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interview accueil interview Interview de Gregory Charlet par Cubik Interview de Grégory Charlet, scénariste et dessinateur de Kabbale, à l'occasion de la sortie du deuxième tome Carole, aux éditions Dargaud.
Interview réalisée le 5 juin 2004 par cubik.
copyright Dargaud
- Bonjour. Dans votre bio, il est dit que vous vous êtes intéressé à la bd très tôt. Comment avez vous fini dans des études scientifiques ?
Gregory Charlet : Bonjour. Ben je suis arrivé aux maths par la force des choses. On a un super système scolaire en France qui fait que les conseillers d'orientation ne te dirigent pas sur ce que tu aimes bien, mais en fonction de tes notes. J'avais fait une seconde Arts plastiques et il y avait beaucoup de choses que j'avais bien apprécié mais on m'a réorienté en maths car j'avais de bonnes notes. Donc j'ai fait un bac C (NDR: maths physique). Et ensuite, c'est un problème financier qui s'est posé. Les seules études possibles étaient en Belgique et je n'avais pas d'argent. Alors je suis parti en DEUG de maths où j'avais une bourse. J'ai fait mon DEUG et puis j'en ai eu vraiment marre. Et là, j'ai vraiment eu l'envie de me lancer à fond dans la bd. C'est plutôt à cette période là que j'ai eu l'envie de m'y consacrer réellement.
- Ce n'était donc pas un choix, une volonté d'assurer vos arrières?
G.C. : Ah non non, pas du tout. Mes parents m'y poussaient beaucoup aussi, c'est une question de génération. Et à un moment, j'ai craqué. Je suis parti en Belgique. Je me suis débrouillé comme j'ai pu pour subsister là-bas sans argent, sans rien. Ca a été 2 années catastrophiques à ce niveau là mais en même temps super enrichissantes au niveau professionnel. Au niveau de la bande dessinée, au bout de 2 ans, j'ai chopé des contrats. Ca a été très vite. Mais c'était la première fois aussi que j'étais confronté à un univers avec des gens qui voulaient faire la même chose que moi.
- Vous avez donc fait les Beaux-arts de Tournai. Est-ce que pour vous, le passage en école était un passage obligé? Vous auriez pu apprendre en autodidacte par exemple.
G.C. : Avec le recul, j'aurai continué à dessiner mais je n'aurai peut-être pas signé de contrat. Ce qui m'a aidé vraiment aux Beaux-arts, c'était de rencontrer des gens qui avaient la même passion que moi, de pouvoir dire quel niveau je pouvais avoir et ensuite de pouvoir découvrir la bande dessinée car je connaissais peu de choses en fait. Là, j'ai vraiment appris à m'ouvrir, à discuter beaucoup avec les gens et j'ai vraiment fait des progrès phénoménaux sur deux ans. J'ai vraiment appris le découpage, la narration, l'encrage... Il y a des choses que j'ai perdues mais il y a énormément de choses que j'ai gagné. Souvent, je le conseille à de jeunes dessinateurs, s'ils ont l'opportunité. Pas forcément d'aller dans une école comme ça, mais au moins d'avoir un groupe de gens motivés derrière soi parce que c'est ça qui déclenche plein de choses.
copyright Dargaud
- C'était quelque chose d'important pour vous, parce si j'en crois votre bio, vous n'avez pas accepté tout de suite "Le maître de jeu" pour finir d'abord votre année.
G.C. : Oui, parce que je ne me sentais pas très prêt. Et puis je voulais continuer à avancer sur des choses un peu personnelles. Et puis j'avais peur, j'avais besoin d'un peu de recul parce que j'ai eu vite des propositions. En même temps que Le maître de jeu, j'ai eu 3 ou 4 autres propositions professionnelles assez importantes. Donc, à 22 ans, plein de propositions, même si je galérais bien financièrement en même temps, il fallait que je réfléchisse, que je pose, que je structure. Et tout a été très vite à partir du moment où j'ai signé. Les délais sont tombés, je suis tombé dans un engrenage de fou tout de suite.
- Si vous aviez plusieurs propositions, comment s'est fait le choix sur Le maître de jeu?
G.C. : Par épuration (rires). Il y avait vraiment des choses qui me plaisaient. Et puis on m'a dit que j'avais bien fait de commencer avec Eric Corbeyran, mais à l'époque, il n’était pas très connu. Moi je ne connaissais pas du tout en tout cas. C'était donc pas du tout un dessin d'intérêt, c'était vraiment ce qu'il m'avait proposé comme scénar qui m'intéressait. Et les autres projets commençaient à tourner court ou ne m'intéressaient plus. Donc à un moment, je me suis fixé sur ça.
- Et c'est toujours dans cette optique de ne pas s'enflammer trop vite que vous avez commencé avec un scénariste? De ne pas se lancer tout de suite tout seul?
G.C. : Il y a du y avoir de ça, oui. Mais pas que ça. Quand on est étudiant aux Beaux-arts, on fait des planches de bd mais au maximum 10 pages. On change de style tout le temps. Avec l'album, on est confronté à une structure. On va garder une rigidité graphique qu'on va garder pendant 46 pages, qu'on va répéter pendant plusieurs albums... Ca a été dur au début. Donc oui, il y avait ce côté rassurant de se dire que je n’allais pas tout seul à l'aventure. Et il y avait aussi le côté "il faut saisir les occasions quand elles se présentent". L'occasion s'est présentée, je n’allais pas non plus attendre 6 mois. Il fallait que ça bouge.
- J'ai lu dans une interview de Mig que vous étiez en atelier ensemble. Est-ce que c'est venu tout de suite?
G.C. : Il y avait un atelier dans l'école. Ensuite, au bout de 2 ans, il y avait une co-location avec un atelier dedans. Donc on s'habitue vachement vite à travailler en groupe. C'est très motivant. Et quand je suis arrivé sur Lille, j'étais tout seul, tous mes amis étaient restés en Belgique. J'ai limite passé une année tout seul. Ca a été un peu la catastrophe. Donc j'ai eu envie de refaire un atelier. Après un ou 2 essais non concluants pour moi, il y a eu l'atelier avec Mig et d'autres amis. C'était bien sympathique, même si ça n'a pas duré longtemps.
- Sur Le maître de jeu, comment travaillez-vous avec Eric Corbeyran? Parce que, quand il vous le propose, c'est une nouvelle série, mais elle fait quand même partie d'un univers qu'il a créé.
G.C. : Quand il me le propose, les Stryges venaient à peine de commencer.Contrairement aux idées reçues, il avait d'entrée de jeu écrit 3 séries. Et il m'a présenté ça en me disant que c'était le même univers que les Stryges mais que je faisais un peu comme je voulais. C'est un peu comme Lovecraft: il pose sa mythologie mais les histoires ne sont pas dépendantes. Maintenant, Eric essaye d'être un peu plus lié par rapport à tout ça vu ce que ça représente. Donc des fois, il doit un peu récupérer des "boulettes", comme dans le grimoire de Venoncius où j'ai fait un lettrage magique. Je trouve ça rigolo.
- Avez-vous pu vous impliquer dans l'histoire alors?
G.C. : Ca dépend à quel niveau. Il y a des choses au niveau du dessin qui influencent l'histoire comme on vient de le dire. Ensuite, c'est par rapport à ma personnalité qui est amenée dans le dessin. Le maître de jeu a un côté intimiste qui m'intéressait. Et j'ai tendance à en rajouter beaucoup aussi. Donc il y a beaucoup de petits gags par derrière qui sont rajoutés, des petites choses, des attitudes, qui ne sont pas du tout dans le scénar. Et Eric a pris le pli maintenant. D'entrée de jeu, il m'écrit des choses, il les amène pour moi avant que je ne les rajoute. Il arrive beaucoup mieux à cerner mes attentes au niveau du scénar. Quand ça reste trop sérieux, ça m'ennuie un peu. Pour moi, ça reste des gens normaux confrontés à des choses pas normales.
- Est-ce plus dur maintenant avec l'univers des Stryges bien en place?
G.C. : Je ne me pose pas de question par rapport à ça. Je ne crois pas que je le ferai. Je suis toujours dans le contexte où mes petits personnages ne connaissent rien, par rapport aux professionnels et aux durs à cuire du Chant des Stryges par exemple. Je préfère autant pas me faire influencer par ce qu'il y a à côté pour pouvoir laisser les personnages se faire surprendre. Il n'y a pas de réelle pression par rapport au fait qu'il y ait autant de série. Ce qu'il y a un peu gênant par rapport aux débuts, c'est qu'ils ont tendance à chapeauter beaucoup le Chant des Stryges et à laisser les autres séries suivre.
- Etes-vous aussi passé par le jeu de rôle?
G.C. : Après. J'ai toujours eu des amis rôlistes. Quand j'étais petit, j'allais dans les librairies feuilleter les bouquins de jeux de rôles, à cause des bonhommes. Mais ça n'a jamais été plus loin que ça. J'ai commencé un peu le jeu de rôle après le deuxième ou troisième tome du Maître de jeu. Le problème, c'est que comme j'ai commencé avec des rôlistes chevronnés, il y avait un degré d'excellence qui ne m'a pas plu. C'était plus du jeu. Le but, c'est de jouer et de s'évader, pas retourner dans des problèmes. Et j'ai masterisé après. J'ai préféré d'ailleurs parce que je pouvais gérer une histoire.
copyright Dargaud
- Ca a influencé la série ensuite?
G.C. : Non. Ils parlent un peu de jeu de rôle au début mais après... Par contre, ça m'a donné envie de faire des trucs dans la série. J'aurai bien aimé, à un moment, faire les personnages en train de réellement jouer. Ce ne sera pas possible mais ça aurait été très rigolo.
- Parlons un peu de Kabbale maintenant. Il y a dans cette série une influence graphique manga évidente. Y a-t-il également une influence de ce côté là au niveau scénario?
G.C. : Peut-être. Ce qui m'avait marqué avec le manga, et avec le dessin animé avant ça, c'était d'avoir des personnages vraiment vivants, avec des joies et des peines. On sent tout ça. Et il y a une évolution du personnage en général qu'il n'y avait pas forcément dans ce que je lisais en franco-belge à l'époque, Tintin ou Astérix. Après, j'ai découvert d'autres choses aussi en bande dessinée européenne mais ça m'a travaillé un peu au niveau des histoires, oui. Mais il n'y a pas que ça parce qu'il y avait déjà des envies de raconter des trucs qui ne sont pas forcément proche du manga.
- Y a-t-il une influence du manga au niveau du rythme, parce pour l'instant, c'est assez lent?
G.C. : Peut-être. Je prends le temps de raconter comme j'ai envie. C'est une bd en ambiance, en atmosphère. Il faut laisser les gens pénétrer dedans. A partir du troisième tome, ça va un peu plus s'accélérer. Après, je vais essayer de gérer des one-shot ou des histoires en 2 ou 3 volumes.
Mais Kabbale se serait bien posé narrativement sur un format manga. J'aurai pu faire beaucoup plus de choses. J'aurai pu aller beaucoup plus loin avec les personnages. J'aurai pu m'amuser beaucoup plus avec les scénars intimistes. Mais dans ce format là, j'apprends beaucoup de choses, comme comment gérer autant d'informations sur une page... Maintenant, c'est ancré dans ce format là et ça me plait bien de jouer sur ça aussi.
- Dans une de vos interviews précédentes, vous disiez que Kabbale était prévu sur 12 ou 15 tomes. Vous allez avoir le temps de développer.
G.C. : Oui, j'ai le temps. Mais en même temps, si je fais autant de tomes, il y aura quand même des coupures dans l'histoire. Ce sera pas "on attend le prochain" à chaque fois. Gaël doit passer des stades. Il passera le premier au troisième tome. Il y en aura un autre vers le sixième. Donc il y aura des temps d'arrêts.
- Même dans un format de 46 pages, vous arrivez à vous démarquer: pas de titre en couverture, une scène d'intro... Ce n'aurait pas été possible d'avoir un format manga, d'avoir plus de pages?
G.C. : Plus de pages, c'est dur parce que l'album devient plus cher. C'est un des problèmes de la bande dessinée française, les impressions couleurs... Et puis c'est long à faire des pages de bd en couleur. On est obligé de rajouter un cahier de 8 à 16 pages... Là, ça devenait problématique si on rajoutait des pages. On m'a conseillé de ne pas le faire. On préfère faire plus d'album que moins d'albums avec plus de pages. Il y a toute une machine commerciale derrière, qui est importante aussi puisque ça fait partie de mon métier.
- Sur votre bio, on relève aussi que vous avez eu des influences comics. Où les retrouve-t-on?
G.C. : Je ne sais pas. C'est vrai qu'il y a beaucoup d'auteurs américains qui me plaisent bien. Dernièrement, ça ne me touche pas trop. J'ai des périodes. C'est plus graphiquement qu'il y a des choses qui m'ont intéressé, que dans une atmosphère ou une histoire. Il y a des choses très graphiques comme Sienkiewicz, Kent Williams, Dave Mc Kean, Chris Bachalo... Ca reste très graphique, un peu la narration avec Bachalo. Après, j'ai eu des passages dans les années 80 que j'ai beaucoup aimés, avec Frank Miller sur Elektra et Daredevil. Je me suis beaucoup amusé, étant plus jeune à réécrire des scénario de comics avec les personnages qui souffraient réellement, ce qui est plutôt rare dans les comics. Maintenant, c'est devenu vachement noir, taciturne. Et au final, c'est vachement lourd dans la lecture parce qu'ils ne sont pas humains.
- Dans quelle mesure êtes-vous Gaël?
G.C. : Je ne dévoile pas ça. Il y a une part de moi forcément, mais je ne dis pas à quel point.
copyright Dargaud
- Dans une interview précédente, vous disiez que le thème de Kabbale, c'est les autres, le rapport aux autres. A la lecture, l'impression qui m'est restée, c'est que c'était plutôt une interrogation sur soi-même.
G.C. : Il n'y a pas qu'un thème dans Kabbale. Effectivement, il y a une réflexion, peut-être pas sur les autres, mais sur sa place dans la société. C'est un ensemble de chose. Mais c'est essentiellement des grandes interrogations sur ça. Au final, c'est "qu'est-ce que c'est que la vie?".
- C'est un thème très général. Quelles ont été les influences de l'album? Les journaux télévisés, la vie en général...
G.C. : Non, c'est moi. Je suis comme ça. C'est des questions que je me pose régulièrement. C'est des choses que je travaillais déjà en étant très jeune. Il y a beaucoup de choses qui m'atterrent et que je ne comprends pas. J'ai voulu ramener ça aussi. Regardez, il y a des gens qui ne comprennent pas les réactions des autres, est-ce que c'est normal? Donc, après, j'ai découvert en dédicace qu'il n'y avait pas que moi. Mais voilà, ça me dépasse. C'est tellement facile d'aider quelqu'un que je ne comprends pas pourquoi les gens ne le font pas. Chaque jour, il y a un truc qui m'abasourdit. Une fois, j'ai aidé une personne âgée qui était allongé par terre dans le métro et qui appelait les gens. Personne n'allait le voir. Et c'était un petit vieux qui était tombé dans les escaliers. Ca faisait une heure qu'il était par terre. Et ça, c'est vraiment le genre de choses que je ne comprends pas.
- Comme c'est quelque chose qui peut toucher tout le monde, est-ce que c'est parti de là par exemple de ne pas nommer la ville, de ne pas situer l'action?
G.C. : Ouais parce que je ne voulais pas avoir une ville définie. Je ne voulais pas avoir Paris ou Lille, même s'il y a beaucoup de coins de Lille qu'on peut reconnaître. Je voulais recréer une atmosphère, un univers qui se rapproche du notre, mais qui ne l'est pas tout a fait.
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- Vu l'ampleur que vous prévoyez pour Kabbale, pensez-vous que ce sera votre grande oeuvre?
G.C. : J'en sais rien. J'ai prévu beaucoup de choses derrière mais il y a aussi beaucoup de choses que j'ai envie de faire. A mon avis, je vais partir sur des choses assez longues. Ce qui m'intéresse, c'est de faire évoluer un personnage et en peu de tomes, ce n’est pas forcément possible. Je ne sais pas si Kabbale sera mon grand truc. Ce sera peut-être le plus personnel en tout cas.
- J'ai lu que vous faisiez des livres pour enfants?
G.C. : Non, mais j'aimerais bien.
- Comme Gaël?
G.C. : Oui voilà.
- Dans vos projets, j'ai vu qu'il y avait un manga avec Jean-David Morvan de prévu.
G.C. : Normalement avec Jean-David, mais il est un peu booké. En tout cas, j'ai déjà un scénar qui est en route et que je continue à écrire. C'est quelque chose d'assez sérieux puisqu'on a un appui éditorial français et il y aurait une collaboration franco-japonaise au niveau éditorial. Ca permettrait une parution en France et au Japon sur un format français et un format japonais. C'est bien réfléchi.
- En 2 formats? Vous allez devoir faire 2 fois les choses?
G.C. : Non, du tout. Moi je fais une fois les planches, et ensuite, elles sont réadaptées dans un format couleur et un format noir et blanc.
- Les premières pages de présentation de Kabbale m'ont fait pensé aux premières pages des mangas qui sont parfois en couleur, et généralement assez contemplatives. C'est quelque chose que vous réutiliserez?
G.C. : Peut-être après. Ca me plait bien. C'est le fait de rentrer dans la bande dessinée mais pas tout de suite, tout doucement. Si je fais une série un peu manga, ça me plairait bien de jouer sur ça. Je ferai quelques pages couleur de temps en temps mais pas systématiquement. Ca me permettrait de me faire plaisir sur des couleurs directes parce que c'est plaisant, bien que trop long, et ensuite d'aller vite dans le noir et blanc.
- A part ce projet de mangas et d'éventuels livres pour enfants un jour, vous avez d'autres projets?
G.C. : Oui. Pour le manga, que ce soit avec Jean-David ou pas, en tout cas, j'ai écrit quelque chose. On pourrait classer ça en médiéval fantastique pas du tout classique parce que je ne suis pas du tout fan de médiéval fantastique habituellement.
J'ai aussi un autre scénario, un peu personnel, que j'ai commencé à travailler avec un graphisme très rapide, proche du croquis. Le but est de me faire plaisir, un peu comme un journal de bord ou de réflexions, et sans engagement éditorial. J'aurai peut-être 300 pages, mais bon... Et ce sera une histoire, forcément intimiste et sur les arts martiaux, leur côté philosophique, la recherche de soi à travers ça, le do (karate-do, aïkido, judo) qui signifie le chemin. C'est vraiment pour moi.
Un autre projet qui me plairait beaucoup, ce serait une histoire d'amour sans rien, sans fantastique, sans guerre, un truc tout bête. Une histoire qui se passerait sur Paris, à la couleur directe. J'ai des images en tête mais je n’ai pas encore une histoire super structurée. Un peu la vie de tous les jours, quelque chose de frais, de positif. Je voudrai faire une bd comme ça, pleine de bonheur et de positif.
- Merci.
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