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| Les Highlands… Ve siècle. Gradlon est un jeune Picte destiné à devenir le chef guerrier de son clan. Il subit dès son enfance une initiation hors du commun, bravant les grands froids, bravant la douleur, bravant les dieux eux-mêmes. Gradlon rencontre alors Scathach l’immortelle, sorcière des îles de Skye, celle qui fut le maître des plus grands guerriers de Bretagne. À l’issue de son enseignement, il devient un Berzerker. L’ultime guerrier dénué de toute peur ! Mais c’est la trahison de son frère et de tout son clan qui va faire de lui un héros légendaire, celui qui règnera sur YS, l’île-cité.
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  rohagus
| Ce récit, c'est de la pure Heroic-Fantasy à la façon de « Conan le Barbare », de la Sword & Sorcery implacable et tragique. Elle est dotée d'un souffle épique manifeste et est aussi élégante dans son récit que dans son graphisme.
A lire le titre de cette série, je m'imaginais découvrir une nouvelle adaptation de l'histoire de la princesse Dahut et de l'engloutissement de la ville d'Ys, histoire que je connaissais un peu par d'autres lectures. En réalité, il s'agit en fait d'y raconter le parcours de Gradlon, père de Dahut, et probablement ce qui le mènera un jour à devenir roi de Cornouailles et fondateur d'Ys.
Mais nous n'en sommes vraiment pas là au début de cette bande dessinée. Gradlon y est le fils d'un chef picte et élevé en guerrier et en futur seigneur. Le premier tome raconte son initiation à l'art du combat et au mysticisme celtique. C'est aussi l'histoire de la trahison de son frère et de sa rencontre dramatique avec la belle Branwen, mère de Dahut, aussi appelée Ahès. Les auteurs ont en même temps fait le choix intéressant de mêler à ce récit légendaire celui d'une autre légende, Vortigern, premier roi Breton de la Matière de Bretagne. Le scénario se révèle dès lors original et fort bien documenté.
C'est une histoire forte et belle, malgré sa dureté manifeste. Elle est soutenue par un dessin d'une grande habileté, réaliste et plein de finesse. J'y ai trouvé la même classe que le style de Barry Windsor-Smith à l'époque où il dessinait Conan le Barbare. La colorisation, sobre, ne dénature nullement ce trait et offre donc de planches très agréables à l'oeil.
C'est là une belle saga épique qui s'entame. J'espère qu'elle ira jusqu'à son dénouement.
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