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| En 1804, Haïti est la première colonie française à prendre son indépendance, après plus d'un siècle de colonisation. Depuis, ce pays oublié du monde a subi l'invasion américaine, les dictatures Duvalier et l'ultra-libéralisme.
Entre rites vaudous et souvenir des Tontons Macoutes, les Haïtiens résistent. En témoignent les peintures qui colorent les rues de Port-Au-Prince et l'engagement politique de nombreux artistes.
Nicole Augereau pose son pinceau sur ce petit monde et raconte comment la population survit en plein chaos, malgré la violence et la misère. Un témoignage unique sur le pays le plus pauvre du monde |
  nepenthes
| C'est un témoignage en Haïti à l'occasion d'un stage d'instit. Rien de quoi donner le moral quant à l'avenir du pays, surtout avec les derniers soubresauts...
Le témoignage est habilement construit, entre péripéties quotidiennes, indications culturelles, et recul sur la situation. Ce type d'ouvrage n'est pas isolé en ce moment et rejoint un peu la catégorie des autobio militantes, avec une certaine recherche graphique au delà du seul témoignage.
Le propos est souvent en décalage avec les illustrations, ce qui recrée un effet de distanciation que j'ai trouvé maitrisé et très réussi, en particulier lorsque le discours se rapporte à deux trois observations du quotidien de l'auteure et que l'illustration concerne des scènes de rue renvoyant plutôt à la vie des Haïtiens. Le trait est agréable, en ligne claire mais épaisse. Toute proportion gardée, c'est un peu dans l'esprit de Guibert. Parfois peut-être un peu maladroit sur certains véhicules (avis très personnel de beotien), le dessin reste malgré tout des expressif, trs sensible dans sa captation des attitudes et des gens.
En bref, ne serait-ce le sujet qui ne porte pas en soi à l'optimisme, c'est à découvrir avec bonheur. |
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