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- | (The Filth #7) [Couverture], Segura Carlos (D) | | 1ère partie, Us vs them (The Filth #1) [Récit à Suivre - Début], Hollingsworth Matt (C) | | 2ème partie, Perfect victim (The Filth #2) [Récit à suivre], Hollingsworth Matt (C) | | 3ème partie, Structures and ultrastructures (The Filth #3) [Récit à suivre], Hollingsworth Matt (C) | | 4ème partie, S**t happens (The Filth #4) [Récit à suivre], Hi-Fi Colour Design (C) | | 5ème partie, Pornomancer (The Filth #5) [Récit à suivre], Hi-Fi Colour Design (C) | | 6ème partie, The World of Anders Klimakks (The Filth #6) [Récit à suivre], Hi-Fi Colour Design (C) | | 7ème partie, Zero Democracy (The Filth #7) [Récit à suivre], Hi-Fi Colour Design (C) | | 8ème partie, ♥ * % $ Police (The Filth #8) [Récit à suivre], Hi-Fi Colour Design (C) | | 9ème partie, Inside the Hand (The Filth #9) [Récit à suivre], Hi-Fi Colour Design (C) | | 10ème partie, Man made god (The Filth #10) [Récit à suivre], Hi-Fi Colour Design (C) | | 11ème partie, A Very English Nervous Breakdown (The Filth #11) [Récit à suivre], Hi-Fi Colour Design (C) | | 12ème partie, Schizotype (The Filth #12) [Récit à suivre], Hi-Fi Colour Design (C) | | 13ème partie, Them vs Us (The Filth #13) [Récit à Suivre - Fin], Hi-Fi Colour Design (C) | C : Couleurs The Filth décrit les travaux de la Main, une association chargée de surveiller notre réalité pour y supprimer les “anti-personnes” qui en menacent l’hygiène sociale. Pour chasser le plus dangereux d’entre eux, un agent est rappelé de sa retraite. Une fable schizophrène quasiment indescriptible, qu’il faut pourtant absolument découvrir, pour les milliers d’idées scénaristiques et visuelles de l’équipe artistique. |
  rohagus
| The Filth est la première BD surréaliste que je lis, du surréalisme à part entière.
Imaginez que Philip K. Dick et Salvador Dali s'associent pour créer une oeuvre de science-fiction et vous aurez une idée très proche de ce à quoi ressemble The Filth.
C'est le genre d'oeuvre qu'on ne peut pas résumer, le genre d'oeuvre qu'on ne peut pas noter car soit on est stupéfait et admiratif devant son contenu soit on déteste.
"Quel beau ramassassis de conneries !"
"Quel incroyable recueil d'idées géniales !"
"Quelle horreur provocante et gerbante !"
"Quel chef-d'oeuvre de l'imagination débridée et hors de toute norme !"
Autant de réactions qu'on peut avoir en même temps à la lecture de cet album.
Présentons les faits : il n'y a pas de fait.
Greg Feely est un minable, la quarantaine dégarnie, célibataire qui passe sa vie entre son chat neurasthénique et ses branlettes devant des pornos.
Mais Greg Feely n'est qu'une para-personnalité, la vie dans laquelle l'agent Ned Slade passe ses instants de repos.
Et Ned Slade est un agent de la Main.
La Main est une organisation qui a pris vie dans la Faille, quelque part entre le Stylo, les Doigts et l'Encre.
La Main gère les troubles qui apparaissent dans le monde réel, le monde imaginaire ou le monde virtuel en 2D des comics et autres oeuvres littéraires.
Les nettoyeurs de la Main suppriment les anti-personnes, des hommes ou des femmes qui sont allés au-delà des normes du monde qui les entourent, des créatures qui ont amené le chaos ou l'horreur autour d'eux.
Mais où est le monde réel ? Qu'est-ce que la réalité ? Ned est-il Greg ou Greg est-il Ned ? Qu'est-ce que la Main et pourquoi ?
Aussi bien visuellement que scénaristiquement, The Filth est un chaos éclatant et imaginatif. Le dessin fin et maîtrisé de Chris Weston fourmillent de détails incongrus, de paysages grotesques et oniriques, de personnages improbables, tout en gardant un semblant de réalité en permanence. Le scénario évolue entre toutes ces réalités ou apparences, passant d'une narration lente et morose à une orgie d'horreur et de violence. Le lecteur est ballotté d'une ambiance à une autre, d'un monde à un autre, d'une intrigue complexe à un déchaînement d'action.
Vraiment une oeuvre hors-norme.
Grant Morrisson va assez loin dans le trash, tout en gardant toujours un aspect propre sur soi et respectueux. Imaginez un méchant qui meurt noyé dans sa propre urine, un autre écrasé sous un flot de spermatozoïdes géants, un capitaine de navire ou le président des USA torturés d'une manière assez inimaginable... Et le tout parait presque normal tant le multivers de The Filth est à la fois impensable, onirique et crédible.
Une vraie oeuvre de folie insidieuse. Schizophrénie de l'oeuvre et de son personnage principal, délire de drogué, hallucination collective, fantasme onirique et bas instincts. Le tout est pourtant organisé et mis en place sous la forme d'une vraie intrigue ou d'une suite de sous-intrigues qui se tiennent totalement.
Seule l'explication du background dans son ensemble reste complètement opaque et incompréhensible : bien malin qui comprendra ce qu'est la Main, dans quels mondes elle évolue, ou si tout cela n'est qu'un délire de folie furieuse de Greg Feely lui-même.
Bourré d'idées, innovant, choquant, à la fois facile à comprendre et incompréhensible, c'est un OVNI du monde de la BD qui plaira énormément à certains et déplaira fondamentalement à d'autres.
En ce qui me concerne, j'ai été assez fasciné par le contenu, la folie et l'innovation de ce récit dans sa forme et son contenu. Mais je ne suis pas amateur de son aspect trash ou insidieusement violent par moments. Et je ne suis pas non plus amateur de récits qui donnent l'impression de masquer une explication complexe et grandiose mais qui au final démontre que l'auteur n'a pas plus d'explication que vous à cet univers qu'il a inventé, ou à ces univers qu'il a mélangés.
Bref, c'est une BD à lire pour tous les amateurs de BD en quête d'une frappante nouveauté, mais je reste circonspect sur l'intérêt de son achat d'autant plus que malgré le nombre conséquent de pages (314), ce n'est pas donné. |
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