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| Pas facile d'être Noir dans le ghetto de Chicago, à la fin des années 60, entre le racisme des Blancs et le radicalisme des Black Panthers. Certains, pourtant, cherchent une troisième voie. C'est le cas du major Wittaker, héros du Vietnam et fils du grand pasteur Martin Calvin X. La petite Jones, jeune orpheline débrouillarde, s'accroche à lui comme une sangsue car elle ne veut pas tomber dans les mêmes pièges que son frère Marcus, qui accomplit de sales boulots pour le compte des Black Panthers. Pour Jones, son avenir est tout tracé : elle a décidé de rejoindre l'armée...
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  topolino 7
| Rien à dire sur les dessins de Henninot ! Il nous restitue parfaitement l'ambiance des Etats-Unis de l'époque. Les ghettos (dont est issue Little Jones) s'opposent aux quartiers riches. Le dessinateur s'approprie les personnages de la série, la petite Jones est craquante et l'on a vraiment envie de connaître son histoire...
La première partie de l'histoire est cohérente, on est pris dans cette lutte blancs-noirs, Black panthers-FBI, civils-militaires (même si cela reste très manichéen...) ; Jones et son frère survivent comme ils peuvent. On a de lourds relents de maccarthysme. La documentation des auteurs est très riche, le côté documentaire de l'époque est instructif. Nous sommes immergés... et avons envie de le rester...
Mais cela ne dure malheureusement pas...
En effet, dès la page 19, Yann va commencer à « s'amuser » à noyer le lecteur avec de nombreuses références cachées. Et là ou cela fonctionnait plutôt bien dans son Spirou, là, il nous sort régulièrement de l'intrigue.
On sombre peu à peu dans la parodie...
On croise alors Jean Seberg, Hugh Hefner, le fameux pasteur Martin Calvin X!!! Et surtout Norman Boltanski, réalisateur d’« Abduction », de « cul de poule » (hahaha) et du « Pal des vampires » (re hahaha) accompagné de sa femme Sharon "B"ate (qui fera la fin qu'on sait...). Rosemary appelle quant à elle Wittaker, « baby » ...
En cherchant bien vous trouverez peut-être « Tess » ou « Le pianiste »...
Yann se perd alors et nous raconte l'histoire de Boltanski! Notre petite Jones reste sur le carreau...
Heureusement Boltanski va croiser la Langouste (ce n'est pas une faute de frappe...)
En plus des trop nombreuses références, le rebondissement final avec les frères Wittaker est invraisemblable (Van Hamme nous avait pourtant pas mal amusé au cours de ses 19 tomes...).
Les révélations sur le lieutenant Jones tombent aussi à plat (c'était pourtant le sujet de ce tome non ?) : sa filiation, son adoption, son prénom (n'importe quoi!)...
On attend (ou pas) le prochain XIII Mystery, « colonel Amos » avec une certaine appréhension...
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