| Derrière les délicats ourlements brodés et sous la couture, il y a l’hymen déchiré et le placenta. Aurélie William Levaux tisse ses rêves d’interrogations douloureuses. Sous le fard de ses paupières, pendant son sommeil tourmenté, l’éternel aiguillon du désir féminin : « faire la maman et la putain ? » Fil conscient, fragile, douloureux, toile écrue et colorée, motifs végétaux évoquant une sexualité onirique et fertile, les entrelacs d’Aurélie W. Levaux enserrent le lecteur dans une psyché trouble où la bouche de l’enfant tête le sein tandis que les lèvres rubis de la mère s’offrent au plaisir. Aurélie W. Levaux, dans un miroir brisé qui nous la reflète en facettes multiples et dissonantes, coud à même sa peau un récit extraordinaire de désirs et de vie, et nous livre une nouvelle fois son coeur, cru et tendre comme la main d’un nourrisson. |