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  rohagus
| Le Tambour de la Moskova se déroule durant la Campagne de Russie et raconte l'histoire d'un jeune soldat, tambour dans l'armée de Napoléon, qui a la particularité d'avoir un physique d'enfant charmant, presque angélique. Il a aussi le caractère en adéquation, réservé et craintif, et suit sans discuter ceux qui le prennent sous leur aile en essayant d'éviter la mort qui rôde en permanence.
Le graphisme de Simon Spruyt prend la forme d'une peinture au style coloré et légèrement naïf. S'il reste épuré en matière de détails, il développe une jolie personnalité et un certain esthétisme.
L'histoire quant à elle joue fortement sur le charme angélique du héros qui fascine bien malgré lui tous ceux qui le rencontrent. Il va ainsi évoluer de protecteur en protecteur, au fur et à mesure que chacun d'entre eux se fait tuer d'une manière ou d'une autre dans le chaos de la guerre. Avec lui et les lambeaux de l'armée de l'Empereur, nous allons suivre la débâcle tandis que l'hiver s'installe et que les cosaques harcèlent les troupes françaises. L'horreur de la situation contrastera ainsi fortement avec la blancheur innocente du héros, attirant la mort autour de lui bien malgré lui.
Quand viendra le temps des souvenirs, quand le héros devenu vieil homme se rappellera de ces événements, se posera la question sans réponse de savoir s'il doit se considérer comme un ange venu apporter l'espoir dans le cœur des hommes, s'il est au contraire un lâche portant le malheur à tous ceux qui l'approchent, ou s'il n'est qu'un fétu de paille sans importance dans des événements qui le dépassent.
Même si je reconnais l'intérêt graphique et la question de fond de cette histoire, j'avoue ne pas avoir été vraiment captivé. D'une part parce que je n'ai pas accroché au personnage principal que je trouve ennuyeux, limite agaçant. Pourquoi ? Parce que, ayant lu peu de temps auparavant Bérézina et La Nuit de l'Empereur, j'avais déjà une assez bonne connaissance de la Retraite de Russie. Et cette BD-là m'a nettement moins appris à son sujet que les deux autres. En définitive, l'histoire ne m'a pas emporté et sa conclusion m'a laissé indifférent. |
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