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  herbv
| Le manga Les Vœux de l’amour était la dernière œuvre de Takao Shigematsu à ne pas être traduite en français. Les fans de l’auteure de l’excellent Tout sauf un ange!!, au succès public aussi inattendu qu’appréciable, vont donc être comblés. Néanmoins, celles et ceux qui s’attendaient à quelque chose dans la lignée des Géants de mon cœur ou de Bigbang Venus vont être surpris. En effet, ce recueil d’histoires courtes est d’une tonalité un peu différente, une plus grande place étant laissée au sexe. Les relations amoureuses décrites dans les quatre chapitres proposés ici ont une dimension charnelle à laquelle la mangaka ne nous avait pas habitués dans ses précédents titres. Cela s’explique notamment par un support de prépublication différent, le magazine Petit Princess semblant chercher à s’adresser à un public féminin un peu plus âgé que celui du mensuel Princess où Shigematsu s’exprime habituellement. Voilà donc une occasion de la découvrir dans un autre registre, ce dont on ne peut que se réjouir.
Dans sa première partie, Les Vœux de l’amour est composé de trois histoires auto-conclusives mettant en scène un Génie de l’amour. Il y a très longtemps, un roi libertin a été enfermé par un sort vengeur dans une lampe dont il ne pourra s’échapper qu’après avoir exaucé les vœux amoureux de mille jeunes filles. Ryôko, Hinata et Mayû sont trois lycéennes qui vont ainsi pouvoir connaître l’amour avec l’objet de leur désir alors que celui-ci semblait inaccessible. Cependant, il y a un prix à payer qui varie selon la puissance du souhait. Seront-elles prête à l’accepter ? La fin du recueil propose une nouvelle indépendante mettant en scène Riko, une lycéenne vivant avec deux garçons qu’elle considère comme ses frères d’adoption. L’amour réussira-t-il à révéler les sombres secrets qui sont cachés à la jeune fille ?
Il est difficile de ne pas être un peu déçu par Les Vœux de l’amour. Certes, le titre est souvent plaisant à lire mais seul le chapitre "Le vœux d’Hinata" réussit réellement à charmer. On ne peut pas reprocher un certain manque de développement des personnages étant donné le format court des histoires. Le problème est surtout que le comportement irrespectueux du garçon dans le premier chapitre semble être accepté sans réelle difficulté, ce qui fait sortir du récit les lecteurs peu adeptes des shôjo "pouffe" ou "cruche". Dommage car une certaine sensualité se dégageait dans la nouvelle "Le vœux de Ryôko" grâce au comportement libertin du Génie, ce qui commençait à donner au récit une dimension érotique intéressante. L’absence de sensualité dans le dessin de Shigematsu est l’autre raison de la relative déception que l’on peut ressentir. Les corps, seulement partiellement dénudés, aussi bien masculins que féminins, ne sont pas très plaisants à regarder, ce qui est un peu gênant dans un manga qui se veut être un peu charnel. Il en résulte une lecture qui n’est donc pas réellement indispensable, sauf aux amateurs de l’auteure.
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