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| C'est la seule capitale au monde à avoir un cimetière comme centre-ville. Il paraît que cela a une influence sur la mentalité de ses habitants. Les mauvais rêves y seraient plus fréquents qu'ailleurs. |
  oslonovitch
| Urani tome 1. Mais y’aura t-il une suite ?
J’ai lu cette BD qui m’avait tapé dans l’œil depuis un petit moment. Sfar + David B., mon opinion avant lecture était que je ne pouvais pas vraiment me planter. Toutefois j’ai préféré attendre de lire avant d’envisager l’achat. Aujourd’hui, j’ai lu et je n’achèterai pas.
L’idée de base est pourtant fort intéressante : se partager aussi équitablement que possible le scénario mais aussi le dessin (trois séries de trois planches consécutives). Et de fait, cette histoire est scindée en plusieurs chapitres alternativement signés David B. et Sfar.
On est ici en terrain connu et personnellement très apprécié : la mouvance nouvelle BD qui s’éclate - entre autres - chez l’excellente collection de Dargaud « Poisson-Pilote ».
L’alternance des traits différents des deux auteurs ne choque pas du tout même si on reconnaît très facilement qui a dessiné quoi et quand. Mais qu’importe, encore une fois ça passe bien.
L’histoire de base n’est pas foncièrement nouvelle (la « bête » qui échappe au contrôle de son créateur c’est quand même ultra conventionnel) mais il y a de bonnes trouvailles et des idées très intéressantes. Certains personnages sont vraiment réussis, et par leur présence, ils insufflent un vent d’originalité qui fait du bien. Par contre en alternant ainsi la conduite du récit, ça part vraiment dans tous les sens sans grand souci de cohésion et on a l’impression de lire un recueil de nouvelles courtes mises en image. Là oui j’ai été déçu. Le récit est haché, irrégulier, et le très bon côtoie de très près le bien moins bon. Faux rythmes donc, et c’est d’autant plus frustrant qu’on sent un très gros potentiel là-dedans.
Comme si ça ne suffisait pas, le format des 46 planches bride vraiment le développement de l’histoire et le découpage déjà un peu approximatif prend parfois des allures de réel chaos, chaque nouveau chapitre filant comme une fusée au feu d’artifice : dans tous les sens !
J’ignore si Sfar & David B. ont abandonné ou non cette série. S’ils continuent, je ne pense pas lire la suite, tant j’ai été déçu par ce découpage bridé et irrégulier, presque bâclé. Par contre, cette histoire trouverait vraiment sa place en noir et blanc (les couleurs ne sont pas vraiment de mon goût et pour tout dire je préfère David B. en N&B) sur un format plus libre, chez un éditeur indépendant donc ! Là alors je continuerai sûrement ma lecture. |
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