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| Paris occupée, 18 juin 1944. Dénoncée par une lettre anonyme, Jeanne, une jeune résistante, vient d'être arrêtée par la police française. Le jour même, François, un cambrioleur sans scrupules et quelque peu cynique, subit le même sort et se retrouve dans la même cellule du même commissariat. À la faveur d'une alerte, Jeanne et François s'échappent par les toits. Dès lors, par le jeu du hasard et de la nécessité, le sort commun des deux jeunes gens, que pourtant tout sépare, semble scellé. Pour le meilleur, et pour le pire. |
  Léon le Wacky
| "Ami, entends-tu le vol noir du corbeau..."
Je conseille vivement le premier tome de cette série sur la résistance, c'est du très bon Gibrat. Dans cet album, la vie quotidienne des maquisards est superbement décrite, avec sa peur du lendemain, ses incertitudes , ses trahisons, ses angoisses et ses remises en question.
L'une des grandes forces du récit réside dans la confrontation entre Jeanne et François, entre la jeune communiste à l'idéal d'airain, pasionaria version BCBG, et le monte-en-l'air rustre et tutoyeur, qui découvre, malgré son arrogance, qu'il existe des êtres humains difficiles à mépriser. Cette alliance de l'eau et du feu, ou, comme dit Jeanne, "de la faucille et du pied-de-biche", prouve une fois de plus l'efficacité des duos complémentaires : la Belle et la Bête, Jeanne l'indomptable et François l'indompté, combattent côte à côte dans cette épopée au début très prometteur.
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bourle
| Résistante sous l’occupation allemande, Jeanne se fait arrêter par la police française. En cellule, elle fera connaissance de François, un drôle d’individu vivant de divers larcins. Deux êtres dont tout opposent viendront à s’apprécier l’un, l’autre, l’une est patriote, l’autre est individualiste. François n’attache pas d’importance à l‘arrivée des Américains qui viennent de débarquer, mais aidera notre jeune héroïne pour une raison inconnue.
Le scénario est excellent, bien que le rythme de l’histoire ne soit pas particulièrement rapide, Gibrat arrive à hypnotiser son lecteur. Nous avons en plus des dialogues, les pensées et sentiments de notre jeune héroïne. Par ailleurs, vous observerez que le lecteur ne voit que ce que Jeanne voit elle-même ou ce que quelqu’un lui a raconté. On se met à sa place, une situation aussi bien étrange que désespérée.
Gibrat n’est pas seulement un bon scénariste, c’est un dessinateur hors pair. Je ne pensais pas pouvoir lire une BD avec de tels dessins, l’habitude sans doute, ce n’est pas des dessins de BD, mais je ne regrette pas. Des dessins à couper le souffle, des visages superbes avec beaucoup de traits et dont les rougeurs au niveau des joues humanisent. Bien que ses dessins soient ultra réaliste, Gibrat arrive à montrer les émotions de chacun de ces protagonistes. Les paysages et décors ne sont pas laissés de coté, ils sont majestueux. Je ne vois pas comment, Gibrat a pu faire de tels dessins, peinture à l’huile ? Je ne sais pas, tout ce que je vois c’est un résultat fantastique qui colle parfaitement à ce scénario qui retrace l’histoire.
Un scénario dynamique illustré de la plus belle des manières, fantastique.
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