|
| |
|
|
|
|
| Joachim vit paisiblement à l’écart du monde avec ses parents. Mais un soir, ne parvenant pas à trouver le sommeil, ils remarquent des ombres qui semblent les attendre sur la colline en face… Ces dernières apparaissent sous la forme de trois cavaliers et s’évanouissent dès que l’on s’en approche. Ces “choses” sont là pour Joachim. Son père aura-t-il raison de se battre contre l’inéluctable ? |
  Coacho
| Cyril Pedrosa, le dessinateur déjanté d’un Shaolin Moussaka, l’artiste tendre qui nous a offert Ring Circus… Cyril Pedrosa, un auteur qui mène aussi ses expérimentations dans son coin, et se lance dans d’improbables projets comme celui de Trois Ombres.
Comment, sans tomber dans le pathos et la facilité, on peut parler du pire de la vie…
Le sujet, je ne vous dévoile rien de particulier, est la disparition d’un enfant.
Comment mener un récit aussi difficile sans risquer de déraper, d’aller dans l’émotionnel…
Et bien c’est là tout le talent de l’auteur que de mener son histoire et ses personnages dans un tourbillon incroyable.
Il y a du frisson, de la peine, certes, mais aussi de l’action, une course effrénée contre la montre, mais de la joie, du bonheur, de l’amour, de la tendresse…
Beaucoup de non-dits viennent rendre habilement le lecteur complice de l’histoire et ainsi on fuit avec les personnages, on ressent leurs angoisses, et on lit les paraboles avec facilité.
Près de 270 pages durant, on est aspiré par le livre.
Le dessin de Cyril Pedrosa est envoûtant et pompe toute notre énergie quand il vacille pour se faire plus épais, quand le fusain rend sombres et poisseuses les ambiances…
C’est superbe.
J’ai beaucoup aimé ce livre qui nous révolte, nous fait rire, nous fait vibrer et dont la fin, d’une grande pudeur, contraste avec la vague émotionnelle qui nous submerge tout le long du récit… C’est vraiment le genre d’expériences que l’on souhaite revoir chez Cyril Pedrosa.
|
|
|
|
|
|
| |
| |