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| Une délinquante de Gotham vient prêter allégeance à la Princesse Diana, qui la prend alors sous son égide. Ce qui ne plaît ni aux Erynies, déesses de la vengeance, ni à Batman, justicier de Gotham…
J.G. Jones est crédité fautivement J.L. Jones en couverture Autre(s) publication(s): Wonder Woman : The Hiketeia ( #0) | |
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  smiley_Bone
| Nuit pluvieuse et froide
lasso n'atteint pas sa cible
le poids d'un serment
Dans un quartier trouble de Gotham, après une lutte farouche, une jeune femme poignarde un homme... Rapidement elle est pourchassée par Batman, elle réussit à lui échapper. Quelques jours plus tard, elle trouve refuge chez Wonder Woman et se met sous sa protection par le rite de l'Hiketeia, serment d'allégeance qui lie aussi bien le contractant que le contracté. Et voilà notre divine amazone obligée d'affronter le pipistrello qui tient absolument à ramener la criminelle à Gotham pour répondre de ses crimes, le tout sous le regard inquiétant des Érrinyes...
Wonder Woman n'est pas une superhéroine banale. Non c'est aussi la perpétuatrice des idéaux et des traditions hellènes et c'est aussi une personne qui place l'honneur au dessus de tout, même de l'amitié... Rucka l'a très bien compris, et nous présente une tragédie grecque (qui est quand même le symbole de cette culture hellène) qui voit une Wonder Woman à la fois héroine et victime d'une trame ourdie par des forces supérieures. Le tout est traité avec une grande finesse, je dirais même une grande délicatesse, beaucoup de pudeur dans le récit de Rucka qui donne enfin à la Princesse des Amazones, cette dimension mythique qui fait d'elle l'égal de Superman et de Batman. Jamais Diana n'aura eu autant de classe, d'élégance, de compassion et de grandeur d'âme, et cela sans jamais tomber dans le pathos grandiloquent. Je crois que là on ne peut qu'être sous le charme de celle qui sortit de l'argile.
J'ai bien aimé le dessin de JG Jones, toujours aussi élégant, il évite les effets galactophiles et les poses à la Penthouse pour contribuer à la vision de Rucka. Wonder Woman est belle mais de manière naturelle, forte et fragile à la fois, on sent même parfois un peu de tristesse sur son visage au détour d'une case. Jones fournit donc un excellent boulot bien aidé par l'encrage discret mais efficace de Wade Von Grawbadger et par les couleurs souvent crépusculaires de Stewart qui rajoutent un peu à la gravité de l'histoire. Bref on a une justesse de ton à tous les niveaux et c'est assez rare pour être souligné.
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