. 19e); 3. 1872 adj. « se dit d'une coquille de mollusque enroulée dans le sens inverse de celui des aiguilles d'une montre » (G. GOLLIN, Ann. de la Sté malacol. de Belgique, VII, p. 83 ds A. GIARD, Controverses transformistes, p. 132, Paris, Naud, 1904). Du lat. sinister, -tri « gauche, qui est à gauche », « funeste », (manus) sinistra « main gauche ». Fréq. abs. littér.: 13.
At'chao ! |
 | | J-C, 06.08.2002 à 15:25 | 43954 |
|  |  | LE MONDE | 06.08.02
Noirmoutier, Ré, Oléron : ces îles qui ont perdu leur insularité
Leur liaison avec le continent par des ponts n'a pas trop affecté leur identité. Il est vrai que, depuis les années 1950, le tourisme en a pris possession sans faire disparaître pour autant les activités traditionnelles, comme le sel, l'huître, la pomme de terre et la vigne.
Noirmoutier, Ré, Oléron de notre envoyé spécial
Elles sont trois : Noirmoutier, Ré, Oléron. Accrochées au continent comme des hippocampes qui ne se seraient jamais résolus à prendre leur liberté.
Des ponts leur ont supprimé leur statut insulaire, ne faisant sans doute que conforter leur volonté millénaire de s'accrocher à un sol qu'elles n'avaient jamais voulu quitter.
Ces trois sœurs se ressemblent comme des gouttes de terre tombées dans l'eau. Jamais résignées à devenir des îles. La mer, en des temps de colère, a bouffé un morceau du marais breton-vendéen, entre la pointe de Saint-Gildas et celle de L'Herbaudière. Elle a créé la baie de Bourgneuf.
Noirmoutier n'est qu'un morceau du pays de Challans, cerné par l'océan, avec ses paysans dedans. Vous n'y trouverez pas matière à querelle sur le fait de savoir si l'on est breton ou vendéen. Il est d'autres sujets de controverse infiniment plus sérieux. Celui de la pomme de terre primeur, par exemple. Celle de Noirmoutier est une marque, promue chaque année, un peu comme le beaujolais nouveau ; la Rhétaise bénéficie d'une appellation d'origine contrôlée.
Ré et Oléron ont été kidnappées par la mer dans les mêmes conditions, lorsque les siècles et l'océan s'arrangeaient pour mélanger légende et géographie. La ligne de confrontation s'étend de Royan à Saint-Nazaire et la guerre de tranchées ou de canaux – c'est la même chose – a été inventée ici, au pays de Clemenceau. C'est ainsi que le port de Brouage s'est retrouvé au milieu des terres. Qui pourrait imaginer aujourd'hui qu'y fut construit et lancé Le Soleil, le plus beau navire de haut bord du règne de Louis XIV. Brouage s'ancrait peut-être dans le continent, mais les îles prenaient dans le même temps un peu d'embonpoint, grâce au travail des hommes, malgré les tempêtes dévastatrices et les sables baladeurs. Il ne faut pas oublier non plus que c'est Oléron, où l'on revendique pourtant peu de marins et où personne n'ose dire qu'il s'agit de la deuxième île de France après la Corse, qui a laissé à l'Histoire le premier code maritime écrit, à une époque où Aliénor d'Aquitaine ne se préoccupait pas seulement des troubadours mais aussi de la circulation des bateaux et des marchandises. Ces parages n'ont rien à voir avec la Bretagne. Dans ce pays des îles, les hommes ont de toute éternité conquis leur place au soleil. Ils devaient se fabriquer un espace vital, face à l'océan. Ils ont façonné les mêmes polders de chaque côté des pertuis, ces détroits qui séparent les îles, développé les mêmes cultures. Céréales et vignes d'abord. Le sel pour faire bonne bouche. Les huîtres pour sceller cette amitié entre les paysans et la mer. Et puis la pomme de terre parce qu'il faut bien que le paysan des îles se raccroche à des valeurs sûres. Il aurait pu se tourner vers la mer. Il a fait tout le contraire. Vu du ciel, l'incroyable damier des canaux, des marais salants et des champs le montre magnifiquement, avec la fine ponctuation des petits villages blancs, resserrés sur la terre ferme pour perdre le moins de surface, défendus par le réseau dense des venelles contre lesquelles les vents furieux n'avaient pas prise.
LE PARADIS DES CONGÉS PAYÉS
Tout a commencé à changer dans les années 1950 quand les trois sœurs sont devenues le paradis des vacances familiales. Toujours un rapport étroit avec le continent voisin. La rupture était impossible avec les pays nantais, angevin, vendéen, charentais, limousin, périgourdin ou girondin, qui n'avaient jamais renié leurs attaches maritimes. Les îles offraient d'immenses plages à ceux qui n'avaient pas encore eu le temps, comme les Parisiens, d'expérimenter les congés payés. Si ces îles n'étaient pas tout à fait l'aventure, elles en avaient le parfum. Il fallait emprunter le bateau pour Ré et Oléron. L'attente était obligatoire, régulée pour les îliens, imprévisible pour les autres. Parfois, il fallait patienter une journée pour embarquer à La Pallice. A Noirmoutier, le vieux chemin du Gois se découvrait deux heures avant la marée basse et vous laissait une heure et demie à marée montante. Il ne fallait pas traîner, sous peine de passer une marée complète sur l'un des cinq refuges, noirs et menaçants comme des gibets.
Pour les bacs de Ré et d'Oléron, il y avait après l'attente ces lourds panneaux qui se refermaient comme des portes de bronze et donnaient une singulière solennité au largage des amarres. Bac ou gois, vous échappiez à la banalité du continent. Les îles se méritaient.
Les ponts ont-ils tout chamboulé ? Pas sûr. A Noirmoutier par exemple, Daniel et Michèle Rouillard attendent, en cette fin de juillet, leurs petits-enfants et leurs arrière-petits enfants, dans une maison qu'ils ont fait construire en 1965, derrière la dune au bout du bois de la Chaise, dans un ancien champ de pommes de terre. Ils viennent là depuis les années 1950. "Sur la plage, tout le monde se connaissait. Beaucoup de femmes étaient là sans leur mari, qui les rejoignait le samedi soir, quand la marée le permettait. Des commerçants passaient, et on se retrouvait autour du boulanger, du boucher ou de la marchande de sardines. Il y avait une très grande convivialité. Les gens étaient pauvres ici. Tout cela a bien changé", se souvient Michèle qui constate cependant une certaine continuité : "avec ou sans le pont, les gens recherchent tous la même chose : le calme et la sérénité".
Autre nostalgique de l'île sans pont, Jean Louis, un Lillois, venu pendant plusieurs années en vacances à La Flotte-en-Ré, en juin, lorsque ses enfants n'allaient pas en classe. C'est la première fois qu'il revient à Ré depuis la mise en service du pont en 1988. Il contemple cet ouvrage, posé comme une libellule entre Sablanceaux et La Pallice, après avoir passé deux jours à revisiter les endroits qu'il avait aimés et où il n'osait revenir. "C'est mieux que je ne m'y attendais, estime-t-il. Comme si le pont qui devait faire crouler l'île sous le poids de l'automobile avait eu l'effet contraire. On dirait que tous les citadins se sont donné rendez-vous ici pour apprendre à faire du vélo." Ce jugement est confirmé par Léon Gendre, le maire de La Flotte-en-Ré : "Quand il y a 100 000 personnes dans l'île, vous pouvez être certain qu'il y a 50 000 vélos." Les aigrettes peuvent vous le confirmer : ici le temps glisse en silence sur son vélo, juste avec un panier d'osier. Pour le reste, il faut choisir entre la selle rustique du VTT et la bicyclette télescopique des fabricants hollandais.
Pierre Cherruau
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Péage ou passage gratuit : le débat continue
Oléron : la plus grande et la plus discrète. Il y a belle lurette qu'elle a oublié qu'elle était une île. Dès 1966, elle a bénéficié d'un pont, avant que ne soit établi le premier plan d'occupation des sols (POS). Il en subsiste un certain désordre. Ses 30 km de long pour une superficie de 175 km2 et une largeur moyenne de 6 à 11 km la rendent peut-être moins adaptée que les autres à la pratique du vélo. 25 000 habitants y vivent en permanence, 200 000 l'été, auxquels viennent se joindre facilement les 200 000 touristes installés entre Royan et Rochefort. Le pont est gratuit. Pour leur tranquillité, certains voudraient rétablir le péage sans trop se soucier des conséquences économiques.
Ré : la plus coquette. Ses maisons sont maquillées de couleurs vives, avec plus d'ostentation qu'autrefois. Il y a 6 500 habitants fixes pour une capacité d'accueil de 140 000 personnes. Elle mesure 56 km de long pour une superficie de 85 km2. Elle a remarquablement lutté contre les constructions anarchiques et le camping sauvage qui sévissaient dans les années 1970. Le maire de La Flotte n'hésite pas à verbaliser lui-même les campeurs. Le pont n'est pas gratuit, mais il devrait l'être bientôt puisque le remboursement des emprunts est achevé. Certains souhaitent le maintien du péage, sous forme d'écotaxe.
Noirmoutier : la plus petite et la plus familiale. Elle fait 19 km de long, jamais plus de 7 km de large et est presque tout entière au-dessous du niveau de la mer. Le pont est gratuit. Ce paradis n'a qu'un défaut : les algues vertes qui viennent chaque matin sur les plages.
At'chao ! |
 | | J-C, 05.08.2002 à 8:15 | 43792 |
|  |  | une :-))
At'chao ! |
 | |  |  | | JC ?? à ton avis, combien de personnes ont pu lire ton dernier article ????? |
 | |  |  | | Je n'ai pas le temps pour l'instant, mais je vous promets de poster bientôt un article de linguistique sur ce sujet (gnarf, gnarf...). |
 | | J-C, 19.07.2002 à 17:00 | 41798 |
|  |  | purée, c'était chaud hier à Tampa Bay pour le match de baseball !!!
Sox know the drill by now
Hit early and late, they rally and brush aside Rays
By Bob Hohler, Globe Staff, 7/19/2002
T. PETERSBURG, Fla. - Think the weekend showdown between the Red Sox and Yankees in the Bronx could get wild? Wait until those devilish Devil Rays arrive at Fenway Park Tuesday for a four-game series that could have all the ingredients for a good old-fashioned donnybrook.
Opening another chapter in their chippy - and potentially explosive - rivalry, the Sox and Rays yesterday slipped yet again into a war of hit batsmen and harsh emotions as Manny Ramirez became the latest Boston target of a Tampa Bay pitching staff that is plagued either by strange lapses of control at the oddest junctures or is just plain nasty.
A day after Ramirez homered, doubled, and drove in two runs to help defeat the Rays, the slugger twice was struck by pitches, igniting outrage among many Sox players and prompting plate umpire Tim Welke to eject both Tampa Bay closer Esteban Yan and manager Hal McRae in the ninth inning after the second drilling.
''It's the same M.O. every time we play these guys,'' said Lou Merloni, who homered to help the Sox come back from a 3-0 deficit and outlast the Rays, 4-3, before 22,012 at Tropicana Field. ''If somebody is swinging the bat well or somebody burns them the night before, that guy ends up getting hit the next day. That's made for bad blood.''
The ugliness was a shame because it overshadowed an otherwise entertaining game in which a number of unsung players, particularly reliever Tim Wakefield, combined to help the Sox win their third straight before they descended on the Bronx for the three-game test against the Yanks.
After Worcester, Mass., native Tanyon Sturtze struck Ramirez in the back leading off the second inning, Sox starter Frank Castillo retaliated by plunking Brent Abernathy in the shoulder with one out in the third. It was Castillo, of course, who was suspended five games for hitting Randy Winn May 5 after Tampa Bay's Ryan Rupe plunked Nomar Garciaparra and Shea Hillenbrand.
And it was Abernathy who accused Trot Nixon of intentionally hurling his bat at Rupe during the episode, prompting Nixon to declare, ''I dislike that boy,'' before Nixon himself was suspended for four games.
In any case, both teams were warned after Castillo struck Abernathy. So when Yan's fastball sailed into Ramirez's shoulder, just beneath his chin, with two outs and first base open in the ninth, Welke issued the ejections. As he prepared to do so, Sox players sprang to the top step of the dugout, where several shouted at Yan and his Tampa Bay teammates.
''These teams have a history, and that goes into the decision,'' Welke said of the ejections. ''You want to stop anything before it starts. The last thing you want to do is have a brawl on the field.''
Like the one that broke out after Pedro Martinez hit Gerald Williams with a pitch at Tropicana in 2000, which led to a slew of Tampa Bay ejections and a stint on the DL for Brian Daubach.
Ramirez gave Yan and Sturtze passes on the plunkings.
''You can tell when somebody's trying to hit you on purpose,'' he said afterward with ice strapped to his back and shoulder to ease the lingering aches. ''But I don't think they were trying to hit me.''
Yan, a fellow native of the Dominican Republic, apologized to Ramirez from the mound before he was shown to the showers. The Sox, who fell into the 3-0 hole thanks to a subpar start from Castillo, had made it 3-2 in the fifth on a solo homer by Rickey Henderson and a key two-out single by Garciaparra, and had tied it in on Merloni's solo shot in the seventh before Yan took over from Sturtze to start the eighth.
Yan got two outs in the eighth before Daubach reached on an infield single and gave way to pinch runner Jose Offerman. Jason Varitek, pinch hitting for Doug Mirabelli, singled Offerman to third, and Nixon singled him home for the 4-3 lead.
There were two outs in the ninth when Yan drilled Ramirez, just after Garciaparra doubled.
''Nobody here wants to hit somebody on purpose,'' Yan said. ''We're trying to do the best we can to win. We're losing by one run. I was trying to keep it close. Manny is one of the best hitters in the league. I tried to throw inside and my hand slipped and I hit him. I didn't do it in purpose.''
Welke had little choice but to eject him.
''As a pitcher, he's got a responsibility not to throw at somebody's head,'' the umpire said, ''and he threw at somebody's head.''
Though Ramirez accepted the explanation, some of his teammates were less understanding. Johnny Damon was one of the most vocal players in the Sox dugout.
''It's an unfortunate part of this game,'' Damon said. ''When you see teams play like that, you get mad, and I was. Beaning guys is a very dangerous business, so we'll put it in our memories and be ready to play them in a couple of days.''
Nixon may have been angry, too, though he bit his tongue. ''Let [the Devil Rays] answer,'' he said louder and louder each time he was asked about the episode.
Abernathy did answer. ''I can understand where they're coming from,'' he said of the anger among Sox players who believed Ramirez was intentionally drilled. ''The whole situation in the ninth inning, I can see where it might have looked like that. I don't know honestly what the intentions were, but I can see how they might think that.''
Merloni thought the hostilities could persist. ''I don't know, whoever burned them today better watch out the next time we play them because they're probably going to hit him,'' he said. ''That's the way it's been going. It's too bad because somebody's going to get hurt.''
Sox manager Grady Little appeared content simply to win the game and carry the momentum to New York. He said the Rays may have gone after Ramirez because he was on a tear, entering the game 7 for 10 with two homers, two doubles, and five RBIs.
''Maybe it was him being hot, but probably it was a young pitching staff with good arms that they're trying to teach to pitch inside and they're in the learning process right now,'' Little said.
The education will continue Tuesday at Fenway.
At'chao ! |
 | | J-C, 19.07.2002 à 15:34 | 41760 |
|  |  | LE MONDE | 19.07.02
Pluton, planète lointaine et mystérieuse, se dévoile devant une étoile
Une occasion unique pour les astronomes.
De toutes les planètes du système solaire, seule la lointaine et glacée Pluton n'a pas encore reçu la visite d'une sonde spatiale. Et elle ne devrait pas en recevoir avant au moins une douzaine d'années.
Pourtant, ce petit corps découvert en 1930 par l'Américain Clyde Tombaugh intéresse les astronomes, qui, plutôt qu'une planète, voient en lui le plus gros des objets de la ceinture de Kuiper, un réservoir d'astres gelés situés au-delà de Neptune, vestiges de la formation du système solaire. Comme Pluton se promène entre 4 et 7 milliards de kilomètres de nous, il apparaît sous la forme d'une petite bille dans les meilleurs télescopes, qui récoltent peu de données à son sujet... à moins que des circonstances exceptionnelles ne donnent un coup de pouce aux chercheurs.
Samedi 20 juillet, à 3 h 56 (heure de Paris), les astronomes auront cette chance. Pendant quelques minutes, Pluton passera devant l'étoile GSC 5651-1777 et la masquera progressivement. En étudiant cette lumière, il sera possible d'extraire quantité d'informations. C'est ainsi que les anneaux incomplets de Neptune ont été découverts.
En 1988, Pluton avait déjà masqué une étoile, et les mesures recueillies par une équipe américaine avaient permis d'observer l'existence à sa surface d'une atmosphère très ténue. C'est elle que des astronomes français tenteront de traquer depuis l'Amérique du Sud, où se trouvent quelques-uns des plus grands télescopes du monde, et notamment ceux de l'Observatoire européen austral (ESO). Une équipe de chercheurs emmenée par Bruno Sicardy et Thomas Widemann, de l'Observatoire de Paris-Meudon, a donc profité de l'occasion pour monter tout un dispositif de surveillance de Pluton. Au Chili, guetteront trois grands instruments, dont l'un des quatre télescopes géants de 8 mètres du VLT (Very Large Telescope), que compléteront des petites stations portables. Les installations des observatoires de San Juan en Argentine et d'Itajuba au Brésil seront aussi sollicitées. Soit un total d'une dizaine d'instruments auxquels il faut ajouter l'appui d'astronomes amateurs chevronnés, friands de phénomènes rares.
INDICATIONS TRÈS PRÉCISES
"Notre objectif principal est d'étudier l'atmosphère de Pluton, expliquent Bruno Sicardy et Thomas Widemann. Mais on peut également répondre à d'autres questions sur la taille et la forme de cette planète. En 2001, nous avons observé l'occultation d'une étoile par Titania, le plus gros satellite d'Uranus, et nous avons pu ainsi déterminer son diamètre à 1 kilomètre près." Avec un peu de chance, si l'un des astronomes est posté exactement sur la bande de centralité de l'occultation, il verra un flash au milieu de l'éclipse. Dû à la focalisation, par l'atmosphère plutonienne, des rayons de l'étoile, ce flash livre des indications très précises sur la forme de ladite atmosphère et, par conséquent, est une mesure extrêmement sensible des... vents qui la balaient.
Si la malchance est au rendez-vous, les astronomes verront peu de choses. Il se trouve, en effet, que l'étoile GSC 5651-1777 est en réalité une étoile double, et, si Pluton "passe" entre les deux astres, il n'y aura pas d'occultation. A moins que, par un hasard extraordinaire, son satellite Charon ne prenne sa place, ce qui constituerait une première dans l'histoire de l'astronomie.
Pierre Barthélémy
At'chao ! |
 | | J-C, 17.07.2002 à 20:02 | 41362 |
|  |  | la casquette, la casquette !! il n'y en a pas qu'une de casquette !!! et en plus, si tu réclame ...
:-))
At'chao ! |
 | |  |  | | tssssssss la casquette elle est pour moi, je le rappelle ;o)) |
 | | J-C, 11.07.2002 à 15:45 | 40065 |
|  |  | LE MONDE | 11.07.02
Claudie Haigneré, dite "bac + 19"
De la station Mir aux commandes de la science, le parcours de la nouvelle ministre déléguée à la recherche est celui d'une surdouée, tenace et sans complexe.
Mardi 18 juin, salons de l'ancienne Ecole polytechnique. La — elle tient au féminin — ministre déléguée à la recherche et aux nouvelles technologies, chemisier beige sur jupe longue rouge, mèches cendrées et sourire à la Fanny Ardant, prend possession de ses quartiers. Pressée par les journalistes, la "star" du deuxième gouvernement Raffarin donne, au pied levé, sa première conférence de presse de femme politique. "Je pense avoir une bonne étoile", dit-elle avec simplicité.
Sa bonne étoile, Claudie Haigneré sait qu'elle en aura besoin au poste qu'elle vient d'accepter, davantage peut-être que dans son parcours d'astronaute. Les défis qui attendent la troisième femme responsable de la recherche française — après Irène Joliot-Curie en 1936 et Elisabeth Dufourcq en 1995 — ne sont pas moins ardus que ceux relevés par la première Française à avoir volé dans l'espace. Et l'univers de la politique est plus féroce pour les novices, femme de surcroît, que le milieu des cosmonautes, où sa discipline et sa volonté de fer, plus sûrement encore que son charme sans apprêt, lui ont permis de s'imposer naturellement.
De feu la station Mir aux commandes de la science ! Singulière trajectoire en vérité. Sans remonter au berceau, Le Creusot, où son père était ingénieur, on peut la faire commencer — parce que l'image est belle, même si le souvenir a peut-être été enjolivé — à ce petit matin étoilé du 21 juillet 1969. Claudie a 12 ans. En camping à La Grande-Motte avec sa famille, elle assiste éblouie, en même temps que 600 millions de téléspectateurs, au premier pas de Neil Armstrong sur la Lune. "Cet instant a été pour moi une révélation. Ce qui était du domaine du rêve était devenu une réalité. Une porte était ouverte. Je n'ai pas tout de suite imaginé qu'elle était ouverte pour moi. Mais cela m'a donné le goût de l'espace."
Elle n'ira pas tout droit vers son désir. Elève brillante — elle décroche son baccalauréat à 15 ans —, la jeune fille pratique aussi la gymnastique à haut niveau et songe au professorat d'éducation physique. Trop jeune pour s'inscrire dans cette filière, elle décide de patienter en faculté de médecine et... finit major de son année. Les études s'enchaînent alors, les diplômes s'accumulent : doctorat de médecine à 24 ans, suivi de trois spécialisations coup sur coup, en biologie et médecine du sport, médecine aéronautique et spatiale — le virus est bien là —, puis rhumatologie.
Sa carrière de médecin rhumatologue semble tracée quand, en 1985, le destin lui fait un signe. Le Centre national d'études spatiales (CNES) recherche de futurs astronautes. "Je n'ai pas hésité. L'occasion était trop belle. On m'offrait l'aventure tout en me permettant d'exercer mon métier." Sur mille candidats, sept sont retenus. Elle est la seule femme dans le lot. Mais le chemin des étoiles sera encore long : il lui faudra patienter onze années avant d'obtenir son ticket pour l'espace. Une attente en forme d'ascèse, physique et morale, qu'elle met à profit pour préparer un DEA de biomécanique et physiologie du mouvement, puis soutenir une thèse de neurosciences. Ce qui vaut à cette jeune femme réservée le surnom de "bac + 19".
Sa ténacité finit par payer. En 1992, elle est choisie comme doublure de Jean-Pierre Haigneré — qui deviendra son compagnon et qu'elle épousera neuf ans plus tard — pour le vol franco-russe Altaïr. Elle partage alors le dur entraînement des cosmonautes russes à la Cité des étoiles, près de Moscou, tout en apprenant la langue de Tchekhov. Arrive enfin le moment tant espéré : en août 1996, elle s'envole pour seize jours vers la station orbitale Mir, où elle réalise une série d'expériences médico-physiologiques dans le cadre de la mission Cassiopée. Le bonheur !
Volera-t-elle un jour à nouveau ? Les places sont chères. Et, au ministère de la recherche, Claude Allègre est hostile aux vols habités, aussi inutiles que dispendieux à ses yeux. L'horizon se dégage avec son successeur, Roger-Gérard Schwartzenberg. Soucieux de maintenir la qualification des astronautes français, il donne son feu vert à un séjour de Claudie Haigneré, en octobre 2001, à bord de la station spatiale internationale (ISS), moyennant un droit d'entrée de 12 millions de dollars. Au programme de la mission Andromède, des observations de la Terre et des expériences sur des amphibiens.
Désormais la jeune femme sait que, malgré tous ses titres — dont celui de première Européenne déclarée apte à piloter un vaisseau Soyouz —, elle a peu de chances de repartir dans l'espace avant longtemps. Elle qui avait jusqu'alors résisté aux sirènes de la politique, en dépit des appels répétés du RPR François Fillon, lui-même ancien ministre de la recherche et de l'espace — "je n'avais pas encore la maturité nécessaire" —, se laisse convaincre d'entrer au gouvernement.
Le pas n'est pas bien grand à franchir. Après son deuxième vol, elle aspirait déjà à se "réorienter" : "J'avais envie de prolonger ce que j'avais fait en le mettant au service de la société." Le président de la République lui ayant "toujours accordé sa confiance", elle n'hésite pas à dire "oui" à Jean-Pierre Raffarin. D'autant qu'elle se sent "en harmonie avec les orientations de la droite". Les plus prompts à la féliciter sont les représentants du secteur spatial, Alain Bensoussan et Gérard Brachet, respectivement président et directeur général du CNES, Antonio Rodotà, directeur général de l'Agence spatiale européenne (ESA), et même — est-ce une surprise ? — l'Agence spatiale russe, dont le porte-parole espère qu'une "nouvelle impulsion" sera donnée au "développement de projets conjoints". Il a, depuis, été exaucé, puisque Claudie Haigneré vient d'évoquer à Moscou avec les autorités russes, en prévision notamment du prochain voyage de Jacques Chirac, deux dossiers spatiaux : le lancement de fusées Soyouz depuis la base guyanaise de Kourou et la relève de la fusée européenne Ariane-5.
Même si le CNES a pris soin de l'accompagner dans ses premiers pas, en détachant par exemple auprès d'elle une conseillère technique en communication, la ministre-astronaute se garde d'apparaître comme la championne du lobby spatial. Dès le surlendemain de sa nomination, sa première visite officielle, ce n'est pas un hasard, est réservée au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), temple de la recherche fondamentale et symbole de la diversité des disciplines scientifiques. Diplomate, elle n'y oublie personne, s'entretient avec le président de l'organisme et sa directrice générale, et rencontre aussi les responsables de ce "parlement des chercheurs" que constitue le Comité national de la recherche scientifique.
Depuis, entre un déplacement à Thessalonique, pour le sommet européen Eurêka, et une intervention à Rennes, aux journées de préparation du sommet de Johannesburg sur le développement durable, elle travaille à s'entourer d'un cabinet "en béton". Elle n'ignore pas qu'elle cumule plusieurs handicaps. Ses galons d'astronaute et ses diplômes ne font d'elle ni une pure scientifique ni une vraie politique, encore moins une spécialiste des budgets. Lucide, elle ne sous-estime pas la tâche. "Je m'inscris dans la durée. Je suis convaincue que l'avenir et les ambitions de la France passent par la recherche." La ministre se dit sûre de pouvoir compter sur "le team spirit" de ses collègues du gouvernement comme sur l'appui de Jacques Chirac, lequel s'est engagé pendant la campagne présidentielle à faire passer en dix ans l'effort de recherche de 2,1 % à 3 % du PIB. " J'ai la conviction que je serai entendue", se rassure-t-elle, prévenant par avance ceux qui craignent que sa jeunesse ne soit une faiblesse face aux barons des partis et aux financiers de Bercy.
"Je porterai l'élan, marche après marche", poursuit-elle. Mais pas question d'emprunter les chemins tortueux de "la politique politicienne". Ce qu'elle veut, c'est utiliser son "image" et son "dynamisme" pour "replacer la science au cœur de la société, humaniser la recherche et attirer à nouveau les jeunes — les filles en particulier — vers les carrières scientifiques". Sa patience, longtemps mise à l'épreuve à la Cité des étoiles dans l'attente sans cesse repoussée d'un vol en Soyouz, son opiniâtreté et sa force de travail suffiront-elles pour qu'elle réussisse dans un monde qui n'est guère tendre avec les femmes ?
Nul doute qu'il lui faille recourir à ces "ancrages" qui permettent de résister. Son mari astronaute, d'abord, et sa fille Carla, 4 ans, "sans lesquels je ne pourrais relever les défis, et c'en est un". "Les relations, les amis aussi, avec lesquels il faut malgré l'ampleur de la tâche garder le contact." "L'environnement social" enfin, vers lequel son passé de médecin rhumatologue l'attire naturellement. "Quand on a pris des risques, et les vols habités en étaient un, quand on a été mise sur le devant de la scène comme je l'ai été, on doit en retour utiliser cette médiatisation pour aider ceux qui souffrent, ceux qui ne sont pas reconnus, ceux qui sont isolés." Son engagement dans plusieurs mouvements caritatifs en témoigne : maisons de parents pour enfants hospitalisés, Alliance des maladies rares, association Kourir des enfants atteints de polyarthrite juvénile.
Et puis il y a son jardin secret. La poésie, "quand elle est facile d'accès, parce que c'est de l'évasion et du rêve, et que j'ai besoin de me laisser porter". Les livres d'histoire, "d'histoire de l'art, d'histoire des sciences et d'histoire tout court". La peinture et la sculpture contemporaines aussi, "le jaillissement des couleurs et des formes". D'ailleurs, elle "brûle d'impatience" de décorer l'univers trop froid de son bureau ministériel de quelques tableaux choisis. "J'aime ce qui est abstrait. La peinture chinoise. Tout ce qui d'une manière ou d'une autre fait ressortir une créativité hors des règles. Dans ce monde de technologie et de compétitivité, c'est un moyen de me ressourcer et de prendre, comme dans l'espace, de la distance."
Là-haut, aime-t-elle à rappeler, "la vision de la Terre est celle d'une planète bleue accueillante isolée dans un cosmos qui semble vide, si ce n'est hostile". "Les frontières politiques ne sont bien sûr pas visibles" et "on se sent plus terrien à bord". Un sentiment que, hier comme astronaute, aujourd'hui comme ministre, elle veut faire partager en appelant les hommes "à sauvegarder" ce fragile trésor.
Jean-François Augereau et Pierre Le Hir
At'chao ! |
 | | man, 08.07.2002 à 18:17 | 38722 |
|  |  | Je veux bien, à condition que je gagne la casquette à la fin. ;o))
Ah non... c'est vrai... je ne viens pas le 27... :o(
Tant pis, je vous surveillerai du haut des cieux ;o))) |
 | |  |  | | A la rencontre du 27, on peut organiser un combat à coups de battes de base-ball entre J-C et Matthieu, avec Man comme arbitre. :o) |
 | | man, 08.07.2002 à 17:47 | 38708 |
|  |  | Quand est-ce que tu vas monter ton stand de merchandising RedSox sur LE site J-C ? ;o)))
(moi je veux une casquette !) |
 | | J-C, 08.07.2002 à 17:44 | 38707 |
|  |  | non, je n'attend plus rien de toi, Matthieu :-))
At'chao ! |
 | |  |  | | ho hoh oho ohho ihihi ihihi ahaha hahahaha... tu crois quand meme pas que je vais faire l'effort de lire ca J-C ? :o))))))) |
 | | J-C, 08.07.2002 à 17:17 | 38703 |
|  |  | aller, ça faisait longtemps, et c'est la moitié de la saison !!
For Red Sox, the best is yet to come
By Ian Browne / MLB.com
BOSTON -- The first half ended for the Red Sox Sunday afternoon with Manny Ramirez giving the ball a good ride to right field. A few more feet, and it was a game-winning, two-run, pinch-hit homer. Instead, it landed just shy of the wall and snugly into the glove of Robert Fick. Game over, Tigers 9, Red Sox 8.
Ramirez's drive was quite symbolic of what the first half was for his team. The 52-33 Red Sox have had a good ride over these last few months. But they see the potential for a little bit more.
"I'm happy," said Red Sox catcher Jason Varitek, "but this team, we're getting ready to hopefully take off. I'm happy with the way things have gone and I know this team can play even better."
The best teams are usually the ones with their sights set the highest, so the fact the Red Sox aren't encouraged to merely be on pace for 100 victories for the first time since 1946 is a good sign.
When the Red Sox broke out of camp, there was a strong sense of uncertainty. Ownership changed hands, a managerial change was made, and three of the team's most significant players (Nomar Garciaparra, Varitek and Pedro Martinez) were coming off injuries that virtually wrecked their 2001 seasons.
With each passing week, the health of those players becomes less of an issue.
Martinez, though he has been monitored delicately, hasn't missed a start. He's 11-2 with a 2.72 ERA and a league-leading 141 strikeouts.
Garciaparra says he has yet to feel entirely comfortable after last year's layoff, and still, he is hitting. 312 with 53 runs, 30 doubles and 66 RBIs.
Varitek has chipped in offensively, and been a rock for one of the game's most consistent pitching staffs.
And for all the old guns coming through, there have been new stories.
Johnny Damon has given the Red Sox their first true leadoff hitter in recent memory. Shea Hillenbrand, in his second season, has been perhaps the American League's most improved player. He'll start at third base in the All-Star Game. Erstwhile closer Derek Lowe threw a no-hitter on April 27, and has given the Red Sox an unexpected ace behind Martinez.
"We've gotten ourselves into a position where a lot of things can happen," said Red Sox manager Grady Little. "Your objective is to get into the playoffs. We are right there battling the New York Yankees for the lead in the American League East."
The Red Sox trail that battle by two games. And the Yankees improved their perennial juggernaut with the additions of Raul Mondesi and Jeff Weaver over the last week.
However, those moves didn't seem to make many waves in the Red Sox clubhouse.
"We just have to win more ballgames than they do," said Garciaparra. "We don't really care about them. They're just another team. We're not worried about that."
The way the Red Sox look at it, they played without lethal cleanup man Manny Ramirez for nearly seven weeks, and survived that. They didn't have their gold glove-caliber second baseman Rey Sanchez for the last month, and he'll be back when they resume the second half. Dustin Hermanson - looked at as a key component when the season started - hasn't thrown a pitch since straining his groin the second game of the season. He should be back by July 23 at the latest.
"We're going to be an improved club, if for no reason, just getting guys healthy," interim GM Mike Port said. "It's going to be an interesting second half."
For those fans waiting for Port to do something big in light of the Yankee acquisitions, don't count on it. He will explore the trade waters between now and July 31, but feels no urgency to do anything. Neither does Little, who has pushed almost all of the right buttons in his first three months as a Major League manager.
"We kind of knew this ballclub was good," Little said. "To be able to get things accomplished like we have, without Manny Ramirez for seven weeks, without an arm like Hermanson's in the starting rotation for 15 or 18 starts, to be able to get done what we've done is special. Rey's been out for about a month, he's a big part of this team. It says a lot about the entire ballclub."
"We're still sitting pretty," Garciaparra said, "everyone is healthy."
Overall analysis?
"We're very gratified and pleased to be where we are at this point," said Port, "realizing we still have a ways to go."
But like Ramirez's near miss Sunday, the Red Sox aren't that far from where they want to go.
At'chao ! |
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