| Tibitin en créole est un mot passe partout : cela signifie un petit quelque chose, cette petite différence que l’on retrouve dans les petits bourgs, que l’on croise sur chaque morne qui vallonne nos îles de la Caraïbe. Tous les enfants sont des Tibitin, mais si les poulbots des froids pays jouent dans les poubelles, le nez à hauteur des pots d’échappement malsains, Tibitin, lui, joue pieds nus mais sur les plages, dans les mangroves, à poursuivre les crabes, et ses frasques ne peuvent que lui attirer les foudres du ciel, c’est-à-dire une noix de coco, qui n’évite, paraît-il, que les amoureux.
Amoureux, Jean-Michel l’est, des images de l’enfance et des Antilles. Les aventures de Tibitin sont un clin d’œil d’un adulte qui comprend que la farce et le rire ne sont pas le privilège de quelques-uns, ni des enfants en particulier, mais une grâce offerte à tous. |