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  herbv
| Les zoos font rêver petits et grands... mais il faut plus que des rêves pour nourrir les animaux ! Le zoo Hidamari a bien du mal à combiner les frais de gestion de l’établissement avec le bien-être des animaux. Haruko, jeune soigneuse, va s’en rendre compte rapidement. Malgré un enthousiasme débordant, son étourderie lui attire les foudres du directeur du parc, qui la met à l’épreuve en lui confiant le soin d’animaux récalcitrants... C’est sans compter sur le curieux talent de la jeune fille pour déchiffrer les émotions secrètes des bêtes, à partir de leur odeur !
Haruko se voit confier une mission tout aussi délicate que les précédentes : Himari, une femelle chimpanzé, vit à l'écart de ses semblables depuis plusieurs années. Émue par la solitude de l'animal, qui ravive en elle le souvenir douloureux de sa propre enfance, la jeune soigneuse va tout faire pour que Himari se réadapte à la vie de groupe. Mais si c'était plutôt la guenon qui venait en aide à Haruko ?
la courte série Une vie au zoo approche déjà la fin avec ce troisième et avant-dernier tome. Effectivement, Haruko doit faire face à des défis de plus en plus grands, de plus en plus difficiles à réussir. Pourtant, petit à petit, elle comprend ce qui séparent les humains des animaux et appréhende mieux le risque d'anthropomorphisme qui la guette lorsqu'elle fréquente les pensionnaires du zoo. De même, elle commence à comprendre plus finement les difficultés auxquelles un petit établissement doit faire face, ne serait-ce que pour simplement survivre. Loin de la paralyser, ce discernement lui donne le courage qui lui manquait tant auparavant.
Il s'agit de la première œuvre de Saku Yamaura, réalisée entre 2013 et 2014 dans le magazine josei (pour jeunes femmes) Be Loved. On ne sait pas grand chose de l'auteure, qui ne semble pas très active depuis plusieurs mois et n'a pas produit d'autres titres au Japon. Pourtant, ce premier manga ne manque pas de qualités, notamment grâce une héroïne attachante - même si le poncif de la « nunucherie » est parfois un peu trop utilisé, poncif que l'on excuse d'autant moins que l'on n'est pas en présence d'un shôjo (manga pour les plus ou moins jeunes filles). Le dessin, de facture classique, est très agréable et parfaitement lisible. Enfin, l'histoire sait rester légère, positive, et le récit est bien rythmé.
Si on ajoute à cela le thème des animaux, il n'est donc pas étonnant que Nobi Nobi ait intégré le titre dans sa collection manga en visant un public francophone plus jeune que celui d'origine. Cependant, que cela ne fasse pas fuir un lectorat plus âgé, masculin ou féminin, qui pourra retrouver dans le personnage de Haruko un thème moins mignon, celui de la difficulté de devenir adulte, surtout quand on manque de confiance en soi. Toutefois, le travail aide à construire. L'absence de romance est un plus indéniable, montrant que le manga au féminin peut proposer autre chose que du « Harlequin ». En effet, Une vie au zoo reste principalement centré sur son thème, le soin aux animaux. |
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