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| Tortax - Le trésor du marais vert |
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  herbv
| Présentation par l'auteur : « Dans le village de Primevert-Sur-Roseaux vit une Tortue au tempérament plutôt paisible qui ne la différencie pas de ses consœurs. Ceci en apparence car cette Tortue aux allures naïves cache son identité de super héros. A l'approche de menaces et lorsque son village se trouve en danger cette Tortue change de carapace pour entrer dans celle de Tortax. Une super carapace remplie et bourrée de gadgets qui la rend invulnérable et qu'elle actionne selon les circonstances. Des pouvoirs technologiques qui la permet de voler et se déplacer à des vitesses extraordinaires .Indestructible grâce à sa carapace qui la protège de tout les dangers qui l'entoure. Son principal ennemi est Zanzyme 1er, Roi d'une armée de Corbeaux qui sème la terreur dans la forêt et particulièrement sur le village de Primevert-Sur-Roseaux. Après ses missions et lorsqu'elle a quittée [sic] sa super carapace Tortax redevient une tortue aussi vulnérable qu'une tortue ordinaire mais aussi maligne comme dans une célèbre fable de La fontaine. »
En matière de bandes dessinées, nous avons toutes et tous nos « madeleines de Proust », même si celles-ci ne sont pas toujours glorieuses. Je viens de réaliser que Tortax - Le trésor du marais vert en fait partie. Presque un demi-siècle après sa sortie, la BD a bien supporté sa relecture, me ramenant à l'époque bénie de l'enfance. Toute simple qu'elle est, cette œuvre qui s'adresse à un jeune public a des qualités indéniables, au point de plaire à un lectorat actuel, à ma grande surprise (constatation faite sur un échantillon non représentatif et familial). Si à l'époque, je n'accordais que peu d’intérêt aux auteurs et aux circonstances éditoriales de mes lectures, il n'en est plus de même maintenant : d'après l'auteur, la série a été prépubliée pendant deux ans (quatre d'après un entretien) dans le mensuel jeunesse Record (Bayard Presse) et s'est arrêtée en même temps que son support. Néanmoins, ce qui a évité à la super tortue de ne pas tomber (totalement) dans l'oubli est la décision des éditions Dargaud en 1974 de sortir en album cinq histoires (de 6 à 8 planches sauf la cinquième qui en compte 16). Il n'y a pas eu de deuxième tome et il faudrait faire quelques recherches au département des périodiques de la BnF pour savoir ce qu'il resterait à éditer. Les informations disponibles sur le site de DuBouillon sont contradictoires et ne correspondent pas à d'autres dates glanées ici ou là, comme sur le site lambiek.net qui consacre une fiche au bédéaste. Autre exemple : une nouvelle aventure de Tortax en 6 pages est parue dans Hop! de juin 1977. À quand une intégrale ? En tout cas, cela demanderait un sacré travail de recherche, à moins que l'auteur ait gardé tous ses originaux...
Trouver des informations sur des auteurs de presse jeunesse utilisant des pseudonymes parfois répandus et ayant exercé trente ou cinquante ans plus tôt n'est pas simple, surtout si les périodiques où ils ont officié ne sont pas encore indexés par des sites comme le fameux bdoubliees.com. Mais en cherchant bien, on finit par trouver : DuBouillon (de son vrai nom Alain Bouillon) a commencé sa carrière comme illustrateur à Paris Match en 1965, à l'âge de 22 ans. Il y publie des courts gags, les Gribouillons qu'il reprend des années plus tard dans la version française du journal Tintin (Le Lombard). Il en est un collaborateur régulier dans les années 1960-1970, ainsi que dans le magazine Record. Ses dessins d'actualité et ses caricatures, son activité dans la presse, sont même proposées dans le magazine allemand Stern pendant plusieurs années. Une grande partie de sa carrière, toujours en cours, se déroule dans les pages du Progrès Dimanche et ses meilleurs dessins sont regroupés en album tous les ans : Les semaines de DuBouillon. Auguste n'a pas laissé une trace aussi importante dans le monde de la bédéphilie. De son vrai nom Jean-Paul Auguste Lesoeur, né en 1940, mort en 2003, Auguste est principalement connu pour sa série de gags en une demi-page, les Cromagnonneries, publiées dans Tintin durant la deuxième moitié des années 1960. D'après le site lambiek.net, il s'est ensuite consacré au dessin publicitaire avant de devenir libraire.
Dernière chose difficile à éclaircir : quel était le rôle précis des deux auteurs dans l'élaboration de Tortax ? Ce n'est pas clair. Je crois que j'ai soulevé un lièvre. |
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