| |
| |
 |
|
|
|
| Dans la famille Ferrand, où régnaient déjà la haine pour le patriarche tyrannique et libidineux, la suspicion s'est abattue après la mort de Jacques, le dernier des fils. Le corbeau, Philippe Sillon, fait montre d'hyper-activité, et s'il s'acharne sur le vieux Ferrand, il n'oublie pas pour autant Myriam, la belle parisienne installée au village avec sa fille juste à côté de chez lui, Manifestement, il resserre les mâchoires d'un piège au but encore mystérieux... |
cadou
| La situation se complique de toutes parts. Sur la plateforme pétrolière, Bazil a levé un lièvre de taille : l'accident qui a mis hors d'état la plateforme est du à une défaillance matérielle, des tubes qui ont cassé et dont le fournisseur a des hommes sur place. Sont-ils là pour camoufler l'affaire ?
Au village, la famille du vieux Ferrand complote contre lui. Les frères ont repris contact avec leur soeur Isabelle qui n'avait plus donné signe de vie depuis des années, l'aîné lui a même parlé lors de l'enterrement de Jacques. Ils ont bon espoir qu'elle marche avec eux. Pour ne pas eveiller les soupçons du vieux, elle leur écrira en poste restante au Choucas. Mais Paul a un doute sur la mort de son frère. Le jour de l'accident, le vieux a reçu une lettre qui l'a bouleversé. Il est parti avec à l'atelier, et c'est dans l'atelier que Jacques a été écrasé par le camion qu'il réparait.
Le vieux est effectivement totalement perturbé. Il a bien remarqué la jeune femme qui se tenait à l'écart à l'enterrement, mais son subconscient dérangé a placé le visage de Myriam à la place de celui d'Isabelle, sa propre fille. Depuis, son obsession de la jeune femme est devenue maladive, il la désire toujours, et la soupçonne d'être l'expéditeur de la lettre anonyme qu'il a reçue le jour de la mort de Jacques. Une nuit, il a même envoyé une tête de corbeau par sa fenêtre, brisant le carreau et blessant myriam. C'est son nouvel ami Philippe qui fit cette macabre découverte. Les objectifs du jeune homme ne sont pas clairs dans cette affaire : s'il courtise Myriam, c'est pour réussir à entrer dans l'univers de Bazil et notamment les informations qu'il stocke sur son ordinateur. Il va gagner la confiance de Myriam, en profiter pour entrer dans son lit et aussi chercher à pénétrer les secrets de Bazil.
L'ensemble de l'intrigue tient en équilibre instable. Rien n'est totalement livré au lecteur, mais la folie ou le calcul pointent à chaque personnage. On a l'impression que chacun sera puni par là où il a pêché : Myriam par sa légéreté, le vieux Ferrand par sa méchanceté, Philippe le mensonge, les autres personnages navigant à vue, leurs décisions faisant office de gouvernail dans le sac de noeuds de cette affaire de famille.
Dans chaque affaire, il y a une autre affaire qui dort. Normal, aucun des personnages n'est serein, tous sont prêts à allumer l'étincelle qui mènera ce village à la catastrophe. Car c'est définitivement une histoire sordide qui se noue sous nous yeux, on imagine de vieilles histoires d'inceste, de l'espionnage industriel, des affaires d'héritage et d'anciennes vengeances. Et c'est bien là que se trouve la force de cette série : l'imagination laissée au lecteur. Les choses sont dites à demi-mots, sous-entendues, prêtes à nous livrer tout et son contraire. Ah Bazil, quelle idée d'avoir choisi justement ce village et d'être parti en mission à l'autre bout du monde en laissant tes femmes à la merci des hommes...
|
|
|
|
|
|
| |
| |
