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| Barnabé, Baltus et Bénigne, trois frères et sœur, ont créé la "Confrérie des Chevaliers sous la Table Ronde". Ils décident une nuit d'explorer un jardin qui abriterait des dinosaures ! Le lendemain, le trio est dans le parc, et tombe sur un... papy ! Ils découvrent qu'il appartient à une autre confrérie celle des, "Chevaliers du Grand Cèdre", qui projette une évasion et parle d'une "maison jaune"... Dès le départ du "vieux" trio, la filature est lancée ! |
  cadou
| Bonaventure, frères et sœur, ont cette particularité d'être des chevaliers. Mais attention, pas n'importe lesquels. Ils sont " Chevaliers sous la table ronde ". Leur but est d'explorer des mondes inconnus. Baltus, Bénigne et Barnabé Bonaventure vont un jour rencontrer les " Krabs ". Des chevaliers eux aussi, mais qui ont plutôt l'âge d'être grands-parents. La rencontre avec ces trois personnages va les mener au-delà des limites de la ville, pour vivre une aventure extraordinaire et magique.
Avec cet album les deux auteurs entraînent le jeune lecteur dans un univers fascinant et onirique. Une aventure fantastique menée par des protagonistes sympathiques et parfois émouvants. Le dessin d'Edith (havraise d'adoption :o) )est également là pour nous emmener plus loin dans cette magie qu'elle arrive à procurer. Un trait fin et sans prétention qui ressemble beaucoup à ceux que l'on trouve dans les livres pour enfant et des couleurs directes d'une grande maturité ne trompera pas le lecteur, il s'agit bien d'un conte que le scénario de Corcal vient renforcer. Car le scénariste a plus d'une idée dans son sac. En le lisant, on se rend compte qu'il n'a pas perdu son âme d'enfant. En effet, avec délicatesse et poésie, ce dernier sait captiver les foules aussi bien qu'avec " Montmartre No Future ".
D'ailleurs, entre nous, il saura tout autant séduire les plus âgés.
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Mr_Switch
| Nous sommes en 2002, « Corcal » et « Edith » nous présentaient le premier tome de ce qui allait devenir une petite série : « Le Trio Bonaventure ». Corcal, nous le connaissions plus que nous ne pensions, au moins par le titre des séries « Les Dragz » ou « Les Zorilles », qu'il scénarisait. Edith, elle, était connue d’un côté comme dessinatrice de ses livres jeunesses (albums, imagiers) en collaboration avec Rascal. D’un autre, cette auteure de bande dessinée avait dessiné « Basil et Victoria » dans les années 1990. On retrouvait aussi son nom dans les années 1980 dans le Magazine Circus, chez Futuropolis. En 2000, elle figurait dans le Comix 2000 de l’Asso… Sa production était assez cosmopolite et pour tout âge (un grand écart tout de même relatif au regard du cas de Jean Guillore.).
Ce premier tome du « Trio Bonaventure » est ouvertement un ouvrage jeunesse, puisque de la collection Delcourt jeunesse. Nullement une bande dessinée formatée pour un public enfant, les deux auteurs nous offrent un vrai conte. Un conte qui baigne dans l’incertitude de naviguer entre deux eaux. Suis-je dans une réalité ? Suis-je dans le pur onirisme ? Car, de poésie, cette superbe nouvelle n’en manque pas. Et le trait d’Edith, aquarellé, y fait merveille. Le dessin est en adéquation avec le ton. Il y fait chaud, il y neige. Edith, la marseillaise havraise y fait la pluie et le beau temps avec malice, avec bonheur.
Avec bonheur ? Serait-ce un conte débridé et joyeux ? Débridé, sûrement. Merci Corcal. Joyeux… C’est à vous de voir.
Trois B.B, Barnabé, Baltus et Bénigne Bonaventure, trois frères et sœur, ont créé la « Confrérie des Chevaliers sous la Table Ronde », société secrète de lutte contre les fléaux modernes. Ils décident d'explorer un jardin qui abriterait des dinosaures mais en guise de vieux dino, c’est un centenaire qu’ils trouvent. Que dis-je ? Une mine de centenaire.
En fait, deux frères, une sœur : Octavine, Odilon et Onésime Krabs. OK ? Le Trio d’aînés a perpétué leur confrérie des "Chevaliers du Grand Cèdre". Les six chevaliers s’allient pour fuir la maison de retraite. Cap vers la Maison Jaune ! Le chemin se révélera aussi incroyable que magique. Incroyable parce que totalement utopique. Incroyable parce que l’atmosphère vous enveloppe.
Le ton est léger, les auteurs paraissent avoir garder leurs âmes d’enfant. Le lecteur devra l’avoir aussi (toutes personnes ayant égaré celle-ci peuvent essayer mais a leur risque et péril). Le ton est léger mais l’émotion qui vous attend au tournant, presque sans prévenir, est sincère. Oui, on se surprend à plonger dans cette charge émotive, étonnante trame d’une traversée abracadabrante. Le ton est léger, la vision adoptée est celle d’un enfant : aventure à chaque coin de rue et donc constante exagération du moindre détail.
Des enfants sont les héros. A moins que ce soient les étranges Krabs le pivot de tout ?
Etranges Krabs ? Oui, qui sont-ils ? Qu’est ce que c’est cette Maison Jaune ? Et a-t’on idée de faire des blagues de mioches à leur âge ? Faire les morts dans la neige, faire les morts écrasés par l’autobus. Faire les morts. Etre mort. Cruelle mort…
Macabre ? Que nenni ! Une bonne bouffée d'optimisme et de tendresse.
La mise en parallèle des 2 trios est la belle idée de l’album. Un trio est le miroir de l’autre. Des vieillards s’engaillardissent (quoique, avaient-ils réellement un jour abandonné leur âme d’enfant ?) et des mômes deviennent presque modèles de sagesse en comparaison. Et si les trois anciens étaient une projection métaphorique sinon onirique de la vieillesse des trois mômes ? Et si les trois anciens étaient la personnification de leurs trois âmes d’enfant ?
Dans ce premier tome, le basculement entre rêves éveillés, jeux d’enfant et fantasmes assoupis est explicite (ou semble l’être) à la relecture. Ce glissement est moins clair dans le deuxième volet, pour finir par ne plus se faire sentir dans le troisième. Ajoutons à cela que le choc entre les deux trios est très fort. Il laisser à réfléchir. Toute suite ne peut que paraître plus fade du moment qu’on l’ampute d’un trio.
Ceci dit, pas besoin de se creuser le ciboulot pour aimer l’histoire. Pas besoin de chercher midi à quatorze heures pour apprécier cette quête d’un Graal domestique. Juste 32 pages de poésie. Ah oui, j’oubliais. Ce fameux format 32 pages, tant décrié, par moi le premier. Et bien, il fait merveille ici. L’album est court mais complet.
Court et vite lu ! Vite lu mais non vite oublié ! Il se lit et se relit. On découvre tel détail, on comprend telle chose plutôt de telle manière. Et chaque lecture peut être différente. Un coup, on retiendra la gaieté, un coup l’émotion.
Une histoire courte, simple aux premiers abords, plus complexe si on gratte un peu. Des réflexions qui germent subrepticement dans votre tête…
…Pas de doute, c’est un conte.
Enfin j’oserais une boutade, sans doute facile, « les beaux contes font les bons amis ». Seulement parce que voilà un album qui ne demande qu’une chose, être partager avec tout le monde ! |
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