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| Week-end avec préméditation |
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  everland
| Serge et Igor partent en pélerinage sur le lieu où leur ami Matthieu a trouvé la mort. Accident ou suicide ? la question restera nécessairement sans réponse, mais est-ce vraiment la raison de leur voyage ? "Week-end avec préméditation" est une bande dessinée à part, dans la lignée de la collection Tohu Bohu. Il n'y a pas vraiment d'histoire, plutôt un assemblage de pensées ordinaires. La mort du "héros" apparaît comme le prétexte, comme l'argument qui permet de mettre en valeur les souvenirs d'une amitié banale. Et chaque dispute, chaque discussion passées deviennent de vrais instants de bonheur. La mémoire idéalise, c'est bien connu... Le dessin de Tirabosco sert remarquablement le récit. Léger et finalement assez simple (bien qu'inhabituel) il sait se faire oublier tout en développant une ambiance mélancolique et chaleureuse. Bref, "Week-end avec préméditation" fait partie de ces bandes dessinées que l'on relit avec délectation ! A ne manquer sous aucun prétexte... |
pikipu
| La trentaine approche. Un week-end entre amis à la campagne, loin de tout. Des choses banales. Des discussions banales, sans grand intérêt. Des gens normaux comme vous et moi. Des petits coups de gueule. Des vérités. Une certaine vision du monde. Et surtout, un travail de deuil.
Wazem trouve les mots justes, simples, vrais. C'est d'une banalité incroyable. Tellement que l'on flirte souvent avec le cliché. Et pourtant, la limite n'est jamais franchie. Le découpage en alternance passé-présent est efficace. Et le trait de Tirabosco sert cette histoire admirablement. Epais, naïf, sans fioriture.
Dans la lignée des bédés réalistes, à l'image du reste de la collection tohu-bohu, cet ouvrage plaira aux amoureux des choses simples. Pudiques. Sincères.
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Coacho
| Un album sombre, et pourtant intimement plaisant tant il s’adresse à nous avec une forme de sourire caché entre mélancolie et nostalgie.
Deux amis reviennent faire le chemin qu’ils avaient fait un an auparavant avec leur troisième ami disparu… Tout en délicatesse et en transitions douces, nous revivons en même temps que Serge et Igor ce week-end en montagne qui allait être le dernier ensemble mais qui se déroule en parfaite insouciance et dans une franche rigolade.
Un trait graphité qui reste gras et joue des ombres en donnant de la profondeur et des reliefs, autant aux perspectives qu’aux sentiments et qui sert une histoire lourde qui aborde le thème du suicide. Une écriture subtile et tendre qui, en plus, sait jouer de la situation sans pathos et avec un humour léger et fin qui font que l’alchimie existe et nous offre cet album très fort. J’ai vraiment aimé. |
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