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© Panini Comics

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Super soldat
ScénarioMillar Mark
DessinHitch Bryan
CouleurMounts Paul
Année2005
EditeurPanini Comics
CollectionMarvel Deluxe
SérieUltimates, tome 1
autres tomes1 | 2 | 3
Bullenote [détail]

- (The Ultimates #1) [Couverture], Hitch Bryan (D)
1ère partie, Super human (The Ultimates #1) [Récit à Suivre - Début], Currie Andrew (E), Bongotone (C)
2ème partie, Big (The Ultimates #2) [Récit à suivre], Currie Andrew (E)
3ème partie, 21st century boy (The Ultimates #3) [Récit à suivre], Currie Andrew (E)
4ème partie, Thunder (The Ultimates #4) [Récit à suivre], Currie Andrew (E)
5ème partie, Hulk does Manhattan (The Ultimates #5) [Récit à suivre], Currie Andrew (E)
6ème partie, Giant-Man vs. The Wasp (The Ultimates #6) [Récit à suivre], Currie Andrew (E)
7ème partie, Untitled (The Ultimates #7) [Récit à suivre], Currie Andrew (E)
8ème partie, The experts (The Ultimates #8) [Récit à suivre], Currie Andrew (E)
9ème partie, Untitled (The Ultimates #9) [Récit à suivre], Neary Paul (E)
10ème partie, Devil in disguise (The Ultimates #10) [Récit à suivre], Neary Paul (E)
11ème partie, The art of war (The Ultimates #11) [Récit à suivre], Neary Paul (E)
12ème partie, Persons of mass destruction (The Ultimates #12) [Récit à suivre], Neary Paul (E)
13ème partie, How I learned to love the Hulk (The Ultimates #13) [Récit à Suivre - Fin], Neary Paul (E)
E : Encreur

Alors que les super-héros commencent à proliférer, le colonel Nick Fury décide de fonder une nouvelle équipe de surhommes sous tutelle gouvernementale pour contrebalancer les échelles de pouvoirs…

Autre(s) publication(s):

Super human (The Ultimates #1)
dans Super soldat (Ultimates #1)
Big (The Ultimates #2)
dans Super soldat (Ultimates #1)
21st century boy (The Ultimates #3)
dans Rien ne va plus (Ultimates #2)
Thunder (The Ultimates #4)
dans Rien ne va plus (Ultimates #2)
Hulk does Manhattan (The Ultimates #5)
dans Carnage à Manhattan (Ultimates #3)
Giant-Man vs. The Wasp (The Ultimates #6)
dans Carnage à Manhattan (Ultimates #3)
Untitled (The Ultimates #7)
dans Le fugitif (Ultimates #4)
The experts (The Ultimates #8)
dans Le fugitif (Ultimates #4)
Untitled (The Ultimates #9)
dans Le piège (Ultimates #7)
Devil in disguise (The Ultimates #10)
dans Le piège (Ultimates #7)
The art of war (The Ultimates #11)
dans L'art de la guerre (Ultimates #8)
Persons of mass destruction (The Ultimates #12)
dans L'art de la guerre (Ultimates #8)
How I learned to love the Hulk (The Ultimates #13)
dans Arme Ultime (Ultimates #9)

 

4 avis

titou
Le label Ultimate garantit au nouveaux lecteurs de ne pas avoir besoin de connaître l'univers Marvel pour apprécier ces titres. Cela évite de se sentir perdu si l'on n'a pas lu les quarante dernières années de publications mensuelles (pas forcément disponibles en vf d'ailleurs) ! Ici, le scénario de Millar revisite avec intelligence la création de cette version relookée des Vengeurs (avec Thor, Iron Man, Giant Man, La Guèpe et bien sûr Captain America mais aussi la Veuve Noire, Oeil de Faucon, Vif Argent, la Sorcière Rouge ou encore Hulk en guest stars). Les personnages gagnent en complexité et les situations de conflits internes ne manquent pas ! Les Ultimates en oublieraient presque la menace d'invasion extra-terrestre. Mais presque seulement... Seul bémol, une certaine complaisance pour la violence, même si l'intrigue la justifie souvent. Le dessin de Brain Hitch est tout simplement fabuleux, surtout lorsqu'il peut exprimer son immense talent sur une pleine page ou mieux encore sur une double. On en prend plein les yeux à chaque page ! Bravo à Panini France que de réunir la première saison des Ultimates en un seul volume agrémenté de bonus (couvertures originales, commentaires des créateurs de la série, etc.). On apprécie mieux à la relecture des détails passés inaperçus (W Bush refusant un bretzel, Lois Lane et Clark Kent couvrant un événement journalistique, ...). Du grand spectacle au service d'un scénario bien pensé, que demander de plus ?
Cobalt 60
Tout commence avec le retour à notre époque de Captain America…
Pas moins de sept épisodes sont nécessaires pour poser les bases de ces Vengeurs modernisés, en camper les personnages (les mêmes que dans la formation initiale), expliquer leur rassemblement, créer des liens entre eux. Au fil de ces épisodes, Millar renouvelle sans cesse l'intérêt du lecteur en creusant la psychologie des personnages, leur donnant un passé et en ménageant des situations émouvantes, telles les retrouvailles cinquante ans plus tard de Cap inchangé avec un Bucky Barnes devenu un vieillard.
Au huitième épisode le lecteur est projeté sans prévenir dans ce qui va devenir l'intrigue pour le reste de la saison 1. Les Ultimates vont pouvoir justifier pleinement leur existence en tant que groupe. Des extra-terrestres à l'apparence humaine tentent de prendre le contrôle de la terre. On apprend qu'ils sont derrière les plus grands drames de l'Histoire car ils ont colonisé secrètement la Terre depuis longtemps. On ne peut pas dire que l'idée brille par son originalité.
Celle-ci réside ailleurs. L'apport de Millar consiste à pousser le réalisme des situations et la psychologie des personnages aussi loin qu'il le peut, tout en abordant de façon moderne certains thèmes. Mais, Marvel oblige, dans cette saison 1 d'Utimates, il ne franchit pourtant pas la limite qui ferait basculer son approche des super héros dans la subversion salutaire du genre, chose que l'on aurait pourtant pu attendre de l'auteur d'Authority. Conséquence, Ultimates est une série d'une portée bien moindre. On peut parier que la dimension satirique jouissive d'Authority ne figurait pas au cahier des charges. Dans Ultimates, Millar ne dépasse pas le stade du divertissement habile et musclé… mais intelligent, ce qui permet au lecteur de ne pas bouder son plaisir.
Côté scénario, le réalisme de la série s'articule autour de deux axes : la violence et la dramaturgie. Ainsi, Hulk n'est plus ce personnage innocent qui détruit tout sur son passage sans faire de victimes. Si c'est toujours la brute incontrôlable que l'on connaît, ses déchaînements provoquent à présent la mort de centaines d'innocents. Dans sa colère il se livre même à des actes d'anthropophagie. Les corps éclatent sous les impacts des coups ou des balles, ils sont réduits en lambeaux sous les bombes, sont disloqués sous les décombres des immeubles effondrés, dommages collatéraux inévitables des batailles titanesques qui l'opposent aux autres Ultimates (à rapprocher de scènes similaires dans "Marvels" de Busiek et Ross). Comme un écho à la société américaine et à son actualité récente, cette violence, dont finalement personne ne s'émeut, semble être la réponse à tous les problèmes, y compris conjugaux. Ultimates, est une série qui sent la testostérone et la poudre.
Les extraterrestres à l'aspect humain ne sont en réalité qu'un prétexte à un étalage matrixien complaisant de massacres à la chaîne de cols blancs dans leurs bureaux. Dans cette scène Millar et Hitch se livrent à une sorte de grand défouloir, une surenchère dans la brutalité. Ce n'est que quelques pages plus loin que l'on découvre la véritable nature de ces "pacifiques" employés de bureaux. Cette pirouette scénaristique outre qu'elle ménage le suspens de façon habile permet à Millar de piéger son lecteur, bien obligé dès lors de donner son absolution aux instigateurs du massacre à savoir La Veuve Noire et Œil de Faucon. Puisqu'on vous dit que c'est pour la bonne cause ! Mais on ne peut s'empêcher de penser qu'aux Etats-Unis ce type de scène ne relève pas toujours de la fiction.

Ce massacre inaugural sème une ainsi une certaine confusion dans l'usage que Millar fait de la violence. Si quelques répliques mises dans la bouche des personnages semblent la condamner, il est troublant de constater qu'elle constitue le "fond de commerce" de la série. Il y aurait donc de bonne violence et de la mauvaise. La Veuve Noire et Œil de Faucon sont de nouveaux anges de la mort sans état d'âme dont la seule activité consiste à vider leurs chargeurs sans se poser de question. Millar en fait des exécutants dans tous les sens du terme. Il est loin le temps où les nobles super héros s'enfonçaient dans des abîmes de culpabilité quand, par hasard, ils se pensaient responsables d'une mort.

Millar caractérise ses personnages avec la même rage, mais les présente un peu d'un seul bloc. Tony Stark est suicidaire et alcoolique, Thor est une brute civilisée au assénant des clichés gauchisants. Il a déjà le marteau, il ne lui manque que la faucille. La Guêpe (il faudra que Hitch apprenne à dessiner les visages asiatiques) semble avoir une libido disons… un peu exacerbée alors que celle de son mari envieux (l'Homme Fourmi/Giant Man) serait plutôt éteinte. Banner est un geignard veule qu'on a envie de frapper. Captain America est un super patriote vaguement facho dont on découvre qu'il est capable d'un incroyable cynisme quand il manipule Hulk pour en faire une arme de destruction massive. Preuve que dans son monde la fin justifie les moyens. Nick Fury, lui, s'est transformé en Samuel Jackson (pour répondre au quota ou au politiquement correct ?). Mention spéciale tire au flan pour Vif Argent et la Sorcière Rouge.

Dans cet univers saturé de violence et, il faut bien reconnaître, d'apologie militariste virile, Millar manie un humour très pince-sans-rire qui arrive aux moments les plus inattendus. Son registre joue autant sur les dialogues que sur les situations ou le second degré. Les rapports de Tony Stark avec Jarvis, son majordome, sont hilarants. On dirait un vieux couple qui se chamaille mais ne peut se quitter. Les clins d'œil et allusions à des personnages vedettes de DC sont multiples.

Le dessin de Brian Hitch rappelle celui de Neal Adams, dépouillé des démonstrations de virtuosité gratuite qu'affectionnait ce dernier. La précision des détails et des décors est réellement impressionnante. On sent le souci du détail juste et le travail de documentation maniaque presque dans chaque plan sans que cela alourdisse le dynamisme de la mise en scène. Hitch intègre parfaitement ce travail de documentation dans son style.
Dans la modernisation de l'aspect des personnages, Captain America a gagné une belle ceinture cartouchière (dont on se demande à quoi elle lui sert), une gourde de GI (on s'interrogera sur son contenu), et des coutures à son costume (pour y poser le petit doigt quand il se transforme en larbin du général Fury). On aurait par contre peut-être pu se passer d'Iron Man en robot japonais. Mais son armure pas très au point est source de gags assez amusants. Le plus beau costume est sans doute celui de la Guêpe quand elle rétrécit puisqu'elle se retrouve systématiquement en tenue d'Eve. Les lectrices d'Ultimates seront rassurées en découvrant que le même phénomène se produit avec Giant Man quand il grandit.
Graphiquement, certaines scènes sont des moments d'anthologie époustouflants. Telle la bataille qui oppose Hulk et Giant Man au milieu des buildings, Hitch joue des différences d'échelle et de cadrage de façon magistrale. Mais le moment le plus fort est sans doute ce gros plan sur un Homme Fourmi monstrueusement inexpressif alors qu'il massacre sa femme (épisode 6).

L'édition en Marvel Deluxe est somptueuse. On regrettera seulement un papier un peu fin qui gondole et les commentaires très convenus et anecdotique de Millar et Hitch. Mais la rencontre de ces deux grands talents fait d'Ultimates une réussite exceptionnelle dont on ne peut que recommander la lecture avec enthousiasme.
devotionall
A tous ceux qui ne connaissent qu'imparfaitement l'univers Marvel, ou que la réthorique irritante du super héros propre sur lui et bien gentil reboute, voici venir la panacée : ULTIMATES, volume 1. La naissance du plus grand groupe de super héros, les Vengeurs ( ici rebaptisés Ultimates) est revisité de manière epoustouflante et irrésistible. Entre un Thor mi hyppie mi illuminé, un Hank Pym qui tabasse sa femme et la laisse pour morte, un Tony stark milliardaire cynique et calculateur, il y a de quoi faire, dans cet album. L'humour coule à flots et les dialogues oscillent continuellement entre le sarcasme génial et le réalisme le plus jouissif. Oubliez Hulk qui du plus profond de sa colère ancestrale, ne parviens qu'à articuler "Hulk méchant, hulk tuer". Avez vous déjà entendu auparavant le géant vert se pourfendre d'un "Hulk va t'arracher ta tête et après il pissera dans ton crâne"? Ou vu Captain America achever un adversaire battu et qui se rend d'un coup de botte militaire dans le menton? On préssentait déjà que Mark Millar avait l'étoffe du chef de file des grands scénaristes de la Marvel, pour ce nouveau siècle. Après Ultimates, le trone n'est plus vacant, longue vie au roi! quand aux dessins de Brian Hitch, ils sont tout simplement le meilleur ecrin possible pour ce bijou immancable : expressifs, puissants, lumineux. De précieuses remarques sur la genèse de la série compléte un ouvrage que vous regretteriez fatalement de ne pas posséder. Si vous ne deviez acheter q'un sul Marvel cette année, que ce soit le bon!
Altaïr
Je dois l'avouer, j'ai souvent du mal avec les comics de super-héros. Déjà, parce que la plupart du temps je n'y comprends rien, n'ayant pas la connaissance suffisante de cette galaxie sans fin de personnages. Et puis parce que l'esthétique comics, les couleurs à l'ordinateur, assorties d'une narration souvent déplaisante, me rebutent. En fait, jusqu'à présent, le seul que j'aie vraiment aimé c'est The Authority, je l'avoue.

J'étais donc curieuse de lire "Ultimates", qui est censé être accessible au néophyte.

Et c'est la cas.

Déjà, sur la forme, la narration est très fluide, et les dessins extraordinaires au niveau technique, même si j'avoue que ce genre super réaliste n'est pas ma tasse de thé. Par contre, la colorisation par ordinateur n'est pas extrêmement convaincante, avec les effets photoshop à deux balles... enfin ça va, quand même.

Reste le scénario : j'ai beaucoup apprécié le développement psychologique des personnages principaux et leurs intéractions. A ce titre, la première partie m'a vraiment intéressée. Je l'ai littéralement dévorée. Il n'y aurait eu qu'elle, j'aurais mis 4 étoiles. Mais la deuxième partie, avec ces histoires d'extraterrestres qui sont prétexte à un étalage de "grosbillisme", m'a vraiment semblée très primaire.

Globalement, il y a tout de même quelque chose qui m'a génée : les auteurs flirtent en permanence avec la limite qui sépare le premier du second degré sans qu'on sache exactement où ils veulent en venir. Un peu comme si Millar avait dû faire un compromis politiquement correct entre ses idées et ce qui plait au lecteur de comics de base.
Prenons par exemple Captain America : il est présenté comme un gars très nationaliste, qui oeuvre pour la gloire du pays et tout le tralala. Mais en même temps cet aspect de sa personnalité n'est jamais clairement condamné, si bien qu'on ne sait trop si les auteurs veulent en faire un modèle positif ou négatif. C'est très, très ambigu. Comme s'ils voulaient se moquer de l'ultranationalisme tout en caressant le lecteur patriote de base dans le sens du poil.

Bref, Ultimates est de bonne facture, mais il obéit trop aux codes du genre pour vraiment me plaire.

Pour le reste, la chronique de Cobalt60 dit à peu près tout :)
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